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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Nous avons besoin d’un meilleur partage des richesses, pas d’une politique migratoire xénophobe !

Le président de la République s’est auto-invité pour une interview qui a très vite tourné à l’exercice d’autosatisfaction et au monologue.

Pensant surfer sur les visites diplomatiques du chef de l’église catholique et du chef de l’église anglicane, Emmanuel Macron qui avait pourtant fait sa rentrée en champion de la laïcité, est tombé à côté de la plaque sur tous les sujets.

Maniant le populisme sous couvert de “bon sens populaire” il a plaidé pour une préférence nationale à l’emploi qui ne dit pas son nom arguant de bénéficiaires du RSA qui pourraient occuper les emplois aujourd’hui occupés par des travailleurs et travailleuses en situation irrégulière. Ces mêmes allocataires qu’au travers de France Travail il entend faire travailler gratuitement 15 à 20h par semaine au bénéfice du patronat !

Pour l’Union syndicale Solidaires il faut régulariser immédiatement tou·tes les sans-papiers et se mobiliser contre le projet de loi répressif de Darmanin avec Uni·es contre l’immigration jetable, pour une politique migratoire d’accueil. Les travailleurs et travailleuses sans-papiers sont particulièrement exposé·es à l’exploitation y compris dans des entreprises dont l’État est actionnaire, sur les grands chantiers des Jeux Olympiques ou dans de grandes entreprises comme chez DPD et Chronopost dans lesquelles un mouvement de grève, initié par le Collectif des Travailleurs Sans Papiers de Vitry (CTSPV) dure depuis deux ans et dont le dossier a été posé en main propre par Solidaires et SUD PTT sur le bureau de M. Dussopt.

Même déni de réalité et refus de responsabilité sur les salaires et l’inflation. Refusant d’indexer les salaires sur les prix pour ne pas alimenter une inflation qui manifestement n’a pas besoin de ça, la seule annonce se résume à l’ouverture de discussions dans les branches dont les salaires minimum sont passés sous le SMIC. C’est une revendication de l’Union syndicale Solidaires mais c’est très insuffisant pour faire face à la situation. Alors que les capitalistes s’enrichissent toujours plus, les fins de mois sont toujours plus difficiles. Il faut une mesure générale d’augmentation des salaires de toute urgence et cesser immédiatement les milliards d’aides publiques aux entreprises qui refusent d’augmenter les salaires voire pire, profitent de la situation pour augmenter leurs profits.

Enfin, Emmanuel Macron a plaidé pour une “écologie à la française”. Comprendre qui ne touche pas au capital ni au mode de vie des plus riches. L’écologie compatible avec Total cela résume bien la tonalité générale : Emmanuel Macron se paie de mots. Il est le seul.

L’Union syndicale Solidaires appelle à se mobiliser notamment le 13 octobre avec toute l’intersyndicale, contre l’austérité, pour l’augmentation des salaires, pour la justice sociale et apporte son soutien aux luttes en cours.

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Accidents du travail Actu Solidaires 78 Conditions de travail Poste / Télécom

L’affaire France Télécom-Orange racontée au cinéma par des salarié·es et syndicalistes qui ont mené le combat

La production du documentaire « Par la fenêtre ou par la porte » est terminée

La sortie nationale dans les salles est fixée au 8 novembre au cinéma Espace Saint Michel à Paris.

Des « AVANT-PREMIERE » peuvent avoir lieu dans des salles avant cette date.

La liste des associations et organisations nationales qui soutiennent le film : ASD Pro, ATTAC, la CFDT F3C Orange, la CFE CGC Orange, la CGT des Aéroport de Paris, la CGT FAPT Orange, la CGT retraités des Aéroport de Paris, la CFTC Orange, l’association Coudes à Coudes, la FNATH, la Fondation Copernic, la fédération FO Com d’Orange, la Ligue des Droits de l’Homme, le Syndicat de la Magistrature, le journal Politis, le SNPST, l’Union syndicale Solidaires, SUD Culture, SUD Energie Région Parisienne, SUD INTER, SUD PTT, SUD TAS, le SUNDEP de Paris, l’UNSA Orange.

La bande annonce version longue sur le site YouTube de Par la fenêtre ou par la porte :

Synopsis

Septembre 2004, l’État privatise son fleuron historique France Télécom. Le cours de l’action devient primordial et le nouveau Pdg Didier Lombard décide de pousser 22 000 agent·es au départ “volontaire” : ce sera le plan NExT, le management piloté par les chiffres. Le 30 septembre 2022 se clôt en appel «  l’Affaire des suicides de France TélécomOrange », la première condamnation pénale de dirigeants du CAC 40 pour harcèlement moral institutionnel. Derrière ce coup de tonnerre juridique, ce film retrace l’histoire d’un long combat syndical, inventif et ouvert sur la société, raconté par celles et ceux qui ont mené la lutte.

« Par la fenêtre ou par la porte », c’est l’affaire France Télécom-Orange, racontée pour la première fois par celles et ceux, syndicalistes, salarié·es, agents du service public, qui ont lutté sans relâche pour la dignité au travail dans cette entreprise.
Le film retrace des décennies de combat, d’abord contre une privatisation rampante, puis contre des dirigeants dont l’unique boussole était le cours de l’action, n’hésitant pas à pousser dehors en un temps record 22 000 personnes « par la fenêtre ou par la porte » selon les mots de Didier Lombard, l’ancien président.
Un personnel en état de choc, de nombreux suicides, deux procès, avec à la clé des peines de prison pour les dirigeants, du jamais vu pour une entreprise du CAC 40. Et la consécration d’une nouvelle arme de droit, primordiale pour les syndicalistes : le harcèlement moral institutionnel, qui ouvre une brèche importante dans un pouvoir de direction jusqu’alors inexpugnable.
À travers de nombreux témoignages, le film retrace les difficultés du syndicalisme face à l’individualisation du travail, à la tragédie des suicides, mais aussi son inventivité pour faire de son combat une question d’intérêt général et l’ouvrir à toutes les composantes de la société.
En résonance avec le débat qui s’impose depuis la puissante mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, il questionne le travail lui-même – son sens, son utilité sociale, les conditions dans lesquelles il s’exerce. Ce film renouvelle l’image de l’univers syndical et contribuera – c’est le souhait de ses auteurs et autrices – à le rapprocher des citoyen·nes.

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Actu Solidaires 78 En grève ! Transport

Total soutien à nos camarades de Keolis Montesson en grève illimitée

Grève à Kéolis Montesson-Boucle de Seine

94 chauffeurs de bus grévistes, du dépôt Kéolis de Montesson – Boucle de Seine, en grève illimitée depuis le 12 septembre.
Soit plus de 90 % des chauffeurs. Aucun bus ne sort du dépôt.

Depuis le transfert de Transdev à Kéolis, en janvier 2022, les conditions de travail sont dégradées et la nouvelle direction a supprimé la prime annuelle de participation et d’intéressement, tout en demandant toujours plus aux chauffeurs.

Surcharge et augmentation du rythme de travail, ainsi que l’état des véhicules, ne permettent plus de travailler correctement et provoquent stress, souffrance et à terme maladies.

Le syndicat SUD a déposé une alarme sociale en février dernier, mais elle est restée sans réponse de la part de la direction. Face à une direction qui reste sourde, la grève s’est imposée.

Ils revendiquent :
– le versement d’une prime
– l’amélioration des conditions de travail
– l’amélioration de l’état des véhicules

Si la grève dure, et entraîne des difficultés pour les usagers, c’est parce que la direction ne veux pas négocier. Si la grève continue, c’est la responsabilité de la direction.

Ils revendiquent un service au public de qualité, mais pour cela il faut des conditions de travail et des rémunérations de qualité pour les chauffeurs, ainsi que du matériel de qualité.

Pour les soutenir une caisse de grève est ouverte
https://www.leetchi.com/fr/c/conducteurs-de-bus-montesson-la-boucle-2773262

Syndicats, syndiqué.es, usager.es, participer à la caisse de grève, c’est les aider à tenir mais aussi marquer votre soutien.
Chaque geste compte, aussi petit soit-il.

Pour contacter les chauffeurs grévistes du dépôt de Montesson – Boucle de Seine.
ce.laboucle@hotmail.com


Revue de presse

« Tout ce qu’on demande, c’est un peu de considération » : grève chez Keolis / Médiapart

À Montesson dans les Yvelines, les conducteurs de bus sont en grève depuis plusieurs jours et dénoncent leurs mauvaises conditions de travail depuis le rachat du dépôt par Keolis en 2022. Aussi, ils demandent à recevoir de nouveau leurs primes de participation et d’intéressement

https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/160923/tout-ce-qu-demande-c-est-un-peu-de-consideration-greve-chez-keolis

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Actu Solidaires 78

Pourquoi se syndiquer ?

Face aux injustices, nous avons décidé de nous organiser en tant que travailleuses et travailleurs

et de créer des syndicats dans nos secteurs professionnels. Nous savons par expérience que si nous restons isolé·es nous sommes en position de faiblesse face aux attaques des patrons, des directions, des hiérarchies ou de l’État pour défendre nos droits et libertés. C’est pourquoi nous nous sommes regroupé·es dans Solidaires, une union interprofessionnelle implantée sur tout le territoire. Nous sommes actuellement autour de 110 000 syndiqué·es, aussi bien dans le privé que dans le public. Le collectif c’est notre force !

Se syndiquer, c’est disposer d’un outil pour ne pas être seul·e au quotidien, pour défendre ses droits et ses intérêts, faire face à l’arbitraire, défendre nos salaires, protéger notre santé…

Par exemple, c’est le syndicat SUD Solidaires Amazon qui a obligé sa direction à mettre en conformité ses sites en France au début de la pandémie de COVID-19 devant la quasi absence de mesures de protection des salarié·es.

L’Union syndicale Solidaires regroupe des syndicats dans l’ensemble des secteurs professionnels. Nous sommes également organisés en unions départementales et locales sur l’ensemble du territoire.

Tu te reconnais dans nos valeurs et pratiques ? Tu souhaites agir et faire la différence ? Construire une liste syndicale Solidaires au service des collègues pour les élections ? Rien de plus simple  !On a des droits, faisons-les respecter !

Comment se syndiquer et rejoindre Solidaires ?

Les valeurs et pratiques de Solidaires en résumé

Nous souhaitons que le travail et l’économie soient au service de l’intérêt collectif, en prenant en compte les équilibres écologiques. Nous voulons vivre dans un monde où personne ne reste sur le côté, à la rue, ne meurt de faim ou n’est parqué dans des camps aux frontières de l’Europe. Nous voulons vivre, pas survivre ! Nous voulons sortir du système capitaliste, générateur d’inégalités, d’exploitation des humains et de destruction de la planète. La socialisation des entreprises et leur autogestion sont une alternative crédible à explorer.

Au travail comme en dehors, personne ne doit subir d’oppression liée à la perception de sa couleur, de son sexe, de son genre, de sa religion, de son handicap ou de sa culture. Nous luttons pour l’égalité des droits. Notre syndicalisme est féministe, antiraciste, lgbti+ et s’attaque aux systèmes de domination.

Les services publics sont notre bien commun. Nous les défendons (contre les fermetures, les privatisations, la dématérialisation) et souhaitons les développer, en créer de nouveaux. Le statut de fonctionnaire qui assure l’indépendance doit être défendu et renforcé. La protection sociale est un autre bien commun qui doit être développée et préservée des appétits capitalistes de rentabilité.

Nous nous opposons résolument à l’extrême-droite qui n’amène que la violence et la haine et qui travaille main dans la main avec les patrons. Jamais l’autoritarisme, le repli sur soi et la xénophobie ne seront des solutions.

Nous luttons pour nos libertés publiques et individuelles qui sont régulièrement remises en cause, rognées au nom de l’antiterrorisme ou de l’État d’urgence, sur fond de multiplication des violences policières.

Nous pensons que tous les sujets qui touchent ou que vivent les travailleuses et les travailleurs, comme le handicap, l’accès à un logement digne, le racisme ou les lgbtiphobies, l’accès à l’avortement, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles nous concernent partout et tout le temps et pas seulement sur nos lieux de travail. C’est pourquoi nous travaillons avec de nombreuses associations de lutte du mouvement social.

La crise écologique et climatique est très grave. Il y a urgence à changer en profondeur les systèmes de production et à sortir d’un consumérisme destructeur. Il faut rompre avec le capitalisme qui est incapable de se réguler. Nous sommes écologistes. Nous participons activement à l’Alliance Ecologique et Sociale (AES) qui regroupe syndicats et associations, pour agir ensemble et lier urgence sociale et urgence écologique, fin du monde et fin du mois.

Nous entretenons des relations avec de nombreuses organisations syndicales et associations à l’étranger pour faire vivre la solidarité internationale. Nous participons notamment au Réseau Syndical International de Solidarité et de Lutte (RSISL).

L’Union syndicale Solidaires défend les travailleuses et les travailleurs en France, quels que soient leur statut, leur origine et leur culture, avec ou sans-papiers.

Un syndicat ça permet aussi de construire le rapport de force pour gagner. Ainsi en 2019 nous avons appelé à construire la grève de façon reconductible à partir du 5 décembre, ce qui a été un des éléments permettant de repousser la réforme de la retraite à points voulue par le gouvernement. En 2023 nous avons construit la mobilisation sur les retraites dans l’intersyndicale nationale interprofessionnelle. Pour gagner nous pensions qu’il fallait aller plus loin, c’est pourquoi nous avons appeler à construire la grève reconductible et des actions de blocage à partir du 7 mars.

Il existe de nombreux syndicats avec des positions, des pratiques et des valeurs plus ou moins éloigné·es de Solidaires. Nous essayons toujours de privilégier l’unité en intersyndicale pour avancer et construire le rapport de force nécessaire pour permettre aux salarié·es de gagner.

Nous sommes indépendant·es des patrons, de l’État et des organisations politiques.

La recherche de démocratie est au cœur de notre syndicalisme. Nous fonctionnons principalement au consensus. Ce sont les adhérent·es qui décident des orientations, des revendications et des mobilisations. Nous soutenons l’auto-organisation des luttes et des grèves et la tenue d’assemblées générales décisionnelles.



Toutes nos positions et revendications : solidaires.org/se-syndiquer/nos-positions/

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Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es Violences policières

Samedi 23 septembre marche unitaire “Pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques”

Appel à la marche unitaire du 23 septembre

Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron. Une politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême-droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.

En première ligne des victimes de ces choix politiques, les habitant·es, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins, qui subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et de politiques d’urbanisme brutales. Les réformes de la Macronie accentuent la pauvreté en durcissant notamment l’accès aux prestations sociales. La scandaleuse réforme de l’assurance chômage en est un exemple significatif alors que la précarité au travail augmente.

Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. Les habitant·es de ces quartiers, et notamment les mères isolées, pallient bien souvent seul·es les carences de services publics dont la destruction s’accélère de jour en jour.

A côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela, l’Etat laisse faire ! De plus, les populations racisées et/ ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.

La politique répressive de l’Etat est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l’Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l’immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.

La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.

Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d’autres blessé.es, victimes des violences policières.

Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.

Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

– une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement

– le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

– la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;

– Un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux

Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre !

Organisations signataires au 1er septembre :

  • Collectifs/comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières :

Coordination pour la Défense des habitants des Quartiers Populaires, Coordination nationale contre les violences policières, Coordination nationale “Marche 40 ans”, Collectif du 5 novembre, Collectif Vérité et justice pour Adama, Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre, Comité Vérité et Justice pour Mahamadou, Comité Justice pour Othmane, Collectif Justice et Vérité pour Yanis, Comité Justice pour Alassane, Collectif Stop Violences Policières à Saint-Denis, Comité vérité et justice pour Safyatou, Salif et Ilan, Mémoire en marche Marseille, le Mouvement des mères isolées, les Marmoulins de Ménil.

  • Organisations syndicales :

CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, SAF, FSE, FIDL, MNL, UNEF, Union étudiante, la Voix lycéenne, Syndicat des quartiers populaires de Marseille.

  • Associations et autres collectifs :

l’ACORT, Alternatiba, ANV-COP21, APEL-Egalité, ATMF, Attac France, Les Amis de la Terre France, Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF), CAD, Coudes à Coudes, Dernière Rénovation, Droit Au Logement (DAL), Les Effrontées, FASTI , Fédération nationale de la LIbre Pensée, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Gisti, Mouvement Utopia, la Relève Féministe, La Révolution est en marche, Marche des Solidarités, Memorial 98, Planning familial, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), UJFP, Association Stop Aux Violences d’État, XR Extinction Rebellion France, Alternatiba Paris, Association de veille écologique et citoyenne (Nantes), Association Intergénérationelle de la Rabière (AIR-37), Association Naya (37), Association Nouveaux Souffle pour l’Insertion Sociale et Professionnelle (ANSIP-37), ODED 32, Pas peu fièr-es, Le GRAIN, Réseau Hospitalité

  • Organisations politiques :

EELV , ENSEMBLE , LFI , FUIQP, GDS, La Gauche Ecosocialiste, Génération.s, NPA, Nouvelle Donne, PCOF, PEPS, PG, Place publique, POI, Rejoignons nous, REV, UCL, Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle (VESEMT-37)

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Éducation

Dans l’éducation : tous et toutes impacté·es !

« Impacté·es », c’est le titre donné par les salarié·es de France Télécom à une pièce de théâtre* relatant les causes de la vague de suicides déclenchés par la mise en place des nouvelles politiques de management au sein de leur entreprise. Les procès successifs ont reconnu la responsabilité de la direction dans ce qui a été qualifié d’ « harcèlement moral à l’échelle industrielle ».
La mise en œuvre du Pacte, dès la rentrée 2023 et dans le flou le plus total, répond aux mêmes logiques et méthodes que celles qui ont prévalu à France Télécom et prévalent aujourd’hui à Orange. Elle participe du new public management, imaginé par quelques hauts fonctionnaires et des cabinets « conseils » néo-libéraux pour imposer une gestion toujours plus brutale de l’humain.

La carotte financière et le bâton autoritaire

Allongement du temps de travail, astreintes, chantage et pressions hiérarchiques, urgence et improvisation, flou des missions, etc., il s’agit de pressuriser les agent·es jusqu’à l’épuisement – avec des conséquences profondes et durables sur leur santé. Et face à la disette salariale dans l’Éducation nationale il ne resterait qu’une seule issue aux personnels : la débrouille individuelle, la mise en concurrence de tou·tes contre tou·tes, la vente de sa force de travail jusqu’à l’effondrement et/ou la démission.
C’est le retour du « pognon de dingue », mais à une condition : courber l’échine, se soumettre et abandonner toutes velléités de lutte collective pour le partage égalitaire des richesses et du temps de travail.

À l’école de l’individualisme et de la soumission

En définitive, il s’agit de faire disparaître une certaine culture** du travail, celle du service public, celle qui devrait viser l’émancipation – des élèves mais aussi des agent·es – pour renvoyer le collectif dans les poubelles de l’histoire. La manière dont les écoles et les personnels sont à présent gérés est directement calquée sur le modèle vertical, autoritaire et solitaire du président de la République.
Les services publics s’effondrent mais, brique après brique, le pouvoir est en train de bâtir une nouvelle école, managée en direct sur les chaînes d’info (trop de vacances, toutes les absences seront remplacées, etc.). C’en est fini des textes posant des règles identiques partout et pour tou·tes, le modèle auto-entrepreunarial s’impose avec des lettres de mission « co-construites », inversant le rapport de force, laissant l’agent·e démuni·e et seul·e face à son chef de service.

Alors, ça va imploser… ou ça va péter ?

Par naïveté, par lassitude, mais aussi, disons-le, par cupidité et individualisme, beaucoup se sont lancé·es dans la course au Pacte, sous les encouragements d’une hiérarchie dont le zèle a été monnayé par une prime de 1 000 €. Dès lors, la première des résistances, aujourd’hui, est de refuser d’entrer dans ce pacte pour ne pas entériner de nouvelles inégalités, divisions et tensions et pour renouer avec la force du collectif.
No pactaran !
À la mémoire de Christine Renon.


* DVD Les Impacté·es disponible auprès de SUD Télécom.
** La circulaire de rentrée 2023-2024 du ministère de l’Éducation évoque un « changement de culture » et une « profonde évolution culturelle » !

Extrait du journal de rentrée de SU>D Éducation 78

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Actu Solidaires 78

Boite à outils des conditions de travail

À lire sur le site La Petite boite à outils

Le travail pressé, pour une écologie des temps du travail, Corinne Gaudart et Serge Volkoff

Le modèle de la hâte tend à s’imposer dans le monde professionnel. Les exigences d’intensité, de réactivité, d’adaptabilité dessinent un faisceau de contraintes pesant sur les temps du travail.
Cet ouvrage rend compte d’histoires de travail cumulées lors d’études menées dans de multiples secteurs : ouvriers de l’automobile, de la sidérurgie ou du BTP, pâtissiers, horticulteurs, infirmières et aides-soignantes, agents administratifs et encadrants, etc. Ces femmes et ces hommes vivent des expériences communes relatives aux injonctions contradictoires de faire « vite et bien », à l’impossibilité de prendre le temps nécessaire pour acquérir et faire circuler des savoirs professionnels… tout en ayant le sentiment que les difficultés qu’ils éprouvent leur sont personnelles.
Les auteurs décrivent les rouages de ce modèle de la hâte, ses méfaits, mais aussi les stratégies et les ruses déployées dans l’activité quotidienne, individuelle et collective, pour le contrer. De ces histoires se dégagent les temps essentiels, ceux grâce auxquels on peut faire vivre son expérience, défendre sa santé et redonner au travail tout son sens : le temps pour transmettre, pour construire avec les autres, pour créer. En partageant ces tranches de vie, les auteurs veulent susciter une réflexion collective sur les manières d’agir autrement, plaidant pour une « écologie des temps
du travail ».

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