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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Éducation Répression

Non à la répression dans l’Éducation


Lorsqu’un agent de l’éducation nationale saisit son administration pour dénoncer la répression : le rôle des Tribunaux administratifs consiste à s’empresser de la couvrir.

Il existe une facette méconnue des dossiers de répression qui se sont multipliés ces dernières années dans l’Éducation nationale, c’est le confondant manque de rigueur manifeste avec lesquels ils ont été constitués. Souvent les éléments factuels sont soit manquants soit carrément erronés (à Nanterre, un réprimé a été accusé d’insulte durant une séance du conseil d’administration alors qu’il n’était pas présent puisque qu’il n’était pas élu, à Bobigny, accusation de harcèlement par mail sans fournir le moindre mail pour en attester, à Melle accusation de blocus d’un lycée ouvert et dépourvu de grille, à Saint-Denis accusation d’autogestion alors que le directeur académique refusait de nommer un directeur sur le poste…).


Il est constant que les dossiers de requête des réprimé·es soient autrement plus fournis, détaillés, circonstanciés, émaillés de témoignages variés, que ceux de l’administration. Il est constant aussi que les réprimé·es se comportent de façon plus respectueuse envers l’institution judiciaire : requêtes présentées
dans les délais impartis (contrairement à l’administration, par exemple dans le cas de Nanterre, le Rectorat de Versailles a présenté son mémoire en défense le 7 juillet 2024 alors qu’il lui était enjoint de le présenter le 19 août 2023), présence à toutes les audiences (contrairement aux Rectorats qui se permettent souvent de ne pas se présenter, comme par exemple à Melle lors de l’audience sur le fond), réponses longues et circonstanciées de leurs avocat·es aux demandes d’information des juges en
audience (contrairement aux rectorats qui présentent souvent des observations lapidaires comme pour Saint-Denis, Bobigny, etc. quand ils sont présents).
Pourtant, ce sont presque toujours les rectorats qui obtiennent gain de cause contre les réprimé·es. Pire, les arrêtés des tribunaux administratifs sont souvent des copier-coller des mémoires écrits par les rectorats, reprenant les arguments des rectorats, aussi fallacieux, fantaisistes, peu étayés, voire
manifestement mensongers, soient-ils.
Tout se passe comme si la parole des réprimé·es n’avait aucune valeur, qu’elle ne méritait aucune considération quels que soient le sérieux et le soin avec lesquels elle a été recueillie, malgré le respect avec lequel les réprimé·es se conforment aux demandes de la justice.
Cette absence d’impartialité qui se répète procédure après procédure a un effet délétère sur le comportement des administrations, qui s’enhardissent et vont toujours plus loin dans le déni des droits des agent·es, puisqu’elles savent que quoi qu’elles fassent, leurs turpitudes seront toujours couvertes et
validées par les tribunaux administratifs.
Le rôle officiel des tribunaux administratifs est de trancher des litiges entre les administrations et les particuliers en toute impartialité, et en droit. Nous sommes forcé·es et effaré·es de constater que leur rôle réel est de protéger coûte que coûte l’administration contre les agent·es et de légitimer la répression.
Ce déni de justice doit cesser car nous avons droit au respect !
Les réprimé·es exigent que justice leur soit rendue, et que leurs dossiers soient étudiés avec toute l’impartialité qui leur est due.

Communiqué du collectif Sois prof et tais toi, 7 octobre 2024


« Sois prof et tais toi ! » Collectif des réprimé·es de l’Éducation nationale
Mail : stop.repression.education@gmail.com YouTube : Sois prof et tais toi
Twitter : @soisproftaistoi, #SoisProfEtTaisToi Site : collectifdesreprimees.fr

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antifascisme Éducation Internationalisme Palestine

Défense des libertés académiques et de la solidarité avec la Palestine

e communiqué a été publié le 04/10/2024SUD éducation exprime son opposition ferme au communiqué du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du 4 octobre 2024, qui stigmatise les prises de position des étudiant·e·s concernant le conflit en Palestine et au Liban.

En invoquant les principes de laïcité et de neutralité, le ministère tente de restreindre la liberté d’expression légitime des étudiant·e·s et personnels sur des sujets de justice et de solidarité internationale. SUD éducation dénonce cette tentative de museler la solidarité avec le peuple palestinien et affirme que l’université doit rester un lieu où s’expriment librement l’esprit critique et la réflexion sur les conflits internationaux. La liberté académique inclut la possibilité de s’engager sur des questions politiques et sociales, y compris la défense des droits des peuples opprimés.

En réprimant ces voix, le ministère compromet les principes mêmes qu’il prétend défendre : ceux d’un enseignement supérieur indépendant, critique et ancré dans la réalité du monde. La volonté de contrôle idéologique des universités exprimée par le ministre n’est pas acceptable.  SUD éducation rappelle également que la répression de la solidarité avec la Palestine s’inscrit dans un contexte plus large de criminalisation des mouvements sociaux.

Nous appelons les directions d’universités à ne pas céder à ces injonctions répressives et à garantir la liberté d’expression et de réunion au sein de leurs établissements.
SUD éducation restera aux côtés de celles et ceux qui se mobilisent pour une paix juste et durable entre Palestinien·ne·s et Israélien·ne·s, paix qui ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien. 

Aussi, SUD éducation appelle à manifester les 5 et 6 octobre 2024 partout en France en soutien au peuple palestinien et au peuple libanais.

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Contre la transphobie ! Éducation

Samedi 12 octobre : Manifestation contre la transphobie d’Etat ! Pour les droits des personnels et élèves trans et intersexes

Dans une situation politique marquée par les poussées réactionnaires, SUD éducation réaffirme l’urgence de se saisir syndicalement de la lutte pour les droits des personnes trans et intersexes. 

Le gouvernement Barnier, tout juste nommé, représente une menace directe pour les droits des personnes LGBTQI+ : mis “sous surveillance” par le Rassemblement national, il regroupe de nombreuses personnalités de droite proches de la “Manif pour tous” et des milieux réactionnaires homophobes et transphobes. Soutenue par les Républicains, l’arrivée au gouvernement de sénateur·ices ayant porté au printemps la proposition de loi visant l’interdiction des transitions des mineur·es marque une étape supplémentaire dans la stratégie de harcèlement envers les personnes LGBTQI+. Les attaques envers les personnes étrangères, par un gouvernement ayant soutenu la loi “Asile et immigration” et soutenant la suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), sont également une menace directe contre les droits des populations précaires et leur accès à la santé. Ne soyons pas dupes : derrière ce gouvernement, ce sont toutes les transitions et de manière plus large le droit à disposer de son corps par l’IVG, la PMA, l’interdiction des chirurgies sur les enfants intersexes, l’accès à la contraception et l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, qui sont attaquées.

L’école est un sujet central dans la lutte pour les droits trans et intersexes. Lieu d’accueil des mineur·es trans et intersexes, l’école est souvent un espace de violences, quand l’Education Nationale faillit à sa mission d’accompagnement, de soutien et d’émancipation de ces jeunes. Les personnels trans et intersexes sont également mis sous pression, et trop rarement protégé·es par les hiérarchies lorsqu’iels sont menacé·es sur leur lieu de travail. Les violences hétérosexistes structurent le milieu scolaire : injures, harcèlements, mépris affiché, « outings » forcés. Aujourd’hui, certaines personnes trans peinent encore à faire valoir leur changement de genre ou d’identité sur leur lieu de travail, dans les documents officiels ou administratifs. L’école, “mère des batailles” selon Gabriel Attal, est aussi au cœur des offensives réactionnaires partout dans le monde, de la Floride à l’Italie, en passant par les offensives contre le “wokisme” relayées de la macronie au RN. Le rapport sur les LGBTIphobies de SOS homophobie de 2022 précise que 8% des actes de transphobie recensés s’exercent en milieu scolaire. SUD éducation se place du côté des élèves trans et intersexes ainsi que des personnels LGBTQI+ et revendique une réelle protection des enfants, contre les violences médicales, physiques, morales et sexuelles dont iels sont victimes.

Face à la transphobie et aux violences contre les personnes intersexes, ce sont de nouveaux droits qui sont à conquérir : l’accès au changement de la mention de sexe et du prénom à l’état civil libre et déjudiciarisé, la garantie d’accès remboursé à toute forme de transition médicale et aux médicaments, la fin des opérations forcées contre les enfants et adolescents intersexes, le financement de la recherche, la lutte contre les violences, de réels moyens pour les services publics, la garantie réelle de dépsychiatrisation… 

SUD éducation revendique :

  • l’effectivité des séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans ces séances d’une perspective non cishétérocentrée, qui mettent sur un pied d’égalité tous les corps, toutes les orientations sexuelles et toutes les identités de genre ; 
  • le respect du prénom et du pronom d’usage pour les élèves et personnels trans ; 
  • l’obligation pour l’administration de soutenir, aider et défendre tous les membres de la communauté éducative discriminé·es pour leur identité de genre (changement de nom, de genre, accès aux soins et à la protection fonctionnelle,…) ; 
  • l’arrêt des interventions médicales subies pour les mineur·es intersexes et leur accueil inconditionnel à l’école ; 
  • l’élaboration par la communauté éducative d’un programme qui aborde davantage le genre, les identités de genre et l’intersexuation ; 
  • la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur l’intersexuation, les identités de genre et l’orientation sexuelle, pour les futur·es enseignant·es (selon un volume horaire identique dans tous les INSPE), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent·es) ;
  • l’obligation pour l’administration de soutenir, aider et défendre tous les membres de la communauté éducative qui, du fait de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations (élèves, personnels, parents) ;
  • l’obligation pour l’administration d’accompagner ces membres dans leurs démarches, y compris dans le cadre d’un changement de genre et/ou d’identité, en veillant à leur assurer un environnement sécurisé pour qu’ils puissent effectuer leur parcours sans être mis en danger dans leur milieu éducatif et professionnel.

Pour cela, mobilisons-nous toute l’année dans nos établissement pour défendre les droits des personnels et élèves trans, et participons en nombre aux rassemblements qui sont organisés pour défendre ces droits, comme la marche de l’ExisTransInter ce samedi 12 octobre à Paris.

Les droits des personnes trans et intersexes :
  • Les changements de prénom et de civilité doivent être respectés à l’oral et sur les documents ;
  • Lorsque le changement d’état civil a eu lieu, tous les documents doivent être modifiés dans les plus bref délais. S’ils ont été publiés et délivrés avant la transition, les documents doivent être corrigés ;
  • Votre hiérarchie doit apporter une réponse systématique aux comportements transphobes.
Droits des élèves trans :
  • Conformité des documents administratifs avec l’état civil ;
  • Respect de l’expression de genre par l’habillement et l’apparence ;
  • Porter une attention particulière à la disposition des espaces d’intimité (toilettes, vestiaires, dortoirs…)
Proposition de ressources pédagogiques : 

Sites :

Livre :

  • Hetero, l’école ? La véritable idéologie du genre en milieu scolaire, de Gabrielle Richard

Utilisables en classe :

  • L’histoire de Sam, court-métrage sans paroles.
  • Devenir il ou elle, documentaire centré sur les témoignages d’enfants transgenres (la société de production a changé le titre pour en prendre un plus racoleur mais le contenu reste le même).
  • Le Prince et la couturière, BD de Jen Wang
  • Je m’appelle Julie, BD de Caroline Fournier et Laurier the Fox
  • Coming out, documentaire disponible en VOD sur Arte. Travail d’archives sur des vidéos amateur de “sorties du placard” filmées par les concerné·es.
  • Chair tendre, série sur un·e ado intersexe
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antimilitarisme Éducation

« Le service national universel est une hypocrisie et une gabegie financière, il est temps de l’abandonner »

Depuis sept longues années, nos voix se sont régulièrement élevées contre la promesse présidentielle d’Emmanuel Macron de développer puis de généraliser le service national universel (SNU) [dispositif expérimenté depuis 2019, dans le cadre duquel des jeunes participent à des « séjours de cohésion » et à des missions d’intérêt général]. D’avancées en reculs, cette fausse bonne idée est agitée comme l’étendard de sa politique de jeunesse, alors qu’elle est une hypocrisie et une gabegie financière. La Cour des comptes, si elle utilise d’autres mots, ne dit pas autre chose que nous.

Il est temps d’abandonner le service national universel. Le SNU est l’illustration parfaite d’une façon de gouverner au forceps : la « chose » d’Emmanuel Macron n’a jamais été débattue au Parlement et s’impose par la contrainte aux mondes de l’éducation nationale et de l’éducation populaire. Alors, nous l’affirmons, le SNU n’est qu’une politique de l’image et du vide. Outil de communication vide d’ambition, outil vide de sens mais gonflé de moyens financiers et humains : un véritable gaspillage à l’heure d’une situation budgétaire délicate.

Alors que le gouvernement doit s’atteler à réduire et rationaliser les dépenses en faveur de l’insertion et de l’environnement, la « charge financière déraisonnable » du SNU, dénoncée dans le rapport parlementaire pour avis sur le projet de loi de finances pour 2024 [avis n° 1781 signé Jean-Claude Raux, à l’initiative de cette tribune, au nom de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale], n’est ni tenable ni souhaitable.

Le 13 septembre, la Cour des comptes alertait elle aussi, dans un rapport, sur un « coût largement sous-estimé ». Le SNU constitue un dérapage annoncé pour nos finances publiques. Déjà 160 millions d’euros sont consacrés à une politique qui n’atteint pas ses objectifs : chaque année, le nombre de jeunes en SNU est en deçà des prévisions (voir par exemple l’annexe au projet de loi de finances pour 2024, « projet annuel de performances, mission interministérielle sport, jeunesse et vie associative », page 122).

Désorganisation généralisée

Il faudrait, selon la Cour des comptes, trouver 3,5 à 5 milliards d’euros pour financer le dispositif en cas de généralisation à l’ensemble d’une classe d’âge. Nous ne les avons pas. Ou cela signifierait la programmation de la fin du financement des associations, de l’éducation populaire, dont les budgets seraient totalement absorbés par le SNU… Sous-effectifs dans les services déconcentrés, crise de recrutement d’encadrants dûment formés, conditions de travail fortement dégradées, manque de bâti adapté, problématiques de transport… le SNU a souvent incarné la désorganisation généralisée.

Le gouvernement peut encore arrêter la catastrophe annoncée. L’urgence est d’autant plus vive lorsque cette obstination entraîne des mises en danger pour les jeunes participants. Sur le seul premier semestre de l’année 2023, la Cour des comptes relève que le « ministère rapporte dix-sept situations d’agression, de harcèlement ou de propos délictueux de la part d’encadrants ».

Un autre investissement massif et utile pour la jeunesse est possible. Si nous souscrivons à la volonté de favoriser l’engagement des jeunes et de faire de la mixité sociale une réalité du quotidien, nous maintenons que le gadget présidentiel du SNU n’est pas adapté. Bien au contraire. Il favorise l’entre-soi. Il impose un engagement unique.

Alors que le SNU contraint les jeunes et le tissu associatif dans une vision étriquée et formatée, rien ne prouvera jamais qu’il développe l’esprit citoyen. A contrario, nous soutenons qu’il faut des espaces d’engagements pluriels. Ils peuvent trouver corps dans l’éducation nationale notamment dans un parcours citoyen renouvelé, mais aussi prendre racine plus profondément si on offre une véritable place aux associations et à l’éducation populaire ! Cela commence par la suppression du SNU.

Tribune publiée dans Le Monde

Liste complète des signataires :

Jean-Claude Raux, député de Loire-Atlantique

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes

Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise (LFI)

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS)

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF)

Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Écologiste et Social

Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise – Nouveau Front Populaire

Boris Vallaud, président du groupe Socialistes et apparentés

André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR)

Guillaume Gontard, président du groupe Écologiste – Solidarité & Territoires (EST)

Patrick Kanner, président du groupe Socialistes, écologistes et républicains (SER)

Cécile Cukierman, présidente du groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste – Kanaky (CRCE-K)

Manès Nadel, président de l’Union syndicale lycéenne (USL)

Karel Talali, secrétaire général de l’Union étudiante (UE)

Maëlle Nizan, présidente de la Fédération générale des associations étudiantes (FAGE)

Hania Hamidi, secrétaire générale de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF)

Annah Bikouloulou et Emma Chevalier, secrétaires nationales des Jeunes Écologistes

Emma Fourreau et Aurélien Lecoq, co-animateur et co-animatrice des Jeunes Insoumis

Emma Rafowicz, présidente des Jeunes Socialistes

Assan Lakehoul, secrétaire général des Mouvement Jeunes communistes de France (MJCF)

Mathilde Hériaud et Julien Layan, co-coordinatrice et coordinateur des Jeunes Génération·s

Léna Raud, secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes (UEC)

Helno Eyriey, président Groupe des organisations étudiantes et des mouvements de jeunesse du Conseil économique, social et environnemental (CESE)

Manon Rousselot-Pailley, présidente du Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC)

Abdelkrim Mesbahi, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE)

Sophie Vénétitay, secrétaire générale et porte-parole du Syndicat national des enseignements de second degré – Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU)

Morgane Verviers, secrétaire générale de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) Éducation

Julie Ferrua et Murielle Guilbert, co-déléguées de générale de l’Union syndicale Solidaires

Jean-Michel Bocquet, pour le Collectif Camps colos

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Éducation

Éducation – Motion d’actualité du CF extraordinaire du 6 septembre 2024

Une rentrée scolaire sous le signe de l’opposition au Choc des Savoirs

La rentrée scolaire est marquée par la poursuite de la réforme du Choc des Savoirs, la réforme imposée par Gabriel Attal après avoir été combattue par les mobilisations des personnels et des parents. Le Choc des Savoirs doit être abandonné dès maintenant.

C’est pourquoi SUD éducation appelle les personnels à ne pas faire passer les évaluations nationales et à faire grève massivement le 10 septembre. Les évaluations nationales sont des outils de tri social et de management néolibéral qui ne servent pas les apprentissages, individualisent et technicisent à outrance la problématique de la réussite scolaire. Elles nient les compétences professionnelles et la liberté pédagogique des enseignant·es. La mise en place des groupes de niveau / de besoin au collège est très hétérogène, massivement rejetée par les personnels et engendre de nombreux dysfonctionnements sur le terrain (emploi du temps, difficultés à nommer des professeur·es principaux·ales).

À nouveau, en cette rentrée, l’école manque de tout : de moyens et de personnels. Il n’y a pas un·e enseignant·e devant chaque classe, et les carences ne s’arrêtent pas là puisqu’il manque également des personnels AESH, AED, CPE et des personnels médico-sociaux. L’école est à un point de rupture, il faut la réparer.

La nomination de Michel Barnier comme 1er ministre par Emmanuel Macron est une véritable provocation et signe la poursuite des politiques libérales et réactionnaires des derniers gouvernements. Cette nomination permet de flatter l’électorat du RN. Cela va à l’encontre des enjeux et des aspirations sociales et écologistes qui se sont exprimés dans les urnes.

Pour l’éducation, le programme de Michel Barnier est clair. Il souhaite “mettre l’accent sur les acquis fondamentaux” et “mettre fin au collège unique en orientant vers l’apprentissage des élèves dès 14 ans.” A la suite des réformes de Jean Michel Blanquer, Gabriel Attal et Nicole Belloubet, cela accentuera la casse du service public de l’Éducation nationale et une école du tri social. Michel Barnier entend aussi avancer encore plus loin dans les politiques anti-immigré·es et notamment dans l’accueil des étudiant·es étranger.ères.

Le 1er octobre, nous saurons rappeler à ce nouveau gouvernement, dans la rue et par la grève, que les salarié·es et la jeunesse sont massivement en faveur de l’abrogation de la contre-réforme des retraites, pour l’augmentation des salaires et des pensions et un plan d’urgence pour les services publics.

Face à la menace de l’extrême droite : réinventer notre syndicalisme

Les résultats des élections législatives et la menace toujours présente de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite obligent à réinventer notre syndicalisme. De plus, une enquête récente montre que 20% des enseignant·es votent pour l’extrême-droite. Nous pouvons agir pour combattre l’extrême droite sur deux terrains :

en menant la lutte contre le racisme systémique et les LGBTIphobies qui, on l’a observé, structurent encore largement le vote Rassemblement national. Ce vote est facilité par la pérennité d’un racisme d’État et par un déni quasi systématique du racisme ordinaire.
celui d’étendre notre implantation syndicale partout : notre stratégie syndicale doit s’adresser à tous les personnels pour les rapprocher du syndicalisme de transformation sociale et de les éloigner de l’extrême droite.
SUD éducation poursuit son travail syndical de défense des droits des personnels, de mobilisation pour une autre école et une autre société plus juste et qui lutte contre les discriminations, y compris en son sein. SUD éducation poursuit également en cette rentrée les campagnes en cours, en particulier la campagne contre l’amiante en milieu scolaire et universitaire.

Néanmoins les résultats électoraux ont montré les carences de notre syndicalisme. Face à ce constat, SUD éducation déploie une stratégie en trois points : combattre le racisme, le sexisme, les lgbtiphobies et le validisme partout, développer notre implantation dans les territoires gagnés par l’extrême droite et arracher des victoires qui améliorent la vie de tou•tes.

Combattre le racisme systémique, les LGBTIphobies et le validisme

Le racisme est fondamentalement structurant dans la société et plus notamment dans le vote pour le RN, vote de soi-disant de “protestation sociale”, mais qui a aussi été normalisé par les politiques racistes des précédents gouvernements, ou encore de conviction raciste avec comme position centrale l’islamophobie. Les gouvernements successifs de la présidence d’Emmanuel Macron ont multiplié les lois et mesures racistes telles que la loi Darmanin et le plan « Bienvenue en France » qui a instauré des frais différenciés exorbitants pour les étudiant·tes non européen·nes. Les ministres qui prétendaient lancer un observatoire de l’islamo-gauchisme à l’Université ne sont pas du RN.

SUD éducation mène un combat antiraciste qui s’attaque aux systèmes d’oppressions, de discriminations et d’organisation de la société et mène un combat pour défaire le racisme dans la société et faire reculer durablement l’extrême-droite. Face au racisme, nous ne regardons pas ailleurs.

Les équipes de SUD éducation font le constat d’une explosion des paroles et des actes racistes, islamophobes, antisémites, négrophobes, antitziganes, xénophobes… dans la société mais aussi sur nos lieux de travail. La force de l’action syndicale, c’est de partir du terrain pour changer la vie des travailleurs et des travailleuses : nous avons donc à combattre les propos, les stéréotypes, les violences racistes, sous toutes leurs formes, à déconstruire les logiques de bouc-émissaire mais aussi, et en urgence, à exiger l’abrogation de toutes les lois racistes, à commencer par la condition de nationalité pour accéder à la Fonction publique, la loi Immigration comme toutes les lois et circulaires anti-migrant·es et la loi de 2004 qui sert des fins islamophobes, lois qui font le lit de toutes les sorties racistes et des paroles racistes décomplexées.

SUD éducation s’engage à élaborer du matériel et des formations pour mener la bataille idéologique contre le racisme systémique auprès des collègues.

SUD éducation poursuit le travail déjà engagé pour combattre les LGBTIphobies en son sein comme en unitaire avec le Collectif Éducation contre les LGBTIphobies. L’extrême droite a en effet largement appuyé sa propagande sur un discours transphobe que nous devons faire reculer.

SUD éducation condamne la politique validiste de l’extrême droite qui cherche à accroître le placement en institutions spécialisées privant ainsi les personnes handicapées de suivre une scolarité en milieu ordinaire.

Étendre notre implantation syndicale partout

Le vote pour le Rassemblement national n’est pas une fatalité. C’est à notre syndicalisme de s’implanter hors de grandes métropoles parmi tou·tes les travailleurs et les travailleuses dont certain·es sont exclu·es du droit de vote, les territoires ruraux, et auprès de nos collègues tenté·es par l’extrême droite ou acquis·es à celle-ci. Il s’agit de développer notre implantation dans les zones rurales et périurbaines avec, par exemple, un appui aux équipes qui le souhaitent, dans ces zones, pour tourner ou animer des formations et un matériel fédéral plus adapté aux conditions de travail des collègues de ces territoires. L’échelle fédérale coordonne cette stratégie de déploiement de notre syndicalisme avec les syndicats départementaux volontaires dans une dynamique intersyndicale mais également interprofessionnelle.

Notre outil syndical lui-même doit se repenser.

À court terme, le déploiement de la campagne TPE/TPA dans les territoires ruraux en lien avec les Solidaires locaux est aussi un moyen de diffuser nos idées de transformation sociale.

Arracher des victoires pour améliorer la vie de tou·tes

L’extrême droite se nourrit des défaites sociales et de la désespérance qui les accompagnent. Pour redevenir une véritable force de transformation sociale et non juste une force de résistance dans le regard de nos collègues, le syndicalisme doit gagner des victoires.

La bataille des retraites, celle contre le Choc des Savoirs ou la mobilisation pour un Plan d’urgence dans le 93 n’ont pour l’instant pas été victorieuses en raison de la brutalité du pouvoir qui s’y est opposé. Néanmoins ces batailles unitaires ont permis, chacune à leur échelle, de renforcer notre camp social en redonnant confiance dans le syndicalisme, en montrant que les organisations syndicales peuvent travailler ensemble sur des fronts communs et que, dans l’unité, la victoire n’est pas loin.

Pour gagner sur des revendications concrètes et améliorer le quotidien, SUD éducation s’engage dans des campagnes unitaires sur des revendications unifiantes :

 à l’échelle interprofessionnelle, contre la réforme des retraites, pour l’augmentation du SMIC, des salaires et son indexation sur l’inflation,
 à l’échelle de nos secteurs, SUD éducation lutte pour l’abrogation du Choc des Savoirs, la création d’un vrai statut pour les AESH, la baisse des effectifs par classe et la fin du tri social de l’école à l’université. Ces revendications sont majoritaires dans la société, il faut que le mouvement syndical parvienne à les imposer.
Face à la menace de l’extrême droite au pouvoir, nous pouvons reprendre la main et gagner une société plus juste en réinventant notre syndicalisme : allons-y !

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Éducation En grève !

Mardi 10 septembre : grève dans l’éducation contre les évaluation nationales

Refusons de faire passer les évaluations nationales, en grève le 10 septembre  !

La politique éducative du gouvernement est largement rejetée par l’ensemble de la communauté éducative par la mobilisation dans les écoles et établissements scolaires et dans la rue mais aussi par les urnes. Le Choc des Savoirs décrit un ensemble de mesures réactionnaires, de tri social et de mise au pas des personnels : du tri des élèves dans des groupes, à l’extension de la politique des savoirs fondamentaux au collège, aux atteintes à la liberté pédagogique.

Le ministère de l’Éducation nationale continue néanmoins à brutaliser l’école en imposant ses mesures une à une. Alors que la rentrée 2024 s’avère à nouveau sous tension avec un manque criant de personnels, le ministère entend imposer la généralisation des évaluations nationales à tous les niveaux en élémentaire. Par ailleurs, le ministère a annoncé aux organisations syndicales que les nouveaux programmes de cycle 1 et 2, pourtant massivement rejeté en CSE, seront publiés à la fin de l’été 2024 pour une application à la rentrée 2025, et que les textes relatifs à la labellisation des manuels devraient être publiés prochainement.

La généralisation des évaluations à toutes les classes du CP à la seconde (obligatoires en élémentaire, en 6e, en 4e, et facultatives en 5e et 3e faute de moyens pour les y imposer), prévue dès la rentrée 2024, constituent une attaque contre l’école, contre les élèves et contre les enseignant·es.

SUD éducation s’oppose à la mise sous contrôle de l’école par des évaluations nationales généralisées et les dénonce. Elles ne sont pas utiles aux élèves et ne répondent pas aux difficultés scolaires, au contraire elles nient l’hétérogénéité des rythmes d’apprentissage des élèves et constituent une source de stress et de mal-être pour les élèves. En effet, elles induisent une mise en conformité et une normativité des pratiques et des élèves contre la logique des cycles et contre les aspirations à une école plus inclusive.

Les évaluations nationales, les nouveaux programmes et la labellisation des manuels constituent un ensemble de mesures qui nient la liberté pédagogique des enseignant·es, contrôlent leurs pratiques pédagogiques mais aussi discréditent l’expertise et les compétences des enseignant·es. Les évaluations nationales incarnent la volonté du ministère de transformer les enseignant·es en simples exécutant·es de directives, de méthodes, d’évaluations… au contraire, pour SUD éducation, les enseignant·es sont des professionnels capables de concevoir un enseignement qui répond aux difficultés et aux besoins des élèves.

SUD éducation appelle, avec d’autres organisations syndicales, les collègues à boycotter et à refuser collectivement de faire passer les évaluations nationales à la rentrée 2024.

SUD éducation appelle les collègues à s’opposer massivement à la mise en place des mesures Choc des Savoirs et à lutter pour son abrogation en se mettant en grève le 10 septembre.

SUD éducation revendique un Choc des moyens pour l’école publique !

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Éducation

5 mesures pour l’école publique  !

De la maternelle au lycée, le service public d’éducation ne tient que sur l’acharnement de ses personnels à le maintenir à flot. Les conditions de travail se dégradent au fur et à mesure des suppressions de postes, de moyens et des réformes imposées.
En cette rentrée scolaire, les personnels continuent de revendiquer l’abrogation du Choc des Savoirs et des réformes Blanquer qui ont mis à mal le service public d’éducation.

Le gouvernement entend continuer à imposer sa politique de tri social, nous pouvons lui montrer qu’il n’en a pas les moyens : refusons les évaluations nationales, mobilisons nous contre les mesures du Choc des Savoirs et gagnons les moyens d’une vraie école ouverte à tou·tes les élèves ! Tou·tes en grève le 10 septembre !

Pour défendre l’école publique, SUD éducation revendique 5 mesures urgentes :
→ La création d’un vrai statut pour les AESH

Indispensable pour combattre la précarité et construire une école vraiment inclusive.
→ L’augmentation des salaires

Indispensable pour lutter contre le discrédit à l’égard des métiers de l’éducation, pour recruter et pour lutter contre la précarité.
→ La baisse du nombre d’élèves par classe

Pour nos conditions de travail et les conditions d’études de nos élèves.
→ La refonte, l’élargissement de la carte et des moyens de l’éducation prioritaire

La carte de 2015 est obsolète et ne donne pas aux établissements et écoles qui en ont besoin les moyens pour lutter contre les inégalités.
→ L’arrêt du financement de l’enseignement privé par l’argent public

L’enseignement privé est financé à 75% par l’argent public (plus de 10 milliards par an) : l’État finance lui-même sa mise en concurrence.
Contre les évaluations nationales et la politique de casse du service public d’éducation : en grève le 10 septembre !

La généralisation des évaluations nationales renforce leur rôle de pilotage et de tri des élèves. Elles ne respectent pas les rythmes d’apprentissage et de développement des élèves, nient la liberté pédagogique et l’expertise pédagogique des enseignant·es en dégradant leurs conditions de travail.

La généralisation des évaluations nationales et le Choc des Savoirs s’inscrivent dans la continuité des réformes Blanquer, de Parcoursup et de la voie professionnelle. SUD éducation appelle les équipes à ne pas les faire passer. Non à l’école du tri social !

Le 10 septembre, mobilisons-nous contre les évaluations nationales et l’ensemble des mesures Choc des Savoirs !

Contre l’extrême droite, toujours mobilisé·es !

Un peu plus de 10 millions de personnes ont voté pour le Rassemblement national. Le racisme systémique se renforce et progresse, permettant la banalisation et la normalisation des paroles et actes racistes. Combattre l’extrême droite, c’est combattre le racisme, le sexisme, le validisme et les LGBTIphobies partout, à l’école et dans les universités, comme dans la société. Luttons ensemble pour une société plus solidaire et plus juste contre les violences et les discriminations !

Pour une autre école, une autre société, rejoignez SUD éducation !

La rentrée scolaire, c’est l’occasion de se syndiquer à SUD éducation, un syndicat combatif, toujours présent pour défendre vos droits et construire des mobilisations pour le progrès social !

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SUD éducation académie de Versailles : Journal de rentrée et guide juridique spécial stagiaires

Comme chaque année, des militant·es de SUD Éducation 78 seront présent·es aux journées d’accueils des professeur·es stagiaires.
Pour cette occasion, nous diffuserons le numéro spécial de notre journal ainsi que les guides stagiaires.

Journal de rentrée spécial stagiaires

Retrouvez aussi toutes les infos pratiques dans les Guide syndicaux SUD éducation Stagiaires

Au sommaire du journal :

Édito : On ne veut pas (r)entrer dans le rang !

SUD Éducation, c’est quoi ?

Quand l’extrême droite prend l’école en otage… plus que jamais se mobiliser, se syndiquer !

Bienvenue dans le métier

Calendrier de l’année de stage

Connaître ses droits

Les obligations de service

Santé et sécurité au travail

Dossier : SUD Éducation, pourquoi ? Comment ? Témoignages

“Minimum syndical”

Notre histoire : naissance du syndicalisme dans l’éducation

Pourquoi un syndicalisme interprofessionnel ?

Pour un militantisme syndical et pédagogique

Stages, rencontres, AG… un syndicat ça sert aussi à ça !

Une autre école, une autre société…

Antihiérarchie : Le coin des petit·es chef·fes

Jeu : relions les poings !

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La campagne intersyndicale : Personnels de l’éducation nationale contre l’extrême droite !

SUD éducation est engagée depuis 2022 dans une campagne intersyndicale FSU – UNSA éducation – CFDT Education, Recherche, Formation publiques, CGT Educ’action et SUD éducation contre l’extrême droite.

Retrouvez ici le site d’informations : https://www.education-contre-extreme-droite.fr/

Vous trouverez dans cet article le matériel unitaire à diffuser sur votre lieu de travail et sur les réseaux sociaux.

Le tract unitaire

Personnels de l’Education nationale : l’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir !

L’extrême droite obtient presque 40% des suffrages exprimés aux élections européennes. Les prochaines élections législatives laissent craindre une arrivée au pouvoir imminente du Rassemblement national.
Nous rappelons solennellement notre opposition aux idées d’extrême droite : par nature, xénophobe et raciste, l’extrême droite est un danger pour l’École publique, pour nos élèves, nos collègues et pour la démocratie. L’extrême droite a une vision réactionnaire et antirépublicaine de l’école : la mise en œuvre de son programme aurait des effets terribles. L’extrême droite ne condamne jamais l’insuffisance des moyens, ni ne parle de la dégradation des conditions de travail. Jamais elle ne porte un regard critique sur les inégalités scolaires et sociales des élèves qui n’ont cessé de se renforcer, sauf pour rendre l’immigration responsable de tous les problèmes de l’école. On ne trouve rien dans les programmes d’extrême droite qui permettrait de résoudre les fragilités actuelles du système éducatif. Derrière une discours prétendument social, elle promeut en réalité l’obscurantisme, l’autoritarisme, la haine, le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobies, le sexisme.

En tant qu’organisations syndicales attachées au progrès social et à la démocratie nous portons haut et fort les principes républicains, les principes d’égalité, de liberté, de laïcité, de tolérance. A rebours de ce que porte l’extrême droite pour l’Ecole, nous rappelons notre attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés. Nos revendications pour l’Ecole, ses personnels, ses élèves, pour la société ont une boussole : faire grandir et réussir tous les élèves ensemble, avec des personnels respectés et reconnus.

Nos organisations ont alerté à de nombreuses reprises le ministère de l’Éducation nationale sur le danger d’imposer certaines de ses réformes qui accentuent les fractures sociales dans le premier comme dans le second degré, réformes reprenant parfois à leur compte certaines mesures que prônent le RN. Nous avons dénoncé les nombreux passages en force de ce ministère sur bien des réformes, qui piétinent la démocratie sociale et nourrissent une forme de désarroi chez un nombre grandissant de nos collègues. Dans l’Éducation nationale comme ailleurs, cette pratique du pouvoir a nourri une grave crise démocratique.

Nous réaffirmons que c’est bien la solidarité, le renforcement des services publics qui nous permettront de lutter efficacement et faire un rempart contre toutes les idées de l’extrême droite. Dans ce moment de bascule pour notre démocratie, notre responsabilité est bien d’offrir des perspectives de progrès social à nos collègues, à la jeunesse et à la population tout entière, notamment en luttant contre les idées d’extrême droite et en mettant un coup d’arrêt à la politique menée par le président Macron et son gouvernement contre la jeunesse, contre les personnels, contre l’Ecole publique.

Contre l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national, dans l’unité syndicale, les organisations FSU, UNSA Education, CFDT Education, Recherche, Formation publiques, CGT Educ’action et SUD éducation appellent dès maintenant les personnels à se mobiliser massivement pour empêcher l’extrême droite de parvenir au gouvernement.

L’affiche unitaire
Les visuels pour les réseaux sociaux
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SUD éducation : L’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir : mobilisons-nous !

Ce communiqué a été publié le 10/06/2024

L’extrême droite cumule près de 40% des suffrages aux élections européennes. La situation est grave car demain nous pourrions être gouverné par l’extrême droite. 

L’extrême droite a toujours été, et demeure plus que jamais l’ennemie mortelle des travailleurs et des travailleuses, des étranger⋅ères, des personnes racisées, des LGBTQIA+ et de la démocratie. Son programme conduit à une accélération de la crise écologique.

Le programme de toutes les extrêmes droites, c’est de préserver les privilèges du patronat et des classes sociales favorisées, en désignant des boucs-émissaires à la colère sociale : les étranger⋅es, les femmes, les personnes non-blanches, les LGBTQIA+…

Le gouvernement a une lourde responsabilité dans la montée de l’extrême droite : en menant une politique antisociale et raciste, avec les réformes des retraites, de l’assurance chômage ou la loi immigration, il a d’une part suscité de la défiance et de la colère envers les cadres institutionnels de notre société et il a d’autre part participé à dédiaboliser le FN/RN. Ainsi dans l’Éducation nationale, le Choc des savoirs et  l’uniforme, l’interdiction du port de l’abaya constituent des mesures tout droit issues du programme de l’extrême droite.

Nous sommes à présent au pied du mur, face à la menace de l’arrivée au pouvoir du FN/RN avec le risque de ministres d’extrême droite, y compris à l’Éducation nationale et dans l’Enseignement supérieur et la Recherche. Les conséquences seraient catastrophiques. À l’Assemblée nationale, le FN/RN s’est opposé à l’augmentation du Smic, c’est-à-dire aux augmentations de salaire pour les personnels AED et AESH. Dans son programme, l’école n’est qu’un prétexte pour taper sur l’immigration et imposer une idéologie nationaliste, raciste, lgbtiphobe et sexiste. L’école doit préparer la société démocratique de demain, avec le FN/RN au pouvoir, on peut craindre la pire des politiques pour l’éducation.

SUD éducation appelle les personnels à se réunir sur leurs lieux de travail, avec leurs collègues et à se mobiliser partout sur le territoire contre l’extrême droite.

SUD éducation mènera le débat en son sein mais aussi avec les autres organisations du mouvement syndical pour faire progresser une véritable alternative sociale et démocratique à l’extrême droite.

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