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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme antiracisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

De Le Pen à Meloni l’extrême droite est un danger pour l’école publique

Avec l’extrême droite au pouvoir, où en est l’éducation en Hongrie et en Italie ?

Programmes : nationalisme, rechristianisation et privatisation

Dans ces 2 pays, des auteurs et autrices nationalistes sont ajoutés aux programmes tandis que des auteurs et autrices progressistes contemporain·es sont censuré·es et leurs œuvres retiré·es. L’histoire ne cesse d’être revisitée dans un sens nationaliste, notamment en minimisant les crimes du fascisme.

Défenseur des racines chrétiennes du pays, Orban prive de moyens l’école publique afin de privilégier les écoles gérées par l’Eglise aux frais de l’Etat. Il rend aussi obligatoires des cours de religion et de morale.

Comme Orban, les maires RN et collectifs de parents “vigilants” et “en colère” mènent en France une chasse aux profs accusé·es d’endoctriner les élèves et de leur délivrer des cours à contenu pornographique !

Pédagogie : école d’antan

Le travail en groupes ou la coopération ne sont plus possibles en Hongrie où la liberté pédagogique n’existe plus. Les élèves, qui sont passé·es à 38h de cours par semaine en plus du travail à la maison, doivent se contenter d’apprendre par cœur.

En Italie, Meloni a mis en place une note de conduite pour la rentrée 2025.

En Italie comme en Hongrie, le pouvoir prend la main sur les manuels scolaires, dont il a réduit le nombre, et utilise l’éducation à la sexualité pour diffuser ses idées homophobes et transphobes.

Scolarisation : racisme et tri social

La politique néolibérale poursuivie par les dirigeant·es néofascistes a réduit drastiquement le budget de l’éducation en Italie, où 48% de la population arrête l’école à 14 ans et moins de 20 % va à la fac. Ces chiffres sont encore plus alarmants dans les régions à forte présence de familles immigrées.

En Hongrie, la scolarisation des tziganes est de plus en plus compliquée.

Comme Meloni qui a supprimé le revenu de citoyenneté, les villes RN d’Hayange, Béziers, Cogolin… mènent une chasse aux pauvres à l’école en augmentant le prix des transports et cantines scolaires, du périscolaire, et même en mettant fin au prêt de dictionnaires !

Statuts : la fin des fonctionnaires

En Hongrie, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur depuis 2022, les enseignant·es ne sont même plus fonctionnaires depuis qu’une loi leur a retiré ce statut en 2024. Cette loi permet aussi la surveillance électronique des personnels et réintroduit les infractions et procédures disciplinaires collectives, telles les licenciements collectifs, notamment pour fait de grève.

En Italie, la loi de juin 2024 fait passer aux régions le recrutement des profs et la formation.

Salaires : précarité

En Hongrie, le salaire des enseignant·es est le plus bas d’Europe (600€/mois), les obligeant à cumuler un 2è ou 3è emploi, comme en Italie. Il est déterminé par le chef d’établissement via une évaluation de la performance. Il peut être inférieur au minimum légal en cas de notation négative. On aboutit à une pénurie record de personnels, avec 35000 postes non pourvus.

En Italie, les salaires ont aussi beaucoup baissé avec une précarisation de tous les personnels.

Travail : toujours plus

Orban et Meloni ne cessent de communiquer et légiférer sur l’école en dénigrant systématiquement les enseignant·es.

La loi de janvier 2024 impose en Hongrie :
– le passage à la semaine de 48h dont 24h d’enseignement ;
– l’obligation de remplacement non rémunéré des collègues absent·es jusqu’à 60h/an ;
– de nouvelles missions sans lien avec le poste comme l’entretien des locaux.

Fédération SUD éducation
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antifascisme antiracisme

Communiqué Visa : Le Pen est mort, pas ses idées

8 janvier 2025

Après Boulanger, Maurras et Pétain, un autre antisémite et raciste notoire est mort ce 7 janvier, Le Pen.

Ironie ou petit détail de l’histoire, la mort du fondateur du FN / RN, ce parti toujours contre-révolutionnaire, raciste, antisémite, poujadiste et clairement néofasciste, est survenue 10 ans jour pour
SD jour après le massacre des journalistes de Charlie Hebdo qui ont sans relâche
action syndicale combattu le militaire tortionnaire en Algérie, et ses idées.

Pour VISA, le combat contre les idées et les pratiques de l’extrême droite n’en demeure pas moins d’une actualité brûlante.

Preuve en est d’une part la déclaration de Bardella en hommage au fondateur du FN / RN : « Il a toujours servi la France. Engagé sous l’uniforme de l’armée française en Indochine et en Algérie, tribun du peuple à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté », a écrit le président du FN / RN, parti à la flamme cofondé par Jean-Marie Le Pen en 1972.

D’autre part, même si la Marine nationaliste, en voyage de propagande indécente à Mayotte, a appris la mort de son père non pas par sa famille mais par les journalistes, il n’en demeure pas moins que ses propos sur l’île dévastée sont dans la continuité de sa lignée parentale et idéologique.

En effet, le discours historique du FN / RN refait rapidement surface : « Sans régler le problème de l’immigration clandestine, rien ne sera utile » a-t-elle déclaré. Dans les années 70 son père disait « un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés », rien n’a changé chez les Le Pen.

Ravier, le sénateur des Bouches-du-Rhône, dit ce 7 janvier avoir perdu un « père politique ». Cela a le mérite d’être clair, tout comme pour Ciotti, qui adresse ses condoléances à la famille Le Pen dans un communiqué où « Il regrette la mort d’un politique profondément français, qui aimait passionnément la France et l’avait servie. »

Quant à Chenu, il déplore la « disparition d’un immense patriote. C’est aussi la disparition d’un Homme d’une immense culture, qui a porté l’espoir de millions de Français ».

Enfin, pour l’abject Zemmour, « Ce que nous retiendrons de lui dans les prochaines décennies, c’est qu’il fut parmi les premiers à alerter la France des menaces existentielles qui la guettaient ».

Rien n’est donc fini dans le combat contre les idées du FN / RN.

Comme elle le fait depuis bientôt 30 ans, l’association VISA continuera sans relâche d’aider les syndicats et leurs militant·es à lutter contre le poison que demeure le FN / RN.

Par ses analyses et ses formations unitaires, par ses initiatives et avec ses antennes locales, VISA continuera plus que jamais à alerter sur les dangers de l’extrême droite et à la combattre sur et hors les lieux de travail.

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Actu Solidaires 78 antifascisme Santé-Social

Communiqué SUD Santé Sociaux 78 – Nous ne cèderons pas aux menaces de l’extrême droite

Après avoir menacé des professionnels du Centre Hospitalier de Plaisir, un ancien patient, militant actif de l’extrême droite et proche de groupuscules violents, s’attaque maintenant aux militant·e·s et la section SUD Santé Sociaux de cet établissement.
Appels au meurtre, à l’attentat à la bombe. Rien que ça. La Direction de l’établissement est également ciblée.
Avec la parole décomplexée sur les plateaux télé, en particulier les chaînes du groupe Bolloré, l’extrême droite se sent pousser des ailes et affiche un peu plus chaque jour son vrai visage. Celui de la violence et de la haine envers celleux qui ne pensent pas comme elles.
L’extrême droite n’a jamais été et ne sera jamais l’alliée des travailleuses et des travailleurs. L’extrême droite, que ce soit au parlement Européen ou à l’Assemblée Nationale a voté CONTRE l’ensemble des mesures sociales à destination des travailleuses et travailleurs. Elle a voté contre l’augmentation du SMIC à 1500€, contre le blocage des prix, contre le retrait de la réforme des retraites à 64 ans, contre l’indexation des salaires sur l’inflation, contre le fond d’un milliard d’euros pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, contre l’inscription de l’IVG dans la constitution … La liste est longue.

Par contre, elle a voté contre le rétablissement de l’ISF, contre la taxe sur les superprofits. Elle est favorable à la baisse des cotisations sociales patronales et salariales (ce que le patronat appelle les charges) qui financent la sécurité sociale… L’extrême droite, Française et Internationale, est issue de la bourgeoisie et se tiendra toujours au côté de cette classe “dominante” et
historiquement antisyndicale afin de favoriser l’exploitation des travailleuses et travailleurs.
Jamais l’extrême droite n’a tenu de piquet de grève auprès de salarié·e·s se battant pour la défense et la sauvegarde de leurs emplois. Jamais l’extrême droite ne se battra pour améliorer nos droits ou nos conditions de travail. Les seules fois où l’extrême droite pointe le bout de son nez dans une manifestation, c’est pour venir s’en prendre verbalement et physiquement à celleux qui se battent au quotidien pour leurs droits, leurs salaires, le respect que l’on mérite toustes en tant que travailleuses et travailleurs.
Nous ne cèderons jamais face à l’extrême droite qui est et restera l’ennemie de la classe ouvrière, des femmes et des minorités de genre.
Le secrétariat départemental

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antifascisme

Bulletin Solidaires Riposte syndicale antifasciste n°11 décembre 2024

Édito

Et maintenant, tout reste (encore) à faire

Ne pas se tromper de colère

Pour Solidaires, le Rassemblement national n’est pas un parti
comme un autre. Il reste un parti fondamentalement d’extrême droite, raciste et nationaliste. La base de sa politique reste la préférence nationale, la division des travailleurs et des travailleuses, la promotion d’un capitalisme national.


Nous réaffirmons, sans concession, notre antifascisme, parce
qu’il est partie intégrante de notre identité et de notre projet
syndical : celui ci repose sur la défense et l’amélioration des
droits individuels et collectifs dans une perspective de transformation sociale.


Cette perspective et la défense de nos valeurs supposent la solidarité entre tous les salariéꞏes, les privéꞏes d’emploi, les retraitéꞏes, la solidarité internationale et le refus de toute forme de racisme, de sexisme, d’homophobie.


Face à l’extrême droite, on a besoin de luttes sociales victorieuses !


Face aux inégalités, aux injustices, à l’exploitation, aux exclusions, au désastre écologique… nous avons raison de nous révolter. Mais ça ne suffit pas : de nos révoltes, construisons un autre avenir !

Pour Solidaires, prise en charge des revendications immédiates, construction d’alternatives à travers les luttes, rupture avec la société actuelle et internationalisme sont complémentaires. C’est ainsi que le syndicalisme redeviendra une force porteuse d’un projet de société et renverra l’extrême droite dans les poubelles de l’histoire !


Soyons solidaires et antifascistes


Face à la montée de l’extrême droite et de ses idées, le syndicalisme se doit d’être à l’offensive. Il doit démystifier les discours et projets de l’extrême droite et montrer en quoi c’est un poison mortel pour le travailleurs et travailleuses.

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Actu Solidaires 78 antifascisme Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation Santé-Social

Soutien de SUD Éducation 78 à nos camarades du Centre hospitalier de Plaisir et de SUD santé sociaux 78, menacé·es par l’extrême droite

Nous avons appris avec consternation les menaces dont des personnels et des camarades de SUD santé sociaux 78 ont été la cible à Plaisir, de la part d’un ancien patient, militant actif de l’extrême droite et proche de groupuscules violents.

SUD éducation 78 partage les constats de nos camarades, énoncés dans leur communiqué, sur les dangers que représente l’extrême droite, toujours opposée aux intérêts des travailleuses et des travailleurs, et toujours à rebours de la justice sociale :
http://solidaires78.org/2024/12/19/communique-sud-sante-sociaux-78-nous-ne-cederons-pas-aux-menaces-de-lextreme-droite/

SUD éducation 78 tient à apporter son soutien à toutes les personnes visées et à réaffirmer son combat antifasciste, sur l’ensemble du territoire et dans notre département.

Depuis quelques années, nous constatons en effet une augmentation des actions des groupuscules d’extrême droite dans les Yvelines et nous les avions listées au printemps 2024 pour alerter les travailleuses et travailleurs et appeler chacun·e à la vigilance et à la lutte collective :
https://sudeducation78.ouvaton.org/Dans-les-Yvelines-comme-ailleurs-POUR-LA-DEMOCRATIE-ET-LA-JUSTICE-SOCIALE

Avec Solidaires Yvelines et SUD santé sociaux 78, SUD éducation 78 prend toute sa place dans les actions antifascistes du département, avec des partenaires comme l’Action Antifasciste 78 (AFA 78), et travaille également, en intersyndicale à la création d’un collectif VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes) pérenne, pour construire une riposte forte et intransigeante face à une extrême droite de plus en plus active dans le département.

Plus que jamais, les réponses doivent être collectives et le soutien à nos camarades de SUD santé sociaux doit être massif.

Le communiqué en pdf

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La newsletter VISA – Vigilance et initiatives antifascistes

Les articles parus sur VISA en novembre.
Madeleine Riffaud : le SNJ-CGT rend hommage à la résistante, la consœur, la camarade
preview Madeleine Riffaud est décédée ce 6 novembre à l’âge de cent ans. Le SNJ-CGT tient à rendre hom- mage à cette résistante, poétesse, journaliste, militante communiste et camarade de syndicat. Elle avait la modestie de déclarer en 2000, dans les Sept vies de Madeleine Riffaud, le documentaire de Jorge Amat : « Il n’y a… afficher en ligne.
Intersyndicale du Tarn : La propagande raciste de Patria Albigés doit cesser
Une fois encore, le groupe identitaire d’extrême droite Patria Albigés exploite les peurs et attise la haine, instrumentalisant un fait divers à des fins xénophobes et racistes. C’est cette fois à Castres qu’il souhaite organiser le dimanche 10 novembre un rassemblement « contre l’insécurité » et « pour Léo, le jeune Castrais poignardé à la… afficher en ligne.
CGT Normandie – Propos tenus par Michel ONFRAY : Une honte pour nos départements et notre Région
preview Les Unions Départementales CGT du Calvados, de l’Eure, de la Manche, de l’Orne, de la Seine-Maritime et le Comité Régional CGT de Normandie dénoncent solennellement les propos révisionnistes du polémiste normand et militant d’extrême droite Michel ONFRAY. Celui-ci considère les cheminotes et cheminots, et particulièrement celles et ceux engagé.es à la CGT et au PCF,… afficher en ligne.
VISA 44 : Pas de RN à Vertou ni ailleurs
preview Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National (RN), a annoncé sa venue à Vertou (44) pour le samedi 26 octobre prochain. Preuve que le RN se sait ne pas être le bienvenu en Loire-Atlantique : le lieu de l’événement est tenu secret. Car VISA44 le réaffirme avec force : le RN n’est bienvenu ni à Vertou ni ailleurs. … afficher en ligne.
SUD Éducation : UN MINISTRE DE L’ESR AU SERVICE DE L’EXTRÊME-DROITE ET DU PATRONAT
preview Samedi 12 octobre, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, s’est rendu à la “Convergence nationale” de l’UNI, organisation étudiante d’extrême droite. Le timing de cette visite est d’autant plus perturbant qu’elle a lieu moins d’une semaine après le dépôt d’une “proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête… afficher en ligne.
FERC CGT : Un ministre au service de l’ESR ou des thèses de l’extrême droite ?
preview Patrick Hetzel, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR), a tenu une conférence lors de la convergence nationale du syndicat étudiant l’UNI il y a une dizaine de jours. Cette organisation étudiante gravite autour des partis d’extrême droite, ce que confirment son programme et ses actions et ce qu’illustre sa proximité avec Reconquête… afficher en ligne.
Angers : Non à la venue de Louis Fouché à Terra Botanica
preview Les 18 et 19 novembre se tiendra à Angers le « forum des médecines de l’âme » dans les locaux du parc dédié au végétal Terra Botanica. Au programme une grande foire ésotérique, fourre tout de pseudo-thérapeutes qui prêterait à rire si ce charlatanisme n’était pas lourd de conséquences en terme de manipulations potentielles des plus faibles.… afficher en ligne.
VISA ROUEN AGGLO : BARNIER – MACRON UN GOUVERNEMENT CONTRE LES SALARIÉ·ES,
preview LES JEUNES ET LES RETRAITÉ·ES … MAIS AVEC LE SOUTIEN DU RN ! Malgré la première place du NFP lors des législatives du 30 juin et 1er juillet, E. Macron a décidé, seul, de nommer un gouvernement de droite qui s’inscrit dans la continuité de sa politique depuis 7 ans. Ainsi, ce gouvernement n’envisage nullement… afficher en ligne.
Synptac CGT : Soutien au théêtre de l’ESCAPADE à Hénin-Beaumont
preview Le Synptac-CGT, réuni au TNP à Villeurbanne pour son 15ème congrès, salue le courage et la détermination des salarié·es en grève depuis le 3 octobre au Théâtre de l’Escapade à Hénin- Beaumont, mobilisé·es contre la tentative de reprise en main de cet établissement par la mairie d’extrême-droite, aux manettes dans cette ville depuis 10 ans.… afficher en ligne.
VISA 29 : La Bretagne ne deviendra pas une terre d’impunité pour les concerts néonazis
preview Nos organisations ont appris par voie de presse que les poursuites contre l’organisateur du concert néonazi du 3 juin 2023 à Rosporden ont été classées sans suite par la procureure de Quimper. Nos organisations dénoncent ce choix et y voient un très mauvais signe envoyé à l’extrême droite. Comment ne pas considérer que cela puisse… afficher en ligne.
Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes 2024
preview Jin Jihan Azadi/ Femme, Vie, Liberté : tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons ! Le samedi 23 novembre, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, nous manifesterons en solidarité avec et pour… afficher en ligne.
SNJ : MOTION – Face à la propagation des idées de l’extrême droite, le SNJ rappelle ses valeurs
preview Adoptée à l’unanimité, moins cinq abstentions Face à la progression de l’extrême droite, le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, réaffirme le rôle fondamental des journalistes pour préserver la démocratie. Il est crucial de porter haut nos valeurs inscrites dans la charte d’éthique professionnelle des journalistes (1918-38-2011).L’extrême droite c’est l’extrême droite.… afficher en ligne.
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Communiqué SNJ – Bayard : n’en restons pas là !

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, a pris connaissance ce lundi, avec soulagement, du communiqué du directoire du groupe Bayard. Le SNJ fait partie de l’intersyndicale qui a appelé à la grève “afin de réclamer le retrait de Bayard de l’ESJ-Paris et de s’opposer à l’embauche d’Alban du Rostu comme directeur de la stratégie et du développement”

Nous saluons la mobilisation exemplaire des salariés du groupe qui a permis d’obtenir satisfaction sur ces deux revendications. La menace est écartée… mais pour combien de temps  ? Il faut au plus vite protéger l’indépendance des rédactions, et consolider le dispositif d’enseignement du journalisme en France. Le SNJ appelle à la mobilisation de la profession autour de la création de nouveaux droits pour les équipes rédactionnelles, ainsi qu’au renforcement du soutien aux formations reconnues par la profession. A l’heure où le ministère de la Culture prépare un projet de loi censé reprendre les préconisations des Etats généraux de l’information, le SNJ rappelle qu’une mesure urgente s’impose : doter les rédactions d’un statut juridique leur permettant de faire valoir un droit d’opposition collectif. Si les équipes de Bayard viennent d’obtenir gain de cause, la lutte entre les rédactions et les actionnaires est trop souvent inégale. Rétablir un juste équilibre est aujourd’hui une nécessité démocratique.  Concernant le retrait de Bayard du groupe d’investisseurs ayant récemment racheté l’Ecole Supérieure de Journalisme (ESJ) Paris, cette décision va dans le bon sens mais ne règle pas le problème de fond. Avec ou sans Bayard, plusieurs propriétaires d’importants groupes de presse viennent de mettre la main sur une école de journalisme. Le journalisme est une profession “ouverte”, qu’on peut exercer sans diplôme. Nul besoin d’être passé par l’une des 14* formations reconnues par la profession pour travailler dans une rédaction. D’ailleurs, les diplômés de ces 14 cursus sont aujourd’hui minoritaires parmi les détenteurs de la carte d’identité des journalistes professionnels (la “carte de presse”).Néanmoins, le journalisme… ça s’apprend. Cette conviction a poussé les syndicats professionnels, SNJ en tête, et les fédérations d’employeurs à intégrer dans la convention collective de travail des journalistes*, il y a près de cinquante ans, le principe de la “reconnaissance” par la profession. Pour obtenir cette “reconnaissance”, un cursus de formation au journalisme doit déposer un dossier auprès de la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi des Journalistes (CPNEJ), composée pour moitié de syndicats de salariés, et pour moitié d’employeurs. Cette dernière s’assure que les critères fixés par la profession sont bien remplis et qu’un référentiel pédagogique est respecté. Les journalistes diplômés des établissements suivant ce “cahier des charges” bénéficient d’avantages conventionnels, de la possibilité de participer aux “concours et bourses” mis en place par les médias, et plus généralement d’une meilleure insertion dans le milieu professionnel du fait des liens entre leurs écoles et les entreprises.  Trop souvent, les écoles de journalisme sont visées par des accusations délirantes, voire complotistes, parfois directement venues de l’extrême droite. Sortons des fantasmes et des débats irrationnels : si le dispositif actuel est sans nul doute perfectible, il a permis de dispenser à des générations d’étudiants “l’enseignement technique et général” attendu par la profession, sans oublier les règles éthiques et les pratiques conformes à la déontologie. Et ces milliers de diplômés, qu’ils travaillent aujourd’hui à TF1, Mediapart, l’Humanité, Le Figaro, l’Opinion ou France Inter, participent au pluralisme de l’information dans notre pays.   En décidant d’investir massivement dans une formation non reconnue par la profession, plusieurs milliardaires font planer une grave menace sur la stabilité de ce dispositif. Quel enseignement au journalisme souhaitent messieurs Bolloré, Dassault ou Saadé ? Les portes de leurs nombreux médias seront-elles toujours ouvertes aux journalistes passés par des formations reconnues ?   Cette acquisition de l’ESJ Paris intervient au moment où les écoles de journalisme agréées par la profession font face à d’importantes difficultés pour préserver leur niveau d’exigence et la spécificité de leurs enseignements. La volonté de magnats de la presse de racheter des établissements, ou de créer, comme le groupe Ebra, leurs propres formations “sur mesure”, met en péril l’équilibre global de l’enseignement du journalisme. Par ailleurs, le travail de la CPNEJ (commission paritaire à l’origine de la “reconnaissance”) reste toujours lourdement pénalisé par l’absence totale de financement public spécifique.  Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, réaffirme son attachement à l’ensemble des établissements et instances qui concourent depuis des années à l’enseignement agréé du journalisme en France, et demande aux  pouvoirs publics d’agir pour que cette filière conserve les moyens de remplir ses missions. Nous appelons l’ensemble des journalistes et des entreprises de presse à défendre une formation exigeante, co-construite avec la profession, et indépendante des pouvoirs industriels.   

* 1 Le CUEJ (Strasbourg), l’ESJ (Lille), l’IUT de Lannion, l’IJBA (Bordeaux), l’EJT (Toulouse), l’EJCAM (Marseille), l’IUT de Nice-Cannes, l’EdJG (Grenoble), l’EPJT (Tours), le CFJ (Paris), l’IFP (Paris), le CELSA (Paris-Neuilly), l’IPJ-Dauphine (Paris), et l’EdJ de Sciences-Po (Paris). 

* 2 Article 10 de la Convention Collective Nationale de Travail des Journalistes: “Les parties contractantes affirment tout l’intérêt qu’elles portent à la formation professionnelle des journalistes. Elles souhaitent que les débutants aient reçu un enseignement général et technique aussi complet que possible. (…) Pour être agréés, (…) ces organismes devront être paritairement contrôlés, apporter les garanties nécessaires en ce qui concerne les méthodes pédagogiques et associer la profession (employeurs et journalistes professionnels) au corps enseignant”. 

Paris Mardi 3 décembre 2024

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Déclaration de Nedjib SIDI MOUSSA, à propos de la campagne raciste et diffamatoire à son encontre

Depuis le dimanche 24 novembre, je fais l’objet d’une campagne de haine orchestrée par l’extrême droite française et ses alliés. Cette opération d’une violence inouïe a été initiée sur les réseaux sociaux puis relayée par l’ensemble des médias conservateurs (télévision, radio, presse…).

La virulence de l’attaque m’a contraint de suspendre mes comptes et de restreindre les moyens de me contacter, notamment sur mon site personnel. En effet, cette vague de cyberharcèlement s’est accompagnée d’un déferlement d’injures et de menaces quant à mon intégrité physique.

L’ampleur de ce lynchage illustre de façon dramatique les temps obscurs que nous traversons. Ce nouvel épisode des « guerres culturelles » à la française constitue un test pour les libertés démocratiques ainsi que pour notre capacité à faire société dans un contexte de crises multiples.


L’extrême droite française et ses alliés m’ont odieusement calomnié en raison de mon faciès, de mon patronyme, du pays de naissance de mes parents, de la religion de mes ancêtres, de mon parcours universitaire, de mon statut social, de mes convictions politiques, etc.

Décidément, rien ne m’aura été épargné.

Mais ne nous y trompons pas. Il ne s’agit pas seulement de ma personne.

Des pans entiers de la population sont dans le viseur d’une meute hostile à tout ce qui touche à la question algérienne, à la culture musulmane, à l’histoire coloniale, au pluralisme intellectuel, aux valeurs humanistes et aux idéaux révolutionnaires.

Dans ces circonstances, il n’est pas possible de reculer ou de céder à la peur. Tous les moyens légaux doivent être employés pour contrer cette offensive réactionnaire. L’heure est grave. Chacun doit prendre ses responsabilités.


Je tiens à remercier chaleureusement ma famille, mes amis, mes camarades, mes collègues et mes lecteurs pour leur soutien indéfectible. Je tiens aussi à saluer tous ceux qui, par-delà nos divergences, ou sans même me connaître, ont manifesté leur solidarité en ces temps difficiles.

Je n’oublierai jamais vos mains tendues. Tous ces gestes m’ont réchauffé le cœur et renforcé ma détermination. Vous pourrez toujours compter sur moi pour chercher la vérité et la dire.

Courage à nous tous !

Nedjib SIDI MOUSSA

Paris, le 1er décembre 2024


Un texte de soutien :

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/271124/soutien-nedjib-sidi-moussa

Une cagnotte pour des frais en justice :

https://www.cotizup.com/soutiennedjibsidimoussa

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antifascisme antiracisme Écologie Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Trump : une mauvaise nouvelle planétaire

Le 6 novembre Trump a été réélu à la présidence des Etats-Unis.

Ce choix électoral va avoir des conséquences pour l’ensemble de la population sur le sol américain d’abord.

La politique populiste et fascisante de Trump qui va être mise en œuvre n’a en fait rien à envier à l’extrême droite. A l’origine du coup de force contre le congrès américain le 6 janvier 2021, Trump qui se vantait d’être un dictateur en cas de réélection est juste un danger mortel pour la démocratie.

Son programme liberticide menace de s’exporter, avec des répercussions probables sur la scène internationale, où l’influence américaine risque d’encourager des politiques de répression similaires dans d’autres pays. Le plan de réélection de Trump, appelé « Projet 2025 », dessine un modèle de société axé sur des valeurs ultra-conservatrices, remettant en cause les droits des femmes, des personnes LGBTQI+, des personnes racisées, et s’appuyant sur une politique migratoire ultra-restrictive:

– reconduction massive d’immigré-es hors des frontières, assumant une politique raciste

– banalisation du sexisme voire des violences faites aux femmes, et la remise en cause du droit à l’avortement partout en perspective… à la grande joie de nombreux masculinistes trumpistes. Rappelons qu’il a été condamné en 2023 pour agression sexuelle.

– recul des droits, répression, maltraitance sera aussi le quotidien pour toutes les femmes, les personnes racisées mais aussi pour les personnes LGBTQI+.

De plus, la politique capitaliste ultra-libérale prônée par Trump accentuera les inégalités : diminution des impôts aux plus riches et aux multinationales, taxes protectionnistes, baisse des subventions aux associations qui luttent contre les discriminations ou pour la santé sexuelles et reproductive, etc, ce qui affaiblira encore les minces filets de protection sociale.

Le poids et la domination des Etats-Unis dans le monde, font avoir les pires craintes sur des sujets majeurs, comme la guerre en Ukraine, ou le renforcement de la politique d’impunité du génocide en cours par l’Etat d’Israël.

Même si la politique américaine était bien en deçà de la bifurcation écologique, l’arrivée de Trump, climato-sceptique affiché, fait là aussi porter peu d’espoir pour un changement majeur en ce sens, notamment car il souhaite encourager le développement d’énergies fossiles.

La nomination d’Elon Musk, propriétaire de X, notamment pour “démanteler la bureaucratie gouvernementale” (en clair toute l’administration et privatiser le peu de service public restant) démontre bien s’il le fallait qu’il s’agit d’une politique ultra-libérale, portée désormais par celui qui veut fonder un empire autoritaire de la communication et des affaires…Cette nomination a été saluée par Kasbarian actuel ministre de “la fonction publique, de la simplification et de la transformation de l’action publique”, qui se voit visiblement comme son homologue direct.

Plus que jamais, nos luttes, nos résistances y compris internationales sont nécessaires pour faire rempart à ces politiques mortifères. Celles-ci que l’extrême droite en France compte bien imposer.

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