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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme Internationalisme

Solidarité avec les travailleuses et travailleurs en lutte en Argentine contre les mesures anti sociales du gouvernement de Milei !

Face à l’approfondissement de l’austérité , au démantèlement des services publics et la protection sociale , aux milliers de licenciements et la récession qui se poursuit les 3 centrales syndicales du pays CGT RA– CTA T – CTA A , appellent le 9 mai à une deuxième grève générale de 24h.

Le gouvernement Milei attaque les intérêts des travailleurs et travailleuses et de l’ensemble de la population d’ Argentine c’est pourquoi les organisations syndicales jouent un rôle clé contre ce gouvernement. Les 3 centrales syndicales ont mis en place un plan de lutte qui a commencé le 24 janvier par la grève générale, le 8 mars avec la grève des femmes et le 24 mars en hommage aux 30.000 disparu-es et la lutte pour la mémoire , la vérité et la justice que le gouvernement tente effacer .

La politique de Milei est un danger mortel pour le monde du travail, pour les services publics et pour l’environnement, et un mépris des principes démocratiques les plus élémentaires.

Nos organisations syndicales CFDT, CGT, FO, FSU, UNSA et Solidaires expriment toute la solidarité aux travailleuses et travailleurs d’Argentine, et notamment aux confédérations syndicales CGT-RA, CTA-T et CTA-A.

Nous les soutenons inconditionnellement dans le processus de lutte qu’elles ont engagés pour faire face aux politiques mortifères de Milei et son gouvernement.

Nos organisations syndicales CFDT, CGT, FO, FSU, UNSA et Solidaires rejoignent l’appel de l’ACAF (Asamblea de los ciudadanos argentinos en Francia) à se rassembler le jeudi 9 mai à 16h00 place de la République à Paris pour témoigner de notre solidarité avec les travailleuses et travailleurs, et les syndicats, en lutte pour défendre leurs droits et la démocratie.

Rassemblement de solidarité le jeudi 9 mai à 16h00 Place de La République à Paris

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Actu Solidaires 78 Internationalisme Palestine

Rassemblement Palestine à Mantes pour dire Non au génocide, non à l’invasion de Rafah!

Dans de nombreuses villes en France, un appel à mobilisation avait été lancé la veille du mercredi 8 mai vers les collectifs de soutien à la Palestine face au génocide qui s’amplifie encore 7 mois après le début de la guerre sans fin d’Israël.

L’association “Solidarité Inter-Peuples” avait appelé pour ce 8 mai à 19 h devant la mairie de Mantes la Jolie, l’ensemble des organisations locales du Mantois ainsi que le Collectif Palestine des Mureaux, solidaires avec le peuple palestinien.

Notre syndicat Solidaires 78 était présent avec une sono.

Près de 80 personnes très motivées dont de nombreuses familles ont écouté et applaudi les interventions très déterminées et poignantes, notamment de jeunes lycéens ou salarié.es.

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antimilitarisme Internationalisme Palestine

Mardi 14 mai Réunion publique – Aucune arme israélienne à Eurosatory 2024

Une réunion publique extrêmement importante va se tenir mardi 14 mai, dans la grande salle Ambroise Croizat de la Bourse du Travail de Paris.

Stop Arming Israel France fait partie des organisations qui impulsent la campagne nationale « Aucune arme israélienne à Eurosatory 2024 » Plus de 150 associations, collectifs, syndicats et partis participent à cette campagne. La tribune unitaire est parue sur Mediapart :

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/200424/aucune-arme-israelienne-eurosatory-2024

Pour rappel, Eurosatory est le plus grand salon mondial de l’armement. Il va se tenir à Villepinte, en région parisienne, du 17 au 21 juin. C’est l’occasion pour tous les vendeurs et les acheteurs d’armes du monde, de faire des affaires.

Cette année, ce salon va avoir lieu dans un contexte particulier : celui du génocide des palestiniens par l’armée israélienne. Comme si de rien n’était, 72 entreprises israéliennes vont chacune avoir un stand à Eurosatory, pour présenter leur catalogue d’armes, dont celles qui viennent d’être testées et approuvées sur les gazaouis cet hiver : robot chiens, drones sniper, drones suicides, intelligence artificielle pour le combat…

Nous pouvons agir pour faire annuler leur venue, en mettant en particulier la pression sur les organisateurs que sont le GICAT (le lobby des entreprises d’armement en France) et le Ministère des armées.

En conséquence nous vous invitons à venir mardi soir, pour assister vous informer sur les salons d’armements, les entreprises d’armement israéliennes et les armes qu’elles doivent exposer en juin, et les moyens d’action que nous pouvons mettre en œuvre pour obtenir l’annulation de leur venue. Nous comptons ensuite utiliser les 4 semaines qui nous sépareront du salon pour ne leur laisser aucun répit !

Aidez-nous à faire connaître cette réunion publique, diffusez ce rendez-vous à tous vos réseaux de soutien au peuple palestinien, à tous vos réseaux militants, envoyez l’information à tous les membres de vos associations. Faisons de ce meeting un succès !

Informations pratiques :

Mardi 14 mai

de 19h à 21h

Bourse du Travail, salle Ambroise Croizat

3 rue du Château d’Eau, 75010 Paris

Métro République

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Défense de nos libertés Internationalisme Palestine Répression Violences policières

Gaza : les libertés universitaires en danger ! – Communiqué intersyndical Enseignement supérieur et recherche

Ce communiqué a été publié le 30/04/2024

Depuis le 7 octobre, et en particulier ces dernières semaines, l’interdiction de plusieurs conférences publiques notamment au sujet de la Palestine dans certaines universités, ainsi que la restriction de la liberté d’expression et la répression d’étudiant·es mobilisé·s pour la paix et en soutien au peuple palestinien sonnent comme une alarme extrêmement sinistre pour les libertés universitaires. L’évacuation brutale par les forces de l’ordre d’étudiant·es de Sciences Po Paris et de Sorbonne Université mobilisé·es pour la paix et en soutien au peuple palestinien ces derniers jours en sont des exemples révélateurs.

Par ailleurs, des étudiant·es ont fait l’objet de convocations policières et des collègues universitaires ou chercheurs sont aussi traduits devant des commissions d’enquêtes ou disciplinaires internes en raison de leurs prises de position ou expressions à propos de la situation à Gaza.

Les motifs des mises en cause sont divers : « risque d’atteinte à l’ordre public », là où rien ne permet d’attester d’un tel risque, « antisémitisme » ou « apologie du terrorisme » pour qualifier des positions en défense des droits du peuple palestinien.

La volonté de mise au pas de la libre expression dans les universités et d’imposer une censure officielle est en tous les cas manifeste, en particulier à propos de la situation au Proche-Orient, singulièrement à Gaza.

Dans plusieurs cas ces interdictions ou annulations préalables de conférences ou ces dénonciations font suite à des pressions exercées par des responsables politiques : présidents de région, parlementaires, membres de l’exécutif (président de la République inclus).

Nos organisations dénoncent cette volonté d’imposer une opinion politique, par l’usage de la force préfectorale ou de l’intimidation. Ce n’est ni aux préfets ni aux élus territoriaux ou nationaux de définir ce qui doit être enseigné ou débattu dans les enceintes universitaires, pas plus à propos de Gaza que sur d’autres sujets.

Face aux partisans de la censure, nos organisations syndicales demandent le respect des franchises universitaires et de la liberté académique, le respect de l’indépendance des universitaires et des chercheurs, le rétablissement des libertés d’opinion ou d’expression dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche comme partout ailleurs, l’arrêt de toutes les poursuites envers des étudiant·es ou des personnels ayant usé de ces droits dont certains sont séculaires et dont tous sont irréfragables.

Paris, le 30 avril 2024

Signataires : Snesup-FSU, Sncs-FSU, Snasub-FSU, Snetaps-FSU, Snep-FSU, Sud Éducation, Sud Recherche, Solidaires étudiants, CGT Ferc Sup, CGT SNTRS, CGT INRAE, FO ESR, UNEF, Union Étudiante

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Internationalisme Palestine

La Palestine c’est aussi des films d’histoire, de transmission, de mémoire, de lieux, de féminité, de résistance

Retour sur le film “By By Tibériade” au cinéma des Mureaux vendredi 26 avril avec un débat organisé par le Collectif Palestine les Mureaux et alentours : 63 personnes ont apprécié ce film réalisé avant le 7 octobre 2023, car il retrace la vie de toute une famille palestinienne sur plusieurs générations.

La réalisatrice Lina Soualem a choisi le fil directeur du départ de sa mère de Palestine lorsqu’elle était jeune pour devenir l’actrice connue Hiam Abbass. Mais aussi, il est beaucoup question de sa grand-mère, ses sept tantes, et elle petite où elle se baignait dans le lac Tibériade en Galilée il y a 30 ans. Un véritable tissage d’images du présent et d’archives familiales et historiques.

Un hommage à la force des femmes palestiniennes. La soirée introduite par des poèmes récents et poignant lus en arabe et en français par des femmes du Collectif,  puis une courte analyse de la situation actuelle, s’est terminée après le débat.

Le cinéma est aussi arme de lutte !

Contact : Palestine-lesMureaux@proton.me

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Internationalisme Palestine

GAZA : Urbicide, colonisation et livraisons d’armes européennes à Israël

Les images des destructions massives commises par l’armée israélienne dans la bande de Gaza rappellent le terme d'”urbicide”, employé par la recherche pour désigner l’anéantissement des infrastructures urbaines pour des raisons politiques.
L’ONU s’inquiète de l’ampleur de ces destructions, et alerte aussi sur la famine à Gaza : l’organisation estime à 1,1 million le nombre de personnes qui feront bientôt face à “un niveau catastrophique d’insécurité alimentaire”.
La guerre menée par Israël contre la bande de Gaza a tué 34 012 Palestiniens et Palestiniennes à ce jour. Un reportage nous emmène en Cisjordanie, où les attaques de colons et de l’armée israélienne s’accélèrent alors qu’Israël cherche à accroître son contrôle sur le territoire palestinien. En Cisjordanie, le bilan au 19 avril atteint les 451 Palestiniens et Palestiniennes tués par l’armée israélienne et les colons, parmi lesquels 112 enfants.
Les attaques de colons s’élèvent à présent à 781 depuis le 7 octobre, soit 77 attaques de plus depuis notre dernière lettre du 5 avril. Afin de lutter contre l’impunité israélienne, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine a coordonné une tribune demandant l’arrêt du commerce français avec les colonies israéliennes, conformément au droit international.
11 organisations françaises parmi lesquelles Amnesty International et l’Association France-Palestine Solidarité, membres de la Plateforme, ont saisi le Tribunal administratif de Paris pour suspendre les transferts d’armes et d’équipements militaires à Israël.

NB : des informations contradictoires ou fausses circulent parfois sur les réseaux sociaux et dans les médias. Veillez à vérifier vos sources, photographies et chiffres. La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine n’est pas responsable des propos tenus indépendamment d’elle sur les réseaux sociaux et dans les médias.
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14 passage Dubail, 75010, Paris Tél. : +33 (0)1 40 36 41 46 • contact@plateforme-palestine.org
www.plateforme-palestine.org
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antimilitarisme antiracisme Histoire Internationalisme

4 mai 2024 – Solidarité avec Tran To Nga et les victimes vietnamiennes de l’Agent Orange-dioxine

Rendez-vous le samedi 4 mai à 14h, place de la République à Paris

Trần Tố Nga, était, pendant la Guerre du Vietnam, journaliste à l’Agence d’information du Front National de Libération du Sud Vietnam. Elle a été victime, comme des millions de vietnamiens, des épandages d’Agent Orange-dioxine de l’armée américaine sur le Vietnam.

En 2014, Nga, française d’origine vietnamienne a intenté un procès devant les tribunaux français contre les firmes chimiques américaines, dont Monsanto, qui ont fourni l’Agent Orange-dioxine.

Trần Tố Nga souffre de pathologies causées par la dioxine. Dans sa biographie, elle écrit : « mes descendants et moi-même sommes empoisonnés. L’examen de la fameuse liste des maladies établies par les Américains permet de dire que je souffre de 5 des 17 pathologies inventoriées ». En effet, elle aura trois filles, toutes atteintes de malformations cardiaques et osseuses. Une de ses filles, Việt Hải, née avec une malformation cardiaque, s’éteint à tout juste 17 mois.

Un déni de justice pour toutes les victimes

Le 10 mai 2021, le Tribunal judiciaire d’Évry a rendu son jugement. Il a déclaré irrecevables les demandes de Trần Tố Nga. On ne peut que s’étonner qu’il ait considéré que les entreprises concernées auraient agi sous la contrainte du gouvernement américain alors qu’elles ont répondu volontairement à un appel d’offres. Alors que rien ne les y obligeait, les firmes ont délibérément choisi un procédé de fabrication rapide générant la présence en très grande quantité de dioxine dans le produit livré afin d’augmenter leurs profits. Les firmes connaissaient pertinemment la dangerosité de leur produit.

La plus grande guerre chimique de l’Histoire ?

Ce jugement porte sur la forme et non sur le fond. Ce jugement suscite déception et colère. Il constitue bien un véritable déni de justice. Rappelons que cette guerre fut la plus grande guerre chimique de l’Histoire, une catastrophe humanitaire, sanitaire et environnementale. L’utilisation de l’Agent orange-dioxine signifie des souffrances infinies infligées à des millions de victimes, la destruction irrémédiable d’une partie des écosystèmes, un écocide. Près de 80 millions de litres d’herbicides ont été déversés sur plus de 2 500 000 hectares. Ces épandages ont contaminé plus de 3 millions de personnes (cancers, malformations), détruit 20% des forêts du Sud du Vietnam, et pollué 400 000 hectares de terres agricoles. S’y sont ajoutées la destruction de plus d’1 million d’hectares de forêt tropicale et la disparition d’une faune abondante.

50 ans après la fin de la guerre, l’Agent Orange-dioxine tue encore

Plus de 3 millions de personnes vietnamiennes en subissent toujours les conséquences. Environ 150 000 enfants, sur quatre générations depuis 1975, sont nés avec des malformations, ou des situations lourdes de handicap (absence de membres, cécité, surdité, tumeur externe…).

Il est utile et plus que nécessaire de se mobiliser et d’agir pour soutenir Trần Tố Nga ainsi que  toutes les victimes actuelles et à venir de ces épandages criminels. Il faut aussi que l’ensemble de la communauté internationale se dresse contre les écocides et les génocides.

Une campagne de soutien à Nga

On ne compte plus les manifestations, les réunions, les démarches, les conférences de presse, les rencontres, les dédicaces de son livre Ma terre empoisonnée. Une lettre de soutien au combat de Nga avait fait l’objet d’une campagne de signatures. De nombreux citoyens l’avaient signée ainsi que des syndicats, des associations, et 300 personnalités : des anciens ministres, des sénateurs et sénatrices, des députées et députés, des maires, des conseillers régionaux ou départementaux, des artistes, des chercheurs, des écrivains, des enseignants, des journalistes, des juristes, des médecins, des universitaires, etc.), des responsables politiques, religieux et d’associations. L’espoir demeure !

Déjà une victoire

Trần Tố Nga déclare en 2022 : « Je suis déçue mais je ne suis pas triste. Être arrivée jusqu’à la décision du 10 mai est déjà une victoire. Je tiens à remercier toutes les personnes qui me soutiennent. »

En effet, cette lutte a permis de faire sortir de l’oubli les crimes perpétrés par les Américains pendant la Guerre du Vietnam. Elle a porté à la connaissance de beaucoup de monde les souffrances des victimes de l’agent orange et l’écocide, conséquences des épandages d’Agent Orange-dioxine fabriqué par les firmes américaines et déversé par l’armée américaine. Le procès de Nga connaît un grand retentissement en France, au Vietnam et dans d’autres pays. La couverture médiatique (presse, radios et télévisions, réseaux sociaux) témoigne d’un fort et chaleureux soutien de l’opinion au courageux et juste combat de Nga. Il s’agit d’une importante victoire sur laquelle nous appuyer pour que Nga gagne son procès historique. Et le jugement du 10 mai 2021 ne peut donc être accepté.

Le combat continue !

Trần Tố Nga a interjeté appel du jugement rendu par le Tribunal. L’audience se tiendra le mardi 7 mai 2024 à la Cour d’Appel de Paris. 

Trần Tố Nga et les victimes de l’Agent Orange ont besoin de vous et du soutien de tous !

Nous vous donnons rendez-vous le samedi 4 mai à 14h, place de la République à Paris, pour un rassemblement de soutien populaire à Trần Tố Nga et aux victimes de l’agent orange.

Nous organiserons également un repas de soutien à Trần Tố Nga et aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange-dioxine les vendredis 22 mars au soir et 26 avril au soir. Une conférence de presse sera organisée la semaine du 22 avril. Enfin, le Comité participera à la Marche contre l’Agrochimie le 25 mai à Paris. 

Justice pour Tran To Nga et les victimes de l’agent orange !


Comité de soutien à Tran To Nga :
AAFV (Association d’Amitié Franco-Vietnamienne, ARAC (Associations Républicaine des Anciens Combattants), Association Chevilly Larue Yen Bai, Cap Vietnam, CID Vietnam (Centre d’Information et de Documentation  sur le Vietnam contemporain), Comité de jumelage de Villejuif, Collectif Vietnam-Dioxine, FaAOD (Fonds d’alerte contre l’Agent Orange/Dioxine), Le Mouvement de la Paix, Le Village de l’amitié de Van Canh, Orange DiHoxyn, Song Viêt, UGVF (Union Générale des Vietnamiens en France) VNED (Vietnam les Enfants de la Dioxine)

Pour signer l’appel

Contact mail : contact@vietnamdioxine.org

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Internationalisme Palestine

Action juridique multiple pour exiger la suspension des livraisons d’armes à Israël

Alors que le bilan s’alourdit à Gaza et que l’offensive israélienne prend une allure de génocide, l’ASER, Amnesty et un collectif d’organisations et syndicats, dont Attac, engagent, devant le Tribunal administratif de Paris, trois procédures d’urgence exigeant que le gouvernement français suspende la vente d’armes françaises à Israël.

Durant la semaine du 8 avril et avant le 12 avril, des avocats d’Action Sécurité Éthique Républicaines (ASER), d’un collectif d’ONGs représentant Attac, la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), l’Association des Marocains de France (AMF), le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), l’Union Syndicale Solidaires, ainsi que d’Amnesty International France ont déposé respectivement, ou sont sur le point de le faire, trois référés devant le Tribunal administratif de Paris concernant les autorisations de transferts d’armes délivrées par les autorités françaises au bénéfice d’Israël.

Quatre organisations s’associent également via des interventions volontaires à la procédure d’urgence lancée par ASER soit l’ACAT-France, Stop Fuelling War, Sherpa et à celle initiée par Amnesty International France soit la Ligue des droits de l’Homme (LDH).

Ces trois démarches juridiques distinctes ont pour objectif de faire respecter les engagements internationaux de la France. En effet, Il existe clairement un risque que les armes et les équipements militaires que la France exporte vers Israël soient utilisés pour commettre de graves crimes contre des populations civiles dans la bande de Gaza occupée. Ce faisant, la France viole les règles internationales relatives notamment au Traité sur le commerce des armes et risque de devenir complice de violations du droit international – y compris de crimes de guerre – et d’un possible génocide.

Nos ONGs soulignent que ces démarches contentieuses s’inscrivent dans un contexte de très graves violations du droit international humanitaire justifiant une urgence dans la réponse de la justice. Tous les États parties à la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948), dont la France, ont l’obligation de prévenir la commission du génocide et de s’abstenir de contribuer à sa commission. 

Les déclarations ci-dessous sont de la seule responsabilité de leurs auteurs.

Le Président d’ASER, Benoît Muracciole a déclaré : « Le gouvernement français a l’obligation de respecter les engagements internationaux de la France au regard de l’article 6 paragraphes 2&3 du Traité sur le commerce des armes, et de suspendre tout transfert quand ces armes ou ces biens pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre. »
 
Le Président d’Amnesty International France, Jean-Claude Samouiller a déclaré : « La France ne peut pas ignorer le fait que des composants français pourraient être utilisés dans la bande de Gaza car assemblés dans des armes israéliennes. Peu importe la quantité et le montant des matériels de guerre transférés, la France n’a qu’une seule responsabilité : s’assurer que ses transferts d’armes n’emportent pas un risque substantiel d’être utilisés pour commettre ou faciliter des violations graves des droits humains et du droit international humanitaire. » 
 
La Présidente de l’AFPS, Anne Tuaillon a déclaré : «  Agir pour l’arrêt d’un génocide en cours n’est pas une option, c’est une obligation. Et la première des obligations est de cesser le commerce des armes avec Israël. L’action judiciaire dont nous sommes partie prenante s’inscrit dans cette exigence que nous formulons vis-à-vis des autorités françaises. »
 
Yves Rolland, Président de l’ACAT-France : « En vendant des armes à Israël, la France contribue au risque de faire basculer son droit légitime à se défendre en génocide. Il est urgent de suspendre ces transferts, conformément au Traité sur le commerce des armes que la France a ratifié. » 
 

Fondements

Alors que la CIJ, le 26 janvier, a statué sur le caractère plausible d’un génocide en cours et qu’elle a établi le 28 mars que la situation continuait à se détériorer dans la bande de Gaza, la famine n’étant plus seulement un risque mais une réalité, la France comme tous les États parties à la Convention sur le génocide, a une obligation d’agir pour mettre fin à cette situation. Elle s’ajoute à celles qui sont formulées par le Traité sur le Commerce des Armes, ratifié par la France, et par la Position commune de l’Union européenne en matière d’exportation d’armes.

Or il apparaît de plus en plus clairement, à travers les réponses du gouvernement aux différentes interpellations écrites et orales qui lui ont été adressées, que la France continue de livrer du matériel de guerre à l’État d’Israël. Avec l’affaire Eurolinks révélée par le média d’investigation indépendant Disclose, ces livraisons de matériels militaires sont apparues au grand jour. 

Nos organisations, chacune porteuse de son histoire et de la logique d’élaboration de son action contentieuse, ont décidé de coordonner leurs actions et de s’adresser à la presse et à l’opinion française par ce communiqué commun. C’est une situation inédite, qui répond à l’extrême gravité des crimes commis par le gouvernement israélien contre le peuple palestinien dans la Bande de Gaza. 

Déroulé et résumé des démarches 

  • Le 9 avril 2024, maître Matteo Bonaglia pour le compte de l’ONG Action Sécurité Éthique Républicaines (ASER) a saisi le Tribunal administratif de Paris au moyen d’une procédure d’urgence à laquelle les associations Acat France, Stop Fuelling War et Sherpa s’associeront par intervention volontaire. Le référé suspension auquel il est recouru vise à demander la suspension d’une licence d’exportations de matériels de guerre relevant de la catégorie ML3 (munitions et éléments de munitions) à destination d’Israël. 
  • Puis Maîtres William Bourdon et Vincent Brengarth, pour le compte d’un collectif d’associations et de syndicats, a saisi le Tribunal administratif de Paris au moyen d’une procédure d’urgence. Le référé-liberté auquel il est recouru vise à demander la suspension de toutes les licences d’exportation de matériels de guerre et de biens à double usage à destination d’Israël. 
  • Enfin, Maîtres Marion Ogier et Lionel Crusoé, pour le compte d’Amnesty International France, doivent saisir le Tribunal administratif de Paris au moyen là aussi d’une procédure d’urgence sous la forme d’un référé-liberté. Il s’agit d’obtenir la suspension des licences d’exportation de matériels de guerre pour les catégories ML5 (matériels de conduite de tir) et ML15 (matériels d’imagerie) à destination de l’État d’Israël. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) s’y associe par une intervention volontaire qu’elle forme à l’appui de cette requête. 

Contexte

La décision de la CIJ du 26 janvier 2024 a mis sur le devant de la scène la question des ventes d’armes à Israël comme enjeu de droit international. Des démarches contentieuses ont déjà été engagées dans différents pays par des collectifs d’ONGs au Danemark et aux Pays-Bas ; avec succès dans ce dernier pays. Dès le 5 février, la Région wallone (Belgique) a annoncé la suspension temporaire de deux licences d’exportation de poudre à Israël sous la pression des ONGs. L’Espagne, l’Italie et le Canada ont suspendu temporairement et en partie leurs transferts d’armes. Au niveau international, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies a officiellement demandé le vendredi 5 avril l’arrêt des ventes d’armes à Israël. La France s’est abstenue lors du vote. 

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