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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés

Des décorations anti-loi «Sécurité globale» qui dérangent certains…

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

À l’occasion d’une journée d’action et de manifestations contre la loi dite de «Sécurité globale», samedi 28 novembre à Maule le mur de la permanence du député Modem Bruno Millienne a été décoré par de simples et non moins magnifiques pancartes en carton et banderoles éphémères. Il était possible d’y lire des messages contestant de façon originale, souvent humoristique ce projet de loi scélérate votée par ce député le 24 novembre.

Il en fut de même pour les grilles de la mairie de Mantes la Jolie hébergeant la permanence du député LR Michel Vialay et ayant aussi voté ce projet de loi. Cela suscita l’approbation de nombreux passants, faisant écho aux succès des dernières manifestations contre la loi «Sécurité globale» dans tout le pays.

Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir la dramatisation étonnante à laquelle se livre M. Millienne annonçant sur Twitter son intention de porter plainte contre les responsables de cet acte qu’il considère comme une «attaque» par de simples pancartes en cartons ? Est ce la limite que cet élu met à la liberté d’expression ?

Demandera-t-il, dans la lignée du projet de loi qu’il a voté, de rechercher les empreintes digitales sur les cartons confectionnés par ces dangereux contestataires ou sera-t-il retoqué pour un simple affichage n’ayant absolument rien dégradé et que ses services ont pu facilement enlever en moins de 10 minutes ? Donner ainsi son opinion est-il un délit ?

Le suspense dû à cet effet d’annonce est à son comble, et semble bien plus important pour cet édile que les effets dramatiques de plusieurs articles de cette loi ultra-sécuritaire, notamment celui obligeant le floutage des visages (déjà bien dissimulés) des policiers en action dans les manifestations.

Cet élu s’est-il demandé ce qu’il serait advenu de la parole des multiples mutilé.es et blessé.es parmi les Gilets Jaunes et manifestant.es dont Geneviève Legay gravement blessée à Nice en 2018, et très récemment du producteur musical violemment tabassé et insulté, sans oublier l’évacuation très violente des sans-papiers sur la place de la République à Paris, s’il n’y avait pas eu des caméras pour filmer ces actes indignes et révoltants de la part de policiers en fonction ? Même si dans les faits, l’action des policiers entrave déjà bien souvent la possibilité de les filmer, la volonté de revenir légalement sur cette possibilité indique clairement un énième durcissement de la répression des mouvements sociaux. Celle-ci nous indigne d’autant plus que l’impunité est totale pour les policiers responsables des morts de Zineb Redouane, Cédric Chouviat, Adama Traoré…

Alors, ce qui nous révolte vraiment en tant qu’Assemblée de lutte du Mantois soutenant ces justes et simples actions de dénonciation d’une loi scélérate et dangereuse pour nos libertés déjà bien entamées, ce sont bien les violences policières et sociales portées et encouragées par le pouvoir. Bien sûr, il est heureux pour le député que le ridicule ne tue pas… mais la posture de M. Millienne est toute à l’image du pouvoir autoritaire qu’il soutient : «fort avec les faibles, faible avec les forts».

Pour l’Assemblée de lutte du Mantois, dimanche 29 novembre 2020

contact mail : assemblee-lutte-mantois@riseup.net

Voir aussi l’article d’actu 78

https://actu.fr/ile-de-france/mantes-la-jolie_78361/yvelines-securite-globales-les-permanences-de-michel-vialay-et-bruno-millienne-decorees_37772299.html

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés

Mobilisation du 28 novembre, dans le 78 et au-delà…

Ce samedi 28 novembre à Paris avait lieu une seconde mobilisation contre la loi “sécurité globale”. Un petit parcours, de République à Bastille et malgré toutes les mesures dissuasives mises en place par la préfecture de Police de Paris qui n’a levé son arrêté d’interdiction de la manifestation que la veille,  une foule immense occupait la Place de la République, rassemblant des personnes de tous âges, de toutes origines, des syndicats de plusieurs corporations , des gilets jaunes, des personnalité(e) militant(e)s et des citoyen(ne)s qui manifestaient pour la première fois

Le cortège de Solidaires, revendicatif  était notamment animé par les Sans-Papiers. Ce sont en effet plus de de 100 000 personnes qui sont venues manifester contre cette loi liberticide, cherchant à renforcer encore l’impunité policière, coupable de bavures à répétition.

Le département des Yvelines était bien représenté avec des camarades de l’industrie, de la culture, des télécoms, de la santé, de l’éducation, etc. Après les images qui ont fait le tour des médias cette semaine, avec la “chasse aux migrants’ à République, et le passage à tabac d’un producteur, il n’y a pas d’autres issue que le retrait de cette loi. Nous continuerons de lutter tant que nous n’obtiendrons pas satisfaction.

Dans le département, un rassemblement s’est tenu à Saint-Quentin-en Yvelines le matin devant le théâtre ( 300 personnes) et des actions ont été menées à Mantes-la-Jolie et à Maule (voir communiqué de l’Assemblée de lutte du Mantois).

Solidaires 78

Crédit photo : bruno arlequin9969

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés

Nos libertés et la démocratie en danger

Nous vivons un moment grave d’attaques répétées contre la démocratie, contre l’état de droit, contre les libertés publiques au moment où la crise sanitaire rend très difficile la construction d’une mobilisation d’ampleur.

Malgré des années de dénonciations et de visibilisation des violences policières quotidiennes dans les quartiers populaires, généralisées contre les manifestant.es, aucune mesure n’a été prise pour les arrêter. Au contraire, après les avoir constamment niées, aujourd’hui la loi de “sécurité globale” va renforcer l’impunité policière et rendre plus difficile le fait de filmer les violences policières. Mais derrière
c’est toute une société de la surveillance quotidienne que cette loi, complétée par le schéma national du maintien de l’ordre sorti en septembre veut imposer, renforcée par les drones, les caméras et les logiciels de reconnaissance faciale qui continuent de se développer.

Si le gouvernement développe son arsenal répressif et sécuritaire, ce n’est pas par hasard. C’est le meilleur moyen pour lui d’essayer de contenir la contestation et les luttes sociales, féministes, antiracistes ou écologistes. Le calcul est vite fait : face aux
licenciements, à la croissance massive du chômage et des inégalités, à l’explosion de la pauvreté, aux contestations des dominations, le gouvernement se donne les outils pour surveiller et réprimer un maximum, pour casser les contre-pouvoirs.

Les mesures se suivent de semaines en semaines et semblent faire glisser la France vers la situation des pays autoritaires et sous dictatures où les mobilisations sociales, les manifestations, les grèves sont rendues difficiles, voire impossibles. Alors même que le gouvernement se drape des “valeurs de la République” pour préparer une loi qui va stigmatiser les musulman-es et atteindre à la liberté d’association.

Combien de personnes aujourd’hui hésitent à venir en manifestation face au déchaînement de violences que subissent les manifestant.es ? Et dans les universités, les occupations peuvent maintenant conduire à un an de prison !

Les dérives se multiplient. C’est une ambiance générale d’autoritarisme qui s’installe : Déjà des syndicalistes de l’hôpital de Brest se sont vu.es bloqué.es physiquement par des policiers dans leurs locaux le 20 novembre pendant que le Premier Ministre pouvait “visiter” tranquillement.

Les mesures liberticides et sécuritaires vont avec le projet de casse et de destruction des services publics. La privatisation des biens communs s’accompagne du renforcement des forces de polices. Dans le même temps, le patronat et les hiérarchies administratives mènent une politique de répression contre les syndicalistes.

L’Union syndicale Solidaires appelle le gouvernement à renoncer à ces mesures et l’ensemble des travailleuses et travailleurs et de la population à réagir face à ces attaques. Il faut dans l’immédiat échanger sur les lieux de travail, montrer ce qui est en train de se passer, participer aux rassemblements et mobilisations qui viennent pour bloquer le projet de loi sécurité globale et toutes les autres attaques
liberticides à venir.

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés Traçage

Contre la loi « sécurité globale », défendons la liberté de manifester

Nous nous opposons à la proposition de loi « sécurité globale ». Parmi les nombreuses propositions dangereuses de ce texte, trois articles risquent de limiter la liberté de manifester dans des proportions injustifiables, liberté déjà fortement restreinte sur le terrain et de nouveau remise en cause par le Schéma national du maintien de l’ordre.

L’article 21 concerne les caméras portables qui, selon les rapporteurs du texte, devraient équiper « toutes les patrouilles de police et de gendarmerie […] dès juillet 2021 ». S’il est voté, le texte autorisera donc la transmission des flux vidéo au centre de commandement en temps réel. Cela permettra l’analyse automatisée des images, et notamment la reconnaissance faciale des manifestants et des passants, en lien avec les 8 millions de visages déjà enregistrés par la police dans ses divers fichiers.

Ces nouveaux pouvoirs ne sont justifiés par aucun argument sérieux en matière de protection de la population et ne s’inscrivent aucunement dans une doctrine de gestion pacifiée des foules. L’effet principal sera de faciliter de façon considérable des pratiques constatées depuis plusieurs années en manifestation, visant à harceler des opposants politiques notamment par des placements en « garde à vue préventive », par l’interdiction de rejoindre le cortège ou par des interpellations arbitraires non suivies de poursuites. Ces pratiques illicites seront d’autant plus facilement généralisées que l’identification des militants et des militantes sera automatisée.

L’article 22 autoriserait la surveillance par drones qui, selon le Conseil d’État, est actuellement interdite. Ici encore, la police n’a produit aucun argument démontrant qu’une telle surveillance protégerait la population. Au contraire, nous avons pu constater en manifestation que les drones sont avant tout utilisés pour diriger des stratégies violentes contraires à la liberté de manifester : nassage, gaz et grenades lacrymogènes notamment. Comme pour les caméras mobiles, la reconnaissance faciale permettra ici aussi d’identifier des militantes et militants politiques.

En clair, le déploiement massif des caméras mobiles et des drones, couplés aux caméras fixes déjà existantes, entraînerait une capacité de surveillance généralisée de l’espace public, ne laissant plus aucune place à l’anonymat essentiel au respect du droit à la vie privée et ne pouvant avoir qu’un effet coercitif sur la liberté d’expression et de manifestation.

L’article 24 vise à empêcher la population et les journalistes de diffuser des images du visage ou de tout autre élément d’identification de fonctionnaire de police ou militaire de gendarmerie. Autrement dit, les images des violences commises par les forces de l’ordre ne pourront dés lors plus être diffusées. Le seul effet d’une telle disposition sera d’accroître le sentiment d’impunité des policiers violents et, ainsi, de multiplier les violences commises illégalement contre les manifestantes et manifestants.

Nous appelons les parlementaires à s’opposer à ces trois dispositions qui réduisent la liberté fondamentale de manifester dans le seul but de faire taire la population et de mieux la surveiller.
Signataires

  • ACAT France
  • Action Droits des Musulmans
  • Alternatiba Marseille
  • Antanak
  • ANV-COP21 Marseille
  • Association Dédale
  • Assodev-Marsnet
  • ATTAC
  • Bee-home
  • Canal-D
  • CCPA – Collectif Climat Pays d’Aix
  • CECIL
  • Cliss 21
  • CNNR
  • COLL•E•C – Collectif d’Échanges Citoyens du Pays d’Aix
  • CREIS-TERMINAL
  • DONUT Infolab
  • FAIbreizh
  • FAImaison
  • FDN
  • FFDN
  • Franciliens.net
  • GISTI
  • Globenet
  • Hoga
  • Illyse
  • Indie Hosters
  • INP-net
  • L’Auberge des Migrants
  • La Quadrature du Net
  • Les-Tilleuls
  • Ligue des droits de l’Homme
  • Mailden
  • Marseille révoltée
  • Minga
  • MODE 83
  • Moutons Numériques
  • Mouvement Écologiste Indépendant »
  • Numericatous
  • Observatoire des Libertés et du Numérique
  • Parti Pirate
  • Ploss Auvergne Rhone Alpes
  • Rap Marseille
  • ReAct
  • RESINE média
  • RevLibre
  • ritimo
  • Sherpa
  • Solidaires Informatiques
  • Syndicat de la Magistrature
  • Syndicat des Avocats de France
  • Toile-Libre
  • Union syndicale Solidaires
  • Vélorution Paris-Île-de-France

>> Voir sur le site de La quadrature du net

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés

Mais pourquoi donc le président Macron aux Mureaux ?

Déclaration Union Syndicale Solidaires Yvelines, Vendredi 2 octobre 2020

Vendredi 2 octobre, le centre-ville des Mureaux est privé de liberté de circulation, ni voiture, ni stationnement, ni piéton.nes dans plusieurs rues et axes importants : la ville des Mureaux est quasiment occupée par la police.

    Faut-il que les visiteurs du gouvernement et leur chef de bande soient protégés de la population…?

    Voici sans doute un avant-goût de la société que désire ce gouvernement : un paradigme où chaque « individu » serait à mettre au pas, un pouvoir qui s’assoit sans vergogne sur la devise nationale depuis l’affaire Benalla. Le séparatisme est bel et bien là, organisé par ce gouvernement qui protège et laisse courir ce voyou et qui muselle toute liberté à toute une ville lors de ses visites de communication : une opération de « com » mais sans les habitant.es.

    Nous devrions de gré ou de force subir la 2nde campagne électorale de « Macron » (il l’a déjà pratiqué en tant que ministre de l’économie, avec l’argent public). A l’approche des élections présidentielles, il lui faut ratisser, ratisser large, y compris dans la fange, y compris dans l’idéologie de l’extrême droite, séparer le grain de l’ivraie de la société… ainsi il y aurait des bons et des mauvais.es citoyen.nes : les mauvais.es étant les habitant.es des quartiers populaires, plus particulièrement ceux et celles de confession musulmane (ou assigné.es tel.les).

    Les mesures phares sont révélatrices et marquent un tournant inquiétant : fin de l’instruction obligatoire dès 6 ans, pour l’école obligatoire dès 3 ans ; présence “républicaine” au bas de chaque immeuble, chaque tour ! De toute évidence ce gouvernement veut diviser la société, se trouver un ennemi intérieur et faire diversion pour faire oublier sa politique anti-sociale désastreuse. 

    En attendant, les habitant.es des Mureaux sont encore une fois stigmatisé.es… humilié.es,  comme les lycéen.nes de Mantes La Jolie, agenouillé.es  des heures par la police le 6 décembre 2018.

    Oubliée leur galère quotidienne partagée par nombre d’autres villes, dont ce président ne dit pas un mot : le chômage qui explose, les boulots précaires et mal payés, le logement, l’avenir bouché des jeunes, la pollution environnementale, les services publics démantelés, les violences contre les femmes, les contrôles de police au faciès…

    Voilà un gouvernement qui vient se repaître dans l’Espace des Habitants des Mureaux (mais sans la présence des habitant.es de la ville, à part des complices, le Maire et ses élu.es), se goinfrer d’un copieux repas “républicain”, non loin des précaires qui habitent les barres…

    Une véritable provocation pour cette ville qui sera malheureusement touchée par les projets de baisse d’activité de l’usine Renault-Flins.

    Combien coûte cette opération de communication ? à combien peut-on évaluer le préjudice que subissent les habitant.es des Mureaux dont l’image est encore salie ?

Solidaires Yvelines 

06 71 21 44 23

solidaires78@wanadoo.fr

http://solidaires78.org/
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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés

Communiqué : Macron et des ministres aux Mureaux : cette visite est une véritable insulte aux muriotin·es

Communiqué l’Union Syndicale SOLIDAIRES YVELINES

Jeudi 1 octobre 2020

Nous dénonçons l’instrumentalisation récurrente de la ville des Mureaux, une ville favorite de visite des ministres des gouvernements depuis des années, pour imposer leur stigmatisation d’une partie de la société.

D’autant que le thème de cette opération de communication est « le séparatisme », un nouveau terme à la mode, notamment au Rassemblement National (RN) et dans le milieu de la fachosphère – ce qui est une véritable provocation par les habitant·es de tout le Val de Seine.

Alors que ce qui divise / préoccupe la population est l’accroissement des inégalités, du chômage et de la précarité, résultat d’une politique s’attaquant aux précaires et aux salarié·es et « en même temps » favorisant les riches et le patronat licencieur et ceux qui empochent d’importantes aides publiques, sans aucune contrepartie sur l’emploi.

Alors que la ville des Mureaux est déjà fortement impactée par le chômage des jeunes et la pauvreté, la situation va encore s’aggraver avec l’arrêt voulu en 2024 de la production de voitures à Renault Flins. « Macron » et son gouvernement n’ont de cesse d’accélérer les restrictions et privatisations de services publics de proximité (poste, transports, services sociaux etc..) entraînant une menace très sérieuse sur la pérennité de l’hôpital de Meulan-Les Mureaux.

L’objet de cette visite constitue une véritable insulte aux muriotin·es et ne permettra pas d’améliorer leurs conditions de vie.

Ceux qui ont des comportements de séparation, ce sont les riches !

Contact :

Solidaires Yvelines

solidaires78@wanadoo.fr

http://solidaires78.org/

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés Licenciements Précarité

14 juillet 2020 / le cortège militant prendra le pas sur le défilé militaire

La crise du Covid-19 est révélatrice : la politique sanitaire du gouvernement et de ses prédécesseurs est à proscrire, il faut qu’un véritable plan de relance des hôpitaux et maternités de proximité soit impulsé. Nous ne pouvons pas accepter que soit remise en cause la pérennité de certains établissements comme nous l’avons vécu pour la réanimation ou l’établissement de Meulan par exemple. Nous devons nous donner les moyens collectifs de défendre nos hôpitaux de proximité !

La pseudo-concertation du gouvernement dans le « Ségur » de la santé n’est qu’un enfumage supplémentaire masquant les véritables besoins du service public de la santé et de son personnel. Une augmentation de salaire qui ne s’annonce pas à la hauteur des attentes, rien sur les titularisations des contractuel.les, rien sur le moratoire des fermetures des lits. Ah si, une médaille pour le 14 juillet…

Pour  un contre-pouvoir revendicatif de syndicats et de collectifs des usagè·res de l’Hôpital Public. La nature a horreur du vide, faisons de la journée du 14 juillet une reconstitution historique où le cortège militant prendra le pas sur le défilé militaire. Pour un appel à une manifestation de travailleurs.euses, précaires et chômeurs sur Paris, les blouses blanches en tête

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés

Liberté de manifester : la santé oui ! Le bâillon non !

Il ne suffit pas dans un régime démocratique de proclamer l’existence de droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Encore faut-il pouvoir les exercer effectivement.
Et l’un des moyens pour y parvenir, c’est en usant de la liberté fondamentale que constitue le droit de se rassembler et de manifester dans l’espace public.

Le droit de manifester est un droit garanti par la Constitution. Alors même que la liberté de circuler sur notre territoire a été rétablie, que les bars-restaurants ont été réouverts avec bien souvent plus de 10 personnes sur les terrasses, de même que certains parcs d’attraction, que la reprise des célébrations religieuses a été autorisée, il n’est pas cohérent que les rassemblements – et donc les manifestations – à plus de 10 personnes sur la voie publique restent purement et simplement interdits.

L’état d’urgence sanitaire ne peut plus le justifier dans la mesure où les prescriptions d’ordre sanitaire nécessaires sont mises en œuvre pour permettre de concilier la protection de la santé et la liberté de manifestation.

Il ne saurait être dérogé au droit constitutionnel, fondamental individuel et collectif, que constitue le droit de manifester.

Alors que les élections municipales sont programmées, alors que les droits des salariés sont menacés, alors que des choix cruciaux pour le monde d’après doivent être décidés, le confinement de notre liberté d’expression ne peut nous être imposé plus longtemps.

C’est pourquoi, les organisations syndicales CGT, FSU, SAF, Syndicat de la magistrature et Union Syndicale Solidaires, engagent devant le Conseil d’État une procédure de référé-liberté afin que toutes et tous puissent continuer à jouir pleinement de leurs droits fondamentaux.

Tout comme la santé, nos libertés ne sont pas négociables !

Alors que la population a consenti de façon responsable à une restriction de ses libertés, en particulier à travers le confinement, le gouvernement a poursuivi une politique répressive et liberticide se traduisant par des pratiques autoritaires et des violences policières, sans aucun lien avec la situation sanitaire mais entendant profiter de l’effet de sidération qu’elle a produit pour accélérer sa politique.

Les annonces du 1er ministre permettent de rétablir une des premières libertés celle de circuler à l’intérieur du territoire. Mais beaucoup de restrictions subsistent notamment en matière de réunions et rassemblements. La liberté de manifester quant à elle n’est pas respectée à ce jour !

Le monde de l’avant virus avait déjà largement éborgné les libertés publiques : licenciements de syndicalistes, interdictions de manifester, violences policières voire judiciaires lors des manifestations, usages disproportionnés d’armes entraînant de nombreuses blessures, mutilations et des décès …

Cela a pris une telle ampleur que des organisations internationales comme l’ONU, tout comme le défenseur des droits ont tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme sur l’état des libertés démocratiques dans notre pays !

La période récente a été marquée par la poursuite de procédures disciplinaires à l’encontre de syndicalistes comme à la SNCF ou même dans la santé pendant la pandémie, par des entraves patronales et parfois policières d’exercer les droits syndicaux fondamentaux pour faire respecter les conditions sanitaires liées à la pandémie, par l’ empêchement de droits de retrait avec l’appui du ministère du travail, par des menaces sur le droit de grève, par des mises à pied de fonctionnaires pour avoir osé dénoncer l’état sanitaire déplorable ou contrôler les conditions de travail, par des répressions violentes dans les quartiers populaires avec à nouveau, des morts et des blessés, par la répression des manifestations de mouvements sociaux, par des atteintes aux possibilités de s’exprimer publiquement aux balcons et de manifester symboliquement le 1er mai, par des entraves aux libertés de circuler et une forte répression pénale des « défauts répétés d’autorisations de déplacements », par des arrestations de manifestant-es lors de rassemblements … En à peine deux mois, la liste est déjà bien longue des atteintes inadmissibles aux libertés publiques et syndicales ! Et on veut nous faire croire à une remise en question ? Dans ce contexte, l’application Stop Covid et son détournement possible à des fins de contrôle du mouvement social, nous fait craindre pour nos libertés.

La liberté de manifestation est une victime majeure de l’état d’urgence sanitaire sans pourtant empêcher ceux et celles qui l’ont décidé d’agir comme l’ont montrées la manifestation parisienne des sans-papiers et celle contre les violences policières ces derniers jours. Il n’est pas tolérable que soient ouverts désormais musées, lieux de cultes, parcs d’attraction… et qu’un droit fondamental soit dénié.

Alors que la crise sanitaire a démontré la faillite des modèles libéraux, alors que le pouvoir tente de faire croire à un changement de ses politiques, celui-ci ne saurait se faire sans construction d’un rapport de forces et donc dans l’autoritarisme et contre la démocratie. Pour être crédible, il doit s’opérer dans l’écoute et le respect des opinions exprimées dans les lieux de travail et dans la rue par la population et les acteurs-trices du mouvement social. Libertés syndicales et d’expressions publiques, liberté de manifester, tout cela doit être fermement garanti pour toutes et tous, quelque soit son lieu d’expression.

Nous voulons un monde d’après sans autoritarisme et violences policières.
Nos droits et nos libertés ne sont pas négociables.

Nous exigeons :

  • La levée de l’état d’urgence sanitaire qui ne protège pas mais qui contient des mesures liberticides et régressives.
  • Renforcement des droits des travailleurs-ses et des libertés syndicales et publiques pour l’ensemble de la population.
  • La garantie que toutes les mesures qui ont porté atteinte à nos libertés soient levées
  • L’arrêt de l’application « Stop Covid », outil de traçage inacceptable
  • L’arrêt du fichage des personnes qui ne permet pas le respect du secret médical et la confidentialité de donné,es personnelles.
  • L’arrêt total de la répression pour fait syndical
  • L’arrêt de l’usage des méthodes ou matériels qui blessent et tuent : méthodes d’étouffement, LBD, grenades de désencerclement…
  • L’arrêt de l’impunité des personnes en charge de missions de sécurité qui commettent des violences.
  • L’arrêt des contrôle au faciès
  • La suppression de l’IGPN et son remplacement par une instance indépendante de la police

Paris le 3 juin 2020

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés Poste / Télécom Traçage

Le traçage numérique Connivences entre politiques et opérateurs téléphoniques

La pandémie du Covid 19 et la crise sanitaire sont les prétextes pour une nouvelle atteinte aux libertés individuelles…

Les différentes mesures pour le contrôle policier de la populations se mettent en place. Le déploiement de 100 000 gendarmes et policiers a été bien précipité, sans aucune protection individuelle. Rappelez-vous les propos de Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, qui  minimisait leurs besoins en masques de protection. Quel message renvoyait-il à la population ?

Contrôle et sanction plutôt que la protection, on  l’a compris comme tel.

Que de tapage médiatique autour de ces fameux drones tournants au dessus des immenses plages françaises pour la chasse aux contrevenant·es, pourtant bien distancié·es et éparpillé·es. Le pouvoir tape dur, plutôt que de faire confiance à la conscience collective. Le ministère de l’Intérieur vient de commander ce 12 avril 2020, plusieurs centaines de drones « policiers » pour 4 millions d’euros…

Les informations contradictoires du gouvernement sont légions pour cacher son peu de réactivité : « on sait pas mettre correctement le masque !» et pourtant pas si bête, elle, la population aurait compris la méthode pédagogique. De pas efficace, le masque,  il est devenu indispensable fin avril, mais il faut les produire… Et que pensez des images sur BFM en mars, d’une policière hurlant sur les passant·es d’une rue populaire de Paris ? Pendant que Carrefour, Amazone, PSA et bien d’autres grandes enseignes, groupes ou industries continuent des activités non-essentielles et ne sont pas sanctionnés pour les risques pris par leur·es salarié·es. Il faut rester confiné·e mais il faut aller travailler, « quoi qu’il en coûte » pour votre santé. La Poste qui cache 24 MILLIONS de masques et fait travailler ses agent·es sans protection. Deux poids, deux mesures sont appliqués, la population et les travailleurs·euses restent, seul·es, les victimes de l’incurie de ce gouvernement.

Guère de masques et guère de tests, aucune anticipation sanitaire…Mais une solution « miracle » sort soudain du chapeau, pour justifier la reprise de l’activité économique dès le 11 mai, le traçage numérique. Une nouvelle mesure « barrière », mais bien théorique.

Le matériel de protection serait le téléphone portable, le « Mon Précieux » de tout à chacun, excroissance de l’oreille et du temps de cerveau disponible à la connexion… La toile se tisse,  la technique numérique existe et fait tous les jours ses preuves. Vous subissez d’ores et déjà le profilage de votre identité consumériste, à votre insu. Aujourd’hui les GAFAM * peuvent « savoir instantanément ce qui vous intéresse sur la toile pour mieux flatter vos envies par la publicité », demain le pouvoir, qu’il soit démocratique ou pas, pourra également vous pister : tous vos déplacements et les personnes que vous côtoyez. Aujourd’hui, les données personnelles sont archivées un an par les opérateurs téléphoniques et informatiques en France, le saviez-vous ?… Ce gouvernement, digne héritier des précédents qui n’ont eu de cesse de rogner sur les libertés individuelles, met en place  « Une stratégie numérique d’identification de ceux ayant été en contact de personnes infectées ». Comment ? Par la collaboration des opérateurs de téléphonie qui fournissent les données numériques de leurs abonné·es (toujours à leur insu) et  par les outils de l’informatique et l’intelligence artificielle. Ainsi, sous couvert d’une crise sanitaire,  la surveillance et le contrôle de la population, franchissent une étape dangereuse pour une société qui se dit démocratique et libre.

GAFAM*: Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft – NATU : Netflix, Air BNB, Telsa et Uber – BATX : Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi

NON à StopCovid pourquoi ?

Cette application est présentée tout d’abord comme une Protection Individuelle, histoire de rassurer la population reprenant le travail  le 11 mai. Parce que le gouvernement a bien conscience que les mesures sanitaires  indispensables ne seront pas prêtes. Cette application téléchargeable est un système d’alerte en cas de contact rapproché avec un contaminé du COVID 19. Basée étonnamment sur la technologie Bluetooth (celle-ci est peu précise et donc inefficace). Une crainte est que ce logiciel, réplique de celui de Singapour,  pourrait être plus intrusif quant aux données personnelles : outre la géolocalisation, il pourrait demander l’accès à l’ensemble des paramètres du téléphone, même en veille.

Donc sans garantie sur la protection, l’utilisation et la destruction de ces données, conservées un an. Le PDG d’Orange  réclame 2 ans, pourquoi ? Utilisées par une agence sanitaire ou par la police ? A des fins de protection ou à des fins de verbalisation ?

Efficacité sanitaire ?  

Aucune !

Sans test systématique de la population, comment savoir qui est contaminé et  qui ne l’est pas. E Sur la base du volontariat, seul  une fraction de la population sera tracée.. E Le gouvernement compte-t-il sur la délation et la suspicion entre les individus ?

Avec la collaboration des opérateurs de téléphonie, le gouvernement impose ses règles et muselle la contestation.

Tout cela se fait sans consultation, sans débat, sans information loyale de la population. Il profite de la crise sanitaire et du confinement, de l’impossibilité, pour nous, de manifester et de nous réunir, pour faire passer des mesures liberticides. 

Ne nous laissons pas faire,

organisons la riposte !


http://solidaires78.org/

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