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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Éducation

Méfiez-vous des syndicalistes – Journal de Sud éducation 78 n° 5

Le nouveau journal de Sud éducation 78 est sorti !

Édito :

Votons pour une autre école et une autre société…

Consacrer un numéro spécial aux élections professionnelles du 1er au 8 décembre peut sembler opportuniste, mais cela nous a semblé impératif dans cette période où les droits syndicaux des travailleuses et des travailleurs sont sévèrement attaqués.
Il est plus qu’urgent d’utiliser tous les moyens, péda-gogiques et syndicaux pour changer l’école et changer la société.
Voter SUD Éducation, c’est voter pour une autre école. Une école qui vise l’émancipation individuelle et collective des élèves et des personnels, en encourageant les pédagogies coopératives et critiques, notamment lors de formations et de débats organisés localement.
Voter SUD Éducation, c’est voter pour une autre socié­té où la véritable représentation des salarié·es se trouve dans les Assemblées générales, les rassemblements locaux, les actions et discussions collectives.
Voter SUD Éducation, c’est voter pour aller chercher les quelques droits que la « démocratie institutionnelle » nous laisse et en conquérir d’autres, c’est montrer que nous sommes là, partout, tout le temps, dès qu’il le faut…

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Casse des lycées pro – courrier aux parents d’élèves – Mantes-la-Ville

Le 18 octobre, au lycée Camille Claudel, une trentaine de grévistes: prof matière professionnel et général, AESH, CPE, secrétaire du proviseur et chef des travaux du tertiaire.

Nous avons décidé de nous diviser en 3 groupes, un sur Paris,l’autre sur l’AG à la gare de Mantes la Jolie et le dernier à préparer un écrit (en pièce jointe) que nous allons remettre aux parents délégués afin d’expliquer les motifs de grève de cette journée.

Nous avons pris contact avec le Courrier de Mantes, LFM et une autre radio Locale, celle ci nous a proposé 20 mn d’antenne.

Très peu de mobilisation des lycées prof du coin, malgré la casse de celui ci, c’est bien dommage car on aurait pu organiser un rassemblement dans Mantes, avec tract, pour informer les gens de ce qui va nous tomber sur le nez dès septembre 2023.

Courrier aux parents d’élèves du lycée Camille Claudel (Mantes-la-Ville)

Vous vous demandez pourquoi les enseignants de LP font grève ce 18 Octobre 2022 ?

L’enseignement professionnel est en danger.

L’inquiétude est vive depuis la rentrée car les Lycées Professionnels ne sont plus gérés par le Ministère de l’Education nationale mais par une ministre déléguée avec une double tutelle du Ministère du travail.

Dans les faits, cela aura un impact direct sur la formation des élèves et leur parcours.

  • Réduction du temps de formation générale et professionnelle
  • Des formations spécifiques à chaque bassin qui ne laisseraient plus le choix de formation aux jeunes
  • Un patronat bien éloigné des problématiques sociales de nos jeunes, qui prendrait la main sur leur formation.
  • Des jeunes utilisés à moindre coût par les entreprises
  • Une perte de poste conséquente avec un budget toujours plus limité : moins de projets, moins d’encadrants, la fin des sorties scolaires
  • A terme, ce serait la fin d’un diplôme national
  • En résumé, cette réforme donne la main au patronat sur la formation de nos jeunes

Comment nos jeunes de 14 ans pourraient sérieusement s’intégrer dans le monde de l’entreprise ? C’est une régression inquiétante !

Nous revendiquons que sans formation scolaire générale et professionnelle, un jeune ne peut pas envisager un avenir professionnel dans de bonnes conditions et devenir un citoyen conscient du monde dans lequel il vit.

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Éducation Répression

Non à la répression contre Kai, syndicaliste à Sud éducation

À regarder sur le site d’Arrêt sur Images

Parmi les nombreux fantasmes qui agitent régulièrement les médias dominants se trouve en bonne place le lycée de banlieue, où le niveau baisserait, où certains sujets seraient désormais interdits d’enseignement, et où l’autorité serait quotidiennement bafouée. Les troubles, les blocages et les gardes à vue de nombreux lycéens depuis la rentrée au lycée Joliot-Curie de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, fournissent un excellent cas d’école. Nous allons donc disséquer ce mouvement de lycéens, et son écho médiatique, ainsi que plus largement, les “mutations dans l’intérêt du service” des enseignants (syndiqués) jugés fauteurs de troubles par les rectorats. Sur notre plateau, Kai Terada, professeur de mathématiques au lycée Joliot-Curie et délégué départemental Sud éducation des Hauts-de-Seine, du moins jusqu’à sa mutation-surprise à la rentrée dans les Yvelines ; ainsi que la professeure des écoles Hélène Careil, elle aussi mutée “dans l’intérêt du service” hors de l’école Marie Curie de Bobigny (et syndiquée chez Sud éducation). En visio, la proviseure du lycée Joliot-Curie de 2018 à 2021, Barbara Martin, désormais directrice du lycée français de Toronto et autrice de La méthode Barbara, paru ce 12 octobre chez Fayard.

Suspendu par le rectorat, sans motif donné au prof

L’enseignant Kai Terada a découvert à la rentrée scolaire 2022 qu’il était suspendu pendant quatre mois – et muté dans les Yvelines –, sans motif : “La suspension n’étant pas considérée comme une sanction disciplinaire, l’administration n’est pas tenue de donner une motivation”, explique-t-il. Au Parisien début septembre, le rectorat a indiqué qu’il avait été suspendu “afin de garantir le fonctionnement serein de cet établissement” suite à une “évaluation à 360°” dont aucun enseignant n’a pu lire le rapport “malgré les demandes”, rappelle Terada. L’ex-proviseure du lycée, à qui Daniel Schneidermann demande si Terada troublait la sérénité du lycée, répond simplement : “Non.”

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Histoire Idées, débats, cultures Lecture

De Mai 68 au Mouvement de Libération des Femmes (MLF)

Nous avons le plaisir de vous annoncer la publication du livre de : « De Mai 68 au Mouvement de Libération des Femmes (MLF) » sous la direction de Monique Dental et Marie-Josée Salmon aux Editions du Croquant.

Il est issu des trois tables rondes organisées en mai 2008 par le Réseau Féministe « Ruptures » :

  • 1968 : La prise de conscience : des féministes à l’œuvre
  • 1970-1980 : La révolution féministe et ses conquêtes
  • 2008 : 40 ans après. Quel héritage ? Quelles transmissions générationnelles ? Pour quels engagements féministes ?

A travers des témoignages et des analyses, ce livre nous fait vivre – ou revivre – l’avènement et l’essor du Mouvement de Libération des Femmes (MLF). Mai 68, en effet, a été la brèche par laquelle le mouvement féministe a ressurgi, contestataire, joyeux, mais aussi constructif. Pour autant, cette brèche ne s’est pas refermée : en irriguant la société, il a contraint les partis politiques et les syndicats à le prendre en compte. Une histoire souvent houleuse faite d’avancées et de reculs.

Ce qu’on appelle les acquis du féminisme sont le résultat de luttes opiniâtres et c’est pourquoi il importait de mettre en valeur les actrices souvent oubliées ou effacées de l’histoire. En mai 68, en opérant une « révolution » dans la révolution, elles se constituent comme sujets en partant de leur vécu. Plus tard, les féminismes diront dans les manifestations : le féminisme a changé ma vie. Il apparait clairement que le mouvement féministe n’a rien de monolithique, qu’il se caractérise par la diversité des parcours de ses militantes et par la pluralité des courants.

Nous avons aussi souhaité marquer l’évolution du mouvement féministe : ses avancées, ses reculs, ses stagnations. Parfois on le croit mort et il ressurgit quand on ne s’y attend pas, comme aujourd’hui où il revit avec MeToo.  
Connaître le passé éclaire le présent pour mieux penser l’avenir.  

Nous espérons qu’il retiendra votre attention et vous remercions de diffuser l’information à vos contacts et réseaux.
Vous pouvez vous procurer « De Mai 68 au Mouvement de Libération des Femmes (MLF) » en librairie où il se trouve depuis la semaine dernière, ou bien le commander chez votre librairie, et, également, auprès de nous en nous envoyant un chèque de 16.- euros (12.- euros + 4.- euros de frais de port) libellé à l’ordre du Réseau Féministe « Ruptures » à nous adresser 38 rue Polonceau 75018 Paris.

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Accidents du travail

De nouveaux accidents sur les grands chantiers franciliens

Cinq accidents de travail graves, sur les sites du Grand Paris Express et des Jeux olympiques, s’ajoutent à une liste déjà longue.L’été s’annonçait chaud. À moins d’un an et demi de l’échéance, les travaux des Jeux olympiques « montent en puissance », comme l’explique sur son site la Solideo, la Société de livraison des ouvrages olympiques, en charge des aménagements pour l’organisation des JO. Pas moins de 8 000 ouvriers étaient attendus sur ces chantiers cet été. Sur ceux du Grand Paris express (GPE), où quatre nouvelles lignes de métro vont sortir de terre, le constat est assez similaire. Et pour cause, une partie des échéances de livraison est liée au calendrier des Jeux.
Ainsi, tout l’été, ces chantiers ont tourné à plein régime. Et, selon nos informations, cinq accidents de travail graves s’y sont déroulés depuis juillet. Politis a en effet pu consulter une note interne des services de l’inspection du travail qui dresse l’état des lieux des accidents de travail graves et mortels en Île-de-France cet été. Parmi eux, ceux qui ont eu lieu sur les grands chantiers franciliens y prennent une place importante. Si aucun accident mortel n’est survenu ces derniers mois, les blessures sont néanmoins très sérieuses.
Le 5 juillet, un intérimaire italien d’une vingtaine d’années a perdu son bras en travaillant sur le chantier de la ligne 16 à Aulnaysous-Bois. Il se tenait au niveau d’un tapis roulant sur la bande convoyeuse du tunnelier, cette énorme machine en charge de creuser les tunnels, lorsque son bras et une partie de son épaule ont été coincés et sectionnés. L’enquête en cours s’intéresse notamment à l’état et à la maintenance de l’équipement de travail. « À la suite de l’accident, le groupement d’entreprises de travaux a initié et continue de mettre en oeuvre une batterie de mesures relatives à l’organisation du travail et au comportement des salariés », souligne la Société du Grand Paris (SGP), maître des ouvrages du GPE.
Le 25 du même mois, sur le chantier du village olympique, un intérimaire est percuté par un engin de chantier conduit par un autre intérimaire. Il souffre d’une lésion du fémur et va mieux aujourd’hui. Le 2 août, à Champs-sur-Marne sur le chantier de la future gare Noisy-Champs qui accueillera la ligne 15 et la ligne 16, un ouvrier fait une chute de 5 mètres après le décrochage d’un escalier provisoire sur lequel il se trouvait. Il est hospitalisé dans un état jugé sérieux, avec notamment des lésions à l’épaule.
Le 24 août, un ouvrier tombe du 5e étage d’un bâtiment en construction sur le chantier du Cluster des médias à Dugny (Seine-Saint-Denis) qui « accueillera les journalistes du monde entier pendant les Jeux ». Si son pronostic vital n’est pas engagé, le compagnon souffre de plusieurs fractures, au fémur, à la jambe et au bras. « Le chantier a été arrêté immédiatement dès la survenue de l’accident par respect pour la victime et pour que l’enquête puisse être menée dans les meilleures conditions. À l’exception du bâtiment concerné par l’accident, l’ensemble du chantier a repris dès le lendemain. Cette période d’interruption a permis de réaliser une vérification exhaustive de toutes les dispositions de protection collective du chantier, validée par l’inspection du travail », souligne la Solideo, qui rappelle que de nombreuses mesures sont mises en place sur ces chantiers pour lutter contre les risques de chute.
36,4 % Part du BTP dans les accidents mortels entre 2018 et 2020.
Enfin, début octobre, « pendant une opération de nettoyage sur le chantier de la gare de La Courneuve, un compagnon a fait une chute et a été conduit à l’hôpital dans la foulée », nous confirme la Société du Grand Paris. Cet intérimaire irait mieux et serait en train de poursuivre sa convalescence chez lui.

3 MORTS SUR DES CHANTIERS DU GRAND PARIS EXPRESS DEPUIS 2020

Pris un par un, ces accidents de travail sont la plupart du temps perçus comme de simples faits divers et traités comme tels par les médias. Pourtant, mis bout à bout, leur caractère structurel semble évident. Sur les chantiers du Grand Paris, trois personnes ont perdu la vie depuis 2020. Sur ceux des Jeux olympiques, on décompte aussi une vingtaine de personnes très grièvement blessées à la suite d’un accident de travail, comme le rapporte une enquête de Basta ! (1).
Maxime Wagner est mort en mars 2020 à la suite d’un mouvement en coup de fouet d’une conduite qui lui a percuté la tête sur un chantier de la ligne 14. Il était intérimaire pour Dodin Campenon-Bernard, une filiale de Vinci, aujourd’hui poursuivie pour homicide involontaire. Abdoulaye Soumahoro, lui, est mort en décembre 2020 en tombant dans un malaxeur de béton sur le chantier de la future gare Pleyel à Saint-Denis. C’est sur ce même chantier que Joao Baptista Fernandes Miranda est décédé, en janvier 2022, écrasé par une plaque de 250 kg…

« BIENVENUE DANS LE MONDE DU BTP ! »

« Nous sommes préoccupés par ces accidents, nous devons trouver des solutions, collectivement, pour que ça n’arrive plus », nous répond la Société du Grand Paris. Le maître d’ouvrage des chantiers du GPE rappelle d’ailleurs que les règles de sécurité sur ces chantiers sont parmi les plus exigeantes du secteur. Une charte sécurité qui va « au-delà des obligations légales » figure par exemple dans tous les contrats passés avec les entreprises. Même constat sur les chantiers des JO, où la Solideo est en train de mettre en place, avec les différents acteurs, une charte HSE spécifique sur le sujet de la sécurité et de la santé des travailleurs.
(1) « Silence ! Des ouvriers meurent » : sur les chantiers du Grand Paris, des accidents de travail à répétition, 7 mars 2022, basta. media

légende photo dans la petite colonne.

légende photo dans la petite colonne.Pourquoi, alors, des accidents de travail continuent-ils de se produire ? « Bienvenue dans le monde du BTP », résument beaucoup de nos interlocuteurs. En effet, ces accidents ne sont pas propres aux grands chantiers franciliens. Ils illustrent un secteur de la construction qui figure comme le plus accidentogène du pays. Et même ces immenses chantiers, régis par des règles de sécurité plus exigeantes que la moyenne, ne sont pas exempts des tristes normes du secteur. En cause, notamment, la sous-traitance en cascade et le recours massif à l’intérim, qui entrave une organisation de travail saine dans le monde de la construction. « S’agissant du recours à l’intérim, il n’est ni plus ni moins important sur nos chantiers quesur les autres », explique ainsi la Solideo. Sur les cinq accidents de travail graves, cet été sur les chantiers du Grand Paris et des JO, au moins quatre intérimaires sont impliqués. Du côté de la Société du Grand Paris, on pointe, en creux, la responsabilité des entreprises dans ces drames. « Nous rappelons systématiquement aux entreprises leurs obligations en matièrede sécurité sur les chantiers, mais aussi aux abords. Nous en appelons à leur responsabilité, ce sont elles in fine qui sont responsables de la sécurité de leurs collaborateurs », écrit la SGP, qui poursuit : « Nous n’avons d’ailleurs pas hésité à imposer des changements de personnes dans la direction des chantiers lorsque nous avons constaté des défauts de sécurité récurrents dans certains groupements d’entreprises. » Le maître d’ouvrage assure aussi qu’il prévoit de « renforcer » l’arsenal de contrôle avec de nouvelles dispositions dès le début 2023. Du côté olympien, la Solideo promet que son « engagement en la matière ne faiblira pas, jusqu’à la livraison des ouvrages ». Pour que cette liste cesse enfin de tristement s’allonger.
En cause, la sous-traitance et le recours massif à l’intérim.
par  Pierre Jequier-Zalc

Source : Politis

Voir aussi :

2 morts par jour au travail

Accidents du travail : une hécatombe à bas bruit

(accès réservé aux abonné·es) – Le travail abîme, broie, tue. Dans chacune des villes où est implanté notre partenaire Mediacités, Lille, Lyon, Toulouse et Nantes, et partout en France, des dizaines de personnes perdent la vie à leur poste chaque année. Un fléau difficile à cerner, malgré le pire taux de décès au travail européen.

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Écologie

18 novembre – Fresque du Climat à la Biocoop d’Epône

Une Fresque du Climat est proposée le 18/11 de 19h30 à 22h30 à la Biocoop d’Epône.
La Fresque du Climat permet de mettre en relation les causes et les conséquences du dérèglement climatique. En s’appuyant sur les données du GIEC, le groupe d’une dizaine de personnes fait fonctionner

l’intelligence collective. Pendant l’atelier, les différents phénomènes en jeu sont expliqués apportant une compréhension à la fois détaillée et globale des faits.
Suivre ce lien:https://lesbiocoopains.com/2022/10/atelier-fresque-du-climat/
Réserver sa place auprès de Myriam à : lesbiocoopains@biocoopdm.fr

Qu’est-ce qu’une fresque du climat ?

Un atelier pour avancer dans la transition, en permettant la diffusion rapide d’une compréhension partagée du défi que représente le changement climatique.

La Fresque sensibilise sans culpabiliser. A travers une compréhension partagée des mécanismes à l’œuvre, elle permet aux individus et organisations de créer une discussion collective sereine et positive sur les leviers d’action.

Infos pratiques

Une participation financière (à votre convenance) est demandée afin de financer l’intervention de Sarah, animatrice professionnelle.

L’atelier aura lieu dans une salle du magasin Biocoop, située à l’étage. L’accès se trouve sur votre gauche lorsque vous êtes face à la salle de réception. L’escalier qui permet d’accéder à l’étage se trouve derrière l’ascenseur.

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antifascisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Arrivée au pouvoir de l’extrême droite : solidarité avec les Italien-nes pour le respect des droits

Les dernières élections générales italiennes ont vu l’extrême droite arrivée en tête du scrutin. Avec la droite elle détient une majorité absolue lui permettant de constituer un gouvernement. Le poste de cheffe du gouvernement devrait être occupé par une candidate dont la filiation fasciste ne fait pas mystère.

Ce séisme politique qui tend à banaliser l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Europe intervient alors même que le bloc de la droite et de l’extrême droite suédoise a gagné d’une courte majorité les élections législatives face à la gauche parlementaire sortante. Ce contexte n’est pas sans entrer en résonance avec, en France, le score important du RN aux dernières élections législatives et l’arrivée d’un groupe de 89 député-es à l’Assemblée Nationale en juin dernier.

Nos organisations prennent avec le plus grand sérieux cette situation et la dynamique inédite qui voit progresser les idées nationalistes, racistes, contraires aux droits des femmes, des LGBTQi+ et antisociales partout en Europe.

Nous adressons notre soutien aux syndicalistes italiens et italiennes et à l’ensemble de la population qui risquent de faire grands frais de politiques anti syndicales. Nous considérons que c’est d’abord en répondant aux attentes sociales de la population particulièrement malmenée par les crises économiques, sociales, écologiques, acculée par les hausses généralisées des prix que l’on s’opposera durablement aux idées et pratiques des politiques d’extrême droite. En ce sens, nous décidons de renforcer notre lutte contre l’extrême droite et de travailler ensemble à empêcher son développement et son accession au pouvoir.

Communiqué intersyndical

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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes féministes

Communiqué Solidaires – Solidarité avec les femmes d’Iran

Le 13 septembre, Masha Jina AMINI, âgée de 22 ans, originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest du pays), a été arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». Elle est morte trois jours plus tard en détention, après être tombée dans le coma. Après sa mort tragique, la foule s’est rassemblée devant l’hôpital où elle est décédée. Les forces de sécurité ont battu et arrêté un nombre important de femmes et d’hommes et ont rapidement transféré le corps de Masha Jina à Saquez, sa ville natale.

Malgré la pression exercée par les autorités pour que Masha Jina soit enterrée immédiatement, ses funérailles ont eu lieu samedi 17 matin, avec une présence massive de la population de Saquez, en deuil, et en colère. Ils ont scandé des slogans contre la République islamique, le hijab obligatoire et l’oppression systématique des femmes en Iran. L’épitaphe sur la pierre tombale de Masha Jiina se lit en kurde : « Bien-aimée Jina, tu ne mourras pas ; ton nom sera un symbole ».

Ce drame suscite une vague de colère à travers l’Iran, ce qui se traduit par des manifestations partout dans le pays. Des slogans hostiles au régime théocratique sont scandés, tels que « mort au dictateur », « mort à la République islamique » !

En soutien, une foule de femmes ont manifesté tête découverte, d’autres ont également décidé de couper leurs cheveux. Sur les réseaux sociaux aussi, la colère gronde. Sur Twitter, le hashtag #Mahsa_Amini en persan arrivait en tête dimanche 18, avec près de 1,5 million de tweets. Dans la capitale, des étudiant·es ont lancé des mouvements de protestation dans plusieurs universités, dont celles de Téhéran et de Shahid Beheshti. Ils/elles scandent des slogans comme “Mort à la dictature, celle du Guide comme celle du Chah”.

Le Syndicat VAHED des travailleurs des autobus de Téhéran et de sa banlieue condamne fermement ce crime. Il exige des poursuites, un procès public et la punition de tous les responsables du meurtre de Mahsa Amini. Lundi 19 à Saqqez (Kurdistan), la ville natale de Mahsa Jina AMINI, les partis politiques kurdes ont appelé à la grève générale.

Ces mouvements de contestation ont été violemment réprimés par les forces de sécurité, cinq personnes auraient été tuées.

L’application de la charia est régulièrement contestée dans le pays et le décès de Mahsa Jina AMINI réveille les critiques envers la police des mœurs (chargée notamment de faire respecter le port obligatoire du foulard en public), et ses interventions violentes.

L’Union syndicale Solidaires affirme sa solidarité avec les femmes iraniennes et soutient leurs revendications dont :

– Le droit essentiel des femmes à disposer de leurs corps ;
– L’abrogation de l’obligation de porter le voile.
Le régime iranien doit respecter les Conventions internationales qu’il a ratifiées, dont celles sur la liberté de manifestation.
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Éducation

Votons pour une autre école, votons pour une autre société !

Un syndicat de lutte…

Nous défendons les personnels et le service public à tous les échelons : dans les instances locales et nationales, devant les chef⋅fes, devant le ministre.

Pour SUD éducation, les éventuels ajustements à la marge de réformes qui vont dans le sens de la dégradation du service public et des conditions de travail sont inacceptables. SUD prend ses responsabilités et travaille sans relâche à informer les personnels, à mobiliser contre les réformes néfastes et à construire le rapport de force avec le gouvernement.

C’est pourquoi SUD dépose un préavis de grève permanent au ministère de l’Éducation nationale : il s’agit de permettre à toutes les équipes de s’emparer de cette arme.

Pour porter haut et fort les revendications des personnels, il est donc important que SUD éducation soit représentatif au niveau du ministère.

… et de transformation sociale et écologique

Pour SUD éducation, c’est bien l’école et la société dans son ensemble qu’il faut transformer. Nous portons le projet d’une école véritablement émancipatrice. Pour cela, il faut des moyens matériels et humains, mais aussi de véritables mesures qui permettent de lutter efficacement contre les inégalités sociales conjuguées aux discriminations sexistes, racistes, antisémites, islamophobes, LGBTI-phobes, validistes.

Cela n’ira pas non plus sans de véritables mesures de justice sociale et écologique. La crise climatique est déjà là : canicule après canicule, catastrophe après catastrophe, elle heurte dès à présent de plein fouet l’école.

Un syndicat sur le terrain

SUD n’est pas un plan de carrière : quand on a une décharge syndicale, c’est pour une durée limitée, et on reste au moins à mi-temps sur son poste pour partager les mêmes conditions de travail que les collègues. SUD, ce sont des collègues qui connaissent et aiment leur métier : ils et elles veulent défendre le service public d’éducation, et y consacrent du temps et de l’énergie.

Un syndicat démocratique

SUD éducation est un syndicat résolument démocratique. Les décisions se prennent en assemblée générale à laquelle sont convié⋅es toutes et tous les adhérent⋅es. L’équipe d’animation est toujours ouverte : chacun⋅e peut y participer en fonction de ses envies et de sa disponibilité.

À SUD, il n’y a pas de chef⋅fe qui décide de tout tout⋅e seul⋅e : les mandaté⋅es mettent en œuvre les décisions prises en assemblée générale et lui rendent compte.

Un syndicat qui se bat sans compromission contre la hiérarchie

Pour SUD, l’autoritarisme et le clientélisme sont une des plaies du système éducatif et du monde du travail. Nous accompagnons les collègues face aux abus de la hiérarchie à tous les niveaux et nous défendons l’égalité de traitement des personnels dans toutes les instances, refusant et bloquant les passe-droits partout où nous le pouvons. SUD est un rempart pour protéger les collègues.

Un syndicat membre d’une union interprofessionnelle, Solidaires

SUD éducation est membre de l’Union syndicale Solidaires, qui compte des dizaines de milliers d’adhérent⋅es dans tous les secteurs : SUD Rail, Solidaires Finances publiques, SUD Santé sociaux, mais aussi dans les collectivités territoriales, à Amazon, dans la distribution, l’industrie, le secteur culturel…

SUD éducation fait partie de la branche fonction publique de Solidaires, représentative au niveau de toute la fonction publique.

À Solidaires, nos analyses et nos revendications se nourrissent de notre implantation dans l’ensemble du monde du travail.

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