Le dernier accueil syndical de la saison aura lieu mardi 6 juillet, à la librairie la Nouvelle Réserve (Limay).
Nous reprendrons cet accueil début septembre et nous transmettrons le programme du mois.
Bon repos à toutes et à tous et à bientôt…
Le dernier accueil syndical de la saison aura lieu mardi 6 juillet, à la librairie la Nouvelle Réserve (Limay).
Nous reprendrons cet accueil début septembre et nous transmettrons le programme du mois.
Bon repos à toutes et à tous et à bientôt…
Mardi 29 juin, des organisations de l’enseignement public agricole (FSU, CGT, FO, SUD, UNSA), du monde paysan (Confédération paysanne, Fadear) ou de parents d’élève (FCPE) organisaient un pique-nique citoyen dans les Yvelines contre l’ouverture en septembre d’Hectar, une école d’agriculture privée pouvant accueillir 2000 personnes par an et bénéficiant de fonds publics. À cette occasion, nous avons interrogé Dominique Blivet, secrétaire national de Sud-Rural-Territoires.
Qu’est-ce que le projet Hectar ?
C’est un projet de formation agricole privé pour adultes financée par Xavier Niel (patron de Free et actionnaire du journal Le Monde – NDLR). Le but officiel est de faire face aux nombreux départs dans le monde agricole. Mais l’objectif est surtout pour Xavier Niel de se placer sur le marché de la formation agricole pour adultes.
Vous dénoncez une vision libérale de l’enseignement agricole. Pouvez-vous expliquer pourquoi ?
Pour nous, l’agriculture ne peut pas être considérée comme une marchandise. Les enjeux d’autonomie alimentaire sont des fondamentaux qui ne peuvent être laissés aux entreprises privées. Nous sommes favorables à une formation agricole publique, gratuite, et tournée vers la transition écologique et agricole.
En quoi Hectar représente-t-il une menace pour l’enseignement public ?
Hectar est un projet qui se présente comme philanthrope, mais il est déjà financé par la région île de France. De même, il est financé par des fondations comme celle de Danone qui en profite pour faire de l’optimisation fiscale. Tout cet argent public serait bien plus utile pour financer la formation agricole qui a de réels besoins que l’État ne prend plus en charge.
Le gouvernement favorise-t-il ce type de projet ?
Le gouvernement favorise ce genre d’initiative puisque dans leur logique libérale tout ce qui est service public est présenté comme ringard, tout ce qui relève des multinationales est vu comme moderne et innovant. L’État organise la pénurie de moyens pour le service public pour mieux vanter les mérites des acteurs privés. Au-delà de Xavier Niel, l’autre actionnaire de ce projet n est autre que Audrey Bourolleau, ancienne conseillère d’Emmanuel Macron, chargée de faire une évaluation de la formation agricole publique. Elle a bien compris les enjeux, mais elle ne partage pas nos remèdes. Elle a pris les infos et a pu se créer son entreprise.
Source : Site Rapport de forces
Le 29 juin, SUD Rural Territoire se joindra aux camarades du SNETAP-FSU, de la CGT Agri, de FO Enseignement Agricole, du SEA-UNSA, la FCPE, de la Confédération Paysanne et d’ISF Agrista (Ingénieurs sans frontières) pour exprimer notre indignation et notre désaccord contre l’ouverture de l’école privée d’agriculture Hectar.
Hectar est un projet financé par le richissime Xavier Niel et mené par Audrey Bourolleau (ex-conseillère de M. Macron) qui vise à ouvrir le « plus grand campus agricole du monde » dès septembre 2021 : une offre de formation aux métiers de l’agriculture, gratuite et destinée aux adultes… de quoi mettre à mal une fois de plus l’avenir des CFPPA et des établissements publics de la région ! Ce projet a également reçu le soutien financier du conseil régional d’Île-de-France alors que les budgets dédiés à l’enseignement agricole s’amenuisent intolérablement et que des postes d’agents sont supprimés !
L’annonce de l’ouverture pour septembre prochain du Campus agricole « Hectar » est un signal négatif pour l’enseignement agricole public. Cette école misant sur la formation de pair à pair a l’ambition de former 2 000 agriculteurs à l’heure où le renouvellement des générations d’agriculteurs est un vrai défi.
L’agriculture et l’alimentation sont des Biens Communs. Les notion de souveraineté et de sécurité alimentaires sont à la base du fondement du concept de l’État. Plus que jamais, nous avons besoin de nous organiser collectivement à l’échelle nationale et internationale pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux liés à l’alimentation et à la production agricole. Plus que jamais nous avons besoin de citoyens et de producteurs ayant une conscience des enjeux globaux et d’une vision complexe des agro-écosystèmes. Une telle école privée et gratuite sera libre de promouvoir ses propres valeurs accompagnées de ses propres solutions technicistes. Quelles seront les garanties sur le fond de ces formations ?
Crédits d’impôts, subventions du conseil régional d’Île-de-France, nos gouvernants choisissent d’accorder des moyens à une école privée sans exercer de regards sur les programmes et méthodes employés. Alors que les moyens pour l’enseignement agricole public se réduisent comme peau de chagrin (-300 équivalents temps plein sur le quinquennat), la marchandisation de la formation professionnelle introduite par la loi Penicaud de 2018 favorise un enseignement privé.
Contre l’école Hectar, il nous faut collectivement refuser et dénoncer cette vision libérale de la formation professionnelle et d’une agriculture toujours plus techniciste sans réelle approche globale. Il est de notre devoir d’exiger la priorité à l’offre publique de formation corrélée à un plan ambitieux. Il permettra d’assurer le renouvellement de la moitié des agricultrices et agriculteurs qui partiront en retraite sous 8 à 10 ans. Il accompagnera la nécessaire transition agro-écologique et la ré-installation sur tout le territoire de fermes à taille humaine respectueuses des animaux, de la terre, des femmes et des hommes qui y travaillent.
Cet été, ce seront plus de 800 000 contrats saisonniers qui seront à pourvoir.
Chaque année, leur nombre augmente de plus de 10%, ils représentent plus de 40% des recrutements annuels. Dans certains secteurs comme la viticulture ou le cueillage, c’est la quasi totalité des embauches qui se fait sous cette forme ; mais les contrats saisonniers représentent aussi 70 % des embauches dans la restauration et l’hôtellerie et le secteur de l’animation socio-culturelle, plus de la moitié pour les manutentionnaires, plus de 20% pour les aides à domicile et aides ménagères, et près d’un quart pour les agents d’entretien des locaux…
Loin de l’image courante du job d’été agréable, le travail saisonnier concerne aujourd’hui de nombreuses populations précaires et est souvent l’occasion d’abus qu’il faut faire cesser. Pour ces contrats, on retrouve notamment des jeunes qui veulent payer leurs études, des retraité-e-s qui doivent compléter leur faible pension, des seniors licenciée- s qui n’arrivent pas à retrouver un emploi, des femmes avec des périodes d’inactivité forcée, des travailleur-euses migrant-es soumi-es à des situations d’esclavage moderne, et des chômeur-euses de longue durée…
Ces salarié-es sont bien souvent les plus éloigné-es des organisations syndicales et les moins informé-es de leurs droits. Pourtant, il existe de nombreux droits et recours pour se faire respecter. L’Union Syndicale Solidaires a donc réédité son guide récapitulant l’essentiel de ce qu’il faut savoir lorsqu’on effectue un travail salarié saisonnier. Ce guide donne les bases juridiques des droits des salarié-es en se référant systématiquement au code du travail et traite particulièrement des points posant le plus souvent problèmes (contrat de travail, rémunération, heures supplémentaires, temps de pause, travail de nuit, congés payés, arrêt maladie, congé pour examen…).
Durant cet été, comme les années précédentes, les Unions départementales de Solidaires comme ses organisations professionnelles iront à la rencontre des salarié-és saisonniers pour les informer sur leurs droits et les aider à les faire respecter.
Travail saisonnier – Le guide des droits des salarié-es saisonnier-ères
Un petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Jean Castex était à Jambville pour promouvoir le SNU (Service national universel); dispositif qui vise à enrégimenter la jeunesse…
Solidaires, signataire de l’appel “Le Service national universel : c’est toujours non !” continuera à se battre contre le SNU
Action des militant.es de Greenpeace à Versailles le samedi 3 juillet
L’État devra verser 1 500 euros à un jeune homme après son séjour à la prison de Porcheville (Yvelines). Les fouilles qu’il a subies en détention ont été jugées illégales.
Mobilisation contre la fermeture d’une classe à l’école élémentaire du Bois de la Garenne à Voisins-le-Bretonneux.
Tract d’appel à la grève aux urgences de l’hôpital Mignot de Versailles.
Conditions de travail dégradées, perte de sens de notre métier et qualité de travail déplorable, épuisement professionnel, heures supplémentaires à gogo, vacataires et intérimaires s’enchaînent quotidiennement.
Matériels manquants et/ou obsolètes. Locaux trop petits et manque de lits d’aval. Insultes, agressions, personnes alcoolisées sont devenues le quotidien des urgences.
Après la vague COVID qui a submergé tout le monde, le monde d’avant a repris ses marques et c’est aujourd’hui à une vague de patient· e·s dont l’état s’est dégradé pendant la pandémie que doit faire face le service des urgences. Sauf qu’il manque 20 infirmier· e·s sur 65, qu’il manque des aides soignant· e·s, qu’il manque 30% de médecins dans les effectifs et que l’encadrement est aussi en sous-effectif. Impossible de continuer dans ces conditions-là. L’épuisement est général, pas une catégorie de personnel n’est épargnée. Et les arrêts pour épuisement professionnel commencent à tomber. La prise en charge des patient· es avec le minimum de sécurité n’est aujourd’hui plus assuré.
En 12H, une infirmière et/ou une aide-soignante peuvent avoir à gérer jusqu’à 48 patient· e· s, c’est-à-dire consacrer 15 minutes à chacun· e.
A l’UHCD, c’est 1 infirmier· e pour 10 patient· es qui auraient leurs places en USC, du fait de la prise en charge lourde de ces patient· es. C’est 1 infirmier· e pour prendre en charge jusqu’à 25 patient· es le matin à sa prise de service.
Cela fait des années que le malaise persiste aux urgences. Les départs se succèdent et les arrivées sont trop peu nombreuses. L’expérience des partant· es a fait place à de jeunes diplômé· es jeté·es dans le grand bain. L’accompagnement de ces jeunes professionnels ne peut se faire correctement, avec un doublage nécessitant plus de temps.
Après celui du mois de mars pour les urgences pédiatriques, un CHSCT extraordinaire c’est tenu le 29 juin pour les urgences adultes. Il a été demandé un effectif minimum par secteur afin de pouvoir assurer une prise en charge des patient· e· s avec le strict minimum de sécurité. D’autres pistes de travail sur la fluidité de la prise en charge des patient· e· s au sein de l’établissement, mais aussi à l’extérieur ont été abordées. C’est pour toutes ces raisons que les personnels des urgences adultes et pédiatriques seront en grève le lundi 5 juillet.
Section SUD Santé Sociaux du Centre Hospitalier de Versailles – Poste 8059 Mail sudsante@ch-versailles.fr – facebook SUD Santé Sociaux CH Versailles
Un mouvement de grève (débrayages) aura lieu :
le JEUDI 8 JUILLET devant la M. A. S. Henri Cuq (Maison d’Accueil Spécialisé) de 10 h à 12 h, 30 avenue Edouard Fosse à Limay.
Extrait du message du Foyer d’Aide Médicalisé Jacques St-Amaux de Limay : Le médico-social a été sorti des accords Ségur.
Les personnels des établissements médico-sociaux appellent à un mouvement de grève, sous forme de débrayages dans leurs établissements (15 au total sur notre territoire) le jeudi 8 juillet. Ce mouvement sera reconductible jusqu’à obtention que l’accord s’applique à toutes les professions auprès des usagers (professionnels de santé, éducatif, technique, administratif… , tous ont pris de plein fouet la crise sanitaire).
Seules les professions paramédicales (aides médico psychologique, aides soignant(e)s), bénéficieront des 183 euros du Ségur. Les éducateurs spécialisés, les moniteurs éducateurs, les personnels techniques, les lingères, les personnels des ESAT, les personnels administratifs sont oubliés. Or, ils ont été solidaires dans le combat contre la COVID, et le sont au quotidien tout au long des années. Le Ségur ne sera appliqué qu’au 1er janvier 2022, alors qu’il est déjà effectif dans les établissements publics, les EHPAD… Plusieurs syndicats, accompagnés d’associations de parents, ont déjà manifesté ailleurs en France pour dénoncer l’exclusion de toute une partie des professionnels de santé des accords prévoyant une augmentation de 183 € net mensuel pour l’ensemble des personnels des hôpitaux et des maisons de retraite.
Près 300 salarié.es de la filière automobile de nombreuses usines Renault et sous-traitants se sont rassemblé.es dès le matin devant le site de Renault Flins, à l’appel de syndicats CGT et Sud Renault de plusieurs sites, de l’UD 78 et de la fédération métallurgie CGT. Solidaires 78 était aussi sur place. La pluie battante et assez constante n’a pas entamé leur détermination : des barnums mis bout à bout formaient comme un cortège compact et déterminé. La direction de l’usine avait exceptionnellement bloqué les entrées sur le parking de l’usine… car elle sait bien que l’inquiétude des salarié.es concernant leur avenir est aussi porteuse de colère et de combativité.Mais cela n’a pas empêché les échanges entre les équipes militantes pour réfléchir à comment améliorer le rapport de force face au démantèlement de sites visés comme Flins, Choisy ou Guyancourt ainsi que des sous-traitants.
La présence d’autres usines comme PSA Poissy ou Toyota Maubeuge démontre une volonté de coordination nécessaire et à amplifier dans toute la branche automobile impactée à terme.Le combat ne fait que commencer …
Merci à tou·tes les camarades du Rail, des télécoms, de la Santé et du Social, de l’industrie automobile, de l’éducation, des médias, etc. qui ont participé à l’inauguration de l’accueil syndical mardi dernier à Limay.
Merci également à la CNT, aux militant.es d’autres organisations syndicales, collectifs et associations pour leur participation et à tou·tes les ami.es qui sont venu·es passer un beau moment avec nous.
Merci également à la Librairie la Nouvelle Réserve pour son accueil.
Pour rappel, les accueils syndicaux Solidaires 78 ont lieu tous les mardis de 17 h à 19 h à la librairie la Nouvelle Réserve à Limay.
Un petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Une vingtaine d’employées de la Compagnie parisienne de nettoyage, en charge, à MAntes-la-Ville, du nettoyage des écoles, des centres aérés, des crèches, des gymnases, des locaux de la police municipale, etc. voient leur statut menacé à la suite du nouvel appel d’offres remporté Val Services, une entreprise d’insertion qui compte parmi ses administrateurs la communauté urbaine, la commune de Mantes-la-Jolie, la SA Les Résidences Yvelines Essonne présidée par le patron du Département Pierre Bédier, entre autres
Alors que la règle est que l’entreprise entrante reprend les salariés aux mêmes conditions contractuelles (annexe 7 de la convention collective nationale des entreprises de propreté), Val Services n’entend pas respecter cette disposition conventionnelle, peut-être parce que cette entreprise d’insertion relève d’une autre convention collective : elle a ainsi proposé à plusieurs d’entre elles, titulaires d’un CDI à temps complet, un CDD d’insertion de 20 h par semaine dont la durée maximale serait de 24 mois.
Les mobilisations contre les fermetures de classes se poursuivent dans le département face à l’il-logique comptable de l’administration…
Les sept manipulateurs radio du Centre hospitalier intercommunal de Meulan-Les Mureaux (Chimm) ont installé ce jeudi 24 juin 2021 des banderoles explicites devant le hall du site Henri IV : « Arrêtez de nous manipuler », pouvait-on notamment lire.
Depuis plus d’un an et demi, ils réclament le versement de la prime de risque pour les personnels des urgences annoncée en 2019 par Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé et des solidarités. Une prime de risque de 100 euros nets mensuels à laquelle sont éligibles les salariés qui passent plus de 50 % de leur temps aux urgences.
Le 24 novembre 2020, le tribunal Correctionnel de Versailles a condamné Renault et un de ses sous-traitants pour ne pas avoir assuré la sécurité d’un salarié exécutant des travaux électriques au Technocentre.
Les faits remontent au 8 septembre 2016. Deux salariés de la société Maintenance & Conseil en Eclairage (MCE) basée à Rosny-Sous-Bois (travaillant elle-même pour la société Engie/Cofely) étaient en train de remplacer des luminaires dans une galerie technique du bâtiment Diapason au Technocentre Renault à Guyancourt, lorsqu’un des deux « relampeur » [1] a soudain été électrisé. Il a aussitôt été hospitalisé pour des brûlures au deuxième degré à l’Hôpital Mignot à Versailles, qui lui ont valu 15 jours d’arrêt de travail.
Cet accident a entrainé une enquête de l’Inspection du travail. Celle-ci a révélé que le salarié nouvellement embauché n’avait bénéficié d’aucune formation aux risques électriques ou au poste d’éclairagiste, et qu’il n’avait jamais vu le livret d’accueil sécurité Renault ni été informé de la procédure à suivre en cas d’accident du travail. L’inspection du travail a aussi relevé que des mauvaises consignes avaient été données aux salariés.
L’Inspection du travail a alors adressé un procès-verbal en novembre 2017 au procureur de la République. Celui-ci a diligenté une enquête préliminaire avec audition du salarié et des responsables des sociétés Renault, Engie/Cofely et MCE.
Cette enquête a révélé des manquements suffisamment graves pour que le procureur transmette l‘affaire au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Versailles, puis à la 5eme chambre Correctionnelle avec la qualification de « blessures involontaires par personne morale avec incapacité n’excédant pas 3 mois dans le cadre du travail ».
C’est ainsi que le 25 octobre 2019, les sociétés MCE, Engie/Cofely et Renault étaient citées à comparaitre, devant le Tribunal correctionnel de Versailles. D’entrée, Renault n’a pas manqué d’invoquer l’irrecevabilité de la plainte et la relaxe pour se soustraire aux poursuites, mais cela n’a pas ému la présidente ou le premier vice-procureur qui ont ordonné la reprise des débats.
La suite de l’audience a été l’occasion pour le directeur de MCE et celui de la DISG [2] de Renault de s’expliquer sur les infractions aux règles relatives à la sécurité des salariés et aux questions du tribunal.
Et les sujets n’ont pas manqué : outillage et équipements inadaptés ou absents, intervention sur 3 réseaux électriques dont plus personne ne connait le fonctionnement ni l’identification, consignation défaillante, pas d’habilitation électrique ni de formation du salarié…
Le salarié était en période d’essai lors de l’accident. Son employeur, MCE, n’avait même pas vérifié sa qualification ni effectué le moindre bilan de compétences avant l’intervention. Pour de simples motifs économiques, MCE a expliqué qu’aucune formation n’est dispensée en période d’essai, cette nécessité règlementaire est remplacée par le seul accompagnement d’un équipier qualifié. On voit où tout cela a conduit. Et l’accident aurait pu être plus grave.
Côté Renault, le plan de prévention était succinct, imprécis sur les outils ou les activités à mener. L’analyse des risques n’avait pas été effectuée correctement.
L’ensemble de ces faits étaient largement commentés par l’inspecteur du travail ayant mené l’enquête, et présent à l’audience.
Renault et MCE ont alors tenté de reporter les responsabilités sur Engie/Cofely, grand absent de l’audience car non convoqué. Mais cette manœuvre n’a pas eu le succès escompté.
Au final, le tribunal correctionnel a déclaré la société Renault coupable d’« exécution de travaux par entreprise extérieure sans plan de prévention des risques préalables conforme » et l’a condamnée à payer 10 000 euros d’amende, ainsi que 4 000 euros au salarié et 3 000 euros au syndicat SUD Renault Guyancourt qui s’étaient constitués partie civile.
Le tribunal a aussi déclaré la société MCE coupable des faits suivants :
MCE a été condamné à payer 10 000 euros d’amende, plus 1 000 euros au salarié et 1 000 euros à SUD.
On le sait : les sous-traitants et les prestataires sont les salariés qui ont le plus d’accident de travail. On en a eu encore eu la preuve en juillet 2020 avec l’électrisation importante d’un salarié de la société Bouygues Energies & Services au CTA [3], puis en aout 2020 avec la mort d’un prestataire écrasé par un transformateur à la Centrale Fluides et Énergies du Technocentre.
Pour ces deux accidents, Renault est resté droit dans ses bottes et a préféré confier les enquêtes directement aux sous-traitants.
Les salariés sous-traitants continuent de réaliser les travaux les plus dangereux et les moins encadrés en termes de sécurité. Ils travaillent souvent pour une cascade d’employeurs, ce qui dilue les responsabilités. Sachant que chaque employeur prend sa marge au passage, au détriment de la formation, de la sécurité et de la rémunération du salarié intervenant.
Les plans de prévention, les formations et les habilitations électriques sont faites pour protéger les salariés. Les condamnations du tribunal correctionnel sont là pour le rappeler : les directions de Renault et des sociétés prestataires doivent respecter les règles de sécurité. Il en va de la sécurité des salariés.
[1] La fonction de relampeur consiste dans le changement des lampes et luminaires
[2] Direction de l’Immobilier et des Services Généraux
[3] Le Centre Technique d’Aubevoye situé dans l’Eure dépend de l’établissement de Renault Guyancourt