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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Éducation

Etincelles pédagogiques, Paroles d’élèves, pratiques de prof·fes, rencontre organisée par Sud éducation et la librairie La Nouvelle réserve

De l’agitation, des heurts, des cris, des enthousiasmes, des impatiences, des émotions vives, mais aussi des découvertes, des étonnements, des doutes et des contestations : voilà ce qui se passe dans nos classes, bien loin des représentations qui voudraient que les enseignant·es fassent cours, transmettent, gardent le contrôle de séances bien programmées et que les élèves écoutent, récitent, obéissent en bougeant le moins possible. La confrontation de ces rôles, que nous attribuent l’école et la société, et des réalités de la classe crée inévitablement des étincelles. Étincelles de colère et de désarroi, étincelles de joie et de vie, mais peut-être aussi étincelles d’émancipation.
Ces récits d’expériences, qui partent des paroles d’élèves, dans ce qu’elles disent et contestent de l’école, comme de la société et du monde, tentent ainsi d’illustrer la possibilité d’une autre classe et d’une autre école, de celles qui permettent l’expression de la vie et esquissent un chemin vers l’émancipation de tou·tes.

A partir de 19 h 30, à la librairie La Nouvelle Réserve (5, rue du maréchal Foch, Limay).

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Actu Solidaires 78 Éducation

Professeur·es des écoles : pas de chef·fes, tou·tes collègues !

À l’heure où l’éducation dans l’école primaire est en danger, Sud Éducation 78 défend et protège les personnels. Dans un climat de plus en plus délétère dans lequel l’essence même du métier d’enseignant est remis en cause et bafoué, le combat reste plus que jamais une nécessité. Des directeurs d’école qui deviennent les supérieurs hiérarchiques directs, pouvant évaluer leurs collègues, une liberté pédagogique qui se lit plus comme un doux souvenir que comme un droit professionnel, des primes octroyées au mérite…

Afin que le terme de “rentabilité” n’appartienne pas au vocabulaire des professeurs, afin que l’école ne devienne pas une entreprise destinée à faire du profit, que l’idée de concurrence ne soit pas un principe professionnel, afin que notre pédagogie reste l’essence même de notre métier, restons unis et solidaires face aux pressions hiérarchiques et aux injonctions ministérielles.

Sud éducation est à vos côtés pour vous soutenir dans vos démarches, vos questions, vos combats. Adhérer à Sud Éducation c’est permettre au métier de professeur des écoles d’être et de rester celui pour lequel on s’est toujours battu. ■

Extrait de “Méfiez-vous des syndicalistes”, le journal de rentrée de Sud éducation 78

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Éducation Luttes féministes Revue de presse

Rentrée scolaire : pour en finir avec des cours de récréation sexistes…

Un article du site Bastamag signé Nolwenn Weiler qui a retenu notre attention…

« On n’a pas le droit d’aller au milieu de la cour, les garçons ne veulent pas », disent souvent les filles, dès l’école élémentaire. La cour de récréation, le premier espace public que les enfants expérimentent, serait-elle aussi l’un des points de départ des inégalités de genre ? Des élus de Trappes se sont penchés sur les mécanismes à l’œuvre dans les cours d’école, où règne souvent, déjà, une répartition inégalitaire de l’espace. Pour y remédier, et faire en sorte que l’égalité et la mixité s’éprouvent au quotidien, il est possible, et même souhaitable, d’imaginer des aménagements non genrés des cours de récréation. Des alternatives existent.

Avez-vous déjà pris le temps d’observer une cour d’école à l’heure de la récréation ? Au centre, les garçons jouent au foot. À la périphérie, occupant la place qui leur reste, les filles font ce que l’on appelle leurs « petits » jeux : corde à sauter, élastique, jeux de rôles. Apparemment caricaturale, cette répartition de l’espace est pourtant une réalité dans la quasi-totalité des cours d’école en France. Quand on demande aux filles les raisons de leur éloignement du centre, les réponses sont abruptes : « On n’a pas le droit. »

Pourquoi ? « Parce que les garçons ne veulent pas. » Celles qui osent revendiquer, et tentent de négocier, s’entendent dire qu’« elles sont trop nulles ». Disqualifiées d’office, tenues de restreindre leurs mouvements [1].

« Les garçons n’osent pas jouer avec leurs copines parce qu’ils vont se faire traiter de filles »

« Au collège la plupart des filles ont capitulé, souligne Édith Maruéjouls, géographe du genre et auteure de nombreux travaux sur les inégalités dans les cours d’école [2]. Elles sont convaincues qu’elles n’ont pas les mêmes jeux, ni les mêmes préoccupations, ni les mêmes sujets de conversation que les garçons. Et vice versa. »

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Éducation

Assistant · es d’éducation : encore une année de galères  ?

L’année qui s’annonce à l’image des précédentes pour les assistant · es d’éducation : précarité structurelle, exploitation maximale, pressions hiérarchiques sans vergogne.
Alors que l’année qui s’est écoulée a été prise par une mobilisation sans précédent des assistants · es d’éducation qui ont démontré leur détermination et leur capacité d’auto-organisation, elles et elles sont les grands perdants·es du Grenelle de l’éducation car tout simplement absent·es.
Pourtant, face à la crise sanitaire qu’elles ont été en première ligne dans les établissements, jonglant avec les protocoles et sans moyens de protection face à une exposition particulière au virus. Cette situation particulière vient s’ajouter à la précarité des contrats, aux bas salaires et à l’absence de reconnaissance et de formation qui structurent le statut des assistant · es d’éducation.


On prend les mêmes et on recommence ?
La menace de non-renouvellement du contrat sert de moyens de pression pour les chef·fes qui jouent avec la peur de se retrouver du jour au lendemain sans revenus. SUD éducation a dû défendre nombre de collègues victimes de non-renouvellement abusifs et plusieurs procédures sont encore en cours.
Les conditions salariales et de travail inacceptables ne sont pas sans raison dans les difficultés de recrutement que semblent rencontrer un certain nombre d’établissements en cette rentrée des élèves. Cela va avoir comme conséquence de peser sur les équipes déjà en sous-effectif.
SUD éducation continuera à défendre les collègues face à la hiérarchie. Par ailleurs, une action en référé est toujours en cours concernant le versement de la prime REP/REP+ pour les assistant·es d’éducation.
SUD éducation appelle les assistant·es d’éducation à poursuivre les mobilisations de l’année dernière et soutiendra les initiatives décidées par les collectifs locaux.
Le 23 septembre, une grève intercatégorielle de l’éducation nationale est appelée par l’intersyndicale. Les assistant·es d’éducation doivent y prendre leur place et porter leurs revendications dans les assemblées générales, heures d’information syndicales et dans les manifestations qui auront lieu ce jour-là.
Pour les assistant·es d’éducation, SUD éducation revendique :

  • la titularisation sans condition de tous les personnels assistants d’éducation qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur·trice scolaire ;
  • l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;
  • la suppression du forfait nuit en internat ;
  • l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour un recrutement académique ;
  • l’accès à une formation initiale et continue et l’augmentation du crédit d’heure pour la formation ;
  • du matériel de protection fourni par l’employeur face au Covid.
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Actu Solidaires 78 Éducation

Méfiez-vous des syndicalistes ! Le journal de rentrée de Sud éducation78

“Méfiez-vous des syndicalistes !”, avertissement entendu, chuchoté – le plus souvent aux oreilles des jeunes collègues – par la hiérarchie, voire par certain·es “collègues”…


Méfiez-vous des syndicalistes !
Elles vous donnent des informations complètes sur vos droits que l’administration se garde bien de communiquer ;
Ils organisent des heures d’info pour permettre aux équipes d’échanger à bâtons rompus ;
Méfiez-vous des syndicalistes !
Elles vous soutiennent face aux discriminations, aux inégalités, au racisme, au sexisme dans l’institution ;
Face à l’arbitraire de la hiérarchie, ils rappellent qu’il existe d’autres voies que la soumission, d’autres droits que l’obéissance ;
Elles défendent le collectif et pas le chacun·e pour soi ;
Ils perturbent les moments de communion partagés entre ceux qui ont le pouvoir et l’argent ;
Méfiez-vous des syndicalistes !
Elles luttent pour la défense et la reconnaissance des plus précaires ;
Ils prennent des coups pour défendre leurs idées et leurs collègues ;
Méfiez-vous des syndicalistes !
Elles sont des grains de sable dans la routine aliénante ;
Ils et elles rêvent et luttent d’une autre école et une autre société et luttent pour les faire advenir…

et surtout… ne les – ne nous – rejoignez pas !



Pour une rentrée offensive !

Pour combattre les inégalités,
un plan d’urgence pour l’éducation !

Au cours des 2 dernières années scolaires, les élèves ont traversé d’importantes périodes d’enseignement à distance. Les inégalités scolaires se sont fortement aggravées et les classes populaires ont par­ti­cu­liè­rement souffert de la continuité pédagogique.
SUD éducation revendique depuis le printemps 2020 la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour réduire ces inégalités et pour répondre durablement à la crise sanitaire. La rentrée de septembre 2020 n’a vu aucun ajustement, en termes de moyens, pour tenir compte de la crise. Les personnels de l’Éducation nationale n’ont pas bénéficié de la poli­tique du “quoi qu’il en coûte” qui n’a profité qu’aux patrons : alors que les entreprises captent l’essentiel des dépenses publiques liées à la crise sani­taire, les services publics, et notamment le service public d’éducation, ne voient aucune inflexion dans la politique de démantèlement des services publics en vigueur bien avant la crise. Rien n’a été mis en place pour faire face à la crise, sur le plan pédagogique comme sanitaire. Et de fait, l’année 2020-2021 a été une longue succession d’improvisations, aggravant encore davantage la situation d’inégalités scolaires, intrinsèque à l’école, mais intensifiée par le premier confinement.
La préparation de la rentrée 2021 n’a pas changé la donne : suppression de 1 800 postes dans le second degré, créations marginales dans le premier degré. Dans tous les cas, les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins. S’ajoute à cela la mise en œuvre de la réforme du baccalauréat et des lycées : inégalités entre établissements du fait des choix de spécialités, désorganisation généralisée.
Dans le premier comme dans le second degré, les moyens alloués sont insuffisants pour assurer l’accom­pa­gnement des élèves à besoins particuliers : l’inclusion des élèves en situation de handicap se fait sans moyens satisfaisants, les personnels AESH attendent toujours un statut de la fonction publique et un salaire digne de ce nom, les Rased et les établissements spécialisés sont réduits à peau de chagrin. De même, les classes d’accueil pour les élèves allophones ne bénéficient pas des moyens nécessaires. Enfin, l’éducation prioritaire, censée réduire les inégalités, est en passe d’être démantelée par une nouvelle réforme inacceptable.
Pour faire face à ce constat alarmant, Sud éducation invite les personnels d’éducation et d’enseignement à se réunir en HMI et/ou AG afin de réfléchir aux manières de s’organiser et de riposter collectivement.

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

Rassemblement pour le réemploi et la titularisation des contractuel·les de l’Éducation nationale

Lundi 30 août, le syndicat SUD éducation participait au rassemblement intersyndical devant le rectorat de Versailles pour exiger le réemploi et la titularisation des contractuel·les sans condition de concours ni de nationalité. Un premier rassemblement s’était tenu au même endroit le 7 juillet dernier.
D’autres actions sont en préparation, nous vous tiendrons informé·es.

Sud éducation 78

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Défense de nos libertés Éducation

Campagne ministérielle d’affichage sur la laïcité : une pente dangereuse

SUD éducation a pris connaissance d’une campagne d’affichage ministérielle concernant la laïcité. Cette campagne mélange les thématiques dans une confusion qui peut s’avérer dangereuse.e

En effet, aucune information n’est donnée sur les élèves, qui sont réduit-e-s sur les affiches à leur apparence et à leur prénom. Les affiches leur attribuent implicitement une identité religieuse supposée sur cette base, ce qui relève d’une logique de stéréotypes. 

Les affiches présentent l’école comme permettant de réaliser un certain nombre d’activités épanouissantes et de favoriser le vivre-ensemble. En miroir, ce sont les différences entre les élèves qui sont présentées comme un frein supposé à celles-ci. Les affiches, présentant les différences entre les élèves comme des facteurs de fractures au sein de la société, renvoient en réalité davantage à la campagne gouvernementale sur le “séparatisme” qu’à la laïcité. 

En mélangeant religion, couleur de peau, origine géographique supposées, et en faisant des différences les freins à l’épanouissement et au vivre-ensemble, la campagne d’affichage est sur une pente dangereuse, celle d’un dévoiement raciste et xénophobe de la laïcité, appuyé sur un imaginaire colonial. Malheureusement le ministère est coutumier du fait.

Le ministère doit renoncer à déployer cette campagne d’affichage  et s’en expliquer au plus vite, d’autant qu’elle semble s’intégrer, à en croire la conférence de presse du ministre, dans une campagne de communication plus vaste.

L’urgent pour SUD éducation, c’est surtout que l’État cesse de financer le secteur éducatif privé largement confessionnel, et que le ministre s’abstienne d’apporter son soutien public à l’enseignement privé, comme il l’a fait avec la Fondation pour l’école, organisation imprégnée de valeurs catholiques intégristes et opposées à la laïcité. 

À l’opposé de ces valeurs d’intolérance, de division et de réaction, SUD éducation rappelle son attachement à une école publique laïque, gratuite, égalitaire et émancipatrice. 

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Éducation Précarité

Plan social des Assistant·es d’éducation : nous ne laisserons pas faire !

L’année 2020-2021 n’a pas seulement été marquée par le Covid et par une défaillance extrême du ministère.

Elle a aussi mis en lumière la mobilisation de plus en plus importante des précaires de l’éducation, parmi lesquel·les les Accompagnantes d’élèves en situation de handicap (AESH) mais également les Assistant·es d’éducation (AED) qui ont organisé pas moins de 4 journées de grève sur l’année, au cours de 2 mouvements totalement inédits par leur ampleur et leur détermination. Revendication d’un statut, dénonciation de leur précarité, formations insuffisantes, salaires inacceptables, les AED, ces grand·es oublié·es de la crise sanitaire, se battent pour de meilleures conditions de travail et pour une reconnaissance de leurs missions, indispensables pour la vie d’un établissement.

En cette fin d’année, éprouvante et déstabilisante pour tou·tes, nous avons appris avec colère que dans plusieurs établissements, des équipes entières étaient démantelées par les directions, parfois sans motif et sans signes avant-coureurs : ce n’est que lors des entretiens de fin d’année – parfois même par simple courrier – que nos collègues ont appris que leur contrat n’était pas renouvelé, et avec cela la disparition de leur unique source de revenus.

Peu ou pas de réunion au cours de l’année pour signaler d’éventuelles défaillances, encore moins pour proposer un accompagnement ou une formation, nul entretien professionnel (pourtant prévu par les textes pour les personnels de 3 ans et plus d’ancienneté).

La raison évoquée lors de certains entretiens de fin d’année, c’est la contradiction apportée par les AED vis-à-vis de la hiérarchie, comme s’il était insupportable pour cette dernière d’entendre la moindre critique, d’ouvrir le moindre débat sur la gestion de la vie scolaire et de l’établissement alors que bien souvent, les AED ont une connaissance du terrain plus fine que les personnels de direction.

Certain·es ont également entendu de la part de leur hiérarchie des propos parfaitement déplacés au cours des entretiens, qui constituent une médiocre illustration supplémentaire, s’il en faut, du mépris témoigné par les directions à l’égard des AED.

L’intérêt du service, des élèves et des personnels n’entre nullement en ligne de compte, pas plus que la stabilité des équipes pourtant essentielle pour le fonctionnement des établissements : non ! Il s’agit une nouvelle fois, de purger les équipes des personnels les moins dociles, et de ne pas faire de vague.

Un « sois AED et tais-toi » en miroir grossissant du « sois prof et tais-toi » du ministre Blanquer, pour qui la répression est l’unique relation possible avec les protestataires. La situation des AED est d’autant plus inique que leurs contrats ressemblent à des sièges éjectables, et les directions d’établissement n’hésitent pas en à tirer profit, y compris dans un contexte de conséquences économiques dramatiques de la pandémie, réduisant drastiquement les possibilités d’emplois.

Sud Éducation 78 soutiendra les actions et les recours administratifs de nos collègues AED.

Nous rappellerons également, à toutes fins utiles, que le ministre Blanquer a été clairement désavoué par le Conseil d’état dans l’affaire des 4 de Melle, pour qui les sanctions prises par la rectrice pour des faits de grève (!) ont été levées.

À bon·ne ententeur·euse…

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Éducation Luttes migrant·es

RESF 78 : 15 ans et toujours là !

Samedi 3 juillet, nous nous sommes retrouvés comme prévu pour fêter nos 15 ans devant les grilles de la préfecture. Nous étions une centaine, jeunes, anciens jeunes et soutiens militants. Seule, la pluie annoncée n’est pas venue…. une trentaine de jeunes ou militants avaient excusé leur absence.

Depuis 2006, des centaines de jeunes du RESF 78 ont obtenu leur titre de séjour, certain(e)s sont maintenant français(es). Beaucoup ont fini leur formation, ont fondé une famille. Que ces jeunes soient devenu(e)s boulanger·e, peintre, maçon·ne, prof·fe, infirmier·re, technicien·ne, ingénieur·e,…. avec entre les mains leur CAP, bac-pro, BTS, master,.. c’est en France que ces enfants et ces jeunes adultes se sont formé·es. Aujourd’hui toutes et tous participent à la vie économique et sociale de notre pays… avec nous… ensemble !

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