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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

La honte à ce pouvoir qui fait la guerre aux mineur·es isolé·es ! Soutien aux expulsé·es de la Gaîté Lyrique !

Publié le 18 mars 2025

L’Union syndicale Solidaires et Solidaires Ile de France dénoncent l’expulsion violente par les forces de l’ordre des 450 jeunes mineur·es isolé·es qui a eu lieu ce matin à la Gaîté Lyrique.

Nous déplorons cette expulsion et les violences physiques faites par les forces de l’ordre ainsi que l’utilisation de gaz lacrymogène qui ont provoqué plusieurs blessé·es, de nombreuses interpellations et qui a remis des centaines de jeunes à la rue et sans solution d’hébergement.

Depuis trois mois, ces jeunes mineur·es isolé·es occupaient ce lieu culturel pour échapper à la rue et au froid hivernal. A l’été 2023, ces jeunes vivaient et dormaient dans le parc de Belleville, ils et elles ont ensuite occupé le 104, puis la Maison des Métallos en 2024 dont ils et elles ont été expulsé·es. Leur lutte a permis d’arracher 800 hébergements et plus de 200 scolarisations depuis le début.

Ils et elles revendiquent des places d’hébergement, leur scolarisation, la reconnaissance de la présomption de minorité et l’accès aux services de santé. Or, l’État bafoue ces droits fondamentaux pourtant inscrits dans la convention internationale des droits des enfants signée par la France.

La situation des jeunes qui luttent pour leurs droits se retrouve partout sur le territoire et notamment dans les Drom-Com, dans un contexte d’explosion des actes et des discours politiques et médiatiques racistes et xénophobes. La Loi Darmanin et la circulaire Retailleau aggravent encore la situation des personnes étrangères en France, y compris les enfants et les jeunes qui sont victimes de ces politiques migratoires racistes.

L’Union syndicale Solidaires et Solidaires Ile de France appellent à s’engager activement dans la lutte contre le racisme, pour un accueil digne et solidaires et un réel accès à l’égalité des droits pour ces milliers de jeunes.
L’Union syndicale Solidaires et Solidaires Ile de France appellent à soutenir toutes les initiatives du collectif des jeunes du Parc de Belleville et à se mobiliser massivement le 22 mars partout sur le territoire contre le racisme !

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Agenda militant antiracisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Du 21 au 30 mars – Semaine anticoloniale et antiraciste

Anticolonialistes! Antiracistes!
L’édition 2025 de la Semaine Anticoloniale et Antiraciste aura lieu du 21 au 30 mars 2024 !
https://www.facebook.com/semaineanticoloniale2022/posts/pfbid0GeqiU6jdLdbuoyYbzqzzj3Wv7EmW6Qi4gTg9VvofaLPXHbybY1hcZidJbTqRuQ7gl

Alors que le fascisme et le racisme d’État ne cessent de monter sur fond de guerres impérialistes et coloniales, alors que l’État français y prend aussi sa part par sa complicité et son implication directe, il est urgent et nécessaire que les résistances des peuples colonisés et des damnés de la terre s’organisent et fassent front. Dans les brèches de ce système autoritaire d’exploitation et de prédation à bout de souffle, la semaine anticoloniale et antiraciste se veut un carrefour de rencontres pour construire de nouvelles solidarités et maintenir vivantes les luttes passées et à venir.

Cette année le lancement de la semaine commence fort et en musique avec le concert de Fermin Muguruza, chanteur du mythique groupe indépendantiste basque Kortatu. Il sera en concert le 21 mars 2025 à la Cigale dans le cadre de sa tournée de 40 ans d’existence.

Le lendemain ce sera un samedi 22 mars 2025 combatif ! Nous organisons un grand cortège anticolonial et antiraciste à la manifestation à Paris rejoignant l’appel pour une journée mondiale d’actions contre le racisme et le fascisme, dans les villes du monde entier, au nord comme au sud, et autour de cette date, à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme : www.antiracisme-solidarite.org

Le dimanche 23 mars au CICP (21ter rue voltaire, Paris), nous ouvrirons la semaine anticoloniale et antiraciste avec la « Journée Décolonisons ! » Sur les luttes des peuples colonisés pour leur liberté dans les territoires encore sous domination française. Du soulèvement en Kanaky, aux mobilisations contre la vie chère en Martinique et en Guadeloupe, en passant par la situation à Mayotte, mais aussi en Polynésie, en Guyane, en Corse, en Euskal Herria, les luttes syndicales, la répression coloniale, les mobilisations pour la libération des prisonniers politiques et le droit à l’autodétermination des peuples seront au cœur de cette journée.

Toute la semaine des évènements auront lieu en région parisienne et dans d’autres villes, vous pourrez retrouver le programme détaillé sur notre site : semaineanticoloniale.com

Et pour clôturer cette édition 2025, nous vous donnons rendez-vous au Salon anticolonial et antiraciste le week-end du 29 et 30 mars 2025 à la Parole Errante à Montreuil, regroupant l’ensemble des organisations membres du collectif avec de nombreux.ses invité.e.s..

Cette édition du salon sera dédiée à Frantz Fanon à l’occasion du centenaire de sa naissance. Chaque jour débutera par un film et une discussion en son hommage (sur la décolonisation ou encore la santé mentale). Quatre thèmes principaux rythmeront le salon dans différents espaces : la recolonisation du monde, l’écologie décoloniale, la prison et l’enfermement comme outils coloniaux et l’antiracisme.

Au programme du salon : des débats, des projections de films, une conférence gesticulée, des lectures de poèmes palestiniens, une exposition photos, des présentations d’ouvrages par leurs auteur.e.s, autour des stands des associations et collectifs impliqués dans les luttes et un concert le samedi soir.

Seule la lutte libère !

Les évènements dans les locaux de Solidaires, 31 rue de la grange aux belles Paris 10è

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antifascisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Intervention de Solidaires au rassemblement de soutien au militant antifasciste Gino du 12 mars 2025

Ce mercredi 12 mars, notre camarade Gino, militant antifasciste incarcéré à la prison de Fresnes depuis novembre dernier, comparaissait à la Cour d’Appel de Paris. Suite à un mandat d’arrêt émis par la Hongrie qui l’accuse d’avoir participé à des violences contre des militants néo-nazis à Budapest en 2023, Gino risque d’y être extradé.

Si l’État français décide de le remettre aux autorités hongroises, Gino encourt jusqu’à 24 ans de prison et risque de voir ses droits les plus élémentaires bafoués. Cette audience, qui décidera ou non de son extradition, est donc cruciale pour le sort de Gino. Un rassemblement de soutien était organisé ce jour devant le Palais de Justice à 12h00 où ont eu lieu des prises de paroles du Comité pour la libération de Gino.

Nous refusons l’extradition vers la Hongrie de Gino et exigeons sa libération immédiate. Prise de parole de Aude pour l’Union syndicale Solidaires.

L’union syndicale Solidaires tient à apporter tout son soutien à Gino et aux autres camarades antifascistes incarcéré·e·s, inculpé·es ou inquiété·es par les autorités dans cette affaire dite « de Budapest ». Nous étions présent·es il y a un mois lors de la précédente audience, et nous continuerons à apporter notre soutien quelle qu’en soit l’issue.

Nous l’avons déjà dit, mais nous ne cesserons de rappeler notre solidarité à des camarades, mais aussi notre inquiétude pour les libertés publiques. 

La décision de la police française d’appliquer un mandat d’arrêt international à l’encontre de militant·e·s politiques s’inscrit dans une dynamique de criminalisation du mouvement social, de répression des militants & militants, ce qui suscite inquiétude et indignation.

En tant que syndicat, nous dénonçons cette logique répressive qui s’en prend à celles et ceux qui se mobilisent qui contre un rassemblement néonazi, contre une loi inique, contre la destruction de terres pour un projet imposé, contre la réduction de nos conquis sociaux…..

Ce qui se joue en Hongrie et Allemagne avec l’application des mandats d’arrêts européens, ce qui se dessine en Italie avec la DDL sicurezza, ce qui a eu lieu en Europe et dans le reste du monde a de quoi nous inquiéter. La montée des extrêmes droites et du fascisme n’est pas un épouvantail que les syndicats, collectifs antifas & militant·es agitent pour s’amuser : c’est un risque réel et qui a des implications concrètes pour celles et ceux qui sont ciblées par les discours réactionnaires, nationalistes & racistes.

Revenons à Gino et aux camarades antifascistes italien·nes, car les projets du gouvernement Meloni, soutenu par certains membres du groupement Bayrou, nous concernent tous et toutes.

Le contenu de la DDL sicurezza nous inquiète au plus haut point car il va plus loin que les lois scélérates, présentées par les états comme des lois de “sécurité globale”. En France, les lois Kasbarian, de Sécurité Globale, les lois Damarnin et les sorties ultra sécuritaires de Retailleau sont du même acabit.

Mais ne nous y trompons pas, c’est bien le mouvement social qui est attaqué. C’est une chasse aux pauvres, à celles et ceux qui ne rentrent pas dans les cases, une chasse contre celles et ceux qui font le choix de l’occupation car les prix des loyers nous étranglent, contre celles et ceux qui n’ont pas les bons papiers ou contre celles et ceux pour qui la solidarité et le secours mutuels ne sont pas que des mots. 

En tant que syndicat nous dénonçons la collusion entre les groupes d’extrême droite hongrois et le gouvernement Orban, qui déploie une politique d’extreme droite, réactionnaire, qui fait la part belle aux intérêts des patrons tout en limitant les droits et libertés publiques. La Hongrie vient d’ailleurs d’être épinglée par des instances européennes sur ces sujets… Et Gino, comme Maja, comme les autres camarades inquiétés par les autorités, risquent un procès inique, fabriqué de toutes pièces.

Le procès de Maja a débuté la semaine dernière : mais notre camarade a refusé la mascarade de la justice hongroise : malgré des conditions de détention contraires aux lois et traités internationaux, Maja a réaffirmé son engagement pour un autre projet de société et pour la liberté de toustes face à la répression.

A l’heure où la France et l’Europe ferment leurs frontières et mènent des politiques d’extrême droite, à l’heure où le ministère de I’intérieur envoie la police réprimer les manifestations féministes qui refusent que des réactionnaires & des nationalistes défilent le 8 mars, à l’heure où nos camarades/compagnons sont emprisonné·e·s pour s’être dressés contre le fascisme (comme Gino, comme Maja et de nombreux·ses autres), nous sommes là et nous serons là, pour réaffirmer que ce n’est pas le projet de société que nous voulons.

En tant que syndicat, nous ferons front partout, tout le temps, et tant qu’il le faudra, pour défendre les droits des travailleur·se·s, pour défendre l’accès à la culture et aux services publics pour tous·te·s, pour des moyens de vivre et de se loger dignement, pour nos salaires, et pour une réelle émancipation de chacun & chacune.
Et pour ce projet de société, c’est une lutte quotidienne que nous menons, contre les oppressions de classe, de genre; contre le racisme, contre l’antisémitisme, mais aussi contre l’enfermement, les frontières et la répression.
Nous sommes ici aujourd’hui pour exprimer notre solidarité, car la lutte antifasciste est internationale.

Free Gino ! Free Maja! Free all antifas !

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Né-e-s ici ou venu-e-s d’ailleurs, uni-e-s contre le racisme ! Appel collectif dans le cadre de la Journée internationale contre le racisme

Le 18 décembre 2024, lors d’un meeting pour la Journée internationale des migrants, nos organisations et collectifs ont déclaré :

« Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés« .

Cette déclaration commune est plus que jamais d’actualité face aux attaques renouvelées contre les personnes étrangères avec ou sans papier, d’origine étrangère ou présentées comme telles.

Nous voulons, pour nous comme pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulangère, pour la copine ou le copain de classe de nos enfants… une réelle égalité des droits.

Nous ne concevons pas la société autrement que dans la fraternité qui est marquée sur le fronton des édifices publics, aux côtés de la liberté et de l’égalité. Nous ne concevons pas la société autrement que rassemblée par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous.

Les comportements racistes et xénophobes sont le quotidien pour tant de personnes aujourd’hui, du fait de leur origine, de leur couleur de peau, de leur religion. Les actes violents se multiplient, faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un quotidien de discriminations.

Le quotidien, ce sont aussi les discours de haine désinhibés, les propos mensongers de responsables politiques et de médias contrôlés par des acteurs économiques disposant de moyens considérables, qui stigmatisent des populations et des quartiers et manipulent les chiffres.

La circulaire Retailleau s’inscrit pleinement dans cette approche, repoussant les personnes sans-papiers dans la clandestinité et la surexploitation dans l’emploi, imposant un durcissement des conditions de la régularisation de leur droit au séjour, et ouvrant des possibilités supplémentaires d’expulsions.

Le même ministre ainsi que des médias d’extrême droite s’en prennent aux associations et syndicats qui soutiennent les personnes étrangères, mettant en péril leur rôle crucial pour la démocratie, l’Etat de droit et l’inclusion sociale.

Le Premier ministre lui-même reprend les formulations stigmatisantes de l’extrême droite, faisant des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les maux la société.

Ces discours publics, allant jusqu’à remettre en cause le droit du sol, cherchent à nous opposer les un-e-s aux autres alors que nous partageons les mêmes aspirations au bien-être, à la justice économique et sociale, et à l’égalité des droits. L’absence d’accès aux droits des uns n’a jamais donné plus de droits à d’autres !

Toutes et tous ensemble, agissons uni-e-s et rassemblons-nous, le samedi 22 mars 2025, pour la Journée internationale contre le racisme, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire.

Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), Attac France, La Cimade, Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes Egalité, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat des avocat·es de France (SAF), Union syndicale Solidaires

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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Retraites

Bulletin international de l’UNIRS n°12 de février 2025

UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Au sommaire du n°12 du bulletin En retraite et internationalistes ! de l’UNIRS :

  • Ukraine : les retraités de Tchernobyl manifestent.
  • Grande-Bretagne : les retraité⸳es ont froid et sautent des repas.
  • Argentine : les retraité⸳es aussi ont manifesté le 1er février.
  • Serbie : les retraité⸳es soutiennent les étudiants.
  • Italie : Pensionati Uniti, numéro de janvier.
  • Etat espagnol : nouvelle remise en cause du droit à la retraite.

Ukraine : les retraités de Tchernobyl manifestent

Le 14 janvier, à 10 heures du matin, les retraité⸳es de Tchernobyl se sont rassemblé⸳es sous les murs du bâtiment du conseil municipal de Korosten, pour exiger le respect des décisions de justice établissant la légalité des compléments de retraite de Tchernobyl. « Le groupe d’initiative Ovruch propose d’écrire une déclaration au bureau du procureur, au bureau principal, pour signaler le crime commis par la Caisse de retraite de l’Ukraine et l’État », a déclaré au public Tetyana Mostivenko, représentante du groupe d’initiative des retraité⸳es de Tchernobyl. Nina Khodakivska, une résidente locale, raconte : « Nous sommes venu⸳es au bureau des retraites. Depuis le 10, la pension n’a pas été payée. Ils ont dit que nous avions besoin d’un certificat […] »

En octobre 2024 à Korosten, des retraité⸳es de Tchernobyl avaient participé à des rassemblements pour défendre leurs droits. La raison du début des protestations était l’adoption de la loi ukrainienne sur le budget de l’État 2025, le 19 novembre 2024, justifiée par la nécessité d’économiser de l’argent. En décembre 2024, six personnes retraitées avaient débuté une grève de la faim. Les habitants et habitantes de la communauté ont adressé leurs revendications aux représentants des autorités locales et centrales. Après deux semaines de grève de la faim, les six ont recommencé à manger.

Grande-Bretagne : les retraité·es ont froid et sautent des repas

Depuis des mois, le syndicat Unite mène la lutte contre la réduction de l’allocation, décidée par le gouvernement travailliste : « Au lieu de prendre dans la poche des retraitées, le gouvernement devrait envisager un impôt sur la fortune ciblant les plus riches de la société. » Des études menées par le syndicat ont révélé que plus des deux tiers de ses membres retraité·es ont dû baisser le chauffage cette année, tandis qu’un tiers prennent moins de bains et de douches. Dans un sondage mené auprès d’environ 6 000 retraité·es, 63 % ont déclaré qu’ils et elles avaient eu froid plus souvent cet hiver par rapport aux années précédentes, et 16 % ont même déclaré qu’ils et elles avaient dû réduire leurs repas.

Argentine : les retraité·es aussi ont manifesté le 1er février

En réponse aux propos outrageusement réactionnaires de Milei, qui a notamment assimilé l’homosexualité à la pédophilie, les personnes retraitées aussi étaient dans la rue le 1er février. Le mouvement syndical argentin y a également pris toute sa place, CTA-A et CTA-T faisant même cortège commun. Cette marche de la fierté antifasciste est un évènement important pour le mouvement social argentin.

Serbie : les retraité·es soutiennent les étudiants

Les retraité·es se sont rassemblé·es, mercredi 5 février sur la place de la République à Belgrade, pour soutenir les étudiant·es et leurs efforts pour persévérer dans la lutte pour satisfaire leurs revendications. L’Association des syndicats des militaires retraités de Serbie (USPVLS), en coopération avec l’Association des syndicats des soldats retraités de Serbie (USPS) et le syndicat des soldats retraités Nezavisnost, organisaient ce rassemblement. Avec les étudiant·es, ils et elles ont rendu hommage aux personnes tuées à la gare de Novi Sad et lors de l’incendie de la maison de retraite Ivanović à Barajevo.

« Depuis des jours, nous suivons et soutenons la lutte gigantesque des étudiant⸳es dans les rues, pour leur propre avenir et l’avenir de la Serbie… Pour nous, qui avons été contraint⸳es de défendre les droits et la dignité légalement acquis des retraité⸳es dans les rues pendant des années, il n’y a pas de plus grande joie que de savoir que la jeunesse de Serbie s’est soulevée pour défendre les valeurs d’une société démocratique, soucieuse de la dignité des retraité·es », a déclaré Jovan Tamburić, président de l’USPVLS.

Les organisations de retraité·es appellent à soutenir et à assister les étudiant⸳es de la manière qui convient le mieux, en fonction des capacités physiques, de santé, financières et autres, de chacune et chacun.

Italie : Pensionati Uniti, numéro de janvier

Le numéro de janvier de Pensionati Uniti, comme le précédent, est disponible pour les camarades de l’UNIRS qui souhaitent recevoir le PDF (les articles sont bien entendu en italien). Il porte le numéro 1, car la numérotation est annuelle.

Au sommaire : Pour les retraites publiques, pour la santé publique – Le droit selon les néofascistes – L’Italie, paradis fiscal en puissance – Impôts : les pauvres les paient ; les riches ne les paient pas ! – Propositions pour un mouvement unitaire en faveur des retraites et de la santé publiques – Accident ferroviaire de Crevalcore du 7 janvier 2005 – Santé : les besoins des personnes âgées – Les panthères grises sont nées – Coordination pour la défense de la santé et des personnes dépendantes de Turin – 7 avril, journée mondiale pour la santé.

Etat espagnol : nouvelle remise en cause du droit à la retraite

La Coordinadora Estatal por la Defensa del Sistema Público de Pensionese indique que le 22 janvier, le décret-loi 11/2024 a été adopté avec le soutien du PSOE, de Sumar, du PP, de Vox, du PNV, de l’ERC, de Coalición Canaria, de Junts et de l’UPN. Il prévoit la privatisation des soins de santé et des tests de diagnostic ; l’extension de la retraite à 72 ans dans de nombreux secteurs précaires, notamment pour les femmes : la réduction progressive des pensions publiques, appauvrissant les futur⸳es retraité⸳es. ; l’allongement du temps de travail et le report de l’âge de la retraite, rendant difficile l’accès à une retraite décente et réduisant le montant des pensions publiques.

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Publication lettre ouverte – 10 ans de non accueil

« Dix ans de non-accueil des personnes exilées en France » : le constat d’un collectif de plus de 80 organisations humanitaires et syndicales

Depuis dix ans, un régime de non-accueil sévit en France envers les personnes exilées, constate un collectif de plus de 80 organisations humanitaires et syndicales, dans une tribune au « Monde ». Une gestion à court terme est privilégiée, sans offrir de réponse aux besoins des nouveaux arrivants, de plus en plus contraints au sans-abrisme.


Mr le Président, il est urgent de résoudre 10 ans d’une situation intenable : celle du non-accueil et de la violence institutionnelle envers les personnes exilées. En 2015, le nombre de personnes venues demander l’asile en Europe augmente. Cette situation, rendue visible à Paris par l’installation de centaines puis de milliers de personnes dans des campements de rue, est qualifiée de « crise migratoire ». Une appellation que nous rejetons, constatant quotidiennement sur le terrain que c’est le système d’accueil qui est en crise. Pour les familles, enfants, femmes et hommes qui survivent dans ces lieux de vie informels, les conditions de vie sont délétères pour leur santé physique et psychique et parfois fatales.

Bien que très visible à Paris, cette situation a des répercussions nationales : le cycle infernal de démantèlements de ces campements et d’opérations de “mises à l’abri”, s’accompagne de la délocalisation en bus de ces personnes vers d’autres régions, la plupart du temps sans concertation avec elles. Elles subissent alors une perte de repères, de ressources et d’opportunités dans un contexte déjà précaire d’hypermobilité. Par ailleurs, Paris est souvent un lieu d’étape avant le littoral des Hauts-de-France où les atteintes aux droits fondamentaux sont innombrables et mortifères.

Un état de fait intolérable, auquel vous disiez précisément souhaiter mettre un terme lorsque vous déclariez, le 27 juillet 2017 : « La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus ».

Cette situation de non-accueil, c’est aussi 10 ans de victoire idéologique de l’extrême-droite, car elle est pensée structurellement pour éviter un supposé « appel d’air ». Cette théorie infondée, largement infirmée depuis des années par les chercheur·es qui travaillent sur ces questions, propose une lecture erronée des dynamiques de l’exil consistant à croire que l’on fuirait les persécutions et la pauvreté non pas en dernière mesure pour se sauver, mais plutôt pour venir profiter à Paris d’une place d’hébergement ou de minimas sociaux. Les équipes gouvernementales successives ont ainsi appliqué une politique de non-accueil systématique et fait de la vie des primo-arrivant·es un enfer. Le passage par la case sans-abrisme est devenue à leurs yeux obligatoire pour supposément dissuader de venir, ou de rester, toutes celles et ceux qui viennent demander une protection dans notre pays.

Ces 10 dernières années ont été marquées par la maltraitance des personnes exilées à Paris et en Île-de-France. Diverses modalités de gestion de l’enregistrement des personnes ont été expérimentées

: des files d’attente interminables devant des dispositifs sous-dimensionnés, notamment durant l’épisode de la « Bulle humanitaire » à Porte de la Chapelle ; la dématérialisation du guichet de demande d’asile, devenu un numéro de téléphone payant en 2017, et qui participe à l’invisibilisation des personnes exilées des espaces publics sans pour autant faciliter leur accès aux dispositifs et à leurs droits. L’encampement des personnes exilées se traduit par l’existence de nombreux lieux de vie informels et notamment de campements regroupant parfois jusqu’à 4000 personnes à Paris et en petite couronne. Les nombreuses tentatives des autorités de mettre fin à ce phénomène par une politique de

« zéro points de fixation » se sont matérialisées par des scènes de violences répétées lors et suite aux démantèlements de ces lieux de vie. A l’instar du nettoyage social organisé à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), la réponse politique a toujours été plus policière qu’humanitaire, dévoyant l’usage initial prévu du service public policier et faisant des expulsions et du harcèlement par les forces de l’ordre, l’une des conditions structurelles du quotidien des personnes exilées à Paris.

Mais cette décennie a aussi été marquée par plusieurs épisodes de prises en charge d’ampleur ; pendant la pandémie de la Covid-19 en mars 2020, lors de l’arrivée des 3000 Afghan·es qui fuyaient la prise de Kaboul par les talibans en août 2021, ou à l’occasion de l’accueil inconditionnel des Ukrainien·nes dès le mois de mars 2022.

Ce choix structurel du non-accueil et donc du renforcement du sans-abrisme dans notre pays et de son traitement partiel et très court-termiste dans une urgence perpétuelle, légitimée par l’emploi du terme de “crise”, semble être la méthode préfectorale envisagée pour encore de nombreuses années. En effet, depuis 2015, les préfectures d’Île-de-France ont organisé à minima 405 opérations de « mise à l’abri » de ces campements. Pourtant, dans une France qui se disait « prête à accueillir le monde » pour ces JOP et qui a vu lors de la cérémonie d’ouverture Filippo Grandi le Haut-Commissaire des Nations Unis pour les réfugiés recevoir les Lauriers olympiques, les campements et la rue restent le seul recours pour les futur·es arrivant·es.

Il y a urgence à mettre un terme à 10 ans de non-respect des droits humains et de nos engagements en droit international. Pour cela de nombreuses solutions existent : ouvrir des dispositifs de premier accueil inconditionnels à Paris et dans d’autres villes d’arrivée, calqués sur ceux prévus pour les Ukrainien·nes. Réquisitionner des bâtiments vides pour agrandir le parc de logement et d’hébergement au niveau national. Et enfin, mettre des moyens financiers et humains à la hauteur des besoins, afin de faciliter l’insertion dans la société des personnes exilées dès leur arrivée, en rendant effectif leur accès au marché du travail, à des cours de français, à un logement digne et à un réel accompagnement social et sanitaire.

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Nouvelle circulaire Retailleau : Un pas de plus dans la guerre contre les migrant-es ! !

Publié le 24 janvier 2025

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, multiplie depuis des mois les déclarations visant à supprimer les possibilités d’accueil et de régularisation des personnes migrantes. Sur fond de racisme décomplexé inspiré par l’extrême droite, le ministre passe aujourd’hui de la parole aux actes. Il vient de publier une circulaire qui abroge la circulaire Valls de 2012, et donne aux préfets des consignes fermes de non-régularisation des personnes étrangères vivant en France sans titre de séjour.

Dans la continuité de la loi Darmanin de janvier 2024, cette circulaire met à bas les possibilités de régularisation exceptionnelle des étrangers au titre de la situation familiale ou du travail, telle que pratiquées jusqu’alors en application de la circulaire Valls.

Elle augmente la durée de séjour requise sur le territoire à 7 ans au lieu de 5 ans précédemment, voire 3 ans au titre du travail, pour pouvoir solliciter une régularisation à titre exceptionnel.

Elle rend quasi-impossible la régularisation d’une personne ayant subi une OQTF, exécutée ou pas, même datant de plusieurs années.

Elle impose des critères de maîtrise du français et de « respect des valeurs républicaines » qui permettent un total arbitraire de la part des préfectures dans l’examen des dossiers de demande de régularisation.

Alors même que la liste des métiers en tension, des plus restrictives et établies selon les seuls critères du patronat, n’est toujours pas actualisée, cette circulaire ferme la porte à toute possibilité de régularisation à des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs sans-papiers qui font tourner des secteurs entiers de l’économie du pays, comme dans la logistique, le nettoyage, la restauration, le BTP, l’aide à la personne et bien d’autres.

La première conséquence de cette circulaire sera l’exploitation de ces personnes, contraintes à une clandestinité et donc une précarité renforcée, exclues de tous droits sociaux, de toutes les protections accordées aux autres salariées, et donc à la merci d’un patronat qui, de toutes façons, trouve son intérêt et ses profits dans l’exploitation des travailleurs-euses sans-titre.

L’Union syndicale Solidaires dénonce avec force cette déclaration de guerre à l’immigration du gouvernement Bayrou/Retailleau/Darmanin.

Elle continue d’exiger la régularisation de tous les sans papier, à commencer par nos camarades de Chronopost en lutte depuis plus de 3 ans.

Elle appelle à se mobiliser aux côtés des autres organisations syndicales, des associations d’aide aux migrants-tes, des collectifs de sans-papiers pour soutenir et participer à toutes les actions en cours et en préparation pour s’opposer à l’application à ces mesures scélérates, et en obtenir l’abrogation !

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De Le Pen à Meloni l’extrême droite est un danger pour l’école publique

Avec l’extrême droite au pouvoir, où en est l’éducation en Hongrie et en Italie ?

Programmes : nationalisme, rechristianisation et privatisation

Dans ces 2 pays, des auteurs et autrices nationalistes sont ajoutés aux programmes tandis que des auteurs et autrices progressistes contemporain·es sont censuré·es et leurs œuvres retiré·es. L’histoire ne cesse d’être revisitée dans un sens nationaliste, notamment en minimisant les crimes du fascisme.

Défenseur des racines chrétiennes du pays, Orban prive de moyens l’école publique afin de privilégier les écoles gérées par l’Eglise aux frais de l’Etat. Il rend aussi obligatoires des cours de religion et de morale.

Comme Orban, les maires RN et collectifs de parents “vigilants” et “en colère” mènent en France une chasse aux profs accusé·es d’endoctriner les élèves et de leur délivrer des cours à contenu pornographique !

Pédagogie : école d’antan

Le travail en groupes ou la coopération ne sont plus possibles en Hongrie où la liberté pédagogique n’existe plus. Les élèves, qui sont passé·es à 38h de cours par semaine en plus du travail à la maison, doivent se contenter d’apprendre par cœur.

En Italie, Meloni a mis en place une note de conduite pour la rentrée 2025.

En Italie comme en Hongrie, le pouvoir prend la main sur les manuels scolaires, dont il a réduit le nombre, et utilise l’éducation à la sexualité pour diffuser ses idées homophobes et transphobes.

Scolarisation : racisme et tri social

La politique néolibérale poursuivie par les dirigeant·es néofascistes a réduit drastiquement le budget de l’éducation en Italie, où 48% de la population arrête l’école à 14 ans et moins de 20 % va à la fac. Ces chiffres sont encore plus alarmants dans les régions à forte présence de familles immigrées.

En Hongrie, la scolarisation des tziganes est de plus en plus compliquée.

Comme Meloni qui a supprimé le revenu de citoyenneté, les villes RN d’Hayange, Béziers, Cogolin… mènent une chasse aux pauvres à l’école en augmentant le prix des transports et cantines scolaires, du périscolaire, et même en mettant fin au prêt de dictionnaires !

Statuts : la fin des fonctionnaires

En Hongrie, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur depuis 2022, les enseignant·es ne sont même plus fonctionnaires depuis qu’une loi leur a retiré ce statut en 2024. Cette loi permet aussi la surveillance électronique des personnels et réintroduit les infractions et procédures disciplinaires collectives, telles les licenciements collectifs, notamment pour fait de grève.

En Italie, la loi de juin 2024 fait passer aux régions le recrutement des profs et la formation.

Salaires : précarité

En Hongrie, le salaire des enseignant·es est le plus bas d’Europe (600€/mois), les obligeant à cumuler un 2è ou 3è emploi, comme en Italie. Il est déterminé par le chef d’établissement via une évaluation de la performance. Il peut être inférieur au minimum légal en cas de notation négative. On aboutit à une pénurie record de personnels, avec 35000 postes non pourvus.

En Italie, les salaires ont aussi beaucoup baissé avec une précarisation de tous les personnels.

Travail : toujours plus

Orban et Meloni ne cessent de communiquer et légiférer sur l’école en dénigrant systématiquement les enseignant·es.

La loi de janvier 2024 impose en Hongrie :
– le passage à la semaine de 48h dont 24h d’enseignement ;
– l’obligation de remplacement non rémunéré des collègues absent·es jusqu’à 60h/an ;
– de nouvelles missions sans lien avec le poste comme l’entretien des locaux.

Fédération SUD éducation
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