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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Défense de nos libertés Écologie Répression Violences policières

Justice pour les blessé-es et les réprimé-es de Sainte Soline !

Bien que largement documentées et reprises dans de nombreux documents officiels y compris d’organisations internationales comme l’ONU, les violences policières restent niées par Macron et ses gouvernements.Tout juste admettent-ils de manière occasionnelle des comportements individuels inappropriés. Pourtant on ne compte plus le nombre de manifestations, rassemblements, actions pacifiques où les forces de l’ordre ont fait un usage totalement disproportionné des armes à leur disposition.

De Geneviève Leguay à Seb Noris, notre camarade de SUD Rail éborgné lors d’une manifestation retraites de 2023, ou plus récemment à Toulouse lors d’un rassemblement pour Gaza, les exemples foisonnent d’un système de violences policières mis en place et couvert par les pouvoirs publics. Ils discréditent même les victimes. Des violences et des pratiques bien connues des quartiers populaires et des Gilets jaunes. Tout cela dans le but d’empêcher la contestation des politiques de destruction sociale mises en place par les différents gouvernements depuis plus d’une décennie.

Une lumière crue sur une réalité niée bien que massive

Les vidéos mises en ligne par Libération et Médiapart au sujet des événements graves qui se sont déroulés lors de la manifestation de mars 2023 à Sainte Soline jettent une lumière crue sur la réalité des violences commises par les gendarmes qui ont été mobilisés à cette occasion. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les violences tant physiques que verbales sont l’œuvre de compagnies entières de gendarmes mobiles avec la complicité et même l’incitation de leur hiérarchie. Un concentré de tout ce que l’Union syndicale Solidaires dénonce sans relâche depuis de nombreuses années.

Tirs tendus de LBD et de grenades (formellement prohibés) y compris sur une foule totalement pacifique ainsi que vers des journalistes visés en tant que tels, tirs de gaz lacrymogènes dans les espaces où sont regroupés les blessé·es, entraves à leur évacuation vers des hôpitaux alors que plusieurs manifestant·es étaient dans un état critique, réactions satisfaites d’avoir blessé (en « pleine tête » ou « dans les couilles ») gravement l’« adversaire », insultes incessantes et blagues sexistes et homophobes pouvant aller jusqu’à des menaces de mort prononcées contre les manifestant·es (« t’en crève 2, 3, ca calme les autres »), incitation à l’usage d’armes prohibées comme des famas pour tuer des manifestant·es, c’est tout le registre de la haine et du pire qui a été mobilisé par la gendarmerie mobile filmée même en connaissance de cause, tout cela pour défendre une mega bassine vide qui sera par la suite déclarée illégale…

Police partout mais justice nulle part ?

Ces vidéos (et sans doute d’autres) ont été remises entre les mains de l’IGGN, soit l’inspection générale de la gendarmerie nationale censée réprimer les infractions aux règles présidant en l’occurrence au maintien de l’ordre. Pourtant bien peu de choses ont été consignées sur procès verbal encore moins transmises à la justice laissant croire à une totale impunité de ceux qui ont commis l’inacceptable. Jamais ceux-ci n’ont été inquiétés ni même confrontés à leurs pratiques et propos innommables. Du reste, alors qu’ils en avaient l’obligation, certaines compagnies n’ont même pas transmis les vidéos de leurs interventions. Sans visiblement gêner personne…

Face aux violences policières nous ne lâcherons rien !

Nous n’oublions pas non plus qu’il y a eu de nombreux·euses blessé·es et y compris deux personnes dans le coma, et des secours qui ont nettement tardé.

L’aspect systémique des violences policières commises ne peut donc plus être nié tant il est une nouvelle fois crûment et magistralement démontré. Face au scandale, le ministre Nunez s’est cru ainsi obligé de diligenter une enquête au sein du ministère de l’Intérieur. Au-delà de l’enquête indispensable pour établir les faits et les responsabilités de ces actes inadmissibles, il est indispensable que ces responsabilités soient sanctionnées avec toute la sévérité nécessaire pour qu’elles ne se reproduisent plus. La responsabilité notamment du ou des ministres qui ont incité ou même couvert ces pratiques est clairement en jeu et doit aboutir à leur mise en cause. Il est à ce titre indispensable que soit mis fin à ces politiques qui portent atteinte de manière extrêmement grave aux droits démocratiques fondamentaux d’une population venue simplement exprimer son désaccord des politiques en l’occurrence productivistes qui accaparent l’eau, bien commun, et détruisent la planète.

L’Union syndicale Solidaires exige en outre que soit mis fin aux poursuites engagées contre les militant·es injustement mis en cause dans les affrontements de Sainte Soline alors que la responsabilité des violences incombe de manière indiscutable aux forces de l’ordre.

La justice sociale et environnementale est le seul véritable antidote aux révoltes sociales et écologiques.

Toutes et tous à la Cour d’Appel de Poitiers le 3 décembre pour défendre nos camarades injustement condamné·es !

Paris, le 6 novembre 2025

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Écologie

Tribune unitaire – COP30 : « Il en va de la survie de l’humanité »

Publié le 7 novembre 2025

Alors que le Sommet des dirigeants aura lieu en amont de la COP30, il est essentiel que les États assument la responsabilité historique de lutter contre le réchauffement climatique, alertent les auteurs de cette tribune.

La COP30 sur le climat se prépare alors que la situation mondiale est de plus en plus dégradée : des chefs d’État ouvertement climatosceptiques gouvernent, des États bafouent le droit international sous nos yeux. Ainsi, le 16 septembre, la commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qualifiait dans son rapport de « génocide » les actions menées par Israël à l’égard des Palestiniens dans la bande de Gaza.

Nous assistons donc à des attaques frontales contre les droits humains et à des reculs en matière de lutte contre la pauvreté, les inégalités, les discriminations et l’environnement. La lutte contre le changement climatique semble laissée de côté, pourtant celui-ci constitue désormais un lien incontournable entre toutes ces crises. À cet égard, le Sommet des dirigeants, qui aura lieu les 6 et 7 novembre à Belém, au Brésil, est une occasion historique pour les États d’enfin faire face à leur responsabilité.

L’Accord de Paris n’est pas une baguette magique

Il y a dix ans, un accord mondial historique se scellait à Paris, sous présidence française. Cet accord dit de Paris avait redonné espoir dans la capacité des États à mettre de côté leurs différends pour protéger l’humanité. Aujourd’hui, son avenir est compromis : selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, nous sommes sur une trajectoire alarmante de réchauffement entre 2,6 et 3,1 degrés avant la fin du siècle, bien supérieure à l’engagement pris en 2015 de ne pas dépasser la limite de 1,5 degré.

L’Accord de Paris n’est pas une baguette magique, il nécessite un véritable engagement politique. La Cour internationale de justice l’a rappelé le 23 juillet dernier : les plans climat des États doivent impérativement être compatibles avec la trajectoire de 1,5 °C, et chaque pays a le devoir d’adopter toutes les mesures nécessaires pour y parvenir.

Respecter l’Accord de Paris n’est donc pas une option, c’est une « obligation juridique » et une « responsabilité historique », selon les mots de la Cour internationale de justice. Cet accord doit tracer la voie d’une transition plus juste qui ne laisse personne de côté, accompagnant les travailleurs et travailleuses ainsi que les plus vulnérables vers des sociétés durables.

L’engagement européen est essentiel

Le temps où la France présidait les négociations en 2015 est un lointain souvenir. Si Emmanuel Macron veut honorer le titre de gardienne de l’accord de Paris que l’on prête à la France, il doit arrêter de freiner l’ambition climatique. Plutôt que de consacrer son énergie à détricoter les normes socio-environnementales européennes, son gouvernement pourrait s’engager pour un système agricole juste et écologique, ainsi que pour une protection de la biodiversité de la plus haute ambition, et, dans la foulée, défendre bec et ongles l’adoption d’un objectif climat européen 2040.

Cet engagement européen est une condition de la réussite de la COP30, une des clés qui permettront de restaurer la confiance avec les pays du Sud, éprouvés par l’hypocrisie et le manque de soutien financier des pays du Nord. Ces financements existent, encore faut-il avoir le courage politique de taxer les entreprises de l’industrie fossile et les milliardaires, responsables de la crise climatique.

Mais concernant la sortie des énergies fossiles justement, la France n’est pas au rendez-vous non plus. Elle continue d’ouvrir de nouveaux sites d’exploitation d’énergies fossiles, et laisse les entreprises françaises les multiplier partout dans le monde, avec l’appui des banques, assureurs et investisseurs nationaux, au détriment du déploiement des énergies renouvelables.

Faillite de la France sur ses outre-mer

La France a failli sur un autre volet dont on ne parle pas assez : sa responsabilité vis-à-vis des territoires ultramarins. Les outre-mer, pourtant en première ligne de la crise climatique, ne bénéficient pas de la stratégie d’adaptation et de prévention nécessaire pour faire face à des catastrophes comme Chido, à Mayotte. La COP30 se tiendra aux portes de la Guyane, composée à 90 % de forêts tropicales humides d’une richesse exceptionnelle.

Ce voisinage oblige la France à regarder en face sa responsabilité particulière : celle d’un État qui porte la voix de l’Accord de Paris, mais qui, dans ses propres territoires ultramarins, peine à protéger ses habitants et ses écosystèmes des ravages climatiques, et n’a toujours pas ratifié la Convention reconnaissant les droits des peuples autochtones.

Les écologistes réprimés

Partout dans le monde, les libertés d’expression, de manifestation et d’association sont menacées. Depuis l’adoption de l’Accord de Paris, en 2015, au moins 1 700 personnes ont été tuées pour avoir défendu les terres et l’environnement, ainsi que leurs droits et ceux des générations futures [1].

En France, les personnes qui s’unissent et se mobilisent pour protéger les terres d’infrastructures néfastes font face à une répression croissante. Dans ce contexte, garder espoir devient chaque jour plus difficile. Et pourtant, cet espoir reste notre seul horizon, pour continuer à défendre les îles menacées de submersion, les écosystèmes de disparition et les populations contraintes de trouver refuge.

Une crise au cœur de toutes les crises

Depuis des mois, la société civile brésilienne, d’Amérique latine et du monde travaille à l’organisation d’un Sommet des peuples, un espace hors des tensions des négociations officielles de la COP30. En son sein s’organisera la résistance collective face au musellement des voix dissidentes et face à l’inaction des gouvernements. Les moyens avec lesquels elle agira sont encore inconnus à l’heure où l’on publie, mais un manifeste a d’ores et déjà été diffusé.

Dans tous les cas, la COP30 devra être un moment assez fort pour répondre au contexte alarmant qui est le nôtre et pour rappeler que la crise écologique est au cœur de toutes les autres crises. Nous n’avons plus le temps de nous voiler la face, le climat ne peut plus être une variable d’ajustement politique. Il en va de la survie de l’humanité.

Les signataires :

Amand, Camille, présidente, ActionAid France
Amieux, Virginie, présidente, CCFD-Terre solidaire
Anvroin, Yannick, administrateur, Fédération Artisans du monde
Arouche, Sophia, responsable des programmes de recherches, Ghett’up
Barbarini, Christophe, président, Solidarité Recours Péi (La Réunion)
Barthas, Matthieu, président, Guyane Nature Environnement
Benusiglio, Sylvain et Nguyen Marie, coprésident et coprésidente, Association Le Taille-Vent
Bidaubayle, Altynaï, chargée de campagnes, World’s Youth For Climate Justice
Bindé, Franzeska, porte-parole, ANV-COP21
Bonnet-Semelin, Lydie, présidente, Fondation Terre solidaire
Bordeau, Zoé, responsable de programme, Initiative Développement
Bosman, Pierre, porte-parole, Cilaos mon amour
Bougrain-Dubourg, Allain, Ligue pour la protection des oiseaux
Bourse, Didier, membre du bureau collégial, Attac Réunion
Broudic, Léo, doctorant, Agence de recherche pour la biodiversité à La Réunion
Brucks, Nathalie, présidente, Latopia
Buchet, Éric, président, Experts-Solidaires
Chaboche, Adrien, délégué général, Emmaüs international
Châles, Luc, cofondateur, Global Youth Biodiversity Network France
Créach, Morgane, directrice générale, Réseau Action Climat
Crochelet, Estelle, directrice, Agence de recherche pour la biodiversité à La Réunion
De Saint Sauveur, Armelle, responsable communication et plaidoyer, Slow Food France
Dérand, Didier, président, Vivre activement pour garder un environnement sain
Deusy, Louis, référent, Pour un réveil écologique
Diaz Gonzales, Raquel, coordinatrice des activités antinucléaires, Réseau Sortir du nucléaire
Domizi, Marie-Gabrielle, présidente, Observatoire national des alimentations végétales
Duchemann, Yvette, vice-présidente Oasis Réunion
Elouardi, Noura, coordinatrice exécutive, Centre de recherche et d’information pour le développement
Franco, Amélie, porte-parole, GreenFaith
Futhazar, Jean-Claude, président, Société réunionnaise pour l’étude et la protection de la nature
Gatet, Antoine, président, France Nature Environnement
Gérard, Didier, administrateur, Humusation France
Grimma, Guillaume, responsable légal, Effet de serre toi-même
Gueye, Idrissa, coordinateur, consortium des organisations de jeunes/Saint-Louis
Guilbert, Murielle, codéléguée, Union syndicale Solidaires
Guiochon, Édith, coordinatrice par intérim, Coalition Eau
Hoareau, Linda, secrétaire, KOLAIR974
Huet, Damien, codirecteur, Association pour la transition bas carbone
Huet, Nicolas, président, Association nature Océan indien
Julliard, Jean-François, directeur général, Greenpeace France
La Porte, Gilbert, président, Domoun la Plaine
Larrieu, Jean-Philippe, président, No Plastic in my Food
Lassaire, Jean-Pierre, référent, Association A.R.B.R.E.S.(Arbres Remarquables : Bilan, Recherche, Études et Sauvegarde)
Laroutis, Anne, présidente, Manifestation.Alternatif.France
Lauverjat, Nadine, déléguée générale, Générations futures
Lebedel, William, Friendship France
Le Floch, Claire, fondatrice, Cataliz
Leger, Christian, président, Société d’études ornithologiques de La Réunion
Lemarchand, Bruno, président, Santé en transition
Maugard, Jean-Paul, président, Fédération des associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques de La Réunion
Morbo Éric, directeur, Surfrider Foundation Europe
Moreira, Véronique, présidente, Women Engage for a Common Future
Morel Alexandre et Croce Emmanuela, codirecteur et codirectrice, CARE France
Morel, Bruno, président, Emmaüs France
Moreau-Gabarain, Laetitia, Association citoyenne pour une heure équitable et durable
Morvan, Claire, présidente, Plus de Climat dans les Médias
Mouls, Emmanuelle, déléguée générale, Renaissance écologique
Mouraud, Anne-Sophie, présidente, Coexistence Crew
Noury, Martine, présidente, Association K-pab6T
Paillard, Ismaël, président, Fridays for Future
Payen, Magali, directrice, On est prêt
Penin, Juliette, présidente, Orchestre du nouveau monde
Petitbon, Fanny, responsable France, 350.org
Pinault, Mathieu, président, Tran’Sphère environnement
Pinson, Lucie, directrice générale, Reclaim Finance
Poncelet, Jean-Baptiste, directeur Action carbone solidaire, Fondation GoodPlanet
Prosperi, Clara, coprésidente, Déclic collectif
Rossetti, Agnes, présidente, ONG Initiative Environnement
Rouach, Déborah, et Apostoly, Alice, codirectrices, Institut du genre en géopolitique
Saladin, Olivier, administrateur, Paysages de France
Savinel, Anne, présidente, Amnesty International France
Siegfried, René, secrétaire, Alerte Océan Indien
Suissa, Jérémie, délégué général, Notre affaire à tous
Tamagny, Gaspard, porte-parole, Alternatiba
Tehio, Nathalie, présidente, Ligue des droits de l’Homme
Temaui Jason, président, Te Motu
Trainar, Nadia, responsable programme climat, Geres
Ungria, Adèle, co-coordinatrice de plaidoyer, Jeunesse ambassadrice pour le climat et la biodiversité
Vesic, Kamera, directrice, PIKPIK environnement
Vornière, Caroline, présidente, Association Germin’Acteurs
Yamamoto, Youlie, porte-parole, Attac France
Zaidat, Léa, Coordination des mobilisations (Paris), Action Justice Climat

Notes

[1] Le nombre de 1 700 a été obtenu en additionnant les chiffres annuels de l’ONG Global Witness entre 2015 et 2024.

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Écologie

Tribune de l’AES – Budget 2026 : l’heure d’un sursaut pour la justice fiscale

Tribune de l’Alliance écologique et sociale publiée sur le site de L’Humanité.

Alors que la France traverse une crise politique majeure avec un pays sans gouvernement et sans budget, il est urgent de redonner de la confiance et de l’espoir aux Français. La colère gronde en France et les gouvernements successifs que l’on voit défiler depuis des mois n’ont jamais répondu à la crise sociale. Pourtant, si la classe politique veut aboutir à un budget de compromis comme elle l’affirme, elle ne peut pas faire l’impasse sur la justice fiscale. La société civile va scruter avec attention les prochaines orientations budgétaires.

Face aux enjeux budgétaires et à la colère des Français∙es qui couve depuis des années et qui s’est exprimée récemment dans la rue, la classe politique dans son ensemble et le futur gouvernement en place n’a plus le choix : il est maintenant inévitable de faire davantage contribuer les plus grosses fortunes pour réduire les inégalités et apaiser les tensions dans la société.

Le budget 2026 doit être l’occasion pour le gouvernement de se saisir du sujet en proposant des mesures fortes et concrètes attendues par les Français∙es. Cinq mesures permettraient de dégager près de 70 milliards d’euros chaque année et réduire les inégalités qui ne cessent de se creuser.

En 30 ans, les 500 Français les plus riches ont vu leur fortune multipliée par 14, pour arriver à une richesse cumulée de près de 1200 milliards d’euros aujourd’hui. En parallèle, selon l’INSEE, le taux de pauvreté en France n’a jamais été aussi élevé depuis trente ans. Les inégalités se sont creusées depuis bien trop d’années et les réponses à apporter au déficit public et à la dette ne doivent pas être des coupes drastiques dans les dépenses publiques qui pénaliseraient encore davantage les plus fragiles. La dette largement brandie comme totem par François Bayrou s’est précisément creusée à cause d’un manque cruel de recettes dans le budget de l’État. Ainsi, l’ensemble des baisses d’impôts et de prélèvements mises en place depuis 2017 représente un manque à gagner de plus de 308 milliards d’euros pour nos finances publiques.

Aujourd’hui, avec les cadeaux fiscaux faits aux ultras riches et aux multinationales par Emmanuel Macron depuis 2017, un milliardaire paie, en proportion, moins d’impôts qu’une infirmière. L’Institut des Politiques Publiques montrait en 2023 la régressivité de l’impôt pour les ultras riches. L’étude précisait qu’à partir des 0.1 %, les plus riches paient 46 % d’impôt mais l’impôt devient ensuite régressif pour les Français les plus riches avec quelques milliardaires qui au final ne payent plus que 26 %.

Dans le même temps, d’années en années les records de versements de dividendes pleuvent en France et dans le monde. En 2024, les versements de dividendes ont explosé en France avec 68 milliards directement dans la poche des actionnaires au détriment des salarié∙es et de la planète. On rappelle qu’entre 2011 et 2021 les 100 plus grandes entreprises françaises cotées en Bourse ont versé 71 % de leurs bénéfices à leurs actionnaires.

Cette situation n’est plus tenable. Et pourtant des recettes, il y en a et la taxe Zucman ne doit pas masquer de nombreuses autres mesures encore plus ambitieuses qui permettraient de dégager plusieurs dizaines de milliards d’euros pour renflouer les caisses de l’État. En plus de la taxe Zucman, 4 autres mesures permettraient de dégager près de 70 milliards d’euros par an : mieux taxer les dividendes en supprimant le Prélèvement forfaitaire Unique (PFU), rénover la taxe sur les transactions financières, réformer l’imposition de l’héritage en ciblant les super-héritages et restaurer l’ISF dans une version rénovée et avec une surtaxe climatique.

Il est temps d’écouter les Françaises et les Français, en prônant la rupture avec la politique fiscale d’Emmanuel Macron. Ce budget 2026 est l’occasion de donner un cap pour plus de justice fiscale, sociale et environnementale en dégageant de nouvelles recettes qui permettront de financer le modèle social français, des services publics de qualité et la transition écologique.

Lire la tribune sur le site de l’AES.

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Automobile Dans les Yvelines, une classe en lutte... Écologie En grève ! Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte ! revue de presse épisode n ° 70

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org





A lire dans Le Parisien
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Écologie Internationalisme Solidarité !

Solidaires à Mayotte après le cyclone Chido – Live Twitch exceptionnel – mardi 8 avril !

Publié le 4 avril 2025

Solidaires à Mayotte après le cyclone Chido – Live Twitch exceptionnel

Au cours des derniers mois, deux délégations de Solidaires se sont rendues à Mayotte afin d’évaluer la situation suite au passage du cyclone Chido.

Nous vous invitons à nous rejoindre mardi 8 avril à partir de 19h sur notre chaîne Twitch. Cette soirée sera l’occasion d’échanger avec une camarade de Solidaires Mayotte, ainsi que des représentants du Secrétariat National de Solidaires, des secteurs de la Santé, de l’Éducation, des Finances Publiques et des PTT.

Nous aborderons non seulement la situation actuelle, les revendications pour une véritable prise en charge des populations sinistrées pour faire face à la catastrophe mais aussi les conditions antérieures au passage du cyclone.

https://twitch.tv/syndicatsolidaires
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Écologie

5 avril : Pesticides hors de nos vies et de nos lieux de travail – Appel à la Marche vivante pour un Printemps bruyant ! Attac – FSU – Greenpeace – Solidaires

Les pesticides sont une menace pour de nombreux travailleurs et travailleuses, que ce soit dans les entreprises qui les produisent, qui les transportent, dans le monde agricole, chez les fleuristes… Ils font aussi des ravages sur les habitant∙es qui vivent à proximité ou qui les consomment dans l’alimentation ou dans l’eau. Ils sont à l’origine de cancers d’origine professionnelle et environnementale. Une enquête organisée par l’association Avenir Santé Environnement a ainsi révélé en octobre dernier la présence de traces de pesticides dans les cheveux et l’urine de 72 enfants près de La Rochelle, dont 14 interdits, avec une suspicion de lien avec un cluster de cancers pédiatriques.

L’usage de pesticides fait partie des activités humaines responsables de la sixième extinction de masse. Préserver la biodiversité, et notamment les insectes pollinisateurs, est une nécessité, y compris pour notre survie alimentaire.

C’est pourquoi nous nous opposons à tous les retours en arrière sur la réglementation actuellement portés par la FNSEA et repris par des politiques toujours plus nombreux et nombreuses, qui votent la réintroduction des néonicotinoïdes et des reculs sur les normes environnementales dans la loi d’orientation agricole, au mépris des enjeux de santé publique.

Nous condamnons le double jeu de l’Union européenne, première région productrice et exportatrice de pesticides. Celle-ci exporte des molécules agrotoxiques dont elle interdit pourtant la consommation sur son territoire, pour ensuite importer les produits traités. Nous nous opposons aux accords de libre-échange qui nourrissent ce système.

Le chlordécone, pesticide non biodégradable utilisé en Guadeloupe et en Martinique pour la culture de la banane, interdit en 1990 dans l’Hexagone et seulement 3 ans plus tard dans les Antilles, menace encore plus de 90 % de la population actuelle. Cette substance très pathogène pour la santé humaine est présente dans les sols et la mer. La population y est exposée pour des siècles encore. Aucune action ni réparation de la part du gouvernement français ne sont pour autant envisagées. Ce sujet mériterait d’être débattu dans une future Commission “Vérité et Réparations”.

Nous exigeons une autre agriculture, à rebours du modèle productiviste et concurrentiel imposé aujourd’hui, qui rend très difficile le non-recours aux pesticides. C’est le même modèle qui entretient la précarité dans le monde agricole, qui menace notre environnement, notre santé, celle des agriculteurs∙trices et de leurs salarié∙es. Les coûts de la transition vers un autre modèle agricole doivent être pris en charge collectivement, au lieu d’être supportés par les travailleurs et travailleuses seulement. Les agriculteurs et agricultrices doivent être accompagné∙es. Les entreprises qui fabriquent ou manipulent des pesticides doivent se reconvertir. Une véritable rupture écologique ne peut se faire sans conquête de nouveaux droits, tels qu’un nouveau statut du salarié∙e de la transition écologique, qui assure non seulement la formation mais aussi le maintien des conquis sociaux entre deux emplois et d’un emploi à l’autre.

C’est pourquoi nous rejoignons l’appel à manifester lancé par Extinction Rébellion et Scientifiques en Rébellion le 5 avril 2025 à Paris, à 14h au Muséum national d’histoire naturelle vers le Ministère de la Santé, en lien avec la journée mondiale de la santé du 7 avril. Soyons nombreuses et nombreux pour défendre notre santé et notre environnement !

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Écologie Retraites

Communiqué de l’Unirs « Pour le gouvernement, réautoriser des pesticides est plus important que le droit de choisir sa fin de vie »

Le gouvernement voulait imposer un changement du calendrier parlementaire pour faire passer en priorité un projet de loi autorisant de nouveau des pesticides néonicotinoïdes interdits en France depuis 2018.

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Agriculture Écologie Ruralité

Communiqué de l’Alliance écologique et sociale : Notre tristesse et notre colère après l’assassinat de Pierre Alessandri

C’est avec sidération que nous avons appris l’assassinat de Pierre Alessandri sur son exploitation agricole ce lundi 17 mars. Secrétaire général de Via Campagnola, la branche corse de la Confédération paysanne, il était pour nous un camarade, un allié.

C’était aussi un lanceur d’alerte, qui avait dénoncé les fraudes aux subventions européennes en Corse. C’est certainement en raison de ces combats qu’il a été tué. Sa distillerie d’huiles essentielles avait déjà été détruite par un incendie criminel en 2019.

Les organisations de l’Alliance écologique et sociale adressent leur plus vive sollicitude à sa famille, à ses proches, à ses camarades de Via Campagnola et de toute la Confédération paysanne.

Personne ne devrait pouvoir mourir en raison de ses engagements. Nous exigeons la justice.

Les Amis de la Terre

Attac

FSU

Greenpeace

Oxfam

Solidaires

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Écologie

Communiqué de l’Alliance écologique et sociale – Victoire contre l’A69, dont les travaux s’arrêtent !

Publié le 27 février 2025

La justice administrative annule l’autorisation environnementale pour la construction de l’autoroute A69 Castres-Toulouse. L’Alliance écologique et sociale salue cette décision du Tribunal Administratif de Toulouse. Malgré les tentatives des porteurs de projet d’instrumentaliser une soi-disant incompatibilité entre impératifs écologiques et sociaux, la mobilisation conjointe des collectifs de riverain·es, des syndicats de travailleur·euses et des associations environnementales a démontré l’incompatibilité de ce projet d’un autre âge avec les impératifs de la transition écologique et sociale.

Cette décision est aussi un avertissement pour le gouvernement qui tente de faire passer en force de nombreuses décisions contraires aux intérêts des travailleur·euses et de l’environnement : dans un état de droit, il n’y a pas de place pour la stratégie du fait accompli, et la prise en compte de l’ensemble des composantes de la société est nécessaire pour construire les conditions d’un avenir souhaitable.

L’Alliance écologique et sociale continuera à se mobiliser aux côtés des collectifs locaux et des organisations environnementales et syndicales au niveau local et national pour travailler à des alternatives justes et écologiques. À commencer par un renforcement du service public ferroviaire et un juste partage des ressources naturelles.

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Écologie Éducation

8 avril : stage écologie et pédagogie, à Limay

Le mardi 8 avril, SUD éducation 78 organise un stage Écologie et pédagogie à la Nouvelle Réserve à Limay.

Nous espérons être nombreuses et nombreux pour ce stage pédagogique et syndical !

Pour vos questions ou demande de précisions et pour nous informer que vous vous êtes inscritEs : sudeducation78@ouvaton.org

N’hésitez pas à diffuser l’affiche autour de vous et à la mettre dans vos établissements !

Stage Écologie et pédagogie – Face à l’urgence climatique, quelles pratiques pédagogiques, quelles interventions syndicales ?

La crise écologique s’intensifie. Les plus riches en portent essentiellement la responsabilité, et pourtant ce sont les plus pauvres qui en subissent et subiront les conséquences de plein fouet. L’urgence climatique est une réalité. Nous sommes toutes et tous concernéEs, en tant qu’habitantE, parentE, militantE, personnels de l’Éducation. En ce sens, le combat écologique fait partie intégrante de l’action syndicale.

Dans l’éducation, il nous appartient d’en faire prendre conscience aux jeunes et de les préparer aux transformations qui nous attendent. Quels leviers avons-nous pour imposer des mesures de justice sociale et environnementale ? Comment intégrer les questions écologiques dans nos enseignements ?

Au programme…

Matinée

🌍 Écologie et pédagogie ? Quelles significations, quelles réalités dans nos établissements ?

🌍 La crise environnementale : où en est-on, comment en parler dans nos établissements, avec les collègues ou les élèves, quelles revendications construire ?

🌍 Débat : que fait l’Éducation nationale des questions écologiques ?

Midi – Repas avec Mandolines, le local dans le bocal, un service de traiteur pour une cuisine vertueuse et créative, avec des produits locaux et de saison. La moitié du repas est prise en charge par le syndicat.

Après-midi

🌍 La classe dehors : utiliser l’environnement proche comme outil d’enseignement et d’émancipation.

🌍 Introduction à la pédagogie critique sous l’angle de l’écologie : en quoi la question écologique croise-t-elle la question des dominations et des oppressions ? Comment introduire des questionnements écologiques critiques dans nos cours ?

🌍 Dans nos pratiques, comment intégrer des réflexes écologiques à transmettre à nos élèves ?

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