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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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EVARS et enseignement privé catho : la rupture est consommée !

Dans sa motion d’actualité (1) des 25 et 26 septembre 2025, le conseil fédéral de SUD éducation déclare : 

« La politique du ministère ne cesse de creuser les inégalités sociales en continuant de subventionner le privé. Nous sommes d’ailleurs inquiet·es et en colère face au détournement du programme d’Enseignement à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle (EVARS) par l’enseignement catholique qui réaffirme la binarité de genre, la complémentarité femme-homme et ainsi se positionne comme sexiste et lgbtiphobe. De plus, externaliser l’enseignement de l’EVARS à une association anti-avortement est totalement en opposition avec les objectifs premiers de ces programmes. Le contrat d’association entre l’école privée sous contrat et l’État est pleinement rompu. Plus un euro pour les écoles privées ! »

Aujourd’hui, 1 élève sur 6  est scolarisé dans l’enseignement privé sous contrat, dont 96 % dans l’enseignement privé catholique. 

En juin 2023, la Cour des Comptes a publié un rapport intitulé « l ‘enseignement privé sous contrat » (2) qui montre que l’enseignement privé sous contrat est unenseignement largement financé par la solidarité nationale mais qui ne respecte pas tous les engagements qui conditionnent ces financements. En 2020, l’enseignement privé est financé à hauteur d’au moins 75 % par de l’argent public (état ou collectivité territoriale). En contrepartie, les établissements privés « prennent certains engagements, comme la conformité aux programmes définis par le ministère de l’éducation nationale et l’absence de discrimination dans l’accueil des élèves. »  Cela vaut bien évidemment pour le programme d’EVARS.

EVARS ou EARS (éducation affective, relationnelle et sexuelle) ? Entre les deux, le cœur de l’enseignement catholique balance !

Juste avant la rentrée de septembre 2025 est publié sur le site du secrétariat général de l’enseignement catholique (SGEC), un document intitulé Comment grandir heureux ? (3) qui « détaille la conception de l’EARS dans l’Enseignement catholique, plus large que celle des nouveaux programmes scolaires Evar et Evars, et donne des éléments de discernement pour accompagner les chefs d’établissement dans le déploiement de ces derniers. » Dans ce document, qui, dans son introduction, se veut plus ambitieux que le programme d’EVARS, est développée la conception de l’éducation à la sexualité de l’Église, qui implique, « une parole éducative courageuse, progressive et ajustée à l’âge, qui ne banalise pas la sexualité mais lui donne sa vraie signification : un don de soi en vérité et en liberté. » Alors que l’éducation au consentement est une composante majeure dans l’EVARS, la notion de don de soi semble pour le moins incongrue, voire dangereuse. Par ailleurs, une des « dimensions essentielles » de l’EARS intitulée « l’altérité et la relation comme chemin d’humanisation » permet d’éduquer « à l’égale dignité des sexes et au respect mutuel à travers la valorisation de la différence entre les sexes ». Cette différence entre les sexes, qui pourrait faire référence à des différences physiologiques (sans que cela soit précisé), mais qui pose la question de la posture de l’Église sur la non-binarité des genres, est de nouveau évoquée dans une autre de ces « dimensions essentielles », « une égale dignité ».  Selon le texte publié par le SGEC, « homme et femme sont créés à l’image de Dieu, égaux en dignité, différents et complémentaires »Ces propos sont non seulement sexistes, mais également LGBTQIphobes par leur négation de toute orientation sexuelle autre que l’hétérosexualité, et par l’affirmation de l’existence de 2 genres : homme et femme. Le texte enfonce le clou en évoquant « les richesses spécifiques de chacun, féminin ou masculin, tous deux « appelés à exister réciproquement l’un pour l’autre » ». Ils sont donc en contradiction avec plusieurs des objectifs de l’EVARS, énoncés dans le programme officiel de l’éducation nationale (4) : « • l’égalité de considération et de dignité, en particulier l’égalité entre les femmes et les hommes. • la contribution à la lutte contre les discriminations énoncées à l’article 225-1 du Code pénal et opérées entre les personnes sur le fondement « de leur sexe », « de leur identité de genre » et « de leur orientation sexuelle » (hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, asexualité..). • l’éducation au principe du consentement et  la prévention des différentes formes de violences, notamment des violences sexistes et sexuelles. • la contribution au repérage de l’inceste. »

Est-il vraiment nécessaire de rappeler l’importance de l’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (EVARS) ?

Il semblerait qu’il faille répondre par l’affirmative quand on prend connaissance de la posture du SGEC à ce sujet. En France, les violences sexuelles, notamment l’inceste, touchent 160 000 enfants chaque année (rapport de la CIIVISE 2023 (5)). Selon l’ARCOM (6), en 2022, 2/3 des enfants de moins de 15 ans et 1/3 des enfants de moins de 12 ont déjà eu accès à des images pornographiques, et 44 % des jeunes ayant déjà eu un rapport sexuel déclarent avoir essayé de reproduire des scènes ou des pratiques vues dans vidéos pornographiques. Les actes LGBTIphobes sont en augmentation, (rapports annuels sur les LGBTIphobies, sos-homophobie (7)) et les personnes lesbiennes, gays, bisexuel⋅les, et trans sont 2 à 3 fois plus souvent exposé⋅es à des violences psychologiques, verbales, physiques ou sexuelles. Par ailleurs, l’EVARS fait partie d’une approche globale de l’éducation à la santé, la santé sexuelle faisant partie intégrante de la santé des individu⋅es, telle que définie par l’OMS (8) : « La santé sexuelle est fondamentale pour la santé et le bien-être général des personnes, des couples et des familles, ainsi que pour le développement social et économique des communautés et des pays. La santé sexuelle, lorsqu’elle est considérée de manière positive, s’entend comme une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que comme la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres, exemptes de coercition, de discrimination et de violence. » Depuis 2001, « une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène »  (Code de l’éducation, depuis la loi n°2001-588 du 4 juillet 2001). Et depuis cette rentrée 2025, un programme d’EVARS est enfin adopté par le conseil supérieur de l’éducation à l’unanimité, publié et applicable. Si sa mise en place effective dans tous les établissements du primaire et du secondaire demeure difficile, au vu du manque de moyens alloués à la formation des personnels ou au financement de partenaires extérieurs agréé⋅es pouvant être associé⋅es aux équipes de personnels de l’éducation nationale, cette éducation est absolument incontournable et obligatoire au sein de tous les établissements scolaires, du premier degré et du second degré, de l’enseignement public et de l’enseignement privé sous contrat.

Des choix de partenaires extérieurs en opposition avec les objectifs de l’EVARS

Dans le programme d’EVARS, il est stipulé très clairement que : « Des partenaires extérieurs, tels que des associations spécialisées, dont les compétences sont dûment reconnues et agréées aux niveaux national ou académique, peuvent être associés aux équipes de personnels de l’éducation nationale.  (…)  Les intervenants extérieurs respectent la nature scolaire de cette éducation, sans jamais l’instrumentaliser et en promouvant le respect et l’égalité. (…) Les professeurs et les personnels éducatifs, sociaux et de santé en charge de ce programme sont garants du respect du Code de l’éducation, notamment des principes de neutralité, de laïcité(…).»  Le SGEC, quant à lui, estime que c’est à la charge du chef d’établissement de vérifier les compétences et les qualifications des intervenants extérieurs (ainsi que des extraits du casier judiciaire) Il évoque des associations partenaires, dont il rappelle que leurs interventions doivent être encadrées par l’établissement, sans préciser si elles doivent être agréées par les autorités nationales ou académiques. Ainsi, dans un article du Café pédagogique, publié le 25 septembre dernier (9), on apprend que le secrétaire général de l’enseignement catholique, Guillaume Prévost, lors des questions suivant sa conférence de rentrée (10), « a pourtant balayé d’un revers de main les questions portant sur les ateliers proposés aux établissements privés par l’association CycloShow-XY, qualifiant celle-ci de « remarquable ». » Or, cette association ne dispose pas d’un agrément national ni académique. On comprend vite pourquoi en allant visiter son site… Déjà, il saute aux yeux que tous les ateliers proposés sont en non-mixité, ce qui dénote d’une conception datée de l’EVARS. Ensuite, les ateliers mis en avant sur la page d’accueil du site sont des ateliers à destination de duos fille/mère ; et fils/père. Sont écartées de facto les familles mono- et homo-parentales. Par ailleurs, on peut y lire, sur sa page « devenir animateur » (11), que plusieurs critères sont à prendre en compte pour devenir animateur ou animatrice. Pour devenir animatrice, il faut, entre autres, « avoir moins de 45 ans ; être mère (sauf exception) ; être en accord avec le message véhiculé dans les ateliers CycloShow et avoir le désir de le transmettre : la fertilité de la femme est belle, elle est à accueillir et à respecter ; bien connaître son propre cycle, et pour cela pouvoir fournir des graphiques récents d’observation de ses cycles. » Côté animateur, il faut, entre autres également : « être père ; être en accord avec le message véhiculé dans les ateliers (…) : les corps masculin et féminin, qui sont faits pour la transmission de la vie, sont à connaître et à respecter ; fournir trois graphiques récents d’observation des cycles de sa femme. » Entre la posture anti-IVG et anti-contraception qui se cache derrière les formulations alambiquées d’une « fertilité qui doit être à accueillir et à accepter », et « des corps faits pour la transmission de la vie », l’aspect très problématique de demander à ses animateurices d’être prêt.es à transmettre des informations personnelles, intimes, de l’ordre de leur santé personnelle (ou pire encore, de l’ordre de la santé d’une autre personne quand il s’agit de leur femme), l’injonction à être mère ou père, on peut vraiment se demander quelle est la légitimité pour cette association à intervenir en milieu scolaire, quel qu’il soit. Enfin, au mépris des préconisations du programme d’EVARS, l’association CycloShow-XY France, si elle intervient en milieu scolaire, instrumentalise l’EVARS pour promouvoir un message anti-IVG et anti-contraception, avec une conception de la sexualité uniquement hétéronormée.Comment le secrétaire général de l’enseignement catholique peut-il fermer les yeux et qualifier le travail de cette association de remarquable ? Sans doute parce qu’il résonne davantage avec le document d’accompagnement « Pour grandir heureux » évoqué plus haut dans cet article qu’avec le programme officiel de l’EVARS.

L’Institution l’espérance en Vendée : quand l’EVARS est foulée aux pieds par un établissement privé catholique sous contrat.

Comme nous l’avions évoqué dans un article ce mois-ci (12), le collectif « Maintenant l’École publique » alerte sur le cas de l’Institution L’Espérance, à Sainte-Cécile, dont le projet pédagogique (13)  implique que les filles sont exclues du collège et du lycée afin d’éviter « aux garçons d’autres préoccupations que leurs études et permettre le développement de toutes leurs facultés. » Il affirme que l’absence des filles « favorise en outre le développement de l’esprit de camaraderie et facilite les amitiés vraies et durables ». Ce projet pédagogique, publiquement affiché, est en contradiction totale, d’une part avec les valeurs de l’école Républicaine, mais d’autre part, avec les objectifs de l’EVARS, notamment « l’éducation contre les représentations stéréotypées, l’accompagnement de parcours de réussite pour les filles et les garçons, ou des choix d’orientation favorisant la mixité. ».  En outre, une telle posture nie la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre. Comment dans ce cas, est-il possible pour l’Institution Sainte Cécile, de contribuer, comme le stipule le programme d’EVARS, à la lutte « contre les discriminations énoncées à l’article 225-1 du Code pénal et opérées entre les personnes sur le fondement « de leur sexe », « de leur identité de genre » et « de leur orientation sexuelle » (hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, asexualité..) ? Le collectif s’interroge alors sur la poursuite du financement public de cet établissement privé catholique sous contrat. Comment, en effet, justifier le versement d’argent public à un établissement clairement en rupture avec les engagements conditionnant ces financements ?

Pour un véritable contrôle de la Cour des Comptes de l’enseignement privé sous contrat.

La mise en œuvre de l’EVARS nécessite de réels moyens : formation des personnels, matériel pédagogique, financement de l’intervention de partenaires extérieurs.. Jusqu’à présent, les moyens alloués ne sont pas à la hauteur des enjeux. Dans un article de 20minutes, en date du 4 septembre, relatant la posture du SGEC vis à vis de l’EVARS (14), on apprend que « le ministère de l’Éducation nationale a fini par indiquer que l’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité est « une obligation légale » qui «s’impose à l’ensemble des établissements, publics comme privés sous contrat ». Il précise aussi que les contrôles au sein des établissements d’enseignement privés sous contrat ont été « renforcés », contrôles qui consistent notamment à s’assurer que l’établissement inspecté « respecte ses obligations légales, réglementaires et contractuelles, parmi lesquelles (…) le respect des programmes de l’enseignement public » ». On peut toutefois s’interroger sur le fait que ces contrôles, qui, s’ils existent bien (le secrétaire général de l’enseignement catholique, dans sa conférence de presse du 23 septembre dernier, en évoque 550, mais on ne saisit pas trop depuis quand), soient suffisants.  En effet, l’observatoire des financements des établissements scolaires privés a lancé le 1er septembre une pétition à destination de la Cour des Comptes (15) visant à ce que cette dernière exerce son droit de contrôle, suite aux recommandations faites lors de son enquête de juin 2023. Par ailleurs, la lecture affichée par le SGEC de l’EVARS est contraire à plusieurs des objectifs de cette dernière. Il ne s’agit donc pas uniquement de vérifier établissement par établissement si les programmes d’EVARS sont bien respectés, mais de demander à ce que le SGEC n’en fasse pas officiellement une ligne de conduite divergente. Pour le moment, le secrétaire général de l’enseignement catholique estime, toujours dans cette fameuse conférence de presse de rentrée, que les inspecteurices réalisant les contrôles « maîtrisent mal les spécificités de nos projets éducatifs, et (…) entendent appliquer sans discernement des normes qui ne s’appliquent pas nécessairement à nos établissements », sans préciser lesquelles… 

Il n’est pas envisageable de continuer à contribuer autant à financer avec de l’argent public l’enseignement privé sous contrat, si celui-ci ne respecte pas pleinement ses engagements, quand du côté de l’enseignement public, on court après les moyens pour simplement mettre en œuvre les programmes de l’Éducation Nationale, EVARS incluse. C’est d’autant plus grave quand il s’agit d’une éducation participant à lutter contre les violences sexistes et sexuelles faites aux enfants, dont l’inceste. Et c’est d’autant plus édifiant quand le secrétaire général de l’enseignement catholique évoque lui-même dans sa conférence de rentrée la prévalence plus élevée des violences sexuelles commises sur des enfants dans les établissement privés catholiques par rapport au total des victimes d’abus sexuels dans l’église Catholique (rapport Sauvé (16))…

Sources : 

(1) https://www.sudeducation.org/communiques/motion-dactualite-du-condeil-federal-des-25-et-26-septembre-2025/

(2) https://www.vie-publique.fr/rapport/289657-lenseignement-prive-sous-contrat

(3) https://enseignement-catholique.fr/ears-un-texte-de-discernement-publie/

(4) https://www.education.gouv.fr/bo/2025/Hebdo6/MENE2503064A

(5) https://www.ciivise.fr/le-rapport-public-de-2023

(6) https://www.vie-publique.fr/en-bref/289610-frequentation-de-sites-pornographiques-par-les-mineurs-selon-larcom

(7) https://www.sos-homophobie.org/informer/rapport-annuel-lgbtiphobies

(8) https://www.who.int/fr/health-topics/sexual-health

(9) https://www.cafepedagogique.net/2025/09/25/evars-cycloshow-xy-les-dangers-de-lexternalisation/

(10) https://enseignement-catholique.fr/conference-presse-rentree-prevost/

(11) https://cycloshow-xy.fr/contact/devenir-animateur/

(12) https://sudeducation85.org/quand-nos-impots-financent-un-college-qui-exclut-les-filles-communique-intersyndical/

(13) https://www.lesperance-vendee.com/projet-pedagogique/

(14) https://www.20minutes.fr/societe/4170344-20250904-education-sexualite-enseignement-catholique-cherche-imposer-programme

(15) https://participationcitoyenne.ccomptes.fr/processes/consultation-2025/f/79/proposals/2617

(16) https://www.ciase.fr/rapport-final/

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France travail Luttes contre les discriminations Répression Services publics Solidarité !

DISCRIMINATION ET RÉPRESSION A FRANCE TRAVAIL : SYNDIQUÉ.ES OU NON, TOUT LE MONDE EST CONCERNÉ, IL EST TEMPS DE RÉAGIR !

Publié le 2 octobre 2025 par Solidaires SUD Emploi

DISCRIMINATION ET REPRESSION A FRANCE TRAVAIL : SYNDIQUÉ.ES OU NON, TOUT LE MONDE EST CONCERNÉ, IL EST TEMPS DE RÉAGIR !

Au moins depuis 2020, France Travail a décidé d’écarter de nombreux collègues, syndicalistes ou non, qui remettent en cause la politique de la direction. Le climat d’intimidation s’intensifie même en réunion de service et il devient de plus en plus difficile de prendre la parole pour critiquer ou remettre en question des décisions sans avoir à subir un recadrage.

En 2022, l’établissement procède à deux licenciements en Hauts-de-France et à Montbéliard – dont un syndicaliste SUD – en instrumentalisant des témoignages de collègues en emploi précaire.

En 2023, un collègue de la région Centre (syndiqué CGT) est harcelé par l’établissement et poussé au départ. Une collègue d’IDF (syndiquée SNU et représentante du personnel) est également sanctionnée après un dossier monté de toutes pièces.

En 2024, une collègue des Hauts-de-France (syndiquée FO) voit son CDI cassé suite à décision de justice favorable à Pôle emploi en appel. Un collègue de l’ouest de la France, non syndiqué, a également failli perdre son poste suite à une fiche de signalement.

Depuis 2023, la DR refuse d’appliquer la convention collective et l’accord TH pour une collègue des Hauts-de-France (syndiquée SUD). Le climat est délétère et son avenir au sein de l’établissement est incertain.

En 2025 un collègue d’ARA (syndiqué SNU) est licencié suite au témoignage d’une collègue en contrat précaire, intimidée par la direction et le service QVT. La direction cherche à provoquer des témoignages “à charge”.

  • Cette liste, certainement non exhaustive, démontre la volonté de la direction de “faire le ménage”.
  • A l’heure du plan “d’efficience” visant à faire de nouvelles économies à hauteur de 3 700 postes, tous les moyens sont bons pour nettoyer. Monter des affaires de toutes pièces, des dossiers en général vides de substance, montant en épingle des témoignages de salarié.es en contrat précaire doit leur apparaître comme une bonne manière de dégraisser les effectifs.
  • On le voit, cette politique touche les militant.es syndicales.aux peu importe leur organisation. Mais tous.tes les collègues sont concerné.es, en particulier celles et ceux qui ont des problèmes de santé, et peuvent se retrouver dans le viseur !

Nous estimons que la situation est grave. Une riposte commune est nécessaire pour stopper la direction générale ! Si nous ne révélons pas ces cas et ne nous battons pas pour défendre nos collègues, c’est un signe à la direction qu’il est facile de se débarrasser des agents qui les dérangent.

En tant que syndicat, la défense des salarié.es, en particulier de celles et ceux qui risquent de perdre leur travail suite à leurs luttes pour défendre nos conditions de travail et nos collègues, fait partie de nos responsabilités.

Nous avions mené une action en septembre 2024 pour dénoncer ce “grand ménage” mené contre nos collègues syndiqué.es et contre les collègues avec des problèmes de santé. Suite à cela, la DG n’a pas donné suite et nous ne pouvons que constater que cette politique continue à se mettre en oeuvre.

En 2025, une collègue de Centre (agent public et syndiquée SUD) a été convoquée à un entretien disciplinaire par la direction basé sur le déclaratif d’une seule collègue, malgré l’absence d’éléments. L’action collective du syndicat SUD emploi a permis de faire reculer la direction. Aucune sanction n’a été prise.

Face à la direction, la solidarité est notre force !

Ainsi, nous lançons un appel à témoignages aux collègues qui auraient connaissance de tels agissements directement ou indirectement.

Pour agir efficacement, nous devons avoir une vue précise de la situation et nous comptons sur vous pour nous aider à recenser ces pratiques inadmissibles !!

Nous renouvelons notre appel à l’intersyndicale à se mobiliser à nos côtés sur ce sujet et aux collègues qui souhaitent également se mobiliser sur ce sujet à nous contacter.

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Tribune de soutien au Planning familial, publiée le 16 juin 2025, parue dans Le Monde

Aujourd’hui, le Planning familial pousse un cri d’alarme.

Fermetures d’antennes départementales du Planning familial, baisse des subventions, retraits d’agréments… la situation que vit le Planning familial est intenable. Il fait face à des coupes budgétaires sans précédent :

  • le conseil départemental de la Drôme a décidé de fermer sept (sur 12) centres de santé sexuelle dans le département et de réduire de 20% les subventions octroyées à l’association.
  • Le département du Loiret a décidé une baisse de 10 % de sa subvention au Planning familial, soit une perte de 47 000 euros, pouvant conduire à la suppression de 2 postes.
  • La présidente de la région Pays de la Loire a supprimé la totalité des subventions allouées. 

Fermer un Planning familial ou baisser ses subventions, c’est arrêter les actions auprès des personnes qui en ont le plus besoin.

Ce sont nos enfants, nos parents, nos ami.es, nos frères et sœurs, qui se retrouvent face à des portes fermées alors qu’ils et elles viennent chercher de l’écoute, du soutien et de l’information. 

Et pourtant le rôle du Planning familial, acteur de prévention, d’écoute, d’information et d’orientation est plus que nécessaire. Cela fait 70 ans que le Planning familial est sur le terrain et propose un accueil inconditionnel, anonyme et gratuit.
Avec plus de 2 000 militant·es, salarié·es et bénévoles et 82 associations départementales qui luttent chaque jour pour l’émancipation de toustes. Chaque année, ce sont près de  500 000 personnes qui sont concernées par les actions du Planning familial.

Les conséquences de ces coupes sont directes et concrètes :  les IST explosent, et les besoins d’accompagnement augmentent face à la libération de la parole sur les discriminations et les violences.. On coupe les moyens d’agir, mais les besoins, eux, augmentent.
Sans le Planning, c’est la santé qu’on sacrifie ! Sans le Planning, c’est le pouvoir d’agir et l’autonomie des personnes à choisir que l’on abandonne !

Ce qui se joue ici, ce n’est pas une simple question budgétaire, ni un événement isolé restreint à quelques territoires : ce sont des attaques politiques contre les droits  et la santé sexuelle et reproductive (DSSR). L’austérité économique annoncée s’accompagne de choix politiques, qui sont toujours en défaveur des associations et des services publics, et donc impactent en premier lieu les femmes, les personnes LGBTQIA+, les personnes migrantes, les jeunes et les plus précaires.

Réduire les financements du Planning familial, c’est s’attaquer à l’accès à la contraception, à l’avortement, à la prévention des IST, à l’éducation à la sexualité, à la prise en charge des personnes victimes de violences sexuelles.

C’est remettre en cause des droits acquis de haute lutte.

Ce constat s’inscrit dans un phénomène global de remise en cause des DSSR, exacerbé au niveau international. Ce cri d’alarme est d’autant plus important que la France ne fera pas exception face à ces attaques

Aux États-Unis, l’administration Trump met en place le Projet 2025, feuille de route autoritaire et conservatrice qui a pour objectif de démanteler la démocratie aux Etats-Unis et dans le monde. Ainsi, 2 tiers des politiques mises en place par Trump depuis le début de son mandat figurent dans ce Projet 2025 aux conséquences catastrophiques. Selon un rapport de l’IPPF (Fédération Internationale pour le Planning familial), les coupes budgétaires de l’administration Trump auront pour conséquences sur les 4 prochaines années : 3 844 décès maternels supplémentaires; 3,1 millions de grossesses non désirées supplémentaires ou encore 756 010 avortements non sécurisés supplémentaires.

Ces chiffres ne sont pas abstraits, ce sont des vies humaines. 

Les baisses de subvention en France sont la première étape d’une dégradation des droits humains. Alors que, pourtant, la France a connu de grandes avancées à travers l’inscription de l’IVG dans la Constitution ou encore la mise en place d’un programme dédié à l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, il est essentiel que la France continue d’être aux côtés des associations de terrain qui se mobilisent pour garantir à toutes et à tous un accès à ces droits en termes de santé.

Nous souhaitons que le Planning puisse continuer à se battre pour une société où chacun·e a le droit de disposer de son corps, de faire ses choix et d’être accompagné·e dignement.

Nos corps, nos choix, nos droits : ne touchez pas au Planning ! #JeSoutienslePlanning 

PERSONNALITÉS SIGNATAIRES

Jeanne Added
Armelle Andro
Ariane Ascaride
Penelope Bagieu
Christine Bard
Lauren Bastide
Chantal Birman
Daphné Burki
Laure Calamy
Léa Castor
Camille Chamoux
Johanna Cincinatis
Marie Coulangeon
Marie de Brauer
Caroline de Haas
Jennifer Decker
Rokhaya Diallo
Laura Domenge
Mahaut Drama
Lola Dubini
Judith Duportail
Sarah Durieux
Elvire Duvelle Charles
Annie Ernaux
Camille Etienne
Laura Felpin
Giulia Fois
Camille Froidevaux Mettterie
Julie Gayet
Alice Girard
Judith Godrèche
Pauline Harmange 
Clotilde Hesme
Axelle Jah Njiké
Emmanuelle Jose
Rose Lamy
Aude Le Pape
Blandine Lenoir
Marinette Lévy
Lio
Louisadonna
Germain Louvet
Violaine Lucas
Grace Ly
Anne-Cécile Mailfert
Enora Malagré
Laura Marin 
Anne Marvin
Corinne Masero
MCdansepourleclimat
AnnaMouglalis
Sandra Nkaké
Ovidie
Bibia Pavard
Pépite Sexiste
Elodie Poux
Esther Reporter
Eve Simonnet
Rosemary Standley
Tahnee
Camille Teste
Chloé Thibaud
Assa Traoré
Victoire Tuaillon
Mathilde Viot
Vulves assassines
Elsa Wolinski
Youlie Yamamoto

ASSOCIATIONS SIGNATAIRES

#NousToutes 
#StopFisha
ACT (Against Conversion Therpay)
Action Justice Climat 
AG féministe Gironde 
Alchimie Solidarité 
Alice Guy production
Amnesty international France
Association Nationale des Sages-Femmes Orthogenistes (ANSFO)
Association de lutte contre le sida et pour la santé sexuelle
Association des Familles Victimes du Saturnisme
Association Fransgenre
Association Nationale des Centres d’Interruption de grossesse et de Contraception (ANCIC)
Association Rdjeunes
Association Rouge Carmen / Salvetat
Association Transat
Atelier de recherche sur l’accueil Familial
Attac France 
Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT)
Bad Boys
Barricade
Bas/Chiennes de garde
Base nature Vercors 
Bi’Cause
Biau Endret
CAC – Collectif des Asssociations Citoyennes
Cardona – La Manufabrik 
CEGIDD CHU NANTES
CFDT
CLCV – Association nationale de consommateurs et usagers
Collectif CIVG 20 Tenon
Collages Féministes Bordeaux 
Collectif “Aux arbres, Citoyennes !”
Collectif Contraception (Liège)
Collectif Georgette Sand
Collectif Intersexe Activiste-OII France
Collectives
Corp’osteo 
CRID –  Centre de recherche et d’information pour le développement
Empow’her
Épicène
Equipop
European Alternatives
Expose 
FAGE – Fédération des Associations Générales Etudiantes
Fédération des centres sociaux 64
Fédération IDF du MFPF
Fédération Nationale Solidarité Femme (FNSF)
FEMEN – France 
Féministes contre le cyberharcèlement
Féministes Révolutionnaires Paris
Fiertés Colorées
FNCIDFF
Fondation des femmes 
FOV – Les Femmes Ont de la Voix ! 
Frondaisons 
FSU
Genre et altermondialisme
Gisti
Greenpeace
Groupe structurant femmes réseau salariat
Idees aux grammes
Institut du Genre en Géopolitique 
L’API VERT
L’Offensive
La CGT
La Confédération Syndicale des Familles 
La Fabrique des Centres de Santé
La Fabrique des Soignants
La Mèche
La Petite
LDH (Ligue des droits de l’Homme)
Le Mouvement 
Les Béguines
Les Jeunes Européens – France
Les Klamydia’s
Les marmit(h)eureuses
Les Unes et les Autres
Les-Tilleuls.coop
Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie (LFID)
Mad Faith & TheMany
Maison des Femmes de Martinique 
makesense
Mouvman FH Réunion 
My Voice My Choice 
Nous Toustes
Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique 
Observatoire Féministe des Violences Médicales
On est prêt 
Organisation de Solidarité Trans (OST)
Osteo pour tous
OUTrans
Oxfam
OXO asbl
Parents et Féministes
Pépite Sexiste 
Piloti pour se construire
Pour une Meuf
Printemps écologique 
Pruvot / Alternatives Européennes
Quartier Généreux
Queer’Amann
Recyclage Écologie Éthique Véganisme 
REIVOC, réseau IVG Occitanie
Sidaction
SNICS FSU 
SNUASFP FSU 
Société Francophone de Pratique en Géographie de la Santé 
Solidarité Sida
SUD Education 
Stop aux violences sexuelles
Syndicat National des Arts Vivants – SYNAVI –
TANNEAU QuB (Queers uni.e.s de Bretagne) 
Toutes des Femmes
Une Caméra à soi
UNEF le syndicat étudiant
Union Syndicale Solidaires 
Victoires Populaires
Vie féminine 
VoxPublic
WOL STUDIO

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(re)Penser notre syndicalisme Actu Solidaires 78 Luttes contre la Lgtbqia+ - phobie Luttes contre les discriminations Luttes féministes

Vendredi 21 mars : atelier d’autodéfense féministe – Soirée jeu à Limay

Une soirée jeu – Moi, c’est madame ! – organisée par l’Union syndicale Solidaires 78 le vendredi 21 mars à partir de 19 h à la librairie La Nouvelle Réserve à Limay, suivie d’un apéro partagé (chacun·e apporte de quoi manger et boire)

Entrée libre et gratuite

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Contre la transphobie ! Éducation Luttes contre les discriminations Luttes féministes

Enfin un programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité !

Ce communiqué a été publié le 30/01/2025

Au terme de longs échanges, le Conseil supérieur de l’éducation, réuni les 29 et 30 janvier, a émis un avis favorable au programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars). Il aura donc fallu plus d’un an et demi, depuis la saisine du Conseil supérieur des programmes en juin 2023, pour qu’enfin un programme soit adopté. Un an et demi de tergiversations ministérielles, un an et demi d’avancées salutaires et de reculs scandaleux, un an et demi de débat public gangrené par la désinformation et un activisme réactionnaire débridé mené par l’extrême droite notamment.

Le ministère se donne enfin les moyens d’appliquer la loi de 2001 instaurant 3 séances d’éducation à la sexualité par an pour chaque élève tout au long de sa scolarité. Si SUD éducation se réjouit que des notions essentielles telles que l’identité de genre, l’homophobie ou la transphobie y aient été intégrées, le syndicat déplore que certains termes ne soient pas introduits plus tôt au cours de la scolarité pour rendre compte des réalités vécues par les élèves et mettre des mots sur des situations qui font le quotidien des classes : le terme “LGBTIphobies” n’apparaît ainsi qu’en terminale et le terme “identité de genre” n’est abordé qu’en troisième. SUD éducation continuera à défendre l’introduction de ces notions tout au long de la scolarité car elles sont essentielles à la construction d’une école véritablement inclusive et qui lutte durablement contre les LGBTIphobies.

Désormais, SUD éducation attend avec impatience la publication de ce programme et se montrera vigilant à ce que le ministère assume ses responsabilités :

  • en matière de formation des personnels (qui ne peut pas se résumer à un module en visioconférence !) pour que ce programme soit effectivement appliqué dans toutes les écoles et tous les établissements scolaires ;
  • en matière de protection face aux pressions, menaces, désinformations et agressions des milieux réactionnaires et d’extrême droite ;
  • en matière de communication, en direction des parents d’élèves et de l’ensemble de la société, pour ne pas laisser les personnels seul·es face aux questionnements et aux éventuelles remises en cause des enseignements.

L’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité est essentielle à la fois pour protéger les enfants des violences sexuelles et sexistes et lutter contre les stéréotypes et les discriminations mais aussi pour préparer la société égalitaire, inclusive, démocratique et juste de demain.

Les militant·es de SUD éducation et de son union interprofessionnelle Solidaires ne laisseront pas un bout de terrain à l’extrême droite dans cette bataille pour l’égalité et l’émancipation de toutes et tous !

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antifascisme Contre la transphobie ! Éducation Luttes contre la Lgtbqia+ - phobie Luttes contre les discriminations

Enfin un programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité !

Ce communiqué a été publié le 30/01/2025

Au terme de longs échanges, le Conseil supérieur de l’éducation, réuni les 29 et 30 janvier, a émis un avis favorable au programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars). Il aura donc fallu plus d’un an et demi, depuis la saisine du Conseil supérieur des programmes en juin 2023, pour qu’enfin un programme soit adopté. Un an et demi de tergiversations ministérielles, un an et demi d’avancées salutaires et de reculs scandaleux, un an et demi de débat public gangrené par la désinformation et un activisme réactionnaire débridé mené par l’extrême droite notamment.

Le ministère se donne enfin les moyens d’appliquer la loi de 2001 instaurant 3 séances d’éducation à la sexualité par an pour chaque élève tout au long de sa scolarité. Si SUD éducation se réjouit que des notions essentielles telles que l’identité de genre, l’homophobie ou la transphobie y aient été intégrées, le syndicat déplore que certains termes ne soient pas introduits plus tôt au cours de la scolarité pour rendre compte des réalités vécues par les élèves et mettre des mots sur des situations qui font le quotidien des classes : le terme “LGBTIphobies” n’apparaît ainsi qu’en terminale et le terme “identité de genre” n’est abordé qu’en troisième. SUD éducation continuera à défendre l’introduction de ces notions tout au long de la scolarité car elles sont essentielles à la construction d’une école véritablement inclusive et qui lutte durablement contre les LGBTIphobies.

Désormais, SUD éducation attend avec impatience la publication de ce programme et se montrera vigilant à ce que le ministère assume ses responsabilités :

  • en matière de formation des personnels (qui ne peut pas se résumer à un module en visioconférence !) pour que ce programme soit effectivement appliqué dans toutes les écoles et tous les établissements scolaires ;
  • en matière de protection face aux pressions, menaces, désinformations et agressions des milieux réactionnaires et d’extrême droite ;
  • en matière de communication, en direction des parents d’élèves et de l’ensemble de la société, pour ne pas laisser les personnels seul·es face aux questionnements et aux éventuelles remises en cause des enseignements.

L’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité est essentielle à la fois pour protéger les enfants des violences sexuelles et sexistes et lutter contre les stéréotypes et les discriminations mais aussi pour préparer la société égalitaire, inclusive, démocratique et juste de demain.

Les militant·es de SUD éducation et de son union interprofessionnelle Solidaires ne laisseront pas un bout de terrain à l’extrême droite dans cette bataille pour l’égalité et l’émancipation de toutes et tous !

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Éducation Luttes contre les discriminations Luttes féministes

Fiche analyse : Les violences sexistes et sexuelles au sein de l’Éducation nationale

En septembre 2024, SUD éducation a proposé aux personnels de l’Éducation nationale de remplir un questionnaire sur les violences sexistes et sexuelles au travail. Cette fiche présente les principaux résultats.

L’ambiance en salle des personnels se rapproche du harcèlement d’ambiance

74% des sondé·es ont entendu des blagues sexuelles de la part de collègues

47% des sondé·es ont déjà subi des remarques non sollicitées sur leur physique ou leurs vêtements

12% des sondé·es ont vu ou voient toujours des images dégradantes sur leur lieu de travail

Une personne sur cinq ayant répondu (et qui n’est pas un homme) a été victime d’insultes ou d’injures misogynes

Plusieurs victimes indiquent que ces violences sexistes et sexuelles, selon elles, étaient également liées à d’autres discriminations : raciste, validiste, LGBTIphobe, liée à l’âge.

→ la formation des collègues et des directions est indispensable. Lorsqu’elles se sont tournées vers un·e collègue, plus de la moitié des victimes indiquent qu’elles n’ont pas trouvé l’aide qu’elles cherchaient… et lorsqu’elles ont sollicité la direction, seules 17% ont obtenu une réponse satisfaisante.

→ les personnels de direction doivent faire l’objet de sanctions lorsqu’ils commettent des violences : alors que les chefs de service sont garants de la santé et de la sécurité des personnels, un tiers des sondé·es ont déjà entendu des blagues sexuelles de la part de la direction !

58 % des sondé·es ont été témoins de blagues, propos, ou rumeurs à caractère sexuel. Ce sont donc des choses qui se savent. SUD éducation voit ici l’importance de se former pour savoir comment être un·e allié·e et comment réagir face aux violences sexistes et sexuelles.

Les violences sexuelles au travail restent massives

Une personne sur cinq ayant répondu a été victime d’actes à caractère sexuel sur leur lieu de travail (harcèlement, agression, viol).

Ces violences ont lieu très majoritairement par surprise, donc sans avoir l’opportunité de dire “non”. La surprise court-circuite la réaction (cela s’appelle la sidération) : on imagine sans peine l’insécurité que cela crée pour les personnels.

Ces violences impactent la santé mentale des personnels

40 % des sondé·es se sont déjà senties mal au travail suite à des VSS, et ont eu recours à des stratégies d’évitement. SUD éducation rappelle l’importance de proposer aux collègues victimes de remplir le RSST, de saisir la médecine de prévention, d’avertir la F3SCT.

Les lacunes institutionnelles sont légion

80 % des sondé·es n’ont eu aucune information sur les VSS de la part de l’administration

Une personne sur deux n’a eu aucune réponse lorsqu’elle a écrit un signalement dans le registre RSST sur des violences subies

75 % des sondé·es ne connaissent pas l’existence de la cellule de signalement des violences sexistes et sexuelles de leur académie

Dans la fonction publique, la circulaire du 9 mars 2018, qui prévoit la protection des victimes de violences sexistes et/ou sexuelles, n’est pas pleinement appliquée : les collègues qui dénoncent les violences subies ne bénéficient souvent ni de protection ni d’accompagnement convenables. Pourtant l’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des agent·es sur leur lieu de travail ! L’accord Égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique va même plus loin en attribuant aux employeurs publics un devoir d’exemplarité en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

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Éducation Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es

Jeudi 5 décembre : stage syndical SUD Éducation 78 – UPE2A Se rencontrer & échanger pour s’organiser !

Pour la troisième année consécutive, SUD éducation 78 organise un stage syndical et pédagogique autour de la question des UPE2A.

Il aura lieu jeudi 5 décembre 2024 au Centre Hospitalier de Plaisir – Site Mansart, 220, Rue Mansart, Plaisir, de 9h30 à 17h

Au programme :

Matin :
➔Accueil, présentation
➔Bilan du début d’année, remontées de terrain
➔Axe juridique : connaître ses droits et les défendre
➔Études de cas concrets : faire face aux difficultés rencontrées

Après-midi :
➔Atelier au choix :
* Pédagogie Freinet en UPE2A, pour quoi faire ?
* Atelier penser collectivement l’inclusion
* Arpentage du livre Entrer en pédagogie antiraciste
➔Prochains rendez-vous, quelles actions collectives mener ?

Comment participer ?

Les stages syndicaux sont un droit (12 journées par an), sur temps de travail et sans retrait de salaire : faisons vivre ces droits !

1) prévenez sudeducation78@ouvaton.org de votre participation.

2) Envoyer votre demande à votre hiérarchie avant le 5 novembre 2024.
Pour le 1er degré, demande à formuler sur Colibris (choisir “formation syndicale”). Enregistrement à venir, nous contacter si problème…

Pour le 2nd degré : voici la demande de stage à compléter et envoyer à la hiérarchie avant le 5 novembre

[Nom]
[Prénom]
[Fonction]
[Établissement]

[Ville], le [date]

À [choisir et effacer les autres]

□ Monsieur/ Madame l’Inspecteur·trice d’académie sous couvert de
l’IEN [personnels du 1er degré]
□ Monsieur / Madame le·la Recteur·trice sous couvert du / de la
chef·fe d’établissement [personnels du 2d degré]
□ Monsieur / Madame le·la chef·fe d’établissement [AED]
□ Monsieur / Madame le·la Recteur·trice sous couvert du / de la
pilote du PIAL [AESH]
□ Monsieur / Madame le / la président·e d’université sous couvert du
directeur d’UFR / du chef de service [personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche]
□ Mme/M. l’inspecteur d’académie [agent-es du 1er degré]
□ Mme/M. le président du conseil départemental/ régional s/c du chef d’établissement [agent-es du 2nd degré]

[Madame / Monsieur],
En application de la loi n° 82-997 du 23 novembre 1982 et du décret n°84-474 du 15 juin 1984 relatif aux congés de formation syndicale dans la fonction publique d’État, je demande à bénéficier d’un congé pour formation syndicale d’une journée, en vue de participer à la session de formation syndicale, qui se déroulera le jeudi 5 décembre 2024 à Plaisir, de 9h à 17h, sous l’égide du Centre d’Étude et de Formation Interprofessionnel Solidaires (CEFI Solidaires), 31 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris.

[Signature]

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anti-validisme antifascisme antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes féministes Luttes logement Luttes migrant·es

L’extrême-droite n’est pas du côté des travailleurs et travailleuses

FACE À L’EXTRÊME DROITE, COMMENT S’ORGANISER ?
CONTRE LES DANGERS DE L’EXTRÊME DROITE, NE RESTONS PAS SEUL·E :
– syndiquons-nous sur notre lieu de travail et/ou dans notre ville ou département
– construisons des assemblées générales pour construire une mobilisation d’ampleur
-renforçons les associations, collectifs militants et les autres contre-pouvoirs pour combattre
l’extrême droite
– rejoignons les manifestations, rassemblements et l’ensemble des initiatives antifascistes qui se dérouleront dans les jours et semaines à venir

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Actu Solidaires 78 Éducation Luttes contre les discriminations Luttes féministes

Mois des fiertés LGBTQIA+ l’intersyndicale de l’éducation appelle à défiler

Il est temps d’assurer l’inclusion et la visibilité de toutes les personnes LGBTQIA+, tout en assurant leur protection : c’est le mot d’ordre des marches des fiertés 2024. Elles sont de plus en plus nombreuses sur notre territoire d’avril à octobre, mais leur réussite nécessite un maximum de participant·es. Aussi notre intersyndicale de l’éducation invite tous et toutes les syndiqué·es qu’iels soient LGBTQIA+, proches, ou citoyen·nes à participer aux marches des fiertés en masse partout dans le pays.

Les démonstrations festives de la diversité sont autant de résistances à la grave dégradation du débat public sur la diversité, aux actes et aux idéologies violentes et discriminatoires contre les personnes LGBTQIA+. Ce sont autant de moments de visibilité essentiels pour rappeler que nous sommes toutes et tous égaux et égales, pour permettre à tout·e personne LGBTQIA+ de s’identifier à un groupe inclusif et de faire face à ces trop nombreuses attaques.

C’est particulièrement sensible pour toutes et tous et singulièrement les personnels de l’éducation parce que :

  • l’actualité est marquée par une augmentation des actes LGBTIphobes de plus en plus violents, et des offensives transphobes, guidées en premier lieu par la droite et l’extrême droite.
  • La loi de la honte votée par le Sénat, avec la lâcheté du Gouvernement se limitant à émettre un avis de sagesse, remet en cause les droits des mineur·es trans et leur accompagnement médical. Cette focalisation du débat sur l’infime partie des enfants trans pris en charge conduira inévitablement à les mettre en danger, en plus de continuer à oublier la large majorité non prise en charge.
  • Depuis le mois de janvier, notre société a pris conscience des manquements importants d’établissements privés sous contrat en matière d’éducation à la vie affective et sexuelle, et dans l’application de la circulaire de septembre 2021 sur l’accueil des élèves trans. Cela contribue aussi à mettre en danger des enfants et des jeunes, en laissant libre cours à des discours et pratiques LGBTIphobes.
  • Les deux premiers lieux de discrimination pour les personnes LGBTQIA+ sont, de manière constante, le milieu scolaire et universitaire et celui du travail.

Personnels de l’éducation :

toutes et tous dans les marches des fiertés !

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