Skip to content

Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

Catégories
antifascisme

samedi 1er juin – Pour Clément, continuons le combat !

Il y a onze ans, Clément Méric, militant antifasciste et syndical, était assassiné par des néo-nazis, en plein Paris. Aujourd’hui, onze ans après sa mort, le combat que menait Clément est toujours aussi nécessaire.

Onze ans après avoir rejoint la longue liste des victimes du fascisme, cette même extrême droite néofasciste peut toujours parader, visages dissimulés, et arborer des croix celtiques dans la capitale. Encore nous assistons à la recrudescence des violences perpétrées par ces mêmes groupes comme il en a été le cas le 25 novembre 2023 à Roman sur Isère où près de 80 personnes venant de tout le territoire se sont données rendez-vous à l’entrée du quartier de la Monnaie pour une expédition punitive raciste.

Aujourd’hui leurs idées circulent librement, des plateaux télés jusqu’au sommet de l’État et l’on fait face partout dans le monde à l’essor spectaculaire des partis nationalistes, comme encore prochainement à l’occasion des élections européennes.

Depuis onze ans, nous avons vu la chasse aux migrant·e·s s’intensifier, les actes antisémites augmenter, le racisme institutionnel et l’islamophobie gagner en légitimité dans toutes les sphères de la sociéteé. Les violences policières se multiplient, tandis que des politiques néolibérales frappent de plein fouet les plus démuni·e·s. Les mouvements sociaux de ces dernières années ont été largement réprimés, cette répression s’étendant à celles et ceux qui luttent contre les idées réactionnaires, qu’ielles soient antifascistes, syndicalistes ou militant·e·s LGBTQIA+.

Dernièrement, c’est la solidarité avec les palestinien·ne·s qui subit de plein fouet cette répression, alors même que le peuple palestinien résiste avec courage à l’oppression d’un État colonial génocidaire. Cette lutte de libération résonne avec le soulèvement qui a lieu en ce moment même en Kanaky contre l’administration néocoloniale de l’État français et qui subit déjà une répression sanglante de la part de la police, de l’armée mais aussi de milices de civils.

Face au tournant autoritaire de l’État et à la radicalisation d’une large partie du champ politique français, nous serons dans la rue le samedi 1er juin, en mémoire de Clément, mais aussi pour appeler à poursuivre les combats qu’il menait, contre le fascisme et l’impérialisme, en France et partout où les opprimé·e·s luttent pour leur auto-détermination. 

Soyons nombreuses et nombreux ce samedi 1er juin, place de la République !


Clément Méric. Une vie, des luttes

5 juin 2013, Clément Méric, jeune libertaire, militant syndicaliste et antifasciste, meurt sous les coups de néonazis en plein Paris.
L’affaire fait grand bruit et provoque une vague d’émotion dans le pays. Mais, rapidement, l’indignation cède la place au doute, voire à un renvoi dos à dos des « extrêmes ».
Aujourd’hui, en dehors des cercles avertis, l’événement est quasi oublié.
Cet ouvrage collectif d’ami·es et de proches de Clément Méric évoque la vie du jeune homme engagé qu’il était. Il s’attache aussi à restituer la vérité des faits, ceux qui ont provoqué sa mort, et ceux qui ont conduit à un brouillage de son image et de celle de ses camarades.
Et parce que le meilleur hommage, c’est de continuer le combat, ce livre se voudrait un ferment pour les luttes présentes et à venir.

Les droits sont reversés au Comité pour Clément.

Cahier couleur 16 pages
240 pages — 10 €
Catégories
antifascisme Internationalisme

Solidarité avec les travailleuses et travailleurs en lutte en Argentine contre les mesures anti sociales du gouvernement de Milei !

Face à l’approfondissement de l’austérité , au démantèlement des services publics et la protection sociale , aux milliers de licenciements et la récession qui se poursuit les 3 centrales syndicales du pays CGT RA– CTA T – CTA A , appellent le 9 mai à une deuxième grève générale de 24h.

Le gouvernement Milei attaque les intérêts des travailleurs et travailleuses et de l’ensemble de la population d’ Argentine c’est pourquoi les organisations syndicales jouent un rôle clé contre ce gouvernement. Les 3 centrales syndicales ont mis en place un plan de lutte qui a commencé le 24 janvier par la grève générale, le 8 mars avec la grève des femmes et le 24 mars en hommage aux 30.000 disparu-es et la lutte pour la mémoire , la vérité et la justice que le gouvernement tente effacer .

La politique de Milei est un danger mortel pour le monde du travail, pour les services publics et pour l’environnement, et un mépris des principes démocratiques les plus élémentaires.

Nos organisations syndicales CFDT, CGT, FO, FSU, UNSA et Solidaires expriment toute la solidarité aux travailleuses et travailleurs d’Argentine, et notamment aux confédérations syndicales CGT-RA, CTA-T et CTA-A.

Nous les soutenons inconditionnellement dans le processus de lutte qu’elles ont engagés pour faire face aux politiques mortifères de Milei et son gouvernement.

Nos organisations syndicales CFDT, CGT, FO, FSU, UNSA et Solidaires rejoignent l’appel de l’ACAF (Asamblea de los ciudadanos argentinos en Francia) à se rassembler le jeudi 9 mai à 16h00 place de la République à Paris pour témoigner de notre solidarité avec les travailleuses et travailleurs, et les syndicats, en lutte pour défendre leurs droits et la démocratie.

Rassemblement de solidarité le jeudi 9 mai à 16h00 Place de La République à Paris

Catégories
Accidents du travail Actu Solidaires 78 antifascisme Conditions de travail Éducation Idées, débats, cultures Lecture Que faire ? Ressources juridiques Solidaires 78 Souffrances au travail

Avril – Mai : programme des accueils syndicaux Solidaires 78 à Limay

Venez nous rencontrer !

Le programme des accueils Solidaires 78, tous les mardis de 17 h à 19 h à la librairie La Nouvelle réserve, entrée libre et gratuite.

Catégories
antifascisme antiracisme

Antifascisme – AUCTORUM : les connaître pour mieux les combattre

Nos camarades de l’AFA 78 publient sur leur site un article très riche sur Auctorum, pilier de l’extrême droite versaillaise

Depuis plus d’une vingtaine d’années, l’extrême droite gagne du terrain sur l’échiquier politique français et européen. Les partis électoralistes de cette famille politique participent désormais régulièrement au second tour des différentes élections et ont réussi à imposer leurs thèses racistes dans le débat public. Mais le combat de l’extrême droite ne se mène pas seulement dans les urnes. En effet, si les groupes violents d’extrême droite sont réapparus depuis les années 60, ces dernières années ont vu leur nombre se multiplier, tout comme les agressions qu’ils commettent. C’est notamment le cas à Versailles avec Auctorum, dont nous allons vous faire une présentation.

Auctorum, un groupe fasciste versaillais

Auctorum est un groupe formé en octobre 2019. Implanté à Versailles, il a pu recruter dans un environnement favorable dans les milieux scouts, catholiques traditionalistes et dans les lycées versaillais. Ses jeunes membres se revendiquent d’un nationalisme catholique et ont pour slogan « Identité, communauté, justice sociale ». Leur objectif est, selon eux, « l’action sociale auprès des nôtres, la formation de la jeunesse et l’activisme politique »1. Derrière ce vernis pseudo social se cache en fait un groupuscule violent, adepte des agressions armées, qui assume clairement son inspiration fasciste et dont les valeurs font écho aux milieux de l’extrême droite la plus radicale et traditionaliste dans lesquels ses membres ont grandi. Ainsi, nous présenterons dans une première partie quelques piliers d’Auctorum, dont les profils permettront de comprendre ce que représente réellement ce groupe néofasciste.

En plus de quatre ans d’existence, Auctorum a su se faire une place dans les milieux néofascistes au point de développer de sérieuses relations avec d’autres groupes. Certains ont servi de modèle aux versaillais quand d’autres se sont développés en parallèle ou ont même bénéficié de l’arrivée de militant·e·s d’Auctorum dans leurs rangs au moment de leur création. Et si Auctorum ne participe à aucune activité électorale publique, il entretient tout de même des échanges avec des mouvements étudiants ou partis politiques, avec lesquels il partage des actions communes voire partage des militant·e·s. La deuxième partie de notre dossier aura donc pour objectif de dresser un premier bilan des liens entre Auctorum et ces autres formations politiques.

Enfin, Auctorum applique la devise « Engagement, Formation, Action » qui résume la logique du groupe. Derrière leur communication brossée, leurs formations et actions ne laissent aucun doute sur leur idéologie néofasciste faite de racisme et de haine des autres. Maraudes hebdomadaires au porc, afin d’exclure les « autres » de leurs bénéficiaires, stickages et collages racistes, entraînement aux sports de combat, conférences de cadres du FN ou d’autres groupes fascistes italiens, manifestations ou encore déploiement de banderoles contre les migrant·e·s… Autant d’activités détaillées dans la troisième et dernière partie de ce dossier.

1. https://auctorum-72.webself.net/qui-sommes-nous

Pour lire le reste du dossier :

AUCTORUM : Les connaître pour mieux les combattre


I. Les piliers d’Auctorum : écoles privées, culs-bénits et fascisme en famille


II. Auctorum et ses liens avec d’autres forces d’extrême droite


III. Les activités d’Auctorum : des sandwichs au jambon et des agressions

Catégories
antifascisme Défense de nos libertés Répression

Tribune collective “Contre une démocratie bâillonnée, défendons les libertés publiques !”

Tribune collective publiée sur Médiapart

Ces derniers jours ont été marqués par une nette aggravation des atteintes à la liberté syndicale, aux libertés d’expression et de manifestation. L’accumulation convergente de divers moyens de répression et d’intimidation contre des acteurs du débat public, en raison de leur positionnement sur les termes du conflit israélo-palestinien, constitue une limitation inacceptable du pluralisme démocratique.

Après l’appel à interdiction systématique des « manifestations pro-palestiniennes » lancé par Gérald Darmanin à l’automne 2023, immédiatement recadré par le Conseil d’État, des centaines d’amendes et de nombreux placements en garde à vue ont été décidés, notamment à l’encontre de personnes racisées.

Les atteintes aux libertés ont désormais franchi de nouveaux caps : l’interdiction administrative – finalement suspendue – de la marche du 21 avril 2024 et l’interdiction par arrêté préfectoral, notamment pour risque de « trouble à l’ordre public » d’une conférence organisée par l’association  Libre Palestine ».

À ces interdictions s’ajoutent les convocations par les services de police de l’une de ses intervenantes, par ailleurs candidate aux élections européennes ainsi que d’une présidente de groupe parlementaire, lesquelles interviennent après l’ouverture de plusieurs autres enquêtes judiciaires contre des militant·es, membres d’organisations syndicales (CGT, Solidaires, Sud Rail, Sud Aérien) et politiques pour des faits d’apologie du terrorisme.

Dans ce contexte, nous exprimons notre plus vive préoccupation devant des interprétations extensives et aléatoires du délit d’apologie du terrorisme et de la notion d’ « ordre public », ayant pour objet ou pour effet d’intimider lourdement des militants associatifs, syndicaux ou politiques.

Nous tenons ainsi à alerter l’ensemble des acteurs institutionnels concernés, de même que l’opinion publique, quant à l’existence de mécanismes de procédures bâillons ayant pour conséquence, in fine, l’éviction de certain·es militant·es associatifs, syndicaux ou politiques du débat public.

L’accumulation de décisions de ce type de la part des autorités administratives, policières et judiciaires s’inscrit dans un mouvement plus large qui tend à réprimer des formes toujours plus diversifiées de contestation sociale ou politique. Ces tentatives d’intimidation se font au demeurant à l’aide d’outils juridiques toujours plus nombreux (interdictions de manifester, gardes-à-vue préventives, tentatives de dissolutions ou retraits d’agrément ou de subventions d’associations, etc.). Leur dévoiement est d’ailleurs dénoncé par l’ONU, le Conseil de l’Europe, le Défenseur des droits et les organisations de défense des droits humains.

Les moyens préventifs, coercitifs et répressifs ne doivent pas servir à orienter ou restreindre le débat public. Nous appelons l’ensemble des magistrat·es à redoubler de vigilance afin de ne pas réduire la justice à un outil de censure du débat démocratique, alors qu’elle est censée être le dernier rempart des libertés publiques et individuelles.

Nous réaffirmons son rôle fondamental de contrôle du respect des garanties prévues par le code de procédure pénale et par la Convention européenne des droits de l’Homme, spécifiquement lorsqu’il est fait recours à des mesures privatives de liberté telles que la garde-à-vue. Le principe d’interprétation stricte de la loi pénale commande aux magistrat·es de se prémunir contre toute interprétation extensive des textes d’incriminations de ces infractions.

Nous exprimons, par suite, notre attachement à une conception ouverte et équilibrée de la liberté d’expression et de contestation en démocratie, constitutionnellement protégées.

Premier·es signataires

  • Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme (LDH)
  • Sophie Binet, secrétaire générale de la Confédération Générale du Travail (CGT)
  • Fatima-Ezzahra Benomar, présidente de Coudes à Coudes
  • Murielle Guilbert, déléguée générale d’Union syndicale Solidaires
  • Judith Krivine, présidente du Syndicat des avocats de France (SAF) 
  • Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature (SM)
  • Benoit Teste, secrétaire général de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
  • Marie-Pierre Vieu-Martin, co-présidente de la Fondation Copernic
  • Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac France

Soutenu·es par :

Syndicats

  • CGT Interieur-Police
  • Fédération Syndicale Étudiante (FSE)
  • Union syndicale de la psychiatrie (USP)
  • Union syndicale des étudiants de France (UNEF)
  • Union étudiante
  • Syndicat National des Personnels de l’Education et du Social, SNPES-PJJ/FSU 
  • Syndicat national de l’enseignement supérieur, SNESUP-FSU

Associations et collectifs

  • Action Justice Climat Paris  
  • Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT)
  • Association des Marocains de France (AMF)
  • Association féministe Apel-Égalité
  • Association France Palestine Solidarité (AFPS)
  • Collectif marche du 21 avril
  • Comité de soutien à Hanane Ameqrane
  • Coordination des comités de défense des quartiers populaires
  • Collectif féministe contre le cyberharcèlement
  • Collectif national pour les droits des femmes (CNDF)
  • Droit au logement (DAL)
  • Emmaus Roya
  • Embrase le monde 
  • Femmes Egalité 
  • Generation.s 46
  • Greenpeace
  • Groupe d’information et de soutien des immigré·es (GISTI) 
  • Institut de recherche de la FSU (IR-FSU)
  • Les Effronté·es
  • Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s -FASTI
  • La Cimade
  • Le mouvement de la paix
  • Le Planning familial
  • Le Paria
  • La Relève Féministe
  • Marche féministe antiraciste
  • Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) 
  • Nos Révolutions
  • Pôle de Renaissance communiste en France
  • Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR)
  • Roya citoyenne
  • Riposte Alimentaire
  • Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle (VESEMT 37)
  • RED Jeunes
  • Union juive française pour la paix (UJFP)
  • Utopia 56

Organisations politiques

  • Ensemble
  • La France insoumise (LFI)
  • Le Parti socialiste (PS)
  • Les Écologistes 
  • Gauche écosocialiste (GES)
  • Gauche démocratique et sociale (GDS)  
  • Parti communiste français (PCF)
  • Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)
  • Parti de Gauche (PG)
  • Parti Ouvrier Indépendant (POI)
  • Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS)
  • Révolution Écologique pour le Vivant (REV)
  • Nouveau parti anticapitaliste (NPA)
  • Union Communiste Libertaire (UCL)

Signatures individuelles

  • Arié Alimi, avocat et auteur 
  • Anissa Baaziz, militante du Front de mères 
  • Amal Bentounsi, Collectif marche du 21 avril
  • Farid Bennaï, militant Front uni, des immigration et des quartiers populaires
  • Wiam Berhouma, militante anti-raciste, maire adjointe de Noisy-le-Sec
  • Claire Bornais secrétaire national de la FSU
  • Svadphaiphane Boulomsouk, artiste
  • Youcef Brakni, membre de l’Assemblée des quartiers populaires et non pas Parlement
  • Aliti Burhan, AIR
  • Claude Calame, historien EHESS, Paris, membre Conseil Scientifique d’ATTAC et LDH
  • Laurence de Cock, essayiste et historienne
  • Mouhieddine Cherbib, comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie
  • Vanessa Codaccioni, professeure des universités 
  • Laurence Cohen,  ancienne sénatrice 
  • David Dufresne, écrivain, réalisateur, Au poste
  • Françoise Davis, réalisatrice 
  • Nacer El Idrissi, Association des Travailleurs Maghrébins de France 
  • Jean-Baptiste Eyraud, Droit au logement (DAL)
  • Delahaye Gérard, Fondation Copernic 
  • Michelle Guerci, journaliste, militante féministe antiraciste
  • Magi Irving, Le Média
  • Pierre Jacquemain, journaliste
  • Magda Jouini, militante du Front de Mères et actrice de terrain
  • Raphaël Kempf, avocat
  • Pierre Khalfa, économiste, Fondation Copernic 
  • Fadi Kassem, Pôle de Renaissance communiste en France
  • Lisa Lap, Le Média
  • Léna Lazare, membre des Soulèvements de la terre 
  • Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire
  • Claire Le Strat, politiste, CoudeS à CoudeS
  • Carlos Lopez, membre du CDFN de la FSU
  • Frédéric Lordon, philosophe et économiste
  • Caroline Mecary, Fondation Copernic
  • Jean Malifaud, Fondation Copernic 
  • Christian Martinez Perez, CGT, sociologue
  • Bertrand Mertz, avocat
  • Ugo Palheta, MCF à l’Université de Lille
  • Lisa Noyal, journaliste indépendante
  • Dominique Paturel, PEPS
  • Willy Pelletier, sociologue
  • Pablo Pillaud-Vivien, Regards
  • Edwy Plenel, journaliste (Mediapart)
  • Juliette Polya-Somogyi, co-fondatrice de ODED 32 (Observatoire des Extrêmes Droites (Gers)
  • Raymonde Poncet, EÉLV Les Écologistes
  • Lorraine Questiaux, avocate
  • Lana Sadeq, Forum Palestine Citoyenneté
  • Éléonore Schmitt, Union étudiante
  • Laurent Sorel, conseiller de Paris FI 
  • Karel Talali, Union Étudiante
  • Stéphane Tassel, secrétaire national FSU
  • Gwenn Thomas-Alves, Union Syndicale Lycéenne
  • Anne Tuaillon, présidente de l’AFPS
  • Louis Weber, Les Editions du Croquant
  • Pedro Vianna, poète, homme de théâtre
Catégories
antifascisme Éducation

Radicalisation de Gabriel Attal : il veut briser la jeunesse !

Gabriel Attal a réussi à se mettre à dos l’ensemble de la communauté éducative en seulement quelques mois avec sa réforme de tri social, le Choc des savoirs. Alors que les personnels revendiquent de vrais moyens pour l’école publique afin d’assurer les remplacements, de garantir une vraie école inclusive et un vrai accompagnement médico-social des élèves mais aussi de baisser le nombre d’élèves par classe pour la réussite de tou·tes, Attal a choisi d’imposer des mesures qui trient les élèves, qui sanctionnent la difficulté scolaire et qui dépossèdent les enseignant·es de leur métier.

L’école est un sujet médiatique pour Gabriel Attal qui lui permet de parler à l’électorat d’extrême-droite. Pourtant, c’est avec le destin de millions d’élèves que joue le premier ministre.

Les annonces de ce jour sont particulièrement alarmantes et mettent en danger notre démocratie : l’État renonce à protéger les jeunes et à leur garantir l’égalité de traitement, il s’emploie à les criminaliser pour les rendre dociles, dans la continuité de la mise en place du SNU. Attal sait que la jeunesse est une force de transformation sociale, il est donc prêt à rompre avec les valeurs de notre démocratie pour la démoraliser, l’humilier, la briser. Pourtant la jeunesse n’est ni violente, ni incontrôlable, elle subit la violence sociale que le gouvernement fait régner aujourd’hui.

Attal a annoncé une série de mesures affectant l’école et sanctionnant les élèves, parmi lesquelles le retrait de points sur le brevet ou sur le bac avec une mention dans Parcoursup en cas d’événements disciplinaires survenus pendant la scolarité de l’élève et l’introduction de la réalisation d’activités d’intérêt général au sein de l’établissement scolaire pour effacer la mention et regagner les points. Ces dispositions sont de véritables ruptures du principe d’égalité des candidat·es à un examen national : Attal va plus loin que la très controversée note de vie scolaire puisque les élèves seront doublement sanctionnés : d’abord par la voie disciplinaire puis dans leur accès aux diplômes et à une orientation choisie. Cette sanction n’a aucune portée éducative et contrevient au rôle du service public d’éducation, qui doit aider les élèves à sortir de leurs difficultés, non les y enfoncer.

Ces mesures visant les examens et Parcoursup s’ancrent dans le renforcement d’un arsenal judiciaire qui tranche avec les dispositions de la Cour Internationale des Droits des Enfants qui disposent que leur intérêt supérieur est une considération primordiale pour chacun·e. L’État leur doit la protection, qu’importe les actes commis. SUD éducation dénonce toutes les mesures qui bafouent les droits des personnes mineures : la remise en cause de l’excuse de minorité, l’abaissement de 18 à 16 ans pour la mise en place d’une comparution immédiate devant le tribunal, les mesures de composition pénale qui permettrait la mise en œuvre d’une sanction sans procès contre un mineur de plus 13 ans, les comparutions immédiates pour les jeunes identifiés dans les écoles comme « commençant à partir à la dérive ». La place des personnes mineures est à l’école et non sur les bancs des accusé·es dans les tribunaux.

Pour habiller ses mesures iniques et dangereuses, Attal livre un ensemble de dispositions qui n’ont de républicaine que l’apparence. Il entend par exemple renforcer les équipes « valeurs de la République » dans les établissements scolaires et créer un contrat d’engagement à respecter l’autorité et les valeurs de la République entre les parents, les établissements et les élèves : Gabriel Attal réinvente donc le règlement intérieur qui existe pourtant déjà. La politique menée par le premier ministre tend à faire croire que l’école serait menacée par des élèves qui ne respecteraient pas la laïcité et les valeurs de la République. Pourtant en janvier 2024, on recensait uniquement 280 faits d’atteinte au principe de laïcité, alors que l’école accueille tous les jours 12 millions d’élèves. Gabriel Attal fait d’événements rares une priorité politique de premier ordre dans l’unique dessein de séduire l’électorat d’extrême droite et de créer un sentiment de peur dans la société. Sans avoir besoin de les nommer, le premier ministre pointe du doigt dans son discours les personnes pauvres, les personnes immigrées, les personnes racisées et les personnes musulmanes ou supposées comme telles. SUD éducation dénonce le racisme et l’islamophobie qui sous-tendent ces annonces.

Il faut pourtant rappeler que l’État est le premier responsable de l’insécurité dans les écoles et les établissements scolaires puisqu’il ne met pas les moyens en oeuvre pour assurer la sécurité des élèves et des personnels : l’école manque de personnels de Vie scolaire, de personnels médico-sociaux, d’enseignant·es… les élèves ne sont pas suffisamment accompagnés et protégés dans leur scolarité. 3000 enfants dorment à la rue, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, 10% des élèves sont victimes de harcèlement scolaire, les jeunes placés en famille d’accueil ont deux fois moins de chances que le reste de la population d’obtenir le baccalauréat : les réponses ne doivent pas être répressives mais éducatives et sociales. Le ministère de l’Éducation nationale refuse toujours aux Assistant·es de Service Social les revalorisations salariales indispensables pour recréer de l’attractivité et recruter ces personnels dont l’école manque cruellement.

Contre le rêve d’Attal d’une jeunesse docile soumise au SNU que nous combattons, SUD éducation appelle les personnels à défendre pied à pied les droits des élèves . La jeunesse a droit à la démocratie, au respect, à être protégée à l’école comme ailleurs ! 

Catégories
antifascisme

La lettre d’info de La Horde

Lettre d’informations mensuelle de la Horde – Avril 2024

-La librairie de la Fédération Anarchiste attaquée deux fois par l’extrême droite
https://lahorde.info/La-Librairie-Publico-attaquee-par-l-extreme-droite

-Lutte Rennaise contre l’Oriflamme
https://lahorde.info/La-poucave-le-deserteur-et-les-bouffons-du-roi-actualites-demenagement-et

– Histoire des GARI (Groupe d’Action Révolutionnaire Internationaliste)
https://lahorde.info/Les-actions-des-GARI

– Retour sur l’histoire de Riposte Laïque,détournement complotiste de la laïcité au service de l’extrême droite
https://lahorde.samizdat.net/Qu-est-ce-que-Riposte-laique

– Biographie de Guido Picelli, antifasciste révolutionnaire 
https://lahorde.samizdat.net/Guido-Picelli-l-homme-qui-mettait-en-deroute-les-fascistes

– Espagne 1973, la mort de Carrera Blanco, provoqué par l’ETA accélère la fin du franquisme
https://lahorde.samizdat.net/Programme-spatial-de-l-ETA-toujours-plus-haut

– Hongrie : A Budapest, la criminalisation de l’antifascisme
https://lahorde.samizdat.net/Proces-de-Budapest-decryptage-d-une-criminalisation-de-l-antifascisme

 Cela s’est passé en…
2013 : Lien entre le printemps français et le Front National
https://lahorde.info/-2053
2014 : Le FN encore et toujours homophobe
https://lahorde.info/le-fn-encore-et-toujours-homophobe
2021 : L’action française : combien de divisions ?
https://lahorde.info/l-Action-francaise-combien-de-divisions
2018 : Espace vital : Marseille, vol au dessus d’un nid de dingos
https://lahorde.info/espace-vital-marseille-vol-au-dessus-dun-nid-de-dingos


Éphéméride antifasciste. N’hésitez pas à nous aider à l’enrichir.
https://lahorde.samizdat.net/avril

Et toujours…

Matériel de propagande contre l’extrême-droite
https://lahorde.samizdat.net/Materiel-2133

Antifa – le jeu
(Disponible)

https://lahorde.samizdat.net/ANTIFA-un-jeu-cooperatif-antifasciste
Un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local, dans lequel chaque joueur ou joueuse interprète un·e militant·e, avec des compétences particulières.
Dans cette nouvelle édition, la façon de jouer a été simplifiée afin de rendre les parties plus rapides (de 90 minutes dans la première édition, on est passé à environ 30 minutes pour une partie), plus fluides et plus intuitives.

RSS
Follow by Email