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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Histoire Le conseil lecture de la semaine Luttes féministes

Féministes ! Luttes de femmes, lutte de classes [livre]

Sortie du livre Féministes ! Luttes de femmes, lutte de classes aux Editions  Syllepse.

Une trentaine de témoignages et analyses de féministes de terrain, de groupes femmes dans les entreprises, d’universitaires, des années 1970 à nos jours ( 50 ans), mais aussi la création de la Maison des femmes à Paris, le CNDF, les combats internationaux,  la marche mondiale des femmes, les batailles pour  le droit à l’avortement, contre le viol et le racisme… un ouvrage écrit à plusieurs mains, mis en page par Suzy Rojtman. 

Une histoire passionnante et actuelle qui a emprunté plusieurs  voies.


Présentation

Le mouvement féministe contemporain en France a plus de cinquante ans, un temps d’histoire, histoire d’un enthousiasme fou de se retrouver ensemble, émaillé de victoires décisives, mais jalonné de difficultés face à un patriarcat qui se défend bec et ongles.
Dans cette histoire, on oublie souvent une des actrices essentielles : la « tendance lutte de classes » comme elle s’est définie elle-même, après Mai 68, dans les années 1970.
Restituer cette histoire occultée, c’est le but de ce livre, réalisé à partir de trois colloques organisés par le Collectif national pour les droits des femmes.
Il aborde l’histoire pionnière du MLF et de toutes ses tendances : celle des groupes femmes créés dans les entreprises et les quartiers, celle des militantes d’extrême gauche, de gauche, des syndicalistes, qui, impliquées avec conviction, ont bataillé dans leurs organisations respectives.
L’histoire des luttes ouvrières où les femmes ont dû s’affirmer (Lip, Renault, banques, Chèques postaux). L’histoire méconnue des groupes de femmes immigrées ou dans les populations colonisées. L’histoire des luttes pour la visibilisation et l’affirmation des lesbiennes.
C’est aussi celle de la conquête du droit à l’avortement et son remboursement, celle de la création de collectifs féministes : contre le viol et contre le racisme ; de l’unité avec la création de la Maison des femmes de Paris, d’Elles sont pour et du Collectif national pour les droits des femmes, des combats internationaux avec la Marche mondiale des femmes.
C’est la parole de ses actrices elles-mêmes qui donne corps et vie à cette histoire.

Ce sont les contributions de 28 autrices qui donnent corps à ce livre, illustré avec des documents d’époque.

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De Mai 68 au Mouvement de Libération des Femmes (MLF)

Nous avons le plaisir de vous annoncer la publication du livre de : « De Mai 68 au Mouvement de Libération des Femmes (MLF) » sous la direction de Monique Dental et Marie-Josée Salmon aux Editions du Croquant.

Il est issu des trois tables rondes organisées en mai 2008 par le Réseau Féministe « Ruptures » :

  • 1968 : La prise de conscience : des féministes à l’œuvre
  • 1970-1980 : La révolution féministe et ses conquêtes
  • 2008 : 40 ans après. Quel héritage ? Quelles transmissions générationnelles ? Pour quels engagements féministes ?

A travers des témoignages et des analyses, ce livre nous fait vivre – ou revivre – l’avènement et l’essor du Mouvement de Libération des Femmes (MLF). Mai 68, en effet, a été la brèche par laquelle le mouvement féministe a ressurgi, contestataire, joyeux, mais aussi constructif. Pour autant, cette brèche ne s’est pas refermée : en irriguant la société, il a contraint les partis politiques et les syndicats à le prendre en compte. Une histoire souvent houleuse faite d’avancées et de reculs.

Ce qu’on appelle les acquis du féminisme sont le résultat de luttes opiniâtres et c’est pourquoi il importait de mettre en valeur les actrices souvent oubliées ou effacées de l’histoire. En mai 68, en opérant une « révolution » dans la révolution, elles se constituent comme sujets en partant de leur vécu. Plus tard, les féminismes diront dans les manifestations : le féminisme a changé ma vie. Il apparait clairement que le mouvement féministe n’a rien de monolithique, qu’il se caractérise par la diversité des parcours de ses militantes et par la pluralité des courants.

Nous avons aussi souhaité marquer l’évolution du mouvement féministe : ses avancées, ses reculs, ses stagnations. Parfois on le croit mort et il ressurgit quand on ne s’y attend pas, comme aujourd’hui où il revit avec MeToo.  
Connaître le passé éclaire le présent pour mieux penser l’avenir.  

Nous espérons qu’il retiendra votre attention et vous remercions de diffuser l’information à vos contacts et réseaux.
Vous pouvez vous procurer « De Mai 68 au Mouvement de Libération des Femmes (MLF) » en librairie où il se trouve depuis la semaine dernière, ou bien le commander chez votre librairie, et, également, auprès de nous en nous envoyant un chèque de 16.- euros (12.- euros + 4.- euros de frais de port) libellé à l’ordre du Réseau Féministe « Ruptures » à nous adresser 38 rue Polonceau 75018 Paris.

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Une féministe révolutionnaire à l’usine

Ce samedi 1er octobre, Fabienne Lauret et Philippe Guillaume sont venu·es, à la librairie La Nouvelle Réserve de Limay, présenter le roman graphique Une féministe révolutionnaire à l’atelier, l’envers de Renault Flins(La Boite à bulles).

Une rencontre passionnante qui a débuté par un rappel des liens entre la librairie La Réserve (l’ancêtre de la Nouvelle réserve) et l’établissement en usine de militant·es révolutionnaires dans les années 70. Puis ce fut une présentation de la genèse de l’ouvrage, un projet qui a vu le jour ici, dans le Mantois.

Dans la continuité du livre de Fabienne, L’Envers de Flins, cette BD en est à la fois et une synthèse et un prolongement avec l’évocation de nouveaux aspects des engagements de notre camarade.

Un livre à se procurer d’urgence !




Extrait de la préface de Ludivine Bantigny

Revue de presse…

Une belle BD sociale avec Une féministe révolutionnaire à l’atelier : L’envers de Renault Flins aux éditions La Boîte à Bulles, sortie le 14 septembre 2022

Par Stanislas Claude – 3 septembre 2022

L’auteur Philippe Guillaume raconte avec Fabienne Lauret une histoire d’hommes et de femmes au coeur de la France industrielle. La jeune Fabienne a débuté en 1972 son travail à l’usine Renault de Flins, haut lieu du syndicalisme et des luttes pour protéger les droits des ouvriers. La lutte a aussi concerné les droits des travailleurs immigrés et des femmes alors que les élections ne donnaient jamais les forces de gauche en tête des élections, jusqu’en 1981 et l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir. Le trait et les bulles sont hyper dynamiques pour raconter l’histoire de la lutte des ouvriers au XXe siècle, une passionnante histoire.

La lutte des classes par le menu

L’envie de défendre ses camarades a très tôt animé Fabienne Lauret. Les 144 pages de la BD livrent un récit vibrant d’une vie passée à défendre les camarades et à se confronter à toutes les luttes du quotidien. Face aux tentatives de déstabilisations du partenariat, aux réflexes souvent machistes des ouvriers et aux difficultés de la vie, la syndicaliste CFDT fait face, apportant son soutien à ceux qui en ont besoin. L’histoire est vibrante d’implication, jamais démentie malgré les coups du sort personnels et la dureté des journées de travail dans les usines. Les dessins d‘Elena Vieillard sont à mi-chemin entre la BD belge et le manga, donnant une énergie considérable aux récits et aux dialogues.

Les 144 pages se lisent sans effort, pour une plongée sans fard dans le quotidien de la classe ouvrière tout le long du XXe siècle. Un très beau moment de lecture.

Synopsis:

Comme d’autres « établis » – démarche amorcée à la suite de mai 1968 et visant à faire entrer des militants révolutionnaires dans les usines – Fabienne Lauret se fait embaucher à l’usine Renault-Flins, dans les Yvelines, le 3 mai 1972.

Son engagement pour la cause ouvrière, à l’instar de nombreux établis, deviendra très vite la trajectoire de toute une vie. Elle passera ainsi plus de trente-six ans à l’atelier de couture et au comité d’entreprise de l’usine.

Dans cette BD coscénarisée par Philippe Guillaume, Fabienne Lauret retrace une vie de luttes syndicales et féministes, de l’obtention du samedi comme jour de congé au droit à des conditions de travail et salaires décents. Véritable journal d’usine des années 1970 à 1990, ce témoignage raconte la condition ouvrière et les discriminations sexistes qui révoltaient Fabienne, sans oublier le racisme omniprésent envers les nombreux immigrés qui occupaient les postes les plus pénibles.

Un témoignage tout à la fois personnel, intime, sociologique et historique, à l’heure où la menace d’une fermeture plane sur Renault Flins…

Préface de l’historienne Ludivine Bantigny. »

Auteur: Philippe Guillaume & Fabienne Lauret (scénario), Elena Vieillard (dessin), Ludivine Bantigny (préface)

Editeur: La Boite à Bulles

Nombre de pages / Prix: 144 pages / 19 euros


Une féministe révolutionnaire à l’atelier  : l’envers de Renault Flins

Alors autant vous le dire tout de suite, vous n’êtes pas prêts. Non vous n’êtes pas prêts à lire ce titre à moins d’avoir vécu comme l’auteure. Cette plongée dans le monde ouvrier, dans le milieu syndical révolutionnaire et dans l’atmosphère de la lutte féministe des années 70… c’est d’une violence morale voir physique…. assez dingue.

Ce titre bibliographie de Fabienne Lauret qui va volontairement se faire embaucher dans l’usine Renault Flins pour défendre la cause des ouvriers est dépoussiérant. Car oui on a tous vu aux actus les grèves de ces entreprises, on a tous entendu la revendication des acquis sociaux obtenus au bout des jours, mois, années de grêves mais non, on ne se rend pas bien compte de ce que ça veut dire derrière.
Grêve générale.

Derrière cela il y a donc Fabienne et tant d’autres personnes qui ont patiemment expliqué, pris parti, pris en pleine tête (aussi) qu’un autre monde était possible. On découvre les magouilles des patrons mais aussi et surtout des syndicats entre eux et entre partis. Effarant. On découvre les cadances infernales, les taux de rendements, les accidents de travail, tout un univers ouvrier qui est peu connu et encore moins reconnu.

On salut le dessin en noir en blanc très simple, et il le fallait vu le nombre d’infos qu’on doit digérer. Le rouge vient reveiller tout cela, le rouge symbole de la lutte. On se perd parfois un petit peu dans les prénoms des collègues syndicalistes et dans les dates des grèves, mais l’important n’est pas là.
Tu es toute seule Fabienne.

Enfin Fabienne a défendu les causes feministes, autant dire que dans un milieu d’hommes ça n’a pas été chose simple. Sans oublier l’accès à la culture, qui est percu comme un luxe. Bref, je n’étais pas prête pour cette plongée en eaux sombres et on ressort forcement un peu changé.

https://bd.krinein.com/bd-boite-a-bulles-feministe-revolutionnaire-atelier-envers-renault-flins/

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Histoire

La reine Elizabeth est morte, mais son héritage sanglant perdure

La reine Elizabeth II est morte le 8 septembre après avoir régné 70 ans sur le Royaume-Uni. Les messages de condoléances affluent du monde entier. S’il est difficile d’évaluer à quel point Elizabeth aura pesé sur les décisions du Royaume-Uni, difficile de passer à côté du sanglant bilan de l’impérialisme britannique. (IGA)


La reine Elizabeth II, le monarque britannique ayant régné le plus longtemps, est décédée jeudi à l’âge de 96 ans dans le château de la famille royale en Écosse, a indiqué le palais de Buckingham jeudi soir.

Le fils de la reine, le prince Charles, âgé de 73 ans, lui succédera comme roi. La mort d’Elizabeth a suscité les condoléances des dirigeants du monde entier, notamment du président Joe Biden, qui a déclaré que la reine avait « marqué une ère » à la « dignité inégalée » au Royaume-Uni.

Pour beaucoup, notamment dans le monde occidental, les 70 ans de règne de la reine ont été marqués par la stabilité et la diplomatie. Sous le règne d’Elizabeth, la famille royale a pris soin de se distancier de la politique du pays et de la longue histoire coloniale de la monarchie.

Mais des millions de personnes ont vécu et subissent encore les conséquences du colonialisme brutal et du racisme de la famille royale, tant à l’étranger qu’au Royaume-Uni. Pour ces millions de personnes, l’héritage de la reine se perpétuera sous la forme de la domination violente et persistante que la famille royale a exercée et dont elle profite encore.

Pour de nombreux défenseurs de la famille royale, la reine Élisabeth devrait être protégée de telles critiques. Elle a mis des distances entre la famille royale et ce passé pas très glorieux. Et elle a tenté de faire amende honorable à travers des événements tels que les tournées du Commonwealth.

Ses détracteurs réfutent cet argument, affirmant que la famille royale n’a toujours pas affronté son passé ni payé des réparations aux personnes qui continuent de souffrir à cause de la monarchie britannique, des décennies encore après le colonialisme direct. La famille royale a également fait l’objet de critiques pour avoir caché la poussière de son histoire sous le tapis, notamment lors du jubilé de platine de la reine cette année.

« Tant le hasard de sa longue vie que sa présence en tant que chef d’État et chef du Commonwealth – une association regroupant la Grande-Bretagne et ses anciennes colonies – ont permis d’apposer une chape traditionaliste sur des décennies de violents bouleversements« , a écrit Maya Jasanoff, professeur d’histoire à l’université de Harvard, dans le New York Times. « En tant que telle, la reine a contribué à occulter une histoire sanglante de décolonisation dont les proportions et les séquelles n’ont pas encore été reconnues de manière adéquate. »

Depuis presque aussi longtemps que la monarchie existe, elle a été une puissance colonialiste et impérialiste, colonisant et exploitant des dizaines et des dizaines de pays et de territoires en particulier dans le Sud. Beaucoup partagent des répercussions communes en termes de pauvreté et d’oppression continue.

Au fil des siècles, le Royaume-Uni a détourné des milliers de milliards de dollars de ses colonies pour s’enrichir. Jusqu’a aujourd’hui, il continue de profiter de ce passé et de ce présent racistes. La monarchie s’est construite sur l’esclavage, établissant un commerce d’esclaves qui a vu des millions d’Africains et d’Américains du Sud et du Nord déplacés vers d’autres pays. La traite des esclaves était si importante que ce n’est qu’en 2015 que le pays a fini de rembourser l’intégralité de ses « dettes » envers les propriétaires des esclaves libérés au XIXe siècle.

Évidemment, le règne d’Elizabeth a débuté en 1952 et ce n’est pas elle qui a mis en œuvre ces politiques. Rappelons tout de même qu’elle est parfois intervenue lorsque, par exemple, l’ancienne Première ministre Margaret Thatcher refusait d’aider à mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud.

Mais certains, notamment ceux qui ont directement souffert de l’impérialisme britannique durant son règne, affirment qu’Elizabeth a eu un impact direct sur les prises de décision de son époque. Des historiens diront qu’il est difficile de déterminer quelles horreurs imposées par le Royaume-Uni sous son règne – au Kenya ou en Irlande par exemple – ont été autorisées par la reine. D’autres affirment qu’elle est responsable. Pour les victimes de la domination coloniale britannique en tout cas, difficile de mettre de la distance entre la Couronne et les décisions politiques du pays.

À gauche, certains affirment que la symbolique du trône reflète l’oppression, la discrimination et de grandes inégalités de richesses au Royaume-Uni. Les principaux membres de la gauche britannique n’osent pas cependant plaider l’abolition de la monarchie.

Elizabeth était au moins en partie responsable de certaines inégalités que le pays a connues et qui se sont perpétuées lorsqu’elle était sur le trône.

Ces dernières années, la Couronne a résisté aux demandes de réparation que des pays comme la Barbade et la Jamaïque réclamaient pour l’exploitation sanglante et abominable survenue dans le cadre de la traite britannique des esclaves.

Même au niveau national, les antécédents racistes de la famille royale au cours des dernières décennies ne donnent pas une bonne image de la Couronne. Ces discriminations ont été entretenues au sein même du palais de Buckingham ; les conseillers royaux ont ainsi interdit aux « immigrants ou étrangers de couleur » de travailler dans le palais au moins jusqu’à la fin des années 1960, soit plus d’une décennie après le début du règne d’Elizabeth.

Le racisme profondément ancré au sein de la famille royale semble persister aujourd’hui ; en 2020, le duc et la duchesse de Sussex, le prince Harry et Meghan Markle, ont carrément quitté la famille royale en dénonçant le racisme qui y sévissait, malgré les protestations de membres de la famille comme le prince William.

Source originale: Truth Out

Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action

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Samedi 1er octobre – rencontre Une féministe révolutionnaire à l’atelier en BD

Le 14 septembre sortira Une féministe révolutionnaire à l’atelier, l’adaptation en BD du livre de notre camarade Fabienne Lauret L’envers de Flins (déjà disponible en pré-commande sur le site de l’éditeur, La boîte à bulles).

Fabienne Lauret et Philippe Guillaume nous présenteront cet ouvrage le samedi 1er octobre à la librairie La Nouvelle Réserve (Limay) à 15 heures.


La vie d’engagement social et féministe d’une “établie” – ces militants révolutionnaires ayant choisi de travailler en usine après mai 68 – ouvrière à Renault Flins.

Scénario : Philippe Guillaume, Fabienne Lauret
Dessin : Elena Vieillard
Préface : Ludivine Bantigny

Comme d’autres “établis” – démarche amorcée à la suite de mai 1968 et visant à faire entrer des militants révolutionnaires dans les usines – Fabienne Lauret se fait embaucher à l’usine Renault-Flins, dans les Yvelines, le 3 mai 1972.

Son engagement pour la cause ouvrière, à l’instar de nombreux établis, deviendra très vite la trajectoire de toute une vie. Elle passera ainsi plus de trente-six ans à l’atelier de couture et au comité d’entreprise de l’usine.

Dans cette BD coscénarisée par Philippe Guillaume, Fabienne Lauret retrace une vie de luttes syndicales et féministes, de l’obtention du samedi comme jour de congé au droit à des conditions de travail et salaires décents. Véritable journal d’usine des années 1970 à 1990, ce témoignage raconte la condition ouvrière et les discriminations sexistes qui révoltaient Fabienne, sans oublier le racisme omniprésent envers les nombreux immigrés qui occupaient les postes les plus pénibles.

Un témoignage tout à la fois personnel, intime, sociologique et historique, à l’heure où la menace d’une fermeture plane sur Renault Flins…

Préface de l’historienne Ludivine Bantigny.


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Podcast : Carmen Castillo à Limay

Le 2 juin dernier, Carmen Castillo – militante révolutionnaire du MIR, au Chili – était invitée par la librairie la Nouvelle Réserve de Limay pour présenter la réédition de son ouvrage Un jour d’octobre à Santiago.

L’émission ça booste sous les pavés (Radio libertaire) nous permet aujourd’hui de réécouter cette intervention militante particulièrement forte, émouvante et pleine d’espoir

Lien pour télécharger l’émission du 7 juin 2022

https://www.anarchiste.info/radio/libertaire/podcast/semaine/2022-23.html

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14 juin (Mantes) – Lecture en arpentage S’engager dans la guerre des classes

A partir de 19 h 30, à la Librairie La Nouvelle Réserve.

Solidaires 78 vous invite à participer à une séance de lecture en arpentage, ce mode de lecture collective issue du mouvement ouvrier du XIXe siècle autour du livre de Laurent Denave.

S’engager dans la guerre des classes

Dès novembre 2018, Laurent Denave a interrompu ses recherches en sociologie pour se consacrer entièrement au mouvement des Gilets jaunes. Loin d’étudier cette lutte politique « en surplomb », il a participé aux manifestations, aux blocages, aux assemblées, aux ronds-points ; il a aussi subi, comme d’autres, la répression policière.
Dans ce livre, rédigé au fil des mobilisations, il met à disposition des militants, mais aussi de celles et ceux qui soutiennent le mouvement sans y participer directement, des outils d’analyse produits par les sciences sociales. Il donne ainsi des pistes pour repenser les moyens et les fins de la contestation : quelles actions sont les plus efficaces ? Sur quelles bases construire des alliances ? Comment se positionner par rapport à la question de la violence ? Comment structurer un mouvement dans la durée, tout en restant en accord avec les principes d’égalité, de liberté et de solidarité qui l’animent ?
Cet ouvrage entend déconstruire (et donc délégitimer) certaines représentations négatives, portées par les médias et leurs intellectuels de service, sur celles et ceux qui luttent pour construire un monde plus juste et vivable pour tous, sur la manière dont ils sont considérés, traités et criminalisés, par la police ou la justice. Ce faisant, il révèle la véritable guerre de classes menée par le libéralisme autoritaire en marche, en France et ailleurs.

A propos de l’auteur

Chercheur indépendant, diplômé en musicologie (DEA, Paris IV) et en sociologie (doctorat, EHESS), Laurent Denave a publié plusieurs ouvrages, notamment La valeur des Beatles (PUR, 2016) et Désaccords artistiques. Essai sur les désaccords politiques & esthétiques sur l’art (L’Harmattan, 2020). Il a interrompu ses recherches sur l’art et la musique pour se consacrer entièrement au mouvement des Gilets jaunes, participant aux mobilisations et aux réunions publiques. Cet engagement corps et âme dans le mouvement des Gilets jaunes le conduit à dévoiler la véritable guerre des classes qui le traverse.

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Histoire Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

10 juin Achères Ciné-débat : De nos frères blessés

Au cinéma Pandora (Achères) séance suivie d’une soirée débat organisée par le comité local ATTAC 78 Nord

SÉANCE UNIQUE LE VENDREDI 10 JUIN
à 20H30

avec Vincent Lacoste, Vicky Krieps, Jules Langlade, Meriem Amina Medjkane…
France/Algérie – 2022 – 1h35

DE NOS FRERES BLESSES.jpg

Fernand Iveton, un nom que l’Histoire avait effacé. En 1954, ouvrier tourneur dans une usine à Alger, ce jeune communiste ne supporte plus le sort réservé aux “indigènes” musulmans. Il milite pour que les Arabes aient davantage de droits. Après avoir commencé à se rapprocher du FLN, Yveton décide un jour de poser une bombe dans son usine. L’attentat ne vise personne, il est consciencieusement planifié comme du sabotage, l’objectif étant de plonger la ville dans le noir. Mais la bombe est désamorcée et Iveton, arrêté, torturé, jugé, condamné à mort et exécuté.
Merci au romancier Joseph Andras de nous transmettre cette histoire oubliée. Merci à Hélier Cisterne qui retranscrit magnifiquement l’ambiance de l’époque, de cette “guerre sans nom”. Il décrit aussi superbement l’amour du couple que formaient Fernand et son épouse Hélène qui se battit jusqu’au bout pour son mari avant de tenter de le réhabiliter.

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Défense de nos libertés Histoire Histoire locale Pourquoi des prisons ?

Mémoires des luttes : de la lutte contre les prisons au mouvement des gilets jaunes

L’émission de radio de l’Actualité des luttes consacrée à la (re)rencontre entre Mohamed Hocine (Momo pour les intimes), ex-détenu, militant contre la double peine, bien connu dans le 78, et Nadia Menenger, militante anti-carcérale (auteure de deux bouquins sur la question) et animatrice de l’émission :

https://actualitedesluttes.info/emission/memoire-des-luttes-de-la-lutte-contre-les-prisons-aux-mouvements-des-gilets-jaunes

Présentation :
Aujourd’hui nous vous diffusons un entretien avec Mohamed Hocine et Nadia Menenger réalisé lors du mois de juillet 2021 a Mantes la Jolie. Tous deux militants contre les prisons, Nadia et Hocine se rencontrent à travers l’émission de radio « parloir libre » créé en 1985 et diffusée à partir de 1992 sur Fréquence Paris Plurielle.

Dans les années 80, ils militent ensemble contre les quartiers d’isolement, la double peine et la condition carcérale dans son ensemble. Ils se perdent de vues pour se retrouver des années plus tard dans le mouvement des gilets jaunes.

Quel a été leur parcours militant ? Comment leur expérience des années 80 les as imprégné d’une certaine culture de la lutte qui ne les quittera jamais ? Comment cette culture les amène à suivre le mouvement des gilets jaunes ? À travers cet entretien, nous revenons sur la mémoire des luttes à partir de leur expérience afin de pouvoir aussi questionner l’actualité et les transformations qui se sont opérées.

Pour plus d’info : deux livres :

À ceux qui se croient libres

La liberté ne se mendie pas

Deux ouvrages écrit par Nadia Menenger et publié à L’insomniaque

Mémoire des luttes de l’immigration en France publié par le GISTI

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Histoire Luttes migrant·es Répression

La gueule du loup, 17 octobre 1961, par Kateb Yacine

Peuple français, tu as tout vu
Oui, tout vu de tes propres yeux.
Tu as vu notre sang couler
Tu as vu la police
Assommer les manifestants
Et les jeter dans la Seine.
La Seine rougissante
N’a pas cessé les jours suivants
De vomir à la face
Du peuple de la Commune
Ces corps martyrisés
Qui rappelaient aux Parisiens
Leurs propres révolutions
Leur propre résistance.
Peuple français, tu as tout vu,
Oui, tout vu de tes propres yeux,
Et maintenant vas-tu parler ?
Et maintenant vas-tu te taire ?


Rappelons que pour l’État français, il y a eu ce jour-là officiellement trois morts. Au moment du procès Papon, Libération a publié en couverture les photocopies des non-lieux qui répondaient aux enquêtes sur les disparitions. Le préfet vichyste de Bordeaux est en effet le même qui, parisien et gaulliste, orchestrera moins de vingt ans plus tard les massacres du 17 octobre 1961. Les estimations sérieuses oscillent aujourd’hui entre cent et près de trois-cents morts -ce dernier chiffre valant sans aucun doute pour l’ensemble du mois d’octobre, et ce qu’on a appelé la “Bataille de Paris”. Au-delà d’un bilan définitif sans doute impossible à établir, ces incertitudes en disent long sur ce que valait, et vaut encore souvent, la vie d’un homme né du mauvais côté de la Méditerranée.


Nedjib Sidi Moussa, historien et sympathisant libertaire, présente sur son site internet une revue de presse régulière d’anciens (et plus actuels) journaux et revues révolutionnaires sur des sujets tels que le colonialisme, les luttes de la classe ouvrière, les luttes antiracistes et de libération nationale, la critique de l’école…, pour réactualiser et contribuer au débat sur la mémoire des luttes de notre classe.

À l’occasion du triste anniversaire du 17 octobre 1961, il publie une revue de presse de la revue “Sans Frontières” initialement parue en 1981. Elle retrace l’horreur des événements dans le détail et montre le peu de solidarité qui s’était malheureusement exprimé cette nuit-là vis à vis des algériens. À lire ici : https://sinedjib.com/index.php/2021/10/12/mais-qui-se-souvient-du-17-octobre-61/

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