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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Idées, débats, cultures Lecture Luttes féministes

Des brebis noires… et des syndicats SUD !

Edmond Maire, alors secrétaire confédéral de la CFDT, les appelait les “moutons noirs” et réclamait leur exclusion… Eux, c’étaient les syndicalistes qui refusaient les compromissions de la CFDT, ceux qui entendaient rester fidèles aux luttes des années 60 et 70, à l’héritage de Mai 68, à l’esprit des origines du syndicalisme ouvrier révolutionnaire…

Mais il n’y avait pas “qu’eux”, il y avait “elles” aussi !

C’est à elles – les “brebis noires” – que Guillermo Wolf a consacré un ouvrage publié aux éditions Syllepse. Il revient, à travers de nombreux témoignages, sur le rôle des femmes dans la création des syndicats SUD. Un angle féministe qui éclaire un pan du syndicalisme de transformation sociale des années 80/90 jusqu’à nos jours.

A travers l’exemple de quatre structures particulièrement significatives – SUD PTT, SUD Santé-Social (ex-CRC),SUD Rail et Sud Éducation – nous remontons le temps, grâce aux actrices et acteurs de cette aventure syndicale, nous partageons leurs questionnements, mais aussi leurs aveuglement sur la question féministe.

Les quatre structures ont des trajectoires et des origines différentes, leurs champs de syndicalisation entretiennent un rapport très différent au salariat féminin.

Sud PTT s’est construit dans une entreprise où les femmes sont nombreuses, mais où leur présence varie d’un service à l’autre : ici, majoritaires (aux chèques postaux), là quasiment absentes (dans le secteur des “camions jaunes”). Si c’est ce dernier service qui est l’origine de la création du syndicat, les femmes y joueront dès le début un rôle important, en particulier parce que les statuts adoptés fixent un quota dans les instances dirigeantes. C’est d’ailleurs une femme, Annick Coupé (qui signe une très intéressante post-face, qui vaut à elle seule l’achat de l’ouvrage) qui en sera la première secrétaire

Sud Santé social (initialement CRC – Coordonner, rassembler, construire) apparaît à la suite du mouvement des infirmières, à la fin des années 80. Les femmes sont ultra-majoritaires, dans les hôpitaux comme dans la rue, et le manque de reconnaissance est au cœur de leur lutte. Leur place dans le nouveau syndicat ne devrait pas poser question… et pourtant, au fil des années, leur représentation dans les instances s’érode, ce qui amène certaines d’entre elles à se questionner sur “l’évidence” du féminisme dans les secteurs féminisés…

Troisième exemple, le monde de l’école, avec SUD Éducation. Là encore, le fait que la profession soit très majoritairement féminine ne protège pas des dérives : une seule femme siège au premier bureau fédéral ! La situation, au fil des années, évoluera très – trop – lentement. La question féministe, qui semblait “réglée” au départ, va devenir de plus en plus centrale jusqu’à se retrouver, depuis quelques années, au coeur des engagement des militant.es du syndicat.

Enfin, avec Sud Rail, c’est une autre configuration professionnelle : l’entreprise est connue pour son “virilisme”, les cheminotes devront lutter pour trouver leur place au sein de la fédération. Ce n’est évidemment pas simple, mais, à force d’obstination, la situation évolue…

L’auteur s’intéresse également à l’Union syndicale Solidaires, qui regroupe les quatre syndicats étudiés (et bien d’autres…). Ce cadre interpro a pu être l’occasion d’un travail et d’une réflexion sur la question féministe – la commission femmes de Solidaires rassemblant des militantes de divers horizons, qui préféraient se rencontrer dans ce cadre plutôt que dans celui de commissions au sein de leur organisation professionnelle.

Ce très riche travail vaut avant tout par les témoignages éclairants qu’il propose et les questions qu’il soulève. Il invite à une réflexion de fond sur la réalité d’un syndicalisme féministe en ce XXIe siècle.

Des brebis noires créent les syndicats SUD, Guillermo Wolf, post-face Annick Coupé, éditions Syllepse, collection “Les Utopiques”, 178 p., 2020, 10 €.

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Éducation Énergie Histoire locale

Madiba

C’est donc Nelson Mandela, « Madiba » dans sa langue tribale, que les Porchevillois-es ont choisi comme nom pour le tout nouveau groupe scolaire, à l’occasion de cette première consultation citoyenne proposée par la municipalité.

Quelle fierté  ! Quelle lucidité !

Mandela ! Figure historique, illustre défenseur des droits civiques, combattant contre la ségrégation raciale ayant passé 27 années de sa vie en prison.

Une personnalité qui entre en résonance avec l’actualité récente des mobilisations qui ont ébranlées le monde suite au meurtre de Georges Floyd aux USA.

Mais ce nom entre aussi en résonance avec la propre histoire de notre commune, aussi curieux que cela puisse paraître !

En effet le combat de Mandela et la lutte contre l’apartheid ont traversé l’histoire de la première centrale EDF de Porcheville qui fonctionnait au charbon.

Dans les années 80, pour dénoncer l’apartheid et pour exiger la libération de Mandela, une partie du personnel de la centrale se mobilise contre l’utilisation de charbon sud africain, qualifié de  charbon de la honte, et pour exiger l’utilisation de charbon français alors que les mines du pays sont menacées de fermeture.

C’est dans ce contexte qu’une opération d’envergure est organisée par la CGT avec des syndiqué-es de la centrale.

Tout d’abord, Loic Réaubourg, agent de manutention  dont le travail consiste à alimenter la centrale en charbon, effectue le chargement d’un camion benne entré subrepticement à la centrale avec la complicité du gardien. Ce camion est ensuite évacué vers un bâtiment officiel tenu secret afin d’y déverser sa cargaison pour une opération médiatique de condamnation de l’apartheid.

Les risques sont réels mais il en faut beaucoup plus pour refréner les ardeurs de Loic et de ses camarades.

Loic est le digne descendant d’une famille mantaise de militants. Son père Victor et son oncle Emile Réaubourg ont combattu dans les rangs de la résistance au sein des FTP (Francs- Tireurs et Partisans). Arrêté, Emile Réaubourg est fusillé en 1944 à l’âge de 25 ans, une rue de Mantes la Jolie porte son nom. Quant à Victor, il réussi à s’évader de la prison de Mantes échappant ainsi probablement au même sort. Ouvrier du bâtiment après la guerre il travaillera même à la construction de la centrale. Syndicaliste, il forge son fils au refus des injustices.

Suite à cette action Loic ainsi que le gardien éviteront de justesse le licenciement grâce à la solidarité collective et à l’action syndicale.

Parmi ce groupe déterminé on retrouve, entre autres, Eric Roulot l’actuel maire de Limay. Chaudronnier à l’époque et secrétaire du syndicat, Eric Roulot participe à la préparation et à la mise en œuvre de l’opération en lien avec l’Union départementale CGT.

Il y a aussi un Porchevillois, Serge Alexandre, également chaudronnier. Serge décède en 2005, à l’âge de 53 ans, empoisonné par l’amiante respiré à la centrale. Fin des années 80, je me rappelle également ce bel après midi ensoleillé, lorsque encore tout jeune, avec un groupe de quelques dizaines de militants-tes anti-apartheid nous partons à l’assaut de l’ambassade d’Afrique du Sud en plein Paris. La façade est bombardée de peinture et des pneus sont enflammés.

Puis nous sommes encerclés par la police qui nous raccompagne ensuite vers la bouche du métro… Et oui, impensable aujourd’hui. ! Une action similaire se terminerai sûrement sous les gaz, une pluie de coups de matraques et des gardes à vue.

Alors que les discriminations sont encore malheureusement trop nombreuses, espérons que la personnalité de Mandela et son combat inspirent nos enfants pour construire un monde meilleur fait de plus de tolérance de bienveillance et de solidarité !

P. M.

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Actu Solidaires 78 Éducation

Rentrée 2020 : “Méfiez-vous des syndicalistes !”

Tract de Sud éducation 78

« Méfiez-vous des syndicalistes ! »

Elles vous donnent des informations complètes sur vos droits ;
Ils organisent des heures d’info pour permettre aux équipes d’échanger à bâtons rompus ;
Elles vous soutiennent face aux discriminations, au racisme, au sexisme dans l’institution ;
Ils défendent le collectif et pas le chacun·e pour soi ;
Elles exposent et combattent les inégalités ;
Méfiez-vous des syndicalistes !
Ils perturbent les moments de communion partagés entre ceux qui ont le pouvoir et l’argent ;
Méfiez-vous des syndicalistes !
Elles luttent pour la défense et la reconnaissance des plus précaires ;
Ils prennent des coups pour défendre leurs idées et leurs collègues ;
Méfiez-vous des syndicalistes !
Elles sont des grains de sable dans la routine aliénante ;
Ils et elles rêvent et luttent pour une autre école et une autre société.

… Ne les rejoignez pas !

… et donc n’allez pas sur la page d’adhésion du syndicat !

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Actu Solidaires 78 Éducation

Pot de rentrée syndicale à la santé des luttes, à la santé du syndicat !

Le syndicat Sud éducation 78 vous invite à son pot de rentrée 2020.

Deux rendez-vous :

  • Saint-Quentin en Yvelines : jeudi 10 septembre à partir de 18 h au bar Le Bureau.
  • Mantois : mardi 15 septembre, local SNCF, 14, rue des 2 gares, Mantes, à partir de 18 h.

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Luttes féministes

Mardi 8 septembre, 18 h 30 rassemblement féministe à Mantes

Mobilisation féministe à l’appel de la coordination nationale féministe !
Contre le remaniement de la honte, le gouvernement anti-social et la guerre contre les femmes, construisons un monde féministe !

Les FFFRAC organisent un rassemblement sur le parvis de la mairie de Mantes la Jolie, à 18h30.
Prises de paroles, déclarations, chansons … et pour finir, un apéro féministe !
Venez nombreuses et nombreux!

Mobilisation nationale


CONSTRUISONS UN MONDE FÉMINISTE !


Le 7 juillet 2020 Emmanuel Macron a enterré, avec le remaniement ministériel, la « grande cause du quinquennat » l’égalité entre les femmes et les hommes Il a montré que la dignité et le respect des femmes, des personnes LGBTQIA+ et des habitant·es d’Outre Mer sont moins importants à ses yeux que le maintien au pouvoir des oppresseurs


En nommant Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur et Eric Dupond Moretti au ministère de la Justice, il nous adresse un message clair, à nous qui subissons les violences sexistes et sexuelles et qui nous battons chaque jour pour qu’elles cessent une accusation de viol n’empêche pas de devenir ministre et la justice continuera de protéger les violeurs et les harceleurs La présomption d’innocence, argument juridique, ne peut justifier ce choix politique la culture du viol est ainsi perpétuée, renforcée et banalisée


Les nominations de Gérald Darmanin et Nathalie Elimas, nouvelle secrétaire d’État à l’éducation, nous montrent aussi qu’aux yeux du gouvernement en place, l’homophobie n’est pas un problème S’être opposé au mariage pour tous et contester l’égalité des droits des personnes LGBTQIA+ n’empêche pas de devenir ministre C’est une violente banalisation des oppressions sexistes et LGBTQIA+phobes alors même qu’en juillet 2020 l’Assemblée vote l’ouverture à conditions égales de la PMA aux couples de femmes Il reste néanmoins inacceptable qu’elle ne soit pas ouverte aux hommes trans et aux personnes non binaires La PMA doit être ouverte à toutes les personnes, quelles que soient leur identité de genre et leur situation de famille, et ce dans le respect et la reconnaissance de leurs identités, ce qui constitue un droit fondamental humain Quant
à la nomination de Sebastien Lecornu en tant que ministre d’Outre Mer, elle confirme le néocolonialisme de l’État français sur ses territoires Pourquoi ne pas avoir nommé une personne originaire de ces anciennes colonies Les peuples dits d’Outre Mer ne seraient ils donc pas capables d’administrer eux mêmes leurs propres territoires

Le gouvernement réaffirme ainsi sa position réactionnaire et paternaliste au service de l’ordre néolibéral et raciste
Ce remaniement ne nous fait cependant pas oublier que le précédent gouvernement nous menait déjà la guerre
En 2020 les femmes se sont chargées des tâches les « plus essentielles », dans les sphères publique et privée nous avons occupé majoritairement les postes les plus utiles au pays durant la crise sanitaire, tout en continuant d’assumer gratuitement le travail domestique, largement dévolu aux femmes, et qui ne bénéficie toujours pas de la moindre reconnaissance sociale ni d’un travail sociétal et éducatif de fond sur les stéréotypes de
genre

Le salaire des caissières Parmi les plus bas, malgré les énormes bénéfices des grandes surfaces La prime Covid 19 Accordée à une minorité de salarié·es sur des critères volontairement restrictifs Le salaire des soignant·es Parmi les plus bas en Europe

Le salaire des agent·es de nettoyage Même schéma, agrémenté de mépris,
d’invisibilité et de racisme

Et pour compléter, un projet de loi sur les retraites injuste et inégalitaire pour toutes ces travailleuses indispensables, maintenues jusqu’au bout de leur vie dans une extrême précarité

Premières impactées par la réforme des retraites, premières exposées et exploitées durant la crise sanitaire et premières méprisées par le gouvernement les femmes et les minorités de genre disent STOP Stop à la guerre sociale, stop à la guerre faite aux précaires, aux femmes et aux minorités de genre Les grèves féministes à l’international se multiplient ces dernières années et nous montrent que la lutte contre le patriarcat est de plus en plus visible et organisée Si les femmes s’arrêtent au travail, dans leur foyer, si elles arrêtent d’éduquer, de prendre soin, de nettoyer, de nourrir, si elles refusent les rôles qu’on leur assigne depuis leur enfance, TOUT s’arrête

Continuons ces luttes féministes pour que le 8 mars 2021 soit un jour en France où toutes les personnes opprimées s’arrêtent Grèves, blocages, occupations, construisons un rapport de force et imposons nos revendications, nos actions et nos modes d’être Mobilisons nous avec les travailleur·ses syndicalistes, étudiant·es chômeur·ses dès la rentrée, pour s’arrêter un jour, des semaines, des mois tant que nous n’aurons pas un changement radical pour plus d’émancipation et de justice sociale pour
toustes

Rendez vous dès la rentrée, le 8 septembre 2020, partout en France !
Envahissons les rues, manifestons, occupons l’espace public pour construire une société juste : féministe, anticapitaliste et antiraciste !



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Actu Solidaires 78 Licenciements Transport

NON au licenciement d’Eric Bezou de SUD Rail Saint-Lazare

La SNCF avec la complicité du Ministère du travail persécute un militant syndical

Le premier geste de ce gouvernement Castex envers l’Union Syndicale Solidaires est d’autoriser en ce début juillet 2020, le licenciement abusif d’un militant de SUD Raïl !

La SNCF s’acharne sur un militant syndical qui depuis des années dénonce les atteintes à l’emploi et aux conditions de travail au sein de son entreprise dans les Yvelines, particulièrement sur les plus précaires (sous-traitants).

Suite à un entretien individuel conflictuel en mars 2019, une procédure, abusive, de licenciement est engagée contre Eric Bezou par la SNCF.

D’ailleurs, l’Inspecteur du Travail ne donne pas l’autorisation administrative de licenciement de ce représentant du personnel.

Mais dès la sortie du confinement, bien qu’hors-délais, la Direction Générale du Travail, subordonnée au Ministère du Travail de Mme Pénicaud, s’empresse de désavouer son propre Inspecteur du Travail et d’autoriser quand même le licenciement d’Eric Bezou…

L’union syndicale Solidaires Yvelines exige que s’arrête cette injustice et dénonce la volonté manifeste de la SNCF et du Ministère du Travail d’écarter un syndicaliste SUD Rail en le privant de son emploi !!!

Les dérives autoritaires de ce gouvernement pour museler les Inspecteurs du Travail et pour bâillonner les opposant·es syndicaux·ales sont inacceptables dans une Démocratie. Non à la répression anti-syndicale, et oui à la levée immédiate et définitive de toute procédure de sanction envers notre camarade Eric Bezou qui a bien trop souffert de l’injustice et de cette année d’anxiété face à la menace d’être licencié.

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés Licenciements Précarité

14 juillet 2020 / le cortège militant prendra le pas sur le défilé militaire

La crise du Covid-19 est révélatrice : la politique sanitaire du gouvernement et de ses prédécesseurs est à proscrire, il faut qu’un véritable plan de relance des hôpitaux et maternités de proximité soit impulsé. Nous ne pouvons pas accepter que soit remise en cause la pérennité de certains établissements comme nous l’avons vécu pour la réanimation ou l’établissement de Meulan par exemple. Nous devons nous donner les moyens collectifs de défendre nos hôpitaux de proximité !

La pseudo-concertation du gouvernement dans le « Ségur » de la santé n’est qu’un enfumage supplémentaire masquant les véritables besoins du service public de la santé et de son personnel. Une augmentation de salaire qui ne s’annonce pas à la hauteur des attentes, rien sur les titularisations des contractuel.les, rien sur le moratoire des fermetures des lits. Ah si, une médaille pour le 14 juillet…

Pour  un contre-pouvoir revendicatif de syndicats et de collectifs des usagè·res de l’Hôpital Public. La nature a horreur du vide, faisons de la journée du 14 juillet une reconstitution historique où le cortège militant prendra le pas sur le défilé militaire. Pour un appel à une manifestation de travailleurs.euses, précaires et chômeurs sur Paris, les blouses blanches en tête

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Actu Solidaires 78 Idées, débats, cultures Luttes féministes

Revue Les utopiques n°14, syndicalisme et féminisme

Poursuivant le rythme prévu, malgré les vicissitudes de la période, nous venons de publier le numéro 14 des Cahiers Les utopiques. Le dossier de ce numéro a pour titre « Syndicalisme et féminisme ». Il est en cours de diffusion auprès de chaque abonné·e. Pensez à renouveler votre abonnement…

L’édito de ce numéro

Le syndicalisme est féministe. Bien sûr. Comme il est antiraciste, anticolonialiste, écologiste… Mais cela ne doit pas occulter que, dans la réalité, ce n’est pas si simple. C’est l’objet de débats, de luttes, de progrès et de reculs ; mais aussi de principes fondamentaux, de pratiques novatrices à mettre en œuvre. A travers ce numéro, nous ne prétendons pas explorer tout le champ féministe du syndicalisme, tout le champ syndical du féminisme. En plus de 20 ans, les journées intersyndicales femmes y ont largement contribué ; un article y est consacré.

Les femmes ont toujours travaillé, les femmes ont toujours lutté, les femmes ont toujours activement participé aux mouvements sociaux, politiques et syndicaux ; et les femmes ont régulièrement disparu des histoires retraçant tous ces moments. Sous des angles différents, plusieurs contributions reviennent sur la dette du mouvement ouvrier vis-à-vis des femmes. L’actualité récente, avec la crise sanitaire et sociale liée au Covid-19 est aussi l’occasion de dénoncer, et expliquer, cette invisibilité, organisée et à combattre. Elle montre également la nécessité de penser le croisement des oppressions et les débats, souvent difficiles, que cela sous-tend.

Le récent mouvement sur les retraites n’a-t-il pas démontré la nécessité de genrer nos cahiers revendicatifs ? La mixité des listes électorales facilite-t-elle le fait que les femmes prennent leur place dans le syndicalisme ? A propos de mixité, comment accepter que les statistiques à propos des violences conjugales fassent disparaître les femmes de plus de 70 ans ? Autant de questions soulevées dans ce numéro.

L’auto-organisation est une priorité : aussi bien comme moyens d’action immédiat, qu’en tant qu’ouverture vers la société égalitaire que nous voulons. Celle des femmes s’impose ; les premières concernées doivent pouvoir prendre toute leur place. Nous y revenons ici.

Le syndicalisme comme le féminisme ne connaissent pas de frontières. Nous évoquons dans ce numéro les femmes zapatistes, une grève de femmes au Pays basque, le 8 mars en Belgique, un collectif de femmes à Rome. Deux articles nous rappellent que le droit à l’avortement, libre et gratuit, demeure un combat, ici et ailleurs. De même, pour l’action syndicale contre les violences sexuelles et sexistes.

Enfin, à travers le film Ni les femmes Ni la terre, nous abordons l’écoféminisme, tandis que Cantomos sin medio nous invite à réfléchir sur un syndicalisme qui doit être culturel.

21 femmes, dont 17 syndicalistes, ont contribué à ce numéro. Le féminisme n’est pas l’affaire que des femmes, loin de là. Notamment, il doit interpeller l’ensemble des syndicalistes. Mais qui peut mieux en parler que des femmes syndicalistes ?

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Actu Solidaires 78 Éducation

Dans l’éducation aussi, maintenant, ça suffit !

Rassemblé.es à l’appel de l’Ag éducation du Mantois, des personnels de l’éducation et des parents se sont retrouvé.es pendant plus d’une heure devant la gare de Mantes-la-Jolie. L’occasion d’échanger avec la population sur les conditions dans lesquelles s’est déroulé le confinement et le déconfinement pour les élèves, les familles et les personnels du bassin.

Un document “Paroles brutes” composé de témoignages a été très largement distribué…

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Actu Solidaires 78 Santé-Social

30 juin, nouvelle journée de mobilisation avec les soignant.es dans le 78

Ce mardi 30 juin, nous étions à nouveau rassemblé.es devant les hôpitaux du département pour dénoncer, un mois après le début du déconfinement, la politique de santé du gouvernement…

Nous donnons rendez-vous à tous et à toutes le 14 juillet prochain pour une nouvelle journée “révolutionnaire” de mobilisation !

30 juin 2020 – Rassemblement devant l’hôpital de Meulan
30 juin 2020 – Rassemblement devant l’hôpital de Mantes

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