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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Internationalisme Palestine

Cessez le feu à Gaza – Enfin ?

Publié le 16 janvier 2025

Un accord de cessez-le-feu à Gaza a été annoncé entre les négociateurs du Hamas et d’Israël après de longues négociations au Qatar. Cet accord, qui doit encore être validé par l’Etat d’Israël, devrait entrer en vigueur dimanche 19 janvier avec une première étape d’une durée de 42 jours. Il comporte plusieurs points et prévoit qu’à terme l’armée israélienne se retire complètement de toutes les zones de la bande de Gaza. Durant cette trêve, la libération d’otages détenu·es par le Hamas et d’une partie des prisonnier·es palestinien·es détenues dans les geôles israéliennes est prévue. De plus, l’entrée de l’aide humanitaire attendue depuis des mois par la population de Gaza devrait enfin être garantie.

Tout cela ne peut effacer les 46 000 morts de Palestinien·es et les 1 600 morts d’Israélien·es, les 115 000 blessé·es palestinien·nes et les 8 000 blessé·es israéliens, depuis le 7 octobre 2023. Cela fait l’impasse aussi sur la destruction quasi-totale de Gaza et la famine que subissent les survivant·es de la bande de Gaza.

L’Union syndicale Solidaires accueille favorablement l’annonce de cette trêve tout en restant vigilante quant à son application réelle. A partir de dimanche, les bombardements sur la bande de Gaza et le génocide en cours devraient cesser et cette annonce a provoqué des scènes de liesse dans la population gazaouie. Alors qu’Israël négociait cette trêve, son armée continuait ses bombardements à Gaza faisant encore hier 70 morts. De plus, l’armée israélienne a bombardé encore hier le camp de réfugié·es de Jénine en Cisjordanie.

L’Union syndicale Solidaires apporte à nouveau son soutien au peuple palestinien qu’il soit à Gaza, en Cisjordanie ou réfugié, ou à Jérusalem et continue à militer pour l’application du droit international, la fin du blocus à Gaza, des politiques d’apartheid et le droit au retour de toutes et tous les réfugié·es, garant d’une paix juste et définitive entre Israélien·es et Palestinien·es.

L’Union syndicale Solidaires appelle à rejoindre les manifestations organisées le samedi 18 janvier en région et la manifestation européenne à Paris du 25 janvier.

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Internationalisme Palestine

Indicateurs de l’impact mondial du mouvement BDS : juillet – décembre 2024

Merci d’agir et de continuer à être solidaire de notre lutte non violente contre le génocide d’Israël et son régime sous-jacent d’apartheid, de colonialisme de peuplement et d’occupation militaire et pour la liberté, la justice et l’égalité du peuple palestinien !

https://bdsmovement.net/Indicators-BDS-Global-Impact-July-December-2024

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antifascisme antiracisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

De Le Pen à Meloni l’extrême droite est un danger pour l’école publique

Avec l’extrême droite au pouvoir, où en est l’éducation en Hongrie et en Italie ?

Programmes : nationalisme, rechristianisation et privatisation

Dans ces 2 pays, des auteurs et autrices nationalistes sont ajoutés aux programmes tandis que des auteurs et autrices progressistes contemporain·es sont censuré·es et leurs œuvres retiré·es. L’histoire ne cesse d’être revisitée dans un sens nationaliste, notamment en minimisant les crimes du fascisme.

Défenseur des racines chrétiennes du pays, Orban prive de moyens l’école publique afin de privilégier les écoles gérées par l’Eglise aux frais de l’Etat. Il rend aussi obligatoires des cours de religion et de morale.

Comme Orban, les maires RN et collectifs de parents “vigilants” et “en colère” mènent en France une chasse aux profs accusé·es d’endoctriner les élèves et de leur délivrer des cours à contenu pornographique !

Pédagogie : école d’antan

Le travail en groupes ou la coopération ne sont plus possibles en Hongrie où la liberté pédagogique n’existe plus. Les élèves, qui sont passé·es à 38h de cours par semaine en plus du travail à la maison, doivent se contenter d’apprendre par cœur.

En Italie, Meloni a mis en place une note de conduite pour la rentrée 2025.

En Italie comme en Hongrie, le pouvoir prend la main sur les manuels scolaires, dont il a réduit le nombre, et utilise l’éducation à la sexualité pour diffuser ses idées homophobes et transphobes.

Scolarisation : racisme et tri social

La politique néolibérale poursuivie par les dirigeant·es néofascistes a réduit drastiquement le budget de l’éducation en Italie, où 48% de la population arrête l’école à 14 ans et moins de 20 % va à la fac. Ces chiffres sont encore plus alarmants dans les régions à forte présence de familles immigrées.

En Hongrie, la scolarisation des tziganes est de plus en plus compliquée.

Comme Meloni qui a supprimé le revenu de citoyenneté, les villes RN d’Hayange, Béziers, Cogolin… mènent une chasse aux pauvres à l’école en augmentant le prix des transports et cantines scolaires, du périscolaire, et même en mettant fin au prêt de dictionnaires !

Statuts : la fin des fonctionnaires

En Hongrie, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur depuis 2022, les enseignant·es ne sont même plus fonctionnaires depuis qu’une loi leur a retiré ce statut en 2024. Cette loi permet aussi la surveillance électronique des personnels et réintroduit les infractions et procédures disciplinaires collectives, telles les licenciements collectifs, notamment pour fait de grève.

En Italie, la loi de juin 2024 fait passer aux régions le recrutement des profs et la formation.

Salaires : précarité

En Hongrie, le salaire des enseignant·es est le plus bas d’Europe (600€/mois), les obligeant à cumuler un 2è ou 3è emploi, comme en Italie. Il est déterminé par le chef d’établissement via une évaluation de la performance. Il peut être inférieur au minimum légal en cas de notation négative. On aboutit à une pénurie record de personnels, avec 35000 postes non pourvus.

En Italie, les salaires ont aussi beaucoup baissé avec une précarisation de tous les personnels.

Travail : toujours plus

Orban et Meloni ne cessent de communiquer et légiférer sur l’école en dénigrant systématiquement les enseignant·es.

La loi de janvier 2024 impose en Hongrie :
– le passage à la semaine de 48h dont 24h d’enseignement ;
– l’obligation de remplacement non rémunéré des collègues absent·es jusqu’à 60h/an ;
– de nouvelles missions sans lien avec le poste comme l’entretien des locaux.

Fédération SUD éducation
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Internationalisme Palestine

Cartographier le génocide à Gaza

À lire sur le site Agence médias Palestine

Le dernier rapport de Forensic Architecture documente l’ampleur et les intentions derrières l’assaut israélien sur la bande de Gaza, renforçant ainsi les arguments de l’Afrique du Sud dans son affaire devant la Cour Internationale de Justice accusant Israël de crime de génocide. Lire à ce sujet cet article en date du 28 décembre dernier sur le site de l’Agence :
Cartographier le génocide à Gaza

A lire aussi sur le site de l’Agence :
Gaza, jour 450 : 7 enfants palestiniens sont morts de froid Quand la destruction d’un hôpital n’est plus une nouvelle
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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Solidaires et internationalistes n°127

Au sommaire du n°127 de décembre 2024 du bulletin Solidaires et internationalistes :

  • Réseau syndical international de solidarité et de luttes
  • Syrie
  • Liban, Palestine
  • Corée
  • Brésil
  • Education
  • Centres d’appel
  • Kanaky
  • Haïti
  • Sahara occidental
  • Italie
  • Galice
  • Chiapas
  • Ukraine
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Internationalisme

Al-Assad est enfin tombé : l’urgence est à soutenir les populations de Syrie

Publié le 13 décembre 2024

Le régime meurtrier et mafieux du clan Al-Assad est enfin tombé. Depuis un demi-siècle, cette dictature brutale faisait régner la terreur en Syrie. Al-Assad et ses sbires sont responsables de la mort de centaines de milliers de personnes, de torture de masse et d’emprisonnement de milliers d’opposants et d’opposantes à son régime. En réponse au soulèvement populaire syrien, le régime a bombardé y compris avec des gaz de combat et affamé la population avec l’aide des forces armées russes et iraniennes notamment. Solidaires rappelle qu’en France, les responsables d’extrême droite tels que Marine Le Pen ont défendu sans relâche ce dictateur criminel, et que la Fédération syndicale mondiale (FSM) collaborait avec le pouvoir syrien et son “syndicat” d’Etat, la GFTU.

Aujourd’hui, si la chute du tyran soulève un espoir légitime, car elle est un préalable nécessaire au changement, l’avenir demeure sombre, au premier chef pour toutes les minorités dans ce pays et pour les femmes. En particulier, l’État turc profite de la période pour lancer une offensive d’ampleur contre les populations kurdes et l’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie (Rojava), défendue par les Forces démocratiques syriennes (FDS). La soi-disant “Armée nationale syrienne”, au service de la Turquie, multiplie déjà les exactions après avoir jeté sur les routes près de 100 000 kurdes déjà réfugiés d’Afrin et être entrée dans la ville de Manbij, et ce malgré le cessez-le-feu établi sous chaperonnage des États-Unis.

Les menaces qui pèsent sur la population viennent de tous côtés : trafiquants de drogues, groupes islamistes parfois financés par des États, bombardements israéliens, interventions des armées turques, iraniennes et russes. Le pays a été détruit par des années de prédation et de guerre. Il n’existe plus de service public. Des villes entières ont été détruites. L’économie du pays est en ruines.

La communauté internationale, dont la France, a assisté aux massacres perpétrés par le régime avant sa chute sans intervenir. Mais le gouvernement n’a rien de plus pressé désormais que d’annoncer son souhait de refuser les demandes d’asile des Syriens et Syriennes qui par centaines de milliers ont fui l’enfer qu’est devenu ce pays. Solidaires condamne ces déclarations indignes.

Pour l’Union syndicale Solidaires, l’urgence est aujourd’hui à :

– accueillir dignement les exilé·es,

– aider dès à présent les populations de Syrie à reconstruire un État démocratique garantissant les droits humains pour toutes et tous et capable d’assurer la sécurité matérielle ainsi que le progrès social,

– soutenir et participer aux rassemblements de soutien pour le Rojava appelés dans toute la France par les Centre démocratiques Kurdes locaux.

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Internationalisme Palestine

Palestine : imposons la fin des massacres, du génocide, du déni d’humanité. Imposons des sanctions contre l’État d’Israël

Texte de Solidaires lu à la manifestation en soutien au peuple palestinien à Mantes, le vendredi 6 décembre

Communiqué du Collectif national pour une paix juste et durable en palestiniens et israéliens

Cela fait maintenant près de 14 mois que les Palestiniens et Palestiniennes de Gaza subissent l’horreur d’une guerre atroce menée contre leur existence même et qui se déroule sous nos yeux. Et cela fait plus de 10 mois que la Cour Internationale du Justice a ordonné des mesures pour stopper un génocide qu’elle considérait déjà comme plausible.

Depuis octobre, les massacres et la famine organisée se sont encore intensifiés dans le nord de la Bande de Gaza. Le nombre des personnes tuées et blessées, des destructions, des déplacements forcés de population, donne le vertige. L’anéantissement par l’armée israélienne de toutes les infrastructures vitales se poursuit sans relâche. Les rares témoins, intervenant pour des organisations humanitaires, décrivent une situation apocalyptique, une horreur à un degré qu’ils et elles n’ont jamais vu.

Les Palestiniens et Palestiniennes de Cisjordanie, y compris de Jérusalem-Est, subissent aussi sans arrêt les attaques de l’armée et des colons, les expropriations, les démolitions de maisons, les opérations de « nettoyage ethnique » par déplacement forcé des populations, les meurtres, les arrestations arbitraires.

Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens dénonce cette guerre contre tout un peuple qui prolonge une politique de dépossession du peuple palestinien à l’œuvre depuis des dizaines d’années.

Le cessez-le-feu qui est entré en vigueur au Liban ne peut faire oublier les bombardements israéliens d’une violence inouïe jusqu’au centre de Beyrouth, le déplacement d’un million de personnes, les destructions considérables et les milliers de morts. Le gouvernement israélien d’extrême-droite n’a pas abandonné l’option d’une guerre régionale, qui nous entraînerait vers l’abîme…

A l’approche de la fin de l’année, nous allons manifester en masse pour exprimer notre indignation et exiger que cela s’arrête. Nous n’acceptons pas la complicité de fait de nos autorités avec l’État d’Israël et la politique qu’il mène. Nous n’acceptons pas l’impuissance organisée. Nous n’acceptons pas que les principes du droit international, du droit humanitaire s’écroulent sous nos yeux et que nos institutions internationales soient ainsi mises à mal. L’État d’Israël viole systématiquement toutes les résolutions de l’ONU, il n’est pas acceptable de le laisser faire. Nous avons toujours dénoncé sans ambiguïté l’ensemble des crimes de guerre commis depuis le 7 octobre.

Les mandats d’arrêt émis par la Cour Pénale Internationale, notamment contre le Premier ministre

israélien, contre l’ancien ministre de la Défense et un dirigeant du Hamas, constituent un événement considérable et sont révélateurs de la gravité de ce qui se joue aujourd’hui. Les déclarations de la France, qui a invoqué une immunité pour tenter de protéger les dirigeants israéliens, sont d’une totale indignité. L’Assemblée Générale des Nations-Unies a réclamé le 18 septembre la fin de l’occupation israélienne du territoire palestinien occupé dans un délai de douze mois et appelé à des sanctions contre Israël. Mais que fait la France pour aller dans ce sens, alors qu’elle a voté pour cette résolution ?

Le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens exige :

– Un cessez-le-feu immédiat et pérenne à Gaza, le retrait de l’armée israélienne et l’ouverture de tous les points de passage à l’aide humanitaire,

– La fin de l’occupation, de la colonisation et de la politique d’apartheid, conformément à la résolution de l’ONU du 18 septembre 2024.

– Le droit au retour des réfugié·es palestinien·nes comme le stipule la résolution 194 de l’ONU.

– Le retrait immédiat de l’armée israélienne du Liban, et la pérennisation du cessez-le-feu,

– La libération de toutes les personnes détenues, qu’il s’agisse des otages détenu·es par le Hamas depuis plus d’un an, des plus de 10.000 prisonnier·es politiques palestinien·nes détenu·es au mépris du droit international, depuis des dizaines d’années pour beaucoup d’entre eux, et des milliers de Palestinien·nes de Gaza transféré·es dans des centres de détention et de torture.

– Un soutien matériel et politique à l’UNWRA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, honteusement attaquée par Israël,

– Un soutien sans ambiguïté à la Cour Pénale Internationale, et l’engagement d’appliquer ses décisions sans restriction ni réserve : nous n’acceptons aucune immunité pour les criminels de guerre.

– La protection des journalistes palestiniens et l’ouverture de Gaza à la presse internationale,

– La fin de l’impunité de l’État d’Israël, et des sanctions tant qu’il ne respecte pas le droit

international :

– La reconnaissance par la France de l’État de Palestine dans le cadre du droit du peuple

palestinien à l’autodétermination,

– La construction d’un avenir de paix entre les peuples palestinien et israélien fondé sur l’égalité des droits,

– Le respect de la liberté d’expression, de manifestation, de réunion.

– La lutte contre le racisme sous toutes ses formes dont l’antisémitisme, le refus de toute

instrumentalisation de cette lutte et de tout amalgame.

Nous appelons la population de notre pays à une mobilisation sans précédent, partout en France pour crier notre indignation et exiger que nos demandes soient satisfaites. C’est notre humanité qui est insultée, nous ne laisserons pas faire. Il en va de notre responsabilité devant notre conscience et devant les générations futures.

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