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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 39

Au sommaire : mobilisation éducation aux Mureaux, logement anti-social, précarité étudiante, galère de bus à Limay et grève des transports à Poissy


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

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Éducation En grève !

AESH en grève : quels sont mes droits  ?

Le droit de grève est un droit fondamental et constitutionnel incontestable. Les personnels accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap ont donc le droit de se mettre en grève, comme tous les personnels de l’Éducation nationale, qu’ils-elles soient fonctionnaires ou non-titulaires.
1) Comment ça marche ?

En théorie pour faire grève il faut qu’il y ait un préavis de grève déposé par une organisation syndicale. Il doit être adressé à l’autorité compétente (DSDEN, recteur ou rectrice, ministre) en principe au plus tard 5 jours francs à l’avance (c’est à dire 5 jours plus celui de l’expédition et celui de la grève). Les préavis de grève couvrent l’ensemble des catégories de personnels qui y sont mentionnées et pas uniquement les syndiqué-e-s de l’organisation syndicale qui dépose ce préavis.

SUD éducation dépose un préavis de grève généraliste quotidien qui permet d’être couvert-e pour les grèves ponctuelles, reconductibles ou locales : https://www.sudeducation.org/agir/preavis-de-greve/

Des préavis de grève spécifiques et ponctuels sont également déposés lorsqu’il y a des appels à la grève.

Dans l’éducation nationale la grève est décompté par journée : on peut faire grève seulement une partie de la journée mais c’est une journée entière que sera décomptée.
2) Dois-je me déclarer gréviste à l’avance ?

Non, les personnels AESH, qu’elles-ils travaillent dans le premier ou le second degré, n’ont pas à déclarer leur intention de faire grève, ni 48h à l’avance, ni le jour même. Si certain-e-s collègues font le choix de se déclarer gréviste c’est par choix et non par contrainte. Dans tous les cas, c’est à l’administration de faire la preuve de votre absence.
3) On me met la pression, que faire ?

Si on vous met la pression pour vous déclarer gréviste à l’avance vous pouvez ne rien en faire, vous êtes protégé-e par le préavis de grève et la loi.

Le chantage à la culpabilité, « mais comment va faire l’élève que vous accompagnez si vous n’êtes pas là » ne doit pas être un frein et c’est à l’administration de se débrouiller. L’utilisation de tels arguments pour tenter de vous empêcher d’exercer votre droit de grève est parfaitement déplacé et inadmissible.

Lorsque vous êtes en grève vous êtes détaché-e de tout lien de subordination hiérarchique. Votre supérieur-e hiérarchique, ou quiconque, n’a pas le droit de vous appeler pour vous demander de vous justifier ou d’exercer une quelconque pression. Ce serait considéré comme une entrave au droit de grève.

De même, après la grève lorsque vous retournez travailler aucune remarque et aucune menace de sanction ne peut vous être faite. Le fait de faire grève n’est pas un motif légitime pour ne pas renouveler votre contrat de travail.

Si vous vous retrouvez dans ce genre de situations n’hésitez pas à contacter le syndicat SUD éducation de votre département.
4) Et après, que se passe-t-il ?

Aucun tableau de gréviste ou courrier de déclaration post-grève ne peut vous être présenté. Le seul document que vous devez normalement recevoir est un « constat de service non fait ». Cela n’est pas toujours le cas et il n’y a pas à le signer ou à le retourner (seulement si vous contestez votre absence).

Une journée de grève entraîne une retenue sur salaire d’1/30e, quel que soit votre temps de travail ce jour là. C’est le-la supérieur-e hiérarchique direct-e qui fait remonter le nombre de jours de grève au rectorat ou à la DSDEN et cela est retiré sur votre salaire dans les mois suivants (souvent plusieurs mois après). Si vous travaillez sur plusieurs écoles / établissements le jour de la grève, un seul trentième doit vous être retiré. En cas d’erreur il faut contester et les sommes indûment prélevées doivent vous être remboursées.

En cas de grève reconductible, autant de trentième que de jour de grève doivent vous être retirés. Cependant, l’administration peut faire le choix d’appliquer l’arrêt Omont décision du conseil d’État du 7/07/78. Il s’agit d’une décision de justice qui permet à l’administration de prélever l’ensemble des journées comprises entre le premier jour de grève et le dernier jour de grève inclus. Il s’agit alors clairement d’une tentative de répression de la grève. Si par exemple vous faites grève un vendredi et le lundi suivant, l’administration peut vous retirer 4/30e de votre salaire, mais ce n’est pas systématiquement appliqué.

Le prélèvement des jours de grève doit être échelonné : tous les jours de grève ne peuvent pas vous être retirés d’un coup sur le même salaire, respectant la règle du montant maximum saisissable sur le revenu.
Les caisses de grève

La grève, si elle est l’arme des travailleuses et des travailleurs, a un impact financier d’autant plus important pour les personnels non-titulaires qui perçoivent des salaires très bas. La solidarité financière doit jouer pour permettre à toutes et tous de participer à une action collective. C’est le principe de la caisse de grève, qui permet aux collègues qui ont des revenus plus faibles de recevoir une aide afin de limiter les pertes. Les syndicats SUD éducation disposent de caisses de grève et des caisses peuvent également être mises en place à l’échelle d’une école ou d’un établissement, d’une ville, etc. Les règles de redistribution doivent être discutées et décidées collectivement.

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Censure de l’apartheid israélien au Chesnay, dans les Yvelines

Il était prévu le vendredi 14 octobre une soirée sur l’apartheid israélien au Chesnay, dans les Yvelines, à laquelle l’UJFP devait participer.

Cette initiative a été censurée sous la pression de soutiens au régime israélien, en particulier du média « Tribune Juive », qui a publié ce communiqué.

L’UJFP a signé le communiqué suivant :

France Palestine et Amnesty international indésirables au Chesnay

La soirée publique sur la Palestine organisée ce vendredi 14 octobre 2022 par l’Association France Palestine Solidarité et Amnesty international n’aura finalement pas lieu. Intitulée « L’apartheid contre le peuple palestinien », elle devait se dérouler au Centre Jean XXIII du Chesnay et accueillir les conférences de Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France et de Jean-Guy Greilsamer, responsable national de l’Union Juive Française pour la Paix, sur la base du rapport d’Amnesty International de février 2022.

Mais le jeudi, soit la veille, les autorités paroissiales locales ont décidé d’interdire leur salle, pourtant réservée depuis plusieurs mois, aux défenseurs des droits de l’Homme. Le Centre Jean XXIII avait pourtant ouvert ses portes mercredi soir aux deux organisations pour une visite technique. Il semble que depuis le curé et sa hiérarchie ont été sensibles aux deux textes parus sur un site communautaire d’extrême-droite qualifiant par avance la soirée de « logorrhée antisémite ». Hier soir, dans un communiqué publié sur le site de la paroisse, le père Grégoire de Maintenant jugeait inopportune, « au vu du thème et des organisateurs », une soirée pourtant déjà annoncée dans la presse et sur les réseaux sociaux.

L’AFPS Versailles 78, Amnesty International et les organisations invitées condamnent fermement cette volte-face et dénoncent les pressions des soutiens de l’État d’Israël ayant abouti à cet acte de censure. Soutenue par la LDH (Ligue des droits de l’Homme), MAN (Mouvement pour une Alternative non-violente), l’UJFP (Union juive française pour la paix) et le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), la conférence se déroulera sous peu dans un autre lieu d’accueil, à Versailles ou ses environs.

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antifascisme

Mais que font un ministre de l’intérieur, un préfet de police et des syndicats de flics dans la Bourse du Travail ?

Texte de la Coordination contre la répression et les violences policières de Paris

Le 28 septembre 2022, la Bourse du Travail de Paris a laissé s’installer dans ses murs une opération de propagande orchestrée par deux syndicats de policiers — dont le plus raciste et réactionnaire, Alliance Police Nationale —, en présence du préfet de police et du ministre de l’Intérieur! Tout cela dans un silence assourdissant, venant d’abord des centrales syndicales qui siègent à la Commission administrative de la Bourse du Travail [1], tout comme de la part des partis de la gauche d’appareil ou des ONG de «défense des libertés». Surtout qu’une première réunion de préparation, au même endroit, a eu lieu le 7 septembre dernier! [2]

Depuis quelques mois, nous avons remarqué que des sections syndicales de policiers UNSA deviennent de plus en plus présentes à la Bourse, essentiellement des agents de la nouvelle police municipale parisienne qui prévoit de recruter à terme plus de 3000 flics. Très souvent, c’est la grande salle Ambroize Croisat qui les accueille. Déjà, se réunir aux côtés de flics (en uniforme!) nous met plus que mal à l’aise, étant nous même proches de victimes ou victimes directes de leur oppression, mais le grand spectacle du 28 septembre fut d’une toute autre ampleur. Cette grande messe entérinait la création d’un bloc syndical ultra-autoritaire, regroupant treize organisations autour d’UNSA police et d’Alliance, pour tenter d’écraser aux prochaines élections de décembre les keufs de SGP-FO, les soi-disant «flics de gauche» (FO est historiquement très proche du PS). Derrière ce décor perfide, comble de l’obscène, se sont affichés dans les tribunes de la Bourse du Travail les deux plus grands exécutants de la répression quotidienne, à savoir le ministre agresseur Darmanin et le préfet Nunez, lui-même ancien ministre, qui ont «répondu à l’invitation» pour finalement faire allégeance aux petits chefs de la syndicalo-milice nationale.

Après sa déplorable démonstration de force devant l’Assemblée nationale en mai 2021, accompagnée de presque tous les partis politiques (PS, PC et EELV étaient là, en compagnie des leaders de toute la la droite et des ministres), Alliance investit maintenant les Bourses du Travail?

On se contrefout des calculs politiques de quelques syndicats de flics. D’ailleurs en sont-ils vraiment? Il s’agit avant tout pour Alliance, de répandre l’idée d’une gestion toujours plus violente de la société et non de lutter contre un patron. On sait bien qu’il n’y a pas de flics de gauche ou de droite, ce sont tous des soldats de l’État et du capital. Et rappelons-le, la justice a toujours été au service de la police. La colère vient du fait que cette opération ait pu se dérouler sous nos yeux, dans une Bourse du Travail, en présence d’un ministre d’État. En colère qu’aucune organisation syndicale n’ait agi avant pour s’y opposer et qu’aucune non plus ne se soit prononcée sur ce meeting deux semaines après les faits. Comment cela a-t-il pu se réaliser sans opposition, sans résistance?

Les Bourses du Travail ont eu un rôle profondément émancipateur dans l’organisation de la classe ouvrière il y a une centaine d’années. L’idée même de créer un lieu autogéré, qui échapperait aux structures étatiques comme à l’influence des cartels et des capitaines d’industrie, était foncièrement révolutionnaire, à la fois produit et instrument de l’anarcho-syndicalisme. Tout au long du 19è siècle le mouvement ouvrier tient à bonne distance tout fonctionnaire d’État et les forces de police, compris à juste titre comme les forces répressives du capitalisme. A fortiori, il est impensable des les accueillir dans les murs des Bourses du Travail.

Aujourd’hui encore, elles restent un lieu de résistances, d’échanges, d’élaborations.

Les Nuits Debout en 2016 ont redonné vie à cette Bourse rue du Château d’eau, toute proche de la place de la République, renommée pour l’occasion place de la Commune. Alors la voir foulée par un ministre d’État accusé de violences sexuelles, multipliant les propos racistes, c’en est trop!

Le silence des organisations syndicales qui a entouré cette réunion inquiétante est assourdissant. Assourdissant pour les libertés publiques, inquiétant pour l’autonomie des organisations syndicales.

Il est impératif pour nous de réaffirmer la violence et la menace que représente la présence des flics et de toute force répressive de l’État à l’intérieur des Bourses du Travail. Le mouvement ouvrier n’a de cesse de combattre et de s’émanciper des lois liberticides et de l’exploitation capitaliste. Les flics et toutes les cohortes dites de «sécurité» sont les garants de cet ordre capitaliste et des injustices sociales qui lui sont liées. Il est impossible de banaliser cette présence quand nous combattons sans relâche pour la justice sociale, la fin de l’exploitation et pour l’égalité des droits.

Nous espérons que nombre d’organisations syndicales, de groupes et de collectifs relaieront autour d’elles et eux cette sinistre nouvelle afin que cette infamante présence policière à l’intérieur de la Bourse du Travail, adoubée par les plus hauts représentants de l’État sécuritaire, soit à jamais reléguée au magasin des mauvais souvenirs. Et si d’aventure il leur prenait l’envie de réitérer, soyons présents, en nombre, devant NOTRE Bourse du Travail, pour dénoncer cette exécrable présence.

Coordination contre la répression et les violences policières, 11 octobre 2022

Notes

[1] La Commission administrative gère l’utilisation des salles de la Bourse. Elle est composée de délégué.es désigné.es par les organisations syndicales admises en son sein, soit pour la CGT (6 membres), CFDT (4), FO (4), CFTC (2), Unsa Éducation (2) et Solidaires (2).

[2] On s’est fait souffrance et sali les yeux en allant consulter le groupe facebook d’Alliance Police nationale…

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Poste / Télécom Précarité Télécom

Procès Lombard, le délibéré de la Cour d’Appel : une victoire au goût amer

La cour a confirmé la responsabilité personnelle des dirigeant.es de France Télécom dans le harcèlement moral institutionnel en vigueur dans l’entreprise entre 2007 et 2010. Celui-ci n’en est que conforté comme concept juridique.

Nous regrettons l’allègement des peines des condamné.es et les relaxes de deux prévenu.es, ainsi que la minoration des indemnisations des parties civiles, dont de nombreuses à 1 euro.

L’indemnisation amiable d’Orange n’est pas remise en cause, comme l’a souligné la Présidente, mais cette décision laisse un goût amer.

En effet, pas de prison ferme pour ces délinquants, mais les victimes, elles, n’auront pas eu de sursis.

Nous attendons d’analyser avec nos avocats les 341 pages du délibéré, pour envisager les suites judiciaires éventuelles.

Mais c’est sur le terrain que nous continuons chaque jour à contrer des méthodes de management dont les effets délétères restent d’actualité : 6 suicides chez Orange depuis quatre mois.


Ne manquez pas le passionnant livre sur le procès France Télécom La Rasison des plus forts où Solidaires est particulièrement engagé et de plus de lecture facile, malgré les drames vécus par les salarié.es et l’arrogance des employeurs !


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Conditions de travail

2 morts par jour au travail

La France lanterne rouge de l’Union européenne en matière d’accidents mortels au travail.

Selon les dernières statistiques publiées par Eurostat (1) concernant l’année 2019, la France avec un taux de 3,53 accidents mortels du travail pour 100 000 travailleurs- ses est lanterne rouge de l’UE où le taux moyen est de 1,73. Les 3 premières places étant occupées par les Pays Bas (0,48) la Suède (0,72) et l’Allemagne (0,79). Le Royaume Uni souvent dans le trio de tête n’est plus renseigné depuis le Brexit. La position de la France n’a cessé de se dégrader pour prendre le rang de la Roumanie longtemps en queue de peloton et qui gagne 5 places au classement en divisant presque par 2 son taux de fréquence.

Concrètement cela représente en France prés de 656 000 accidents du travail ( avec arrêt) par an en 2019, auquel il faut ajouter 100 000 accidents de trajets et 50 000 arrêts pour maladies professionnelles soit plus de 800 000 par an.

Pour les accidents mortels,  en 2019,  avec 733 ( contre 553 en 2018 ) c’est 2 morts par jour au travail, en y ajoutant les 283 morts lors des trajets du domicile et les 248 décès pour maladie professionnelle, on arrive à 1264 morts en lien avec le travail (plus de 3 par jour).

Principaux risques

Risques à l’origine de l’accident (les 3 premières causes)% d’accident% décès
Manutention manuelle50 %13 %
Chute de plain – pied17 %5 %
Chute de hauteur11 %16 %

Des responsabilités patronales et gouvernementales

On  ne peut pas s’interroger sur cette augmentation sans chercher des liens avec la dégradation des conditions de travail, l’offensive patronale sur le toujours plus de rentabilité, le recours à la sous traitance, le déficit de formation afin de faire des économies, la précarisation du salariat…

L’attaque gouvernementale avec la suppression des CHSCT ( organisme spécifiquement dédié à la prévention des risques ) par Macron lors de son précédent mandat ne va sûrement pas améliorer les choses.

En avril 2022 à l’occasion de la journée internationale de commémoration des morts et blessés au travail, la CES (3)  ( Confédération Européenne des Syndicats) alertait des risques d’une dégradation au sein de l’UE pour la décennie à venir avec une projection de 30 000 morts dont près de 8 000 pour la France. (Selon une étude de l’ETUI Institut syndical européen de la CES).

Les femmes plus sévèrement touchées

Selon une étude de l’ANACT (2) de mars 2022 les femmes subissent une dégradation importante : depuis 2001 alors que le nombre d’accidents du travail baisse de -27,2% pour les hommes la progression est continue pour les femmes (+41,6%).  Depuis 2013 alors que le nombre global d’accident du travail a augmenté de 6,1 %, l’augmentation est de 18,3 % pour les femmes.

L’ANACT constate que les activités de service (santé, action sociale, nettoyage, travail temporaire) comptabilisent le plus d’accidents du travail pour les femmes avec plus de 106 000 accidents reconnus. Dans ce secteur où les effectifs salariés ont augmenté de 22% sur la période 2001-2019, on constate une hausse de 110% des accidents de travail pour les femmes.

Une fois de plus les femmes subissent des discriminations supplémentaires.

Des morts invisibles

C’est le constat que l’on peut faire tant on parle peu de ces milliers de personnes accidentées et de ces centaines de décès annuels. Le journal de 20h00 ne s’ouvre jamais sur la mort tragique d’un-e salarié-e sur sur son lieu de travail. Qui a entendu parlé de cette femme de 55 ans agente de nettoyage d’une société sous traitante d’ADP morte le dimanche 3 juillet dernier sur les pistes de l’aéroport de Roissy après avoir été percuté par un engin ?

Dans son ouvrage paru en 2021 « Accidents du travail, des morts et des blessés invisibles »la sociologue Véronique Daubas-Letourneux questionne l’invisibilité de ce fléau.

Cela ne peut que renforcer la nécessité de faire connaître cette réalité ainsi que l’intransigeance des syndicalistes dans la bataille pour l’amélioration des conditions de travail et l’égalité hommes femmes.

Ph Morice ancien élu Cgt en CHSCT

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève ! Répression

Soutien à Kai Terada et à tou·tes les victimes de répression anti-syndicale : en grève et en rassemblements le 11 octobre !


Sud éducation 78 sera présent, aux côtés de Kai, des camarades du 92 et de toutes celles et tous ceux qui se rendront devant le ministère pour dénoncer la répression syndicale et appuyer la saisine de la défenseure des droits par Sud éducation pour mettre en lumière la discrimination syndicale dont notre organisation est victime. 

  • Mardi 11 octobre : rassemblement à Nanterre, en face du lycée Joliot-Curie, de 11h30 à 13h00
  • Mardi 11 octobre : rassemblement à Paris, devant le Ministère de l’Education nationale (Angle : rue de Grenelle/boulevard Raspail – Métro Rue du Bac) 14h30

Notre camarade Kai Terada, co-secrétaire départemental de SUD éducation 92, fait actuellement l’objet d’une procédure de répression anti-syndicale. Il s’est vu notifier le jeudi 22 septembre, le lendemain d’une mobilisation très réussie devant le ministère, une mutation dans un lycée des Yvelines. Le rectorat justifie cette mesure en évoquant nommément son activité syndicale. Le ministre a écrit à Kai jeudi 29 septembre pour lui signifier qu’il levait sa suspension : c’est absurde puisqu’il est affecté dans un nouvel établissement, mais cela montre que le dossier est sur la table du ministre.

En effet, la répression dont Kai fait l’objet est la dernière d’une longue suite de répressions depuis plusieurs années, dans deux vagues principales. La première est la répression suite aux mobilisations contre les E3C, dans une logique typique de l’autoritarisme de Blanquer. Cela a été le cas au lycée de Melle (79), au lycée Mauriac de Bordeaux (33), au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (63), à Dole (39) ou à Cahors (46) par exemple.

La seconde, peut-être plus inquiétante encore, concerne des personnels victimes de “mutations dans l’intérêt du service”. Dans ces situations, des syndicalistes font l’objet de décisions administrative de mutation qui ne font l’objet d’aucune procédure contradictoire, puisque depuis la loi de transformation de la Fonction publique en 2018 il n’est plus besoin de les présenter en commission paritaire. C’est tout simplement le fait du prince, qui n’est pas acceptable dans un État de droit. Cela a été le cas au collège République de Bobigny (93), à l’école Marie Curie de Bobigny (93), ou encore à l’école Pasteur de Saint-Denis (93). C’est le cas maintenant de Kai Terada.

Dans une majorité de ces situations, ce sont des personnels de SUD éducation qui sont visés : en effet, notre syndicat, dont les équipes sont toujours en première ligne des mobilisations, est dans le viseur du ministère depuis Blanquer.

Il faut mettre un coup d’arrêt à la politique ministérielle ! Obtenir la réintégration de Kai, ce serait une victoire pour le syndicalisme dans son ensemble, et au-delà pour le droit des personnels à se mobiliser en défense du service public d’éducation.

Pour SUD éducation, il est temps de passer à la vitesse supérieure pour gagner !

Pour cela, SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à construire une grande journée d’action en soutien à Kai et à tou·tes les victimes de la répression anti-syndicale le 11 octobre :

  • par la grève
  • par des rassemblements dans les territoires

SUD éducation prendra contact avec les intersyndicales aux différents niveaux pour faire de cette journée une réussite dans les territoires. SUD éducation invite les personnels à s’emparer de cette journée de mobilisation pour protester contre toutes les situations de répression anti-syndicales qui existent localement.

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