Vous trouverez ci-joint le bulletin N°27 de l’Union Fédérale SUD Industrie, le Brasero, réalisé par le collectif d’animation de SUD Industrie à partir des remontées des différentes structures. Au sommaire : salaires, pouvoir d’achat, industrie sociale et alternative, solidarité entre les peuples, journaux des sections SUD, Utopiques 19 ou encore le kit d’accueil SUD Industrie à télécharger ici ou à demander en version papier (ou encore mieux, à venir récupérer lors du prochain conseil syndical à Paris les 20, 21 et 22 juin 2022).
Comme d’habitude, vous pouvez utiliser le Brasero de différentes manières : – en le diffusant auprès de vos adhérent-e-s et sympathisant-e-s ; – l’afficher dans vos panneaux syndicaux et/ou reprendre des textes de ce numéro pour alimenter vos tracts, etc. – ou bien encore le distribuer à des contacts qui seraient intéressés pour faire connaitre SUD industrie et continuer notre développement dans les territoires et entreprises.
Au sommaire : Industrie, éducation, logement, petite enfance, université… Trappes, Meulan, Bouafle, Guyancourt, Les Mureaux …
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
Une illustration locale de la dégradation régulière des services sociaux notamment concernant l’accueil des enfants : encore une fois, les femmes souvent en charge de leur garde, devront se débrouiller seules !
Le dispositif de décompte des jours variables de télétravail a été mis en service avec retard. Mais les salariés ont découvert que leur « pocket » de 15 ou 35 jours de télétravail complémentaires avait été débitée de façon rétroactive…
Depuis la semaine dernière, de nombreux salariés ont découvert dans l’Intranet Renault le compteur correspondant à leur « pocket » de 35 ou 15 jours variables de télétravail [1]. Ce compteur apparait dans l’onglet « Solde » du « Planning & Congés » de « mavie@renault » sous l’intitulé « Jrs variables télétravail ».
La mise en place de ce compteur initialement prévu en septembre 2021 arrive avec retard. Et il a été effectué sans aucune information des RH auprès des salariés et de la hiérarchie. Il a également été débité de façon rétroactive.
Lors du CSE du 24 février, une question relative à cette mise en place avait été posée. La direction avait répondu aux représentants du personnel que la « pocket » n’était pas encore prête à être activée, sans donner de date d’application.
Il n’était alors nullement question de rétro-activation. Au contraire, la direction s’était engagée à ce que les jours pris pendant la période de télétravail renforcé, qui a pris fin le 4 février, ne soient pas décomptés de cette enveloppe.
« Si mon activité est télétravaillable, je dois prolonger un rythme de télétravail renforcé au moins jusqu’au 4 février 2022 inclus ».
« Je saisie ces jours de télétravail complémentaires dans l’application Planning&Congés de mavie@renault. »
« Ces jours ne sont pas décomptés de ma pocket liée au dispositif de travail hybride. »
Or la « pocket » de nombreux salariés a été débitée par des jours de télétravail pris non seulement avant la mise en place de ce dispositif dans « mavie@renault », mais également pendant la période de télétravail renforcé.
Les élus SUD ont signalé le problème à la direction, notamment lors de la réunion extraordinaire de la commission de proximité n°8 du 18 mars. Celle-ci a semblé le découvrir.
Les élus SUD ont également écrit à la direction de l’établissement pour lui demander de remettre les « pockets » à 35 ou 15 jours selon les cas, ainsi qu’une communication officielle en bonne et due forme. Celle-ci a répondu qu’elle allait « documenter la réponse détaillée ». Affaire à suivre…
Notes
[1] Selon l’Accord relatif aux nouveaux modes de travail du 10 juin 2021, les salariés qui peuvent faire du télétravail disposent d’une enveloppe de 35 jours de télétravail complémentaires maximum par année civile (enveloppe cumulable avec les formules de 2 ou 3 jours de TT par semaine), qui peuvent être positionnés en journée ou en demi-journée. Ceux dont l’activité n’est pas télétravaillable disposent d’une enveloppe de 15 jours par an.
L’enjeu prioritaire dans la période est celui de l’augmentation des salaires, allocations et pensions. Pas besoin d’expliquer que les prix augmentent beaucoup plus que les salaires, il suffit d’aller faire ses courses, faire le plein ou payer ses factures notamment d’énergie pour le constater. Devant une telle situation, le gouvernement n’a pas annoncé de réelles mesures comme, par exemple, une conférence sur les salaires avec une obligation de renégocier dans les entreprises et branches avec des objectifs chiffrés. L’augmentation annoncée du SMIC est très loin d’être suffisante. Pire : les propositions formulées par une majorité d’entreprise couvrent à peine l’inflation – tout en la minorant en prenant des chiffres qui ne correspondent pas à la réalité comme l’indice des prix. Au final, si l’inflation est de 2,8%, une augmentation de 2% représente donc tout de même… une baisse de salaire.
Au sommaire : Cimenterie, éducation, La Poste, logement… Versailles, Mantes-la-Villes, Mantes-la-Jolie, Guerville, Sandrancourt, Flins…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Jean-Dominique Senard et Luca De Meo ont inauguré le 30 novembre les nouveaux ateliers de réparation des véhicules d’occasion de Renault Flins. Mais derrière les discours triomphalistes, la reconversion du site est loin de fournir autant d’activité et d’emplois qu’il y en a actuellement.
Renault a présenté le 30 novembre 2021 l’avancée de son projet « Refactory », lancé il y a un an pour transformer le site de Flins en « usine dédiée à l’économie circulaire de la mobilité ».
À cette occasion, Jean-Dominique Sénard et Luca De Meo ont inauguré la « Factory VO » spécialisée dans le reconditionnement de Véhicules d’Occasion (VO), où travaillent 120 personnes. Cette conversion s’inscrit dans le cadre de la fin de l’assemblage final de véhicules à Flins d’ici 2024, que le Président de Renault et son Directeur Général ont annoncé en juin 2020.
Et qu’ils ont commencé à mettre en œuvre. Alors que la fin de vie de la Nissan Micra est prévue pour 2023, et celle de la Renault ZOE en 2024, la baisse des ventes de ces deux modèles risque de ne plus occuper autant de personnes que prévu l’an prochain. L’usine a produit 160 000 voitures en 2019, puis 129 000 en 2020. Et la production devrait encore baisser en 2021. Les salariés enchainent des périodes chômées. Et la direction vient d’annoncer la suppression d’une équipe en 2022 au Montage et en Tôlerie, en plus de l’équipe de nuit.
En 2022, Renault prévoit qu’à peine 200 salariés auront rejoint la Factory VO. Le site compte actuellement 4000 salariés, dont 1200 intérimaires. On est loin du compte en termes de reclassement.
La direction de Renault table sur un chiffre d’affaires pour Flins de 200 millions en 2025 lié à l’ensemble des nouvelles activités de recyclage :
Re-Trofit : reconditionnement des véhicules d’occasion
Re-Energy : réparation des batteries et stockage stationnaire d’énergie à partir de batteries
Re-Cycle : recyclage et réemploi de pièces et de matières
Re-Start : prototypage, impression 3D, reconditionnement de robots, formations professionnelles
En 2019, le Chiffre d’Affaires (CA) de l’usine de Flins était de 440 millions. En passant à 200 millions de CA en 2025 [1], Renault prévoit donc de réduire l’activité de Flins (qui inclue désormais aussi celle de Renault Choisy qui y a été transférée [2]) de plus de la moitié. C’est donc à une perte considérable d’emplois qu’il faut s’attendre, bien loin des propos rassurants et triomphalistes de la direction.
La « refactory » ressemble surtout une opération de communication externe et interne, visant à accompagner la fin d’un site d’assemblage de véhicules ouvert en 1952 et à éviter tout conflit social. Pas sûr que cela fonctionne. Un mouvement de grève a eu lieu la semaine dernière en réaction à la suppression d’une équipe. Un bon début…
Notes
[1] Luca De Meo annonce un Chiffre d’Affaires d’1 milliard d’euros réalisé à Flins en 2030. 1 milliard, ça sonne bien mais ça n’engage à rien. D’ici là, sera-t-il encore aux manettes ?
[2] En 2019, les activités d’échange standard, réalisées notamment sur le site de Renault Choisy, ont généré un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros pour Renault.
Au sommaire : grève intérimaires bâtiment, grève automobile PSA, grève hôpitaux, lutte pour des logements décents…
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Bonna-Sabla à Achères – Les intérimaires grévistes bloquent le site
Plusieurs grèves ont lieu actuellement pour défendre les salaires, l’emploi et les conditions de travail comme à Transdev en Ile-de-France ou à l’usine Bergams (Essonne) avec des grèves de plusieurs semaines.
Les grévistes ont besoin de soutien, chaque geste de solidarité, même minime, compte !
Lors du CSE du 28/10/2021, les élus SUD ont alerté sur l’activité du Centre Technique d’Aubevoye où les salariés sont inquiets pour l’avenir. SUD demande que la direction vienne expliquer en CSE ses projets pour le CTA, et qu’elle fasse preuve de « transparence » et de « parler vrai ».
Déclaration lue par les élus SUD lors de la réunion du Comité Social et Économique de l’établissement Renault de Guyancourt/Aubevoye le 28/10/2021.
Avenir du Centre Technique d’Aubevoye (CTA)
Depuis le lancement de Renaulution, l’ingénierie Renault subit de profondes restructurations à tout va avec des dégâts conséquents sur le personnel et son savoir-faire.
Ces bouleversements touchent tous les sites de l’ingénierie et en particulier celui de l’établissement de Guyancourt. Or dans cet établissement il y a le site d’Aubevoye [1], site peu abordé en séance de CSE. Pourtant il y a beaucoup de choses à dire sur l’activité du CTA, activité dont l’avenir s’assombrit depuis 2 décennies avec le transfert quasi-total de l’activité roulage endurance sur le site de TITU en Roumanie ou chez IDIADA en Espagne, activité de roulage qui pour rappel était la raison d’être des extensions CTA2 et CTA3. De plus depuis 2013, un fort transfert des activités essais vers des prestataires a d’autant diminué la charge de travail pour le personnel Renault.
Dans les négociations actuelles sur un futur accord de compétitivité 2022/2024, il est bien abordé le devenir du site de Lardy, ce qui est tout à fait légitime aux vues de l’avenir des GMP thermiques. Mais il n’y pas grand-chose sur le CTA.
Que vont devenir les infrastructures CTA 2 et CTA 3 ? L’ensemble des moyens lourds d’essais sont maintenant aux mains des prestataires : banc acoustique, souffleries thermiques, banc anti-pollution, banc d’essais liaison au sol… La liste est non exhaustive.
Que va devenir le personnel Renault ? Il serait question que 80 % du personnel Renault doive disparaitre dans les 4 prochaines années. Mutation, départ volontaire, ou vente des activités essais avec le personnel comme dans la maintenance ?
Trop de questions sur l’avenir du personnel Renault au CTA sont en suspens. C’est pourquoi les élus SUD du CSE demandent que Mr Le Borgne et Mme Oubella viennent faire le point sur la situation du CTA pour les prochaines années.
Notes
[1] Le Centre Technique d’Aubevoye est situé dans l’Eure à côté de Gaillon, entre Louviers et Vernon. Le CTA fait partie de l’établissement de Renault Guyancourt. Il comptait avant le dernier plan de départs environ 1000 salariés dont une grosse partie de prestataires .