Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
Du 1er au 8 décembre 2022, ce sont les élections professionnelles dans la Fonction publique. On vous explique en 3 mns comment activer votre espace électeur et comment voter pour les scrutins de l’Éducation nationale, l’enseignement supérieur et la recherche (CSA ministériel et CAPN) et Jeunesse & Sport (liste Solidaires Jeunesse et Sport).
Pour accéder au portail élection : https://www.education-jeunesse-recher…
La bataille des lycées professionnels a commencé ! Quoi qu’en dise le ministère et ses chiffres tronqués, il y a bien eu une grève massive des personnels le 18 octobre et il y aura à nouveau une grande mobilisation des LP le 17 novembre prochain appelée par une très large intersyndicale. SUD éducation appelle à tenir des AG partout dès la reprise du 7 novembre afin de construire la grève.
Vous souhaitez participer au mouvement, néanmoins la procédure de mutation dans l’Éducation nationale peut sembler opaque. Il est par conséquent très important d’être accompagné·e par SUD éducation afin de vous aider dans vos démarches.
Les élu·es et les militant·es de SUD éducation sont à vos côtés pour défendre l’égalité de traitement entre tous les personnels et s’assurer que tou·tes disposent des mêmes informations concernant les procédures de mutation.
Nous demandons à la DASEN de recevoir une délégation lors de laquelle lui sera remis toutes formes d’expression du refus des équipes et des personnels (motions des Conseils de maîtres, conseils de cycles, pétition…)
Communiqué intersyndical 78
Depuis juin dernier, de nombreuses écoles du département se sont positionnées pour refuser les évaluations d’écoles et en demandent l’abandon.
Nos organisations s’opposent à ce dispositif qui constitue une marche supplémentaire dans la généralisation du pilotage par l’évaluation, la mise en concurrence des écoles et vise à généraliser l’expérimentation marseillaise d’école territorialisée et à détruire notre statut et limiter notre liberté pédagogique.
Malgré un report à janvier annoncé par le Ministre, nombre de pressions en circonscription nous remontent déjà alors que les conditions de cette rentrée sont d’ores et déjà difficiles (manque d’AESH, démission de personnels, postes non pourvus, manque de remplaçants etc.). Aucune réunion au sujet des évaluations d’écoles ne peut être imposée avant janvier.
Aux Mureaux, à Versailles, Maule, Beynes, Conflans, à Sartrouville, les personnels des écoles maintiennent leur demande ; les collègues et les équipes ont bien d’autres choses à faire.
Les évaluations d’écoles, les constellations, les animations pédagogiques imposées, les évaluations nationales, toutes ces tâches supplémentaires imposées sont chronophages … Ça suffit!
Les personnels n’ont pas besoin de tout cela pour exercer leurs missions. Ce dont ils ont besoin et ce dont l’école a besoin, ce sont des remplaçants, des personnels RASED et Psy EN, des AESH, des personnels formés, une revalorisation indiciaire des salaires, un bâti scolaire assurant de bonnes conditions de travail…
Au CTSD du 6 octobre, nos organisations syndicales ont demandé à la DASEN que les évaluations d’écoles n’aient pas de caractère obligatoire et que les écoles qui ne souhaiteraient pas intégrer ce dispositif ne subissent aucune contrainte. Dans d’autres départements, des DASEN ont laissé la liberté aux écoles d’être volontaires. Dans le 95, le DASEN a indiqué qu’aucune sanction ne serait prise.
De plus, dans le département, ces évaluations d’école sont inscrites dans GAIA sous forme de d’animations pédagogiques, donc sous forme de formation continue ce qui constitue une atteinte au droit à la formation continue comme défini à l’Article L912-1-2 du code de l’éducation (formation continue obligatoire répondant aux besoins des enseignants) C’est pourquoi nous revendiquons que le libre choix de la formation soit respecté.
Vendredi 14 octobre, aux Mureaux, une soixantaine d’enseignants étaient rassemblés devant leur inspection pour de nouveau, signifier leur refus d’entrer dans ce dispositif.
Face au déni de nos conditions de travail,
Face aux pressions des IEN pour mettre en place les évaluations d’écoles,
Face au refus de notre DASEN d’accepter que le volontariat soit de mise comme c’est le cas dans d’autres départements,
Face au refus du Ministre d’abandonner les évaluations d’écoles,
Nos organisations syndicales appellent l’ensemble des personnels du département, désigné pour une évaluation d’école ou pas, à se rassembler devant la DSDEN
Mercredi 16 novembre à 14h.
Nous demandons à la DASEN de recevoir une délégation lors de laquelle lui sera remis toutes formes d’expression du refus des équipes et des personnels (motions des Conseils de maîtres, conseils de cycles, pétition…)
Au sommaire : mobilisations et grèves – Santé, lycées pro, éducation aux Mureaux, industrie, logement, écologie, etc.
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
Saint-Germain-en-Laye. Rénovation du lycée Jeanne-d’Albret : les parents et enseignants ne décolèrent pas
Le nouveau journal de Sud éducation 78 est sorti !
Édito :
Votons pour une autre école et une autre société…
Consacrer un numéro spécial aux élections professionnelles du 1er au 8 décembre peut sembler opportuniste, mais cela nous a semblé impératif dans cette période où les droits syndicaux des travailleuses et des travailleurs sont sévèrement attaqués. Il est plus qu’urgent d’utiliser tous les moyens, péda-gogiques et syndicaux pour changer l’école et changer la société. Voter SUD Éducation, c’est voter pour une autre école. Une école qui vise l’émancipation individuelle et collective des élèves et des personnels, en encourageant les pédagogies coopératives et critiques, notamment lors de formations et de débats organisés localement. Voter SUD Éducation, c’est voter pour une autre société où la véritable représentation des salarié·es se trouve dans les Assemblées générales, les rassemblements locaux, les actions et discussions collectives. Voter SUD Éducation, c’est voter pour aller chercher les quelques droits que la « démocratie institutionnelle » nous laisse et en conquérir d’autres, c’est montrer que nous sommes là, partout, tout le temps, dès qu’il le faut…
Le 18 octobre, au lycée Camille Claudel, une trentaine de grévistes: prof matière professionnel et général, AESH, CPE, secrétaire du proviseur et chef des travaux du tertiaire.
Nous avons décidé de nous diviser en 3 groupes, un sur Paris,l’autre sur l’AG à la gare de Mantes la Jolie et le dernier à préparer un écrit (en pièce jointe) que nous allons remettre aux parents délégués afin d’expliquer les motifs de grève de cette journée.
Nous avons pris contact avec le Courrier de Mantes, LFM et une autre radio Locale, celle ci nous a proposé 20 mn d’antenne.
Très peu de mobilisation des lycées prof du coin, malgré la casse de celui ci, c’est bien dommage car on aurait pu organiser un rassemblement dans Mantes, avec tract, pour informer les gens de ce qui va nous tomber sur le nez dès septembre 2023.
Courrier aux parents d’élèves du lycée Camille Claudel (Mantes-la-Ville)
Vous vous demandez pourquoi les enseignants de LP font grève ce 18 Octobre 2022 ?
L’enseignement professionnel est en danger.
L’inquiétude est vive depuis la rentrée car les Lycées Professionnels ne sont plus gérés par le Ministère de l’Education nationale mais par une ministre déléguée avec une double tutelle du Ministère du travail.
Dans les faits, cela aura un impact direct sur la formation des élèves et leur parcours.
Réduction du temps de formation générale et professionnelle
Des formations spécifiques à chaque bassin qui ne laisseraient plus le choix de formation aux jeunes
Un patronat bien éloigné des problématiques sociales de nos jeunes, qui prendrait la main sur leur formation.
Des jeunes utilisés à moindre coût par les entreprises
Une perte de poste conséquente avec un budget toujours plus limité : moins de projets, moins d’encadrants, la fin des sorties scolaires
A terme, ce serait la fin d’un diplôme national
En résumé, cette réforme donne la main au patronat sur la formation de nos jeunes
Comment nos jeunes de 14 ans pourraient sérieusement s’intégrer dans le monde de l’entreprise ? C’est une régression inquiétante !
Nous revendiquons que sans formation scolaire générale et professionnelle, un jeune ne peut pas envisager un avenir professionnel dans de bonnes conditions et devenir un citoyen conscient du monde dans lequel il vit.
Parmi les nombreux fantasmes qui agitent régulièrement les médias dominants se trouve en bonne place le lycée de banlieue, où le niveau baisserait, où certains sujets seraient désormais interdits d’enseignement, et où l’autorité serait quotidiennement bafouée. Les troubles, les blocages et les gardes à vue de nombreux lycéens depuis la rentrée au lycée Joliot-Curie de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, fournissent un excellent cas d’école. Nous allons donc disséquer ce mouvement de lycéens, et son écho médiatique, ainsi que plus largement, les “mutations dans l’intérêt du service” des enseignants (syndiqués) jugés fauteurs de troubles par les rectorats. Sur notre plateau, Kai Terada, professeur de mathématiques au lycée Joliot-Curie et délégué départemental Sud éducation des Hauts-de-Seine, du moins jusqu’à sa mutation-surprise à la rentrée dans les Yvelines ; ainsi que la professeure des écoles Hélène Careil, elle aussi mutée “dans l’intérêt du service” hors de l’école Marie Curie de Bobigny (et syndiquée chez Sud éducation). En visio, la proviseure du lycée Joliot-Curie de 2018 à 2021, Barbara Martin, désormais directrice du lycée français de Toronto et autrice de La méthode Barbara, paru ce 12 octobre chez Fayard.
Suspendu par le rectorat, sans motif donné au prof
L’enseignant Kai Terada a découvert à la rentrée scolaire 2022 qu’il était suspendu pendant quatre mois – et muté dans les Yvelines –, sans motif : “La suspension n’étant pas considérée comme une sanction disciplinaire, l’administration n’est pas tenue de donner une motivation”, explique-t-il. Au Parisien début septembre, le rectorat a indiqué qu’il avait été suspendu “afin de garantir le fonctionnement serein de cet établissement” suite à une “évaluation à 360°” dont aucun enseignant n’a pu lire le rapport “malgré les demandes”, rappelle Terada. L’ex-proviseure du lycée, à qui Daniel Schneidermann demande si Terada troublait la sérénité du lycée, répond simplement : “Non.”