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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Écologie Services publics

Jeudi 13 février, 19h, rassemblement devant l’Hotel d’agglomération de SQY. Pour une gestion de l’eau juste, responsable et durable à Saint-Quentin-en-Yvelines et Versailles Grand Parc

Le syndicat intercommunal AQUAVESC a décidé de renouveler le passage au privé pour la distribution de l’eau sur le territoire de Versailles SQY jusque fin 2038!. Le cahier des charges en vue de l’appel d’offres est en cours de finalisation.

Le Collectif pour une gestion publique de l’eau à Versailles SQY lance une pétition pour peser sur les exigences de ce cahier des charges.

Nous sommes accompagnés par les 4 maires de gauche de SQY: A. Rabeh, F. Morton, D. Fischer, B. Houillon.

Signez et faites signer cette pétition :

https://www.petitionenligne.net/pour_une_gestion_de_leau_juste_responsable_et_durable_a_saint-quentin-en-yvelines_et_versailles_grand_parc

Le jeudi 13 février à 19h, nous appelons à un rassemblement devant l’Hotel d’agglomération de SQY.

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(re)Penser notre syndicalisme

Le 10 février Contre-sommet de l’IA : pour un humanisme de notre temps

Paris, Théâtre de la Concorde, le 10 février, de 14 h à 20 h 30.

Les 10 et 11 février, va se tenir à Paris, au Grand Palais, le « Sommet pour l’Action sur l’intelligence artificielle ». Une cérémonie qui réunira une centaine de chefs d’État, qui vont rivaliser d’annonces d’investissements visant à faire de leurs pays des « champions de l’IA ». Mais aussi les grandes figures de l’industrie du numérique, Elon Musk et Sam Altman, parmi d’autres, qui vont asséner l’éternel refrain des formidables « opportunités » offertes par l’automatisation sans cesse croissante des affaires humaines. (…)

Face à ce qui s’annonce comme une gigantesque messe propagandiste, il nous a paru impératif de donner toute sa place aux forces de la société civile, en montant un « contre-sommet de l’IA ». Celui-ci est fondé sur une double philosophie : le témoignage et la mobilisation. Sont invités des membres issus de diverses corporations à faire le récit des réalités concrètes vécues du fait de l’implantation de systèmes d’IA (dans l’enseignement, le monde du travail, les métiers de la culture et de l’information…). Il sera également fait un tableau de l’impact environnemental induit. Enfin, il sera fait part des formes de mobilisation déjà amorcées, autant que seront envisagées les perspectives de les étendre. (…)

Cet événement a été pensé, à l’origine, par le philosophe Éric Sadin (spécialiste des technologies numériques et de l’intelligence artificielle), auquel s’est associé le Syndicat national des journalistes, à travers son référent IA générative Éric Barbier, journaliste à L’Est Républicain, très mobilisés, depuis la première heure sur ces enjeux et soutiens actifs à la mise en place de notre sommet. Nous avons décidé de lui donner pour titre « Pour un humanisme de notre temps ».

L’événement se tiendra le lundi 10 février, de 14 heures à 20 h 30, au Théâtre de la Concorde, à Paris. Dirigé par Elsa Boublil, le Théâtre de la Concorde s’est donné pour mission de conjuguer l’art et la démocratie. En prise avec l’actualité, il propose des spectacles, mais aussi des ateliers pédagogiques et des scènes ouvertes.
Lire le communiqué en entier sur notre site et en pièce jointe.
Syndicat national des journalistes
snj@snj.fr – http://www.snj.fr

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Défense de nos libertés

Tribune Unitaire Recensement Insee : une question dangereuse sur le pays de naissance de vos parents

Tribune de Nathalie Tehio (LDH) Sophie Binet (CGT), Benoît Teste (FSU), François Sauterey (MRAP), Julie Ferrua et Murielle Guilbert (Union Syndicale Solidaires).

Nos organisations, syndicats comme associations, vous encouragent à répondre au recensement de la population. Le recensement est un bien public et y participer est un acte civique. Grâce à ses chiffres, une image fidèle de la population et de sa répartition locale permet une connaissance fine, nécessaire notamment à la gestion des services publics et à l’aménagement du territoire, même si nous savons combien ils sont malmenés par les politiques en vigueur.

Ceci clairement dit, nous vous appelons à ne pas répondre à une nouvelle question introduite cette année sur le pays de naissance de vos parents. Nous le faisons après que certaines de nos organisations aient plaidé auprès de l’Insee et de la Commission Nationale Informatique et Libertés pour que cette question ne soit pas ajoutée dans le bulletin du recensement. Nous le faisons car aucune politique publique ne justifie que l’origine immigrée de nos parents soit collectée dans notre bulletin individuel. Cette question présente beaucoup de dangers.

Alors que la réponse à toutes les questions du recensement est toujours obligatoire, ce n’est pas le cas pour cette nouvelle question. Vous verrez clairement indiqué dans le questionnaire Internet et dans la version papier que répondre à cette nouvelle question est « facultatif ».
Il n’y a donc aucune obligation d’y répondre. Avec cette mention l’Insee vous prévient pour que vous décidiez quoi faire. Selon nos organisations, votre décision doit s’inscrire dans un mouvement général de refus.

Dans les communes de moins de 10 000 habitants toutes les personnes sont interrogées tous les cinq ans, et près de la moitié le sont dans les plus grandes. A un moment où un autre, tout le monde doit répondre au recensement. Ainsi, au bout du compte, bien peu de personnes échapperont à l’enregistrement et à la conservation de l’origine immigrée de leurs parents.

L’enregistrement de cette information est un pas vers une possible inégalité de traitement par l’État sur cette base. Les déclarations du président du RN indiquant que « des personnes d’origine étrangère, qui travaillent, qui ne font rien de mal, n’ont rien à craindre de son parti » disent clairement que ce serait un critère dans ses politiques d’extrême-droite.

Comme pour les fichiers administratifs, qui ne doivent contenir que les informations indispensables à la gestion des services qu’ils rendent, nous ne voulons pas que le recensement ajoute aux informations concernant notre identité (genre, âge, lieu de naissance, nationalité) des informations sur l’identité de nos parents.

Il ne faut pas qu’une information sur l’origine immigrée de chacune, de chacun, puisse être suivie au travers des générations successives.

Disons-le aussi clairement : nos organisations souhaitent que de bons chiffres soient produits avec tout le sérieux de la statistique publique pour montrer les inégalités qui résultent des discriminations pratiquées en lien avec une origine étrangère, une couleur de peau, une religion supposée. Le recensement de la population n’est pas l’instrument adapté, ce n’est pas son objet.

Pour cela, nous appuyons le développement d’enquêtes approfondies, menées auprès d’échantillons représentatifs de la population. Des progrès considérables ont été faits depuis vingt ans pour apporter cette connaissance. Ce travail statistique doit se poursuivre et s’amplifier. Nos organisations engagées dans la lutte contre le racisme et les discriminations portent aussi des propositions pour cela.

Au recensement, la question sur le lieu de naissance de vos parents nés à l’étranger est facultative. Nombreux seront celles et ceux qui, spontanément, décideront de ne pas y répondre.

Nous vous incitons à faire de même pour que, par leur nombre, les refus de répondre envoient un message fort de refus d’être mis dans des cases liées à l’origine géographique, à la couleur de peau, à une religion présumée.

LIEN POUR SIGNATURE : Pétition et tribune – “Recensement de la population Insee : ne pas répondre à la nouvelle question sur le pays de naissance des parents” publiée dans Mediapart – LDH

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Finances publiques

Oxfam : un nouveau rapport qui confirme l’explosion des inégalités !

L’ONG Oxfam vient de publier son rapport annuel sur l’état des lieux des inégalités dans le monde, et une nouvelle fois ce rapport confirme l’augmentation des richesses pour une minorité, engendrant des inégalités sans précédent dans le monde, y compris en France.

Les chiffres fournis par Oxfam peuvent donner le vertige tellement les montants des richesses cumulées sont indécents. En effet le rapport indique que « Depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune tandis que, dans le même temps, la richesse cumulée de 5 milliards de personnes a baissé ». Dans le monde, « les 1 % les plus riches possèdent 48 % de tous les actifs financiers mondiaux et en France les 1 % des plus riches détiennent 36 % du patrimoine financier total français ».

Autre illustration, « au niveau mondial 148 grandes entreprises ont réalisé 1800 milliards de dollars de bénéfices cumulés – soit 52 % de plus en moyenne sur les 3 dernières années – et distribué d’énormes dividendes à de riches actionnaires. En France, 11 des plus grandes entreprises françaises ont réalisé 101 milliards de dollars de bénéfices entre juin 2022 et juin 2023, soit une augmentation de 57% par rapport à la période 2018-2021 ».

Dans le même temps, dans de nombreux pays y compris en France, le reste de la population a connu une baisse de pouvoir d’achat due à l’inflation et à la baisse des salaires. Aussi le constat est sans appel : la théorie du ruissellement promis par les politiques libérales et notamment E. Macron ne fonctionne pas.

Alors que le sommet de Davost se tient du 20 au 24 janvier 2025 réunissant entre autres 130 états, alors que la France cherche un budget pour faire face à la dette, il y a urgence à changer de paradigme et d’en finir avec le dogme ultralibéral qui est au seul service des plus riches.

Pour Solidaires Finances Publiques les politiques fiscales au niveau national et international et les politiques publiques doivent prendre un autre chemin pour réduire les inégalités et financer la bifurcation écologique.

Pour Solidaires Finances Publiques cela passe entre autres au niveau mondial par

  • l’instauration d’une taxation unitaire au plan mondial basée sur une assiette harmonisée et des normes comptables partagées impose les bénéfices globaux des multinationales dont le taux de chacun des États ne soit inférieur à 25 %,
  • la mise en place d’un cadastre financier proposé par Gabriel Zuckman qui permettrait de reconstituer la chaîne d’intermédiations financières jusqu’aux bénéficiaires réels et de connaître, en temps réel, le patrimoine financier des personnes physiques.

En France cela passe par entre autre une fiscalité patrimoniale plus juste notamment avec :

  • la fin du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus mobiliers,
  • le retour d’un véritable impôt sur la fortune mobilière et immobilière.

Réduire les inégalités économiques, sociales et territoriales amplifiées par la crise climatique est bien l’urgence d’aujourd’hui. Pour Solidaires Finances Publiques des financements justes et équitables existent.

Il est urgent d’agir pour plus de justice fiscale, sociale et environnementale !

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Internationalisme Palestine

Cessez le feu à Gaza – Enfin ?

Publié le 16 janvier 2025

Un accord de cessez-le-feu à Gaza a été annoncé entre les négociateurs du Hamas et d’Israël après de longues négociations au Qatar. Cet accord, qui doit encore être validé par l’Etat d’Israël, devrait entrer en vigueur dimanche 19 janvier avec une première étape d’une durée de 42 jours. Il comporte plusieurs points et prévoit qu’à terme l’armée israélienne se retire complètement de toutes les zones de la bande de Gaza. Durant cette trêve, la libération d’otages détenu·es par le Hamas et d’une partie des prisonnier·es palestinien·es détenues dans les geôles israéliennes est prévue. De plus, l’entrée de l’aide humanitaire attendue depuis des mois par la population de Gaza devrait enfin être garantie.

Tout cela ne peut effacer les 46 000 morts de Palestinien·es et les 1 600 morts d’Israélien·es, les 115 000 blessé·es palestinien·nes et les 8 000 blessé·es israéliens, depuis le 7 octobre 2023. Cela fait l’impasse aussi sur la destruction quasi-totale de Gaza et la famine que subissent les survivant·es de la bande de Gaza.

L’Union syndicale Solidaires accueille favorablement l’annonce de cette trêve tout en restant vigilante quant à son application réelle. A partir de dimanche, les bombardements sur la bande de Gaza et le génocide en cours devraient cesser et cette annonce a provoqué des scènes de liesse dans la population gazaouie. Alors qu’Israël négociait cette trêve, son armée continuait ses bombardements à Gaza faisant encore hier 70 morts. De plus, l’armée israélienne a bombardé encore hier le camp de réfugié·es de Jénine en Cisjordanie.

L’Union syndicale Solidaires apporte à nouveau son soutien au peuple palestinien qu’il soit à Gaza, en Cisjordanie ou réfugié, ou à Jérusalem et continue à militer pour l’application du droit international, la fin du blocus à Gaza, des politiques d’apartheid et le droit au retour de toutes et tous les réfugié·es, garant d’une paix juste et définitive entre Israélien·es et Palestinien·es.

L’Union syndicale Solidaires appelle à rejoindre les manifestations organisées le samedi 18 janvier en région et la manifestation européenne à Paris du 25 janvier.

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Retraites

Déclaration du Comité national – L’abrogation de la réforme des retraites maintenant !

Publié le 15 janvier 2025

Lors de son discours de politique générale, François Bayrou s’est inscrit dans la droite ligne de ses prédécesseurs immédiats. Il a choisi de mettre en œuvre une politique au service des riches, et de poursuivre le démantèlement de l’État social alors que les entreprises du Cac 40 ont versé un montant record, près de 100 milliards d’euros, à leurs actionnaires en 2024. Le discours de F. Bayrou sur l’immigration reprend les poncifs réactionnaires et continue de légitimer les idées rances de l’extrême droite. Les catastrophes naturelles causées par le dérèglement climatique n’ont pas davantage incité le Premier ministre à infléchir cette obsession de préserver les profits en prenant à bras le corps la question de la bifurcation écologique et sociale. Au contraire, cette question centrale est complètement laissée de côté.

Au-delà des déclarations d’intentions qui ne semblent présager d’aucune mesure concrète, le Premier ministre a montré le peu de considération qu’il a pour le monde du travail qui s’est massivement mobilisé contre la réforme des retraites.

Il a annoncé en particulier son intention de rediscuter avec les organisations patronales et syndicales cette réforme qui continuerait de s’appliquer. Il exige également que la négociation ait lieu à l’aune de son idéologie libérale :

  • aucune augmentation réelle des recettes, alors que les gouvernements successifs ont imposé des limitations et exonérations de cotisations sociales qui pèsent lourdement sur le financement des retraites,
  • l’impératif de l’équilibre financier à court terme, sans prendre en compte d’autres paramètres.

Dans son discours, F. Bayrou semble paver la voie dans son discours à une nouvelle contre-réforme des retraites aboutissant encore à une dégradation des droits des salarié·es.

Pour Solidaires, l’abrogation de cette réforme rejetée par la population doit être un préalable indispensable à toute ouverture de négociations sur un meilleur financement par le patronat et l’amélioration du régime de retraites par répartition. Solidaires s’adressera en ce sens aux autres organisations de l’intersyndicale.

C’est par la construction d’une mobilisation et la grève que les travailleurs et travailleuses obtiendront cette abrogation.

Le 15 janvier 2025

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Conditions de travail Ressources juridiques

Connaître ses droits – Il fait trop froid au boulot, on fait quoi ?

Publié le 12 janvier 2025

En période de froid, nos conditions de travail peuvent être mises à rude épreuve si l’employeur ne prévoit pas de protections contre les conditions atmosphériques (s’agissant de salarié∙es travaillant dehors), si les installations de chauffage ou l’isolation du bâti sont défectueuses. Comment anticiper ces situations qui résultent pour une part des dérèglements climatiques et du manque d’anticipation face à ces derniers ? Comment agir ?

Que dit le droit ?

L’Institut national de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) indique : “Un environnement est considéré comme froid pour une température de l’air inférieure à 18° C, température à laquelle se déclenchent des déperditions de chaleur” (“Travailler dans des ambiances thermiques chaudes ou froides : quelle prévention ?”). Cela ne veut pas dire cependant qu’on puisse s’arrêter de travailler dès qu’on passe en dessous de 18° C ! En effet, le Code du travail ne fixe pas de température minimum précise, chiffrée, en dessous de laquelle on devrait arrêter de travailler.

Il est néanmoins légitime, dès lors, de demander à l’employeur quelles sont les mesures mises en place pour prévenir les risques liés au froid. Le Code du travail précise en effet que “Les locaux fermés affectés au travail sont chauffés pendant la saison froide” et que “Le chauffage fonctionne de manière à maintenir une température convenable et à ne donner lieu à aucune émanation délétère.” (article R4223-13). Ainsi, le délai mis à réparer un système de chauffage défaillant ne saurait être un argument pour l’employeur qui doit dans l’intervalle fournir des chauffages d’appoint.

Comme pour tout risque professionnel, il est de la responsabilité de l’employeur d’évaluer et de prévenir les risques liés au froid et il “prend, après avis du médecin du travail et du comité social et économique, toutes dispositions nécessaires pour assurer la protection des travailleurs contre le froid et les intempéries.” (article R4223-15).

Le Code du travail précise également que “Les équipements et caractéristiques des locaux de travail sont conçus de manière à permettre l’adaptation de la température à l’organisme humain pendant le temps de travail, compte tenu des méthodes de travail et des contraintes physiques supportées par les travailleurs.” (article R4213-7).

Pour les salarié∙es travaillant en extérieur, il est indiqué que les postes de travail “sont aménagés de telle sorte que les travailleurs (…) dans la mesure du possible soient protégés contre les conditions atmosphériques” (pluie, vent, froid, soleil…) (article R4225-1).

L’hébergement par l’employeur fait l’objet, quant à lui, d’une précision chiffrée de la température minimale : “Les équipements et caractéristiques des locaux affectés à l’hébergement doivent permettre de maintenir la température intérieure à 18 °C au moins et d’éviter les condensations et les températures excessives.” (article R4228-28).

Le Code du travail interdit enfin d’affecter des jeunes (moins de 18 ans) à des travaux les exposant à des températures extrêmes (mais sans pour autant définir cette notion) susceptibles de nuire à leur santé (article D4153-36).

Important : ces dispositions du Code du travail s’appliquent également à la fonction publique. En conséquence, chaque fois que l’intervention du CSE sera évoquée, il faudra la transposer au comité social de chaque versant (CSA, CSE et CST).

Quels sont les risques liés au froid ?

Les risques liés au froid sont la crispation, l’engourdissement des extrémités, la perte de dextérité ou de sensibilité tactile, les engelures, l’aggravation des maladies respiratoires (asthme, bronchite chronique), l’affaiblissement du système immunitaire et l’hypothermie. Travailler dans un environnement froid entraîne également un surcroît de fatigue et une irritabilité qui nuit au maintien de bonnes conditions de travail.

Que peut-on demander à l’employeur ?

L’Institut national de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) a publié en novembre 2024 deux documents servant d’appui pour évaluer les risques liés à la chaleur et au froid : un guide et un outil d’évaluation. Il recommande par ailleurs des mesures de prévention, qui concernent l’aménagement des locaux et des postes, l’organisation du travail ou encore les vêtements et équipement de travail.

Pour les salarié∙es travaillant en extérieur, il est conseillé d’isoler les surface métalliques, d’utiliser des équipements et outils qui peuvent être maniés avec des gants ou des mitaines, de choisir des matériaux non glissants pour les sols, de prévoir des aides à la manutention pour réduire la charge physique de travail, et d’utiliser des systèmes de signalisation. Une salle de repos chauffée doit être mise à disposition, avec des boissons chaudes et des moyens de séchage des vêtements.

En matière d’organisation du travail, les activités en extérieur doivent être planifiées en fonction des prévisions météorologiques. Le temps de travail au froid doit être limité, de même que le travail intense et le port de charge répétitif. Il faut prévoir des temps de récupération supplémentaires après l’exposition à des températures très basses. Il est nécessaire, enfin, de protéger les salarié∙es isolé∙es, de prévoir des dispositifs de communication et d’alarme.

L’employeur doit intégrer ces risques dans le Document unique d’évaluation des risques (DUER).

Que peut-on demander au médecin du travail ?

Le médecin du travail donne un avis sur les mesures envisagées par l’employeur et peut préconiser des mesures collectives, mais également des mesures individuelles. Ces dernières sont proposées par écrit et après échange avec le ou la salariée et l’employeur, en respectant la confidentialité médicale. Il peut s’agir de mesures d’aménagement du poste de travail ou du temps de travail qui tiennent compte de l’âge, de la santé physique et mentale, des pathologies, des antécédents, des médicaments ou de la grossesse du ou de la salariée.

Que faire si la situation devient intenable ?

On peut agir syndicalement ! N’hésitez pas à contacter les représentant∙es syndicaux∙ales qui pourront :

– déclencher un droit d’alerte pour situation de danger grave et imminent afin d’exiger de l’employeur des mesures immédiates de protection de la santé ;

– demander la réunion en urgence du Comité social et économique (CSE) pour contraindre l’employeur à agir ;

– saisir le médecin du travail et l’inspection du travail.

C’est aussi l’occasion d’imposer des évolutions de locaux en exigeant de l’employeur la communication de l’audit énergétique réglementaire qui est obligatoire pour les entreprises de plus de 250 salariés ayant un CA de plus de 50 millions d’euros, à l’exception de celles ayant obtenu la certification ISO 50001 qui en sont dispensées.

S’il n’y a pas de syndicat ou de délégué∙e dans l’entreprise, le ou la salariée peut contacter l’union locale ou départementale Solidaires la plus proche ou le syndicat de son secteur professionnel, afin d’être aidé∙e, accompagné∙e, de ne pas être isolé∙e.

Dans quelles conditions puis-je arrêter de travailler ?

Le droit de retrait (qui existe aussi dans la fonction publique) permet au salarié ou à la salariée de se retirer de son poste de travail lorsqu’il ou elle a un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente “un danger grave et imminent” pour sa vie ou sa santé, à condition d’en informer immédiatement son employeur.

Si l’employeur conteste le danger grave et imminent, il faut faire intervenir l’inspection du travail.

La validation d’un droit de retrait demeure à l’appréciation des Conseils de prud’hommes (ou du TA pour la FP) si l’employeur conteste le droit de retrait ou si le ou la salariée voit sa rémunération diminuer.

Comment agir à plus long terme ?

Par ailleurs, la nécessité d’appliquer les dispositions réglementaires et législatives peut être formalisée en CSE par la rédaction de réclamations individuelles ou collectives avec nécessité de réponses formelles de l’employeur. (Article L2312-5 pour CSE moins de 50 et Article L2312-8 pour les CSE+50) . Les réclamations peuvent anticiper les problèmes qui risquent de se poser.

Enfin, sur cette question du froid, les travailleurs et travailleuses ne réagissent pas de manière identique en fonction de l’activité réelle qui leur est confiée. Adapter le travail à l’homme (et la femme), en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail” (comme l’exige l’article L4121-2 du Code du travail) nécessite de prendre en compte une série de considérations qui concernent la physiologie de la personne (on réagit plus ou moins au froid…), la conception des locaux (courants d’air), le travail en open space ou en bureau isolé, la nature du travail qui nécessite plus ou moins d’activité (ou d’inactivité) physique. Toutes ces questions se prêtent bien à l’enquête syndicale et à la formalisation dans le cadre de réclamations.

L’Union syndicale Solidaires revendique :

– des températures minimales et maximales de travail, selon le type d’activité et de travailleurs et travailleuses ;

– des autorisations d’absence sans retenues de salaire lors d’événements climatiques violents.

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Internationalisme Palestine

Indicateurs de l’impact mondial du mouvement BDS : juillet – décembre 2024

Merci d’agir et de continuer à être solidaire de notre lutte non violente contre le génocide d’Israël et son régime sous-jacent d’apartheid, de colonialisme de peuplement et d’occupation militaire et pour la liberté, la justice et l’égalité du peuple palestinien !

https://bdsmovement.net/Indicators-BDS-Global-Impact-July-December-2024

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