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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme antimilitarisme antiracisme Éducation Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Construire un mouvement anti-guerre et décolonial, pour la paix, la liberté et contre toutes les extrêmes droites

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine il y a 3 ans et le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en janvier 2025, la situation internationale est instable et lourde de menaces pour les peuples, les travailleurs·euses et la paix.

Avec son union syndicale Solidaires, SUD éducation réaffirme pleinement sa solidarité avec le peuple et les travailleurs·euses ukrainien·nes qui se battent pour leur droit inaliénable à l’autodétermination face à l’agression militaire de Poutine. Depuis le début de la guerre, Solidaires, avec l’ensemble des organisations syndicales, se coordonne avec les syndicats ukrainiens pour assurer une solidarité effective et concrète avec les travailleurs·euses ukrainien·nes. SUD éducation a participé avec Solidaires à des convois de solidarité afin d’acheminer en Ukraine de l’aide matérielle. La paix en Ukraine ne pourra être construite sur une capitulation de l’Ukraine et doit être indissociable de la justice et du respect des droits démocratiques et territoriaux du peuple ukrainien.

En tant qu’organisation syndicale de transformation sociale ici en France, notre tâche principale est de construire les mobilisations sur nos lieux de travail et dans la rue contre notre propre gouvernement qui compte faire payer aux travailleurs·euses les hausses de dépenses militaires, sans mettre à contribution les riches et permettant l’enrichissement des industriels de l’armement.

SUD éducation s’oppose à la marche à la guerre opérée par Emmanuel Macron dans son allocution du 5 mars dernier. Dans notre secteur, cela passe par refuser l’enrôlement et la militarisation de la jeunesse à travers le SNU ou tout autre dispositif pouvant s’apparenter à une forme de service militaire. Le SNU est un lieu où l’Etat peut déverser toute sa propagande militariste à un public captif, où l’on fabrique déjà du consentement à l’autoritarisme et à la violence. SUD éducation s’oppose également au label “classes et lycées engagés” qui accompagne le SNU ainsi qu’aux classes défense : ces dispositifs organisent des partenariats entre l’école et l’armée, placent l’éducation au service d’un projet de défense nationale, conditionnent les élèves à l’acceptation de la guerre. Si l’abandon du SNU semble acté par la suppression des crédits qui lui étaient alloués, les annonces de Macron laissent entendre qu’il ne renonce nullement à faire contribuer la jeunesse à l’effort de guerre. Il a, en effet, expressément demandé au ministre des armées et à l’état major la formulation de propositions d’ici le mois de mai « pour permettre à une jeunesse volontaire d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs ». SUD éducation s’oppose à tout projet de militarisation de la jeunesse, à tout projet qui assure la pénétration de l’armée dans les écoles. Les crédits du SNU doivent être au contraire réattribués vers la solidarité avec le peuple ukrainien.

Dans l’Enseignement supérieur et la Recherche, SUD éducation s’oppose fermement à la militarisation des programmes de recherche. Dans plusieurs instituts et laboratoires, il est désormais demandé de renforcer les partenariats avec le ministère de la Défense et de penser les recherches de manière duale, pour le civil et pour le militaire. On ne compte plus non plus les partenariats entre universités et les grands groupes industriels de l’armement comme Thalès, Safran ou STMicroelectronics qui fournissent des équipements militaires aux armées russes comme israéliennes.

La situation politique internationale et les réponses politiques d’Emmanuel Macron nécessitent de renforcer les coopérations internationales entre travailleurs·euses et syndicats. A tous les niveaux, SUD éducation travaille à construire l’unité à travers le travail intersyndical contre les guerres impérialistes, contre l’extrême-droite et contre les politiques néolibérales.

Ces prochaines semaines et le 1er mai, SUD éducation appelle à construire un mouvement anti-guerre et décolonial, pour le droit à l’autodétermination des peuples, contre l’économie capitaliste de guerre et l’enrôlement de la jeunesse, contre toutes les extrêmes droites et tous les impérialismes.

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Éducation

Fermeture de classe : une véritable saignée doublée d’une casse sociale Au moins 160 fermetures de classes sur l’ensemble du département des Yvelines !

Les institutions justifient ces fermetures par la baisse démographique. En effet, le MEN annonce 2100 élèves en moins dans les écoles yvelinoises et pourtant l’application ONDE (la base élèves du 1er degré) signale une différence de seulement 500 élèves.
Cette baisse démographique ne peut-elle pas être mise à profit pour améliorer les conditions de travail des enseignant·es et d’apprentissage des élèves ?
Ne peut-on pas abaisser les effectifs des classes si chargées actuellement que cela rend le métier de plus en plus rebutant et décourageant ?

D’ailleurs, les difficultés de remplacements montrent à quel point le système éducatif manque d’enseignant·es. Malgré tous les signes d’alerte mettant en évidence un système éducatif chaotique, les institutions annoncent que les mesures de plafonnements à 24 (GS/CP/CE1) ne seront plus une priorité, ce qui aura des conséquences importantes sur les apprentissages des élèves.
Cette annonce prouve encore une fois que les priorités sont comptables, éloignées de la volonté d’améliorer les conditions de travail des enseignant·es et d’apprentissage des élèves.
Ces fermetures ne sont-elles pas un moyen de contourner le renoncement de la suppression des 4000 postes au niveau national ?

L’injustice est encore plus grande puisque les fermetures touchent particulièrement des écoles situées dans des communes concentrant d’importantes difficultés socio-économiques dont les IPS sont peu favorables. Mantes la Jolie et Trappes sont les communes les plus impactées avec 7 fermetures de classes chacune et un solde négatif.
Les diminutions de moyens par la suppression de classes ne sont-elles pas une façon de récupérer les moyens mis en place pour les dédoublements ?
En supprimant les classes dans les écoles avec des dispositifs de dédoublement, la surcharge des autres niveaux devient inévitable.
Malgré les conclusions de l’OCDE mettant en évidence un écart de score important entre les élèves les plus favorisé·es et les moins favorisé·es, les institutions continuent de rogner le peu de moyens qui reste chez les plus défavorisé.es.
La carte scolaire yvelinoise révèle également que les communes de profil socio-économique très favorable ne subissent pas ou très peu de fermetures avec un solde nul voire positif.
En définitive, nous ne pouvons que constater une répartition inégalitaire qui ne prend en compte ni les difficultés socio-économiques et scolaires des élèves, ni l’aggravation des conditions de travail des enseignant·es.
Les coupes et baisses de moyens dans l’éducation se concentrent donc sur les communes qui abritent les difficultés sociales et scolaires les plus importantes, et épargnent les communes les plus favorisées. Il est temps de prendre en considération les difficultés et de sortir de cette logique administrative et comptable.

Nous dénonçons avec force ce démantèlement de l’éducation publique ainsi que les attaques portées à l’éducation prioritaire et appelons les personnels à se réunir en AG locales, en réunions d’information syndicale, pour construire des actions de résistance et de lutte contre les fermetures de classe et la dégradation des conditions de travail et d’études.

SUD éducation 78 revendique :
–  Des moyens à la hauteur des besoins des élèves, notamment les plus fragilisé-es
–  Des effectifs cohérents permettant d’assurer un enseignement de qualité, avec un maximum de 20 élèves par classe
–  Le respect des dispositifs de dédoublements et des critères REP /REP+

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Actu Solidaires 78 Éducation

Dans les Yvelines, l’institution se soucie-t-elle des conditions de travail et d’études ?

Communiqué de presse de SUD éducation 78 suite à son assemblée générale de février

Dans un contexte où les métiers de l’éducation n’attirent plus, notamment avec 692 postes non pourvus dans la seule académie de Versailles en juin 2024, les retours des collègues dans les Yvelines démontrent que rendre les métiers de nouveau attractifs, notamment en prenant soin des personnels, par des conditions de travail dignes, ce n’est pas une priorité institutionnelle…

Face à la pénurie de personnels remplaçants, une gestion chaotique et génératrice de souffrances au travail
Dans le 1er degré, la situation est particulièrement alarmante. Les zones de remplacements ont été étendues, conduisant certain·es collègues à faire 2 à 3h de route par jour pour effectuer leurs missions, avec des indemnités de déplacements qui ne sont pas systématiquement payées. Les pressions se multiplient sur les enseignant·es remplaçant·es, titulaires ou contractuel·les : changements de missions du jour au lendemain ; placements sur des postes spécifiques sans formation ; non prise en compte des difficultés de déplacement.
La désorganisation est totale, le manque de sens se fait ressentir et nombre de collègues remplaçant·es sont à leur tour placé·es en arrêt de travail, voire démissionnent, et sont… non remplacé·es !

Plus de maltraitance, moins d’AESH

Nous avions déjà communiqué sur la dégradation des conditions de travail des Accompagnant·es d’élèves en situation de handicap dans les Yvelines.
https://sudeducation78.ouvaton.org/AESH-se-defendre-contre-la-degradation-des-conditions-de-travail-dans-le-78-et
Aujourd’hui, on ne peut que constater que les améliorations ne sont pas au rendez-vous !
La mutualisation à outrance reste de mise, créant une véritable souffrance éthique à ne pas pouvoir effectuer correctement son travail alors que beaucoup font de ces personnels la condition sine qua non de l’inclusion des élèves, leur faisant porter une trop lourde responsabilité. De plus, les rares réglementations statutaires ne sont pas respectées : en effet, on impose à certain·es AESH de rester seul·es avec les élèves, on leur refuse leurs heures de fractionnement, par exemple. Enfin, la précarité scandaleuse dans laquelle l’institution place les AESH conduit à des conditions de vie alarmante, notamment face à l’augmentation incessante des prix.
C’est à cause de ces conditions de travail inacceptables et de l’absence de statut que les démissions et non-renouvellements de contrat se multiplient dans les Yvelines, avec de très nombreux postes d’AESH non pourvus là encore.

Des hiérarchies défaillantes

Les hiérarchies ne sont pas en reste et sont également responsables des souffrances au travail des collègues.
Dans certains établissements, les directions ne prennent aucune décision et empêchent l’établissement de fonctionner. Dans d’autres, elles tentent d’intimider en menaçant de retrait de salaire celles et ceux qui participeraient à une heure d’information syndicale (pourtant de droit !). Dans certains lycées, ce sont les gestionnaires qui freinent la carrière des agent·es en ne respectant pas les délais des entretiens professionnels.
Les hiérarchies toxiques doivent être dénoncées et combattues, collectivement :
https://sudeducation78.ouvaton.org/Contre-les-hierarchies-toxiques-tu-n-es-pas-seul-e

Quel état de l’école dans le 78 ?

Inévitablement, cette gestion des personnels a des conséquences sur les conditions d’études des élèves. Certaines classes restent des semaines durant sans enseignant·es, ou alors un jour par semaine.
La scolarisation des élèves handicapé·es se fait dans des conditions indignes et génère de la maltraitance pour toustes, conduisant à un rejet dont les élèves et les familles sont victimes, alors qu’elles ne portent nullement la responsabilité des défaillances institutionnelles.

Quelles sont nos revendications ?

Face à ces carences de l’institution, SUD éducation 78 revendique :
 la création d’un véritable statut pour les AESH et les AED ;
 la revalorisation des salaires de tous les personnels de l’éducation ;
 un allègement des effectifs à tous les niveaux, pour permettre un accompagnement digne de toustes les élèves ;
 une réelle formation initiale et continue des personnels, sur temps de travail, notamment les contractuel·les : par le tutorat, avec un début en temps partiel afin d’avoir une formation en parallèle. Cela pour éviter la souffrance au travail, le burn out et les démissions ;
 le respect des statuts et des missions des Titulaires de remplacement dans le 1er degré.

À quand des réponses institutionnelles à la hauteur des enjeux de l’école,
pour les élèves comme pour les personnels ?
Pour SUD éducation 78, il n’y a rien à attendre de l’institution : ce n’est que dans la lutte collective que nous obtiendrons des avancées pour toutes et pour tous.

Pour cela, nous appelons les personnels à se mobiliser pour agir, en se réunissant en heures d’information syndicale, en Assemblée générale de bassin, et en construisant localement des revendications et des modes d’action à même d’engager le maximum de personnels.

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Éducation En grève ! Enseignement supérieur, recherche

Mardi 11 mars : Mobilisation massive de l’enseignement supérieur et de la recherche !

Depuis le mois de décembre 2024, la mobilisation des étudiant·es et personnels se développe dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) contre le budget d’austérité adopté par le gouvernement, qui fait suite à des budgets déjà largement insuffisants ces dernières années pour faire face à l’augmentation des effectifs étudiants et des missions de service public. L’objectif affiché d’atteindre 50 % d’une génération avec un diplôme du supérieur doit être soutenu budgétairement, au risque de ne pouvoir ouvrir les formations faute de personnel. La précarisation croissante de l’université, de ses étudiant·es, et de ses personnels est déjà manifeste depuis le début du premier “quinquennat Macron”.

Nos organisations ont mis en avant à de multiples reprises les sources de financements possibles pour le service public de l’ESR via, par exemple, une réaffectation des moyens du crédit impôt recherche, un contrôle des aides à l’apprentissage ou un arrêt du financement public pour les établissements privés. Alors qu’il manque aujourd’hui au moins 8 milliards à l’ESR public pour remplir ses missions, que 80 % des universités affichent de réelles difficultés financières, le budget voté par l’Assemblée Nationale le 6 février dernier porte à presqu’un milliard les coupes budgétaires sur le périmètre de la Mission Interministérielle de l’ESR (MIRES) depuis la loi de finances initiale 2024. Si le budget augmente quelque peu pour le programme 150, cela ne compense qu’à moitié la hausse des charges financières contraintes (hausse des cotisations employeur pour les retraites, mesures Guerini ou liées à la LPR), cela ne permettra pas d’enrayer la crise financière des établissements. Pour leur part, les programmes concernant la recherche et celui concernant la vie étudiante font directement les frais de cette réduction budgétaire et parfois drastiquement (moins 77M€ pour la vie étudiante, moins 33M€ pour les recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires, moins 91M€ pour la recherche spatiale, moins 540M€ pour la recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables, etc..).

Après des années de sous-financement, les conséquences délétères se concrétisent déjà pour l’ensemble de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche et vont s’aggraver dès ce second semestre : dégradation des conditions de travail et d’études, suppression de filières entières, réduction drastique des capacités d’accueil, annonces de la libéralisation des droits d’inscription, non-remplacement des départs à la retraite, recours massif aux heures complémentaires pour les titulaires, aux contrats courts dans les services et les laboratoires et à des vacataires (massif en 1er cycle notamment) qui contribuent à faire tourner l’Université à moindres frais, concurrence entre organismes de recherche et universités, réduction des frais de missions, disparition de pans entiers de recherche, etc.

Dans de telles conditions, les missions fondamentales des universités et des organismes de recherche, la formation et la recherche, sont menacées à très court terme. Les évaluations défavorables rendues par l’HCERES concernant les diplômes de licences et de masters de la vague E, associées à ce contexte budgétaire d’austérité font craindre un dépeçage de l’ESR public qui va contre l’intérêt de la jeunesse et de notre pays, et plus largement de tou·tes les citoyen·nes. Le projet, toujours menaçant, du PDG du CNRS de concentrer les moyens sur quelques “key labs” procède de la même démarche de division pour rendre admissible une réduction des crédits.

La communauté universitaire, les universités et les organismes de recherche ne supporteront pas un énième coup de rabot alors que les enjeux de la recherche publique et d’une formation de qualité pour toutes et tous n’ont jamais été aussi importants.

Face à ces attaques, nous appelons à une riposte massive et unitaire pour défendre, de toutes nos forces, le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche et ses missions fondamentales de recherche et de formation, et obtenir un tout autre budget qui permette la rénovation des bâtiments, la création d’emplois statutaires ainsi que l’amélioration des conditions de travail, d’études et de vie pour tou·tes les personnels et les étudiant·es.

Nos organisations appellent à poursuivre et amplifier la mobilisation unitaire entamée en décembre qui s’étend dans nombre d’universités.

Elles appellent tous les personnels et étudiant·es à élargir le mouvement en cours contre la casse du service public de l’ESR et à se mettre en grève et/ou à se mobiliser massivement le11 mars prochain, jour de CNESER budgétaire.

D’ici-là, l’intersyndicale appelle à faire des jeudis 20, 27 février et 6 mars, des “jeudis de lutte contrelacasseduservicepublicdel’enseignementsupérieuretdelarecherche”,àpoursuivre la diffusion d’informations et à se réunir en assemblées générales ou heures d’informations syndicales afin de discuter des modalités d’action et des revendications prioritaires des étudiant·es et personnels qui pourraient être portées en mars auprès des parlementaires et du gouvernement.

Paris,le19février2025

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Antihiérarchie Conditions de travail Éducation

Contre les hiérarchies toxiques, tu n’es pas seul·e !

Reconnaître

• Tu es convoqué·e par ta hiérarchie sans en connaître le motif ?
• Tes projets sont régulièrement refusés ?
• Ton travail et tes interventions sont discréditées ?
• Ta hiérarchie te confie des tâches, pour te les retirer quelques jours après et les confier à d’autres, sans raison ?
• Tu n’es pas soutenu·e face aux parents d’élèves ?
• Ta hiérarchie te menace d’un rapport ? D’une inspec-tion ?
• Ta hiérarchie retient des informations importantes ou tient des discours différents selon ses interlocuteurs ?
• Tu ressens des pressions et des attaques sur ta liberté pédagogique (comme des projets imposés) ?
• Tu t’es fait·e alpaguer par ta hiérarchie dans une salle, dans un couloir, au CDI, alors que tu étais seul·e ?
• Ta hiérarchie te fait des remarques désobligeantes devant les élèves ou les familles ?
• Cela va jusqu’au harcèlement moral ou sexuel ?
• Bref, tu te sens dépassé·e ? Humilié·e ?

Rien de cela n’est normal et il existe des moyens de se défendre, collectivement, contre ces directions toxiques !

Agir

• Demander systématiquement, par écrit, à être accompagné·e aux convocations hiérarchiques, par une collègue, syndiqué·e ou non syndiqué·e. Ne pas s’y rendre en cas de refus. Un·e professeur·e peut accompagner un·e AED et vice versa.
L’accompagnement n’est cependant pas possible aux entretiens de carrière ou d’évaluation professionnelle.
• Si un entretien a priori ordinaire se transforme en entretien disciplinaire, ne pas hésiter à y mettre fin en disant qu’il faudra convenir d’un autre rdv, avec accompagnement syndical.
• Demander systématiquement des traces écrites des entretiens, des refus, des reproches, des ordres. Sinon, rédiger soi-même un compte-rendu et l’envoyer suite à l’entretien.
• Se renseigner sur ses droits auprès de camarades syndiqué·es ou grâce aux ressources disponibles en ligne.
• Libérer la parole entre collègues lors d’Heures mensuelles d’informations (2nd degré) ou de Réunion d’informations syndicale (1er degré).
• Prendre la parole collectivement lors de conseils des maîtres·ses, conseils de cycle, conseils d’administration ou conseils pédagogiques.
• Remplir une fiche SST (Santé et sécurité au travail) présente dans tous les établissements ou en ligne, en veillant à insister sur les causes organisationnelles du problème pour ne pas tomber dans le piège du « c’est juste un problème relationnel ». La fiche peut être remplie de manière anonyme.
• Dans le cas d’un arrêt de travail consécutif à ces événements, demander sa requalification en accident de service : parce que sortir d’un bureau en pleurs, c’est un accident de service !

* Nous rappelons que les directrices et directeurs d’école ne sont pas et ne doivent pas agir en supérieur·es hiérarchiques !

Pour toutes ces démarches n’hésitez pas à nous contacter

sudeducation78@ouvaton.org
07 52 08 85 03 (Trappes – Versailles)
06 71 48 60 88 (Mantes – Thoiry)
06 01 77 93 49 (Les Mureaux – St Germain)
07 44 44 82 61 (Les agent-es)

Le tract à télécharger en pdf

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Éducation

Samedi 8 mars à Versailles : Les Neurosciences en éducation – Mythes et réalités


Le samedi 8 mars à 14 heures salle Montgolfier à l’Hôtel de ville de Versailles, rencontre avec Hippolyte Gros, pour une présentation du livre collectif Les Neurosciences en éducation Mythes et réalités (Editions Retz, 2018)

Présentation de l’éditeur

Avec les progrès extraordinaires de l’imagerie cérébrale, avons-nous l’espoir de percer – enfin – les mystères de l’apprentissage ? Y a t-il de véritables révolutions pédagogiques à attendre de l’intégration des neurosciences aux sciences de l’éducation ?
Certains en sont convaincus et nous annoncent le grand soir pédagogique, favorisant ainsi l’émergence de neuromythes.
Issues d’une interprétation souvent peu rigoureuse des neurosciences, ces nouvelles croyances se sont répandues sous forme de raccourcis séduisants, mais caricaturaux et imprécis : « Tout se joue avant 3 ans », « Les écrans modifient notre cerveau », « À chacun son style d’apprentissage »…
Ce sont ces neuromythes sur l’éducation que décryptent les auteurs, enseignants et chercheurs. S’appuyant sur les recherches les plus récentes, ils reformulent, contextualisent et mettent en perspective ces affirmations pour déterminer ce qui relève du mythe et de la réalité. Ils fournissent ainsi des clefs pour comprendre et interpréter les études scientifiques et se former un avis éclairé sur les grands enjeux éducatifs de cette décennie.
Une collection pour décrypter les idées reçues qui alimentent les débats en matière d’éducation.
Contact : Evelyne Lévequeeveleveque@wanadoo.fr

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(re)Penser notre syndicalisme anti-validisme Conditions de travail Éducation Podcast Vidéo

À voir ou écouter, des webinaires antivalidistes !

À l’occasion des 20 ans de la loi 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, la fédération SUD éducation a organisé 4 webinaires extrêmement riches.

Voici une rapide présentation de ces webinaires, que nous ne pouvons qu’encourager à consulter pour se former, se questionner et prendre conscience de ce système d’oppression.

20 ans de la loi de 2005 : qu’est-ce que le validisme ?

C’est une entrée en matière très dense et très riche, mais très claire. Les camarades de SUD éducation, qui ont fait un condensé de recherches et de lectures de productions de personnes handicapées, expliquent comment le validisme entraîne des représentations erronées des personnes handicapées, donne lieu à des relations biaisée avec les personnes valides, génère l’intériorisation du validisme par les personnes handicapées. Elle et il expliquent également comment le validisme engendre la précarisation systémique des personnes handicapées et un accès empêché aux droits éléments de toutes et tous. C’est une vidéo introductive d’une quarantaine de minutes indispensable !

La loi de 2005, 20 ans après, l’heure du bilan

Ici, avec la participation de personnes militantes directement concernées par le handicap, on aborde les avancées, reculs et poudre aux yeux depuis la loi 2005, avec un focus très fort sur les associations gestionnaires d’institutions spécialisées, qui transforment le handicap en business, et la façon dont tout est fait pour empêcher l’autodétermination des personnes handicapées, considérées uniquement sous le prisme de leurs handicaps, de leurs manques, qui deviennent des prétextes pour leur retirer de nombreux droits, dont celui de décider et de vivre librement, et non enfermées (l’ONU rappelle régulièrement à la France à l’ordre : les institutions spécialisées comme les IME sont des lieux d’enfermement et de privation de libertés). Les deux intervenantEs expliquent ce que c’est qu’une vie autonome, quelles sont leurs revendications, et comment l’organisation sociale les en empêche.

École inclusive : comparaisons internationales

Là de nouveau, ce sont les camarades de SUD éducation qui transmettent de manière très pédagogique le fruit de leurs nombreuses recherches : comment ça se passe dans les autres pays, et en particulier en Europe ? Quelles évolutions historiques dans la scolarisation des enfants handicapéEs ? Quels droits internationaux conquis par les luttes des personnes handicapées, quels droits nationaux et surtout quelle effectivité de ces droits ? En quoi l’Allemagne, la Belgique ou le Danemark poursuivent-ils une politique ségrégative à l’égard des enfants handicapéEs ? Comment ça fonctionne en Italie, où 99 % des enfants handicapéEs sont scolariséEs en milieu ordinaire ? Est-ce un modèle ? Et la France dans tout ça ? Quels enjeux pour nos luttes aujourd’hui ?

Comment faire une école pour toutes et tous ?

Avec des militantEs antivalidistes, on se pose les questions suivantes : aujourd’hui, où en est l’école française avec la scolarisation d’enfants handicapéEs ? Quels freins, quels leviers ? Quelle place pour les collègues handicapéEs, également ? Comment les associations gestionnaires commencent-elles à s’immiscer dans l’éducation nationale ? Quelles revendications porter pour l’accès à l’autonomie de toustes et le respect des droits fondamentaux des enfants, quelles que soient leurs origines, leur condition sociale ou encore leur handicap ?

En bonus, on peut signaler la très belle brochure de SUD éducation vient de sortir pour appuyer ces webinaires,

[Brochure n°99] Scolarisation et handicap – SUD éducation

En complément de la précédente : Brochure École, inclusion et handicap – SUD éducation

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Éducation

Violences sexuelles à Bétharram : les victimes de pédocriminalité doivent être entendues et les auteurs et leurs soutiens sanctionnés

Par SUNDEP Solidaires

Communiqué du 14 février 2025

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation font part de leur indignation et de leur détermination à lutter contre toute forme de violence et de dissimulation au sein du système éducatif et particulièrement de l’enseignement catholique sous contrat.

Suite aux récentes révélations concernant les violences physiques et les agressions sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram et face au silence coupable qui a trop longtemps prévalu, SUD éducation et le Sundep-Solidaire, en tant que syndicats engagés pour la défense des droits des élèves et des personnels de l’éducation, demandent que la vérité soit faite et que les responsables soient sanctionnés.

Depuis 1957, plus de cent victimes ont déclaré avoir subi des violences sexuelles au sein de l’institution privée sous contrat catholique Notre Dame de Bétharram, aujourd’hui appelée le Beau Rameau, près de Pau. Ces dénonciations concernent des agressions sexuelles et des viols perpétrés par des adultes de l’établissement, notamment le père Henri Lamasse ou encore plus récemment le père Silviet Carricart, alors directeur de l’établissement. À cela s’ajoutent des punitions corporelles qui s’apparentent à des tortures faites aux enfants dans l’impunité la plus totale au sein d’une structure financée par l’État sous l’égide du Ministère de l’Éducation nationale.

Cette affaire illustre l’ampleur des violences pédocriminelles. Les enfants sont les premières victimes des violences sexuelles. Une fille sur cinq et un garçon sur treize sont concerné·es. La plupart des enfants victimes connaissent leurs agresseurs, qui sont des adultes ayant une autorité sur elles et eux. Le rapport Sauvé sur les violences sexuelles dans l’Eglise montre que les institutions scolaires catholiques figurent parmi les principaux lieux de ces violences. Le Sundep-Solidaires et SUD éducation dénoncent des violences sexuelles sur les mineur·es survenues dans les milieux scolaires privés et publics ces dernières années. Malgré les conclusions du rapport Sauvé et de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE), les pouvoirs publics ne se donnent toujours pas les moyens pour lutter contre les violences pédocriminelles, notamment à l’école. Lorsque la parole des élèves se libère, elle se heurte trop souvent au silence complice de l’administration qui ne protège pas les victimes et qui refuse de sanctionner véritablement les agresseurs. Aujourd’hui, les violences survenues à Bétharram nous montrent que la parole des enfants se heurte aussi aux politiques qui soutiennent et couvrent les agresseurs.

À ce titre, malgré ses dénégations, il semble difficile de croire que François Bayrou, ancien ministre de l’Éducation nationale, maire de Pau et ancien président du conseil général du département des Pyrénées atlantiques, n’ait pas été avisé de cette affaire pédocriminelle. Son absence de réaction et son absence de réponse aux sollicitations des victimes sont scandaleuses et appellent des explications publiques. Nos organisations croient les victimes et leur famille et se tiennent à leurs côtés.

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation exigent que toute la vérité soit faite sur cette affaire, à l’instar des recommandations du rapport Sauvé et des travaux de la CIIVISE. Les victimes méritent justice, et la société mérite des responsables politiques intègres et transparents. François Bayrou doit assumer ses responsabilités, et une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les défaillances de fonctionnement des établissements scolaires (privés et publics) quant à la protection des enfants doit être diligentée.

Nous réaffirmons notre engagement pour une éducation sûre et respectueuse des droits de chacun·e. Les établissements scolaires doivent être des lieux de protection et d’épanouissement, non de violence et de souffrance. La démission des responsables et la nomination d’une commission d’enquête parlementaire sont deux étapes nécessaires pour restaurer la confiance dans nos institutions éducatives. Nous exigeons que la parole des élèves soit entendue : dans chaque académie, dans chaque établissement scolaire, dans chaque école, des actions de prévention doivent être menées et des personnels doivent être en mesure d’entendre la parole des victimes et de les accompagner. Les adultes ayant commis des faits de violences pédocriminelles n’ont pas leur place dans les établissements scolaires. Leurs soutiens n’ont rien à faire au gouvernement.

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation, membres de l’Union syndicale Solidaires, demandent la démission de tous les responsables de ces violences sexuelles au sein de l’institution Bétharram et des personnes qui les ont couverts.

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation apportent leur soutien inconditionnel à toutes les victimes de Betharram et plus largement à toutes les victimes de violences sexuelles subies au sein de l’Éducation nationale.

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation appellent la Ministre de l’Éducation nationale à fermer l’établissement du Beau Rameau, anciennement Notre Dame de Betharram, et à se donner les moyens de contrôler réellement les établissements privés sous contrat.

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation rappellent leur combat pour un service public d’éducation émancipateur et revendiquent la nationalisation de l’enseignement privé, sans indemnité ni rachat, en transférant ses personnels dans les corps correspondants de l’enseignement public.

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Éducation Luttes féministes

Communiqué du Collectif Grève Féministe : “Pour les enfants, pour l’éducation, l’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle pour toutes et tous maintenant !”

Nous dénonçons fermement les attaques portées contre le projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS). En novembre 2024, trois jours après la une du JDD titrant que “l’éducation sexuelle” à l’école pouvait être un danger pour les enfants, l’ex-ministre délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement professionnel avait relayé les propos mensongers et grossiers et les fake news des associations réactionnaires de parents qui y sont farouchement opposées. Des propos tout droit sortis de la manif pour tous qui n’ont pas leur place au Parlement.

On se souvient de sénateurs demandant le retrait de manuels de SVT en 2011, de la naissance de la manif pour tous et de ses mobilisations lesbophobes et homophobes  en 2012.

On se souvient de la campagne lancée par les mêmes pour le retrait des ABCD de l’égalité, des mobilisations contre la PMA pour tout-es, contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution, la propagation permanente de campagnes LGBTphobes et le relais d’une transphobie décomplexée s’affichant partout notamment sur les plateaux de Bolloré.

Dans un contexte grave de montée des idées d’extrême droite et de leurs franges réactionnaires, de telles attaques doivent être combattues. Rappelons que selon le dernier rapport du HCE (Haut conseil à l’égalité) le sexisme ne recule pas en France, au contraire. Non seulement, le phénomène n’a pas diminué mais il progresse chez les jeunes adultes, véhiculé par les réseaux sociaux.

Le projet de programme EVARS est dans la continuité des lois votées pour l’éducation à la sexualité à l’école, il participe au travail qui doit être celui de l’école : éduquer ,  répondre aux interrogations des élèves,  faciliter leur construction mais aussi  prévenir les violences sexuelles. L’EVARS toute entière aide à déconstruire les stéréotypes, à comprendre les inégalités, à comprendre l’injustice des dominations qui s’exercent  par les hommes sur les femmes, à prendre conscience de son corps et de son intimité et à respecter l’autre et soi-même. Elle est une composante majeure de l’éducation à l’égalité femmes hommes à l’école.

Dès Janvier 2025, ce programme doit être adopté et se mettre en place en complément de l’application effective des 3 séances annuelles obligatoires énoncées par la loi de 2001 (actuellement seulement 15% des élèves en bénéficient  pendant leur scolarité).

Les établissements scolaires et les associations doivent bénéficier de moyens, les personnels de l’éducation nationale et les intervenant-es doivent pouvoir accéder à  des formations solides et être protégé-es  face aux réactionnaires d’où qu’iels viennent.

Amicale du Nid, Assemblée des Femmes, Association Française des Centres de Consultations Conjugales, Association Nationale des Etudes Féministes, ATTAC France, APRES , CGT, Chiennes de garde, Citoyenneté Possible , CNT-SO Education/Recherche, Collectif enfantiste, Collectif National pour les Droits des Femmes , Commission Féminisme des Écologistes, Elu-es Contre les Violences faites aux Femmes, Ensemble !, Ensemble contre le sexisme, FAGE, FEMEN , Femmes Egalité, Femmes, Solidaires , Fondation Copernic, FSU, Gauche Ecosocialiste , Genre et Altermondialisme, Héro·ïnes 95, La cause des femmes, La France insoumise, Las Rojas Paris , Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Maison des femmes des Côtes d’Armor, Marche Mondiale des Femmes France , Mouvement jeunes communistes de France , Organisation de Solidarité Trans (OST), Osez le Féminisme , Parents & Féministes, Parti Communiste Français, Parti de Gauche , Parti socialiste, PEPS, Place Publique 13, Planning familial , Planning Familial 94, Réseau féministe « Ruptures », SNPES-PJJ-FSU, SUD éducation, Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France, UNEF, Union communiste libertaire, Union des Étudiantes et Étudiants Communistes, Union des femmes Socialistes (SKB), Union syndicale Solidaires , VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), Women Without Violence (WWVIF)

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