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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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AG des actionnaires de Renault : Ce ne sont pas aux marchés financiers de dicter leur loi

En cette veille d’Assemblée générale annuelle des actionnaires de Renault, la direction promet de générer des milliards de chiffre d’affaire en France grâce à de nouvelles technologies et énergie. En attendant, Renault ferme des usines et supprime des milliers d’emplois…

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Devant le siège de Renault le 8 avril


Le rassemblement du 8 avril devant le siège de Renault a été un succès. 300 salariés Renault et sous-traitants de l’Ingénierie, de la Fonderie MBF à Saint-Claude ou encore de Renault Cléon ou Flins ont répondu à l’appel de plusieurs syndicats SUD et CGT Renault.

Le Covid et le renforcement des restrictions de déplacement n’ont rien fait à l’affaire. Le rassemblement du 8 avril devant le siège de Renault à Boulogne-Billancourt a été un succès avec environ 300 salariés Renault et sous-traitants de l’Ingénierie venus en car de Lardy (Essonne), d’Aubevoye (Eure) et du Technocentre (Yvelines). Les salariés de la Fonderie MBF à Saint-Claude, qui travaillent pour Renault et PSA et sont en redressement judiciaire, sont venus avec deux cars partis à 3h du matin du Jura. Des délégations d’autres sites Renault, comme Cléon, Le Mans, Flins ou des retraités, étaient également présentes.

L’ambiance était combative, et les prises de parole dénonçant les suppressions d’emplois à Renault et chez ses sous-traitants ont été suivies et appréciées.

Ce rassemblement avait été maintenu par les syndicats CGT et SUD de Renault Lardy, Guyancourt et Aubevoye malgré un communiqué de presse la coordination CGT Renault annonçant deux jours avant son annulation, un communiqué qui a semé le trouble et a été ressenti comme un coup de poignard dans le dos par de nombreux militants Renault.
 

Consultez l’album photos du 8 avril en cliquant ici

 
Des représentants du NPA et de la France Insoumise étaient aussi venus soutenir la mobilisation, ainsi que la CGT TUI qui a invité les présents à participer à une réunion de coordination contre les licenciements et les suppressions d’emplois samedi 10 avril à Saint-Denis.

Les salariés de l’Ingénierie Renault ont ensuite improvisé une Assemblée Générale pour faire le point sur la situation, avec la volonté de préparer la suite. Une expertise sur l’externalisation des 27 salariés de la maintenance des moyens d’essai de l’Ingénierie a été votée par les élus des CSE de Lardy et de Guyancourt/Aubevoye. Elle doit être envoyée aux élus CSE début mai. La direction met la pression pour refaire une information/consultation des deux CSE le 18 mai sur l’externalisation. Mais les salariés entendent bien bloquer les projets de la direction de Renault. La lutte continue !

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Renault : Jeudi 8 avril : tous à Boulogne !


Plusieurs syndicats appellent à un rassemblement de tous les sites Renault (ingénierie et usines) le 8 avril à Boulogne-Billancourt devant le siège de Renault. Tous ensemble, disons non aux 4600 suppressions d’emplois prévues en France par la direction de Renault !

La direction de Renault est à l’offensive : cession des Fonderies De Bretagne, externalisation de la maintenance des moyens d’essai de l’Ingénierie, suppressions de poste tous azimuts… Il est urgent de bloquer ce processus. Des mobilisations ont commencé qu’il s’agit de développer et de faire converger.

Sur les sites d’Ingénierie de Renault en Ile-De-France et dans l’Eure, la mobilisation se développe contre l’externalisation de 27 salariés de la maintenance des moyens d’essais, mais aussi plus largement contre les suppressions de postes.

Le 18 mars, un débrayage d’une heure a rassemblé 150 salariés à Aubevoye (dans le 27) et 300 à Lardy (dans le 91). Le 30 mars, un deuxième débrayage d’une heure en a rassemblé 170 à Aubevoye, 330 à Lardy, 100 à Guyancourt (78) et 30 à Villiers-Saint-Frédéric (78). On est donc passé de 450 à 630, plus environ 200 salariés qui participent en connectant à distance sur l’AG des grévistes de Lardy. Le 30 mars, une cinquantaine de salariés de Lardy a poursuivi la grève toute la journée, suite à un vote proposé par la CGT et SUD en fin de débrayage.

Ces actions rassemblent bien au-delà des 27 salariés directement concernés, car beaucoup de secteurs sont aussi menacés par un plan de réduction d’effectifs et d’économie en cours à Renault (4600 suppressions d’emplois en France, dont 1500 dans l’Ingénierie et 1000 dans le les fonctions tertiaires).

D’autres actions ont lieu dans le reste du groupe Renault en France, notamment dans les fonderies. Le 23 mars, des centaines de salariés de la Fonderie De Bretagne (FDB), des sites Renault (Cléon, Le Mans, Flins, Lardy, Technocentre…), des Fonderies du Poitou et des militants locaux se sont rassemblées à Caudan pour dénoncer la cession de la fonderie par Renault.

Les salariés de la Fonderie du Poitou (groupe Liberty) à Ingrandes près de Châtellerault sous le coup d’un PSE, ou encore ceux de la SAM (groupe Jinjiang) à Viviez près de Rodez, qui ont pour essentiel client Renault, sont aussi en lutte pour garder leur emploi.

Le prochain temps fort est prévu jeudi 8 avril à Boulogne-Billancourt devant le siège social de Renault, dans le cadre d’un rassemblement de tous les sites (ingénierie + usines).

Nous n’empêcherons pas ces suppressions d’emplois en luttant site par site, alors que la direction de Renault met les salariés en concurrence (alignement sur le moins disant social pour avoir des activités dans les secteurs de la Fabrication, de l’Ingénierie et du Tertiaire).

Ce rassemblement est maintenu malgré les nouvelles restrictions annoncées mercredi dernier par le gouvernement (restrictions de circulation, fermeture des écoles…). C’est qu’il s’agit de stopper la propagation d’un autre virus, pas moins mortifère que le Covid19 : le virus des suppressions d’emplois.

Rassemblement devant le siège de Renault jeudi 8 avril 2021 à partir de 10h.

Lieu : Siège social de Renault sas
13 quai Le Gallo
92100 Boulogne-Billancourt

Métro : Pont de Sèvres (terminus ligne 9)
Tramway : Musée de Sèvres (T2)
Route : N118

Télécharger l’attestation de déplacement dérogatoire

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Sud Renault : mobilisation en hausse à l’Ingénierie/Tertiaire


La journée d’action du 30 mars contre l’externalisation de la maintenance des moyens d’essais Renault et le démantèlement de l’Ingénierie/Tertiaire a été un succès, avec 830 salariés mobilisés. Une cinquantaine de salariés de Lardy a voté la poursuite de la grève pour au moins toute la journée.

Ce mardi 30 mars, la mobilisation a été plus forte que le 18 mars à Lardy et Aubevoye. Le Technocentre et VSF ont rejoint le mouvement en organisant également un premier débrayage.

Nous avons compté au débrayage de 10h à 11h :

  • Lardy : 330 personnes (+ 40 extérieurs au site : délégations de Renault Cléon, Choisy, Le Mans, la maire de Lardy…)
  • Aubevoye : 170 (+ 30 extérieurs au site : délégations de Renault Cléon, Cergy, Choisy…)
  • Technocentre : 100
  • Villiers-Saint-Frédéric : 30
  • Connections Teams : 200
  • Total : 830 salariés de l’Ingénierie/Tertiaire (+ 70 extérieurs)
     
Salariés menacés d’externalisation : « Moi, je n’en dors plus la nuit »

Une cinquantaine de salariés de Renault Lardy a voté la poursuite de la grève au moins toute la journée.

Un prochain temps fort est prévu le 8 avril à Boulogne-Billancourt, avec un rassemblement de tous les sites Renault et Filiales devant le siège social de Renault.

La lutte continue !

Débrayage à Renault Lardy
Et plein d’autres photos en cliquant ici !
Débrayage au Technocentre
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Non au démantèlement de l’Ingénierie Renault


5 organisations syndicales de l’établissement Guyancourt/Aubevoye appellent les salariés Renault et sous-traitants à débrayer massivement mardi 30/03 à 10h devant le CTA et au TCR contre l’externalisation de la maintenance des moyens d’essai et le démantèlement de l’Ingénierie.

Les documents préparatoires au CSE extraordinaire du 29 mars le confirment : la maintenance DEA-TM est à vendre avec ses salariés RENAULT !
 

MOBILISONS-NOUS NOMBREUX Mardi 30 mars à 10h00 Aubevoye : devant l’accueil du CTA (bâtiment G1) Technocentre : Parvis de La Ruche au TCR (ou par Teams)

La semaine dernière environ 150 salariés ont répondu à l’appel de l’intersyndicale et se sont mobilisés à Aubevoye. Simultanément, une centaine de salariés du TCR ou de VSF se sont connectés par Teams. Ce mouvement inédit par son ampleur montre notre détermination à ne pas laisser passer ce projet.

Télécharger le tract intersyndical

Non à l’externalisation de la maintenance !

Les CRAINTES que nous exprimions la semaine dernière, sont INTEGRALEMENT CONFIRMÉES par les documents préparatoires au CSE extraordinaire du 29 mars.
G. LE BORGNE veut rééditer ce qu’il a réalisé chez PSA en 2015 : externaliser le même secteur (pilotage de la maintenance opérationnelle des moyens d’essais), en se basant sur le même article du code du travail (L. 1224-1) et en le vendant à la même société (P2M).

Le transfert est prévu au 01/11/2021 et sera précédé d’une réorganisation qui prendra effet le 01/04/2021, et dont le seul objet est de créer les conditions d’application de l’article L. 1224-1.

Ça n’arrive pas qu’aux autres !

La RCC ne fait pas recette, et la direction a maintenant recours aux départs contraints. Si un tel projet passe c’est le début du démantèlement de l’ingénierie France. Dans le viseur Lardy , VSF, Aubevoye et le TCR.

Une menace mortifère pour nos sites dont l’avenir après 2024-25 n’est à l’heure actuelle assuré par aucun projet. Après la maintenance, à qui le tour ?

5 organisations syndicales de l’établissement Guyancourt/Aubevoye appellent tous les salariés Renault et sous-traitants à participer massivement au débrayage de mardi 30/03 à 10h devant le CTA et au TCR pour faire échouer ce projet déloyal, lâche et méprisant.

A cette occasion, les élus du personnel feront un compte-rendu du CSE de la veille.

RDV mardi 30/03 à 10h
Devant l’accueil du CTA (bâtiment G1)
Parvis de La Ruche au TCR (devant chez Paul)

Nous sommes tous concernés, MOBILISONS-NOUS !

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Renault veut vendre son Technocentre


Renault veut mettre en vente le Technocentre de Guyancourt et devenir locataire de seulement 3/4 des surfaces occupées actuellement. Les bâtiments Gradient, Odyssée et Avancée seraient loués à d’autres sociétés. De quoi hypothéquer l’avenir de sa R&D.

Au cours de la séance ordinaire du CSE du 25 février 2021 a été présenté un projet immobilier concernant le Technocentre (TCR) de Guyancourt.

Une fuite en avant pour récupérer du Cash

Le TCR appartient à une société foncière, la SCI Plateau de Guyancourt. Cette Société Civile Immobilière est une filiale à 100% du Groupe Renault. Renault SAS loue le site dans le cadre d’un bail commercial accordé par la SCI. Renault se paie donc un loyer à lui-même.

Renault pourrait vendre jusqu’à 80% des parts de la SCI à des investisseurs d’ici fin 2022. Le cash ainsi récupéré serait utilisé pour financer la rénovation du site (programme Re-TCR).

Dans le même temps, le recours massif et pérenne au télétravail ainsi que la généralisation du flex Office (annoncée avec le passage au Re-TCR) s’accompagneront de la libération d’environ 1/4 de la surface des locaux du TCR. Les m2 libérés seraient ouverts à la location à des entreprises tierces, sur un mode « campus » (!?).

  • Ainsi, le bâtiment Odyssée, fraichement réceptionné, sera d’emblée mis en location auprès d’autres entreprises. Il en ira de même, courant 2023, pour le Gradient et l’Avancée.
  • Seul le « coeur TCR » (Ruche, Diapason ,Labo, CRP, …), représentant environ 3/4 du site, resterait utilisé par Renault.

Mais ce n’est pas tout. Renault dispose encore de droits à construire sur le site et rêve de valoriser ces droits !

L’analyse de SUD

D’abord il faut reconnaitre qu’il est légitime pour Renault de vouloir rationaliser son empreinte immobilière en Ile de France et maîtriser ainsi ses coûts immobiliers. La construction du Technocentre, ouvert en 1998, répondait en son temps à cet impératif.

Mais cette démarche est inacceptable dès lors qu’elle tire sa justification de la réduction des effectifs sur le site avec les 2500 suppressions de postes en Ingénierie/Tertiaire programmées dans le cadre du plan d’économie (principalement en Ile de France). Et ce sont plus de la moitié des prestataires qui ont déjà été remerciés en un an.

Le syndicat SUD Renault Guyancourt est totalement opposé à ce dépeçage et demande à la direction de Renault de renoncer à ce projet immobilier.

Le schéma directeur Ile de France est par ailleurs très flou. Seule certitude : le retour programmé des salariés aujourd’hui au bâtiment Connect à Vélizy. Quid de l’avenir du site du Plessis par exemple ? Aucune réponse. La fermeture du bâtiment Novadis a pourtant déjà été évoquée auprès des résidents.

D’autre part, le choix de vendre son patrimoine et de parier, de surcroît, sur le développement immobilier du site paraît bien hasardeux dans le contexte actuel : la directrice de la Stratégie et des montages immobiliers reconnait elle-même que le marché immobilier à Guyancourt « n’est pas très, très actif ».

Et que pèse l’attractivité du site du TCR face au rouleau compresseur du projet Paris-Saclay, classé Opération d’Intérêt National, qui, bien avant Luca de Meo, fantasmait sur le succès de la Silicon Valley pour développer un pôle scientifique et technologique ambitieux. Le plateau de Saclay n’est qu’à quelques encablures du TCR… Et ce n’est pas l’arrivée à l’horizon 2030 de la ligne 18 de métro à proximité du TCR qui va radicalement changer les choses.

Renault profite du Covid pour généraliser les bureaux partagés

Mais le plus inquiétant pour les salariés est la généralisation en douce des bureaux flexibles. La direction parle pudiquement d’« environnements de travail dynamiques ». Rappelons que, dans le système en vigueur jusqu’à présent, chaque salarié dispose d’un bureau qui lui est affecté nominativement. Avec le flex office (ou bureau flexible), le salarié n’a plus de poste de travail attitré.

Une première attaque d’ampleur sur l’environnement de travail des salariés avait déjà eu lieu en 2017 avec l’adoption d’un nouveau standard d’aménagement des espaces de travail tertiaire (le standard e-TCR). La surface allouée à chaque salarié est alors passée de 8 à 5m2, entraînant problèmes de concentration et nuisances sonores pour les salariés cobayes des plateaux pilotes à la Ruche et à l’Avancée.

Le passage en mode flex Office, pilier du projet immobilier présenté, aggrave la situation et paraît bien inopportun dans le contexte de la pandémie de CoVid19. Au manque d’intimité au poste de travail (un besoin pourtant vital pour chacun !) s’ajoutera le casse-tête du respect des mesures sanitaires de base…

L’emménagement des premières équipes en nord Ruche (première vague d’installation au standard Re-TCR) est prévu en mars. Présenté comme une expérimentation (avec 902 résidents pour 530 postes de travail), cela risque bien de servir ensuite de justification pour le déploiement massif du flex office, oubliant le contexte très particulier du moment (télétravail massivement recommandé).

Faites-nous part de votre retour d’expérience. Ne restez pas isolé.


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Sud Renault 8 mars : une égalité réelle plutôt que des fleurs…

Le 8 mars, il est d’usage de distribuer des fleurs aux femmes : une démarche symptomatique des préjugés sexistes de notre société.

Le 8 mars est en fait la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Une lutte de tous les jours pour obtenir une égalité réelle et effective entre les femmes et les hommes au travail, dans la vie privée et dans la société. La lutte pour les droits des femmes est inscrite dans les valeurs fondamentales du syndicat SUD Renault.

La proposition d’une « Journée internationale des femmes » en 1910, apparaît lors de la conférence internationale des femmes socialistes, elle s’inscrit dans une perspective révolutionnaire. Avec la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg en 1917, la tradition du 8 mars se met en place. Puis cette date devient progressivement internationale jusqu’à son inscription par l’ONU comme Journée internationale des femmes en 1977. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion aussi de faire un bilan. Ne laissons pas galvauder le sens de cette journée et continuons la lutte pour préserver des acquis sans cesse remis en question, et gagner de nouveaux droits. Jusqu’à ce que l’égalité entre les femmes et les hommes soit réellement effective.

Plus d’infos sur grevefeministe.fr

Contact Sud Renault :

SUD RENAULT GUYANCOURT – AUBEVOYE – VELIZY

1, av du Golf – TCR LOG 0 23 – 78084 Guyancourt cedex

TCR : 01.76.83.22.93 / 06.84.15.73.06

CTA : 01.76.87.63.09 /06.04.18.63.89

www.sudrenault.org

sud.guyancourt@renault.com

sud.aubevoye@renault.com

sud.tcr@orange.fr

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Actu Solidaires 78 Automobile

Quand Renault fait payer la crise aux salariés

Suppressions d’emplois, chômage partiel… La direction de Renault fait feu de tout bois pour générer du cash, au détriment des salariés. Les 100% de salaire net versés en cas de chômage partiel cachent bien des effets pervers.

Selon la direction de Renault « L’actuelle santé financière du Groupe est en partie due à une surcapacité des outils de production » (projet de chômage partiel présenté au CSE de Guyancourt le 01/02/21)

Mais qui en est responsable ? Qui impose des hausses de productivité en Fabrication, en Ingénierie et dans le Tertiaire au détriment des emplois et des conditions de travail ? Qui a fait construire de nouvelles usines dans des pays à bas coûts ? Ce ne sont pas les salariés.

Pour retrouver une marge opérationnelle au goût des « investisseurs » (comprenez les banques, les fonds d’investissement et les milliardaires qui ne savent plus où placer leur fortune), Renault a donc choisi de réduire de 25% ses capacités industrielles et ses investissements.

La réduction des coûts passe aussi par le chômage partiel : il est payé entièrement par l’Etat et par les salariés. Ce qui n’empêche pas Renault de continuer à supprimer 4600 emplois en France, sans compter les prestataires…

Chômage partiel saison 2

La Direction de Renault, la CFE/CGC, la CFDT et FO ont signé un nouvel accord dit « Contrat de Solidarité et d’Avenir pour l’année 2021 » permettant à Renault de prolonger le chômage partiel :

  • Jusqu’à quand ? Du vendredi 19 février jusqu’au moins la mi-avril 2021, voire décembre 2021.
  • Qui ? Toutes les activités des établissements d’Ile-de-France sont concernées. Les Directions Métier doivent remonter des listes dites « d’exception » de salariés exclus du chômage partiel selon la criticité de leur travail. Mais « si des sollicitations professionnelles sont demandées ponctuellement », la direction prévoit la « possibilité d’envisager des périodes de suspension totale d’activité qui alternent avec des périodes d’activité normale ou réduite », et bien sûr sans délai de prévenance !
  • Quand ? Tous les vendredis, soit 20% de la durée légale de travail (proratisée pour les temps partiel)
  • Avec quelle indemnisation ? 100% du salaire net, mais avec la perte d’1 jour de congé pour 5 jours chômés, sauf en cas de formation pendant les périodes chômées.

Une Direction de Renault très imaginative

Faute d’accord, Renault aurait dû mettre la main à la poche puisque c’était le dispositif d’Activité Partielle (AP) classique qui s’appliquait (ligne 2 du tableau au verso).

Un accord d’Activité Partielle de Longue Durée (APLD, décliné dans la Métallurgie par un accord « ARME » pour Activité Réduite de Maintien dans l’Emploi, bien mal nommé), lui aurait permis de débourser seulement 8 % du salaire normal (cotisations sociales comprises) lors des périodes chômées (ligne 3 du tableau).

Mais avec le Contrat de Solidarité et d’Avenir (ligne 4), c’est le jackpot : Renault ne paie pas un centime !

Du cash pour Renault, la double peine pour les salariés

Quand Renault économise du cash grâce au chômage partiel, les salariés eux subissent la double peine : d’abord en perdant des jours de congés, ensuite en perdant aussi leur « salaire différé ». Lors du chômage partiel, l’employeur est exonéré de cotisations sociales. Ces cotisations font partie du salaire et permettent de financer les périodes de chômage, les soins médicaux ou les retraites. C’est du « salaire différé ».

Les exonérations de cotisations sociales sont autant d’argent en moins dans les caisses de retraite et de la sécurité sociale. Elles sont le terreau des futures baisses des pensions de retraite, des remboursements médicaux et des allocations chômage.

La justice sociale, c’est pour quand ?

Dans le cadre du chômage partiel de longue durée, l’employeur doit indiquer sa « décision, ou non, d’appliquer aux dirigeants salariés, aux mandataires sociaux et aux actionnaires des efforts proportionnés à ceux demandés aux salariés pendant la durée de recours au dispositif d’activité réduite » (art 1, ARME 30/07/2020).

  • En guise d’efforts des dirigeants, la direction annonce que « s’ils sont amenés à être placés en APLD, ils contribueront dans les mêmes proportions que les autres salariés »… à condition qu’ils soient au chômage partiel.
  • Les cadres dirigeants pourraient avoir une baisse de leur part variable annuelle du fait du contexte économique. Mais le montant et la répartition de la PVG (Part Variable Groupe) ne sont jamais communiqués.
  • Et il n’est toujours pas question de plafonner les salaires des cadres dirigeants et des mandataires sociaux, et de ne pas verser de dividendes. Encore une occasion ratée de la direction de répondre à une demande largement partagée de plus d’équité dans les rémunérations.

Les effets pervers du chômage partiel

  • Perte de congés  : Au rythme d’un CTI ponctionné toutes les 5 semaines, les compteurs de certains vont se vider. La direction pourra alors puiser dans d’autres compteurs (compte transitoire, congés principaux….)
  • Charge de travail : La direction aurait « d’ores et déjà constaté une réduction « naturelle » de la charge, due à la réduction de la diversité et de la complexité des projets à développer qui génère une baisse du budget de la R&D en 2021 ». C’est en contradiction totale avec la réalité du terrain. Beaucoup de salariés au chômage partiel doivent faire en 4 jours le travail de 5. En télétravail, les journées à rallonge provoquent une dégradation de la vie privée, et du temps de travail non pris en compte pour les APR et les ETAM en Horaire Variable.
  • Inégalités : Le chômage partiel à la carte est source d‘inégalités au sein des services. Dans un même UET, des salariés peuvent ou non chômer de manière parfois arbitraire. Des salariés classés « gris » dans le tableau des compétences et éligibles à la RCC (Rupture Conventionnelle Collective) peuvent être exclus du chômage partiel tandis que leurs collègues classés « bleus » et a priori indispensables le sont…
     
Télécharger le tract du 1er février 2021
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APLD : déclaration SUD Renault au CSE du 1er février 2021

Les représentants du personnel de l’établissement Renault de Guyancourt étaient consultés ce matin sur « la mise en œuvre par décision unilatérale d’un dispositif d’Activité Partielle de Longue Durée (APLD) dans les Établissements d’Ile-de-France ».

Comité Social et Économique extraordinaire du 01/02/2021 : Information/Consultation sur le projet de mise en œuvre par décision unilatérale d’un dispositif d’APLD dans les Établissements d’Ile de France.

Déclaration SUD

Selon la direction, le recours au dispositif d’Activité Partielle de Longue Durée (APLD) serait inévitable dans nos établissements d’Ile de France. Dans le même temps, la mise en œuvre au plus vite du plan Renaulution entraîne des changements complexes d’organisation dans toutes les directions : ingénierie, qualité, design, supply chain, etc. Chacun est exhorté à se retrousser les manches pour exécuter sans discuter cette nouvelle stratégie. A un moment où la tâche est immense, où il serait nécessaire de recréer du lien dans les nouvelles organisations, il nous est imposé une mise en activité partielle. Cherchez l’erreur !

Le recours à l’APLD n’est pas fondé dans notre établissement.

La direction met en avant une « réduction naturelle de la charge en 2021, due à la réduction de la diversité et de la complexité des projets à développer et à une priorisation des activités ».

Mais la direction se garde bien, dans son diagnostic de la situation, de mentionner la réduction des effectifs, pas vraiment « naturelle » celle-là, de 1900 salariés dans le cadre d’une Rupture Conventionnelle Collective.

Car finalement, c’est bien une charge de travail accrue pour les salariés qui restent. D’autant que l’usage de l’activité partielle ne s’accompagne d’aucune révision des objectifs individuels, d’aucune remise en cause des jalons projets, si ce n’est, à l’inverse, pour fixer des objectifs toujours plus déconnectés de la réalité de raccourcir d’un an la durée de développement des véhicules.

Pour une journée de chômage partiel, ce sont quatre jours d’intense activité et d’horaires à rallonge, avec une dégradation manifeste de l’équilibre vie privée/vie professionnelle.

Dans le contexte de généralisation du télétravail et de neutralisation du portail MTT, il devient impossible de maîtriser et reconnaître le temps de travail effectif des ETAM, grands perdants de l’activité partielle.

Le recours à l’APLD, c’est « touche pas au grisbi » pour Renault et la double peine pour les salariés.

L’APLD est une mesure de soutien aux entreprises financée par l’Etat et l’Unedic. A ce titre, Renault reçoit une allocation égale à 60 % du salaire brut retenu dans la limite de 4,5 Smic. D’autre part, l’indemnité versée par l’employeur au salarié étant considérée comme un revenu de remplacement, elle est exclue de l’assiette de cotisations et contributions de Sécurité sociale.

Pour maintenir la rémunération nette des salariés à 100%, le Contrat de Solidarité et d’Avenir (CSA) – accord si mal nommé – réussit l’exploit de ne faire porter les efforts que sur les seules épaules des salariés. Au rythme d’un jour ponctionné toutes les 5 semaines, le compteur CTI ne suffira pas pour certains d’entre nous. Qu’à cela ne tienne, la direction puisera dans les congés principaux si nécessaire, congés si précieux pour permettre à tous de décompresser.

En résumé, quand Renault économise du cash grâce au chômage partiel, les salariés eux subissent la double peine : d’abord en perdant des jours de congés, ensuite en perdant aussi leur « salaire différé ». Les exonérations de cotisations de l’employeur sont autant d’argent en moins dans les caisses de retraite ou de la sécurité sociale. Elles sont le terreau des futures baisses des pensions de retraite, des remboursements médicaux ou des allocations chômage.

La justice sociale, c’est pour quand ?

L’accord de branche de la métallurgie (dit A.R.M.E.) stipule dans son article premier que l’employeur doit indiquer sa « décision d’appliquer, ou non, aux dirigeants salariés, aux mandataires sociaux et aux actionnaires des efforts proportionnés à ceux demandés aux salariés pendant la durée de recours au dispositif d’activité réduite ».

La direction a décidé de ne pas suivre cette juste recommandation. Considérant que les cadres dirigeants pourraient voir leur part variable annuelle amputée dans le contexte économique actuel, elle annonce que « s’ils sont amenés à être placés en APLD, ils contribueront dans les mêmes proportions que les autres salariés ». La direction ignore manifestement la différence entre égalité et équité.

Plus cynique encore, l’annonce que « l’entreprise appliquera des principes de modération salariale pour ses cadres dirigeants ». Nos dirigeants savent parfaitement présenter des chiffres quand ils évoquent leurs objectifs de profitabilité, de génération de cash et de réduction d’effectifs. Mais quand cela touche à leur intérêt personnel, ce n’est que vague promesse…

Aucun engagement non plus de Renault de non-versement de dividendes aux actionnaires, sujet pourtant si symbolique !
Pourtant les pistes ne manquent pas, SUD suggère par exemple :

  • le prélèvement à tous les cadres dirigeants d’un jour de CTI. Le montant correspondant serait versé dans le fonds de solidarité, toutes charges comprises.
  • la mise en place d’une progressivité dans la ponction des congés, en fonction des revenus.
    La direction a raté une belle occasion de s’attaquer aux inégalités salariales indécentes dans le Groupe, ignorant délibérément une demande largement partagée par les salariés de plus d’équité de traitement.

Toutes ces raisons conduisent les élus SUD à émettre un avis défavorable sur ce projet.

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Avenir de Renault Flins (revue de presse)

Solidaires 78, via le syndicat Sud Renault est implantée à l’usine Renault Flins.

Voici deux articles qui évoquent l’avenir du site.

SUD vient de se créer à Renault Flins, suite à la désignation d’un Représentant de Section Syndicale : Yacin Benboubaker (DLI Montage).

Il faudra compter sur nous maintenant. Nous sommes des salariés qui n’avons jamais été syndiqués, ou d’anciens syndiqués qui ne nous reconnaissons pas dans les syndicats actuels.

Rejoignez-nous !

SUD est un syndicat combatif, indépendant et démocratique. Il s’adresse et regroupe tous les salariés, les intérimaires ou les prestataires qui travaillent sur le site. C’est tous ensemble que nous pourrons obtenir des avancées sur nos salaires et nos conditions de travail, défendre notre emploi et faire face aux pressions de la direction.

Nous sommes là pour défendre les intérêts de chaque salarié, et notre intérêt à tous par un meilleur rapport de force collectif.

Le site Sud Renault Flins

Syndiquez-vous à SUD Renault Flins !

Téléphone : 06 35 60 77 41

Mail : sud.renaultflins@gmail.com

Site Internet : sudrenault.org/flins

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