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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Automobile Industrie

Renault condamné pour défaut de plan de prévention

Le 24 novembre 2020, le tribunal Correctionnel de Versailles a condamné Renault et un de ses sous-traitants pour ne pas avoir assuré la sécurité d’un salarié exécutant des travaux électriques au Technocentre.

Les faits remontent au 8 septembre 2016. Deux salariés de la société Maintenance & Conseil en Eclairage (MCE) basée à Rosny-Sous-Bois (travaillant elle-même pour la société Engie/Cofely) étaient en train de remplacer des luminaires dans une galerie technique du bâtiment Diapason au Technocentre Renault à Guyancourt, lorsqu’un des deux « relampeur » [1] a soudain été électrisé. Il a aussitôt été hospitalisé pour des brûlures au deuxième degré à l’Hôpital Mignot à Versailles, qui lui ont valu 15 jours d’arrêt de travail.

Cet accident a entrainé une enquête de l’Inspection du travail. Celle-ci a révélé que le salarié nouvellement embauché n’avait bénéficié d’aucune formation aux risques électriques ou au poste d’éclairagiste, et qu’il n’avait jamais vu le livret d’accueil sécurité Renault ni été informé de la procédure à suivre en cas d’accident du travail. L’inspection du travail a aussi relevé que des mauvaises consignes avaient été données aux salariés.

L’Inspection du travail a alors adressé un procès-verbal en novembre 2017 au procureur de la République. Celui-ci a diligenté une enquête préliminaire avec audition du salarié et des responsables des sociétés Renault, Engie/Cofely et MCE.

Cette enquête a révélé des manquements suffisamment graves pour que le procureur transmette l‘affaire au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Versailles, puis à la 5eme chambre Correctionnelle avec la qualification de « blessures involontaires par personne morale avec incapacité n’excédant pas 3 mois dans le cadre du travail ».

C’est ainsi que le 25 octobre 2019, les sociétés MCE, Engie/Cofely et Renault étaient citées à comparaitre, devant le Tribunal correctionnel de Versailles. D’entrée, Renault n’a pas manqué d’invoquer l’irrecevabilité de la plainte et la relaxe pour se soustraire aux poursuites, mais cela n’a pas ému la présidente ou le premier vice-procureur qui ont ordonné la reprise des débats.

La suite de l’audience a été l’occasion pour le directeur de MCE et celui de la DISG [2] de Renault de s’expliquer sur les infractions aux règles relatives à la sécurité des salariés et aux questions du tribunal.

Et les sujets n’ont pas manqué : outillage et équipements inadaptés ou absents, intervention sur 3 réseaux électriques dont plus personne ne connait le fonctionnement ni l’identification, consignation défaillante, pas d’habilitation électrique ni de formation du salarié…

Le salarié était en période d’essai lors de l’accident. Son employeur, MCE, n’avait même pas vérifié sa qualification ni effectué le moindre bilan de compétences avant l’intervention. Pour de simples motifs économiques, MCE a expliqué qu’aucune formation n’est dispensée en période d’essai, cette nécessité règlementaire est remplacée par le seul accompagnement d’un équipier qualifié. On voit où tout cela a conduit. Et l’accident aurait pu être plus grave.

Côté Renault, le plan de prévention était succinct, imprécis sur les outils ou les activités à mener. L’analyse des risques n’avait pas été effectuée correctement.

L’ensemble de ces faits étaient largement commentés par l’inspecteur du travail ayant mené l’enquête, et présent à l’audience.

Renault et MCE ont alors tenté de reporter les responsabilités sur Engie/Cofely, grand absent de l’audience car non convoqué. Mais cette manœuvre n’a pas eu le succès escompté.

Au final, le tribunal correctionnel a déclaré la société Renault coupable d’« exécution de travaux par entreprise extérieure sans plan de prévention des risques préalables conforme » et l’a condamnée à payer 10 000 euros d’amende, ainsi que 4 000 euros au salarié et 3 000 euros au syndicat SUD Renault Guyancourt qui s’étaient constitués partie civile.

Le tribunal a aussi déclaré la société MCE coupable des faits suivants :

  • Exécution de travaux par entreprise sans plan de prévention des risques conforme
  • Exécution de travaux par entreprise extérieure sans information préalable des salaries
  • Emploi de travailleurs non habilites pour effectuer des opérations sur des installations électriques ou dans leur voisinage

MCE a été condamné à payer 10 000 euros d’amende, plus 1 000 euros au salarié et 1 000 euros à SUD.

On le sait : les sous-traitants et les prestataires sont les salariés qui ont le plus d’accident de travail. On en a eu encore eu la preuve en juillet 2020 avec l’électrisation importante d’un salarié de la société Bouygues Energies & Services au CTA [3], puis en aout 2020 avec la mort d’un prestataire écrasé par un transformateur à la Centrale Fluides et Énergies du Technocentre.

Pour ces deux accidents, Renault est resté droit dans ses bottes et a préféré confier les enquêtes directement aux sous-traitants.

Les salariés sous-traitants continuent de réaliser les travaux les plus dangereux et les moins encadrés en termes de sécurité. Ils travaillent souvent pour une cascade d’employeurs, ce qui dilue les responsabilités. Sachant que chaque employeur prend sa marge au passage, au détriment de la formation, de la sécurité et de la rémunération du salarié intervenant.

Les plans de prévention, les formations et les habilitations électriques sont faites pour protéger les salariés. Les condamnations du tribunal correctionnel sont là pour le rappeler : les directions de Renault et des sociétés prestataires doivent respecter les règles de sécurité. Il en va de la sécurité des salariés.

Notes

[1] La fonction de relampeur consiste dans le changement des lampes et luminaires

[2] Direction de l’Immobilier et des Services Généraux

[3] Le Centre Technique d’Aubevoye situé dans l’Eure dépend de l’établissement de Renault Guyancourt

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Actu Solidaires 78 Automobile

Mardi 22 juin Rassemblement automobile devant l’usine de Flins !

Les salarié·es des sites Renault, des filiales, sous-traitants, prestataires… sont appelés à se rassembler devant le site de Flins le 22 juin :

  • Suppression de milliers d’emplois pour “restaurer” la profitabilité, comme disent nos dirigeants, ça ne peut plus durer ;
  • Salarié·es licencié·es, vendu·es, passé·es à la sous-traitance de force, ça ne peut plus durer…
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Actu Solidaires 78 Automobile Industrie

Renault – Ingénierie-Tertiaire : tes emplois foutent le camp


Externalisation de la maintenance des moyens d’essai et de ses 27 salariés, suppressions de postes dans d’autres secteurs de l’Ingénierie/Tertiaire… Des mobilisations ont commencé pour défendre nos emplois et résister à la dégradation de nos conditions de travail. Elles doivent s’étendre.

Mardi 1er juin, 200 personnes ont répondu à l’appel des syndicats de l’Ingénierie Renault de Lardy, Aubevoye et Guyancourt contre l’externalisation de la maintenance des moyens d’essais et pour la défense des emplois dans l’Ingénierie/Tertiaire. Une manifestation s’est improvisée à l’intérieur du Technocentre.

« On est là, même si Le Borgne ne le veut pas. Pour les gars de la maintenance, la défense de nos emplois, nous on est là » : c’est avec ce chant que le cortège a traversé la Ruche et l’Avancée.

La direction passe en force

Le 7 juin, le CSE de l’Établissement de Renault Guyancourt/Aubevoye avait pour ordre du jour d’externalisation du pilotage de la maintenance opérationnelle et de ses 27 salariés. La direction a décidé de maintenir son projet malgré l’opposition qui s’est exprimée ces trois derniers mois.

A commencer par l’opposition des 27 salariés concernés, dont la direction veut se débarrasser à tout prix et qui vivent ce transfert vers une autre société comme une trahison. Les externaliser, c’est porter atteinte à leur identité et à leur santé. Certains sont en arrêt maladie, victimes de malaise et de stress.

Mais la direction refuse même de les rencontrer, comme cela a été encore le cas mardi 1er juin au Technocentre, laissant aux RH et aux hiérarchiques de terrain la gestion de ce désastre social.

Depuis la découverte de ce projet, plusieurs débrayages ont rassemblé des centaines de salariés de l’Ingénierie. Cela montre l’ampleur du refus de cette externalisation, et un mécontentement bien plus large alors que la direction de Renault est en train de supprimer des milliers d’emplois dans l’Ingénierie/Tertiaire.

Ce projet d’externalisation a aussi rencontré l’opposition de l’ensemble des organisations syndicales des établissements de Guyancourt/Aubevoye et de Lardy.

Quant au rapport d’expertise diligenté par les CSE de Guyancourt/Aubevoye et de Lardy, il a démontré :

  • L’absence de nécessité d’un tel transfert, même sous l’angle économique qui est le but officiel.
  • Qu’il y avait d’autres solutions que l’externalisation pour améliorer le pilotage de la maintenance, comme une Assistance à la Maitrise d’Ouvrage (AMOA).
     
Manifestons contre les licenciements et les suppressions d’emplois

Samedi 19 juin, la manifestation partira à 14h du siège du MEDEF (avenue Bosquet, Paris 7ème) à l’initiative de la CGT TUI et de nombreux syndicats du privé et du public. « S’UNIR POUR NE PLUS SUBIR »

Une affaire entre amis

Nous avons déploré l’absence de M. Gilles Le Borgne au Comité Social et Économique (CSE) du 7 juin. Le directeur de l’Ingénierie est pourtant à l’origine de cette externalisation chez P2M, qu’il a plusieurs fois justifiée en disant qu’il l’avait déjà fait quand il dirigeait l’Ingénierie à PSA.

M. Le Borgne ne s’est pas caché de connaitre M. Claude Marquet, le dirigeant de GMB Invest, le groupe auquel appartient P2M. Le cabinet Sextant en charge de l’expertise a d’ailleurs noté qu’il avait avec M. Marquet une « relation de confiance ».

  • Cette externalisation se fait sans aucun appel d’offre, contrairement aux règles prônées par Renault, et interroge sur la nature réelle de cette « relation de confiance » entre M. Le Borgne et GMB invest.

Pas de négociation au rabais

Des « négociations d’accompagnement » des salariés externalisés doivent débuter le 21 juin. La direction tente d’en écarter SUD. Après le passage en force, ce sont les négociations en catimini. Nous exigeons :

  • Tous les salariés de la maintenance qui le souhaitent doivent être reclassés en interne Renault. Aucun salarié ne doit être bloqué dans son processus de mobilité.
  • Aucun transfert de salarié à P2M ne doit être contraint, tout transfert doit se faire au volontariat.
  • Les salariés qui seraient transférés chez P2M doivent obtenir des garanties collectives afin qu’ils ne subissent aucune perte de salaire ni d’acquis sociaux, ainsi qu’une prime de transfert et le maintien sur leur lieu de travail actuel. Un cahier de revendication est en cours d’élaboration.

Arrêter l’hémorragie des effectifs

Le vrai but de cette externalisation est de réduire les effectifs de l’Ingénierie/Tertiaire, alors que l’objectif de 1900 départs dits « volontaires » dans la Rupture Conventionnelle Collective (RCC) est loin d’être atteint.

La direction est d’ailleurs tellement en train de dégouter les salariés de la maintenance que plusieurs d’entre eux ont décidé de partir dans le cadre de ce dispositif. Nous sommes bien loin du volontariat. Cela démontre toute l’hypocrisie de l’accord de transformation des compétences et de ses départs soi-disant volontaires.

Ce CSE du 7 juin n’est qu’une étape dans un processus que nous continuerons à combattre, comme nous combattrons tout projet d’externalisation qui ne ferait que vider davantage l’Ingénierie Renault et ses fonctions support de leur substance et de leurs compétences.

Cette externalisation n’est pas isolée. Elle intervient alors que Renault supprime 4600 emplois en France et 10000 dans le reste du monde. Après la fermeture de Choisy-le-Roi, la direction se débarrasse d’une grande partie de son Ingénierie, mais aussi de ses succursales et d’une fonderie. Les salariés ne sont pas à vendre.

Ne parlons pas de Flins où des salariés ont débrayé et s’organisent en comité pour avoir des garanties sur leur emploi. Un rassemblement devant Renault Flins est prévu mardi 22 juin auquel SUD appelle.

Pour ceux qui restent, ce sont des conditions de travail dégradées, des bureaux qu’on doit se partager, la perte d’acquis sociaux et des salaires d’embauche revus à la baisse comme à Douai ou Maubeuge, avec pour faire passer la pilule le chantage à l’emploi et des promesses d’activités qui ressemblent plus à des opérations de communication.

C’est par leur mobilisation collective que les salariés défendront leurs emplois et résisteront à la dégradation de leurs conditions de travail. Ils trouveront les élus SUD à leurs côtés.

Aucun salarié ne doit être mis sur la touche

Dans de nombreux secteurs, des salariés apprennent que leur poste est supprimé. Le choc est parfois rude et générateur d’un stress important, voire destructeur. C’est alors à eux de se retrouver un poste en interne. Les RH et la hiérarchie les orientent aussi vers CAR21 afin de les inciter à partir avec la RCC.

  • Selon la loi, la signature d’un « contrat de travail » entre un employeur et un salarié engage et oblige l’employeur à fournir un travail au salarié (et à celui-ci de l’exécuter).
  • En cas de suppression d’activité, la direction de Renault doit proposer au salarié un autre poste.
  • Contactez-nous si vous êtes dans ce cas.
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Automobile Industrie

Création d’un pôle industriel électrique à Renault : SUD vigilant sur les engagements de la direction

À l’initiative de l’entreprise, la direction de Renault a engagé des négociations concernant la création d’un pôle industriel électrique dans les hauts-de-France, en regroupant trois entités déjà existantes (Renault Douai, MCA, STA). La situation dégradée de sous-production dans les usines du groupe depuis des années, les annonces éventuelles de fermeture notamment de Maubeuge ou l’absence d’attribution de nouveaux véhicules menaçaient gravement les emplois y compris pour les sous-traitants.

En participant à cette négociation, l’Union Fédérale SUD Industrie avait un triple objectif : la défense et le développement de l’emploi, la reconquête industrielle mais aussi le refus d’avoir un accord de compétitivité à proprement dit. Après de nombreux débats et échanges, nos équipes syndicales ont décidé de signer l’accord, avec l’ensemble des organisations syndicales, finalisant la création du pôle industriel « ElectriCity ». Cet accord engage Renault sur la création de plusieurs centaines d’emplois en CDI en plus de ceux déjà existants, la transformation d’emplois d’intérim en CDD et la création d’une nouvelle usine de batteries, qui sera malheureusement indépendante.

Il comporte l’ouverture dès septembre de négociations sur l’accord d’entreprise. Nos équipes syndicales SUD seront vigilantes pour que les salariés de Renault ElectriCity ne soient pas les perdants de cette réorganisation et conservent l’ensemble des meilleurs avantages de chaque site en ayant une harmonisation par le haut. Pas question de casser les acquis, de mettre à mal la durée du travail ou de développer la flexibilité !

L’Union Fédérale SUD Industrie sera à leur coté pour d’éventuelles mobilisations nécessaires pour empêcher tous reculs sociaux et vient rappeler trois principes fondamentaux :

- La souveraineté des équipes syndicales quant aux négociations, sur la base des orientations nationales d’un syndicalisme à la fois de lutte, démocratique et transparent pour le personnel ;
- la défense d’un réel projet industriel qui ne peut pas se limiter pour Renault ni pour le secteur automobile au tout électrique, mais qui doit combiner thermique (tous carburants), hybride et électrique suivant les usages en permettant à la fois le développement de modèles de masse mais aussi répondant aux différents besoins sociaux ;
- Le refus de toute concurrence entre salariés de la même entreprise et des différents sites mais plus globalement du même secteur (automobile) et du monde du travail : si nous défendons l’emploi dans nos secteurs, nous savons que la meilleure arme reste la mobilisation qui dépasse le simple périmètre d’un site industriel ou d’une entreprise.

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Actu Solidaires 78 Automobile

Renault : rien de tel qu’une techno-manif pour se faire entendre

Mardi 1er juin, 200 personnes ont répondu à l’appel des syndicats de l’Ingénierie Renault de Lardy, Aubevoye et Guyancourt pour une nouvelle mobilisation contre l’externalisation de la maintenance des moyens d’essais et pour la défense des emplois dans l’Ingénierie/Tertiaire.

Des salariés de Lardy sont venus avec deux cars. Ils ont été accueillis sur place par des salariés du Technocentre ou venus d’Aubevoye et de Villiers-Saint-Frédéric, mais aussi de Renault Cléon, Le Mans et Sandouville. Le soleil était aussi au rendez-vous.

  • Arrivée au Technocentre et en cortège des salariés de Renault Lardy

 
Le syndicat SUD de Guyancourt/Aubevoye avait installé une sono et organisé les prises de parole afin que tous ceux qui le souhaitaient puissent parler, que ce soient les salariés et tous les syndicats et sites présents [1].

  • Premières prises de parole devant l’entrée du Technocentre

 
La direction avait accepté de rencontrer une délégation après les prises de paroles, mais en délocalisant cette rencontre au bâtiment Odyssée, un bâtiment excentré et complétement vide car venant à peine d’être terminé. Son intention était sans doute de séparer la délégation du reste des salariés. Du coup, les salariés ont décidé d’accompagner la délégation, se faisant ouvrir l’accès du Technocentre pour pouvoir se rendre de l’Avancée à l’Odyssée.

Mais une fois sur place, la direction a refusé de rencontrer la délégation composée de représentants du personnel et de salariés de la maintenance, prétextant que ceux-ci pouvaient trouver du soutien et des informations auprès de leur hiérarchie et de leurs RH. Un nouveau refus de dialogue avec les salariés directement concernés après les refus de Gilles Le Borgne, le directeur de l’Ingénierie Renault, et de Sabine Calvo, la directrice de la DEA-T dont dépendent les salariés de la maintenance.

Ce refus a décuplé le mécontentement. Les salariés ont alors décidé de retourner devant l’accueil de l’Avancée, mais en effectuant un détour par le hall de la Ruche. Ils sont alors repartis en cortège, longeant le Diapason et le CRP pour arriver à l’entrée du hall de la Ruche, où ils se sont adressés devant la sandwicherie Paul aux salariés du Technocentre qui prenaient leur pause de midi.

« On est là. Même si Le Borgne ne le veut pas, nous on est là. Pour les gars de la maintenance, la défense de nos emplois, nous est là » : c’est avec ce chant que le cortège dynamique a ensuite remonté le hall de la Ruche puis de l’Avancée.

Une mobilisation réussie

La manifestation s’est terminée par un casse-croute pris sur l’esplanade de l’Avancée. Les salariés sont ensuite repartis, contents de s’être fait entendre.

L’externalisation de la maintenance doit ensuite faire l’objet de deux nouvelles réunions extraordinaires des CSE [2] convoquées lundi 7 juin : le matin pour l’établissement de Lardy, l’après-midi pour celui de Guyancourt/Aubevoye, les deux se tenant à distance sur Teams. Le cabinet Sextant doit notamment rendre compte de l’expertise qu’il a menée sur cette externalisation.

Refuser tout départ contraint

Pour SUD, il s’agit toujours de refuser cette externalisation et tout départ contraint de salariés de la maintenance vers P2M. 

Ingénierie, fonderies, usines, réseau commercial, prestataires… Au delà de la maintenance et de l’Ingénierie, de nombreux salariés voient leur emploi menacé, que ce soit par la suppression de leur poste, par l’externalisation de leur secteur, la mise en vente ou la fermeture de leur site. L’heure est plus que jamais à une riposte commune pour faire reculer la direction de Renault. Les salariés n’ont pas dit leur dernier mot.

Notes

[1] Ce qui n’a pas été le cas lors du rassemblement organisé par la coordination CGT Renault le 6 mai devant Renault Le Mans

[2] Comité Social et Economique

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Les salariés de l’Ingénierie/Tertiaire Renault en grève


Les syndicats SUD, CFDT, CGT, CFE-CGC, FO et SM-TE appellaient l’ensemble des salariés Renault et sous-traitants à faire grève contre l’externalisation de la maintenance et pour défendre leur emploi jeudi 20 mai, avec des rassemblements à 10h sur les sites de Lardy, Aubevoye, Guyancourt et VSF.

Tous les syndicats des sites Renault d’Ingénierie/Tertiaire de Guyancourt, Aubevoye, Lardy et Villiers-Saint-Frédéric appellent à une journée de mobilisation contre un projet d’externalisation, et pour la défense des emplois dans l’Ingénierie et les fonctions support de Renault.

SUD demande à la direction de Renault d’abandonner son projet d’externalisation de la maintenance des moyens d’essais de l’Ingénierie et de ses 27 salariés (17 à Lardy, 6 à Aubevoye, 3 au TCR et 1 au Mans), et l’arrêt des suppressions de postes sans reclassement interne.

Avec un objectif de 2500 suppressions de postes dans l’Ingénierie/Tertiaire, toutes les directions sont touchées. De nombreux salariés dont le poste est supprimé commencent à se retrouver sans solution de mobilité ou de reclassement interne. Cette méthode de management, qui vise à pousser les salariés à un départ soi-disant « volontaire » dans le cadre d’une Rupture Conventionnelle Collective, est inadmissible.

Après les promesses d’un plan d’économie « sans souffrance sociale », la direction lance un plan de com’ sur la Responsabilité Sociétale et Environnementale. Jean-Dominique Senard (Président de Renault) et Luca De Meo (Directeur Général de Renault) n’ont cessé de souligner lors de l’AG des actionnaires « la dimension profondément humaine et généreuse de Renault Group », affirmant que « chez Renault, la technologie et l’innovation sont toujours au service de l’humain ». Mais sur le terrain, une vague d’externalisation, de délocalisation et de perte d’activités déferle sur des salariés en souffrance.

Alors que JD Senard déclare que « chez nous, chacun peut trouver sa place, et participer à une aventure collective », des centaines de salariés de l’Ingénierie/Tertiaire n’y ont plus leur place. Pour beaucoup, l’aventure collective menace de se finir en plan de départ ou en externalisation forcés.

Du travail, il y en a. Les enjeux des nouvelles mobilités et de la transition écologique doivent être source d’emplois, notamment dans l’Ingénierie. Au lieu de cela, ils sont le prétexte à une casse sociale.

Tous les syndicats (SUD, CFDT, CGT, CFE-CGC, FO et SM-TE) appellent l’ensemble des salariés Renault et sous-traitants à la grève jeudi 20 mai à partir de 10h, avec des rassemblements devant les sites Renault de Lardy et d’Aubevoye, et à l’intérieur du Technocentre de Guyancourt et du site de Villiers-Saint-Frédéric.

Communiqué SUD Renault Guyancourt/Aubevoye mardi 18 mai 2021

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Mobilisation jeudi 20 mai dans l’Ingénierie Renault


Après les débrayages des 23 et 30 mars et le rassemblement du 8 avril à Boulogne, les syndicats de l’Ingénierie Renault appellent à faire grève jeudi 20 mai contre l’externalisation de la maintenance des moyens d’essai, pour la défense des emplois dans l’Ingénierie et les fonctions support.

Externalisation de la maintenance des moyens d’essais, suppressions de postes sans solution de reclassement…

IL FAUT UNE MOBILISATION GENERALE :
CONTRE l’externalisation de la maintenance
POUR la défense des emplois et l’avenir de l’Ingénierie et des fonctions support
Jeudi 20 mai, mobilisons-nous massivement !
RDV à 10h à Aubevoye : devant le CTA
Au Technocentre : Parvis de la Ruche (à côté de Paul)
ou par TEAMS (et aussi devant le site de Renault Lardy)

 
La direction maintient son projet d’externalisation de la maintenance malgré l’impact délétère sur les salariés concernés comme sur le reste des salariés de l’ingénierie.

Les dernières réunions avec les directeurs l’ont confirmé : ils veulent maintenir leur projet « quoi qu’il en coûte ». Même si cela détériore notablement la santé des salariés concernés (17 à Lardy, 6 à Aubevoye, 3 au TCR et 1 au Mans), même si cela dégrade le climat social dans l’ingénierie, même s’il n’y a aucun intérêt technico-économique. Il s’agit juste de mettre la pression sur l’ensemble du personnel.

Il faut donc que nous fassions monter notre mobilisation d’un cran pour les faire reculer : après le succès des débrayages des 23 et 30 mars, il nous faut être plus nombreux et plus déterminés le 20 mai.

Les suppressions de postes sans solution de mobilité commencent à devenir réalité.

Avec 2500 suppressions de postes dans l’Ingénierie/Tertiaire, toutes les directions sont touchées. Et le nombre de postes disponibles sur l’application « Job Opportunities » est réduit. Des centaines de salariés risquent de se retrouver sans poste, ni solution de reconversion. Cette méthode de management par la peur dans le but de pousser les salariés au départ est inadmissible !

Après les promesses d’un plan d’économies « sans souffrance sociale », la direction lance un plan de com’ sur la « Responsabilité Sociétale et Environnementale ». Mais sur le terrain, c’est le caractère inhumain des décisions prises qui saute aux yeux.

Au moment où nos dirigeants insistent sur « la dimension profondément humaine et généreuse de Renault Group » et sur le fait que « chez Renault, la technologie et l’innovation sont toujours au service de l’humain », nous subissons un projet d’externalisation qui s’ajoute à une réduction drastique des emplois et des moyens de l’Ingénierie/Tertiaire. Mais pour J.-D. Senard : « chez nous, chacun peut trouver sa place, et participer à une aventure collective » !

Du travail, il y en a. La transition écologique ne peut être un prétexte pour justifier la casse de l’emploi.

Nous appelons l’ensemble des salariés Renault et sous-traitants à la grève, car l’avenir des emplois et des sites d’Aubevoye et de Lardy s’assombrit de jour en jour. Pour faire barrage à ce projet d’externalisation, mobilisons-nous ! RDV Jeudi 20/05 à partir de 10h au CTA et au TCR

ou par TEAMS : Cliquez ici pour rejoindre la réunion
 

Télécharger le tract intersyndical d’appel au 20 mai
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Vive la lutte des travailleurs et travailleuses de la Fonderie de Bretagne ! (Communiqué Sud Renault Guyancourt)

SUD Renault apporte son soutien total aux 350 salarié·e·s de la Fonderie de Bretagne (FDB) dans leur combat contre la cession de ce site décidée par la direction du groupe.

Mardi 27 avril 2021 à 10 h, à l’initiative de la CGT, les salarié·e·s de la FDB ont voté la grève avec occupation de leur usine. Depuis, aucune pièce ne sort de la fonderie.

Cette grève fait suite à la conférence sur la filière automobile au cours de laquelle l’avenir de la FDB n’a pas été abordé mais, d’après Maël Le Goff le délégué CGT, « ce qui ressort de cette conférence, c’est que le seul argent qui sera mis sur la table, ce sera pour licencier et reclasser les salarié·e·s ».

Nos collègues luttent pour que la direction tienne ses engagements sur les volumes, tourner en 3 x 8 et rester dans Renault Group. Comme pour nos collègues des usines de Choisy dont la fermeture est annoncée, de Flins qui va être « recyclée », de Batilly, Maubeuge, Douai, Dieppe, Sandouville, Cléon dont les volumes diminuent, de la maintenance des moyens d’essais et de certaines succursales qui vont littéralement être jetées du groupe, ce qui se joue à Caudan, c’est la pérennité des emplois et l’avenir des salarié·e·s et de leur famille.

La FDB emploie 357 personnes mais aussi de nombreux prestataires. La cession de ce site voulue par la direction pourrait amener à sa fermeture qui signifierait une catastrophe sociale sur le Morbihan.

Nos camarades de la FBD savent très bien que c’est avant tout le rapport de force qui fera plier la direction. Il y a un an déjà, ils et elles s’étaient mis·e·s en grève pour protester contre la fermeture du site annoncée dans le cadre du plan d’économies de 2 milliards d’euros. La grève avait alors pris fin après 5 jours, à la suite de l’annonce en CSE que « la fonderie ne fermera pas ». Cela n’a pas empêché M. Senard d’assener 2 jours plus tard que « cette entreprise n’a pas vocation à rester dans le groupe Renault». Ce soi-disant « patron social » est comme tous les autres : il n’a aucun tabou et s’il faut supprimer activités, postes, emplois, services et usines pour améliorer le free cash flow et contenter les actionnaires, il dégaine la tronçonneuse et coupe des branches sans se soucier de l’impact social.

Nous affirmons que Mme Delbos, MM. De Meo, Senard, Leborgne et consorts n’ont aucune légitimité pour nous sacrifier sur l’hôtel du profit car c’est nous, les salarié·e·s de base qui créons la richesse !

Ainsi, la FDB comme tous les sites de Renault Group n’est pas leur jouet !

Elle est à nous !

Elle appartient aux fondeurs qui la font tourner depuis bien longtemps et elle doit rester dans le groupe. SUD sera toujours aux côtés de celles et ceux qui se battent contre la suppression de leur emploi et contre toutes les décisions arbitraires qui engendrent désespoir et précarité. Actuellement, de nombreuses luttes pour le maintien des emplois sont menées : chez Renault dans l’ingénierie contre les externalisations et les suppressions de poste et à l’usine de Valladolid, dans de nombreuses fonderies (FDB, MBF, SAM, Liberty Poitou…), chez des sous-traitants comme Bosch Rodez, etc. Il faut s’unir pour inverser le rapport de force.

Il n’y a aucune raison pour qu’une minorité de technocrates décident de notre avenir. Nos combats sont justes, c’est tou·te·s ensemble qu’il faut lutter !

Contact Sud Renault Guyancourt et Sud Renault Flins

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AG des actionnaires de Renault : Ce ne sont pas aux marchés financiers de dicter leur loi

En cette veille d’Assemblée générale annuelle des actionnaires de Renault, la direction promet de générer des milliards de chiffre d’affaire en France grâce à de nouvelles technologies et énergie. En attendant, Renault ferme des usines et supprime des milliers d’emplois…

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Devant le siège de Renault le 8 avril


Le rassemblement du 8 avril devant le siège de Renault a été un succès. 300 salariés Renault et sous-traitants de l’Ingénierie, de la Fonderie MBF à Saint-Claude ou encore de Renault Cléon ou Flins ont répondu à l’appel de plusieurs syndicats SUD et CGT Renault.

Le Covid et le renforcement des restrictions de déplacement n’ont rien fait à l’affaire. Le rassemblement du 8 avril devant le siège de Renault à Boulogne-Billancourt a été un succès avec environ 300 salariés Renault et sous-traitants de l’Ingénierie venus en car de Lardy (Essonne), d’Aubevoye (Eure) et du Technocentre (Yvelines). Les salariés de la Fonderie MBF à Saint-Claude, qui travaillent pour Renault et PSA et sont en redressement judiciaire, sont venus avec deux cars partis à 3h du matin du Jura. Des délégations d’autres sites Renault, comme Cléon, Le Mans, Flins ou des retraités, étaient également présentes.

L’ambiance était combative, et les prises de parole dénonçant les suppressions d’emplois à Renault et chez ses sous-traitants ont été suivies et appréciées.

Ce rassemblement avait été maintenu par les syndicats CGT et SUD de Renault Lardy, Guyancourt et Aubevoye malgré un communiqué de presse la coordination CGT Renault annonçant deux jours avant son annulation, un communiqué qui a semé le trouble et a été ressenti comme un coup de poignard dans le dos par de nombreux militants Renault.
 

Consultez l’album photos du 8 avril en cliquant ici

 
Des représentants du NPA et de la France Insoumise étaient aussi venus soutenir la mobilisation, ainsi que la CGT TUI qui a invité les présents à participer à une réunion de coordination contre les licenciements et les suppressions d’emplois samedi 10 avril à Saint-Denis.

Les salariés de l’Ingénierie Renault ont ensuite improvisé une Assemblée Générale pour faire le point sur la situation, avec la volonté de préparer la suite. Une expertise sur l’externalisation des 27 salariés de la maintenance des moyens d’essai de l’Ingénierie a été votée par les élus des CSE de Lardy et de Guyancourt/Aubevoye. Elle doit être envoyée aux élus CSE début mai. La direction met la pression pour refaire une information/consultation des deux CSE le 18 mai sur l’externalisation. Mais les salariés entendent bien bloquer les projets de la direction de Renault. La lutte continue !

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