Cette semaine dans “On en parle” nous abordons la question de la videosurveillance dans les établissements scolaires. Les écoles sont des lieux très sensibles. C’est là que vont nos enfants et nous souhaitons les protéger. Mais sommes-nous prêts à le faire à tout prix ? C’est la question que soulève le débat sur les caméras de surveillance dans les lycées.
Si la principale fonction d’un dispositif de surveillance dans une école est de protéger les enfants, son impact sur eux entre parfois en conflit avec nos droits et libertés. Alors pour ou contre l’usages de la vidéosurveillance dans les établissements scolaires ? Quels sont ses effets ? Quel impact surtout a-t-elle sur la délinquance ou sur le sentiment d’insécurité des personnels et des lycéens ?
C’est pour répondre à ces questions que nous recevons aujourd’hui Robert Bussiere, professeur au Lycée Villaroy et membre du syndicat Sud éducation 78.
Retrouvez l’émission en intégralité via le podcast. Bonne écoute !
ON EN PARLE, une émission présentée par Jesus ZOUMARA tous les jeudis de 11h00 à 11h45 sur le 95.5 FM et lfm-radio.com via le player.
Ne sacrifions pas la génération COVID : aucune fermeture de classe à la rentrée 2021 !
Monsieur le Directeur académique,
À l’heure où les enseignants mobilisent toute leur énergie pour pallier les effets néfastes du confinement de mars 2020 sur les apprentissages scolaires,
À l’heure où nos enfants, nos élèves, sont en grande précarité émotionnelle en raison de la situation sanitaire en France et de ses impacts sur les apprentissages,
Alors même que le collège a déjà perdu deux divisions l’an passé,
Nous ne pouvons comprendre ni accepter une baisse de la Dotation horaire globale, qui nous fait de nouveau perdre les moyens de deux classes, c’est pourquoi un mouvement de grève du personnel a eu lieu ce mardi 9 mars au collège.
Plus d’élèves dans les classes, moins de demi-groupes, 18 % des élèves à besoin éducatif particulier (en 2018), sans compter les salles trop petites pour garantir la sécurité de tous : nous ne pouvons nous résigner devant cette perspective néfaste pour les conditions d’apprentissages des jeunes et nos propres conditions de travail.
Dans ce contexte, le dispositif d’aide individualisée pour lutter contre le décrochage scolaire créé cette année entre en concurrence avec les autres choix pédagogiques comme les dédoublements, alors que l’un et l’autre sont essentiels. Ce serait en effet trahir nos élèves que de poursuivre notre enseignement sans rien dire, conscients des déplorables conditions dans lesquelles elles et ils seront accueillis l’an prochain, Ce serait renier l’école du commun, pour toutes et pour tous, que de mal accueillir, du fait d’effectifs pléthoriques, des élèves en situation de handicap (12 en ULIS et 27 PPS en tout) et / ou à besoins éducatifs particuliers, souvent accompagnés des AESH,
Ce serait faillir à notre mission que d’abaisser nos exigences pédagogiques en raison des classes surchargées, ceci afin de satisfaire une politique du chiffre qui ne tient pas compte de la réalité de terrain, de notre réalité. Car notre réalité, c’est un climat scolaire dégradé. Nous ne travaillons pas avec des statistiques, nous travaillons avec des êtres humains, nos élèves, les citoyens et citoyennes en devenir de la France de demain.
Pour poursuivre un travail pédagogique et éducatif de qualité, respectueux des besoins de nos élèves, nous avons en effet besoin de la réouverture des deux classes supprimées en 2019-2020 et de la non suppression des classes annoncées pour 2020-2021, complétées de leur marge d’autonomie.
De plus, nous avons besoin de 38h fléchées pour le dispositif de lutte contre le décrochage, inclus dans le projet d’établissement. Avec conviction en notre mission, Avec espoir pour nos élèves, Soyez assuré, Monsieur le Directeur académique, de notre implication à toutes et à tous pour une éducation publique de qualité.
Les personnels du collège Sully
Contacts presse : représentants élus des parents Amal HMAIDOUCH hmaidouch@hotmail.fr représentants élus des personnels Guillaume RICADAT-CROSNIER guiricadat@hotmail.fr, Stéphanie MARANGONE stefanie.marangone@wanadoo.fr
Rassemblement féminisme et festif dimanche 7 mars République : nombreuses interventions d’associations et collectifs , chorales, danses, humour, d’ici et d’ailleurs tout l’après-midi
lundi 8 mars : belle manifestation féministe, unitaire, syndicale, combative, joyeuse et beaucoup de jeunes !
Vendredi 5 mars 2021, le lycée Jean Rostand de Mantes-la-Jolie a appris que dans un contexte déjà difficile, il allait perdre 1 poste de CPE et 1/2 poste d’infirmière à la rentrée prochaine. Les personnels sont outrés par la négation des réalités de terrain de la part de leurs autorités. La CPE dont le poste est menacé s’est immédiatement mise en grève de la faim pour protester contre cette mesure scandaleuse.
La seule réponse pour l’instant des autorités de l’Éducation Nationale, c’est d’affirmer que lycée (dont le statut ZEP a été démantelé en silence ces dernières années) est désormais “surdoté” par rapport à d’autres établissements, et que les Yvelines devaient “rendre 3 postes” de CPE aux autres départements dans le cadre d’un “redéploiement” de moyens sur l’Académie de Versailles (un poste de CPE perdu à Mantes, un à Sartrouville et un à Chanteloup-les-Vignes). Les missions éducatives et sociales des personnels sont fragilisées par leur propre institution et l’encadrement indispensable des élèves est condamné à se dégrader encore, en pleine pandémie – c’est inacceptable !
Après la fermeture d’une section Gestion Administration au lycée en janvier (4 enseignants expérimentés et investis sacrifiés à terme), une dotation globale en baisse (avec des postes d’enseignants supprimés), et la destruction tacite de son statut ZEP, le lycée Jean Rostand de Mantes est mis à mal par ses propres autorités académiques :
DÉFENDONS LES MOYENS D’ENCADREMENT DES ÉLÈVES AU LYCÉE JEAN ROSTAND DE MANTES-LA-JOLIE ! EXIGEONS LE MAINTIEN DES POSTES DE CPE ET D’INFIRMIÈRES ! SOUTENONS LA CPE EN GRÈVE DE LA FAIM QUI DEMANDE À POUVOIR CONTINUER SON TRAVAIL AU LYCÉE !
Par deux arrêtés publiés en 2019 (1), le ministère a remplacé le B2i (Brevet informatique et internet) par la certification Pix, dans le but d’aligner la France sur un cadre européen de certification. Avec ce changement, pas question de réfléchir à une pédagogie critique du numérique, qui donnent les moyens aux élèves de comprendre les tenants et les aboutissants des technologies et de leurs usages, adossée à des moyens suffisants. Non, ici, il s’agit de la création d’un cadre de référence des compétences numériques, à la manière du TOEIC pour l’anglais, valable dans le cursus scolaire et surtout reconnue par le monde professionnel.
Pix, en plus d’être une certification, est un groupement d’intérêt public, une structure de droit public créée ad hoc par les décideurs pour centraliser la certification et une partie de la formation des « stagiaires » (qui peuvent s’entraîner sur la plateforme). Plutôt qu’un approfondissement de la prise en charge en interne à l’Éducation Nationale de la pédagogie du numérique (dans le cadre de l’EMI par exemple, que le ministre n’évoque pas), on l’externalise à Pix. On connaît la manœuvre : après l’externalisation, on pourra ensuite très facilement privatiser, comme on l’a fait avec la restauration et l’entretien (C’Midy, qui dépend de la Sodexo).
Pix évalue des compétences, et de ce qu’on peut en voir sur la plateforme, ce sont des compétences ponctuelles et saucissonnées d’informatique de base, d’exécution de tâches courantes, d’identification d’éléments du paysage numérique… Les élèves cliquent, sous forme de quiz, et passent à la suite. Et dans ce bachotage taylorien, le tout-venant du web y passe : il faut identifier des logos des réseaux sociaux et des multinationales du numérique, savoir où cliquer pour utiliser Instagram… Et dans le cas d’une remédiation, on peut être renvoyé vers des chaînes YouTube monétisées ! Belle éducation au numérique !
Les compétences numériques évaluées sont celles « dans les enseignements prévus par les programmes », mais aussi, celles « acquises tout au long de la vie, grâce à la formation continue, voire individuellement et de façon informelle ». Pix, pédagogiquement, c’est donc du lourd : un organisme indépendant du ministère qui forme et certifie les élèves sur des compétences pouvant être acquises complètement en dehors du cadre scolaire.
Comme toujours, le pilotage est complètement descendant. Officiellement, « le chef d’établissement organise la passation de cette certification sur la plateforme en ligne », mais dans les faits, ce seront encore les personnels qui vont exécuter. La gestion verticale, la déconnexion avec les contenus vus en classe au profit du bachotage, l’inadéquation par rapport au matériel disponible ou aux demandes des personnels, le caractère contraignant (passation obligatoire), tout cela rappelle furieusement les évaluations nationales…
Cette vision managériale du numérique pédagogique s’inscrit complètement dans la logique entrepreneuriale du gouvernement : contrats passés entre le ministère de l’Éducation et les GAFAM, déshumanisation de la relation d’enseignement, court-circuitage du rôle des personnels au profit d’intervenants extérieurs…
Nous ne pouvons donc que dénoncer cette vision, appeler à refuser de faire passer Pix, et nous revendiquons :
→ une augmentation de traitement à hauteur réelle des besoins d’équipement informatique, à tous les personnels ; → des investissements pour que les établissements puissent travailler avec du matériel de qualité en quantité suffisante ; → le renforcement de la formation au numérique pédagogique pour les personnels et les élèves, notamment dans les disciplines dédiées, et fondée sur des logiciels libres : logiciels dont l’utilisateur a le contrôle et qui peuvent ainsi être indépendants des GAFAM ; → la prise en charge en interne par l’Éducation Nationale des compétences numériques, sur la base de solutions développées dans un objectif pédagogique, et l’arrêt de toute politique d’externalisation de ces compétences.
(1) Arrêté du 30 août 2019 relatif à la certification Pix des compétences numériques définies par le cadre de référence des compétences numériques mentionné à l’article D. 121-1 du code de l’éducation et Arrêté du 30 août 2019 relatif à l’évaluation des compétences numériques acquises par les élèves des écoles, des collèges et des lycées publics et privés sous contrat
Le 8 mars, il est d’usage de distribuer des fleurs aux femmes : une démarche symptomatique des préjugés sexistes de notre société.
Le 8 mars est en fait la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Une lutte de tous les jours pour obtenir une égalité réelle et effective entre les femmes et les hommes au travail, dans la vie privée et dans la société. La lutte pour les droits des femmes est inscrite dans les valeurs fondamentales du syndicat SUD Renault.
La proposition d’une « Journée internationale des femmes » en 1910, apparaît lors de la conférence internationale des femmes socialistes, elle s’inscrit dans une perspective révolutionnaire. Avec la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg en 1917, la tradition du 8 mars se met en place. Puis cette date devient progressivement internationale jusqu’à son inscription par l’ONU comme Journée internationale des femmes en 1977. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion aussi de faire un bilan. Ne laissons pas galvauder le sens de cette journée et continuons la lutte pour préserver des acquis sans cesse remis en question, et gagner de nouveaux droits. Jusqu’à ce que l’égalité entre les femmes et les hommes soit réellement effective.
La marche (nationale) annuelle des familles et blessé-es contre les violences policières, organisée par les collectifs des familles aura lieu le 20 mars 2021 dans de nombreuses villes de France et à 13h12 à Paris.
Appel Stop à l’impunité ! du réseau d’entraide vérité et justice avec les familles de victimes, des blessé·e·s et des mutilé·e·s.
Tract de la Marche de Solidarité dont Solidaires est membre : “On étouffe, de l’air”.
Pour la démocratie, seule garantie du droit d’expression et d’action des citoyens
Le 2 décembre 2020, le gouvernement a publié en catimini, trois décrets autorisant l’organisation d’un fichage généralisé de la population, depuis l’état de santé jusqu’à la situation financière ou familiale, en passant par les opinions politiques, religieuses ou syndicales. Il n’y a aucune restriction.
Tout le monde est potentiellement concerné
!A cela s’ajoutent deux projets de loi, actuellement en cours d’examen: la loi dite de «Sécurité globale» et la loi dite «contre le séparatisme». Cette dernière, annoncée le 2 octobre aux Mureaux par le Président de la République, en stigmatisant une population, aujourd’hui les musulmans ou supposés tels, cherche à diviser la société, faire diversion et imposer les atteintes aux droits de tous.
Ces projets bouleversent l’équilibre des grandes lois de liberté mises en place à la fin du 19ème et au début du 20ème: sur la liberté de la presse, les libertés communales, l’instruction gratuite et obligatoire, la liberté syndicale, la liberté d’association … et la liberté de conscience, dont la liberté religieuse, par la loi de 1905 de séparation des églises et de l’État.
La situation sanitaire que nous vivons est complexe, anxiogène et facteur d’injustice. Elle mérite des mesures exceptionnelles en faveur du système de soin et non l’état d’urgence restrictif des libertés individuelles et collectives. Non seulement, le gouvernement s’est montré dépassé dès le début par la crise sanitaire mais il refuse de tirer le bilan et les leçons de ses actions. Il en porte pourtant la responsabilité et il a contribué à la gravité de la situation actuelle.Il a multiplié les actes de répression: contre le mouvement des gilets jaunes, les syndicalistes, le smanifestants, les jeunes scolarisés mobilisés pour leur avenir contre Parcours Sup, les soignants demandant des moyens, dès avant l’épidémie et après les confinements.Sans oublier les acteurs et salariés du monde culturel, de la restauration, les étudiants, les enseignants, … qui sont laissés pour compte…
De nombreuses catégories sociales sont considérées par le gouvernement comme des empêcheurs d’accumuler les richesses et des forces hostiles alors que chacune exprime ses besoins et contribue à la vie de la société. C’est pour cela qu’il y a urgence.
Nous assistons à une dérive grave, dangereuse, liberticide et autoritaire que nous ne pouvons ni ignorer, ni tolérer. Les associations soussignées décident d’alerter et de mobiliser la population, d’agir ensemble pour l’arrêt de ces dérives et d’interpeller les autorités et les élus.
Nous rappelons les manifestations prévues à Paris (sous réserve: se renseigner avant):
•mardi 16 mars à 16 h, jour de l’arrivée de la proposition de loi « Sécurité globale » en séance, devant le Sénat, square Francis Poulenc
•samedi 20 mars à 14 h, lors des marches des collectifs de familles et victimes de violences policières, de la place Edmond-Rostand vers Bastille.
A l’appel d’une intersyndicale départementale (CGT-éduc’action 78, SNES-FSU 78 et Sud éducation 78) une soixantaine de personnels se sont réunis – malgré le vent glacial… – devant les locaux de la Direction départementale des services de l’Education nationale à Guyancourt. Des délégations de plusieurs établissements de Sartrouvile, du Mantois, de Saint-Quentin en Yvelines – dont certains en grève reconductible – ont tenu à dénoncer les conditions inacceptables dans lesquelles se prépare la rentrée 2021 dans le département.
Le coûte que coûte n’est plus qu’un lointain souvenir, comme dans les hôpitaux c’est le retour à l’anormal, à la logique marchande et comptable, aux petits arrangements pour rogner toujours plus sur le service public d’éducation.
Conséquence : ce n’est pas le virus qui ferme les classes et les écoles, c’est bien le ministre Blanquer !
Extrait du communiqué intersyndical :
Après la « revalorisation-fantôme », le gouvernement fait le choix de dégrader encore plus nos conditions de travail, sans aucune prise en compte du contexte sanitaire qui nécessiterait pourtant que les moyens soient renforcés pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves, après deux années scolaires fortement impactées par la pandémie. Aucune création de postes de CPE, d’assistants sociaux, de psychologues, de personnels de santé scolaire, et d’administratifs n’est prévue au budget, alors que la crise sanitaire a mis en lumière le besoin criant de ces personnels sur le terrain, et la nécessité de renforcer leur présence. Rien n’est prévu non plus pour soulager la lourde tâche pesant sur les Vies Scolaires, et pour mieux protéger les AED et les AESH, particulièrement exposés dans l’exercice quotidien de leurs missions.