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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Conditions de travail Culture

Sans emploi mais pas sans salaire !

SUD Culture Solidaires

Les allocataires du RSA, désormais rattachés à cette nouvelle institution, verront le versement du RSA (608 €) conditionné à 15 heures de travail gratuit par semaine, de « stage en entreprise » et d’accompagnement vers un hypothétique retour à l’emploi.

Cette mesure pourrait s’étendre à tous·tes les demandeur·euse·s d’emploi ainsi qu’aux jeunes inscrits dans les Missions locales et aux personnes en situation de handicap. Tou.tes auront l’obligation de signer un « contrat d’engagement « qui fera la part belle aux devoirs au détriment des droits. France travail va permettre la généralisation du contrôle de tou.tes les privé·es d’emploi pour les forcer à travailler dans les secteurs dits « en tension » – dont la liste s’allonge sans fn – sous peine de se voir supprimer leurs revenus de remplacement ou allocations de survie que sont les minima sociaux.

D’autre part, les dispositifs de surveillance et de contrôle déjà à l’œuvre tendent à s’implanter massivement, tout en permettant l’ouverture d’un marché aux entreprises de conseil, elles- aussi largement sollicitées par Pôle Emploi aujourd’hui.

Par ailleurs, la nouvelle convention d’assurance chômage doit être fnalisée avant la fn 2023. Des « négociations » sont en cours à la fois concernant le régime général ainsi que les annexes 8 et 10 spécifques aux intermittent·e·s du spectacle. Le gouvernement impose 12 milliards d’€ d’économies sur 3 ans sur le fonds de l’UNEDIC pour entre autres fnancer France Travail.

Un grand nombre de secteurs dépendant de subventions publiques sont déjà fortement impactés (santé, culture, éducation, social…). L’ensemble des conditions de travail en sont dégradées, entraînant le départ d’un très grand nombre de travailleurs et travailleuses.

Poussé·e·s ainsi vers un chômage diminué, dans l’incapacité de retrouver un poste qui réponde à des conditions décentes d’emploi, ou vers le RSA, car dans l’impossibilité d’ouvrir des droits suite aux dernières contre-réformes. Ces dernières, additionnées à la création de France Travail, aggraveront profondément la situation économique d’un grand nombre de travailleurs et de précaires. En clair le projet de loi « Plein emploi » sera bel et bien celui du plein emploi précaire, tel que l’a rêvé le MEDEF.

Nous refusons toutes mesures d’économie impactant les travailleurs et travailleuses, déjà en souffrance et en grande précarité, qui visent à casser nos droits sociaux.

Nous revendiquons :

  • L’abrogation de toutes les dernières contre-réformes chômage ayant détérioré les droits des travailleurs et travailleuses (avec ou sans-emploi)
  • Des indemnités chômage pour tou·te·s les sans-emploi avec ou sans papiers et dès 18 ans (au minimum du SMIC) mais aussi pour les travailleur/euses qui perdent leur emploi, la continuité de leurs salaires pour une durée minimale de 36 mois, quelle que soit la durée d’emploi et la durée de cotisations préalables.
  • La suppression du conditionnement du RSA et son augmentation pour l’ensemble des territoires et son extension pour les 18-25 ans en guise de 1er pas…
  • L’arrêt des suppressions de cotisations sociales, qui mettent à mal les caisses de l’Unédic et de la Sécurité sociale (20 milliards / an et 80 milliards d’€ en 2021 année du Covid) et l’augmentation de la part patronale.
  • L’arrêt des contrôles, pressions et persécutions sur les chômeur·se·s et les allocataires du RSA
    Le contrôle et la gestion totale de l’assurance chômage par les 1ers concerné·e·s, les travailleur·euse·s avec ou sans emplois
  • Une solidarité vis-à-vis des travailleur-euses de Pôle Emploi face à son démantèlement.
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Culture

Incroyable: le maire de Saint-Denis veut expulser la troupe de théâtre Jolie Môme !

Communiqué n°4 : Lettre ouverte au Maire de Saint-Denis

Pourquoi dissoudre un lieu de vie, de réflexion, d’humanité, de culture, de lien social ?
Monsieur le Maire de Saint-Denis, vous nous l’avez dit : « le cœur du problème entre nous est politique ».
Votre décision est prise, ah quelle surprise ! Nous ne vous convenons pas…Au cours du dernier « jury » auquel nous avons été convoqués dans le cadre de l’appel à projets concernant La Belle Étoile, vous nous avez dit que vous pensiez qu’un théâtre ne devait pas accueillir de conférence, de débat, de politique, qu’un théâtre devait être uniquement un espace de spectacle et de fête.

Nous ne vous ferons pas l’affront de vous rappeler la fonction éminemment cathartique du théâtre… oh, mince, désolés, nous sommes en train de le faire.. ! 

Bref, nous ne vous cachons pas que nous avons été stupéfiés par cette déclaration en ces temps où l’opinion publique et les politiques s’accordent à exiger et à défendre bec et ongles la liberté d’expression, à l’heure où tout un chacun a besoin de communiquer, d’échanger, de comprendre, de se rassurer…

Notre stupéfaction a été à son comble lorsque vous nous avez reproché d’avoir accueilli la soirée de soutien à Gaza organisée par Paroles d’Honneur. « Avec cette soirée, avez-vous dit- vous étiez carrément hors des clous ! »
Avons-nous mal compris ? Si ce n’est pas le cas, on peut apprécier votre franchise mais permettez-nous en retour de l’être tout autant et à propos de la  pertinence de l’organisation de cette soirée c’est plutôt vous qui seriez « hors des clous »… Inutile de vous faire l’offense de vous expliquer pourquoi. Le cahier des charges établi à notre arrivée, dans la confiance et la bienveillance avec l’ancienne municipalité, était avant tout de transformer cette salle des fêtes désaffectée en un théâtre accueillant et de le faire vivre comme un lieu de rencontre et d’échange.
Notre conception artistique et philosophique de ce que doit être un théâtre inséré dans un quartier ne vient pas de nulle part, de nombreux spécialistes de la fonction sociale des arts vivants, de nombreuses troupes -pour certaines reconnues mondialement- considèrent qu’un théâtre se doit d’être un lieu de vie, d’échanges, de réflexion aussi bien qu’un espace de production de spectacles, offrant par sa seule présence un espace de circulation des idées, une ouverture sur le monde. 
C’est ce que nous avons réalisé pendant 19 années. Pensez-vous pouvoir réduire à néant la mémoire de ce travail sur le quartier, la ville ?

Enfin, tout cela pour dire qu’il nous semble urgent que nous nous rencontrions pour débattre sereinement et de manière moins formelle que dans le cadre d’un « jury » et en regrettant que vous ne réalisiez pas que laisser notre compagnie continuer son travail aurait été une preuve de clairvoyance et de discernement inspirant le respect.

Avec cette lettre ouverte nous vous invitons à nous recevoir au plus vite. En effet, par votre décision, non seulement vous privez tous les participants de nos ateliers des activités qu’ils pratiquent avec passion, mais surtout vous mettez en péril une douzaine de salariés -privés de leur outil de travail, ainsi que ceux des compagnies auprès desquelles nous nous sommes engagés jusqu’au mois de juin 2024.
En particulier, qu’adviendra-t-il de la Compagnie Tamèrantong! avec laquelle nous avons une convention tripartite ? Nous espérons donc au minimum vous convaincre de nous laisser finir cette saison 2023/2024, et par là-même nous laisser le temps de trouver une autre terre d’accueil, de déménager notre matériel et d’assurer nos contrats et la programmation prévue.

 Cordialement 
Compagnie Jolie Môme

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Accidents du travail Actu Solidaires 78 antifascisme Conditions de travail Culture Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Idées, débats, cultures Lecture Luttes féministes Retraites

Programme des accueils Solidaires 78 novembre & décembre 2023

Programme prévisionnel des accueils Solidaires 78, tous les mardis de novembre à la librairie La Nouvelle Réserve de Limay, sur d’autres sites en décembre

(sous réserve de modifications liés à l’actualité)


Mardi 7 novembre : Enquête ouvrière  suivi d’une rencontre pour la sortie du livre Quand l’extrême droite rêve de faire école, une bataille culturelle et sociale (avec pot/buffet) – Entrée libre et gratuite, ouvert à tou·tes. (couv. ci-dessous)


Mardi 14 novembre : travail sur les Que faire ? de Solidaires 78 (souffrance au travail, accident de travail / de service)


Mardi 21 novembre : lecture en arpentage du livre 10 questions sur l’antifascisme, La Horde, Libertalia.


Vendredi 24 novembre : rencontre à la librairie Féministes, luttes de femmes, luttes de classes.


Mardi 28 novembre : Débats – échanges “Quel syndicalisme dans le Mantois après la mobilisation contre la réforme des retraites ?”


Mardi 5 décembre (attention changement de lieu, la librairie ne pouvant nous accueillir en décembre) :

Au 64, rue Maurice-Braunstein, salle Guy Mainière
https://www.openstreetmap.org/#map=19/48.99785/1.70525&layers=N

Rencontre puboique Souffrances au travail


Mardi 12 décembre : 

Rencontre intersyndicale Quel bilan d ela lutte contre la réforme des retraites dans le Mantois

Au 64, rue Maurice-Braunstein, salle Guy Mainière


Mardi 19 décembre (lieu à définir) : Repas partagé de fin d’année

Au 64, rue Maurice-Braunstein, salle Guy Mainière

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Culture Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Déclaration SUD Culture au CSA-M du 3 octobre 2023

Madame la Ministre qui n’est pas là,

Instrumentaliser la Culture à des fins de coercition politique était jusqu’à récemment l’apanage des municipalités Front National. Progressivement, cette pratique s’est étendue à certaines collectivités territoriales.

Aujourd’hui c’est l’appareil d’État qui sombre.

En interdisant aux ressortissantes et ressortissants du Sahel l’expression artistique sur le territoire français, le pouvoir politique de ce ministère, ainsi que sa haute administration, ont commis une faute morale.

Ils ont également démontré leur totale incompréhension des personnels placés sous votre autorité.

Quels que soient les piètres rétropédalages que nous avons pu lire dans les médias, la faute demeure : non seulement vous avez validé le fait de faire payer à des individus les errements de leurs dirigeant-es – ce qui est une aberration, a fortiori lorsqu’il s’agit de régimes non démocratiques – , mais en plus vous avez contraint les personnels (en l’occurrence des DRAC) à mettre en œuvre des sanctions allant à l’encontre de leurs missions premières.

Nous sommes sidéré-es de constater qu’à aucun moment, une quelconque personne en responsabilité ait tiré le signal d’alarme.

C’est l’aveu d’une terrible méconnaissance de ce que nous sommes. Et cet aveu sera séquellaire.

Le ministère de la Culture est un ministère militant . Il est animé à tous les échelons par des femmes et des hommes convaincu-es que la culture est et doit être émancipatrice.

Alors que nous vous alertons, vous comme vos prédécesseur-es de la grave perte de sens ressentie par les personnels – perte de sens nourrie par l’intrusion des cabinets conseil, la prégnance du ministère de l’intérieur, la soumission aux intérêts de l’industrie touristique, la confiscation des espaces publics à des fins financières ou médiatico-politiques… – , vous avez franchi un cap.

Celui de l’atteinte à nos valeurs fondamentales. Nous saurons nous en souvenir. Et nous demeurerons, malgré vous, des artisans de la Culture.

SUD Culture Solidaires

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Culture

Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS ” de Mantes la Jolie

Vous trouverez ci-dessous toutes les informations sur les actions proposées par le Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS ” de Mantes la Jolie (Yvelines).
Vous pouvez rejoindre le Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS “ pour participer à ses actions,vous pouvez également adhérer pour soutenir l’association.
Parlez du collectif autour de vous (et bien au-delà) surtout si vous connaissez des personnes susceptibles d’être intéressées.
Si vous avez des questions,n’hésitez surtout pas à toquer chez votre voisin.e,je suis sûr qu’il ou elle a une idée sur le sujet sinon contactez-nous.

Le Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS “,c’est quoi ?

Le collectif mène des actions poétiques dans tous les lieux,tout en privilégiant l’espace public,qui permettent de RÊVER et d’AGIR à un monde meilleur et non au meilleur des mondes.Très inspiré par le mouvement * Situationniste,il privilégie 2 formes d’actions :
 – le SPECTACLE et l’ATELIER ,en utilisant la MUSIQUE,les SONS,les MOTS,la PAROLE,le GESTE et la DÉAMBULATION comme outils principaux.

* Situationnisme : mouvement contestataire,philosophique,esthétique et poétique,ayant l’exigence de changer le monde en employant tous les moyens de bouleversement de la vie quotidienne.

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Conditions de travail Culture

16 septembre Des nénuphars dans les poumons

Un spectacle de la Compagnie Sans la nommer
Locaux du Courrier de Mantes
à Mantes-la-Jolie
avec le Collectif 12

ciesanslanommer@gmail.com

D’après un article de la journaliste Elsa Sabado

Avec Rose Guégan, Suzanne Llabador, Elsa Sabado et Magali Chovet (en alternance)

Mise en scène Fanny Gayard

Scénographie Carine Ravaud

Comment, sans avoir travaillé dans un environnement amianté, le frère de Nicole a-t-il pu mourir d’un cancer de l’amiante ? Nicole et Gérard, le couple Voide, suivent la piste d’une ancienne usine d’amiante située à proximité de leur école primaire et du domicile familial. Après des années d’enquête, ils constituent un dossier solide, déposent plainte et mobilisent les habitant·e·s du quartier pour dénoncer un empoisonnement environnemental d’envergure.

Basé sur un article de presse jamais publié, Des nénuphars dans les poumons chronique cette affaire à l’aide d’un petit théâtre d’objets. Autour d’une grande table sur laquelle est disposée la carte du quartier du Vieux Pays à Aulnay-Sous-Bois en Seine-Saint-Denis où se déroule les faits, une journaliste et deux comédiennes retracent chaque étape de cette enquête en forme de bataille.

Production Compagnie Sans la nommer

Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise SYNDEX et de la Région Ile-de-France au titre de l’aide à la diffusion.
Avec l’accueil en résidence du Théâtre Paris Villette, du Collectif 12 à Mantes-la-Jolie, du Landy Sauvage à Saint-Denis, du Centre Paris Anim Louis Lumières et de la Ville de Gennevilliers.

Avec le concours du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis dans le cadre de «Culture et art au Collège», de la Région Ile-de-France dans le cadre de l’aide ponctuelle aux projets d’éducation artistique et culturelle, et de la DRAC Ile-de-France dans le cadre de la résidence territoriale en milieu scolaire.

Dossier du spectacle
Bande-annonce

Petite forme en salle

et hors-les-murs

Dès 12/13 ans

Durée 50 minutes

suivi d’un échange avec l’équipe

Saison 2023/2024 :

16 . 09 . 2023
Locaux du Courrier de Mantes
à Mantes-la-Jolie
avec le Collectif 12

01 . 12 . 2023
Campus de Bobigny

02 . 12 . 2023
CMCAS La Rochelle

03 . 12 . 2023
CCAS Dompierre-sur-mer


>> Pour assister à une représentation, contactez-nous : ciesanslanommer@gmail.com
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antifascisme Culture Histoire Idées, débats, cultures Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Podcast : Carmen Castillo à Limay

Le 2 juin dernier, Carmen Castillo – militante révolutionnaire du MIR, au Chili – était invitée par la librairie la Nouvelle Réserve de Limay pour présenter la réédition de son ouvrage Un jour d’octobre à Santiago.

L’émission ça booste sous les pavés (Radio libertaire) nous permet aujourd’hui de réécouter cette intervention militante particulièrement forte, émouvante et pleine d’espoir

Lien pour télécharger l’émission du 7 juin 2022

https://www.anarchiste.info/radio/libertaire/podcast/semaine/2022-23.html

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Culture En grève !

Bibliothèque Nationale de France , reconduction de la grève jusqu’au 29 mai !

Vendredi 27 mai a eu lieu une journée de boycott de la BnF lancée par l’Association des Lecteurs et Usagers de la BnF (ALUBnF), afin de protester contre la dégradation du service public offert par l’établissement en raison du sous-effectif.

L’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD et l’Assemblée Générale du personnel soutiennent cette mobilisation,la grève ayant aussi été reconduite jusqu’au dimanche 29 mai !

Prochaine Assemblée Générale BnF
LUNDI 30 MAI, 13h HALL OUEST
SOYONS NOMBREUSES ET NOMBREUX !

À relayer sans modération :

►Informations sur #BnFgate ; #BnFbibliothèquemorte et sur le compte Twitter de l’ALUBnF : @ALUBnF

►Campagne d’envoi d’un courrier type de protestation : academia.hypotheses.org

►Lien vers la pétition des usagers : https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/bibliotheque-nationale-france-retour-aux-communications/175704

> Caisse de solidarité des grévistes : https://www.lepotcommun.fr/pot/7qpwgjpn <

Grève reconductible à la BnF : communiqué de presse

Intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD Culture, représentants élus des usagers et ALUBnF

Toute la BnF en grève à partir du 23 mai pour défendre le service public, pour les créations de postes nécessaires et contre l’ultra-précarité :

L’Intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture des personnels de la BnF, les représentants élus des lecteurs et usagers au Conseil d’Administration de la BnF, l’ALUBnF et le public mobilisé réaffirment leur opposition totale à la réduction drastique de la communication directe des documents conservés en magasins aux usagers de la Bibliothèque de recherche, ainsi qu’aux mesures qui l’accompagnent : augmentation du tarif d’entrée pour les lecteurs, réorganisation des plannings et dégradation des conditions de travail des personnels, politique de recrutement de contractuels ultra-précaires pour travailler en service public…

La direction de la BnF a choisi de passer en force en mettant en place dès le 2 mai cette réforme qui ne répond qu’à une logique budgétaire et comptable (comme le reconnaît désormais elle-même la direction), la BnF souffrant d’un manque massif de postes pour assurer à la fois ses missions essentielles et les nouveaux chantiers en cours. En effet, en 10 ans, la BnF a perdu plus de 400 postes, dont 270 de magasinage, ces pertes continuant ces dernières années avec 122 postes de catégorie C perdus entre 2017 et 2021, malgré une relative stabilité des effectifs globaux, montrant bien le choix marqué de la direction de la BnF de continuer à supprimer des postes pourtant nécessaires au service public. La réduction des services rendus au public est donc la conséquence directe d’une politique d’embauche délétère que l’intersyndicale CGT-FSU-SUD dénonce depuis des années. De plus, la mise en place précipitée de cette réorganisation, imposée sans concertation et contre l’avis de l’unanimité des organisations syndicales, des représentants élus des usagers, de l’ALUBnF et de plus de 18 000 lecteurs, usagers et amis de la BnF, s’avère déjà concrètement intenable, provoquant une désorganisation de plus en plus grave des services aux lecteurs et une dégradation inquiétante des conditions de travail des personnels.

De plus la réouverture des salles de recherche du site de richelieu avec des horaires élargis se fera à moyen constant en mutualisant les salles et avec le retour de l’ultra précarité. La création d’un musée et d’une salle grand public (la salle ovale) nécessitent du personnel et a entraîné un transfert de postes du site de Tolbiac vers celui de Richelieu (car il n’y a pas eu de créations de postes spécifiques), ce qui a aggravé la situation sur le site de Tolbiac.

Tout cela était, malheureusement, prévisible. Les organisations syndicales et les lecteurs n’ont cessé d’alerter la direction sur ces problèmes depuis des mois, et sur les dangers que cette réforme fait peser sur l’ensemble des personnels et des usagers de la BnF, mais aussi sur son image nationale et internationale, aujourd’hui fortement écornée par cette réforme et par le refus de tout dialogue entretenu par la direction.

En conséquence, l’Intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture et les personnels, avec le soutien total des représentants élus des usagers, de l’ALUBnF et des lectrices et lecteurs mobilisés, appellent à une grève reconductible des personnels à partir de ce lundi 23 mai, qui vise à obtenir :

  • le retrait immédiat de la réforme actuelle et le retour aux conditions de communication directe en vigueur avant mars 2020
  • la suspension des chantiers internes supplémentaires pour permettre à la BnF d’assurer ses missions essentielles au public
  • la mise en place immédiate de toutes les mesures nécessaires pour pourvoir les postes dont la BnF a besoin, en particulier de magasiniers titulaires, avec la publication dès maintenant des postes vacants, puis l’organisation rapide d’un recrutement direct conséquent.
  • l’abandon immédiat du recrutement des contractuels à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d’un an, contrats ultra-précaires sans droit, et retour à leur recrutement en CDI.
  • l’augmentation des moyens en personnel et financiers de la BnF pour pouvoir remplir dans de bonnes conditions l’ensemble de ces missions.
  • la révision du fonctionnement prévu pour le site de Richelieu et la fermeture des salles de recherche à 18h. Le recrutement du personnel titulaire nécessaire pour le musée, la salle ovale et les salles de lecture.
  • l’ouverture de consultations élargies sur les priorités de la BnF

Contacts : cgt@bnf.fr ; fsu@bnf.fr ; sud@bnf.fr ; lecteurs.ca.bnf@gmail.com ; alubnf@gmail.com

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