La “réforme ” des retraites, véritable régression sociale, touche particulièrement et de plein fouet les couches défavorisées de la population. Premiers impactés, les immigrés le sont, parce qu’une grande partie d’entre eux travaillent dans les métiers pénibles, ont des carrières hachées, sont tributaires du minimum vieillesse (allocation de solidarité personnes âgées : ASPA) conditionné jusqu’alors par une durée de résidence en France de plus de 6 mois.
Discrètement et sans débat un amendement de la droite sur la loi a porté cette obligation à plus de 9 mois par an sur le sol français sous peine de perte des droits. Cet article entrera en vigueur le 1er septembre.
Ne nous y trompons pas : si elle vise toutes les personnes retraitées y compris les françaises, celles qui achètent des villas au Maroc, au Portugal sont rarement éligibles à ce minima social. Les premières ciblées sont les personnes âgées migrantes n’ayant pas suffisamment cotisé pour avoir une retraite décente, autrement dit les plus précaires.
Et ce alors même que le président Macron déclarait le 14 avril 2023, à la délégation de 9 anciens combattants reçue à l’Elysée, qu’il se réjouissait que le versement de leur allocation ne soit plus soumis à la condition de résidence en France. Une contradiction et un traitement discriminant : pour les uns réparation d’une injustice et pour les autres assignation à résidence.
Que faut-il voir dans cette volonté d’empêcher ces personnes âgées de passer quelques mois par an dans leur pays d’origine ? Rien d’autre qu’un moyen de supprimer des droits. Gageons en effet qu’ils ne seront pas informés de ces exigences nouvelles et que de contrôles de plus en plus stricts leur feront perdre leur droit à la première occasion.
Nos associations dénoncent cette politique discriminatoire et réclament que ces personnes âgées migrantes puissent bénéficier de l’ASPA sans condition de résidence, à l’instar des anciens combattants.
Premiers signataires:
– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
-Groupe d’Information et de Soutien des Immigré.e.s (GISTI)
– Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR)
– Abcéditions Bienvenus Clandestins
– Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA)
– Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT)
– Association des Marocains en France (AMF)
– Association de Promotion de Cultures et du voyage
– Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF)
– L’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA)
– Association des Tunisiens en France (ATF)
– Association ROYA CITOYENNE
– ASTI PETIT QUEVILLY
– Association Rosmerta – Avignon
– Au Nom de la Mémoire
– Cedetim / IPAM
– Collectif Fontenay diversité,
– Collectif poitevin D’ailleurs Nous Sommes d’Ici
– Collectif Tous Migrants Savoie
– Collectif Vigilance pour les droits des étrangers Paris 12eme
– Coordination nationale Pas sans Nous
– Europe solidaire sans frontières (ESSF)
– Ensemble! 06
– Fédération nationale de la Libre Pensée
– Femmes Plurielles
– Fondation Copernic
– Grigny Solidarité Palestine
– Habitat&Citoyenneté
– Ligue des droits de l’homme (LDH)
– Le Mouvement de la Paix
– No Vox
– Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS)
– Réseau Féministe “Ruptures”
– Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC)
– Réseau Education Sans Frontières (RESF06)
– Syndicat de la Médecine Générale (SMG)
– Tadamun Exil 70
– Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
– UNRPA Fédération de Paris
– Union Syndicale Solidaires
– Union des travailleurs immigres tunisiens (UTIT)
Le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des OQTF et des IRTF, dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de Centre et Locaux de Rétention Administrative. Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les migrant-es sont déshumanisé-es et considéré-es uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”. Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreux étranger-es, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique… Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…).
Les droits des étranger-es sont de plus en plus précarisés. L’attaque s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé… En 2006 déjà, nous étions uni-es contre l’immigration jetable, nous appelons donc à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-es en France sont considéré-es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir. Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir. Nous appelons à la mobilisation la plus large possible sur tout le territoire :
* le 4 mars : mobilisations partout en France contre la loi Darmanin !
Collectifs et Associations de premier-es concerné-es
Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Collectif amiénois des sans-papiers, Collectif des Sans Papiers 93 (CSP93), Collectif des Sans Papiers 95 (CSP95), Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry (CTSPV), Coordination des sans papiers paris (CSP75), Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Solidarités Asie France (SAF).
Organisations syndicales
CGT, CNT-Solidarité Ouvrière, Confédération Paysanne, FSU, FSU Ardennes, Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, Syndicat SEST Lorraine CNT, Union syndicale Solidaires, Fédération SUD Santé-Sociaux, Union Syndicale Solidaires 31, Union syndicale Solidaires 35, Union Syndicale Solidaires 94.
Associations, Réseaux, Collectifs…
A. 100 pour1 Surgeres 100 pour 1 Vienne, ACCOSOR Aide aux réfugiés GARD, Accueil Goutte d’Or, Accueil Migrants Pays Bigouden, Accueil migrants vallée du Doux, Accueil Solidaire en Roannais, AFD International, Ah Bienvenue Clandestins ! ABC’éditions, AHSETI Le Havre, Alternatiba Caen, AMAL (Bordeaux), Amoureux au ban public, Amoureux au ban public Bergerac, Amoureux au ban public Strasbourg, Anafé, ARS (auderefugiéessolidarité), Assemblée féministe de Montreuil, Assemblée féministe Paris-Banlieue, Association Accueil Migrants Vallée du Doux, Association Antifasciste 77 (AFA77), Association Bagagérue, Association Carré Géo & Environnement France, Association Collectif Solidarité Réfugiés Sisteron, Association des juristes pour la reconnaissance des droits fondamentaux des immigrés, Association ECNou (Aide et soutien aux exilés en situation d’urgence), Association EcolesTiersMondes46, Association ensemble Marseille 13, Association française des juristes démocrates, Association France Palestine Solidarité Nîmes, Association France Palestine Solidarité Paris-Sud, Association Les ami-es du Printemps 9/10 Marseille, Association Meusienne d’Accueil des Trajets de vie des Migrants (AMATRAMI), Association Montagne Accueil Solidarité, Association Rayon de Soleil, Association Solidarité RESF47, ATPAC Maison Solidaire, Attac France, Attac Paris centre, Auberge Des Migrants. B. Baugeois Solidarité Réfugiés (BSR), Bella Ciao & Co-Navigation, Bénévoles Engagés pour la Promotion des Droits de l’Homme ( BEPDH), Blog “entre les lignes entre les mots”. C. Cabiria, CCFD – Terre solidaire 06, CCFD-Terre solidaire (délégation de Marseille), CEDETIM-IPAM, Cercle des Voisins du CRA de Cornebarrieu, La Cimade, Cimade 66, Cimade Besancon, Cimade Figeac, Cimade Pays de Gex, Citoyennes et citoyens des 6&8 (pour une ville plus juste, plus verte, plus démocratique), Citoyens du monde 53, Citoyens pour la Cohésion sociale, CIVCR Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme, Collectif 50 pour les droits des étrangers, Collectif Accueil Migrants Barbezieux, Collectif AERéSP28 (pour l’accueil des exilés et la régularisation des sans-papiers d’Eure et Loir), Collectif AGIR du Pays d’Aix, Collectif Boycott Apartheid Israël – Paris Banlieue, Collectif Chalon solidarité migrants, Collectif Chiapas-Ariège, Collectif d’Alerte citoyenne contre Darmanin et son monde, Collectif de Soutien aux Migrants du Goëlo (CSMG), collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, collectif de soutien aux sans papiers du Trégor (Lannion), collectif Fontenay diversité, Collectif Ganges Solidarités (34), Collectif Granville 2020, Collectif Lachapelle Debout, Collectif Le Pont Martigues (13) Aide à la santé des exilés.ées, Collectif Loire “Pour que personne ne dorme à la rue”, Collectif Migrants 17, Collectif Migrants 83, Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34, Collectif MMR 79, Collectif Mosellan Droit au Logement (CMDL), Collectif pour l’avenir des foyers (COPAF), Collectif pour l’Égalité des droits, Collectif pour l’Égalité des droits Bordeaux rive droite, Collectif Strasbourgeois pour une autre politique migratoire, Collectif urgence sociale, Collectif vigilance pour les droits des étrangers Paris 12eme, Le Comede, Comité Anti Expulsion de Saintes, Comité contre le racisme de Gerardmer, Comité de soutien à Moussé Ble, Comité SOS Racisme de la Vienne, Comité Soutien Urgences (17), Coordination nationale Pas sans Nous, CORENS (collectif régional pour la Coopération Nord-Sud (Hauts de France), COVIAM, COVIAM Nice, CRID,Confédération Syndicale des Familles (CSF), CSLAM (Collectif saint-lois d’aide aux migrants). D→K. D’ici et D’ailleurs Guebwiller, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67, Dom’Asile, Droit au logement (DAL), ELAF (Ecolo Libertaire Antifasciste & Féministe), Emmaüs France, FASTI, ASTI de Colombes 92, Asti de Petit Quevilly,ASTI Orléans, Fédération Artisans du Monde, Femmes de la Terre, Femmes Egalité, Femmes Solidaires Marseille, Fondation Frantz Fanon, Fondation Maison des champs ACT94, Front Révolutionnaire Anti-Patriarcal (FRAP), FSQ35 (Forum Social des Quartiers du Blosne-Rennes 35), Futur Au Présent – International, Ingénieurs sans frontières France, GISTI, GREF Angers, Groupe Accueil et Solidarité, Habitat&Citoyenneté Nice 06, Jamais sans toit en Trégor. L→ Q. L’occasion solidaire, La MIF (militant·es pour l’interdiction des frontières), La Roue Tourne Strasbourg, Laboratoire nio far, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), LDH Ariège, LDH Arles, LDH Boulogne sur mer, LDH Charleville-Mézières -Ardennes, LDH Chaumont, LDH Dunkerque, LDH EHESS-Paris, LDH Epinal Agglomération, LDH Evreux, LDH La Salvetat sur Agout Fraïsse Murat, LDH Le Mans, LDH Lille, LDH Martigues, LDH Meudon-Sèvres-Clamart, LDH Nancy, LDH Nîmes, LDH Pas de calais, LDH Pays d’Apt, LDH Perpignan – 66, LDH Saint-Etienne, LDH St Nazaire, LDH Toulouse, LDH Vouziers, Les utopistes en Action, Ligue Internationale de femmes pour la paix et la liberté (LIFPL), Maison de Hospitalité Martigues, Maison du peuple en colère, Marche des Solidarités, Médecins du Monde, Mémoires en marche (Marseille), Memorial 98, Migraction Roubaix, MORLAIX-LIBERT2S, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), MRAP 66, MRAP Castres, MRAP Montpellier, MRAP région nazairienne, Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), NousToutes33, Pantin solidaire, Paris d’Exil, Patron.ne.s solidaires 13-01-59-44-35-29, Plateforme CARDAV collectifs pour l’accueil des refugié.es en Drôme Ardèche Vaucluse, Quazar (centre LGBTI+ d’Angers et du Maine-et-Loire). R → Z. Reconnect, Réfugiés bienvenue Nîmes, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), RASM (Réseau d’entraide pour un accueil militant dans le Mantois), Réseau Education Sans Frontières (RESF), RESF Ardennes, RESF Arles, RESF 06, RESF 09, RESF 48, RESF 51 / HeSoPE 51 (hébergeurs solidaires et parrains engagés) / Eole, RESF 56, RESF 61, Réseau Hospitalité, Réseau Hospitalité Hautes-Alpes, Résister Aujourd’hui, Rosmerta, Roya citoyenne, Solidariege, Solidarité Jean Merlin, Solidarité Migrants Graulhet, Solidarité sans papiers – bassin creillois, Sporting Club International Villeurbanne, Strand Hugg, Terre d’Ancrages, Stop Précarité, SURVIE, Tous-tes En Classe 31 (TEC31), Tous Migrants 73, TousMigrants Briançon, Transhumances, Tremplin Gironde, Uni.e.s Contre une Immigration Jetable (région nazairienne), Union Juive Française pour la Paix (UJFP).
Soutenu par
Ensemble, Fédération Anarchiste, Gauche Eco Socialiste (GES), Generation.s, Génération.s Ariege, Groupe union populaire Caen, Mouvement des Progressistes, Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Réinventons la Gauche 13, Union communiste Libertaire.
5 mois de lutte des piquets de grève DPD et Chronopost . Régularisation des postiers et de tou⋅tes les sans-papiers ! MANIFESTATION JEUDI 2 MARS à 13h Gare Saint Lazare vers la place Saint Augustin (à proximité du ministère de l’intérieur).
Depuis fin octobre 2021, trois grèves de travailleurs sans-papiers ont démarré successivement. Ils ont installé des piquets devant leurs entreprises : la plateforme de DPD (filiale de La Poste) du Coudray-Montceaux, l’agence Chronopost d’Alfortville, et l’agence d’Intérim RSI de Gennevilliers. Ils sont soutenus dans leur combat par de nombreux⋅euses travaileuses et travailleurs d’autres entreprises qui exigent aussi leur régularisation.
La principale revendicationdans ce conflit du travail est la régularisation des travailleurs en lutte des 3 piquets dans lecadred’une négociation collective.
Ces travailleurs intérimaires subissent depuis des années une surexploitation qui fait système, par des entreprises qui recherchent les travailleurs-euses sans titre par suite de la dégradation extrême des conditions de travail qu’ils ont imposées à leurs salarié⋅es.
Le ministre de l’intérieur, fin septembre, a reçu une délégation du seul piquet RSI, à l’initiative de Mme Faucillon, députée des Hauts-de-Seine, et 83 occupants de ce piquet ont reçu un récépissé avec autorisation de travail avec la mention « a demandé un premier titre de séjour portant la mention travailleur temporaire »
Cependant, aucune réponse n’a été donnée concernant les piquets des postiers sans-papiers de DPD et Chronopost, aucune réponse alors même que l’Etat est un actionnairestratégique dudonneurd’ordrequ’estLaPoste. Malgré plusieurs manifestations et demandes d’audience, le ministère de l’intérieur n’a jamais reçu les représentants des grévistes de DPD et Chronopost, ni leurs soutiens syndicaux !
La Poste, patron de combat contre les sans-papiers !
Les Postiers sans-papiers se heurtent à un refus total de La Poste de reconnaitre ses responsabilitésd’employeur dans le système de sous-traitance en cascade mis en place dans ses filiales colis et logistique : chantiers et traitement des colis sous-traités par exemple à Derichebourg, qui lui-même sous-traite à des boites d’intérim, dont la sienne propre (Derichebourg Intérim) !
Plus on descend dans la chaîne de sous-traitance, plus le tableau se noircit. Philippe Wahl, le PDG de La Poste, ne s’en cache pas.
Il déclarait ainsi, en février 2021 devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale : « La cohabitation dans une structure de salarié⋅es du groupe et de sous-traitants est une façon de tenir la concurrence. Tel est le cas de Chronopost ou DPD. Si les conditions sociales des facteurs étaient transposées sur tous les salarié⋅es de Chronopost, cette société disparaîtrait. ».
Au bout de cette chaîne, il y a l’exploitation sans vergogne de travailleurs⋅euses sans-papiers, obligé⋅es de bosser avec des horaires de dingues, incompatibles avec l’usage des transports en commun, dont les heures supplémentaires (voire même une partie des heures tout court) ne sont pas payées, et dont les missions sont interrompues dès qu’ils réclament leurs droits.
Le comble du cynisme, c’est que La Poste prétend s’en sortir en ayant rompu ses contrats avec Derichebourg, remplacé depuis juillet par d’autres sous-traitants dans les 2 agences en lutte (DPD Coudray-Montceau et Chronopost Alfortville). De ce fait, elle croit se laver les mains du sort des travailleurs sans-papiers laissés sur le carreau par cette manœuvre peu glorieuse. A ce jour, ces patrons de la Poste campent dans le déni et le mépris, refusant totalement de reconnaître l’exploitation massive des travailleurs sans titre dans les filiales colis !
Le gouvernement doit régulariser !
La responsabilité du gouvernement, en particulier en ce qui concerne la Poste et ses filiales, est totalement engagée ! Comme actionnaire de référence de cette entreprise dont il contrôle le capital aux côtés de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), l’Etat n’ignore rien du système d’exploitation mis en place depuis des années !
Dans le contexte des annonces du ministre de l’intérieur, M. Darmanin appelant à un durcissement insupportable de toutes les conditions d’accueil et de séjour des migrant⋅es, et d’une communication de diversion et de division sur les « métiers en tension », les travailleurs en lutte et leurs soutiens sont plus que jamais déterminé⋅es à obtenir leur régularisation !
La lutte contre l’intensification des mesures de répression (OQTF/IRTF), contre les textes visant à terroriser et criminaliser l’immigration (circulaire du 17 novembre), la future loi qui vise à diviser et précariser toujours plus les travailleurs⋅euses sans-papiers, à affaiblir encore les droits au séjour des étranger⋅es, imposent plus que jamais un soutien total aux piquets des camarades en grève !
C’est pourquoi nous nous adressons à nouveau directement au ministère de l’intérieur, auquel nous avons envoyé une demande d’audience pour la régularisation de l’ensemble des occupants des piquets de travailleurs sans-papiers en grève !
Non au racisme, non à la haine anti-pauvres et anti-sociale !
Le samedi 11 février est le jour choisi par le parti identitaire et xénophobe d’Eric Zemmour pour manifester contre un centre d’hébergement pour SDF au domaine de Thiverval-Grignon dans notre département des Yvelines.
Ce centre d’hébergement accueille majoritairement des femmes avec leurs enfants !
En plus de faire la chasse aux pauvres, cette action coup de poing qui n’a d’autres but que de terroriser les plus démuni·es illustre bien tout le machisme et le patriarcat portés par une extrême droite toujours plus décomplexée !
Alors que ce même jour des centaines de milliers de travailleur·euses défileront dans les rues de tout le pays pour défendre leur droit à une retraite décente. L’extrême droite prouve une fois de plus qu’elle n’a que faire de la solidarité des retraites et de la solidarité tout court !
Le combat des extrêmes droites sont ceux qui prônent la division entre les salarié·es et les opprimé·es et organisent, dans la rue comme dans leurs décisions politiques une véritable chasse aux pauvres.
Nos organisations syndicales seront présentes dans la rue pour exiger le retrait du projet de réforme retraite et les projets anti-sociaux comme le projet de loi Kasbarian-Bergé (qui vise à faciliter l’expulsion locative des mal-logés et criminalise toute introduction et maintien dans des locaux d’habitation mais aussi à « usage économique »).
Nous resterons vigilant·es et lutterons sans relâche contre la menace identitaire et son discours de haine, mais également contre les politiques du Ministre de l’Intérieur. Ce projet de loi s’ajoute à une situation catastrophique dans les préfectures qui a conduit un collectif associatif et syndical, « Bouge ta pref » à manifester le 1er février pour dénoncer la fabrique des sans-papiers et l’insécurité permanente pour tous les étrangers.
Nous restons fortement convaincu·es que c’est par nos mobilisations unitaires, pour la défense et la conquête de droits pour toutes et tous, avec ou sans papiers, quelle que soit la nationalité, l’origine ou la religion, que nous ferons reculer les ennemi·es du monde du travail qui défendent un système social et économique injuste, inhumain mais toujours au service des puissants.
Au sommaire : Mobilisation retraites, Veolia en grève à Buchelay pour les salaires dans l’éducation, fachos à Grignon…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
Dénonce, avec l’ensemble des organisations associatives et syndicales présentes les dysfonctionnements de la Préfecture des Yvelines, comme partout en France
Des dysfonctionnements qui mettent des femmes, des hommes, des enfants dans des situations inhumaines
Des dysfonctionnements qui créent abusivement des sans-papiers
Mais est-ce seulement des dysfonctionnements ?
Macron et Darmanin veulent leurs rendre la vie encore plus impossible
Macron engage des milliards d’euros supplémentaires pour la police, la répression et la construction de nouveaux centres de rétention
Des sommes considérables sont dépensées dans les murs et les frontières européennes, terrestres et maritimes, qui font de la méditerranée un mouroir.
Ces milliards pourraient servir à accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique
Ces choix sont délibérés.
Des moyens exceptionnels ont été mobilisés pour l’accueil des réfugié.es d’Ukraine
Pourquoi uniquement pour elles et eux ?
Les guerres non européennes sont elles moins meurtrières ?
Les réfugiés non européens sont ils moins respectables ?
Faire une distinction, n’est ce pas du racisme ?
N’est ce pas faire le lit de l’extrême droite ?
Cette extrême droite qui en 2015 a attaqué le centre d’accueil de Triel.
Les sans papier travaillaient lors des confinements
Indispensables hier, indispensables aujourd’hui mais proscrits des droits
Proscris comme ceux de DPD et Chronopost en grève depuis 14 mois
Proscris comme les travailleuses et travailleurs sans papier du nettoyage, du btp, de l’hôtellerie, de la restauration, de la sous-traitance et de l’intérim
Ces travailleuses et travailleurs sont nos collègues, nos camarades
Leurs lutte est notre lutte
Les priver de droits tirera vers le bas les salaires et les conditions de travail et de vie de toutes et tous
Le titre de séjour « métier en tension » aggravera la précarisation
S’opposer au projet de loi Darmanin
Refuser l’immigration jetable
Fermer les CRA
Ce n’est pas de l’humanitaire
C’est une lutte de notre classe
Une lutte pour un autre avenir, une autre société, un autre monde que celui de la pauvreté, des murs, de la guerre et du racisme.
Pas de régularisation à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir.
Avec les collectifs de sans papier,
Exigeons la régularisation sans condition de toutes et tous
A l’appel d’une trentaine d’associations et organisations des Yvelines engagées dans l’aide aux étrangers plus de 300 personnes se sont rassemblées mercredi 1er février devant la Préfecture des Yvelines à Versailles pour protester contre les dysfonctionnements des services en charge des titres de séjour. Le Collectif « Bouge te Pref » qui dénonce la « fabrique de sans-papiers » que sont devenues les préfectures avait appelé à faire de même dans tous les départements de l’Ile de France.
Une délégation d’une dizaine de personnes a été reçue par le Directeur des Migrations des Yvelines. Elle a décrit les entraves à la régularisation et à l’intégration provoquées par le manque de personnel avec les drames sociaux et humains qu’elles produisent et a exprimé ses revendications de délais raisonnables au traitement des dossiers et de clarification de procédures devenues incompréhensibles. A l’issue de la rencontre il a été prévu de mettre en place des réunions de travail en commun. Dans la rue des témoignages aussi bien des étrangers en galère que des militants qui les accompagnent ont bien fait comprendre la diversité des situations qui conduisent toutes à la même angoisse : obtenir un rendez-vous pour déposer son dossier et obtenir qu’il soit traité pour ne pas devenir ou rester des « sans-papiers » sans droits et sans possibilité de travailler.
Les députés Benjamin Lucas et William Martinet ont fait connaitre leur soutien et Ali Rabeh – Maire de Trappes a envoyé un message qui se terminait ainsi : “Je mesure dans mes fonctions actuelles combien les migrants sont maltraités au quotidien et combien la république est indigne de ses valeurs et de son histoire.” Les associations et les organisations restent mobilisées dans la perspective de la loi Darmanin à venir encore plus dure pour les étrangers.
Organisations signataires Accueil Mineurs Isolés Sud Yvelines (AMIS78), Action Catholique des milieux Indépendants (ACI 78), Action Catholique Ouvrière Vallée de la Seine (ACO VIS), Aide aux migrants dans les Yvelines (AMY), ASTI de Marly le roi, ASTI du Mantois, ATD Quart Monde Yvelines, ATTAC 78 Nord, ATTAC 78 Sud, Cercle de Silence de Mantes, Cercle de Silence de Versailles, Collectif de soutien de la confluence, Comité des Tilleuls de Triel-sur-Seine, Croyants en liberté yvelines (CELY), Dom’Asile, Jesuit Refugee Service (JRS 78), La Cimade 78, LDH 78 (sections de Conflans, Mantes, Poissy, St Quentin, Verneuil), Mouvement de la Paix (Comité Local), MRAP CL Plaisir, MRAP SQY.E, Réseau Education sans Frontières (RESF 78), Voisins Solidaires de Mézy, Voisins Solidaires de Versailles, Solidaires 78, UD CFDT 78, UD CGT 78.
Le collectif “Bouge ta Pref” appelle à organiser des rassemblements devant toutes les préfecture d’Ile de France pour en dénoncer les dysfonctionnements.
En coordination avec ce collectif, le Reseau-AMY invite à un rassemblement devant la pref des Yvelines à Versailles le mercredi 1er février 2023 à 15h00.
Tracts et affiches de “bouge ta pref” pour le 78 ci-dessous :
Arrêtez la Fabrique de sans-papiers, ouvrez les guichets, régularisez !
Mercredi 1er Février 2023 à 15h00
Malmener ses étrangers (maintien dans la précarité, obligation de démarches multiples, injonctions contradictoires, refus d’accueil), c’est malmener en même temps ses nationaux (les employeurs, les voisins, les amis, les soutiens, et finalement tout on chacun).
RASSEMBLEMENTS UNITAIRES DEVANT TOUTES LES PREFECTURES D’ILE-DE-FRANCE
Sur fond de suspicion généralisée à l’égard de celles et ceux qui, selon lui, « troublent gravement l’ordre public » ou « rejettent les principes de la République », il s’agit prioritairement d’éloigner toujours plus vite, même lorsqu’elles ont noué en France des attaches familiales solides et anciennes, toutes les personnes qui se verront retirer leur droit au séjour ou le perdront faute de répondre aux critères d’une politique migratoire utilitariste.
Dans ce qui pourrait apparaître comme un simple ravalement de façade, quelques indices ont de quoi surprendre et inquiéter.
L’intitulé de cet office, d’abord, qui érige « le migrant », variété d’être humain aussi indéfinie et fantasmée qu’ignorée dans sa personnalité propre, en nouvelle catégorie juridique à part entière puisque faisant l’objet d’une réglementation qui vise à en réprimer le trafic.
Un intitulé qui, de surcroît, laisse entendre que certains trafics de « migrants » pourraient être licites puisque seuls les trafics dits « illicites » sont dans le viseur de l’Oltim. Rappelons, par comparaison, que l’article 225-4-1 du code pénal définit la traite des êtres humains – par nature illicite sans qu’il soit nécessaire de le préciser – comme un crime commis contre « une personne ». Si le trafic de « migrants » peut, dans certains cas, être licite, est-ce donc parce qu’il ne s’intéresserait pas à des personnes mais à cette sous catégorie particulière ?
Quant aux missions assignées à cet office, elles sont lourdes de présupposés. « En lien avec l’ensemble des administrations concernées », l’article 3 du décret le charge en effet « de l’évaluation de la menace liée aux trafics illicites de migrants ». Et il est précisé que « L’office, sur la base de l’état de la menace, élabore la stratégie interministérielle de lutte contre le trafic de migrants et assure le suivi de sa mise en œuvre. »
Les contours et le contenu de cette « menace liée au trafic illicite de migrants », ainsi placée au cœur des objectifs de l’Oltim, restent curieusement flous s’agissant d’un texte réglementaire et il faudra attendre ses premiers bilans d’activité pour en savoir plus. Mais point n’est besoin d’être devin pour décrypter les intentions d’un ministre toujours prompt à manier les amalgames : si les « trafics illicites de migrants » sont érigés en cible privilégiée de l’action policière, c’est à n’en pas douter parce que derrière chaque « migrant » se cacherait un terroriste en puissance. A moins qu’il ne s’agisse de reprendre à son compte l’épouvantail de la « submersion migratoire » ? Quoi qu’il en soit, le postulat est limpide : il s’agit bien d’imprimer dans les esprits que l’immigration nous menace tous…
Les non dits qui entourent cette initiative gouvernementale en disent, en réalité, beaucoup sur les a priori qui inspirent une politique migratoire toujours plus brutale, à laquelle la loi annoncée pour cette année fera franchir un nouveau cap. 6 janvier 2023