Sud Culture Solidaires soutient l’appel à la grève du BookBloc le 7 juin
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Sud Culture Solidaires soutient l’appel à la grève du BookBloc le 7 juin
La Fédération SUD Santé Sociaux confirme son soutien aux Rencontres Nationales du Travail Social, auxquelles elle participe activement avec d’autres organisations syndicales, des collectifs, des salarié·es syndiqué·es ou non et des étudiant·es.
Suite à la grande manifestation du 2 février à Paris, qui a réuni près de 4000 manifestant·es venu·es de toute la France, mais aussi aux 10èmes rencontres Nationales du travail Social en lutte qui se sont déroulées à Lille fin mars, a été voté un mouvement national le 23 mai, jour de négociation de notre branche BASS-MS.
La Fédération SUD Santé Sociaux se joint à cet appel et invite tous les syndicats départementaux à s’organiser et relayer cette nouvelle date revendicative pour que cet appel soit le plus largement suivi par les salarié·es et les agent·es qui souhaitent faire de ce jour une tribune pour se faire entendre et faire comprendre au gouvernement que nous sommes toujours déterminé·es à faire perdurer nos métiers dans des conditions décentes et des salaires tout aussi décents.
Nous faisons suite à notre participation au rassemblement de soutien aux grévistes de Vertbaudet, organisé le 16 mai dernier, devant les locaux parisiens du fonds d’investissement d’Equistone, actionnaire de la société, qui a refusé ne serait-ce que de recevoir leur représentante.
Depuis deux mois maintenant, près d’une centaine de salarié-es de la logistique, essentiellement des femmes à temps partiel, sont en lutte, soutenue par leurs Union Départementale CGT du Nord et Fédération CGT du Commerce.
Leur revendication ? L’augmentation des salaires.
La réponse de leur direction ? La répression la plus crasse pour briser une grève exemplaire : emplois d’intérimaires, propos graveleux de la part de l’employeur, convocations de grévistes à des entretiens de licenciement et militant-es et délégué-es syndicaux molestés, voire arrêtés par la police qui se comporte comme une milice patronale.
Dans le fief électoral de Darmanin, il ne fait pas bon revendiquer et nous avons bien compris que, après avoir voulu écraser la mobilisation contre la réforme des retraites qui n’en finit pas, patronat et gouvernement sont unis pour que la victoire de ces travailleurs/euses en lutte Ne soit pas vue comme un symbole de la classe ouvrière qui relève la tête.
C’est pourquoi iels ont besoin de notre solidarité, à commencer par celle financière. A notre tour, nous encourageons notre union et ses structures à les soutenir en participant à la caisse de grève.
Nous appelons également à participer massivement au nouveau rassemblement prévu le mardi 23 mai à 10h30 devant le siège social d’Equistone, fonds d’investissement et actionnaire de l’entreprise au 112 avenue Kleber75016 Paris (M°Trocadéro).
Leur victoire sera ainsi la nôtre : vive la solidarité et vive la lutte !
Après un 1er mai historique, l’ordre du jour c’est toujours le retrait de la réforme des retraites
La journée du 1er mai a été massive et historique. Avec 2,3 millions de manifestants et manifestantes c’est un véritable raz-de-marée populaire qui a déferlé. Il s’agit de la plus importante manifestation du 1er mai depuis l’entre-deux tours de 2002 et la mobilisation de masse contre l’extrême-droite.
Elle fut placée sous le signe de l’internationalisme avec la venue de syndicalistes du monde entier en soutien au mouvement social en France contre la réforme des retraites, dans lequel la journée du 1er mai s’est pleinement inscrite.
Le constat est implacable : le refus de cette réforme inutile et injuste reste largement majoritaire et la détermination à en obtenir l’abrogation est intacte, en témoignent notamment les mobilisations systématiques qui accompagnent les déplacements des rares soutiens à la réforme.
L’Union syndicale Solidaires partage cette détermination. L’exécutif pense pouvoir gouverner par la répression (interdictions de manifestations, gardes-à-vues abusives, réquisitions…) et une succession d’opérations de communication délétères (nouvelle loi dite “anti-casseurs” mais plutôt anti-manifestations, agitation des peurs et désignation de boucs émissaires..) ou d’annonces qui ajoutent à la colère (RSA conditionnel, réforme des lycées professionnels..). Les 100 jours de Macron sont pour l’instant une succession d’échecs. L’enjeu est trop sérieux pour que le spectacle de marionnettes auquel se livrent M. Macron et ses ministres ne trompe quiconque.
Après quatre mois de mobilisation, certains tentent encore de faire croire que tout cela est une gigantesque incompréhension. Au contraire, les travailleurs et les travailleuses ont parfaitement compris qu’il s’agissait de faire reposer sur elles et eux l’ensemble des efforts, tandis que le patronat était une fois de plus épargné.
Dans un contexte d’inflation galopante et alors que les profits records des entreprises du CAC 40 sont confisqués au profit d’une minorité de privilégiés, la lutte des classes est plus que jamais d’actualité. C’est pourquoi Solidaires continue de porter ses revendications sur les salaires, le temps de travail, la pénibilité, les conditions de travail, le logement, l’écologie et pour l’égalité.
Consciente de l’urgence sociale et écologique actuelle, l’Union syndicale Solidaires poursuivra le travail unitaire dans l’intérêt des travailleurs et des travailleuses.
Si le gouvernement veut rencontrer les organisations syndicales, il paraît nécessaire que ce soit l’intersyndicale unie qui soit reçue. Pour Solidaires, ce ne pourrait se faire qu’à la condition de réclamer le retrait de la réforme, et sur les sujets d’urgence sociale que nous déciderons de mettre sur la table.
L’Union syndicale Solidaires, forte du soutien majoritaire dans la population et de l’unité syndicale sans faille, est déterminée à poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites, pour un meilleur partage des richesses, une société plus juste et qui prenne en compte l’urgence écologique.
Ses organisations, réunies ce jour, vont poursuivre la mobilisation sous toutes les formes décidées collectivement (casserolades, interpellations des parlementaires, blocages, grèves..) jusqu’au 6 juin, journée de grèves et de manifestations à l’appel de l’intersyndicale.
Elles réaffirment leur refus total de la réforme des retraites et leur détermination pleine et entière à en obtenir le retrait.
À partir de 19 h 30 à la librairie La Nouvelle Réserve, concert du groupe Pigs in cornfield au profit de la caisse de grève interprofessionnelle du Mantois, avec le soutien de l’intersyndicale de Mantes
Trois mois durant, à l’occasion de douze journées interprofessionnelles de grèves et de manifestations et d’une multitude d’actions locales et sectorielles, des millions de travailleurs et de travailleuses, de jeunes et de retraité-es se sont mobilisés pour exprimer le rejet de la réforme des retraites portée par le gouvernement. Ce sont plus de 1,5 million de personnes qui se sont à nouveau mobilisées hier malgré le début des congés scolaires : c’est un nouveau signe de la crise sociale et démocratique que traverse notre pays.
Aujourd’hui, le Conseil Constitutionnel a censuré 6 articles de la loi. Le peu d’ambitions qu’elle contenait sur l’emploi des seniors, le droit à l’information, la pénibilité pour les contractuels de la fonction publique… ont disparu du texte final. Alors qu’il était déjà injuste, le texte de loi reportant l’âge légal de départ en retraite est dorénavant encore plus déséquilibré.
Il a également rejeté le premier projet d’initiative parlementaire visant à organiser un référendum d’initiative partagée (RIP). L’intersyndicale appelle à la validation du deuxième RIP, ce qui permettra de sortir de l’impasse par une consultation démocratique. Cet avis définitif sera rendu le 3 mai. C’est une situation inédite qui appelle d’autant plus à ne pas appliquer la loi.
Elle demande au Parlement une nouvelle délibération comme le prévoit l’article 10 de la Constitution sur les bases d’une concertation centrée sur les questions du travail. Ce serait un choix de sagesse et d’apaisement.
Les organisations syndicales ont pris note que pendant 3 mois le Président de la République n’a pas jugé que l’état du pays nécessitait une rencontre pour trouver les voies de sortie de crise. Elles n’entreront donc pas dans un agenda politique qui nécessiterait un rendez-vous en urgence et dont l’ordre du jour ne serait pas le retrait de la réforme. Attachées à un dialogue social de qualité, elles décident d’ici le 1er mai de ne pas accepter de réunions avec l’exécutif.
Une telle mobilisation unitaire intersyndicale sur le travail et les retraites est historique dans notre pays, elle démontre l’importance d’avoir des réponses à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux.
L’intersyndicale se réunira à nouveau lundi 17 avril.
Ça y est, nous sommes libéré·e·s de toute cette mascarade institutionnelle que l’on a voulu mettre au même niveau que notre colère sociale et le rapport de force historique construit dans toute la France.
Les membres du Conseil Constitutionnel ont très logiquement soutenu celles et ceux qui les ont désigné·e·s.
Le Président de la République a, quant à lui, promulgué en pleine nuit cette loi avec une certaine lâcheté.
L’équation est très simple : nous n’avons plus rien à perdre et tout à gagner.
En allant chercher la non application de cette loi injuste et brutale, notre victoire sera encore plus franche et cruciale … car maintenant, c’est à terre que nous devons mettre la Macronie !
Alors que depuis le début de ce mouvement inédit des millions de personnes sont dans la rue pour dire non à cette réforme des retraites, ce président nous démontre une nouvelle fois son mépris total à l’encontre de la jeunesse, des travailleurs∙euses et des retraité∙es. Il n’entend rien depuis le début de ce mouvement et persiste à mettre de l’huile sur le feu en promulguant sa loi alors que l’intersyndicale a renouvelé hier soir sa demande solennelle de ne pas la promulguer.
A nos revendications, à la colère sociale, Emmanuel Macon fait le choix de n’avoir pour seule réponse que la répression. Interpellations, gardes à vue, nasses, coups de matraques, grenades sur les manifestant∙es visant à dissuader les lycéen∙nes, étudiant∙es, travailleurs∙euses et retraité∙es de manifester.
Communiqué de l’intersyndicale de Mantes
Au niveau local comme au niveau national, l’intersyndicale est porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations. La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif.
Pour l’intersyndicale, il s’agit là d’un déni et d’un mépris total du rejet massif porté par toutes nos organisations, par les travailleurs et travailleuses et par l’opinion publique. Pourtant, cette opposition largement majoritaire s’exprime dans le pays, depuis le 19 janvier ; elle s’exprime aussi dans le Mantois avec plus d’une quinzaine de manifestations et de rassemblements à l’appel de toutes les organisations syndicales et de jeunesse, mais aussi au travers des actions et des grèves pour dénoncer cette réforme injustifiée, les régimes de retraite n’étant pas « au bord de la faillite » comme le prétend le gouvernement.
Le contexte est inédit. Dans ce climat de fortes tensions que l’on peut qualifier de grave crise démocratique et sociale, l’exécutif s’arc-boute et porte seul la responsabilité d’une situation explosive dans l’ensemble du pays.
Cette réforme est perçue, à juste titre, comme brutale et injuste par les travailleurs et travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.
L’intersyndicale de Mantes appelle :
Depuis le mois de janvier nous avons été des millions à nous mobiliser sur tout le territoire par la grève, reconductible dans plusieurs secteurs, les débrayages, les actions d’information et de blocage, les rassemblements et les manifestations.
Notre mouvement est fort et déterminé. L’intersyndicale unie a permis de donner confiance à des millions de travailleuses et travailleurs pour lutter contre cette réforme. Il faut poursuivre et amplifier cette lutte.
Le 13 avril à l’appel de l’intersyndicale par la grève et les manifestations.
Le 14 avril, jour du rendu de la décision du conseil constitutionnel, par des actions, grèves, blocages, rassemblements, soutenus par l’intersyndicale nationale.
Pourquoi participer massivement à ces journées de mobilisation ? Parce que nous pouvons gagner ! Le gouvernement est fébrile : les tensions internes à l’exécutif tout comme la stratégie d’intimidation et de violences contre les manifestant.es en sont des preuves. Nous le savons aussi, le conseil constitutionnel prend des décisions qui sont liées certes au texte mais aussi à la situation sociale et politique générale.
Le gouvernement croit pouvoir nous épuiser. Nous l’avons dit : le mouvement est dur mais nous ne les laisserons pas tourner la page. Nous ne lâcherons rien. Ensemble nous allons faire en sorte que la loi retraite, injuste, brutale et injustifiée, soit d’une manière ou une autre, retirée.