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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Internationalisme Kanaky

Retour sur la soirée de solidarité avec la Kanaky

Une belle soirée réussie ce mardi 8 octobre co-organisée par l’Union syndicale Solidaires 78 et l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et exploités).

300 € ont été récoltés en soutien à la lutte et pour les prisonniers kanak déportés en métropole.

Une rencontre qui en appelle d’autres pour renforcer les solidarités anti-coloniales !

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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Syndicalistes donc internationalistes !

L’internationalisme est une des valeurs fondamentales du syndicalisme que nous construisons. Il s’agit là d’une orientation politique. La lutte des classes ne s’arrête pas aux frontières des États… et le patronat le sait ! Les multinationales, mais aussi de grands groupes historiquement publics, ont une stratégie internationale : dans la logique et le cadre du système capitaliste, elle est tournée vers la recherche de profits pour une minorité et l’exploitation du plus grand nombre.
Face à cet internationalisme capitaliste, est posée la question de l’internationalisme réel du mouvement ouvrier, et notamment du mouvement syndical.

Dans cette logique, l’Union syndicale Solidaires :

  • se bat pour une mondialisation au service des êtres humains, qui garantisse et élargisse leurs droits économiques, sociaux, culturels, écologiques et politiques.
  • milite contre la mondialisation libérale et les processus de marchandisation.
  • demande l’abrogation des traités de libre-échange qui favorisent l’exploitation des pays les plus pauvres.
  • œuvre à déconstruire les discours capitalistes qui opposent les un-es aux autres en faisant souvent appel au racisme, au nationalisme et à la xénophobie.

L’Union syndicale Solidaires revendique :

  • L’abolition des pratiques de conditionnalité d’accès aux aides au développement, au soutien des politiques migratoires occidentales.
  • L’arrêt du chantage aux aides au développement, les migrant-es ne doivent pas être l’objet de transaction entre les États les plus riches et les autres États.
  • Un renforcement du droit international du travail. Il est nécessaire de travailler en lien avec les associations qui se battent contre toutes formes d’oppressions.

Reconquérir la démocratie, les peuples doivent décider en Europe comme partout dans le monde

Pour la démocratie et la justice : les peuples doivent lutter et s’organiser contre les pouvoirs politiques et économiques. Les renoncements de la démocratie représentative, le verrouillage de la démocratie par les institutions européennes, les traités internationaux ont favorisé l’extrême droite.

Au niveau international, ce que nous revendiquons dans le cadre de nos frontières, nous le revendiquons pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses dans le monde. Cela implique de construire, avec les organisations du monde entier qui partagent ces valeurs, les outils internationaux pour organiser des mouvements revendicatifs communs, assurer la nécessaire solidarité internationale et aussi œuvrer à la transformation sociale à laquelle nous aspirons : c’est l’objectif du Réseau syndical international de solidarité et de luttes. Cela implique également de participer aux alliances permettant de fédérer les forces en vue de la conquête de nouveaux droits : droits sociaux, démocratiques, accès aux droits fondamentaux et aux biens communs de l’humanité. Le mouvement syndical n’est pas seul concerné dans cette lutte et il nous faut articuler la construction avec les différents réseaux et collectifs : forums, contre-sommets, coalitions, alliances internationales et autres réseaux.

  • Pour Solidaires, les décisions politiques doivent être guidées par ceux et celles qui n’ont que leur travail pour vivre, quel que soit leur lieu de vie dans le monde. La mobilisation dans le cadre de l’internationalisme des peuples et leur organisation conduisent à la justice sociale qui tient compte des besoins vitaux liés aux ressources et à la solidarité nécessaire entre les peuples.
  • Nul traité européen ou international, nulle décision de ces gouvernants à la solde des intérêts des capitalistes ne justifie un plan d’austérité, un mémorandum, une loi travail.

L’autodétermination des peuples, en vue de l’émancipation, fait partie de nos revendications, notamment pour les peuples soumis aux puissances coloniales comme pour ceux que les institutions financières internationales et européennes ou les pays les plus puissants essaient de soumettre. Bien des frontières actuelles sont le produit des guerres coloniales et impérialistes. Le passé colonial de la France ne peut être évacué dans l’analyse de la situation contemporaine, dans notre pays et aussi dans les ex-colonies. Cela implique, notamment :

  • De faire reconnaître les crimes liés à l’esclavage et au colonialisme.
  • De continuer à travailler à la reconnaissance que le fait colonial est toujours d’actualité. Il crée des inégalités, des difficultés et des mobilisations spécifiques dans les collectivités territoriales d’outre-mer et certains territoires. Il pèse aussi sur la condition des travailleurs et travailleuses originaires de ces territoires ou de la deuxième génération en « territoire métropolitain ».

La démocratie doit aussi être économique

  • La transparence et le contrôle doivent pouvoir s’exercer sur les entreprises, les multinationales dans les pays où elles sont implantées.
  • Transparence et contrôle aussi sur les services publics.
  • Notre syndicalisme est un contre-pouvoir qui organise la résistance et la lutte, qui soutient les expériences d’auto-organisation, d’autogestion, de défense d’espaces de vie contre les multinationales et les gouvernements qui ont vu le jour dans de nombreux pays.
  • Solidaires défend l’appropriation, la socialisation, la démocratisation des moyens de travail, de production, de vie, des biens communs.

Libertés fondamentales

Pour l’Union syndicale Solidaires les revendications liées aux libertés fondamentales doivent être portées à l’international :

  • La liberté effective de circulation et d’installation des personnes : tout individu a le droit de s’établir, vivre et travailler où bon lui semble (inscrits dans la déclaration universelle des droits humains 1948 art.13 et le traité de Rome 1958). Elle ne doit plus être un privilège pour certaines classes sociales des régions les plus riches du globe mais entraîner des droits universels effectifs.
  • L’admission et accès à une procédure de demande d’asile sur le territoire de son choix de tout-e candidat-e au statut de réfugié-e (abrogation des règlements Dublin), droit immédiat d’accès aux services publics (protection sociale, soins, assistance juridique gratuites…) et au travail (application de la convention de Genève art. 1).
  • L’arrêt et suppression des systèmes de fichage des migrant-es.
  • La protection des droits de tou-tes les travailleurs-euses migrant-es et des membres de leur famille (Ratification et application de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, 1990).
  • Il faut dénoncer et combattre l’édification de frontières forteresses et les accords cyniques ou les chantages aux aides au développement contre des accords de réadmission.
  • La suppression de l’externalisation du contrôle des frontières, du financement du refoulement et de l’enfermement des migrant-es, la suppression de l’Agence Européenne de Garde-Frontières et de Garde-Côtes (ex-Frontex).
  • Les libertés d’expression, de conscience et la liberté religieuse doivent être assurées.
  • Le respect et l’accès pour tous et toutes aux droits fondamentaux : l’instauration du bien-être social, de manière coordonnée entre les institutions publiques et les collectivités.
  • Le droit de manifester, le droit syndical, le droit de grève sont fondamentaux. Ces droits ne peuvent subir de restrictions, même pour cause d’état d’urgence ou pour des raisons économiques, et ne pas être entravés par la répression policière ou judiciaire.
  • La défense de la liberté d’expression, le droit des citoyens à être informés, le pluralisme et la liberté d’informer. Les journalistes doivent bénéficier de la protection de leurs sources.
  • L’Union syndicale Solidaires s’oppose à la directive européenne sur le Secret des affaires, condamne la loi Renseignement et la surveillance généralisée des citoyens.
  • Le droit à l’avortement et à la contraception doit être reconnu comme droit fondamental.

Égalité et solidarité se conjuguent à l’international.

Nous revendiquons une égalité de droits pour les travailleurs et travailleuses du monde entier, égalité qui doit se faire par le haut. Pourtant, c’est l’inverse que l’on constate la plupart du temps. Les directives européennes l’illustrent bien.

Il existe bien des normes internationales qui ont instauré un droit international du travail, c’est la fonction de l’Organisation Internationale du Travail, mais dans la réalité ces droits sont bafoués par de très nombreux pays.

  • Nous demandons l’abrogation de la directive sur les travailleurs et travailleuses détachées : à travail égal, salaire égal. On constate que ce sont rarement celles et ceux des pays où les salaires sont les plus élevés et les conditions de travail meilleures qui émigrent… C’est donc un moyen de payer moins cher, donc de façon inégalitaire, sur un même territoire, les immigré-es.

Revendiquer et défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

L’internationalisme suppose de défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Bien des frontières actuelles sont le produit des guerres coloniales et impérialistes. Le passé colonial de la France ne peut être évacué dans l’analyse de la situation contemporaine, dans notre pays et aussi dans les ex-colonies :

  • Nous continuerons à travailler avec des associations ou regroupements tels que Sortir du colonialisme ou Survie qui interviennent sur ces terrains.
  • Le travail unitaire que nous menons pour faire reconnaître les crimes liés à l’esclavage et au colonialisme doit se poursuivre et être mieux connu et utilisé dans nos organisations.
  • Nous ne devons pas entretenir des rapports inégalitaires entre syndicats du nord et du sud, y compris sous prétexte d’aider ces derniers. La solidarité ne doit pas être teintée de relents néo-coloniaux et paternalistes.
  • Nous devons avoir la décence de ne pas considérer les mouvements syndicaux de ces pays comme une entité globale mais bien les appréhender dans leur diversité.

Le fait colonial est toujours d’actualité. Il crée des inégalités, des difficultés et des mobilisations spécifiques dans les collectivités territoriales d’outre-mer et certains territoires comme la Kanaky. Il pèse aussi sur la condition des travailleurs et travailleuses originaires de ces territoires ou de la deuxième génération en « territoire métropolitain ».

  • Nous appuyons les actions anticoloniales, ce qui s’inscrit dans la tradition du courant syndical dont nous nous réclamons.
  • Nous renforcerons le travail spécifique engagé avec les structures de Solidaires présentes dans ces territoires.
  • Nous approfondirons, en relation et avec l’accord des structures locales de Solidaires, les relations avec des syndicats présents dans certains de ces territoires, dont la CDMT, et plusieurs organisations membres de la plateforme des syndicats des Nations sans État (USTKE de Kanaky, UGTG de Guadeloupe, mais aussi STC de Corse, LAB du Pays Basque…).

Pour une justice environnementale et sociale, pour la préservation de la planète, Solidaires a des revendications à l’échelle internationale à voir dans la section écologie.

Lutter pour un monde de paix entre les peuples

La France doit agir en faveur de la paix dans le monde, cela implique des changements politiques et économiques profonds. D’une manière générale, l’Union syndicale Solidaires réaffirme qu’elle condamne tous les régimes politiques et/ou religieux qui oppriment les peuples.

  • Dans un monde où les conflits et les tensions se multiplient (Crimée, Ukraine, Syrie…) l’Union syndicale Solidaires milite pour la paix et en solidarité avec les peuples opprimés.
  • De cesser d’utiliser un langage guerrier qui concerne tour à tour un ennemi extérieur et un ennemi intérieur.
  • Il faut mettre fin aux interventions militaires qui ne font qu’aggraver les situations de crise et servent bien souvent des intérêts particuliers.
  • Les voyages du gouvernement doivent cesser d’être des missions de VRP de l’industrie française et de l’industrie d’armement et de l’industrie nucléaire en particulier.
  • Il faut cesser les coopérations militaires et policières avec tous les pays qui ne respectent pas les droits humains et cesser les ventes d’armes traditionnelles comme cybernétiques ou de surveillance, ainsi que le transfert de technologies de l’armement, parfois nucléaires.
  • Il faut agir pour résoudre le conflit en Palestine, entre autres, en mettant la pression nécessaire sur l’État d’Israël qui mène une politique de colonisation et d’apartheid et refuse l’application du droit international, avec l’exigence de l’abrogation de l’accord d’association UE-Israël.
  • Engager le désarmement nucléaire (notamment par le démantèlement du parapluie nucléaire français) et la sortie de l’industrie d’armement avec des reconversions qui garantissent aux travailleur-euses de ces secteurs un avenir dans un contexte de production civile et le maintien des emplois sur place aux mêmes conditions salariales et sociales.
  • Les budgets consacrés à l’armement doivent baisser significativement en dépit de la pression états-unienne dans l’OTAN (dont la France doit se retirer) et de certains lobbies nationaux (ex. : le marchand d’armes Dassault), pour être réorientés vers la satisfaction des besoins sociaux utiles. Nous revendiquons la sortie des guerres et des opérations françaises à l’étranger.
  • Dans le contexte où la France est l’un des principaux acteurs des relations économiques, des conflits (en engageant notamment des opérations militaires susceptibles d’impacter les populations civiles et les équilibres démocratiques d’autres nations) et des soutiens de dictatures, elle doit, en toutes circonstances, accueillir les réfugié-es dignement.

Des droits économiques et une autre politique de développement

Les mouvements migratoires génèrent des transferts financiers vers les pays d’origine, marché juteux pour les sociétés spécialisées, en revanche les politiques d’aide au développement (hors dépenses sécuritaires) se réduisent.

L’Union syndicale Solidaires revendique :

  • L’abolition des pratiques de conditionnalité d’accès aux aides au développement, au soutien des politiques migratoires occidentales.
  • Une politique réelle d’aide au développement des pays du Sud avec notamment l’augmentation de l’aide au développement à verser aux structures ayant des projets concrets et non aux autocraties corrompues.
  • Des accords internationaux assurant des garanties d’emploi et de formation dans les pays d’accueil et de reclassement dans les pays d’origine en cas de retour.
  • L’annulation de la dette des pays du Sud.
  • Le transfert des fonds, à frais réduits, aux familles des pays d’origine.

Construire l’outil syndical international dont nous avons besoin

La dimension internationale fait partie de notre démarche syndicale. Il s’agit à la fois de faire vivre la solidarité internationale, dimensions indispensable de notre syndicalisme — solidarité avec les militant-es syndicaux qui subissent la répression dans leur pays ou solidarité avec les peuples du monde qui subissent la domination et la guerre — et de tisser des liens et travailler à la construction de mobilisations syndicales sectorielles ou interprofessionnelles au niveau européen et international.

  • L’action syndicale internationale doit être mieux intégrée dans notre activité interprofessionnelle
  • Les liens avec les organisations syndicales dans différents pays doivent être poursuivis et renforcés avec la volonté de les pérenniser et de les concrétiser dans des actions de solidarité mais aussi dans des actions de luttes syndicales contre les grands groupes internationaux.

Au plan international, la priorité de l’Union syndicale Solidaires est le développement du syndicalisme que nous défendons et pratiquons en développant notre outil syndical international : le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes, constitué en mars 2013 et animé par la CSP-Conlutas (Brésil), la CGT de l’État espagnol, la CUB (Italie) et Solidaires. Le manifeste, mis à jour régulièrement est anticapitaliste, écologiste, féministe, autogestionnaire et antiraciste :

  • Renforcer le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes sur la base dans le but de construire des mouvements revendicatifs communs, d’assurer la nécessaire solidarité internationale et aussi d’œuvrer à la transformation sociale radicale à laquelle nous aspirons. Ce renforcement passe par la coordination, l’implication des organisations du réseaux et le travail sectoriel (femmes, migrations, criminalisation des mouvements sociaux, antifascisme, écologie…).
  • Un des objectifs de la commission internationale sera de mieux partager et faire connaître toutes les activités menées dans les structures nationales et locales de Solidaires.
  • Notre Union doit être à l’initiative ou participer aux alliances permettant de fédérer les forces en vue de la conquête de nouveaux droits : droits sociaux, démocratiques, accès aux droits fondamentaux et aux biens communs de l’Humanité. Le mouvement syndical n’est pas seul concerné dans cette lutte et il nous faut articuler la construction avec les différents réseaux et collectifs (contre-sommets, forums sociaux…).

Des engagements divers et complémentaires, de niveaux différents, tous utiles et nécessaires.

  • Poursuivre la solidarité avec la Palestine : Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, réseau syndical européen pour la solidarité avec la Palestine (ETUN), Campagne BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions).
  • Solidarité avec les Zapatistes : Solidaires est membre de la Sexta (réseau anticapitaliste né de la Sixième Déclaration de la Forêt Lacandone) et organise des délégations, et des formations pour faire connaître les positions et actions des zapatistes.
  • Participation aux conférences de Labor Notes (réunion tous les deux ans de militant-es syndicaux des États-Unis, avec une forte présence de Canadien-nes et de Latino-américain-es). Cette rencontre permet d’échanger sur les pratiques syndicales de lutte. Cet événement est propice à la prise de contact avec des syndicalistes du monde entier et en particulier de mieux comprendre et soutenir le mouvement syndical et les mouvements sociaux aux États-Unis.
  • Travail commun avec Amnesty International France : échange d’informations ; possibilité de participation aux colloques, stages de formation et initiatives touchant des champs d’intervention communs (syndicalisme, libertés syndicales et solidarité internationale) ; mise en œuvre de campagnes communes. Nous travaillons avec la commission Syndicats d’Amnesty et relayons les « Actions Urgentes ».
  • L’Union syndicale Solidaires est une des organisations membres du Collectif National de Solidarité avec le Kurdistan ; nous soutenons les initiatives unitaires prises dans ce cadre. Un groupe de travail spécifique s’est mis en place au sein de la commission et publie un bulletin consacré à la Turquie et au Kurdistan. Nous travaillons dans un cadre intersyndical et avec les associations de défense des droits humains (Amnesty, LDH…), à l’initiative de l’Acort, au soutien des forces démocratiques en Turquie.
  • Poursuivre le travail avec les forces syndicales autonomes autour de la Méditerranée : Algérie, Tunisie, Égypte, Sahara occidental.
  • Participer au collectif intersyndical (CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU) de soutien aux syndicalistes d’Iran qui permet un travail unitaire dans la durée, particulièrement utile à la défense de celles et ceux qui luttent et résistent au pouvoir réactionnaire qui sévit dans ce pays.
  • L’Union syndicale Solidaires est impliquée dans le réseau pour l’autogestion, le contrôle ouvrier, dont le nom international est « L’économie des travailleurs ». Nous participons aux rencontres internationales en y apportant notre contribution syndicale, aux côtés d’associations, d’universitaires, etc. L’adhésion de Solidaires à l’association française (Association Autogestion) concrétise cet engagement.

Le collectif est notre force. Rassembler nos forces par-delà les frontières, c’est les décupler !

  • Les actions de solidarité internationale sont particulièrement utiles, ce sont des facteurs de soutien, d’encouragement pour celles et ceux qui luttent et, trop souvent, pour celles et ceux qui sont confronté-es à la répression. C’est aussi le moyen d’informer sur les mobilisations, directement, sans passer par les intermédiaires médiatiques ou politiciens qui, souvent, les déforment ou les taisent. De nombreux et nombreuses camarades de différents pays nous l’ont affirmé à maintes reprises.
  • Notre Union syndicale a l’objectif d’aider à coordonner, mettre en réseau, donner une visibilité à une ligne conductrice dans la lutte contre l’austérité, pour l’accès aux droits fondamentaux et pour les biens communs de l’humanité.
  • Nous combattons toute dynamique de construction européenne libérale. Notre projet de société ne saurait être centré sur cette seule zone géographique et politique. Il doit être ouvert sur les autres peuples, et déconnecté de l’idéologie libérale qui anime toutes les institutions et les verrouille.
  • La commission doit aussi permettre de réaliser du matériel pédagogique autour des questions internationales à destination des militant-es mais aussi des salarié-es, explicitant les enjeux, enjoignant à rejoindre des campagnes et des activités de solidarité (brochure de présentation de Solidaires et du RSISL, motions, d’articles dans nos journaux syndicaux, organisation d’actions, présence de délégations Solidaires aux congrès des organisations avec qui nous travaillons, ou en soutien à des luttes syndicales et populaires…).
  • Continuer à porter les questions internationales dans nos syndicats, fédérations et unions départementales.

Extrait du cahier revendicatif de Solidaires, 2022

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antifascisme Éducation Internationalisme Palestine

Défense des libertés académiques et de la solidarité avec la Palestine

e communiqué a été publié le 04/10/2024SUD éducation exprime son opposition ferme au communiqué du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du 4 octobre 2024, qui stigmatise les prises de position des étudiant·e·s concernant le conflit en Palestine et au Liban.

En invoquant les principes de laïcité et de neutralité, le ministère tente de restreindre la liberté d’expression légitime des étudiant·e·s et personnels sur des sujets de justice et de solidarité internationale. SUD éducation dénonce cette tentative de museler la solidarité avec le peuple palestinien et affirme que l’université doit rester un lieu où s’expriment librement l’esprit critique et la réflexion sur les conflits internationaux. La liberté académique inclut la possibilité de s’engager sur des questions politiques et sociales, y compris la défense des droits des peuples opprimés.

En réprimant ces voix, le ministère compromet les principes mêmes qu’il prétend défendre : ceux d’un enseignement supérieur indépendant, critique et ancré dans la réalité du monde. La volonté de contrôle idéologique des universités exprimée par le ministre n’est pas acceptable.  SUD éducation rappelle également que la répression de la solidarité avec la Palestine s’inscrit dans un contexte plus large de criminalisation des mouvements sociaux.

Nous appelons les directions d’universités à ne pas céder à ces injonctions répressives et à garantir la liberté d’expression et de réunion au sein de leurs établissements.
SUD éducation restera aux côtés de celles et ceux qui se mobilisent pour une paix juste et durable entre Palestinien·ne·s et Israélien·ne·s, paix qui ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien. 

Aussi, SUD éducation appelle à manifester les 5 et 6 octobre 2024 partout en France en soutien au peuple palestinien et au peuple libanais.

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Internationalisme Palestine

Attaques israéliennes au Liban : Solidaires exige un cessez-le feu immédiat

Alors qu’Israël intensifie ses attaques contre Gaza et la Cisjordanie, le gouvernement israélien a étendu ses actions militaires au Liban. Depuis un an, prenant le prétexte d’une guerre contre le Hamas, l’armée israélienne a tué à Gaza plus de 41 000 personnes et blessé plus de 100 000 autres.

Prenant le prétexte d’une guerre contre le Hezbollah, l’État d’Israël tue désormais au Liban sciemment et blesse grièvement hommes, femmes et enfants dans des zones peuplées de civil·es faisant craindre l’escalade meurtrière dans toute la région.

Entre le 17 et le 23 septembre 2024, l’armée israélienne tue plus de 600 personnes, dont des dizaines d’enfants, en blesse plus de 6 000, en met plusieurs dizaines de milliers sur les routes, et annonce de nouvelles frappes « de grande envergure » dans l’est du Liban.

42 ans après les massacres de Sabra et Chatila, où Israël a laissé massacrer des milliers de réfugié·es Palestinien·nes, l’Assemblée générale des Nations unies demande des sanctions contre Israël. Après un an à faire la sourde oreille face aux injonctions de la justice internationale, il serait temps, en effet, de mettre en œuvre des sanctions et de mettre Israël au ban des nations. C’est ce que demande la campagne BDS France, depuis de nombreuses années.

Pour l’Union syndicale Solidaires un embargo militaire (sur toutes les livraisons d’armes, de munitions et de composants militaires) contre cet État criminel doit être mis en place au plus vite. Les entreprises françaises comme Carrefour doivent retirer leurs investissements, et des pressions citoyennes par le boycott des produits israéliens sont indispensables.

L’Union syndicale Solidaires exige la fin de l’occupation, de la colonisation et de la politique d’apartheid vis-à-vis des Palestinien·nes et la fin de la criminalisation des défenseur·euses d’un cessez-le-feu.

Avant que la région ne s’embrase, il est urgent d’arrêter cette politique criminelle : cessez le feu immédiat, arrêt des opérations militaires à Gaza, en Cisjordanie, et au Liban !

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antifascisme Internationalisme

Italie : une loi liberticide, esclavagiste et policière, qu’il faut absolument arrêter !

Nous relayons l’appel lancé par les camarades du Réseau Libre de lutter, en Italie. Le projet de loi liberticide du gouvernement Meloni, en soi, mérite un soutien international à celles et ceux qui s’y opposent. Mais comme l’expliquent nos camarades du Réseau Libre de lutter, le rôle d’avant garde joué par nombre de mesures des gouvernements italiens, en matière de mesures racistes, discriminatoires, liberticides, réactionnaires, impose d’autant plus une réponse internationaliste. Le faire connaître est un premier pas en ce sens.

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Nous appelons les camarades d’autres pays à prendre au sérieux ce qui se passe en Italie ces jours-ci : la Chambre des députés a approuvé, mercredi 18 septembre, un projet de loi du gouvernement Meloni qui frappe sévèrement toute forme de protestation de masse et de résistance, même passive, contre les interventions policières contre les manifestations et à l’intérieur des centres de détention pour migrants et des prisons. Bientôt, cette loi liberticide, d’État policier est censée être définitivement approuvée par le Sénat et entrer en vigueur.

À notre avis, il s’agit d’un saut quantitatif et qualitatif dans la répression étatique, organiquement fixé dans un ensemble de normes juridiques qui introduisent de nouveaux crimes et de nouvelles peines aggravantes, qui ne concerne pas seulement la situation italienne, mais peut devenir un modèle pour d’autres pays européens et non européens.

Il ne faut pas oublier qu’au cours des vingt dernières années, l’Italie a été – en Europe – à l’avant-garde du racisme d’État contre les populations immigrées, et en particulier contre les travailleurs immigrés. Ni qu’il y a un siècle, elle était la patrie du fascisme, une forme particulièrement féroce d’agression capitaliste contre le mouvement prolétarien.

C’est pourquoi nous attendons des camarades d’autres pays qu’ils diffusent notre dénonciation et les initiatives de lutte du Réseau Libre de Lutter. […]

DDL 1660 (Disegno de legge – Projet de loi) : une loi liberticide, esclavagiste et policière, qu’il faut absolument arrêter !

Depuis de nombreuses années, sous les prétextes les plus divers, des gouvernements de différentes couleurs ont mis en place des lois visant à restreindre la liberté de faire grève, de lutter, de manifester.

Le gouvernement Meloni est déterminé à poursuivre cette opération en faisant faire à la répression étatique des luttes et de la contestation elle-même un saut qualitatif et quantitatif par le biais du projet de loi 1660, qui se trouve depuis le 10 septembre à la Chambre des députés pour y être discuté et approuvé très rapidement.

Avec cette « loi matraque », le gouvernement veut régler les comptes avec toutes les réalités et les expériences de la lutte en cours et créer les instruments juridiques nécessaires pour prévenir et étouffer dans l’œuf les futurs conflits sociaux inévitables. La tendance croissante à la guerre sur le front extérieur nécessite un contexte social pacifié sur le front intérieur, et tous les appareils d’État « travaillent » dans ce sens.

En introduisant de nouveaux délits et de nouvelles majorations de peines, le DDL 1660 frappe à la fois les manifestations contre les guerres, à commencer par celles contre le génocide des Palestiniens de Gaza, et celles contre la construction de nouvelles colonies militaires ; les piquets de travailleurs ; les protestations contre les « grands travaux », les catastrophes écologiques, la spéculation énergétique ; les formes de lutte que ces mouvements adoptent pour accroître leur efficacité comme les blocages de routes et de voies ferrées ; les occupations de logements vacants. La loi contient également des dispositions très sévères contre toute forme de protestation et de résistance, même passive, dans les prisons et les Centres de détention des immigrés sans permis de séjour, même contre les protestations des membres de leur famille et des sympathisants qui les soutiennent.

La DDL 1660 va même jusqu’à sanctionner le « terrorisme de la parole », c’est-à-dire la détention d’écrits qui font l’apologie de la lutte – car derrière le recours à la catégorie « terrorisme », utilisée à dessein pour créer la peur, il n’y a rien d’autre que la lutte des classes, la lutte contre le colonialisme et les luttes sociales et écologiques.

Le revers de la médaille, c’est un ensemble de règlements qui assurent, outre l’accroissement de leurs pouvoirs, l’impunité totale de la police, la déchargeant de toute responsabilité pour son comportement, y compris les cas de plus en plus fréquents d’« abus d’uniforme », punissant sévèrement toute forme de résistance à ses actions, et lui donnant le droit de porter des armes même en dehors de son service.

Examinons les nouveaux règlements en détail.

1. Des règles draconiennes contre les manifestations et les piquets de grève des travailleurs

La plus lourde de toutes est celle qui prévoit jusqu’à 20 ans d’emprisonnement pour quiconque manifeste de manière « menaçante ou violente » pour empêcher la réalisation d’un « ouvrage public » ou d’une « infrastructure stratégique » (civile ou militaire) – dans ce cas, les circonstances atténuantes ne peuvent pas s’appliquer. Les manifestations contre la TAV, le Pont du détroit de Messine, les nouvelles bases militaires, la plantation d’éoliennes, etc. entrent toutes dans ce champ d’application. Mais même s’il ne s’agit pas de ce type de travaux, la nouvelle peine pour résistance, violence ou menace (même la simple menace !) à l’encontre d’un fonctionnaire (même un seul), ou d’un organe de l’État, lors d’une manifestation, n’importe quelle manifestation de rue – contre la guerre ou contre la fermeture d’une usine ou pour la liberté des camarades arrêtés – va d’un minimum de 3 à un maximum de 15 ans d’emprisonnement. Aussi paradoxal que cela puisse paraître à ceux qui sont épris de démocratie, il s’agit de règles répressives plus sévères que celles contenues dans le code fasciste Rocco, qui stipulait que la résistance à un fonctionnaire public dans le cadre de protestations collectives était une circonstance atténuante.

Le blocage des routes ou des voies ferrées, moyen de lutte efficace utilisé dans les manifestations les plus déterminées, redevient un délit (maintenant un délit administratif) et est puni d’une peine allant de 6 mois à 2 ans. Le fait de commettre une infraction à proximité d’une installation ferroviaire constitue une circonstance aggravante.

Le DDL 1660 aggrave également la sanction pour ceux qui « dégradent » ou « détériorent » des biens meubles et immeubles « utilisés dans l’exercice de fonctions publiques » : peine d’emprisonnement de 6 mois à 1 an, pouvant aller jusqu’à 3 ans en cas de récidive (pour avoir écrit sur des murs !).

L’extension de la Divieto di Accedere alle manifestazioni SPOrtive (DASPO) aux abords des chemins de fer et des ports a également une fonction évidente de dissuasion contre la participation aux manifestations (nous avons tous à l’esprit l’occupation de la gare de Bologne ou les manifestations pour la Palestine dans les ports de Gênes, Salerne et Marghera). Le décret-Caivano, qui a renforcé la répression à l’encontre des mineurs, le prévoit déjà, en donnant au juge le pouvoir d’ordonner aux mineurs de ne pas participer à des manifestations politiques ou à des protestations.

De cette manière, la militarisation des territoires réalisée ces dernières années par les « Fogli di via » (assignation à résidence)), les signatures forcées, les Daspo, les interdictions de manifester et les interventions policières de plus en plus fréquentes et dures contre les manifestations et les protestations, fait un saut qualitatif.

2. De lourdes sanctions contre les occupants de logements vacants et les sympathisants

L’occupation « non autorisée » de logements vides, effectuée avec « violence ou menace » (mais la violence contre les biens est le simple cassage d’une serrure), par des familles ou des individus sans abri est punie de peines allant de 2 à 7 ans – et la réintégration rapide du propriétaire dans la possession du bien occupé devient la responsabilité de la police, qui peut le faire sans attendre une quelconque enquête judiciaire sur les circonstances spécifiques qui ont conduit à l’occupation. La sanction s’étend également aux individus ou collectifs qui apportent leur soutien (« ceux qui coopèrent »), alors que l’on est exonéré si l’on coopère activement avec les forces de police pour expulser ou dénoncer les occupants ou les sympathisants.

L’aggravation des peines pour la mendicité participe également de cette criminalisation de la précarité et de la marginalité sociale.

3. Le « terrorisme de la parole » est puni d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 6 ans !

La DDL introduit deux nouvelles infractions commises, la première par quiconque « se procure ou détient de la documentation préparatoire à la réalisation d’attentats terroristes et de sabotages », la seconde par quiconque « distribue, diffuse, dissémine ou fait connaître par quelque moyen que ce soit du matériel contenant des instructions sur la préparation ou l’utilisation de matières explosives ou [note bien] sur toute autre technique ou méthode en vue de réaliser un ou plusieurs délits non fautifs contre la sécurité publique, puni d’un maximum d’au moins cinq ans d’emprisonnement ».

Compte tenu de l’extrême élasticité et de l’arbitraire du concept de « terrorisme » – les terroristes sont, selon l’État italien, les organisations palestiniennes qui luttent pour la libération de leur peuple contre l’État colonial, raciste et génocidaire d’Israël, tandis que l’État d’Israël, tout en commettant un génocide par des moyens terroristes, ne fait que se « défendre » – il est évident que quiconque possède du matériel provenant de ces organisations, ou, par exemple, du matériel utile à la lutte contre les grands travaux (comme des instructions sur la manière de franchir une clôture), est passible, dans le premier cas, d’une peine de 2 à 6 ans, dans le second, d’une peine de 6 mois à 4 ans.

4. Les mesures contre les immigrés et les prisonniers sont parmi les plus brutales et les plus haineuses

Toutes les mesures pénales décrites jusqu’à présent touchent également les immigrés (il suffit de penser aux piquets de grève des travailleurs, qui, ces dernières années, ont été tenus presque exclusivement par des porteurs et des chauffeurs logistiques immigrés, ou à l’occupation de maisons), mais certaines mesures particulièrement odieuses les touchent spécifiquement et aggravent la législation spéciale déjà existante contre les immigrés, mise en place au cours des trente dernières années sous la bannière du racisme d’État.

Tout d’abord, un nouveau crime est introduit, qui frappe avec une extrême violence toute personne qui « promeut, organise ou dirige une émeute » dans un centre de rétention, un hotspot ou même dans un « centre d’accueil » normal – la peine est de 1 à 6 ans (pour ceux qui y participent, elle est de 1 à 4 ans), et peut aller jusqu’à 20 ans si un membre des forces de police ou du personnel du centre subit des blessures graves ou très graves. Mais qu’est-ce qu’une émeute ? Comme pour le terme « terrorisme », le flou et l’arbitraire de la notion servent à élargir le nombre d’auteurs punissables et à alourdir les peines – déjà aujourd’hui, la « violence », la « menace » ou la « résistance active » peuvent être punies, mais avec la nouvelle loi, il sera facile de « construire » l’hypothèse d’une émeute.

Deuxièmement, les immigrés enfermés dans les centres de rétention, les hotspots et les centres d’accueil peuvent être lourdement sanctionnés en cas de « résistance passive » aux « ordres donnés » (qui ne doivent même pas être légitimes) non seulement par les policiers, mais aussi par le personnel des centres qui n’appartient pas aux forces de l’ordre de l’État – une règle destinée à éduquer les personnes enfermées dans les centres de rétention, les hotspots et les centres d’accueil à la soumission absolue.

Troisièmement, le délai pendant lequel l’État peut révoquer « la citoyenneté accordée à un « étranger » pour des condamnations liées au « terrorisme » est porté à 10 ans (contre 2 actuellement).

Enfin, pour disposer d’un téléphone portable, l’immigré originaire d’un pays non européen doit être en possession d’un permis de séjour, que la législation de l’État rend très difficile à obtenir afin de préserver une zone d’immigration sans permis de séjour à surexploiter. Compte tenu de l’importance des téléphones portables pour tout type de communication aujourd’hui, il s’agit d’une grave amputation de la socialité des nouveaux immigrants et d’un obstacle majeur à leur processus de régularisation. Cette règle a été insérée au dernier moment et démontre qu’en l’absence d’une forte mobilisation publique et de masse, le processus parlementaire ne fera qu’exacerber la charge répressive de ce DDL.

Dans le même temps, le nouveau délit de révolte pénitentiaire ou carcérale tombe comme un couperet sur le dos des prisonniers (dont 32% sont des immigrés) – dans ce cas, quiconque « promeut, organise ou dirige une révolte » est puni d’une peine d’emprisonnement de 2 à 8 ans, pour ceux qui y participent la peine est de 1 à 5 ans, mais avec des circonstances aggravantes (utilisation d’armes, blessés ou morts) la peine s’élève jusqu’à 20 ans ! La résistance passive aux ordres des gardiens de prison est également punie.

Si cela ne suffit pas, une circonstance aggravante spéciale est introduite pour le délit d’incitation à la désobéissance aux lois, s’il est commis en prison ou par le biais d’écrits ou de communications destinés aux détenus.

5. Il ne pouvait manquer une disposition spécifique à l’égard des femmes

Et c’est bien le cas. Jusqu’à présent, le report de l’exécution de la peine pour les femmes enceintes ou les mères d’enfants de moins d’un an était obligatoire ; avec la DDL 1660, il devient facultatif, comme il l’est aujourd’hui pour les mères d’enfants de 1 à 3 ans.

L’autre face du DDL 1660 est l’énorme augmentation des pouvoirs et des protections des forces de police

Leurs pouvoirs sont accrus directement lors du dégagement des maisons occupées et par le droit de porter en dehors du service, même sans permis, des armes non réglementaires ; indirectement par l’augmentation généralisée des peines pour toute forme de résistance, même passive, à leurs ordres et pour toute forme d’atteinte, même très légère, à leur corps – qui est punie d’office par des peines de 2 à 5 ans, contrairement aux atteintes aux citoyens ordinaires, qui ne sont punies que sur plainte et avec des peines plus légères. Le seuil de 5 ans est important car il permet à la justice de mettre l’auteur présumé en prison par le biais de la détention préventive. Policiers, carabiniers, gardiens de prison deviennent ainsi des corps sacrés, comme l’ordre du capital au service duquel ils se trouvent.

C’est pourquoi ce DDL liberticide, esclavagiste et policier, rédigé sous la dictée des commandements militaires et pour les besoins de la course à la nouvelle guerre mondiale, doit être dénoncé et stoppé !

Nous le rejetons dans son intégralité, parce qu’il frappe toutes les luttes et formes de protestation en cours, et parce qu’il sert à imposer dans les usines, les entrepôts, les écoles, les prisons, l’ensemble de la société, une économie de guerre et une discipline de guerre qui retombent avec leurs terribles coûts matériels et humains sur les classes laborieuses, qui constituent l’écrasante majorité de la société.

Ces réglementations d’État policier rappellent de plus en plus la structure classique des lois martiales promulguées en temps de guerre. C’est précisément pour cette raison qu’une mobilisation extraordinaire est nécessaire contre le DDL 1660, capable de s’opposer à la fois à son caractère odieusement répressif et vindicatif et au contexte de guerre dont il s’inspire.

Rete Liberi/e di lottare – Fermiamo insieme il DDL 1660

(Réseau Libre de lutter – Arrêtons ensemble le DDL 1660)

La loi a été votée à la Chambre des député.es le 18 septembre ; elle doit encore passer au Sénat.

prime adesioni (in ordine alfabetico)

Assemblea in solidarietà con la resistenza palestinese, Trento – Associazione Libertade, Sardegna – Blocchi precari metropolitani, Roma – Brescia anticapitalista – Cagliari Social Forum – Casa del popolo, Teramo – Centro Handala Ali – 22 comitati sardi contro la speculazione energetica (*) – Comitato 23 settembre – Comitato No Tav di Trento – Comitato permanente contro le guerre e il razzismo, Marghera – Coordinamento dei Comitati di lotta di Roma e Viterbo – Cpa Firenze Sud – Cub Pisa – CUB Rail – “Dobbiamo vivere” / Lavoratori disoccupati e precari, Torino – Gpi / Giovani Palestinesi d’Italia – International Migration Alliance / sez. Italia – Laboratorio politico Iskra – Liberare tutt*, coordinamento contro la repressione e il carcere – Madri contro la repressione – Movimento di lotta per il lavoro 7 novembre, Napoli – Movimento No Tav – Osservatorio Repressione – Panetteria occupata, Milano – SI Cobas – Sbm / sindacato di base multicategoriale, Trento – Verona per la Palestina – Tendenza internazionalista rivoluzionaria – Udap / Unione Democratica Arabo-Palestinese – Ultima generazione – Usb sociale Sardegna

Nuove adesioni (in ordine alfabetico)

Associazione culturale La credenza, Bussoleno – Associazione marxista rivoluzionaria Controvento – Associazione Yairaiha onlus – Associazione politico-culturale Notti rosse Casalgrande (Reggio Emilia) – Attac Italia – Cobas Cagliari – Cobas Pubblico Impiego, Lombardia – Collettivo radiofonico Radio Grad, Pisa – Collettivo studentesco Liceo B. Croce, Palermo – Comitato anti-razzista 5 luglio, Fermo – Comitato Piazza Carlo Giuliani Odv, Genova – Giovani comunisti/e – Laboratorio politico perUnaltracittà, Firenze – Mamme in piazza per la libertà di dissenso, Torino – Movimento Nonviolento Sardegna – No Camp Derby, Pisa – Parallelo Palestina – Rifondazione comunista – Pcl – Terra e Libertà, Calabria.

Ulteriori adesioni

Collettivo femminista di inchiesta sociale Ipazia, Napoli – Collettivo Hurriya, Pisa – Centro sociale Foa Boccaccio, Monza – Comitato Besta, Bologna – Comitato internazionalista, Como – Csoa ex-Snia, Roma – Carc – Melitea – Odissea, giornale di Milano – Plat, Bologna – Rete ambientalista/Movimento di lotta per la salute G. Maccacaro – Rosa rossa, blog anticapitalista – Soccorso Rosso Internazionale (Torino, Roma) – Pcmli – Uds della Campania – Coordinamento di solidarietà con il popolo palestinese, Roma

Ultime adesioni

Campagna Lasciatecientrare/MaipiuCie, Gruppo anarchico Bakunin (Roma e Lazio), Cub Trento, Bilocale Popolare di Sferracavallo (Orvieto), Presidio No Inceneritori No Aeroporto (Firenze), Collettivo transfemminista FuoriGenere (l’Aquila), Rete Jin – nodo di Milano, Collettivo Controtendenza (Piacenza), Ambulatorio medico popolare, Milano – Casematte (L’Aquila), Genova antifascista, Nuova Resistenza, Unione degli studenti (a livello nazionale), Mezzoradaria (Radio Città Fujiko), Link – coordinamento universitario, Rete della conoscenza, Rete Mai più Lager No ai Cpr, Cantiere sociale Cienfuegos (Firenze), Laboratorio politico Alberone (Roma), Futura società, Circolo Prc Di Vittorio/Lenin (Torino), Risorgimento socialista, Collettivo Caracol (Palermo), Fuori da Nato e guerre (Ravenna), Forum nazionale Salviamo il paesaggio Difendiamo i territori

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Internationalisme Kanaky

Kanaky : l’Etat français tue encore

13 morts recensés officiellement depuis mai en Kanaky – Nouvelle-Calédonie. C’est un des bilans de la politique gouvernementale dans cette colonie française d’Océanie. S’y ajoutent la déportation en France, à 20 000 kilomètres de chez eux, de plusieurs prisonniers politiques ou encore la misère pour des milliers de personnes, qui ont perdu leur emploi, comme le rappelle l’Union des Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités (USTKE) qui organise une banque alimentaire pour la solidarité concrète et urgente.

La nuit dernière, le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) a tué deux hommes de la tribu Kanak de Saint-Louis ; dans « une opération de police » disent les communiqués officiels. « Opération de police », c’est ce même terme qui était utilisé lorsque la Guerre d’Algérie pour la décolonisation de ce pays s’appelait « les évènements d’Algérie » … D’ailleurs, aujourd’hui, les partisans de la Nouvelle-Calédonie française reprennent le terme « évènements en Nouvelle Calédonie ».

Il y a une continuité de la politique coloniale des gouvernements français. On la retrouve aussi en Martinique avec le couvre-feu imposé dans plusieurs quartiers, alors que la question initiale est celle de la vie chère.

Toujours et partout, l’Etat colonial ignore les revendications, méprise la population locale, créé les conditions d’une situation conflictuelle violente … et réprime, avec les armes dont il dispose : police, armée, justice, …

Toujours et partout, l’Etat colonial ouvre la voie à l’extrême droite raciste et tente de diviser les mouvements qui revendiquent la fin de la colonisation.

L’Union syndicale Solidaires réaffirme sa solidarité avec le peuple Kanak et ses organisations, notamment avec l’Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités. Nous appuyons les revendications immédiates : libération des prisonniers politiques, prise en compte des urgences économiques et sociales, etc. Elles s’inscrivent dans la nécessité d’un processus de décolonisation du pays. De France, l’Union syndicale Solidaires y prend sa part, par ses propres actions, son soutien aux mouvements Kanak, sa participation au collectif Solidarité Kanaky et à divers comités locaux de solidarité avec la lutte du peuple Kanak et contre la répression.

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Actu Solidaires 78 Internationalisme Palestine

Vendredi 20 septembre : Palestine – Rassemblement unitaire départemental à Versailles

Cela fait plus de 11 mois que la population palestinienne de Gaza
subit les attaques d’une violence inouïe de l’armée israélienne.
Les bombardements se poursuivent et n’épargnent, ni les écoles
où la population s’est réfugiée, ni les zones déclarées comme
sûres, ni les infrastructures vitales.
Le centre de pompage et de stockage d’eau de la région de Rafah a été dynamité. La population est affamée, assoiffée, épuisée par les ordres de déplacement incessants.
Face au génocide en cours, dont le caractère « plausible » a été
pointé par la Cour Internationale de Justice depuis près de 7 mois, les États, dont la France, ont l’obligation d’agir.
La même Cour Internationale de Justice a également, le 19 juillet, pointé l’illégalité de l’occupation du territoire palestinien et de sa colonisation, et l’obligation de l’État d’Israël d’y mettre fin le plus rapidement possible.
Devant le déni d’humanité que constitue la situation actuelle, nous appelons à renforcer notre mobilisation, et interpellons les
autorités politiques de notre pays.

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Internationalisme Kanaky

Kanaky – Pour une solidarité concrète avec les travailleurs et travailleuses

Mise au premier plan médiatique au cours du mois de mai, la Kanaky / Nouvelle-Calédonie semble quelque peu oubliée ces derniers temps. Pourtant :

La situation coloniale demeure, avec ses conséquences en matière de discrimination, injustice, mépris, mais aussi révoltes et résistances.

La répression de l’Etat français ne se relâche pas. Plusieurs militants Kanak,condamnés à rien mais mis en examen, ont été déportés dans des prisons françaises, à près de 20 000 kilomètres de leur lieu de vie. Sur l’initiative du Collectif Solidarité Kanaky, des organisations Kanak en France, de divers comités de soutien locaux, la solidarité s’organise. Un appel rassemble de nombreuses organisations syndicales, associatives, politiques et de nombreux et nombreuses signataires.

L’extrême droite raciste et séparatiste poursuit ses activités. L’ex- secrétaire d’Etat Sonia Backès, présidente de l’Assemblée de la Province Sud, théorise l’incompatibilité du « destin commun » : « Au même titre que l’huile et l’eau ne se mélangent pas, je constate à regret que le monde kanak et le monde occidental ont, malgré plus de 170 années de vie commune, des antagonismes encore indépassables ». Avec la morgue habituelle des colonisateurs, elle s’est permis de qualifier le système politique Kanak de « féodal », avant de conclure qu’il faut se séparer d’avec la Province Nord et celle des Îles (majoritairement indépendantistes et plus pauvres) et ainsi découper le pays : une nouvelle remise en cause de l’Accord de Nouméa signé en 1998.

Le patronat et la bourgeoisie ne sont pas en reste. Ainsi, le 26 juillet, la direction de l’usine de nickel KNS a annoncé le licenciement de 1200 salarié∙es à compter du 31 août ; il faut ajouter les conséquences pour les centaines de salarié∙es d’entreprises sous-traitantes.

Avant cette nouvelle annonce, nos camarades de l’Union syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités (USTKE) avaient déjà pris des mesures, pour répondre à la situation extrêmement difficile qui est celle de nombreux et nombreuses habitant∙es du pays : « pour notre organisation syndicale, la solidarité fait partie de notre ADN et de ce fait, une banque alimentaire interne à l’USTKE [a été] lancée le 26 juillet 2024 afin de subvenir aux besoins élémentaires de nos camarades adhérents cotisants qui ont perdu leurs lieux de travail, leurs emplois, leurs activités professionnelles. Au vu du contexte social, économique et politique dans lequel le pays est plongé depuis le 13 mai, nous ne pouvons rester indifférents à ce qui se passe et qui se déroule sous nos yeux ! Cette situation est très difficilement vivable pour nos populations les plus défavorisées des quartiers Nord de Nouméa et du Grand- Nouméa, des villages, des communes de l’intérieur et des Iles, […] nos adhérents cotisants ont perdu du jour au lendemain leurs outils de travail parmi lesquels des centaines d’entreprises qui ont été incendiées, cramées, détruites. De nombreuses enseignes sont partiellement saccagées et contraintes de cesser leurs activités, temporairement ou définitivement, entraînant des licenciements massifs et par effet domino, une augmentation rapide du chômage et d’une perte de leur pouvoir d’achat. […] Sur plus de 66 000 emplois recensés dans le secteur du privé, plus de 20 000 salariés se retrouveront au chômage d’ici la fin de ce mois de juillet. »

L’Union syndicale Solidaires réaffirme son soutien aux mouvements indépendantistes Kanak dans leur lutte pour le droit à l’autodétermination et la fin du colonialisme de l’Etat français.

Dans la situation actuelle, la solidarité avec les travailleurs et travailleuses de Kanaky / Nouvelle-Calédonie passe par la banque alimentaire organisée par nos camarades de l’USTKE. Les structures solidaires peuvent l’alimenter en versant sur le compte spécifique mis en place : USTKE/SOLIDARITES – IBAN : FR76 1749 9000 1319 0881 0206 218 – BIC : BCADNCNN – Domiciliation : BCI Mairie.

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