Communiqué commun SUD PTT et SUD Rail

Dans son numéro du 15 octobre 2021, le journal Le Monde a publié une tribune de SUD-Energie intitulée : « Electricité : Il est nécessaire de s’émanciper des prix de gros, très volatils et incontrôlables ».
Nous y exposons notre analyse des causes de la flambée des prix, en distinguant coût du système électrique, prix de gros et facture. Et nous concluons ainsi : « « Il est nécessaire de s’émanciper des prix de gros, très volatils et incontrôlables, qui ne peuvent servir ni à rémunérer les producteurs ni à facturer les clients. Il faudra alors admettre que le mécanisme de marché est inadapté au secteur électrique ».
La tribune est accessible sur le site du Monde pour les abonnés et sur notre site SUD-Energie pour tout le monde, téléchargeable ici :2021-10-15-Tribune-LeMonde-SUD-EnergiePrix-EnergieTélécharger
Pour la préservation de notre bien commun et des terres nourricières, les 9 & 10 octobre, du Nord, du Sud, de l’Est et l’Ouest de l’Île-de-France, marchons ensemble sur Paris!
Contre le Grand Péril Express, rejoignez les Marches des Terres!
Partout en Île-de-France des milliers d’hectares de terres fertiles sont menacés : Grand Paris, J.O., entrepôts, data centers, spéculation, gares en plein champs, déblais polluants… Les nouvelles lignes de métro du Grand Paris Express battent tous les records : déjà 39 milliards d’euros engagés, 43 millions de tonnes de déchets. Le sol vivant est détruit sans souci des besoins des populations.
Pourtant, on sait que les infrastructures de transport rapides induisent l’étalement urbain, source d’inégalités sociales croissantes. On sait que l’autonomie alimentaire en Île-de-France n’est que de 3 jours. Il est urgent de garantir à tou.te.s un approvisionnement local et de qualité!
Les scientifiques signalent que la bétonisation des sols augmente pollution de l’air, canicules et inondations, la population demande l’arrêt immédiat de ces ravages, mais les décideurs continuent de détruire et de bétonner.
A la veille des JO de Paris qui vont faire couler à flot le béton et au lendemain de l’expulsion des Jardins À Défendre d’Aubervilliers, alors que 2000 hectares de surfaces agricoles disparaissent chaque année dans la région seule, nous, militant.e.s de différents collectifs en lutte, exigons un moratoire immédiat sur l’artificialisation des terres en Île-de-France.
Contre ce Grand Péril Express, et pour la préservation de notre bien commun et des terres nourricières, nous marcherons Samedi 9 octobre prochain, depuis les champs de Gonesse, la zad du plateau fertile de Saclay, le Val Breon et Thoiry en direction de Paris.
Nous nous retrouverons place de l’Hôtel de Ville le Dimanche 10 à midi, pour pique-niquer et converger ensemble vers Matignon!
Le détail des différents trajets peut être consulté par ici.
SAMEDI 9 OCTOBRE
DIMANCHE 10 OCTOBRE
Du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest, rejoignez-nous!
Collectif Citoyen contre la ligne 18, France Nature Environnement Île-de-France, Collectif pour le Triangle de Gonesse, Collectif Stop Val Béton, Jardins À Défendre d’Aubervilliers, Confédération Paysanne d’Île-de-France, Association Retrouvons le Nord de la Gare du Nord, Collectif Sauvons les Yvelines, Collectif Oin Saclay, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement 93, Les Soulèvements de la Terre.
La cimenterie Calcia de Gargenville : une pollution inacceptable !
La SNCF prévoit la fermeture de 20 guichets sur la ligne J…
Nous faisons face au développement du variant delta. La vaccination est un élément clef pour stopper ou limiter les dégâts de l’épidémie. Mais le gouvernement, par le biais du pass sanitaire, adopte une démarche autoritaire. Pire, il n’annonce que des mesures de régression sociale et rien sur la crise écologique.
La vaccination obligatoire de certaines professions sert à cacher l’incurie du gouvernement depuis le début de la pandémie. Alors que les personnels de santé ont été exposé-es sans protection, sans matériel adéquat pendant de nombreux mois, c’est la culpabilisation sur la vaccination, voir le licenciement qui leurs sont imposés. Les héros et héroïnes d’hier, qui étaient sommé-e-s de travailler auprès des patient-e-s même quand ils/elles étaient positives au covid, sont stigmatisé.es aujourd’hui.
Les cartes de vaccination en région parisienne montrent que ce sont les villes ou les quartiers les plus riches où la vaccination est la plus importante. Cela révèle à quel point l’accès à la vaccination reste une question sociale. Le pass sanitaire qui restreint les libertés et la vie sociale est bien aussi une mesure inégalitaire et antisociale.
Se faire vacciner doit rester un acte de volontariat. C’est l’information transparente, convaincre de cette nécessité qui doit primer. Il faut multiplier le travail de terrain et les points de vaccination pour rapprocher la possibilité de se faire vacciner du plus grand nombre, donner des droits sur le temps de travail… Il y a nécessité de fournir aux personnes les plus éloignées de l’information, les moyens d’appréhender le sujet et de répondre à leurs questions. La pédagogie et les moyens plutôt que le bâton et l’autoritarisme.
Ce n’est pas une forme de répression, de restriction des droits, le contrôle chaque jour un peu plus poussé de la population, qui pourra nous faire aller vers une responsabilisation collective sereine. L’annonce de sanctions professionnelles à partir du 15 septembre ou de privation de salaire ne sont pas acceptables.
L’autoritarisme se cache souvent sous les meilleures intentions et malheureusement les lois sécurité globale, et “séparatisme” nous ont déjà prouvé les dérives autoritaires et liberticides de ce gouvernement.
Les choix qui sont faits ne remettent toujours pas en cause les politiques néolibérales qui ont cassé l’hôpital et plus généralement le service public de santé, et mis en danger les malades et les soignant-es lors des premières vagues.
Nous n’oublions pas les milliers de suppressions de lits pour raisons « économiques », les nombreux hôpitaux fermés, les démissions de soignant-es liées aux conditions de travail dégradées !
Nous voulons vaincre ce virus. Nous portons des revendications dans ce sens depuis le début de la crise. Cela passe par la gratuité des masques, la création de lits et de services et le recrutement massif des personnels nécessaires dotés des moyens matériels indispensables pour les hôpitaux publics, les EHPAD, les associations sociales et médico-sociales, un accès facile aux soins sur l’ensemble des territoires.
La lutte contre le virus est internationale. Les annonces de “dons de vaccins” sont une fois de plus l’exercice du pouvoir des pays riches sur les plus pauvres. Croire que nous pourrons vaincre la maladie sur un seul territoire est un leurre. Pour bloquer le virus, c’est une solidarité mondiale qu’il faut développer, qui passe par la levée des brevets sur les vaccins et les traitements anti covid, et enfin la constitution d’un pôle public du médicament pour en finir avec les lobbys pharmaceutiques en pleine course au profit.
Dans ces circonstances où chacun·e ressent un épuisement plus ou moins grand, nous n’oublions pas non plus les effets économiques et dégâts humains que cela signifie, de cette pandémie qui n’en finit pas.
Et c’est à ce moment que Macron nous annonce, en termes elliptiques, qu’il va continuer de dérouler sa politique de casse sociale à court ou moyen terme. Nos retraites et notre protection sociale, nos services publics (avec une énième “réorganisation” de l’État), les indemnisations des chômeuses et chômeurs… sont les cibles.
Ce n’est pas l’annonce d’un “revenu d’engagement” pour les jeunes de 18 à 25 ans dans une logique de “devoirs et de droits”, sorte de garantie jeunes revisitée, qui permettra de répondre aux enjeux de précarités.
C’est une véritable remise en cause de notre modèle social et une volonté de destruction de notre protection sociale. Le gouvernement entend protéger les plus riches et les dominants. Le monde d’après de Macron, c’est bien celui d’avant en pire.
Alors que la crise écologique et climatique s’aggrave, Macron propose un même modèle de société basé sur un capitalisme prédateur et destructeur. C’est acter une fuite en avant irrémédiable.
Pour l’Union syndicale Solidaires, il est vraiment temps de changer de politique, et ce système qui ne peut qu’aggraver les inégalités sociales, les catastrophes écologiques, et la répression de la population.
Nous pouvons vaincre le chômage et la misère. Il y a nécessité de poser la question du partage du temps de travail, de nouveaux types de financement pour les services publics, d’un modèle de transition écologique ambitieux. Cela passe forcément par un autre partage des richesses et une rupture avec le mode de production et de consommation capitaliste.
Dans ce contexte, l’Union syndicale Solidaires continue à construire unitairement la lutte en appelant à la convergence, en proposant nos alternatives syndicalement et dans le cadre du collectif “Plus jamais ça”. Nous n’obtiendrons rien sans nous mobiliser fortement !
Il est plus qu’urgent de changer de politique et de système, pour la justice sociale, écologique et un monde où les dominations et inégalités cessent.
L’Union syndicale appelle dès à présent à construire une rentrée sociale à la hauteur des attaques en préparation contre le monde du travail.
Mardi 29 juin, des organisations de l’enseignement public agricole (FSU, CGT, FO, SUD, UNSA), du monde paysan (Confédération paysanne, Fadear) ou de parents d’élève (FCPE) organisaient un pique-nique citoyen dans les Yvelines contre l’ouverture en septembre d’Hectar, une école d’agriculture privée pouvant accueillir 2000 personnes par an et bénéficiant de fonds publics. À cette occasion, nous avons interrogé Dominique Blivet, secrétaire national de Sud-Rural-Territoires.
Qu’est-ce que le projet Hectar ?
C’est un projet de formation agricole privé pour adultes financée par Xavier Niel (patron de Free et actionnaire du journal Le Monde – NDLR). Le but officiel est de faire face aux nombreux départs dans le monde agricole. Mais l’objectif est surtout pour Xavier Niel de se placer sur le marché de la formation agricole pour adultes.
Vous dénoncez une vision libérale de l’enseignement agricole. Pouvez-vous expliquer pourquoi ?
Pour nous, l’agriculture ne peut pas être considérée comme une marchandise. Les enjeux d’autonomie alimentaire sont des fondamentaux qui ne peuvent être laissés aux entreprises privées. Nous sommes favorables à une formation agricole publique, gratuite, et tournée vers la transition écologique et agricole.
En quoi Hectar représente-t-il une menace pour l’enseignement public ?
Hectar est un projet qui se présente comme philanthrope, mais il est déjà financé par la région île de France. De même, il est financé par des fondations comme celle de Danone qui en profite pour faire de l’optimisation fiscale. Tout cet argent public serait bien plus utile pour financer la formation agricole qui a de réels besoins que l’État ne prend plus en charge.
Le gouvernement favorise-t-il ce type de projet ?
Le gouvernement favorise ce genre d’initiative puisque dans leur logique libérale tout ce qui est service public est présenté comme ringard, tout ce qui relève des multinationales est vu comme moderne et innovant. L’État organise la pénurie de moyens pour le service public pour mieux vanter les mérites des acteurs privés. Au-delà de Xavier Niel, l’autre actionnaire de ce projet n est autre que Audrey Bourolleau, ancienne conseillère d’Emmanuel Macron, chargée de faire une évaluation de la formation agricole publique. Elle a bien compris les enjeux, mais elle ne partage pas nos remèdes. Elle a pris les infos et a pu se créer son entreprise.
Source : Site Rapport de forces
Le 29 juin, SUD Rural Territoire se joindra aux camarades du SNETAP-FSU, de la CGT Agri, de FO Enseignement Agricole, du SEA-UNSA, la FCPE, de la Confédération Paysanne et d’ISF Agrista (Ingénieurs sans frontières) pour exprimer notre indignation et notre désaccord contre l’ouverture de l’école privée d’agriculture Hectar.
Hectar est un projet financé par le richissime Xavier Niel et mené par Audrey Bourolleau (ex-conseillère de M. Macron) qui vise à ouvrir le « plus grand campus agricole du monde » dès septembre 2021 : une offre de formation aux métiers de l’agriculture, gratuite et destinée aux adultes… de quoi mettre à mal une fois de plus l’avenir des CFPPA et des établissements publics de la région ! Ce projet a également reçu le soutien financier du conseil régional d’Île-de-France alors que les budgets dédiés à l’enseignement agricole s’amenuisent intolérablement et que des postes d’agents sont supprimés !
L’annonce de l’ouverture pour septembre prochain du Campus agricole « Hectar » est un signal négatif pour l’enseignement agricole public. Cette école misant sur la formation de pair à pair a l’ambition de former 2 000 agriculteurs à l’heure où le renouvellement des générations d’agriculteurs est un vrai défi.
L’agriculture et l’alimentation sont des Biens Communs. Les notion de souveraineté et de sécurité alimentaires sont à la base du fondement du concept de l’État. Plus que jamais, nous avons besoin de nous organiser collectivement à l’échelle nationale et internationale pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux liés à l’alimentation et à la production agricole. Plus que jamais nous avons besoin de citoyens et de producteurs ayant une conscience des enjeux globaux et d’une vision complexe des agro-écosystèmes. Une telle école privée et gratuite sera libre de promouvoir ses propres valeurs accompagnées de ses propres solutions technicistes. Quelles seront les garanties sur le fond de ces formations ?
Crédits d’impôts, subventions du conseil régional d’Île-de-France, nos gouvernants choisissent d’accorder des moyens à une école privée sans exercer de regards sur les programmes et méthodes employés. Alors que les moyens pour l’enseignement agricole public se réduisent comme peau de chagrin (-300 équivalents temps plein sur le quinquennat), la marchandisation de la formation professionnelle introduite par la loi Penicaud de 2018 favorise un enseignement privé.
Contre l’école Hectar, il nous faut collectivement refuser et dénoncer cette vision libérale de la formation professionnelle et d’une agriculture toujours plus techniciste sans réelle approche globale. Il est de notre devoir d’exiger la priorité à l’offre publique de formation corrélée à un plan ambitieux. Il permettra d’assurer le renouvellement de la moitié des agricultrices et agriculteurs qui partiront en retraite sous 8 à 10 ans. Il accompagnera la nécessaire transition agro-écologique et la ré-installation sur tout le territoire de fermes à taille humaine respectueuses des animaux, de la terre, des femmes et des hommes qui y travaillent.
Le samedi 26 juin 2021 de 11 h à 19 h aura lieu dans les locaux de Solidaires, 31 rue de la Grange aux belles, à Paris, une exposition d’une trentaine d’artistes contemporains. A l’heure où le capitalisme à travers le “mécénat d’entreprise”, où les fondations des milliardaires Pinault ou Arnault s’accaparent l’art,où les entreprises les font s’exposer au milieu des travailleurs essorés, un certain nombre d’artistes ont voulu élaborer dans un pied de nez et une affirmation du côté de la barricade où ils se placent exposer des œuvres originales pendant une journée dans les locaux de celles et ceux qui luttent et ont choisi ceux de Solidaires. L’exposition était initialement prévue sur plusieurs semaines en avril mai 2020, puis reportée à l’hiver dernier, et puis les confinements sont passés par là…
L’entrée est bien entendu libre pour une seule journée, le 26 juin de 11h à 19 h. Pour celles et ceux qui ne pourront pas passer, nous ferons dans les semaines à venir un catalogue de cette exposition.
Nouvelle rubrique pour notre site, un petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Des militants de Greenpeace ont posé des stickers anti-OGM dans des rayons d’alimentation du magasin Carrefour de Saint-Quentin-en-Yvelines.
«Sur seize enseignants, neuf ont été malades. Un collègue très sportif est resté au lit pendant 10 jours. Douze gamins ont également été contrôlés positifs. Cela devenait trop dangereux. »
Bastien Deschamps Enseignant à l’école élémentaire Paul-Raoult
« En tant que syndicaliste, dans les moments difficiles, je préfère être aux côtés de mes collègues, des enfants, des parents. Je suis pris entre le marteau et l’enclume, je ne sais pas si je vais reprendre avant la fin de l’année (ndlr : il dispose d’une autorisation spéciale d’absence). »
Nouvelle rubrique pour notre site, un petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Moins de béton, plus de moutons !
Après trois semaines de mobilisation, les étudiants lèvent le blocus de Grignon : “Ils se sont rassemblés dans le gymnase le 15 mars au soir, après les cours. Dans la pénombre et en chuchotant, pour ne pas attirer l’attention du vigile chargé de prévenir toute tentative de “bamboche” en cette période d’épidémie, les étudiants de première année d’AgroParisTech dissertent sur l’avenir du domaine de Grignon (Yvelines). Avec le déménagement prochain de l’école, ce campus de 291 hectares est promis à la vente, une perspective qui génère son lot d’incertitude sur l’avenir de ses bois et de ses terres agricoles.” (source : franceinfo.fr)
Le barrage a été levé le 5 avril… Une association, le Cercle (Construisons ensemble une réflexion collective et étudiante), a été créée pour « mener une réflexion sur le devenir du site », et une pétition lancée pour demander le classement de Grignon au titre des monuments historiques.
Saint-Quentin-en-Yvelines : les chauffeurs de bus en grève dès lundi 29 mars sur le réseau SQYBUS
En raison de deux préavis de grève déposés chez les Cars Perrier, les lignes du réseau de bus SQYBUS ont connu des perturbations importantes le lundi 29 mars.
L’appel à la grève lancé par les syndicats CGT et Unsa fait suite à l’échec des Négociations annuelles obligatoires (NAO) menées dans l’entreprise. L’Unsa réclame 1,5 % d’augmentation sur le salaire de base, une prime Covid de 350 euros, l’intégration d’une prime d’accident sur le salaire et la hausse du tarif des tickets-restaurants. La CGT demande, elle, une augmentation salariale de 2,5% et une prime Covid de 1 000 euros.Les deux préavis de grève courent jusqu’au… 31 décembre. Si leurs revendications ne sont pas entendues, les conducteurs de bus menacent de mener des débrayages réguliers et de poursuivre le mouvement de grève durant l’année lors de périodes sensibles (jour de rentrée scolaire, départs en vacances…). Source : 78actu.fr
Procès Ikea au tribunal de Versailles
Repérer les éléments perturbateurs. Les faits incriminés concernent une large majorité d’entre eux. Même s’il est pour l’heure impossible de savoir combien de salariés ont été ciblés par cet espionnage, ni combien ont été évincés de leur poste à cause de ce système, on estime que 400 collaborateurs d’Ikea ont fait l’objet d’enquêtes privées sur la période 2009-2012. Par ce contrôle étroit, l’entreprise voulait éviter de recruter d’éventuels “éléments perturbateurs” et maîtriser les organisations syndicales.
(SUD Commerces et Services) PROCÈS IKEA 6ème, 7ème et dernier jour d’audience :
Sixième jour d’audience
Le matin, la procureure a livré son réquisitoire : elle demande des peines de prison allant de six mois avec sursis à trois ans, dont deux avec sursis, pour des ex-dirigeants et responsables des officines en charge de la surveillance du personnel, deux millions d’euros d’amende pour la société mais aussi la relaxe d’une ex-DRH et d’un ancien PDG en raison de la prescription des faits.
L’après-midi, c’était le tour des avocats de la dizaine de prévenus de plaider : évidement, la défense cherche à minimiser les faits, pinaille sur les demandes de dommages et intérêts revendiquées par les cent-vint parties civiles ou use de tous les arcanes du Code pénal pour échapper à une quelconque condamnation. On aura aussi droit à l’éloge des états de service d’un policier incriminé ou à la révélation de l’étrange situation du responsable de la sécurité d’un magasin, dispensé d’activité avec maintien de salaire et ce depuis plusieurs années.
Pire, la médiatisation de l’affaire est dénoncée… car c’est elle qui aurait causé davantage de préjudice aux victimes ! Moralité pour Ikea : pour vivre heureux, vivons cachés et surveillés à son insu.
Septième et dernier jour d’audience
Sans surprise, les autres avocats ont demandé la relaxe pour leurs clients, y compris celle de la société. En résumé, personne, pas même le PDG de l’époque, n’est responsable, aucun système centralisé de surveillance générale du personnel n’a été mis en place pendant plus d’une décennie chez le géant de l’ameublement ou, subsidiairement, les actes sont prescrits ou à relativiser… Magie de la défense.
Le délibéré est prévu lui le 15 juin prochain à 10 h, nous serons à nouveau présent au Tribunal de Versailles à cette date pour l’accueillir.
Au lycée Franco-allemande de Buc, mobilisation contre les violences sexistes et la culture du viol
Le Parisien révèle que des opérations de collage ont eu lieu devant l’établissement à Buc pour dénoncer des faits graves remontés à la direction, les élèves réclament davantage de sensibilisation, notamment sur le consentement.
“Déterminés. Les grévistes de l’usine Calcia de Gargenville ont décidé ce lundi matin de reconduire leur mouvement de grève entamé jeudi dernier. Un piquet a été installé à l’entrée de l’usine. Les camions ne peuvent ni entrer, ni sortir et les péniches sont elles aussi bloquées. Selon le personnel, seuls douze poids lourds ont franchi les grilles du site depuis jeudi. « C’est infime », précise un employé.
Une grande partie de la centaine d’employés du site a cessé le travail afin de dénoncer l’absence de prime de participation cette année. « Depuis, l’usine est à l’arrêt. Seuls les cadres essaient de travailler mais la production est quasi-nulle », assure Pascal Gaumer, délégué CGT et porte-parole de ce mouvement intersyndical appuyé également par la CFDT.”
Source 78actu.fr
L’écologie est un moteur de la transformation sociale radicale à laquelle nous aspirons. Le premier article de notre dossier donne le ton. Il est dès lors utile de faire le point sur le renouveau des mobilisations pour le climat et des mouvements écologiques. Notre syndicalisme, et donc le modèle écologique que nous défendons, sont féministes : d’où la proposition de se projeter dans l’après COVID avec les écoféministes.
Il en est de l’écologie comme de tous nos terrains d’action syndicale : la priorité est au travail dans les quartiers, les communes, les entreprises et les services. L’accident industriel de Lubrizol, les débats autour de la production d’électricité, les zones grises du numérique ou encore les enjeux écologiques dans l’Éducation nationale sont abordés par des syndicalistes Solidaires de ces secteurs.
Le transport aérien est au cœur des réflexions pour « un monde d’après » ; mais qu’en pensent les travailleurs et travailleuses de cette branche, en l’occurrence les pilotes de ligne ? Le chemin de fer est assurément plus écologique ; pas lorsqu’il s’agit d’un grand projet inutile comme la construction d’une ligne nouvelle à grande vitesse entre Lyon et Turin ! Là encore, ce sont des syndicalistes qui l’expliquent. De même pour les reconversions industrielles : nécessaires, indispensables, mais pas sans les salarié·es !
L‘agriculture n’est pas oubliée. La Confédération paysanne a pensé un plan de transition sociale et écologique. Deux journées de luttes et d’échanges dans la forêt commingeoise sont l’occasion de narrer une « lutte avec le cœur ».
Enfin, parce que le passé nourrit notre présent, trois articles racontent les engagements écologistes de la CFDT il y a 50 ans, les débats autour de l’écologie et l’autogestion entre André Gorz et Cornélius Castoriadis, des luttes ouvrières pour l’environnement dans l’Espagne du dictateur Franco.
Hors dossier, nous ouvrons ce numéro par un bilan du combat victorieux des travailleurs sans-papiers de Chronopost. Quatre autres articles complètent cette livraison. En décembre 1921 avait lieu le congrès de Tours, souvent présenté comme étant la naissance du Parti communiste ; mais de quel communisme parlait-on ? Le secteur associatif n’est pas un havre de bien être pour celles et ceux qui y travaillent ; l’exemple du groupe SOS nous le rappelle. Alain Bihr nous présente le livre qu’il a co-écrit avec Michel Husson : une critique argumentée des thèses de Thomas Piketty. Enfin, il nous est proposé de réfléchir à la gratuité pour penser le socialisme et l’abondance.
Seize des vingt articles sont l’œuvre de syndicalistes; de Solidaires, mais aussi de la CGT, de la CNT et de la Confédération paysanne. Les utopiques : un de nos outils pour contribuer à l’émancipation collective et individuelle des travailleurs et des travailleuses !
Les Utopiques, revue de l’Union syndicale Solidaires