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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Lecture Luttes féministes

Vendredi 24 novembre : rencontre à la librairie La Nouvelle Réserve Féministes, luttes de femmes, lutte de classes.

Vendredi 24 novembre, 19 h 30 : débat avec Suzy ROJTMAN à la librairie La Nouvelle Réserve Féministes, luttes de femmes, lutte de classes.

Le mouvement féministe contemporain en France a plus de cinquante ans, un temps d’histoire, histoire d’un enthousiasme fou de se retrouver ensemble, émaillé de victoires décisives, mais jalonné de difficultés face à un patriarcat qui se défend bec et ongles.

Dans cette histoire, on oublie souvent une des actrices essentielles : la «tendance lutte de classes» comme elle s’est définie elle-même, après Mai 68, dans les années 1970.

Restituer cette histoire occultée, c’est le but de ce livre, réalisé à partir de trois colloques organisés par le Collectif national pour les droits des femmes. Il aborde l’histoire pionnière du MLF et de toutes ses tendances : celle des groupes femmes créés dans les entreprises et les quartiers, celle des militantes d’extrême gauche, de gauche, des syndicalistes, qui, impliquées avec conviction, ont bataillé dans leurs organisations respectives. L’histoire des luttes ouvrières où les femmes ont dû s’affirmer (Lip, Renault, banques, Chèques postaux). L’histoire méconnue des groupes de femmes immigrées ou dans les populations colonisées. L’histoire des luttes pour la visibilisation et l’affirmation des lesbiennes.

C’est aussi celle de la conquête du droit à l’avortement et son remboursement, celle de la création de collectifs féministes : contre le viol et contre le racisme ; de l’unité avec la création de la Maison des femmes de Paris, d’Elles sont pour et du Collectif national pour les droits des femmes, des combats internationaux avec la Marche mondiale des femmes.

C’est la parole de ses actrices elles-mêmes qui donne corps et vie à cette histoire. Ce sont les contributions de 28 autrices qui donnent corps à ce livre, illustré avec des documents d’époque.

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Luttes féministes

Le 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !

En cette journée internationale du 25 novembre, dans un contexte de guerres qui se multiplient, notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Haut-Karabakh.
Nous clamons haut et fort notre solidarité avec nos sœurs afghanes maintenues sous le joug d’une oppression effroyable où même aller à l’école devient un acte héroïque.
Nous réaffirmons notre sororité avec les femmes iraniennes et kurdes en révolte pour leur liberté. Femme, Vie, Liberté.
Nous apportons notre soutien aux femmes ouïghoures, persécutées, victimes de politique génocidaire.
Le 25 novembre nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, les femmes, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et
qui luttent. A toutes celles que nous avons perdues.
Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans l’espace public,dans les transports, dans les établissements de soin, les cabinets gynécologiques, dans les
maternités, dans les milieux du théâtre, du cinéma, du sport, en politique … Dans tous les milieux sociaux. Elles touchent les femmes comme les filles.
Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d’autres discriminations. Ainsi les femmes les plus touchées par ces violences sont celles
qui souffrent déjà de multiples oppressions : les femmes victimes de racisme, les femmes migrantes, sans papiers, les femmes précarisées, en situation de handicap, les femmes lesbiennes et bi, les femmes trans, les femmes en situation de prostitution et
celles victimes de l’industrie pornocriminelle.
Une prise de conscience collective a eu lieu avec #MeToo. Elle n’est pas suffisante, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
En France, depuis 2017 ce sont 844 féminicides ayant fait plus de 1000 enfants orphelin∙es qui ont été commis par un conjoint ou un ex conjoint. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants qui en subissent les conséquences ne diminue pas (213 000 par an) tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an). La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).
Une femme en situation de handicap sur 5 a été victime de viol. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public et 85 % des personnes
trans ont déjà subi un acte transphobe.
La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite, l’impunité des agresseurs persiste. La justice reste encore largement sourde à reconnaître ces violences.
160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Mais leur parole peine toujours à être reconnue. Bien plus, les mères qui
cherchent à les protéger de l’inceste subi sont souvent elles-mêmes poursuivies et se voient retirer la résidence de leurs enfants. Au bout de 2ans, le gouvernement veut
supprimer la Commission Indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants sous prétexte que son travail est terminé. Nous exigeons son maintien.
Les femmes demandeuses d’asile sont très vulnérables aux réseaux de prostitution, de proxénétisme et de traite des êtres humains. Ceux-ci sont déjà à pied d’œuvre pour satisfaire l’augmentation de la demande de marchandisation du corps des femmes et des filles avec les Jeux Olympiques et Paralympiques en France en 2024.
Le projet de loi « Asile et immigration » ne fera que dégrader encore plus la situation de ces femmes comme celle de toutes les femmes sans papiers.
Sur les lieux de travail plus de 8000 viols ou tentatives ont lieu chaque année et un tiers des femmes subissent du harcèlement sexuel. Les employeurs publics et privés doivent faire cesser les violences et protéger les victimes y compris de violences conjugales.
Nous ne nous contentons pas de la ratification par le gouvernement de la convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail à moyens constants. Nous exigeons la mise en place de nouvelles obligations pour renforcer la protection des victimes !
Toutes ces violences ne sont pas une fatalité.
Nous serons massivement dans la rue le 25 novembre pour faire valoir nos revendications, pour exiger la fin des violences machistes.
Nous exigeons l’application des lois existantes, un plan d’urgence national, des politiques publiques s’élevant contre la tolérance sociale, promouvant la prévention, la protection et la solidarité vis à vis des victimes et des co-victimes, mettant fin, enfin, à l’impunité des agresseurs !
Disons stop aux annonces du gouvernement non suivies d’effet et exigeons la mise en place d’une loi-cadre !
Le dernier rapport de la Fondation des femmes publié en septembre dernier estime que pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, il faudrait au minimum
2,6 milliards d’euros. L’État en dépense aujourd’hui 184,4 millions. On est loin du compte.
C’est ainsi que des associations d’aide aux victimes, qui les soutiennent, les hébergent et leur permettent d’entamer leur reconstruction se retrouvent en grande difficulté. De qui
se moque -t-on ?
Nous exigeons l’obtention immédiate de 3 milliards d’euros pour combattre enfin efficacement ces violences !


MANIFESTATION LE 25 NOVEMBRE .
Premières signataires :
Action contre les violences masculines subies par les femmes et les filles de la Maison des femmes de Paris, APEL-Égalité, Assemblée des Femmes, Association des Tunisiens en
France, Association Grigny Solidarité Palestine, Association Nationale des études féministes, ATTAC France, Bienvenue Clandestin·e·s !, CGT, Chiennes de garde, Collectif
enfantiste, Collectif féministe contre le viol, Collectif IVG Tenon, Collectif national pour les droits des femmes, Coordination des associations pour le droit à l’avortement et la contraception, Coordination des Sans Papiers de Paris, Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes, Élu/es contre les violences faites aux femmes, Encore féministes!, Ensemble contre le sexisme, Fédération des associations générales
étudiantes (FAGE), Fédération nationale solidarité femmes, FEMEN, Femmes égalité, Femmes plurielles, Femmes solidaires, Fondation Copernic, Front féministe international, FSU, IFCDU- WICUR Initiative de Femmes pour la Citoyenneté et les Droits Universels, JuntanzaFem de mujeres Colombianas en Paris, Las Rojas, Les Effrontées, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie, Maison des Femmes de Paris, Marche Mondiale des Femmes, Mémoire traumatique et victimologie, Mouvement des femmes kurdes, Mouvement du Cri, Mouvement du Nid, Mouvement Jeunes Communistes de
France, Negar, Osez le Féminisme, Réseau féministe Ruptures, Réseau pour l’autonomie des femmes immigrées et réfugiées, SKB (Union des femmes socialistes, Turquie), Solidarités Asie France, Stop aux violences obstétricales et gynécologiques France, Union étudiante, Union nationale des familles de féminicides, Union syndicale Solidaires, Vigilance et initiatives syndicales antifascistes, Voix Lycéenne, Zéromacho.


En soutien :
Ensemble !, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche écosocialiste, Génération.s, Jeunes génération.s, Mouvement de la Jeunesse Communiste de France, Nouveau Parti Anticapitaliste, Les Écologistes, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti Communiste Français, Parti Socialiste, Union communiste libertaire.

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Écologie Idées, débats, cultures

Samedi 25 nov. Après midi auto-formation aux monnaies alternatives (Trappes)

Le groupe local SSA* Saclay Versailles SQY propose une après midi auto-formation aux monnaies alternatives.

Lieu : Salle La Boissière à Trappes
28 rue du centre
Date : 25/11/2023 14h – 17h


Programme :

1ère partie de l’après midi (14h – 15h30) : Formation
– Présentation des fonctionnements des monnaies alternatives
– Présentation de la Blockchain et des cryptomonnaies
– Présentation des initiatives locales SSA basées sur les monnaies locales

15h30 : goûter partagé

2ème partie de l’après midi (16h – 17h) :
– Application de la monnaie alternative pour le déploiement d’une initiative SSA au niveau local
                 Groupe de travail de 4-5 personnes
                 Restitution commune des travaux

*SSA : sécurité sociale de l’alimentation

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Accidents du travail Bâtiment - travaux publics

« Grand Paris : quel coût humain pour ce chantier titanesque ? »

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/interception/interception-du-dimanche-29-octobre-2023-9184102Une émission sur les accidents du travail (France Inter – dimanche 29 octobre).

C’est un chantier titanesque, qui a démarré il y a sept ans déjà. Un chantier en ébullition à l’approche des Jeux Olympiques. Sur ce chantier du Grand Paris Express, où l’on construit 200 kilomètres de nouvelles lignes de métro, cinq ouvriers ont perdu la vie en trois ans.

Maxime Wagner, 37 ans, percuté à la tête par le tuyau d’un tunnelier. Abdoulaye Soumahoro, 41 ans, tombé dans un malaxeur à béton. Joao Baptista Miranda, 61 ans, victime d’une chute de plaque métallique. Franck Michel, 58 ans, percuté par des palettes. Seydou Fofana, 22 ans, écrasé par un bloc de béton. Tous les cinq sont morts, sur les chantiers du Grand Paris Express, entre 2020 et 2023. Seydou Fofana est la cinquième et la plus jeune des victimes. Il était encore apprenti sur le chantier. Avant lui, un autre stagiaire, Jérémy Wasson, avait succombé sur un chantier connexe, celui de RER E, à Pantin.

Sur le chantier titanesque du Grand Paris Express, l’un des plus grands d’Europe, des milliers d’ouvriers travaillent jour et nuit depuis 2016. Ils creusent les tunnels du nouveau métro qui entourera la capitale : deux cents kilomètres de lignes et des dizaines de nouvelles gares. Très médiatisé, ce chantier est particulièrement surveillé. La société du Grand Paris, qui a la maîtrise de l’ouvrage, assure que la sécurité est une préoccupation permanente, qu’elle est même sa priorité absolue. Publicité

Mais en France, chaque jour, sur des chantiers moins importants, plus discrets, des accidents du travail font des dizaines de morts et de mutilés. Selon les chiffres officiels de 2021, deux personnes meurent tous les jours sur leur lieu de travail. Une centaine sont blessés. Et le secteur du bâtiment est l’un des plus touchés.

L’organisme professionnel de prévention dans le bâtiment et les travaux publics -l’OPPBTP- souligne que des progrès sont faits pour prévenir les accidents sur les chantiers. Il estime aussi que trop de risques restent pris.
De leur côté, les inspecteurs du travail ne sont qu’un millier en France, désespérément trop peu nombreux pour contrôler toutes les entreprises actives sur le territoire.

Le gouvernement tenté de s’emparer du sujet, avec une vaste campagne de prévention qui passe notamment par des spots télé et radio.

“Grand Paris, petits chantiers : quel coût humain ?”

C’est un reportage de Sophie Parmentier, qui nous emmène d’abord dans la nouvelle gare de St Denis Pleyel, au nord de Paris, avec Raymond Albouy à la prise de son.

Réalisation : Charles de Cillia, assisté de Martine Meyssonnier et de Pierre Chabert.

Mixage : Tahar Bouklifa

Quelques liens  annexes :

Le site du Grand Paris Express
https://www.societedugrandparis.fr/

Grand Paris : à Saclay, ils disent non au béton et à la répression
https://reporterre.net/Grand-Paris-a-Saclay-ils-disent-non-au-beton-et-a-la-repression
Reporterre, 15/05/2023

« Silence, des ouvriers meurent » : sur les chantiers du Grand Paris, des accidents de travail à répétition
https://basta.media/Accidents-du-travail-chantiers-Grands-Paris-Jeux-Olympiques-silence-des-ouvriers-meurent-interim-inspection-du-travail
Basta, 07/03/2022

Transports, urbanisation… Qu’est-ce que le projet du Grand Paris ?,
https://reporterre.net/Transports-urbanisation-Qu-est-ce-que-le-projet-du-Grand-Paris
Reporterre, 29/06/2021

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Retraites

La loi « retraite » du 14 avril 2023, ses décrets et leurs principales modifications

Brochure : La loi « retraite » du 14 avril 2023, ses décrets et leurs principales modificationsLire plus de publications sur Calaméo

Malgré l’opposition d’une intersyndicale complète, des 2/3 de la population et des millions de personnes en grève et dans la rue pendant le premier semestre 2023, E. Macron et son gouvernement ont imposé aux forceps une contre-réforme des retraites. Après avoir échoué à imposer en 2019 la retraite à points, Macron a contredit ses engagements de 2017 ou il déclarait se refuser à reculer l’âge légal de départ. 13 ans après son mentor Sarkozy, il a réussi à imposer à coup de passages en force parlementaires, mépris des organisations syndicales et par une forte répression du mouvement social, une nouvelle réforme paramétrique reculant elle aussi de 2 nouvelles années l’âge légal de départ en retraite.

Cette mesure dogmatique ne permet même pas d’atteindre le prétexte officiel d’équilibre des comptes. Certes, le léger déficit diminuerait de moitié (sans disparaître) dans l’immédiat, mais augmenterait dès 2030 car 2 ans de travail supplémentaires renchérissent nécessairement les pensions… Nul doute que, dans leurs têtes, cela justifierait un nouveau recul de l’âge de départ !

Comme une ultime provocation, le premier décret d’application est intervenu le 4 juin, 2 jours avant la dernière grande manifestation du 6 juin, et a mis en application la mesure emblématique de la réforme : le passage de 62 à 64 ans de l’âge de départ. Sont intervenus ensuite durant l’été de nombreux décrets appliquant les autres mesures régressives de cette contre-réforme honnie et rejetée et qui sont détaillées dans cette brochure.

Mais ce que la loi fait, une même loi peut le défaire : le combat continue ! Retraite à 60 ans !

Les 31 décrets d’application de la loi qui devaient paraitre avant le 1er septembre sont parus. En conséquence l’essentiel des modifications apportées par la loi sont entrées en vigueur au 1er septembre 2023.

La brochure ci jointe a pour objet de donner les grandes lignes des principales modifications apportées au système actuel.

Son sommaire :

  1. Le recul de l’âge de départ en retraite de 62 à 64 ans
  2. L’allongement de la durée de cotisation pour partir à taux plein
  3. La fermeture de 4 régimes spéciaux
  4. Les mesures pour les mères de famille
  5. L’accès à la retraite progressive est généralisé
  6. La revalorisation des petites pensions
  7. Les évolutions de l’allocation de solidarité des personnes âgées (ASPA)
  8. La création de l’assurance vieillesse des aidants (AVA)
  9. Le cumul emploi-retraite crée des droits
  10. Les mesures concernant les fonctionnaires
  11. Le rachat de trimestres est étendu
  12. Les mesures relatives à la pénibilité et la prévention de l’usure professionnelle

+ Ce qu’en dit et prévoit le COR ?

+ Les principales revendications de Solidaires

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Défense de nos libertés Écologie Répression

Prise de parole de Solidaires au rassemblement contre la dissolution des Soulèvements de la terre

L’union syndicale Solidaires est partie intervenante dans le recours contre la dissolution des Soulèvements de la terre.

Pour l’union syndicale Solidaires les luttes écologistes ne sont pas l’accessoire des luttes sociales. Elles sont toutes les deux intimement liées : lutter contre l’accaparement des richesses de ce capitalisme qui appauvrit, aggrave les inégalités ne peut se réfléchir désormais sans lutter contre l’accaparement des ressources naturelles, et anticiper les crises sociales, économiques, migratoires qui vont accompagner la crise climatique majeure en cours.

De même que lutter pour une autre planète vivable ne peut se faire qu’avec la participation des travailleuses et travailleurs. Il n’y a pas d’emploi sur une planète morte et la reconversion écologique est aujourd’hui une urgence absolue !

Gouvernements et patronat sont prêts à tout pour empêcher une véritable reconversion écologique de la société. Leur objectif est de préserver les intérêts de quelques très riches, et de maintenir un modèle économique fondé sur l’accumulation du capital et une croissance infinie, impossible dans une planète aux ressources limitées.

Ainsi le ministère de l’Intérieur préfère s’attaquer aux résistant·es au glyphosate plutôt qu’aux pollueurs, aux paysan·nes solidaires plutôt qu’au système productiviste destructeur de la nature, au Soulèvement de la terre plutôt qu’aux voleurs d’eau.

La violence de la répression ne lui suffisant pas, il fait le choix d’interdire toute expression de celles et ceux qui défendent la planète contre les profits en demandant la dissolution des Soulèvements de la terre.

Pour l’Union syndicale Solidaires ce qui se joue lors de cette audience va bien au delà d’une dissolution dont la simple évocation est déjà insupportable pour toutes celles et ceux qui s’engagent au quotidien pour préserver la planète, et pour toutes celles et ceux qui luttent contre les causes à l’origine du dérèglement climatique. Car au-delà, il s’agit aussi de préserver les droits démocratiques de s’organiser et de porter un projet de société tout simplement respectueux de la nature et de la biodiversité.

Nous sommes la terre qui se défend !

Nous sommes toustes les Soulèvements de la terre !

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Écologie

Chlordécone : intervention de Solidaires au rassemblement du 28 octobre 2023 à Paris

L’Union syndicale Solidaires condamne fermement l’inaction des gouvernements précédents et de l’actuel face à la gestion scandaleuse de cette catastrophe sanitaire qu’est le chlordécone. Le gouvernement ne peut plus fermer les yeux. Il se doit de réagir et de prendre toutes les mesures nécessaires en commençant par répondre aux revendications et demandes de la population antillaise.

Les coupables de cet empoisonnement doivent être condamné-es, qu’il s’agisse des pouvoirs publics mais aussi du lobby de la mono-culture de la banane coupable de pressions multiples pour proroger l’utilisation du Chlordécone, au moins jusqu’en 1993.

En effet, le chlordécone est un pesticide coriace non biodégradable qui n’est pas près de disparaître. Considéré comme extrêmement nocif, ce pesticide n’a plus été utilisé aux États-Unis dès 1976. Il aura fallu attendre 1990 pour qu’il soit interdit dans l’Hexagone. Mais par dérogation ministérielle et sur pression des planteurs békés antillais, il a continué d’être utilisé en Guadeloupe et en Martinique 3 années supplémentaires.

Ce pesticide a donc été utilisé sur les bananiers dans les Antilles françaises entre 1972 et 1993, au minimum 17 années de trop.

Bien que le chlordécone ne soit plus utilisé depuis 1993, les antillaises et les antillais restent exposé-es et, ce, pour plusieurs siècles. Ce pesticide très nocif qui circule dans le sang provoque ainsi des maladies très graves comme des cancers et, de fait, occasionne des décès. Les surfaces agricoles, les sous-sols, les rivières et les mers côtières sont toujours pollués par le chlordécone et le seront encore durant des siècles si rien n’est fait. Les conséquences sur la santé de générations entières des Antilles sont bien réelles et ne peuvent plus perdurer.
Les chiffres ont de quoi affoler ! Plus de 90 % de la population actuelle est toujours exposée aux contaminations contenues dans les sols et la mer aujourd’hui encore et ce pour des siècles. Cette inertie de la part des gouvernements successifs est inacceptable.

Les Guadeloupéen-nes et les Martiniquais-es se battent depuis de nombreuses années pour que l’Etat mette fin à ce scandale sanitaire et reconnaisse son entière responsabilité. Aujourd’hui même, une très grande manifestation va avoir lieu en Martinique, manifestation qui ponctue une semaine de sensibilisation. D’où ce rassemblement à Paris de notre part, ville symbole du pouvoir !

Des plaintes ont déjà été déposées en 2006 pour mise en danger de la vie d’autrui et empoisonnement. La population des Antilles attendait réparation des préjudices subis et qu’elle subit encore aujourd’hui et pour longtemps.

Le 2 janvier 2023, deux juges d’instruction ont prononcé un non-lieu dans ce scandale sanitaire de l’insecticide. La population antillaise aurait dû être entendue et reconnue par la justice en tant que victime.

Cette décision de non-lieu scandalise les victimes tout comme notre Union. Localement, le combat judiciaire continue et l’Union syndicales Solidaires soutient et soutiendra cette lutte.

La justice doit dédommager toutes les victimes et condamner les coupables, à savoir les gouvernements successifs et les maîtres d’une économie de plantation, à caractère colonial. Des mesures concrètes doivent être prises pour que cesse cet interminable scandale sanitaire qui n’a que trop duré.

Pour obtenir justice et réparation, tout comme aux Antilles, nos organisations syndicales, associations et collectifs ne lâcheront rien face à ce massacre sanitaire et environnemental ! Il faut maintenant prendre des décisions à la hauteur des problèmes, soit :

  • créer un fonds d’indemnisation mais qui soit ouvert à toutes les populations et cela pour tous les préjudices : de santé mais aussi tous les préjudices professionnels,
  • construire un réseau d’eau potable est une urgence vitale, le seul traitement de l’eau polluée par du charbon ne peut pas être une solution pour les siècles qui viennent… Par ailleurs, le niveau des fuites dans le réseau de la Guadeloupe justifie déjà une telle mesure !
  • lancer un programme visant à remplacer la terre en cas de besoin, en priorisant l’agriculture de production locale à destination des populations ultra-marines… Il est en effet temps de construire un autre modèle agricole pour aller vers l’autosuffisance alimentaire
  • organiser une coopération européenne voire mondiale dans le secteur de la recherche, car de nombreux pesticides proches de la Chlordécone ont aussi été utilisés dans certains pays. Cette demande date de 2009 et était soutenue par de nombreux parlementaires ; demande qui n’a jamais été suivie d’effets !
Voici les principaux sujets qui nous paraissent prioritaires et que nous proposons à l’ensemble des acteurs sociaux.
Tous ces sujets, et bien d’autres, pourraient être débattus dans une future Commission « Vérité et Réparations » et aussi inscrites dans un projet de loi, à même de fermer la porte à la menace d’une prescription.
Nous aurons donc de nouveau rendez-vous très bientôt !
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Retraites

Après le succès des rassemblements du 24 octobre, plus que jamais les retraités continueront à agir pour exiger : « 10% d’augmentation des retraites et pensions tout de suite » dans l’attente d’un véritable rattrapage du pouvoir d’achat.

Paris, le 26 octobre 2023

Malgré le temps souvent très incertain, les retraités se sont rassemblés ce 24 octobre pour faire entendre leurs doléances.

Lors de cette journée, à l’occasion d’une centaine de rassemblements dans pratiquement tous les départements, ils étaient des milliers à braver les éléments.

Ils ont rappelé aux préfets, aux sous-préfets ou à leurs représentants qu’entre le 1er janvier 2017 et le 31 août 2023, la perte de leur pouvoir d’achat s’élevait à 9,6% soit l’équivalent de 2,4 mois de pension et même à 11,5% et 3,6 mois de pension pour celles et ceux qui ont subi l’augmentation de la CSG au 1er janvier 2018.

A Paris, la Première Ministre a refusé de recevoir une délégation, témoignant une fois de plus, du mépris de son gouvernement et du président à l’égard des retraité.es.

Oui leur exigence d’une d’augmentation de 10% des retraites et pensions tout de suite est légitime, à valoir sur un véritable rattrapage du pouvoir d’achat.

Elle est légitime lorsqu’on sait que l’inflation, qui s’élève d’ores et déjà à 5,7% sur un an, frappe davantage les plus âgés.

Elle est légitime lorsque dans le même temps,

  • Le gouvernement trouve 413 milliards pour sa loi de programmation militaire.
  • L’URSSAF évalue à 73,7 milliards d’euros les allègements de cotisations sociales patronales en 2022, 13,1 % de plus qu’en 2021, et tout ça sans contreparties.
  • Pour le premier semestre 2023, 38 des 40 plus grandes sociétés du CAC 40 cotées à la Bourse de Paris ont déjà dégagé 81 milliards d’euros de bénéfices…

Alors, plus que jamais, le groupe des 9 va continuer à mobiliser les retraités pour obtenir gain de cause.

D’ores et déjà les 9 organisations UCR CGT, UCR FO, CFTC, Unir CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR et Ensemble et Solidaires

  • Invitent toutes celles et tous ceux qui ne l’ont pas encore fait à signer la pétition exigeant 10% d’augmentation de nos pensions et retraites tout de suite, pétition qui a déjà recueillie plus de 64 000 signatures.
  • Décident d’organiser dans tous les départements des délégations auprès des députés et des sénateurs pour leur demander de relayer notre exigence au gouvernement.

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Conditions de travail Luttes féministes Ressources juridiques

Fiche Solidaires N° 25 – Le harcèlement sexuel

Selon l’enquête par questionnaire menée par l’IFOP en 2019 dans cinq pays européens, près d’une Française sur trois (30 %) a déjà été harcelée ou agressée sexuellement sur son lieu de travail au sens juridique du terme, soit une proportion quasi identique à celle mesurée par l’IFOP en janvier 2018 (32 %) sur une catégorie de travailleuses très similaire. Les violences sexuelles et sexistes peuvent être le fait de supérieurs hiérarchiques, de collègues n’exerçant pas d’autorité hiérarchique ou encore de personnes extérieures à l’entreprise (clients, fournisseurs, etc.). Vous n’êtes responsable ni des actes commis ni des propos tenus à votre encontre. Parlez-en, faites-vous aider, il est possible d’agir.
Pour plus d’informations, consultez le guide de Solidaires
« Agir syndicalement contre les violences sexistes et sexuelles au travail »


Quelle définition du harcèlement sexuel ?

Selon le code pénal, le harcèlement sexuel est un délit qui peut revêtir deux formes :

  • des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste non désirés et répétés ;
  • une pression grave dans le but, réel ou apparent, d’obtenir un acte de nature sexuelle en contrepartie d’une embauche, d’une promotion, d’une prime…

D’un côté, il y a la répétition d’actes de harcèlement qui peuvent être des propos ou des comportements et qui surviennent au moins à deux reprises. De l’autre, il y a un seul acte. Le non consentement de la victime est déterminant dans la définition du harcèlement sexuel.

Par propos et comportements à caractère sexiste ou sexuel, on entend par exemple :

  • des propos et plaisanteries à caractère sexiste ou sexuel, des remarques ou commentaires sur le physique, la tenue vestimentaire ;
  • des gestes déplacés, des frottements ;
  • l’envoi de courriels ou l’affichage d’images à caractère sexuel ou érotique.

Le harcèlement sexuel ne se définit pas uniquement par l’objectif poursuivi par son auteur (obtenir des faveurs sexuelles), mais aussi par les conséquences du comportement sur la victime. Ces comportements ou agissements doivent ainsi soit porter atteinte à la dignité de la victime en raison de leur caractère humiliant ou dégradant, soit créer à l’encontre de la victime une situation intimidante, hostile ou offensante qui rend insupportables ses conditions de travail.

La définition donnée par le code du travail diffère de celle du code pénal, en cela qu’elle ne mentionne pas les propos et comportements à connotation sexiste.

Un viol et une agression sexuelle, c’est quoi ?

Le viol est un crime, défini pénalement (art. 222-23) comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace et surprise ».

Une agression sexuelle est un délit, défini pénalement (art. 222-22) comme « toute atteinte sexuelle commise sur une victime avec violence, contrainte, menace ou surprise » (des attouchements, par exemple).

Quelle protection des victimes et des témoins de harcèlement sexuel ?

Sont interdits toute sanction ou tout licenciement prononcés à l’encontre du/de la salarié·e victime ou témoin. Est également interdite toute mesure discriminatoire, directe ou indirecte, concernant le reclassement, l’embauche, la rémunération, la formation, l’affectation, la qualification, la classification, la promotion professionnelle, la mutation.

Bénéficient de cette protection les candidat·e·s à un emploi, à un stage ou à une période de formation en entreprise et les salarié·e·s. Ils/elles sont protégé·e·s à l’occasion de l’embauche et tout au long de l’exécution du contrat de travail ainsi que lors de sa rupture. La protection s’étend au/à la salarié·e qui a subi ou refusé de subir un harcèlement sexuel, ainsi qu’à celui ou celle qui a témoigné de ces faits ou les a relatés.

Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes parce qu’elles ont subi ou refusé de subir des faits de harcèlement sexuel ou témoigné de tels faits, y compris si les propos ou comportements n’ont pas été répétés.

Quelles obligations de prévention ?

Il appartient à l’employeur de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de prévenir les agissements de harcèlement sexuel. L’employeur est ainsi responsable des agissements de ses salarié·e·s, sauf s’il justifie avoir pris toutes les mesures de prévention nécessaires, et que informé de faits susceptibles de constituer un harcèlement, il a pris les mesures immédiates propres à le faire cesser.

L’affichage des définitions du harcèlement sexuel est obligatoire sur les lieux de travail, dans les locaux ou à la porte des locaux où se déroule l’embauche. Le règlement intérieur, obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salarié·e·s, doit rappeler l’interdiction du harcèlement sexuel et des agissements sexistes, ainsi que la procédure à suivre par les victimes et les témoins.

Les services de santé au travail peuvent intervenir, notamment sur les dispositions et mesures nécessaires pour prévenir le harcèlement. L’inspection du travail est également compétente pour intervenir.

Les élus au comité social économique (CSE) peuvent exercer leur droit d’alerte en présence de faits de harcèlement sexuel. Depuis le 1er janvier 2019, le CSE doit désigner parmi ses membres un·e référent·e en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes, quel que soit l’effectif de l’entreprise. Ce ou cette référent·e doit bénéficier d’une formation en santé, sécurité et conditions de travail.

Quel rôle des organisations syndicales, des associations ?

Soutien, accompagnement dans la constitution du dossier, orientation vers les associations compétentes… L’important est de casser l’isolement et la culpabilité, deux éléments fondamentaux qui permettent au harceleur de détruire la victime : aussi, il ne faut pas hésiter à prendre contact avec les militant·e·s syndicaux.

Une organisation syndicale représentative dans l’entreprise, avec l’accord écrit du/de la salarié·e, peut engager à sa place une action devant le conseil de prud’hommes et se porter partie civile devant le juge pénal. Une association, avec l’accord écrit du/de la salarié·e, peut agir devant la juridiction pénale.

Quelles sanctions à l’encontre de l’auteur de harcèlement sexuel ?

Toute personne qui commet des actes de harcèlement sexuel encourt le risque d’être poursuivie devant la juridiction pénale à l’initiative du Parquet. La plainte peut être déposée auprès du procureur de la République, du commissariat de police, de la gendarmerie ou du doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire.

Les faits de harcèlement sexuel sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende. Ces peines sont portées à trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende lorsque les faits sont commis « par une personne qui abuse de l’autorité que lui confèrent ses fonctions ; sur un mineur de quinze ans ; sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de leur auteur ; sur une personne dont la particulière vulnérabilité ou dépendance résultant de la précarité de sa situation économique ou sociale est apparente ou connue de leur auteur ; par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteur ou de complice ».

Le salarié qui commet des actes de harcèlement sexuel est passible d’une sanction disciplinaire prononcée par l’employeur.

Où m’adresser ?

Par des actions concrètes, parfois dans l’urgence, pour protéger la salariée ou la collègue, les organisations syndicales peuvent intervenir. De nombreuses associations travaillent sur ces sujets et celui des violences faites aux femmes et peuvent accompagner les victimes dans leur démarche.

Parmi elles, on trouve :

AVFT (Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail)
01 45 84 24 24
avft.org

FNIDFF (Fédération nationale d’informations sur les droits des femmes et des familles)
infofemmes.com

Collectif féministe contre le viol
0 800 05 95 95 (appel anonyme, gratuit)
cfcv.asso.fr

Solidarité Femmes
solidaritefemmes.org

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Programme des accueils Solidaires 78 novembre & décembre 2023

Programme prévisionnel des accueils Solidaires 78, tous les mardis de novembre à la librairie La Nouvelle Réserve de Limay, sur d’autres sites en décembre

(sous réserve de modifications liés à l’actualité)


Mardi 7 novembre : Enquête ouvrière  suivi d’une rencontre pour la sortie du livre Quand l’extrême droite rêve de faire école, une bataille culturelle et sociale (avec pot/buffet) – Entrée libre et gratuite, ouvert à tou·tes. (couv. ci-dessous)


Mardi 14 novembre : travail sur les Que faire ? de Solidaires 78 (souffrance au travail, accident de travail / de service)


Mardi 21 novembre : lecture en arpentage du livre 10 questions sur l’antifascisme, La Horde, Libertalia.


Vendredi 24 novembre : rencontre à la librairie Féministes, luttes de femmes, luttes de classes.


Mardi 28 novembre : Débats – échanges “Quel syndicalisme dans le Mantois après la mobilisation contre la réforme des retraites ?”


Mardi 5 décembre (attention changement de lieu, la librairie ne pouvant nous accueillir en décembre) :

Au 64, rue Maurice-Braunstein, salle Guy Mainière
https://www.openstreetmap.org/#map=19/48.99785/1.70525&layers=N

Rencontre puboique Souffrances au travail


Mardi 12 décembre : 

Rencontre intersyndicale Quel bilan d ela lutte contre la réforme des retraites dans le Mantois

Au 64, rue Maurice-Braunstein, salle Guy Mainière


Mardi 19 décembre (lieu à définir) : Repas partagé de fin d’année

Au 64, rue Maurice-Braunstein, salle Guy Mainière

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