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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Éducation En grève ! Précarité

La lutte continue : après la grève du 3 octobre, “AESH, un métier, un statut, une reconnaissance…” Nous n’y sommes toujours pas !

Des images de la manifestation de Mantes-la-Jolie du parvis de l’Hôtel de Ville vers la MDPH et l’Inspection de Mantes-la-Ville à l’appel du collectif AESH 78


Plus d’une cinquantaine d’AESH ont parcouru les rues de Mantes à l’occasion dela journée nationale de grève du 3 octobre.

Localement, c’est le collectif AESH 78 qui organisait la mobilisation. Un succès qui en appelle d’autres !

Depuis de nombreuses années, les AESH se mobilisent pour obtenir une reconnaissance professionnelle. Malgré une prise de conscience générale, les réponses statutaires restent largement insuffisantes pour revaloriser un métier tant dénigré.

Nous assistons à une rentrée chaotique et, les AESH ne font pas exception : des affectations tardives, des modifications au pied levé après la rentrée, des signatures de contrat au milieu des vacances scolaires, rien n’est fait pour atténuer le mépris institutionnel subi par les personnels. Ainsi le même constat : à chaque rentrée, des élèves ne sont toujours pas accompagné·es et les moyens manquent.

Les annonces salariales de ces derniers mois sont loin d’être suffisantes. La nouvelle grille indiciaire, la création d’une indemnité de fonction et l’accès à la prime inflation ne permettent toujours pas aux AESH de sortir de la précarité et de vivre dignement de leur métier.
Le manque de candidat·es au recrutement montre bien la perte d’attractivité du métier, offrant une rémunération inférieure au seuil de pauvreté aux premiers échelons.

Tandis que l’Education nationale fait de l’école inclusive une vitrine, les AESH ne bénéficient toujours pas de formation suffisante et adaptée. La mise en place des PIAL a au contraire dégradé l’accompagnement des élèves, en privilégiant une gestion comptable et la mutualisation des personnels. Les discours ministériels ne suffisent pas à masquer l’absence de moyens pour accueillir tou·tes les élèves à l’école (réduction des effectifs par classe, adaptation des bâtiments, recrutement de personnels, formation de tou·tes…).

La défense des droits des AESH ne peut se passer d’une défense de l’école inclusive et vice-versa.

Les AESH se voient toujours imposer des temps incomplets à 24h, ce qui maintient les personnels, majoritairement des femmes, dans une grande précarité.
L’Education nationale s’obstine, avec la création d’un statut d’ARE (fusion AED et AESH) à chercher des solutions pour augmenter la charge de travail et élargir les missions. Or, c’est bien le la question du temps de travail qu’il faut questionner : nous ne voulons ni du double employeur, ni de cette “fusion” mais la reconnaissance d’un temps plein à 24h d’accompagnement.

Pour SUD éducation, le combat des AESH est essentiel et nous le portons depuis des années ! Parce que nous pensons que seul le rapport de force peut nous faire gagner, nous appelons -aux côtés de l’intersyndicale- les AESH et l’ensemble des personnels de l’éducation à se mettre en grève le 3 octobre.

SUD éducation appelle les AESH à s’organiser localement, en assemblée générale, en collectif, pour élaborer des revendications et construire la lutte au quotidien !

AESH : un vrai métier, un vrai statut, un vrai salaire !
Nous n’aurons que ce que nous prendrons !
SUD éducation revendique pour les AESH
  • la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AESH dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;
  • l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté, un salaire minimum à 2200 euros bruts (soit environ 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
  • l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l’indemnité REP/REP+) ;
  • la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour
  • le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
  • l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
  • une véritable formation initiale et continue, sur temps de service ;
  • la création de brigades de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absent·es ;
  • un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.
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Actu Solidaires 78 En grève ! Répression Transport

Jeudi 12 octobre Soutien aux grévistes de Keolis – Montesson Rassemblement à Versailles

Nos camarades de Keolis Montesson sont toujours en grève et en lutte.

La direction veut réprimer le mouvement, soyons nombreux et nombreuses jeudi 12 octobre devant le tribunal de Versailles à 13 h pour l’empêcher !


Communiqué des grévistes

Keolis : la seule reponse aux revendications des grévistes de Montesson est l’assignation au Tribunal


Depuis 4 semaines les conducteurs de bus du dépôt Keolis de Montesson (78) sont en grève reconductible afin de récupérer une prime annuelle de 700 euros qu’ils ont perdu en 2023.
En effet dans le cadre des appels d’offres du réseau de bus Optile, l’ensemble des conditions de travail et de rémunérations des chauffeurs de bus de la grande couronne parisienne a été
remis à plat.
Pour les collègues du dépôt de Montesson, ceux-ci sont passé de Transdev à Keolis au 1er janvier 2022. Au passage une prime annuelle de 700 euros versée en 2 fois a été supprimée.
Or cette prime payée l’été était particulièrement attendue pour ces salariés aux revenus modestes.
Après plusieurs grèves de 24h afin de récupérer cette prime, les collègues ont décidé de se mettre en grève reconductible à partir du 12 septembre. Cela fait donc 4 semaines qu’ils luttent.


La Direction n’a cédé sur aucune revendication, au contraire le vendredi 6 octobre une dizaine de grévistes ont été assignés au Tribunal judiciaire de Versailles. En effet alors que les grévistes s’étaient rendus au siège de Keolis à la Défense afin d’ouvrir des négociations, la seule réponse apportée a été la menace de poursuites judiciaires. Ce qui fut fait dès le lendemain par courrier.


Il est reproché aux grévistes d’avoir lancé des œufs sur les bus de certains non-grévistes…
➔ L’UST condamne fermement ce recours au Tribunal de Versailles.
➔ L’UST soutient farouchement les grévistes en lutte.
➔ L’UST appelle à un rassemblement devant le Tribunal judiciaire de Versailles le jeudi

12 octobre à partir de 13h00.

Union SUD Transports
17 Boulevard de la Liberation 93200 Saint-Denis
ust.sud.transports@gmail.com

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail En grève ! Précarité Retraites

Vendredi 13 octobre – rassemblement festif et revendicatif à Mantes-la-Jolie

RASSEMBLEMENT FESTIF ET REVENDICATIF

Vendredi 13 octobre 2023

10h

Gare de Mantes-la-Jolie

Dans le cadre de la mobilisation contre l’austérité, pour l’augmentation des salaires et le partage des richesse, l’intersyndicale du Mantois organise un rassemblement local festif et revendicatif le vendredi 13 octobre à 10h, devant la gare de Mantes-la-Jolie.

Autour d’un petit déjeuner partagé auquel chacun peut apporter sa contribution, des prises de parole de travailleuses et travailleurs locaux auront lieu pour échanger sur les conditions de travail, la précarisation, le recul de nos libertés.

Travailleurs et travailleuses, venez porter votre voix sur les luttes menées sur votre lieu de travail, ou sur la dégradation de ses conditions, et rencontrez d’autres personnes mobilisées localement. Ou venez simplement discuter, écouter, partager un café.

Un moment convivial, familial et engagé, ouvert à toutes et tous, pour participer à ce mouvement national et européen qu’est la journée de mobilisation du 13 octobre. Des départs collectifs, en bus ou en train, sont prévus pour se rendre ensemble à la manifestation parisienne (départ 14 h lieu à préciser).

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Industrie

Braséro n° 38 – le bulletin de SUD Industrie

Au sommaire

Les syndicats SUD industrie en action : des élections aux mobilisations sur le terrain !
Les salaires, un axe central de notre syndicalisme.
Dissolution CIVITAS
Brochure congrès
Convention Collective de la Métallurgie
Automobile : LA CFC/CGC Renault fière d’être certifiée par le MEDEF
D’autres formations en préparation

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Conditions de travail Éducation Précarité

Courrier du Ministre aux personnels AESH : l’indécence !

Alors que les syndicats appellent les AESH à se mobiliser le mardi 3 octobre pour défendre leurs droits, pour de réelles augmentations de salaire et pour gagner un vrai statut de la Fonction publique, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a envoyé, par mail une lettre à tou•tes les personnels AESH en fin de semaine pour faire la promotion de sa politique. 

Dans sa lettre, le ministre exprime sa reconnaissance aux personnels AESH, sans qui, la scolarisation des élèves en situation de handicap ne serait pas possible, pour ensuite se satisfaire des pseudos revalorisations salariales engagées par son ministère. En effet, le salaire moyen des personnels AESH va passer de 800 à 900 euros, avec une hausse de 90 à 100 euros à la rentrée prochaine, au moyen d’une indemnité dite de fonction. Se satisfaire de ce résultat est scandaleux, les personnels AESH ont des difficultés à se loger, à se nourrir, à se déplacer. L’Éducation nationale les maintient dans une précarité inacceptable. 

De même, le ministre se félicite de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat attribuée à tous les agents de la Fonction publique au prorata du temps de service. Là encore, les personnels AESH, employés sur des temps incomplets, recevront des demi-primes. 

Enfin, SUD éducation le répète : les revalorisations du point d’indice ne sont pas des revalorisation salariale, elles permettent uniquement de pallier partiellement les effets de la hausse des prix. 

Par ailleurs, le ministre annonce aux personnels AESH “des évolutions pour vous permettre d’exercer à temps complet et de faire évoluer vos missions, mais seulement sur la base du volontariat”. C’est bien le projet de création d’un métier d’ARE (Assistant·e à la Réussite Éducative) fusionnant les missions d’AED et d’AESH dont il est question ici. Or ce projet est dénoncé unanimement par les personnels et les syndicats.

Pour SUD éducation, il ne faut pas ajouter encore des missions et du temps de travail aux personnels AESH, il faut reconnaître que 24h d’accompagnement c’est un travail à temps plein. 

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser massivement le 3 octobre pour gagner un vrai statut de la Fonction publique avec un temps de travail de 24h d’accompagnement pour un salaire complet et décent. 

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Santé-Social

Feuille de route Conseil Fédéral de SUD Santé Sociaux de septembre 2023

Pour commencer et dans la lignée de la précédente feuille de route, la Fédération SUD Santé Sociaux apporte son soutien inconditionnel aux habitant·es, travailleur·ses et camarades militant·es de Mayotte dans la crise actuelle qu’ils/elles traversent au travers du manque dramatique d’eau. De multiples coupures avec des périodes de plusieurs jours sans accès à l’eau dans les domiciles, espaces collectifs et de travail. Associée à des interdictions de pratiquer des forages privés pour construire des puits, la situation sanitaire ne peut per- durer d’autant que l’approvisionnement est largement insuffisant et le coût de l’eau exorbitant.

En parallèle, les agent·es du CHM de Mayotte exercent un droit de retrait illimité. La situation d’insécurité permanente au sein de l’établissement comme sur les temps de trajet domicile- travail/travail-domicile, ne permet plus à nos collègues d’exercer dans des conditions dignes et une prise en charge des patient·es correcte. Il dénonce également l’inaction de la direction de l’hôpital pour la mise en place d’un plan blanc qui remonte au février 2023.

La Fédération SUD Santé Sociaux s’oppose à toutes stigmatisations appelle à soutenir la grève en intersyndicale du 9 octobre 2023 pour la suppression du droit local Mahorais au profit du droit commun, une augmentation significative du taux d’indexation des salaires, une meilleure protection des agent·es sur leur lieu de travail et la sécurisation des trajets et pour un accès libre à l’eau potable pour l’ensemble de la population de l’île.

La grève contre la réforme du système de retraite a englouti une énergie énorme chez l’en- semble des travailleur·ses et dans les équipes militantes, jusqu’au mois de juin avec une issue que tout le monde espérait plus favorable.

La question de savoir comment regagner un mouvement social interprofessionnel d’ampleur se pose avec une grande acuité à l’ensemble du mouvement social mais bien sûr aussi pour notre union syndicale. Cette réflexion doit donc se poursuivre dans nos instances, à la fédé- ration, au sein de l’union syndicale Solidaires.

Certains SD de notre fédération souhaitent que L’union syndicale Solidaires s’attache dès à présent à construire, de manière anticipée, un cadre revendicatif unitaire qui puisse permettre l’émergence d’un mouvement social interprofessionnel enfin victorieux qui suivrait notre propre calendrier.

La perspective d’un mouvement de grève reconductible, en se saisissant par exemple de la période des JO, pourrait remplir cet objectif et permettre d’avoir le temps de construire le rapport de force.

A cet égard, la mobilisation du 13 octobre ne nous paraît pas susceptible de constituer un cadre victorieux. Cependant notre fédération appellera à y participer afin de préserver un cadre unitaire nécessaire.

La rentrée a, quoi qu’il en soit, été marquée par cette séquence avec des mobilisations de nos secteurs qui ont perdu en visibilité durant ces derniers mois.

C’est le cas dans le Social et Médico-social, où, après la très belle dynamique depuis le 2 février, s’organisent des mobilisation autour de la restitution du livre Blanc, dans le cadre du tour de France de la santé, à l’appel de l’intersyndical (CGT/FO/SUD) de branche, envisagé le 20 novembre pour la journée des droits de l’enfant…

Avec près de 50 dates à travers tout le pays, le tour de France de la santé a permis de mettre en avant les difficultés locales concernant l’accès au soin et aux médicaments et de faire émerger les questions de santé et du social dans les médias. La fédération se donne pour objectif la construction d’une grande date nationale de mobilisation unitaire autour du vote du PLFSS.

Pour la période à venir, il nous semble primordial d’impulser et de renforcer les luttes autour de nos revendications du social et du Médico-Social : Convention collective commune de haut niveau, augmentation générale des salaires (400 euros pour toutes et tous), généralisation de l’indemnité Laforcade, indexation des salaires sur l’inflation, suppression de SERAFIN PH et de toute forme de tarification à l’activité, résistances contre stratégies managériales patho- gènes autoritaires et malveillantes (harcèlement moral…), conditions de travail délétères, hémorragie des travailleurs du secteur.

Dans cette perspective, le caractère scandaleux et révoltant des propositions patronales de classification/rémunération dans le cadre des négociations (Perte de valeur des diplômes, fin de l’ancienneté automatique, généralisation du salaire au mérite…) devrait permettre une large mobilisation.

Les prochaines Rencontres du travail social en lutte, qui auront lieu en fin d’année, nous paraissent en mesure d’unifier les différents cadres de lutte et d’impulser une lutte du secteur de dimension nationale.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle les syndicats départementaux à les investir massivement.

Par ailleurs, il conviendra d’amplifier les mobilisations les jours de CMP BASSMS afin de placer les négociations sous contrôle permanent des salariés.

Enfin, dans ce contexte, certains collègues ont décidé de passer à l’action sans attendre : Par exemple, les éducs de prev’ appellent à se mobiliser les 9 et 10 novembre à Grenoble à l’occasion des rencontres nationale du CNLAPS pour préserver leur méthodes de travail qui défendent un travail social émancipateur.

La Fédération SUD Santé Sociaux alerte sur la situation de la protection de l’enfance. Nous constatons une augmentation sans précédent de jeunes et enfants confié·es à l’aides sociale à l’enfance alors que les moyens n’ont jamais été aussi réduit.

Chez les mineurs accompagnés, les situations de rupture sont de plus en plus nombreuse et les professionnel·les du secteur doivent faire face à une perte totale de sens tant le sentiment de devenir maltraitant est omniprésent. La déliquescence de la protestation de l’enfance va faire l’objet d’une interpellation aux ministères concernés pour dénoncer la situation et exiger des moyens à la hauteur des enjeux.

Tout le monde se bat pour le social, le social se bat pour tout le monde!

Dans le domaine de la santé, même si des recrutements de collègues paramédicaux permettent d’améliorer des situations, cela est très ponctuel et cache la grande misère de la plupart des établissements.

L’accès aux soins est de plus en plus difficile, en témoignent les délais pour obtenir un premier rendez-vous en psychiatrie, en pédopsychiatrie comme dans la plupart des spécialités, qui se chiffrent en mois, voire même sur plus d’un an. La situation dramatique de la psychiatrie entraîne par ailleurs un afflux aux urgences de patient·es qu’il est impossible de recevoir digne- ment.

La souffrance au travail reste une triste réalité, que ce soit par des charges de travail trop importantes, un management agressif et dénigrant, le tout sur des agent·es et salarié·es fatigué·es et désabusé·es qui ne se retrouvent plus au travers des organisations et fonctionnements qui ne correspondent pas à leurs valeurs.

La prolifération des applis de gestion des remplacements (comme Hublo par exemple) montre bien la perversité d’un système créé pour masquer les organisations défaillantes, contournant la réglementation sur le rappel à domicile, avec les risques associés à l’épuisement profession- nel.

La question du tutorat se pose de plus en plus en raison des manques d’effectif et de l’impossibilité de conjuguer prise en charge des patients et encadrement efficace. Les étudiant·e·s et élèves sont les premier·e·s à pâtir de cette situation, quand ielles ne

sont pas sollicité·e·s pour remplacer des professionnel·le·s absent·e·s.

Il est grand temps de mettre fin à la T2A qui s’étend désormais au secteur psychiatrique, et à l’ONDAM qui donne une valeur marchande au soin.

La Fédération dénonce la déqualification des métiers, les glissements de tâches, la non recon- naissance des nouveaux métiers de la Fonction Publique. Le reclassement, lors de la parution des nouvelles grilles indiciaires, porte préjudice aux agent·es de plusieurs catégories comme les Préparateur en Pharmacie Hospitalière (PPH) avec ancienneté écrasée et une non recon- naissance des ancien·nes professionnel·les.

Il nous paraît important de créer un groupe de travail autour de ces métiers. La non recon- naissance de la pénibilité, le manque de passerelles et de perspectives pour de nombreuses catégories (à l’exemple des ouvriers professionnels, ASH…) montrent le peu de reconnaissance du rôle primordial des acteurs publics du soin, du social et du médico-social.

La Fédération SUD Santé-Sociaux réaffirme sa revendication de la semaine de quatre jours et 32h, tout en s’opposant à des organisations de travail nocives à la santé, telles que le travail en 12h.

Un travail autour d’une remobilisation de la base sur des revendications claires doit être impulsé à tous les niveaux de notre Fédération.

La Fédération SUD Santé Sociaux condamne les pouvoirs public et les syndicats patronaux associatif et privé lucratif organisant la prise en charge des soins à domicile des personnes dépendantes. Elle alerte sur les conditions de travail, les difficultés de recrutements et manque de personnel et l’utilisation abusive d’employé·es précaires, sous qualifié·es et non formé·es. La Fédération réaffirme l’importance du droit à la déconnexion pour les salarié·es du secteur et demande le remplacement systématique en cas d’absence pour éviter une aug- mentation de la fatigue des personnels et une prise en charge efficiente des usager·es.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle les salarié·es du secteur privé lucratif de la FHP/Sy- nerpa/Thermalisme à continuer et amplifier la lutte pour contester la mise en place de l’ave- nant 33. Malgré une mobilisation modeste en septembre, la délégation SUD Santé Sociaux a

été reçue par le syndicat patronal et a affirmé son opposition à ce projet. Pour les mois qui arrivent, c’est vers le ministère que la Fédération va tourner son attention en demandant une rencontre afin de stopper ce projet patronal. La Fédération s’en-

gage à continuer d’informer, sensibiliser et proposer les moyens de luttes nécessaires aux 230 000 salarié·es du secteur afin qu’ils/elles puissent défendre leurs droits et leurs salaires.

La perspective de l’arrivée des Jeux Olympiques à l’été prochain va mettre les décideurs de- vant une problématique difficile : prendre en charge à titre exceptionnel des millions de per- sonnes dans des hôpitaux déjà surchargés. D’ores et déjà l’on sait qu’un appel international aux soignants bénévoles a été lancé, sans succès pour l’instant. Pour faire bonne figure aux yeux du monde, l’Etat va sacrifier le droit aux congés annuels d’été des professionnels de santé, publics comme privés.

A nous d’imposer le rapport de force basé sur le slogan : sans hosto, pas de JO !

Agenda :

– 2 octobre : Mobilisation des ARM

– 5 octobre : Mobilisation des Orthophonistes à Paris

– 5 octobre : Mobilisation des agent·es de psychiatrie dans le 31.

– 9 octobre : Début de la grève à Mayotte

– 13 Octobre : Manifestation nationale interprofessionnelle pour les Salaires, l’environ- nement, l’égalité femme/Homme.

– Mobilisation éducs de prev’ les 9 et 10 novembre à Grenoble

– 20 novembre : Date intersyndicale du Social et Médico-Social pour la journée des droits

de l’enfant.(En construction)

– 25 novembre : Mobilisation contre les violences faites aux femmes

– 30 novembre et 1 décembre: Assises de la protection de l’enfance

– Fin novembre/début Décembre : Rencontres du travail social en lutte

– Juillet 2024 : JO

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Écologie Violences policières

Solidarité avec Serge, blessé à la manifestation antibassines à Sainte-Soline

Campagne de soutien impulsée par Jean-Marc Rochette, auteur de BD (Le Transperceneige), destinée à récolter des fonds pour Serge, un militant révolutionnaire blessé gravement à Sainte-Soline, le 25 mars 2023, qui n’est toujours pas sorti d’affaire.

Il s’agit d’une jolie affiche qu’il a réalisée, avec une explication de la démarche.
Pour commander l’affiche, vous pouvez écrire à : richardcheese@riseup.net

Affiche 35x50cm

Papier woodstock betulla 260gr

Prix libre (l’entièreté des bénéfices sera reversée à la caisse de solidarité mise en place par les camarades de Serge) frais de port : 6 euros

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Culture

Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS ” de Mantes la Jolie

Vous trouverez ci-dessous toutes les informations sur les actions proposées par le Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS ” de Mantes la Jolie (Yvelines).
Vous pouvez rejoindre le Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS “ pour participer à ses actions,vous pouvez également adhérer pour soutenir l’association.
Parlez du collectif autour de vous (et bien au-delà) surtout si vous connaissez des personnes susceptibles d’être intéressées.
Si vous avez des questions,n’hésitez surtout pas à toquer chez votre voisin.e,je suis sûr qu’il ou elle a une idée sur le sujet sinon contactez-nous.

Le Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS “,c’est quoi ?

Le collectif mène des actions poétiques dans tous les lieux,tout en privilégiant l’espace public,qui permettent de RÊVER et d’AGIR à un monde meilleur et non au meilleur des mondes.Très inspiré par le mouvement * Situationniste,il privilégie 2 formes d’actions :
 – le SPECTACLE et l’ATELIER ,en utilisant la MUSIQUE,les SONS,les MOTS,la PAROLE,le GESTE et la DÉAMBULATION comme outils principaux.

* Situationnisme : mouvement contestataire,philosophique,esthétique et poétique,ayant l’exigence de changer le monde en employant tous les moyens de bouleversement de la vie quotidienne.

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Luttes féministes

Communiqué de presse du collectif Avortement Europe les femmes décident suite à l’intervention du président sur la constitution

Le président de la République, Emmanuel Macron, vient d’annoncer qu’il va présenter un projet de loi concernant plusieurs articles de la Constitution, certains portant sur le droit à l’IVG. Il reprend ainsi les propos qu’il avait tenus le 8 mars 2023 lors de l’hommage à Gisèle Halimi, sans que ceux- ci soient suivis d’effet.

Dans son discours il s’engage ainsi à inscrire dans la Constitution « la liberté des femmes de pouvoir recourir à l’interruption volontaire de grossesse ». Il reprend ainsi les termes dans lesquels le Sénat a voté en février 2023 l’amendement proposé par le sénateur républicain Philippe Bas. Emmanuel Macron rejette ainsi de fait la formulation, beaucoup plus protectrice du droit à l’IVG, votée par l’Assemblée Nationale en novembre 2022, qui vise à garantir le droit à l’IVG, son accessibilité et son effectivité.

Le chef de l’Etat prétend accorder « les points de vue entre l’Assemblée nationale et le Sénat » sur l’IVG mais il prend effectivement partie pour la rédaction la moins protectrice du droit à l’IVG puisque le “droit”, qui impose des obligations, serait donc escamoté au profit de la “liberté”.

Nous en avons assez des annonces, des prises de position, non suivies d’effet, quand l’extrême droite se rapproche du pouvoir et qu’elle s’attaquera immanquablement au droit à l’avortement.

Le collectif « Avortement en Europe : les femmes décident » revendique que le terme « droit à l’avortement, son accessibilité et son effectivité » soit inscrit clairement dans la Constitution. Il revendique aussi que la France se batte pour que ce droit figure dans la Charte européenne des droits fondamentaux comme Emmanuel Macron l’a préconisé lors de la présidence française de l’Union européenne en janvier 2022.

Paris, le 5 octobre 2023

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Automobile

Des actions ou des augmentations de salaire ?

En lançant un nouveau plan d’actionnariat, la direction espère faire adhérer les salariés à ses objectifs financiers. Mais quelques actions Renault bloquées 5 ans ne remplissent pas le frigo, quand quelques centaines de « cadres clés » et dirigeants touchent des dizaines de milliers d’actions.

Télécharger le tract du 5 septembre 2023

La direction lance un nouveau plan d’actionnariat salarié : 8 actions gratuites par salarié et un tarif préférentiel sur 11 autres actions. Ces actions sont bloquées 5 ans et leur valeur va dépendre des yoyos de la Bourse. En pleine période d’inflation, ce sont pourtant des augmentations de salaire qui sont urgentes et nécessaires.

13 octobre : journée d’action pour les salaires
L’intersyndicale nationale, regroupant les confédérations et unions syndicales CFDT, CGT, CFE-CGC, FO, UNSA, CFTC, SUD/Solidaires et FSU appelle à une journée de mobilisation vendredi 13 octobre pour l’augmentation des salaires, des pensions et l’égalité femme-homme. SUD appelle à faire grève et à participer aux manifestations qui seront organisées.

Aux USA, les salariés de l’automobile montrent l’exemple. Le syndicat UAW (United Auto Workers) a lancé une grève dans plusieurs usines GM, Ford et Stellantis (34 milliards d’euros de bénéfices en 2022 à eux trois). L’UAW réclame 36% d’augmentation de salaire sur 4,5 ans (18% la 1ère année), la suppression du statut dérogatoire des nouveaux embauchés et des intérimaires (payés moins et n’ayant pas la même retraite ni la même couverture médicale) et la remise en place d’un système de rattrapage de l’inflation. En France aussi, les salaires doivent suivre au moins l’inflation.

Son amie, c’est la finance

Luca De Meo voudrait que les salariés détiennent 10% du capital de Renault. Quitte à susciter artificiellement l’engouement des salariés et à multiplier les distributions d’actions : « Share the future » 2018, « Renaulution shareplan » 2022 et 2023… Ces plans sont financés par l’achat par Renault de ses propres actions. Cet argent n’est pas mis pour soutenir les salaires et l’investissement productif. Au contraire, il alimente un système financier déjà en surchauffe. La crise des subprimes, symbolisée par la faillite de la banque Lehmann Brothers en 2008, n’est pourtant pas si loin. Et si on arrêtait plutôt de mettre le sort de dizaines de milliers d’emplois entre les griffes de la spéculation boursière !

En rachetant ses actions et en les distribuant aux salariés, l’objectif de la direction est double : soutenir le cours de l’action Renault d’une part, et d’autre part faire que les salariés se prennent au jeu boursier et adhèrent aux objectifs pro-finance de la direction.

La Bourse ou la vie
Lors de la privatisation de Renault en 1994, l’action Renault valait 165 francs, soit 25,15 €. Depuis elle n’a cessé de faire du yoyo. En 2007, elle a atteint son record à 119 € avant de chuter à 11,5 € en 2009 suite à la crise des sub-primes. Elle est ensuite remontée à 98 € début 2018… avant l’arrestation de Ghosn qui l’a fait descendre à 17 € en 2020. A la Bourse, le jackpot est pour les gros spéculateurs, les petits porteurs touchent des miettes ou paient la note.

La direction a pour priorité de « gagner la confiance des investisseurs ». Elle s’est félicitée d’être sur le podium 2023 du média financier américain « Institutional investor’s ». Elle préfère ce classement à celui de la banque suisse UBS qui recommande aux spéculateurs de vendre leurs actions Renault. Qui croire ? Les experts financiers ne font que commenter les crises et ne les prévoient jamais.

Salariés actionnaires : une grande famille ?

En fait, le groupe des « salariés actionnaires » cache de profondes inégalités. Il n’y a qu’à comparer les 6 actions gratuites versées aux salariés en 2022 au nombre d’actions versées aux cadres dirigeants.

Prénom et nom (Sources AMF et Renault)FonctionActions gratuites en 2022Montant (valeur action 38.42€ au 19/09/2023)
Luca De MeoDirecteur Général Groupe75 0002 881 500 €
François RogerDRH Groupe25 331973 217 €
Frédéric VincentDirecteur Informatique et Rlt Digital25 331973 217 €
Laurens Van Den AckerDirecteur Design25 331973 217 €
Véronique Sarlat-DepotteSecrétaire générale Alliance25 331973 217 €
Denis Le VotDirecteur DACIA et Supply Chain23 617907 365 €
J-V De Los MozosEx-directeur Industriel et pays Iberia23 104887 656 €
Clotilde DelbosDirectrice Mobilize17 136658 365 €
Gilles Le BorgneDirecteur Ingénierie Renault16 638639 232 €
Thierry PiétonDirecteur financier Renault Group15 173582 947 €
François ProvostDirecteur Achats Renault et Alliance10 815415 512 €
Fabrice CamboliveDirecteur marque Renault9 151351 581 €
Joao LeandroDirecteur Financier Mobilize4 575175 772 €
Catherine GrosDirectrice Art Patrimoine Mécénat3 328127 862 €
Laurent RossiDirecteur Marque Alpine3 328127 862 €
Thierry Charvet Directeur Industriel et Qualité2 49695 896 €
Mr et Mme ToutlemondeSalarié Renault6231 €

Les « cadres clés » et les autres…

Renault lance aussi des opérations de « co-investissement  » destinées aux « cadres clés du Groupe  ». Elles ont « pour vocation d’intéresser les cadres dirigeants du Groupe aux résultats de l’entreprise tout en permettant l’alignement de leurs intérêts long-terme avec ceux des actionnaires. » Des actions gratuites leur sont versées selon des critères financiers (rendement pour les actionnaires, rentabilité des capitaux investis, MOP).

Le Conseil d’administration du 15 février 2023 a ainsi attribué 199 660 actions de performance aux 280 « cadres clés » participants au plan de co-investissement et 8 629 actions à De Meo.

Premiers effets d’un démantèlement

Les 9000 salariés de Horse sont exclus du plan d’actionnariat salarié 2023. Renault a d’ailleurs « déconsolidé » les actifs de Horse en les lui cédant pour 3,6 milliards d’euros. En sera-t-il de même avec Ampere ? Si la direction croit tant à l’avenir du groupe Renault au point de distribuer des actions aux salariés, pourquoi s’échine-t-elle à démanteler le groupe et son patrimoine ?

Les perdants du plan d’actionnariat 2018
Les salariés qui ont souscrit à l’opération « Share the future 2018 » en sont de leur poche. Avec un abondement de 20%, ils ont acheté l’action Renault 58,32 €. Aujourd’hui, elle vaut 38 €. Est-ce pour cette raison qu’elle les verse maintenant en partie gratuitement ?!

L’illusion actionnariale

Au 31 décembre 2022, le capital de Renault se répartissait ainsi :

  • État français : 15.01 %
  • Nissan Finance : 15.00 %
  • Salariés/anciens salariés : 3.79 % (FCPE 2.92 %, individuel 0.87 %)
  • Auto-détention : 1.80 %
  • Investisseurs institutionnels (banques, fonds d’investissement…) : 48.99 % (dont 5.05 % pour The Capital Group Companies, l’un des trois principaux fonds de pension mondial)
  • Public (actionnaires individuels…) : 15.41 %

Même si la part des salariés passait à 10%, ils seraient minoritaires et n’auraient pas de pouvoir de blocage ni de décision. Salariés et actionnaires ont des intérêts différents et souvent opposés.

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