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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Pourquoi des prisons ?

Contre la prison de Magnanville, et les autres, faire entendre des voix critiques ! (V) Témoignage


En préparation de la rencontre organisée par Solidaires 78 sur les prisons, le mercredi 2 février, nous poursuivons la publication de lettres de prisonnier·es.

Nous vous invitons également à écouter cette émission de radio sur la pauvreté en prison.


Lettre de Libre Flot,
quartier d’isolement de Bois-d’Arcy, avril 2021


Pour moi qui ai vécu la majeure partie de ma vie de manière collective, j’avais pourtant récemment accepté les bienfaits de courtes périodes de solitude. En disant cela, j’ai comme un arrière-goût âpre dans la bouche tant mes semblables me manquent. Ce sentiment n’est pourtant pas justifié mais provient de l’amalgame dont, dans ce contexte, j’ai du mal à me séparer, entre solitude et régime d’isolement. Il m’est pourtant simple de constater que l’isolement est à la solitude ce que la lobotomie
est à la méditation. L’être humain étant un animal grégaire, le lien social est pour lui, elle, un besoin vital. L’isolement s’apparente donc à de la torture. Non pas une torture physique existant par un fait ou un acte, mais une torture plus pernicieuse, invisible, permanente, existant par cette absence continue. […]


Depuis presque trois mois, je ne parle plus, je n’ai personne à qui
parler. Du coup la pensée, ne se transformant pas en parole et donc ne recevant pas de retour, n’arrive pas à se moduler, à se matérialiser, elle devient insaisissable, comme un brouillard confus. C’est comme une grosse boîte de Lego renversée mais qu’on ne sache plus comment on emboîte deux pièces. J’ai l’impression d’être abêti, comme en état de choc, la capacité de penser m’aurait été retirée.Écrire ce texte me prend plus d’une semaine et de nombreux maux de tête. Non, le Covid n’a
pas la carrure pour cela, j’ai été testé négatif durant cette période, donc l’isolement en est bien la cause.
L’on dit que le propre de l’homme (et de la femme) est le rire. Mais seul·e, sans contact humain, le rire est impossible, l’isolement nous retire le droit à notre humanité. Pour garantir son humanité, devrait-on rire seul·e ? Serait-ce s’adapter à cette situation ? Mais rire seul·e, pour certaines personnes, cela s’apparente à la folie et la folie, pour d’autres, mérite l’enfermement. Devrait-on enfermer les gens pour les conséquences de leur enfermement ?


Libre Flot


Le livre « La peine de mort n’a jamais été abolie » est disponible !

L’État français aurait aboli la peine de mort le 9 octobre 1981. En réalité, la guillotine a été remplacée par des peines infinies qui tuent à petit feu. Des dizaines de personnes meurent chaque année derrière les murs. Violence des surveillants, manque de soin, désespoir…
Depuis 40 ans, des prisonniers prennent la parole et dénoncent la mascarade de l’abolition : « Nous, prisonniers qui vivons dans le ventre de la bête carcérale, nous adressons cette supplique à ceux qui, réunis, fêterons l’anniversaire. Les prisons actuelles sont des mouroirs… »
Joyeux anniversaire ?

Nous sommes fier.e.s de vous annoncer que le nouveau livre de l’équipe de L’Envolée a paru chez Les éditions du bout de la ville. Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir pour le quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort. Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.
Le livre est disponible dans toutes les bonnes librairies, et sur la boutique de la maison d’édition. Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches.

Lien vers la page du site de l’Envolée : https://lenvolee.net/le-livre-la-peine-de-mort-na-jamais-ete-abolie-est-disponible/

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Précarité

Sans emploi mais pas sans salaire !

La guerre contre les chômeurs et les chômeuses s’est encore intensifiée sous la présidence Macron : elle s’est traduite concrètement par une nouvelle attaque de l’assurance chômage.

On en connaît les effets : réduction du nombre de bénéficiaires, diminution du montant et de la durée des prestations… On ignore en revanche largement l’histoire dans laquelle elle s’inscrit. Cette brochure cherche à combler ce manque, en revenant sur la construction et la généralisation de l’indemnisation du chômage en France, puis sur les attaques dont elle a été la cible.

D’abord pour comprendre la logique générale de toutes les réformes de ces dernières décennies : faire dépendre toujours plus fortement les droits aux chômages de l’emploi exercé avant. Mais ce retour historique rappelle aussi la logique originale de l’assurance-chômage, qui tend à attribuer aux chômeurs et aux chômeuses un droit à conserver son salaire hors de l’emploi. En rappelant cette voie, et en montrant comment les syndicats combattifs l’ont défendue avant d’intégrer partiellement la logique des réformes, ce texte vise à outiller leur lutte, et à nourrir la réflexion autour de nos revendications sur le versement des prestations, la gestion des régimes et leur financement.

Les militant⋅es contre la réforme de l’assurance chômage y trouveront de quoi défendre une vision cohérente et offensive d’un régime unifié du chômage, géré par les travailleurs et les travailleuses, et leur garantissant le maintien de leur salaire hors de l’emploi.

Pour parler de cette petite histoire de l’indemnisation du chômage, nous recevons dans l’émission de ce jour, Baptiste Panier, l’un des auteurs de cette brochure.

https://actualitedesluttes.info/emission/sans-emploi-mais-pas-sans-salaire

Solidaires 78 propose de faire une commande groupée de la brochure évoquée dans l’émission pour en faire une discussion collective. Contactez nous pour dire combien d’exemplaires vous souhaitez !

https://www.editionssyndicalistes.fr/2021/09/03/sans-emploi-mais-pas-sans-salaire-petite-histoire-de-lindemnisation-du-chomage/

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Secteur associatif

Service National Universel : Blanquer, arrêtez tout, personne ne veut du SNU

Il y a quelques semaines, le Gouvernement a lancé une campagne de communication à destination des lycéen·ne·s pour les encourager à participer au Service National Universel. Le SNU est en phase de test depuis trois ans et la mise en place des Missions d’Intérêt Général (MIG) depuis cet été est un échec. Peu de missions sont proposées, elles n’intéressent pas les associations qui n’ont pas les capacités d’encadrer ce genre de « stage de découverte », n’en déplaise aux préfectures qui usent alors d’odieux chantages à la subvention pour arriver à leurs fins. Pour rappel, l’objectif 2021 de 25 000 jeunes en séjours de cohésion est loin d’avoir été atteint (à peine plus de 14 000 volontaires), les 50 000 jeunes visé.es en 2022 apparaissent dès lors comme un objectif irréaliste et c’est tant mieux !

Pour une politique publique ambitieuse en faveur de l’émancipation

L’entêtement de Blanquer et de la Secrétaire d’État à la Jeunesse et à l’Engagement à faire passer aux forceps ce projet aussi dangereux qu’inefficace pourrait prêter à sourire. Malheureusement le SNU est aujourd’hui quasiment la seule proposition du Gouvernement faite à la jeunesse, et cette obstination provoque des souffrances bien réelles pour notre société, pour les jeunes, les « acteurs jeunesse » et leurs animateur·ice·s.

Le SNU coûte « un pognon de dingue » (62,2 millions d’€ en 2021, 3,4 milliards d’€ à termes d’après le nouveau rapport de la Cour des Comptes) et s’appuie sur une vision étriquée et régressive de la jeunesse, de l’engagement et des rapports sociaux. Non, la Jeunesse n’est pas responsable des fractures qui traversent la population française et sur lesquelles le gouvernement et l’extrême-droite font leur beurre. Oui, il y a un enjeu à (re)créer du dialogue et de la démocratie au sein de nos territoires. Non, l’engagement ne peut pas exister sous la contrainte. Oui, l’engagement est émancipateur quand il s’inscrit dans des démarches d’éducation populaire et de développement de l’esprit critique.

La République ne se décrète pas, elle se construit au jour le jour

Le SNU et la communication gouvernementale incarnée par Sarah El Haïry (Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à l’Engagement) sont marqués par une logique d’endoctrinement et de martellement démagogique s’appuyant sur des concepts vidés de leur sens ou dévoyés tels que « valeurs républicaines », « laïcité » ou encore « envie de France ». On ne soigne pas les fractures d’une société avec un matraquage idéologique creux. En plus de représenter un danger pour notre démocratie, cette démarche est loin de répondre aux enjeux de défiance d’une partie toujours plus importante de la population envers les institutions, quand le jeu du gouvernement est de poursuivre dans le même temps la destruction des services publics (hôpitaux, écoles, universités, secteur culturel…).

Plus personne ne veut du SNU

Les différentes expérimentations depuis 2019 ont montré l’immense difficulté de l’État à mettre en place ce dispositif en passant de force et sans concertation des concerné·e·s. La grogne des encadrant·e·s du séjour de cohésion de l’été dernier, qui attendent toujours leurs paies, ne vient que le confirmer. En plus de ne pas avoir été payé·e·s à temps, il·elle·s étaient en contrat précaire (Contrat d’Engagement Éducatif), et le seront de nouveau en 2022.

Aujourd’hui, plus personne ne croit au SNU, ni les organisations et mouvements de jeunes qui se sont majoritairement exprimés contre le SNU et ont refusé de collaborer à sa mise en place, ni celles qui ont pu s’engager dans un premier temps dans les expérimentations, ni même les agents de l’État en charge du dispositif qui sont aujourd’hui en grande souffrance, sous pression de l’État et en sous-effectifs.

Des services « Jeunesse et Sports » instrumentalisés

Le SNU a des conséquences dramatiques sur les services « Jeunesse et Sports » dont les sous-effectifs sont très importants. Ce dispositif crée de fortes tensions internes dans les services, il génère aussi un accroissement énorme des charges de travail avec comme effet un nombre croissant des arrêts maladie et détourne les agents de leurs missions d’accompagnement et de conseil du secteur associatif. De plus, l’abaissement du taux d’encadrement qui passe à un·e encadrant·e pour 8 jeunes (contre 1 pour 6 en 2021) inquiète grandement quant à la sécurité des jeunes et des salarié·e·s.

Une nouvelle phase d’expérimentation au service de la campagne de M. Macron

Nous dénonçons la mise en œuvre du SNU en 2022 qui prévoit une large communication du Gouvernement à destination des jeunes, dans les mois qui précèdent les présidentielles. Elle est une nouvelle preuve de l’incapacité du Gouvernement à faire face aux problèmes que rencontrent actuellement les jeunes. Cette manœuvre politique incarne à elle seule les raisons de la défiance des jeunes vis-à-vis de la politique et est indigne de l’urgence dans laquelle se trouve une partie de la jeunesse.

Malgré une mise en place difficile et conflictuelle du dispositif depuis 3 ans, le Gouvernement s’entête à le déployer dans tous les départements. L’État en grande difficulté en 2021 pour organiser un séjour par département a décidé pour 2022 d’en organiser 2 par départements (et 3 dans certains départements). Ces derniers se dérouleront en février, en juin et en juillet et parfois sur le temps scolaire, ubuesque ! De surcroît, pour les séjours de février (un département par académie), seulement 4000 jeunes sont attendu.es : une mascarade électoraliste !

Le SNU c’est toujours NON !

Nous appelons toutes les personnes concernées de près ou de loin par cette nouvelle expérimentation à s’y opposer, à s’organiser collectivement pour refuser de participer à cette mascarade et boycotter ce dispositif ridicule et dangereux, loin d’être à la hauteur des enjeux.

Nous soutenons et soutiendrons celles et ceux qui luttent au quotidien, notamment au sein des services de l’État et dans les associations !

Le Service National Universel Quésako ?

Présenté par le gouvernement comme un »un projet d’émancipation de la jeunesse », le SNU s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans. Actuellement proposé sur la base du volontariat, il a vocation à devenir obligatoire.

Il s’articule en trois étapes tournées autour de « l’engagement » :
1) un séjour de cohésion de deux semaines
2) une mission d’intérêt général de 84 heures
3) la possibilité d’un engagement volontaire d’au moins 3 mois

Le séjour de cohésion est très marqué militairement, il se déroule en uniforme, les journées sont rythmées par des temps très patriotiques (Marseillaise, levée des couleurs)

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Actu Solidaires 78 Automobile

Renault Guyancourt : un Technocentre vendu à la découpe


Le Comité Social et Économique de Renault Guyancourt/Aubevoye a été consulté le 16 décembre 2021 sur un projet de cession immobilière dans le cadre du Grand Paris. Ce projet amputera de 25 hectares le Technocentre, à l’heure où Renault veut également se retirer de plusieurs bâtiments du site.

Comité Social et Économique de Renault Guyancourt/Aubevoye du 16 décembre 2021 : « Information et consultation du CSE sur un projet de cession immobilière dans le cadre du Grand Paris ».

Contexte du projet [1]

Le Grand Paris Express comporte notamment une nouvelle ligne 18, constituée de 10 gares et longue de 35 km sur 13 communes et 3 départements. Elle reliera, dans un premier temps (2026), l’aéroport d’Orly à Versailles via Saint-Quentin-en-Yvelines, le plateau de Saclay et la gare TGV de Massy-Palaiseau. Ultérieurement, elle serait prolongée d’une quinzaine de kilomètres de Versailles à Nanterre en passant par Rueil-Malmaison, les travaux devant s’achever après 2030.

La ligne 18 sera aérienne sur les 14 km du plateau de Saclay, puis souterraine à partir de Guyancourt.

Une future gare sera construite à Guyancourt, au cœur d’un environnement riche d’entreprises (dont RENAULT) et d’emplois, de quartiers d’habitat (Voisins-le-Bretonneux, Montigny-le-Bretonneux, Guyancourt), et de grands espaces verts paysagers et sportifs (golf national).

Une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC), dénommée « des Savoirs », sera implantée à proximité de cette gare, incluant de l’habitat, des services publics, de l’activité économique, et des commerces. Un ancien terrain de THALES est déjà retenu pour aménager cette ZAC.

Raisons du projet [2]

La nouvelle gare de la future ligne 18 du métropolitain sera située au sud-ouest du site du Technocentre, derrière la place de Villaroy. Le tunnel sous-terrain abritant la voie ferrée longera l’avenue Léon Blum, puis coupera l’avenue de l’Europe en direction d’Orly.

La Société Grand Paris (SGP) a donc besoin d’espaces pour deux raisons :

  • d’une part, disposer d’une emprise permettant la construction de tels ouvrages et infrastructures en zone urbaine,
  • d’autre part, disposer d’une emprise dans le cadre de l’aménagement de la nouvelle ZAC des Savoirs voisine de cette gare.

Dans ce cadre, la SGP a identifié les terrains pouvant répondre à ce besoin. Sur ce périmètre se trouvent actuellement les bâtiments du Modem et du Quickdrop, et les parkings de l’Orme d’Enfer, du Trou Berger, et du Modem.

De ce fait, le site du Technocentre se trouve, pour partie, dans l’emprise immobilière liée au Grand Paris.

Contenu du projet [3]

Afin de répondre aux besoins de la SGP, l’Établissement Public du Foncier Ile-de-France (EPFIF), représenté par l’Établissement Public d’Aménagement Paris-Saclay (EPAPS), a demandé à RENAULT de céder un foncier de 25 hectares au sud-ouest du Technocentre à la proximité de la place de Villaroy, à l’est de la RD91.

Ce projet étant considéré comme une opération d’intérêt national, l’absence d’un accord amiable avec les Pouvoirs Publics exposerait RENAULT à une expropriation.

Des discussions et une négociation ont donc été menées avec l’EPAPS et ont abouti au projet consistant à ce que la filiale immobilière de RENAULT, la Société Civile Immobilière Plateau de Guyancourt (filiale immobilière du Groupe RENAULT et propriétaire du patrimoine foncier du Technocentre) cède les terrains concernés à l’EPAPS.

Ce projet, à l’initiative des Pouvoirs Publics, est donc indépendant de la volonté du Groupe de réduire son empreinte immobilière, mais est cohérent avec les actions qui pourraient être engagées en la matière.

Dans l’état actuel des négociations, une signature d’une promesse de vente pourrait être envisagée avant la fin de l’année 2021.

En cas de signature, le phasage des travaux envisagés par l’EPAPS et la SGP serait réalisé de manière à assurer, d’une part, une bonne coordination des opérations, d’autre part, la continuité des activités de RENAULT, et enfin le respect des règlementations en vigueur (urbanisme, environnement).

La SGP envisagerait le démarrage des travaux d’aménagement de la nouvelle gare de la ligne 18 durant l’été 2022. Le maintien de l’accessibilité du site pour les résidents et les visiteurs serait garanti par l’EPAPS et la SGP.

Avantages du projet [4]

Ce projet, par l’apport de trésorerie en résultant, contribuerait au redressement financier du Groupe.

En outre, la libération de la totalité des surfaces cédées ne serait pas immédiate, ce qui laisserait le temps d’organiser la réimplantation des collaborateurs travaillant actuellement sur cette zone, tout en tenant compte des évolutions liées à Campus et de l’avancement du programme Re-tcr. En effet, pendant plusieurs années, RENAULT bénéficierait d’une jouissance gratuite :

  • du Modem (3 418 m² , actuellement 205 postes de travail occupés à 46%) jusqu’au 31 décembre 2023,
  • du Quickdrop (387 m²) jusqu’au 31 décembre 2023,
  • du parking du Modem (175 places) jusqu’au 31 décembre 2023,
  • du parking de l’Orme d’Enfer (487 places) jusqu’au 31 décembre 2025,
  • du parking du Trou Berger (628 places) jusqu’au 31 décembre 2029.

De plus, au terme de la construction de la nouvelle gare de la future ligne 18 du métropolitain envisagée pour le 1er janvier 2030, l’EPAPS pourrait garantir à RENAULT la mise à disposition de 400 places de parking à proximité de cette gare, durant un bail de 12 ans dont les conditions seraient à définir.

Enfin, dans ce nouveau projet, la nouvelle gare serait plus proche de notre site, facilitant ainsi l’accès des résidents.

Discussion

1) Les élus SUD du CSE ont rappelé que le projet de la ligne 18 fait face à plusieurs oppositions, notamment à Villiers-le-Bâcle et Chateaufort, avec l’installation d’un « camp du refus [5] » ou la création d’un collectif regroupant des agriculteurs et des élus locaux opposés à l’expropriation des surfaces cultivées et au bétonnage de la région.

Les élus SUD ont demandé :

  • Quel sera le COS (Coefficient d’Occupation des Sols) du site du Technocentre après cette opération immobilière ?
  • De quel agrément du ministère de l’environnement dispose Renault ?

La direction n’avait pas ces données.

2) Les élus SUD ont fait part de leur inquiétude quant aux nuisances pendant la période des travaux qui vont s’étaler sur plusieurs années (accès au Technocentre modifié, suppression de places de parking, bruit, poussière…).

Quant à l’avenir du Technocentre, non seulement la direction n’envisage pas de compenser la perte de ces 25 hectares par d’autres extensions, mais Renault se désengage de plus en plus du site [6].

3) Les élus SUD ont demandé le montant des compensations financières obtenues par Renault.

La direction a refusé de répondre, affirmant cependant que la vente avait été effectuée au moins au double du prix du marché. Une opération très intéressante pour Renault et qui se fait aux dépens du contribuable : d’après le site terrainConstruction.com, la valeur du m2 constructible à Villaroy est de 340 euros du m2, ce qui pour 25 ha (soit 250 000 m2) ferait 85 millions d’euros. Il est peu probable que ce montant ait été proposé à tous les expropriés du grand Paris…

Votes

Résultat des votes : 8 Pour (8 CFDT), 4 Contre (1 SUD, 3 SM-TE), 4 Abstentions
(2 CGT, 1 CFE-CGC, 1 FO), 17 Ne Participe Pas au Vote (3 SUD, 14 CFE-CGC).

Vu l’absence de réponses à la plupart de nos questions et les inquiétudes générées par ce projet, 3 élus SUD ont fait NPPV (Ne Participe Pas au Vote) et 1 élue SUD a voté Contre.

Notes

[1] Présentation direction

[2] Présentation direction

[3] Présentation direction

[4] Présentation direction

[5] Voir sur le site de Reporterre : Grand Paris : la lutte contre le bétonnage du plateau de Saclay reprend du souffle

[6] Voir notre article « Renault veut vendre son Technocentre »

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Actu Solidaires 78 En grève !

27 janvier : Journée nationale interprofessionnelle de grève et manifestations pour l’augmentation des salaires, pensions et minima sociaux

L’appel intersyndical “Salaires : le 27 janvier, l’heure est désormais à la mobilisation de toutes et tous !”

Tract Solidaires dans le cadre de notre “CAMPAGNE URGENCE SALAIRES SOLIDAIRES !”

SALAIRES : Toutes les raisons de lutter

Depuis plusieurs mois, partout c’est le constat d’une augmentation des dépenses courantes, énergie, carburant, prix alimentaires… tandis que les salaires, minimas sociaux et pensions ne suivent pas, voire ont largement décroché !

L’inflation de 2,8% s’installe et enfle, tandis que le patronat distribue au mieux des miettes dans les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires), et que le gouvernement n’a toujours pas réévalué le point d’indice dans la fonction publique depuis plus de 10 ans et propose une augmentation du SMIC de 0,9 % ! (elle serait de 25% en Allemagne !). Les mesurettes annoncées, 100 euros au chèque énergie, l’indemnité inflation de 100 euros, le gel du prix du gaz, restent largement insuffisantes, ponctuelles et ne compensent pas ce décrochage.

C’est le SMIC qu’il faut réévaluer de manière significative, les salaires, les pensions, les minima sociaux qu’il faut augmenter et le point d’indice qu’il faut dégeler ! La crise Covid, le ralentissement de la production mondiale ont bon dos ! Plus personne ne parle des choix politiques faits en termes de répartition des richesses.

Sous l’ère Macron, 5 % des ménages les plus modestes (ceux qui vivent avec moins de 800 euros par mois) ont perdu jusqu’à 0,5 % de pouvoir d’achat. (chiffres de l’étude de l’institut indépendant des politiques publiques novembre 2021). Les mesures de ce gouvernement ont favorisé les détenteurs du capital, les plus riches.

Et le maintien coûte que coûte de la réforme de l’assurance chômage aggravera la
paupérisation des plus précaires.

Pendant ce temps-là, c’est pas loin de 51 milliards qui ont été versés en dividendes pendant la pandémie, tandis que les scandales sur la fraude fiscale continuent !

La colère monte partout, les luttes et les grèves, avec des revendications principales sur les salaires ont fleuri partout sur le territoire : dans les entreprises du commerce (Leroy Merlin, Décathlon, Labeyrie..), de l’industrie, la chimie (Bergams, Sanofi), le transport (Transdev), à la SNCF, mais aussi les luttes qui persistent dans l’éducation (AESH, AED, animation périscolaire), dans le secteur associatif, la santé, le social…

Il s’agit maintenant de les faire converger, de les faire croître pour inverser le rapport de force ! Solidaires appelle à faire campagne dans tous les secteurs et à décliner s’appuyer sur ces revendications pour construire les mobilisations :

- un SMIC à 1 700 euros net
- des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
- un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les
entreprises, administrations)
- le RSA pour les moins de 25 ans

Solidaires, travaille à tous les niveaux intersyndicalement à la construction de la mobilisation afin d’arracher au gouvernement et au patronat le juste partage des richesses. Nous appelons avec la CGT, FO et la FSU à la grève interprofessionnelle le jeudi 27 janvier !

Documents à télécharger

17_12_21_-_cp_intersyndical tract2 Salaires toutes les raisons de lutter 17 dec 2021-version appel 27 janvier

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International

Bulletin N° 11 du Réseau syndical international de solidarité et de luttes

Voici le bulletin de décembre 2021 du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, où participe l’Union syndicale Solidaires. Nous reproduisons  notamment une interview d’une militante de l’association des femmes révolutionnaires RAWA, juste avant la prise du pouvoir par les Talibans en Afghanistan. 

Réseau syndical international de solidarité et de luttes : Bulletin n°11

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Bulletin d’information – Boletín de noticias – Newsletter – Boletim Informativo – Notiziario

N°11 – 31 décembre 2021

Sommaire – Resumen – Summary – Sumário – Riepilego

Droits des femmes – Women’s rights – Direitos da mulher – Diritti della donne

Les métallurgistes de São José dos Campos (Brésil) obtiennent un congé payé pour les victimes de violence domestique

A categoria metalúrgica de SJC arranca licença remunerada para vítimas de violência doméstica no setor

La triple charge de travail des syndicalistes indonésiennes

The triple work burden of Indonesia’s women unionists

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Interview de l’une des porte-parole de l’Association des femmes révolutionnaires d’Afghanistan (RAWA)

Intervista con un portavoce dell’Associazione delle donne rivoluzionarie dell’Afghanistan (RAWA)

Nous reproduisons ici la traduction en français de l’interview de l’une des porte-parole de l’Association des femmes révolutionnaires d’Afghanistan (RAWA), réalisée il y a quelques semaines alors que les Talibans entamaient leur reconquête militaire.


En 2002, plusieurs organisations françaises, dont la fédération SUD-Rail [Solidaires], avaient organisé la tournée en France d’une représentante de Revolutionary Association of the Women of Afghanistan (RAWA). La CGT de l’Etat espagnol avait également accueilli une délégation de RAWA. Vingt plus tard, la situation n’est pas identique mais la prise de pouvoir des talibans, négociée avec le régime américain en février 2020 à Doha, nous incite à reprendre des extraits d’un texte de ces camarades de cette année 2002. Il est dans le Pdf joint.

RAWA (Association Révolutionnaire des Femmes en Afghanistan) est une organisation politique et sociale de femmes fondée en 1977 à Kaboul en Afghanistan.
Elle s’est opposé aux interventions étrangères successives dans ce pays, que ce soit celle de l’URSS, ou des États-Unis et de ses alliés, dont la France. Ces derniers qui ont financé des forces réactionnaires dans un premier temps pour combattre les soviétiques, puis, en 2001, ont envahi l’Afghanistan pour écarter du pouvoir les Talibans qu’ils avaient contribué à installer. Accomplissant un travail courageux de défense des droits humains, RAWA a par exemple scolarisé clandestinement, sous les Talibans, des milliers de femmes.


Depuis la chute des Talibans en 2001, quels progrès ont été réalisés en ce qui concerne le statut des femmes dans le pays ?

Il y a eu très peu de progrès, et nous pouvons dire qu’aucun de ces changements ne s’est enraciné profondément dans la société. Ils ont été fragiles, et à certains niveaux, illusoires.

Les 20 dernières années ont apporté plus de déceptions et plus de larmes. L’insécurité, la guerre généralisée et l’incertitude quant à l’avenir, les attentats suicides, les assassinats ciblés, la corruption rampante, la drogue et la toxicomanie, la pauvreté, les déplacements de population et bien d’autres choses encore, sont les préoccupations quotidiennes de notre peuple, et en particulier des femmes. L’Afghanistan est toujours décrit comme « le pire endroit pour naître en tant que femme ». L’une de nos membres a déclaré de manière prophétique dans une interview du 13 mars 2002 : « Nous savons qu’il est difficile de ne pas vouloir réagir lorsqu’un événement comme le 11 septembre se produit, mais le bombardement de l’Afghanistan ne débarrassera pas le monde du terrorisme. Les terroristes et les fondamentalistes vivent partout dans le monde, et en bombardant un pays, vous ne tuez pas leur réseau ». Nous voyons aujourd’hui le résultat : les Talibans, plus puissants qu’avant, dirigent le pays.

Quels ont été les plus grands succès et les plus grands échecs de ces vingt longues années d’occupation militaire ?

Il y a eu quelques succès, comme le fait que les filles ne sont plus interdites d’école et que les femmes ont pu exercer certains emplois. Les médias ont réussi à atteindre même les villages les plus reculés et les gens ont eu accès aux émissions de radio et de télévision. Des systèmes de communication tels que les téléphones portables et l’internet ont été introduits. Ces choses peuvent sembler évidentes, mais pour un pays très pauvre et arriéré, ce sont de véritables conquêtes. Mais dans le même temps, la corruption s’est généralisée et le fossé entre les riches et les pauvres s’est creusé. Sous le régime des Talibans, la culture de l’opium a été interdite, mais aujourd’hui, l’Afghanistan est la plus grande base de contrebande de drogue tandis que les divisions ethniques et les affrontements armés sont à leur plus haut niveau.

Nous aimerions également vous rappeler que si l’Afghanistan a été bombardé par les États-Unis et l’OTAN, c’est à cause des Talibans et d’Al-Qaïda. Aujourd’hui, les Talibans sont de retour au pouvoir et Daech est présent dans tout le pays… Même si les Talibans gouvernent l’Afghanistan, le terrorisme, la destruction et les combats ne cesseront pas.

Tant que les États-Unis et de nombreux autres courtisans impliqués tels que le Pakistan, l’Iran, la Turquie, et même la Russie, la Chine et l’Inde trouveront leur intérêt à soutenir des fondamentalistes religieux et des criminels connus, il sera difficile de trouver une solution.

Selon Human Rights Watch, environ 87 % des filles et des femmes afghanes sont victimes d’agressions au cours de leur vie. Ces chiffres sont terrifiants…

L’Afghanistan a toujours été un endroit misérable pour ses femmes en raison de la forte mentalité patriarcale, du système féodal, du manque d’éducation, de la culture et des traditions, des croyances religieuses, etc. Mais les 40 longues années de guerre et surtout le renforcement du fondamentalisme ont rendu la situation encore pire.

Les femmes afghanes sont les premières victimes de la guerre et de la violence persistante. Des cas de viols, d’enlèvements, de mariages forcés, de mariages de mineurs et de violences domestiques sont signalés quotidiennement. Plusieurs raisons expliquent pourquoi ces chiffres ne baissent pas, mais la principale est la forte emprise de ces fondamentalistes qui ont été soutenus par les États-Unis et qui sont les mêmes misogynes qui siègent au parlement, qui font les lois, qui contrôlent la police, le système judiciaire et tous les organes gouvernementaux.

Le rôle des ONG occidentales dans le pays a-t-il été positif ou négatif ?

Les ONG dans notre pays faisaient partie de l’occupation militaire occidentale. Elles ont poussé comme des champignons après le 11 septembre. À l’exception de quelques petits projets efficaces, ils ont surtout joué un rôle négatif. USAID (l’agence gouvernementale américaine), a principalement mis en œuvre les politiques des États-Unis, tout comme de nombreuses autres ONG internationales.

Ces ONG étaient d’ailleurs la raison principale de la corruption et des pots-de-vin. Elles ont réalisé des projets qui n’étaient bons que sur le papier, sous la supervision d’étrangers, et n’ont apporté aucun changement réel dans la vie de notre peuple.

Les pays occidentaux ont quitté l’Afghanistan les uns après les autres. Le retrait américain était-il une erreur ? Et si non, pourquoi ?

Oui, presque tous les pays sont partis. Ce n’est absolument pas une erreur pour nous, c’est plutôt quelque chose de positif. Nous étions totalement contre cette occupation et la présence de ces troupes. Mais malheureusement, ce retrait est le résultat d’un accord diplomatique entre les États-Unis et les Talibans. Une fois encore, comme les années précédentes, ce sont les civils afghans qui paient le prix fort. Les combats en cours tuent des civils, brûlent leurs maisons et leurs fermes et les obligent à quitter leurs villages.

Rawa croit fermement qu’aucune nation ne peut recevoir la paix et le progrès comme si c’était un cadeau. Les nations doivent se battre, construire la paix de leurs propres mains, pour avoir un lien solide avec elle.

Que se passera-t-il si les Talibans prennent le pouvoir ?

Ils sont déjà au pouvoir dans les principales régions du pays, mais tout est arrivé soudainement. Les gens sont encore sous le choc. Jusqu’à présent, ils ont agi différemment selon les zones : certaines régions sont encore disputées, sous le feu des combats, mais d’autres villes et frontières leur ont été remises sans aucune résistance. Tôt ou tard, ils arriveront à Kaboul et il sera difficile de prévoir ce qui se passera. Les Talibans feront de leur mieux pour maintenir une image positive et différente cette fois-ci. Ils tenteront également d’obtenir un soutien international. Ils peuvent organiser des « élections », mais il est impossible de cacher leur nature misogyne, criminelle et ambiguë. Ces derniers jours, les gens sont effrayés par leurs actes criminels et aucun Afghan ne peut oublier les horribles attentats perpétrés ces dernières années, comme les attaques contre des écoles et des hôpitaux, le meurtre de journalistes, de vaccinateurs, de juges, de policiers, de médecins, les attentats suicides…

Même les femmes membres de la délégation des soi-disant pourparlers de paix, comme Fouzia Kofi, avaient affirmé que les Talibans étaient en train de changer, mais les derniers jours ont prouvé le contraire. Les Talibans n’attendent que le bon moment pour atteindre Kaboul et créer leur émirat islamique qui appliquera la charia et s’immiscera dans tous les aspects de nos vies.

L’alternative est-elle de fuir ?

Non, pas du tout. Nous trouverons un moyen de poursuivre notre lutte en fonction de la situation. Il est difficile de dire comment, mais nous poursuivrons certainement nos activités souterraines comme nous l’avons fait dans les années 1990, sous le régime des Talibans. Bien sûr, cela ne se fera pas sans risques et dangers, mais toute forme de résistance nécessite des sacrifices.

Suite du bulletin N° 11

Santé – Salud – Health – Saúde – Salute

Notre santé n’est pas à vendre

Nuestra salud no está en venta

Our health is not for sale

A nossa saúde não está à venda

La nostra salute non è in vendita

Etats-Unis : les travailleur·euses des hôpitaux Kaiser  viennent de remporter une importante victoireKaiser Permanente Workers Just Scored One of Striketober’s Biggest Victories

Santé : manifestation nationale à Varsovie

Health: national demonstration in Warsaw

Transport – Transporte – Transport – Trasporto – Transportes

Declaraciones de la 8ª reunión de la Coordinadora Internacional de Sindicatos de Metro

Grève unitaire des syndicats de base : blocage des grandes villes et des aéroports

Grassroots unions strike together: major cities and airports blocked

I sindicati di base scioperano uniti: Bloccate le principi città e importanti aeroportie le principi città e importanti aeroporti

Corée : soutien aux grèves des travailleurs et travailleuses du métro

Corea : Apoyo a la huelga en el metro

Korea: support for Metro workers’ strikes

La grève de la faim des taxis new-yorkais s’achève par une énorme victoire

New York Cabbies’ Hunger Strike Ends With a Huge Victory

PLEIN SOUTIEN À LA LUTTE DES EMPLOYÈS ALITALIA CONTRE LE “PLAN ITA”

TOTAL APOYO A LA LUCHA DE LOS TRABAJADORES Y TRABAJADORAS DE ALITALIA CONTRA EL « PLAN ITA »

WE SUPPORT ALITALIA WORKERS AGAINST ITA PROJECT

TODO APOIO À LUTA DOS TRABALHADORES E DAS TRABALHADORAS DA ALITALIA CONTRA O PLANO ITA

PIENO SOSTEGNO ALLA LOTTA DELLE LAVORATRICI E DEI LAVORATORI ALITALIA CONTRO IL PIANO ITA

ΠΛΗΡΗ ΣΤΗΡΙΞΗ ΣΤΟΝ ΑΓΩΝΑ ΓΥΝΑΙΚΩΝ ΚΑΙ ΤΗΣ ΑΛΙΤΑΛΙΑΣ ΕΡΓΑΤΕΣ ΕΝΑΝΤΙΟΝ ΤΟΥ ΣΧΕΔΙΟΥ ITA

VOLLSTÄNDIGE UNTERSTÜTZUNG FÜR DEN KAMPF DER ALITALIA ARBEITNEHMER GEGEN DEN ITA-PLAN

Italie : Solidarité avec la lutte des travailleurs de Gkn et d’Alitalia

Italia: Solidaridad a la lucha de los obreros Gkn y las trabajadoras Alitalia

Italia: Solidarietà alla lotta degli operai Gkn e dei lavoratori Alitalia

Education – Educación – Education

28 décembre : un grand nombre d’enseignant·es retraité·es se sont rassemblé·es à Téhéran et dans d’autres villes

December 28: large numbers of the retired teachers gathered in Tehran and other cities

En Iran, les enseignant.es continuent la lutte

Iran : Des milliers d’enseignant·es se sont rassemblé·es et mobilisé·es dans tout le pays

Iran : Thousands of teachers gathered and rallied all over the country

Iran : Les enseignant·es appellent à des grèves et des rassemblements dans tout le pays

Iran : Teachers call for nationwide strikes and rallies

Sous la pression du gouvernement et des médias d’État chinois, le plus grand syndicat enseignant de Hong Kong s’auto-dissous

Les enseignant·es de Buenos Aires en grève contre le néolibéralisme

Teachers in Buenos Aires Are Striking Against Neoliberalism

Pour une alliance des syndicats étudiants au niveau européen contre les politiques néo-libérales !

Iran : répression contre les enseignant∙es et leurs organisations

Iran : continúa la represión del profesorado sindicalista

Iran: repression of teacher trade unionists and activists continue

A Diyarbakir, la répression du régime Erdogan frappe encore les enseignantes

In Diyarbakir, the Erdogan regime’s repression still hits teacherses

Mandalay Region teacher participating in CDM dies hours after arrest by the junta

République démocratique du Congo : La lutte des enseignants pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail

República democratica del Congo: Solidaridad con la lucha del profesorado

Democratic Republic of Congo : The struggle of teachers to improve their living and working conditions

Université de Liverpool : solidarité !

Liverpool University: solidarity!

Commerces et services – Comercio y servicios – Trade ans services – Commercio e servizi

Amazon : grèves et manifestations dans 20 pays à l’occasion du Black Friday.

Amazon Will Face Black Friday Strikes and Protests in 20 Countries

Myanmar : les travailleur·euses de l’industrie de l’habillement face aux campagnes de boycott

Myanmar: Garment workers face a fresh threat: a boycott

Ukraine : les livreur·euses de Bolt en grève après une baisse de salaire de 50 %

Bolt Delivery Drivers Strike in Ukraine after 50% Wage Cut

Hong Kong : les livreurs de nourriture remportent une première victoire

Hong Kong food delivery drivers successfully negotiate with Foodpanda

Amazon : nouvelle rencontre transnationale à Leipzig

Amazon: nueva reunión transnacional en Leipzig

Amazon: new transnational meeting in Leipzig

Non à la délocalisation de l’unique entrepôt français d’H&M

No a la deslocalizacion del unico almacen frances de H&M

No to the relocation of H&M’s only frech warehouse

No al trasferimento dell’unico magazzino francese d’H&M

Ferroviaire – Ferrocarril – Railway – Caminho-de-ferro – Ferrovia

Les cheminots de São Paulo au Brésil sont en grève

Los ferroviários de São Paulo en Brasil están en huelga

Brazil’s São Paulo railway workers are on strike

Win Ko Oo, un conducteur de train assassiné pour avoir défié les dictateurs du Myanmar

The train driver who died defying Myanmar’s dictators

Au Pakistan comme ailleurs, non à la privatisation des chemins de fer !

Tanto en Pakistán como en el resto del mundo, ¡no a la privatización de los ferrocarriles!

In Pakistan as elsewhere, no to railway privatisation!

No Paquistão como noutros lugares, não à privatização dos caminhos-de-ferro!

In Pakistan come altrove, no alla privatizzazione delle ferrovie!

Poste – Post

Les postier·es canadien·nes nous montrent à quoi ressemble le syndicalisme de lutte de classe

Canadian Postal Workers Are Showing Us What Class-Struggle Unionism Looks Like

US Postal : la qualité de l’air, un  enjeu syndical

Letter Carrier: Air Quality Is a Union Issue

Call centers

Portugal: Trabalhadores de call centers Randstad/Manpower dos projectos concentrix conseguem aumento de +100 euros!

Palestine – Palestina – Palestine

Soutien à la population civile palestinienne et ses étudiant.es : libérez Layan Nasir !

Support the Palestinian civilian population and its students: free Layan Nasir!

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Luttes féministes

11 janvier, Mantes : rassemblement à l’appel des Fffrac

Le collectif FFFRAC reprend en 2022 ses rassemblements mensuels. Car nos combats contre le système patriarcal sont loin d’être terminés, notamment en ce qui concerne les violences faites aux femmes,  pourtant décrétées “cause nationale” en 2021 par le gouvernement : mais seulement sur le papier, à part de très minimes avancées.

Féminicides, viols, agressions, harcèlement de rue ou au travail, manque d’accueil et de protection à la hauteur, ça suffit !

Rendez-vous : mardi 11 janvier 18h à 18h30  devant la mairie de Mantes la Jolie.

Soyons nombreuses et nombreux !

Nous rendrons hommage au 113 femmes tuées en 2021 sous les coups de leur conjoint ou ex. Et déjà 3 féminicides depuis le 1er janvier 2022 !

Féminicides, viols, agressions, harcèlement de rue ou au travail, manque d’accueil et de protection à la hauteur, ça suffit !

Des solutions concrètes sont connues et possibles, vite.

Nous prolongerons nos interventions orales, chants, slogans et revendications sur de nombreux aspects désastreux de la vie des femmes. Nous serons là tant qu’il le faudra !
Le collectif FFFRAC du Mantois FORTES FIÈRES FÉMINISTES RADICALES et en COLÈRE : fffrac@protonmail.com

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Actu Solidaires 78

Détermination et Solidarité plus que jamais en 2022 !

Souhaiter une bonne année dans un contexte difficile et anxiogène pour l’avenir, n’est pas un exercice simple !

2021 aura été une année où trop peu de luttes ont été victorieuses, et où l’aveuglement du pouvoir à continuer dans la voie d’un système capitaliste renforce et amplifie les répressions, et l’installation des idées d’extrêmes droites de haines et de racisme.
Les vents contraires sont forts, voire s’amplifient, entre les attaques sur nos libertés publiques (lois sécurité globale et séparatisme, répression du mouvement social), les difficultés ou échecs à pouvoir faire aboutir les luttes dans les entreprises, dans la rue, contre les contre-réformes de l’assurance chômage, et “le monde d’après comme avant” de Macron et consorts !

Pour autant, nos combats de syndicalisme de transformation sociale sont justes, nos alternatives sociales, écologiques, féministes, antifascistes et internationalistes se précisent et continuent de se construire pas à pas dans le mouvement social et au-delà gagnent en visibilité.

Chaque petite victoire est le fruit de mobilisations, de résistances, du travail acharné des militant-es : des avancées salariales même minimes ces derniers mois, des censures du Conseil d’Etat ou du Conseil constitutionnel (application différée de l’assurance chômage, points de la loi sécurité globale retoqués), le recul de projets anti-écologiques, les manifestations importantes contre les violences faites aux femmes, la lutte des sans-papiers qui se poursuit.
Les victoires, aussi petites et fragiles soient-elles sont aussi les premières pierres d’un changement fondamental et incontournable pour le monde meilleur auquel nous aspirons tous et toutes.
Solidaires lors de son congrès qui a constitué un moment fort de cette année, a réaffirmé ses valeurs, notre syndicalisme de lutte, et tracé les campagnes que nous mettrons en œuvre avec la force de notre collectif dès janvier.

La force du collectif donne du courage à chacun·e d’entre nous : l’Union syndicale Solidaires 78 est fondamentalement engagée cette voie. Le chemin de la résistance est difficile, mais nous avons semé collectivement et nous continuerons en 2022 de planter les graines et de faire grandir nos luttes pour un monde de justice et d’égalité et sans exploitation.

BONNE ANNÉE 2022 !

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