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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Défense de nos libertés

Surveillance et fichages des militant.e.s de SOLIDAIRES 21 à leur insu : quand l’Etat renforce le flicage et la criminalisation des luttes

Au mois d’octobre 2022, des usager.e.s de l’Espace autogéré des Tanneries et du Quartier Libre des Lentillères à Dijon ont découvert deux caméras de surveillance dissimulées. Ce matériel de vidéosurveillance visait les accès à ces deux lieux. Cette surveillance est digne de la plus crasse des barbouzeries et illustre à la perfection la criminalisation et la répression des luttes.

Malheureusement, ces méthodes de barbouzes durent en toute impunité depuis bien trop longtemps et sont encore d’actualité quand on apprend qu’un militant du collectif « Bassines non merci » a ainsi découvert une caméra dissimulée devant son domicile, puis une balise GPS sur son véhicule.

Notre organisation syndicale est scandalisée de la surveillance politique de ces deux lieux et de toutes les personnes qui les fréquentent. SOLIDAIRES 21 souhaite obtenir rapidement une réponse de la part des pouvoirs publics.

Les militant.e.s de SOLIDAIRES 21 s’organisent et fréquentent depuis longtemps ces deux lieux hautement symboliques de la lutte politique à Dijon. Loin des clichés et des figures repoussoir, l’Espace Autogéré des Tanneries et le Quartier Libre des Lentillères sont des espaces insérés dans le tissu associatif et politique de la ville.

Récemment, l’Espace autogéré des Tanneries a apporté une aide précieuse aux organisations du mouvement social comme lors de la lutte contre la réforme des retraites en 2019/2020 (soirées de soutien, espaces de discussion, etc). Plus récemment encore, notre organisation syndicale a organisé son Assemblée Générale annuelle aux Tanneries le jeudi 09 décembre 2021. Ce jour-là, c’est plus d’une trentaine de militant.e.s de notre organisation qui ont été surveillé.e.s et fiché.e.s dans le cadre de leur action syndicale, un scandale !

Aussi, les militant.e.s de notre organisation syndicale profitent et participent aux nombreux événements organisés au Quartier Libre des Lentillères. Cet îlot de verdure, de terres maraichères et d’expérimentations diverses est un espace des plus précieux dans une ville où la frénésie bétonnière écrase chaque brin d’herbe et rase le moindre arbre voulant s’élever.

Notre organisation syndicale apporte très clairement son plein soutien aux personnes qui font vivre ces lieux.

Notre organisation syndicale dénonce avec force la surveillance politique dont nos militant.e.s ont fait l’objet dans le cadre de leur action syndicale.

Notre organisation syndicale soutiendra les éventuelles démarches judiciaires visant à éclaircir les responsabilités et à mettre un coup d’arrêt à de telles pratiques.

D’ores et déjà, SOLIDAIRES 21 appelle à participer au bal masqué contre l’espionnage de l’État envers ses opposant·es politiques qui est organisé ce samedi 18 février à 14h, place du Bareuzai à Dijon.

Enfin, SOLIDAIRES 21 appelle à participer aux manifestations des 25 et 26 mars dans le Poitou pour mettre fin au projet des « Méga-Bassines ».

Soyons Solidaires !

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Conditions de travail Défense de nos libertés Écologie En grève !

Deux textes sur la réforme des retraites et ses enjeux…

Cette réforme est une bonne réforme. C’est une réforme cohérente…

Pourquoi ?
D’abord parce que les risques de mort avant la retraite ou celui de retraites très courtes, augmentent de plusieurs points. Ce qui évitera de les payer.
Ensuite parce qu’elle amènera les moins précaires à prendre des compléments de retraite sur le marché privé. Pour le plus grand profit de Black Rock et leurs amis.
Enfin, si cette réforme va permettre des rentrées plus importantes dans la branche vieillesse, elle provoquera aussi des dépenses plus importante dans la branche maladie ce qui permettra une nouvelle réforme de l’assurance maladie.

Cette réforme est une bonne réforme. C’est une réforme cohérente, mais pas pour nous.

C’est une réforme pour le patronat et les banquiers.
C’est une réforme qui comme en 2019 nous fait passer d’un système de solidarité à des systèmes de protection individuels et privatisés.

Pour nous, cette réforme, c’est la misère et la mort.


Le 14 septembre 2020, devant un par-terre de patrons, Macron disait
« J’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile! Je ne crois pas que le modèle Amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine ». Défis qu’il semble avoir découvert le 31 décembre 2022, mais c’est une autre histoire.
Si Macron s’est moqué des Amish, c’est pourtant lui qui veut nous ramener dans le passé. Pas un XVIIIème siècle mythifié, mais le XIXième du capitalisme le plus oppressant.

Il veut nous ramener au temps d’avant l’impôt, quand l’accumulation de richesse pouvait être infinie.
Régression entamée avec la suppression de l’impôt sur les grandes fortunes.
Il veut nous ramener au temps des journées de travail de 12 ou 14 heures.
Régression commencée avec la loi travail.
Il veut nous ramener au temps du travail des enfants.
Régression commencée avec la réforme des lycées professionnels.
Il veut nous ramener à une école publique réduite à quelques fondamentaux, lire écrire compter, réservant à l’élite un toujours plus large panel d’établissements privés et payants.
Régression poursuivie avec la loi sur l’école dite de la confiance.
Il veut nous ramener au temps où l’espérance de vie était inférieure à l’âge légal de départ à la retraite.
Il veut livrer nos cotisations aux appétits insatiables des fonds de pension. Quand ces mêmes fonds de pensions participent activement, par leurs financements, au saccage de nos lieux de vie.
Régression tentée en 2019 et que nous retrouvons aujourd’hui.

Quand Macron nous promet la misère et la mort, il permet que certains fassent plusieurs aller-retours en jet privé dans différentes villes européennes, dans la même journée.

Il nous appartient aujourd’hui de lutter pour une société solidaire, Il nous appartient aujourd’hui de lutter contre la société de prédation que nous promet Macron.
Tout ce que nous ne prendrons pas sera détruit.

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Défense de nos libertés Secteur informatique

Samedi 28 janvier Limay – Samedi du libre !

SAMEDI 28 JANVIER 2023

14H30 -17H30

SAMEDI DU LIBRE !

~ À LA LIBRAIRIE LA NOUVELLE RÉSERVE ~

Atelier organisé par l’Association PARINUX

Parinux est une association dont les principales missions consistent à populariser les logiciels libres (Linux, Firefox…), en transmettant de son mieux son savoir-faire et son engouement pour le système auprès des non-initié·es. Pour les autres, libristes débutant·es ou confirmé·es, ces ateliers sont avant tout un moment d’échange et d’entraide.

 Vous pouvez amener votre ordinateur !

Entrée Libre

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Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Loi immigration : à qui profite la peur ? Des moyens pour accueillir les migrant-es pas pour les criminaliser !

Le gouvernement vient de lancer de soi-disant consultations et des débats sur une énième loi sur l’asile et l’immigration (la 28ème depuis 1986, la seconde d’un gouvernement Macron) et à mesure que celle-ci se précise, nos craintes et notre opposition se renforcent. Le ressort unique, celui de la xénophobie, le rejet et de la peur de l’étranger, permet de faire des immigré·es des boucs émissaires faciles.

Les exilé·es fuient la guerre, la misère ou les crises écologiques, conséquences d’années de politiques néolibérales au profit des gouvernements et des entreprises capitalistes et colonialistes.

Le but de cette énième loi ne fait aucun doute : accueillir le moins possible, réprimer et expulser le plus grand nombre. Rien de bien nouveau : trier les sans-papiers, les considérer comme de la main d’œuvre, corvéable à merci par les patrons, avec une nouvelle carte, annuelle, des plus précaires, les cantonnant dans les métiers dits sous tension, sans possibilité de changer de secteur d’activité. De plus, une frange de population sans papiers ne serait ni régularisable ni expulsable, maintenue sous OQTF et sous IRTF pendant non plus 1 mais 3 ans. Cela les mettrait encore plus longtemps à la merci des prédateurs patronaux en mal d’exploitation. Pour les autres, celles et ceux qui sont en situation régulière, on leur demandera de prouver qu’ils et elles sont “intégré·es” avant de leur concéder une carte de séjour pérenne pour vivre et travailler sereinement et dignement : une carte pluriannuelle voire une carte de résident.

En citant Jacques Bainville, figure antisémite de l’Action Française, ou en assimilant délinquance et immigration, le ministre Darmanin ne fait que donner des gages à l’extrême droite. Le débat se tient dans un contexte nauséabond avec une extrême droite très présente dans les débats et dont les propos et les mensonges sont distillées sans complexe par des médias, et en premier lieu par ceux du milliardaire Bolloré. Cette parole décomplexée libère, depuis de trop nombreux mois, les groupuscules d’extrême droite qui attaquent dans de nombreuses villes les mobilisations unitaires et les organisations syndicales ou politiques sans aucune retenue.

Ce monde-là, nous n’en voulons pas.

Le gouvernement ne veut pas entendre nos revendications d’accueil immédiat et sans condition des exilé·es. Nos camarades sans-papiers des trois piquets de grève de DPD, Chronopost et RSI depuis un an le savent bien. Par leur combat, avec l’arme de la grève, ils démontrent comment un système capitaliste ne peut fonctionner qu’avec une main d’œuvre qu’il espérait corvéable à merci. Ils démontrent, avec ténacité et courage, leur volonté d’obtenir le droit légitime de vivre pleinement sur le territoire. Il est plus que temps d’accéder à leur demande de régularisation !

Le 6 décembre, durant le premier débat à l’Assemblée Nationale, une première riposte unitaire s’est mise en place, avec des collectifs de sans-papiers, des associations, des ONG et Solidaires en interpellant les député·es qui ont bien voulu nous rencontrer, puis avec un rassemblement massif et festif.

Cette riposte doit se poursuivre et s’étendre. C’est ce que nous construisons avec la Marche des Solidarités avec des mobilisations qui auront lieu partout sur le territoire le 18 décembre pour la journée internationale pour les droits des migrantes et des migrants. A Paris la manifestation partira à 11h de Porte de la Chapelle.

Solidaires continuera partout à dénoncer cette politique de l’immigration jetable, et appelle à construire un cadre unitaire large pour revendiquer haut et fort, toutes et tous ensemble, la liberté de circulation et d’installation avec une véritable politique d’accueil.

Pour gagner, la riposte doit s’amplifier !

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antimilitarisme Défense de nos libertés Éducation

Communiqué du collectif Non au SNU suite aux récentes déclarations du ministre des Armées

« Il faut qu’on réfléchisse à une dimension nouvelle du Service national universel (SNU) : […] Je pense qu’il y a un chemin autour de la vérité et du partage des contraintes. C’est ça la résilience »


Passons sur le terme de résilience, désormais employé à longueur de discours, la plupart du temps sans qu’on sache trop ce que ça veut dire. Mais que dire du « chemin autour de la vérité et du partage des contraintes », prôné par le ministre des Armées, dans ses propos du 24 septembre 2022 ?


Comment le gouvernement ose-t-il nous parler de « vérité », alors qu’il aligne mensonge sur mensonge depuis des années, tant par rapport aux engagements militaires coloniaux de l’armée française, pour rester dans le champ de ce ministère, que, plus largement, sur le plan social, sanitaire, économique, etc. ?


Comment le gouvernement ose-t-il nous parler de « partage des contraintes » quand les inégalités, les injustices, les profits d’une toute petite minorité sur le dos de la masse de la population, ne cessent de croître, grâce notamment à diverses mesures gouvernementales ?

[…]

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Défense de nos libertés Éducation

Non au SNU

Les organisations membres du Collectif “Non au SNU” refusent le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans.

En document joint, le dernier communiqué du Collectif unitaire “Non au SNU” dont Solidaires et plusieurs de ses organisations sont membres (+ une “Tribune” au nom du Collectif).

Non au snu

TRIBUNE – LE SERVICE NATIONAL UNIVERSEL : UN DISPOSITIF RADICALEMENT OPPOSÉ AUX INTÉRÊTS DE LA JEUNESSE

Cet article a été publié le 06/07/2022

 LE SERVICE NATIONAL UNIVERSEL :  UN DISPOSITIF RADICALEMENT OPPOSÉ AUX INTÉRÊTS DE LA JEUNESSE

Réalisation d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017, le Service national  universel (SNU) consiste à imposer, actuellement à des adolescents dont les parents sont volontaires puis à  terme à l’ensemble d’une classe d’âge (filles et garçons de quinze à dix-sept ans), l’obligation d’accomplir,  en premier lieu, un séjour dit de cohésion de deux semaines, en second lieu, une mission d’intérêt général  d’une durée équivalente ou de quatre-vingt-quatre heures. Hébergés en internat, les jeunes recrues servent  sous un uniforme, sont astreints à la levée des couleurs et sont encadrés par du personnel civil mais surtout  militaire. Pendant cette période, ils sont incités à s’engager ultérieurement dans des missions d’intérêt  général de trois à douze mois avant leur vingt-cinquième anniversaire, notamment dans les domaines de la  défense et de la sécurité, de la préservation du patrimoine et de l’environnement ou de l’aide à la personne.  À cette fin, le SNU est notamment articulé avec le dispositif du service civique. Les jeunes du SNU font  également l’objet de sollicitations appuyées de la part des sergents recruteurs des armées.  

Dépourvu de base légale, le SNU procède d’une inspiration autoritaire. Au-delà des sommes déjà  dépensées inutilement depuis son lancement, s’il devient obligatoire ou s’il parvient à se développer, il  absorbera à terme des ressources extrêmement importantes au détriment de l’instruction publique et de la  satisfaction des besoins fondamentaux de la jeunesse. 

Le SNU va au-delà d’une simple résurgence en miniature de la conscription, suspendue depuis  1997 : il constitue un élément d’un projet autoritaire global. Comme l’annonçait le Gouvernement le 12  septembre 2018 « […] le SNU est un projet de société visant à favoriser le sentiment d’unité nationale autour devaleurs communes.. » Il s’agit d’« impliquer davantage la jeunesse française dans la vie de la nation », de lui « faire  prendre conscience des enjeux de la défense et de la sécurité nationale » et de développer chez elle « […] une culture de l’engagement. » Ce projet exhale ainsi de discrets remugles de la période des chantiers de jeunesse,  instruments de la Révolution nationale de Pétain créés le 30 juillet 1940. S’il est exagéré de voir dans le  SNU une pâle réplique de ces derniers, celui-ci partage néanmoins avec eux la vaste ambition d’inculquer à  la jeunesse l’esprit de discipline ainsi que le sens de l’autorité et de l’obéissance. Au fond, il épouse  l’idéologie autoritaire qui infiltre la société par tous les pores, au moyen en particulier de la doxa officielle  qui colonise les ondes ou d’instruments tels que le Contrat d’engagement républicain imposé par la loi du  24 août 2021 confortant le respect des principes de la République aux associations souhaitant bénéficier  d’une subvention ou d’une aide en nature d’une collectivité publique ; l’actuelle République, celle mise en  place par et pour la bourgeoisie, au service du capitalisme, inégalitaire, discriminante, etc. 

Pour mener à bien ce projet tendant à emprisonner la jeunesse dans le filet de l’idéologie d’État et de  l’embrigadement, il faudrait lui donner une assise juridique solide. Or, cinq ans après sa conception, celle-ci  fait toujours défaut parce que de sérieux obstacles retardent, voire s’opposent, au vote d’une loi. D’une  part, la conscription de mineurs paraît difficilement compatible avec l’article 34 de la Constitution du 4  octobre 1958 qui donne au législateur uniquement la possibilité d’instaurer des « sujétions imposées par laDéfense nationale aux citoyens [c’est-à-dire à des majeurs] en leur personne et en leurs biens.. » D’autre part, la  conformité d’une éventuelle loi relative au SNU avec l’article 3 de la Convention internationale des droits  de l’enfant de 1989, aux termes duquel « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le  fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des  organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale », reste à démontrer. 

D’essence autoritaire, le SNU est aussi coûteux, alors que demeurent insatisfaits des besoins criants  de la jeunesse. Selon les chiffres rendus publics en décembre 2021 par le ministère de l’éducation nationale  et de la jeunesse, le coût moyen du séjour de cohésion de douze jours d’un jeune ayant participé à la  campagne 2021 du SNU a atteint 2 200 euros. Pour les 18 000 participants enregistrés l’année dernière,  contingent sensiblement inférieur à l’objectif initial de 25 000 (72 %), cela représente actuellement pour  l’État une modeste dépense de l’ordre de quarante millions d’euros. Néanmoins, ce coût est incomplet.  D’une part, il ne comprend pas les frais supportés par les collectivités territoriales ou les établissements de 

santé ayant mis à disposition des locaux pour accueillir les jeunes recrues, aucun texte ne fixant d’ailleurs  leur obligation en la matière. D’autre part, la deuxième phase du SNU n’est pas financée comme l’a relevé  le sénateur du Gers, M. Alain Duffourg : « Pour ce qui est de la deuxième phase, aucun financement n’est  prévu. » Dans sa réponse, la secrétaire d’État à la jeunesse et à l’engagement, Mme Sarah El Haïry, l’a  confirmé : « Aucune contrepartie financière n’est accordée à la structure pour l’accueil de volontaires en mission d’intérêt général. En revanche, les structures associatives ou non bénéficient de l’accompagnement des services départementaux de la jeunesse, de l’engagement et des sports sous l’autorité des services de l’éducation nationale. »1 

Pour l’ensemble d’une classe d’âge (700 000 jeunes), l’État supporterait à terme une dépense de  l’ordre d’un milliard et demi d’euros au titre du SNU tandis que les collectivités territoriales et les  organismes poursuivant des missions d’intérêt général seraient appelés à puiser dans leurs ressources pour  parfaire le financement du dispositif d’embrigadement de la jeunesse qu’appelle de ses vœux Emmanuel  Macron. Prélevée sur les moyens dévolus au ministère de l’éducation nationale, cette somme représenterait  2,6 % des crédits ouverts dans la loi de finances initiale 2022 au titre de l’enseignement scolaire public des  premier et second degrés. Alors que l’éducation nationale connaît de graves difficultés – niveaux médiocres  d’acquisition des connaissances par les élèves, professeurs mal payés, vacances de postes insuffisamment  compensées -, tandis que les services de la jeunesse et des sports restent démunis, le projet d’allouer à  terme des moyens de cette ampleur à l’encasernement des jeunes plutôt qu’à leur instruction et à leur  épanouissement est inacceptable dans son principe. Au regard des besoins des étudiants dont la pandémie  a mis crûment au jour la pauvreté de la plupart d’entre eux, l’idée de détourner une partie aussi importante  de l’impôt au profit d’une politique d’embrigadement de leurs jeunes frères et sœurs est insupportable.  

Les jeunes du SNU seront utilisés pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des  employés qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser  syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 700 000 jeunes seront  exploités, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es  à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de  précarité. 

Le SNU, c’est une opération de soumission de la jeunesse, la remise en cause des droits des  travailleurs et travailleuses, des dépenses considérables, le renforcement de la militarisation. 

Le gouvernement nous dit : « Il faut que les jeunes s’engagent ». Mais c’est déjà le cas ! Ils et elles  s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit  à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les  discriminations, etc. Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager ! Comment peut-on parler d’apprendre la  citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ? 

Juridiquement improbable, économiquement déraisonnable, politiquement inacceptable, le SNU ne  peut qu’appeler une entière réprobation de notre part. C’est pourquoi nous disons et dirons inlassablement  « Non au SNU ».  

Signataires : 

Nicole Aurigny (Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments Pacifistes) Bernard Baissat (Union pacifiste) 

Annick Coupé (ATTAC-France) 

Christian Eyschen (Fédération nationale de la Libre Pensée) 

Sylvie Larue (Cerises la coopérative) 

Christian Mahieux (Union syndicale Solidaires) 

Membres du Collectif Non au SNU nonsnu@lists.riseup.net 

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Défense de nos libertés Luttes féministes

Avortement : solidarité avec les femmes des Etats-Unis et d’ailleurs

Vendredi 24 juin la Cour suprême des États-Unis remet en cause le droit fondamental des femmes à avorter et dans le même temps consacre le droit des Américains à sortir armés de leur domicile. Ceux qui se surnomment les pro-vies ne sont que les pro-morts : morts des femmes qui souhaitent avorter, et autorisation des armes partout, tout le temps!

Cette décision balaie avec violence des années de luttes et de mobilisation pour les droits des femmes. L’Union syndicale Solidaires dénonce la collusion entre les conservateurs, les extrêmes droites et les pouvoirs religieux, qui perpétuent la domination patriarcale.

Si cette décision ne rend pas les interruptions de grossesse illégales, elle renvoie les Etats-Unis à la situation en vigueur avant l’arrêt emblématique “Roe v. Wade” de 1973, quand chaque Etat était libre de les autoriser ou non.

13 Etats américains conservateurs (Arkansas, Idaho, Kentucky, Louisiane, Mississippi, Missouri, Dakota du Nord et du Sud, Oklahoma, Tennessee, Texas, Utah et Wyoming) avaient adopté des « trigger laws », des lois « automatiques » leur permettant de rendre tout avortement illégal dès la décision annoncée ou dans les 30 jours suivants. Avec comme seules exceptions prévues, un risque pour la santé de la mère et, pour une poignée, en cas de viol ou d’inceste. Le Missouri devient ainsi le premier État à interdire l’avortement.

Les avortements se feront, avec ou sans autorisation par la loi, mais les femmes, et toutes personnes souhaitant avorter, seront dans l’obligation d’y avoir recours dans des conditions sanitaires infâmes comme dans l’ancien temps.

Cette décision est une honte absolue !

L’Union syndicale Solidaires rappelle qu’interdire l’avortement libre, gratuit et dans des conditions sécures :

  • c’est accentuer les inégalités de classes, entre les femmes qui peuvent payer pour se rendre dans un État autorisant l’avortement et celles qui ne le peuvent pas ;
  • c’est renvoyer ces dernières à la clandestinité, et à nouveau les acculer à des avortements non médicalisés, avec leurs complications, ou encore les condamner à mort !

L’Union syndicale Solidaires sera dans la rue, et partout en soutien pour défendre ce droit fondamental et ne pas voir le retour des aiguilles à tricoter que ce soit aux USA, en Pologne, en Italie, ou même en France !

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Défense de nos libertés International Luttes féministes

Défendre le droit à l’avortement partout, tout le temps! Solidarité avec les états-uniennes !

Défendre le droit à l’avortement partout, tout le temps! Solidarité avec les états-uniennes !

Aux Etats-Unis, le droit à l’avortement a été reconnu en 1973 par l’arrêt historique de la Cour suprême dit « Roe versus Wade », contraignant les États à légaliser l’avortement. Mais sous la présidence Trump, les attaques pour faire annuler cette décision se sont multipliées. La nomination à la Cour suprême, par ce dernier, de 3 juges hostiles à l’avortement juste avant la fin de son mandat faisait craindre le pire.
Cette crainte pourrait devenir une réalité dans les semaines qui viennent. Les anti-avortement pourraient parvenir à faire revenir la Cour suprême des États-Unis sur sa décision emblématique de 1973.
Ce droit fédéral était déjà battu en brèche par des lois locales remettant en cause le droit à l’avortement dans certains États voire en l’interdisant.

Face à ce recul dramatique des droits des femmes, dans un pays où la mortalité maternelle est l’une des plus élevées au monde (900 décès/an) et touche près de 4 fois plus les femmes noires, l’Union Syndicale Solidaires appelle à rejoindre les mobilisations de soutien aux femmes et minorités de genre américaines qui auront lieu partout sur le territoire.

Nous dénonçons la remise en cause des droits fondamentaux des femmes et la collusion entre les conservateurs, les extrêmes droites et les pouvoirs religieux, qui perpétuent la domination patriarcale. Nous le redisons : ce projet de loi vise à contrôler le corps et les droits des femmes !

Enfin, interdire ce droit fondamental,

  • C’est accentuer les inégalités de classes, entre les femmes qui peuvent payer pour se rendre dans un État autorisant l’avortement et celles qui ne le peuvent pas ;
  • C’est renvoyer ces dernières à la clandestinité, et à nouveau les acculer à des avortements non médicalisés, avec leurs complications, ou encore les condamner à mort !

Nous appelons à la solidarité internationale !

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Défense de nos libertés International Répression

Collectif Palestine vaincra : un (gros) pavé dans le jardin sécuritaire de Macron !

En suspendant la dissolution du Collectif Palestine Vaincra, lequel a pour objectif le soutien aux luttes des populations palestiniennes contre l’oppression qui leur est faite par l’État d’Israël, le Conseil d’État vient d’infliger un revers majeur à la politique de répression mise en œuvre par Macron et son gouvernement contre la liberté d’association. En effet, depuis la publication de la loi séparatisme, ces derniers ne cessent de s’en prendre au milieu associatif dont les combats leur déplaisent : des associations luttant contre les discriminations faites aux populations musulmanes mais également luttant sur le terrain de l’antifascisme jusqu’à des médias exprimant ou relayant des positions politiques avec lesquelles ils sont en désaccord.

S’agissant du Collectif Palestine Vaincra, son soutien aux populations palestiniennes réprimées lui ont valu d’être dissout par Darmanin début mars en raison, entre autres, de ses positions et actions en faveur du boycott des produits israéliens commercialisés, de son soutien à la libération de prisonnier·es palestinien·nes ou encore pour ne pas avoir modéré des propos considérés comme haineux sur les réseaux sociaux, actes qui seraient de nature selon le gouvernement à favoriser le terrorisme.

Le Conseil d’État a répondu le 25 avril en procédure de référé que les griefs sont infondés, précisant notamment que « l’appel à boycott de produits israéliens qui est une modalité particulière d’exercice de la liberté d’expression ne saurait constituer en lui-même une provocation ou une contribution à la discrimination à la haine ou à la violence contre un groupe de personnes ». Il n’y a dès lors aucun motif à dissolution et le Conseil d’État conclue que le décret de dissolution est manifestement entaché d’un doute sérieux sur sa légalité. Quand il examinera dans quelques mois ce décret au fond, il y a de sérieuses probabilités que celui-ci soit envoyé à la poubelle d’où il n’aurait jamais dû sortir. En attendant le Collectif Palestine Vaincra est réhabilité et les arguments du Conseil d’État attestent de la légalité de nombre de combats légitimes en faveur des populations discriminées et opprimées.

C’est assurément une grande victoire dont l’union syndicale Solidaires, intervenante volontaire dans ce procès, se félicite. Elle démontre toute la nocivité de la loi séparatisme dont l’ensemble des dispositions doivent être abrogées et elle permet d’avoir de nouveaux éléments de droit à opposer dans les batailles juridiques contre la campagne BDS. Cette victoire renforce notre détermination à lutter toujours plus contre toutes les discriminations et oppressions, où qu’elles se situent et contre les mesures liberticides destinées à entraver nos combats pour la justice sociale !

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés Santé-Social

Pourquoi s’opposer à la création du compte « Mon Espace Santé » ?

Le gouvernement met en place actuellement un nouveau serveur numérique qui centralise des données très sensibles, celles concernant la santé des assuré.es. Le but originel « d’un meilleur suivi des malades » est détourné pour laisser la place à un pillage des données personnelles de santé qui s’accompagne de la perte de leur confidentialité.

“À terme, cette collecte permettra l’utilisation (ou la revente) de ces données vers l’industrie, des start-up sont déjà sur les rangs. Autre exemple, le Healt Data Hub, un puissant et controversé
outil numérique d’analyse de données de santé, proche de Microsoft, aurait accès aux informations de l’Assurance Maladie, ainsi que les données des Hôpitaux” (Sciences et Avenir, mars 2022).

l’Union Syndicale Solidaires Yvelines relaye aussi les revendications de la Coordination Nationale de défense des
hôpitaux et maternités de proximité :
– La gestion publique de l’utilisation du numérique en santé, sans délégation au privé, par le développement d’un service public du numérique en santé
– Un débat public démocratique sur le développement de l’Espace numérique en santé, les garanties de confidentialité, les mesures prises face à la fracture numérique, le coût et les modalités de financement.

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