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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Accidents du travail anti-validisme Conditions de travail Ressources juridiques

Invalidité, inaptitude : quelles conséquences pour les personnels ?

Invalidité, inaptitude, incapacité : qu’est-ce que c’est ? Source : https://travail-emploi.gouv.fr/inaptitude-incapacite-invalidite-quelles-differences

« L’incapacité désigne l’impossibilité de travailler ou d’effectuer certaines tâches de votre emploi et suit un accident du travail ou une maladie professionnelle. Elle est prescrite par un médecin et validée par le médecin-conseil de l’assurance maladie. » L’incapacité peut être temporaire ou permanente. »
Plus d’informations sur les accidents de service (de travail) et sur les maladies professionnelles :
https://www.sudeducation.org/guides/sante-et-securite-au-travail/#chapitre-5-2

« L’invalidité est déclarée lorsque votre capacité de travail est réduite et n’est pas d’origine professionnelle. Elle est constatée par le médecin-conseil de la caisse d’assurance maladie. L’assuré a droit à une pension d’invalidité lorsque la perte de sa capacité de travail ou de gain est estimée à au moins deux tiers. La déclaration d’invalidité ouvre droit au versement d’une pension d’invalidité pour compenser votre perte de salaire. Elle peut être révisée à tout moment. »
Plus d’informations sur la pension d’invalidité :
https://www.ameli.fr/assure/droits-demarches/invalidite-handicap/invalidite/pension-invalidite-definition-conditions

« L’inaptitude est déclarée lorsqu’aucune mesure d’aménagement ou d’adaptation de votre poste de travail actuel est possible. Dans ce cas, l’employeur est contraint de vous proposer le reclassement sur un autre poste au sein de l’entreprise. Si le reclassement est impossible ou si vous le refusez, il peut engager une procédure de licenciement pour inaptitude. L’inaptitude est reconnue par le médecin du travail uniquement. »
Vigilance syndicale : Si cette reconnaissance peut parfois améliorer des situations, cette procédure présente un danger de licenciement ou de mise à la retraite d’office pour inaptitude. Il conviendra donc de s’engager sur cette voie avec beaucoup de précautions et un accompagnement très personnalisé par un syndicat SUD éducation.
La reconnaissance de l’inaptitude nécessite une expertise médicale qui peut être diligentée soit à la demande de l’employeur, soit à la demande de l’agent·e, et qui est réalisée par un·e médecin agréé·e.
Cette expertise médicale définit si l’inaptitude est totale ou limitée à une fonction. C’est un des éléments qui rendent la démarche périlleuse si l’on souhaite rester dans la fonction publique.
Cet avis du ou de la médecin agréé·e sera ensuite soumis à l’avis du conseil médical. Enfin, la décision finale de reconnaissance d’inaptitude revient à l’autorité administrative compétente (DASEN, Recteur·ice, Président·e d’Université).

Inaptitude, invalidité : quelles pistes ?

Sources :
https://www.sudeducation.org/guides/les-droits-a-conges-pour-maladie-non-imputable-au-service-cmo-clm-cld/#chapitre-4-3
https://www.sudeducation.org/guides/sante-et-securite-au-travail/#chapitre-5-6
https://www.service-public.gouv.fr/particuliers/vosdroits/F34670
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000699956/

Le reclassement

Après avis du comité médical, si on est reconnu inapte physiquement, temporairement ou définitivement, à exercer les fonctions de son grade, on peut être reclassé·e dans un autre corps (décret n°84 – 1051). Le reclassement peut s’effectuer dans un corps de niveau équivalent (on est détaché·e). Dans ce cas on conserve l’indice détenu dans son ancien corps. On peut demander son intégration au bout d’un an de détachement. On peut demander un reclassement dans un autre corps équivalent, inférieur ou supérieur par concours, examen ou autre mode de recrutement. On doit remplir les conditions d’ancienneté fixées par les statuts. Les limites d’âge supérieures ne sont pas opposables.
Les personnels contractuels doivent elleux-mêmes faire la demande de reclassement.

La retraite anticipée

Si on est reconnu·e définitivement inapte à l’exercice de ses fonctions ou de toutes autres fonctions de reclassement en raison de son invalidité, on est placé·e en retraite anticipée d’office ou à sa demande (article L.29 du code des pensions civiles et militaires de retraite). Pour cela, il faut que la maladie, blessure ou infirmité soit survenue ou aggravée durant une période valable pour la retraite. Si l’invalidité résulte d’une maladie ou autre contractée pendant une période pendant laquelle on ne cotisait pas (ex : disponibilité pour convenance personnelle), on peut obtenir la mise en retraite anticipée sous réserve d’avoir accompli 15 années de service. Le taux d’invalidité est fixé par un médecin agréé sur la base d’un barème défini par le décret n° 68 – 756. Si on est handicapé à 80 % et qu’on est âgé d’au moins 55 ans, on peut bénéficier d’une pension de retraite majorée.
Attention, la rente perçue peut être assez faible en cas de carrière courte et il n’y a aucune possibilité de toucher les allocations chômage. De même, la pension d’invalidité n’est pas cumulable avec la pension de retraite.

Le licenciement pour inaptitude

Lorsque la reconnaissance de l’invalidité concerne tout poste, on peut être licencié·e. Dans ce cas, on peut toucher une indemnité de licenciement ainsi que les allocations chômage qui permettent de valider des trimestres pour la retraite. On peut aussi percevoir la pension d’invalidité liée à la situation de santé.

La précarité a des conséquences sur la santé ! Focus sur les AESH

Dans l’Académie de Versailles, SUD éducation siège à la CCP (commission consultative paritaire) pour les AESH et les AED depuis 2022. Nous avons constaté que les cas de licenciement pour inaptitude se multipliaient, en particulier concernant les AESH, et les possibilités de reclassement sont infimes pour ces personnels.

SUD éducation 78 rappelle la responsabilité institutionnelle qui maintient les AESH dans la précarité en refusant de leur donner un vrai statut, protecteur et valorisant, avec un vrai salaire, qui leur permette de vivre et non de survivre.
Ce mépris institutionnel s’illustre de nouveau lors des CCP, qui prévoient l’étude de chaque situation de licenciement pour inaptitude en … 30 minutes seulement ! 30 minutes pour « étudier » une situation médicale et sociale complexe !

Car, nous le savons bien, et c’est documenté de longue date : la précarité a des conséquences délétères inévitables sur la santé, comme le montre encore le récent travail de Médecins du monde(1), et en particulier pour les femmes (2) majoritaires dans les fonctions d’AESH. Précaires, ces personnels n’ont pas les moyens d’accéder aux soins qui leur sont nécessaires, refusent les arrêts maladies qui leur imposent une journée de carence et une indemnisation minorée, ne bénéficient pas des formations nécessaires pour bien exercer leur métier. Les conséquences sont visibles : arrêts pour longue maladie, burn out, accidents de service, incapacité de travail, etc.

L’enjeu est bien celui des conditions de travail imposées par l’institution, et non seulement de la situation propre aux individus !

C’est pourquoi SUD éducation revendique :

 l’abrogation du jour de carence et le rétablissement de l’indemnisation à 100 % des arrêts maladies ;
 une véritable médecine de prévention qui puisse exercer correctement l’ensemble de ses missions  avec un grand plan national d’embauche massive de médecins du travail en nombre suffisant et, pour l’ensemble des personnels une visite médicale annuelle afin de tracer nos expositions aux risques professionnels et de bénéficier des adaptations de postes le cas échéant. L’employeur, nous le rappelons, a l’obligation légale de protéger la santé des personnels ;
 la disparition des statuts précaires dans l’Éducation nationale, par la titularisation de toustes les AESH, AED et contractuel-les, avec des salaires dignes, des temps de travail à 24h pour les AESH et 32h pour les AED, un droit à la mobilité et la création ou le renforcement des brigades de remplacement.

(1) https://www.medecinsdumonde.org/actualite/rapport-2025-de-lobservatoire/
(2) https://www.vie-publique.fr/rapport/36759-la-sante-et-lacces-aux-soins-une-urgence-pour-les-femmes-en-situation

Tract à télécharger en pdf

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Accidents du travail Conditions de travail

Assises de la Santé et la Sécurité des travailleurs et travailleuses les 25 et 26 mars

Les 25 et 26 mars ont lieu les Assises de la Santé et la Sécurité des travailleurs et travailleuses.

Toutes les informations et le programme définitif figurent en pièce jointe.

Associations et syndicats organisateurs : CGT, FSU, Solidaires, Andeva, ASD-Pro, Association des experts intervenant en santé au travail, ATTAC, Ateliers Travail et Démocratie, Cordistes en colère, Réseau féministe « Ruptures », Association-Santé-Médecine-Travail.

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Accidents du travail

Plus de 3 morts par jour sont liés au travail : Solidaires plus déterminée que jamais pour la santé des travailleurs et travailleuses !

L’Assurance Maladie vient de rendre son rapport annuel sur les risques professionnels en 2023. On y apprend que 1287 décès étaient liés au travail en 2023, soit plus de 3 par jour. C’est aussi 60 de plus qu’en 2022. 759 étaient dus à des accidents du travail, 332 à des accidents de trajet et 196 à des maladies professionnelles.

Pour Solidaires, ces chiffres sont inacceptables, parce que largement évitables. Ils sont sans doute en dessous de la réalité, tant les employeurs mettent tout en œuvre pour éviter la mise en cause de leur responsabilité. Il est pourtant évident que tout le monde devrait rentrer chez soi en vie et en bonne santé après sa journée de travail. Ces morts sont le résultat des choix des employeurs de faire passer leurs profits et les gains de productivité avant la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses.

De même, tout accident survenu sur le lieu de travail indique des conditions de travail et une organisation dysfonctionnelles. Toute maladie professionnelle suggère des risques qui pèsent sur tou∙tes les collègues, sur les riverain∙es, sur les consommateurs et consommatrices et sur l’environnement.

C’est pour armer les salarié∙es face à ces risques que Solidaires a lancé à l’automne son plan d’action contre les accidents du travail. Il met à leur disposition des outils pour déclarer, réparer et prévenir les accidents du travail, et pour imposer le débat sur la santé au travail dans l’espace professionnel.

Pour que personne ne perde sa vie à la gagner, Solidaires revendique :

  • Le rétablissement des CHSCT (comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) dans le privé comme dans la fonction publique, dont les prérogatives ont été largement édulcorées avec leur intégration au sein des comités sociaux.
  • Une politique pénale du travail sévère poursuivant les employeurs en cas de manquements aux règles de prévention des risques professionnels et les condamnant fermement en cas d’accidents graves au travail.
  • Un contrôle accru de la mise en œuvre des DUERP (documents uniques d’évaluation des risques professionnels) dans toutes les entreprises.
  • La suppression du recours à la sous-traitance et à l’intérim dans toutes les activités à risques (BTP, nettoyage, agriculture, nucléaire…).
  • L’élargissement du droit de veto à propos des questions de santé.
  • La création d’une instance en santé et conditions de travail dans les entreprises de plus de 20 salarié∙es.
  • La mise en place d’un service public de santé au travail et la création d’un corps de médecin du travail indépendant des directions d’entreprises, avec une forte augmentation du recrutement.
  • Une indemnisation intégrale de toutes les victimes, et de leurs ayants droit, d’accidents du travail et de l’ensemble des maladies dues au travail, au-delà des seules maladies professionnelles actuellement reconnues.
  • L’élargissement de la liste des maladies professionnelles notamment aux maladies psychiques et aux polyexpositions à des produits nocifs.
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Accidents du travail Conditions de travail Rail Transport

Suicide d’un cheminot : faute inexcusable de la SNCF reconnue

Dans un arrêt du 10 décembre 2024 la Cour d’Appel d’Amiens a confirmé la décision du Tribunal Judiciaire de Saint-Quentin du 15 mai 2023, reconnaissant la faute inexcusable de la SNCF pour la mort par suicide de Julien Piéraut, survenue le 21 mai 2018, en plein conflit contre la énième réforme du système ferroviaire, qui éclatait un peu plus la SNCF, et promettait toujours plus de pression sur les travailleur-euses au nom de la productivité et de la rentabilité.

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Accidents du travail Actu Solidaires 78 Conditions de travail Éducation

Communiqué Solidaires 78 – Mort au travail à la cantine de Poissy : en finir avec l’indifférence et la désinvolture patronale, gouvernementale mais aussi médiatique

Le lundi 25 novembre 2024, à 7 heures du matin, le corps d’un employé (en sous-traitance) de la cantine du lycée Charles-de-Gaulle de Poissy est retrouvé par ses collègues, il s’agit très probablement d’un suicide. Même si aucune lettre n’a pour l’instant été retrouvée, le choix de son lieu de travail pour se donner la mort n’est jamais anodin.

Comme toute mort au travail, cette disparition, en tant que travailleurs et travailleuses et en tant que syndicalistes nous révolte et nous scandalise…

Mais, scandalisé·es et révolté·es, nous le sommes aussi par le traitement médiatique de cette affaire par le Parisien Yvelines qui choisit de conclure son article du 25 novembre de cette manière : “Dans un classement établi par Le Parisien en 2023, le lycée Charles-de-Gaulle de Poissy figurait parmi les meilleurs établissements des Yvelines, avec un taux de réussite de 98 % au bac.”

Est-ce ainsi que ce drame doit être relaté ?

D’autres chiffres n’auraient-ils pas eu toute leur place dans dans cet article ?

L’union syndicale Solidaires 78 rappelle que chaque année, 1 million de travailleurs et travailleuses sont victimes d’accidents du travail, plus de 800 personnes perdent leur vie à leur travail en France – soit plus de 2 morts par jour – un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Dans son enquête sur le sujet, Matthieu Lépine, que Solidaires 78 avait invité à Limay, rappelle que, en Europe, « c’est en France qu’on meurt le plus au travail avec 3,53 accidents mortels pour 100 000 personnes en activité. »

Depuis 2 ans l’Union syndicale Solidaires 78 a mené un travail d’information, de sensibilisation et de mobilisation sur ce sujet encore tabou et trop souvent relégué à la rubrique « faits divers » alors qu’il s’agit d’abord et avant tout d’un enjeu social et politique.

Construisons la riposte
Mais nous ne voulons plus commémorer les morts·es au travail, nous voulons les empêcher et en finir avec l’impunité patronale et managériale. Ils et elles doivent rendre des comptes. Nous voulons aussi alerter sur le traitement médiatique de cette “hécatombe  invisible” qui ne relève pas de la rubrique “Faits divers” ni d’une auto-promo malsaine comme cette évocation totalement déplacée du classement des lycées du Parisien

Quand un·e journaliste meurt, dans l’exercice de son métier, à travers le monde, donne-t-on le chiffre de ventes de son journal ou les parts d’audience du média pour lequel il ou elle travaille ?

On ne doit jamais mourir au travail. Ce n’est pas une fatalité, mais pour cela il faut s’organiser et se mobiliser collectivement.

L’Union syndicale Solidaires 78, le 26 novembre 2024

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(re)Penser notre syndicalisme Accidents du travail TPE / TPA

Le panneau syndical – octobre 2024 – numéro 3

Budget 2025 : ce n’est pas aux travailleurs et travailleuses de payer !

Le nouveau gouvernement vient de présenter un budget d’austérité avec des coupes budgétaires records ! Alors que le principal poste de dépenses de l’État est constitué de cadeaux fiscaux aux entreprises et notamment aux plus grandes d’entre-elles qui pourtant dégagent des bénéfices records (146 milliards en 2023 pour les entreprises du CAC 40) nous refusons que l’effort repose sur les travailleurs et travailleuses. Nos services publics doivent être renforcés et non pas sacrifiés. Nous n’accepterons aucune remise en cause des conquis sociaux. Alors qu’est lancé un concours Lépine des économies à faire sur notre dos, nous le disons : de l’argent il y en a, dans les caisses du patronat !

Solidaires a publié ses propositions pour un budget 2025 plus juste et qui réponde aux urgences sociales . Nos propositions et analyses.

Élections TPE/TPA : Faire entendre la voix de tout·es les salarié·es !

  • Du 25 novembre au 9 décembre 2024 se dérouleront des élections syndicales pour les salarié·es du particulier employeur ou travaillant pour des entreprises ou associations de moins de 11 salarié·es (et qui n’ont donc pas de CSE!). Le vote se fera en ligne ou par correspondance.

Solidaires présente sa candidature dans toutes les régions pour pouvoir siéger dans les Commissions Paritaires Régionales Interprofessionnelles (CPRI).

  • Ce scrutin compte également pour la représentativité interprofessionnelle, dans les branches ou encore au Conseil des prud’hommes.
  • On connait toutes et tous des salarié·es concerné·es (dans notre boulangerie, notre association, notre club de sport, nos ami·es…). Mobilisons-nous pour faire connaitre ce scrutin et renforcer la représentativité de Solidaires.

Votons et faisons voter Solidaires !

Accidents du travail : Solidaires lance son plan d’action

AT
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Accidents du travail Internationalisme

Iran : 52 mineurs tués dans une tragédie évitable

Le 22 septembre, une explosion de méthane survenue à 700 mètres de profondeur dans la mine de charbon de Tabas a fait au moins 52 morts et 20 blessés.

Avant la catastrophe, les travailleurs avaient alerté la direction sur une odeur de méthane dans les galeries, mais ils avaient été quand même obligés de rejoindre leur poste de travail. La mort de ces travailleurs était tout à fait évitable.

Nous condamnons ces négligences aux conséquences dramatiques.

Nous exprimons nos condoléances et notre solidarité aux mineurs et à leurs familles.

Cette catastrophe minière ne constitue pas un événement isolé :

– en 2009, 20 mineurs ont été tués dans plusieurs accidents,

– en 2013, 11 sont morts dans deux incidents distincts,

– en 2017, une explosion avait tué au moins 42 personnes à Azadshahr,

– en mai 2021, à Damghan, deux mineurs avaient perdu la vie dans un effondrement, puis six autres en 2023 dans une explosion.

La fréquence de ces accidents miniers mortels montre clairement que les mineurs font face à un problème systémique, et à un manque de volonté politique pour y remédier :

– d’une part le non-respect de normes de sécurité permettant d’assurer la sécurité des salariés,

– d’autre part l’insuffisance des services d’urgence dans les zones minières.

La répression des syndicats indépendants contribue à faire taire les travailleurs sur les conditions de sécurité. Le travail qu’ils mèneraient réduirait par ailleurs grandement la probabilité de tels accidents.

La responsabilité du pouvoir en place est clairement engagée. Les statistiques officielles de 2023 indiquent en effet que 2 115 personnes ont été tuées en 2023 dans des accidents de travail, et 27 000 blessées.

Selon les conventions internationales du travail, le gouvernement et les employeurs privés sont tenus de protéger la sécurité et la protection de la vie des travailleurs sur le lieu de travail.

Nous sommes solidaires des travailleurs/euses mobilisé.es et des syndicats iraniens.

Nous soutenons leur demande de mesures permettant de protéger la vie des mineurs, ainsi que d’inspections sérieuses.

La santé et la sécurité des mineurs ne peuvent être laissées à la discrétion des seuls employeurs.

Confédération française démocratique du travail (CFDT)

Confédération générale du travail (CGT)

Fédération syndicale unitaire (FSU)

Union syndicale Solidaires

Union nationale des syndicats autonomes (UNSA)

Paris, le 10/10/2024

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Accidents du travail Actu Solidaires 78

Mézières-sur-Seine : agir pour en finir avec l’hécatombe invisible des accidents mortels au travail



Ce mardi 17 septembre se déroulaient les obsèques de l’agent municipal de Mézières-sur-Seine décédé, à l’âge de 58 ans, des suites d’une chute du toit d’un centre de loisirs dans l’exercice de son travail.
L’Union syndicale Solidaires 78 s’associe à la douleur de sa famille, de ses proches, de ses collègues (dont seul·es quelque un·es ont été autorisé·es par leur hiérarchie à s’absenter pour un dernier hommage à leur camarade !).
Mais notre organisation syndicale tient également à faire part de sa très vive colère.
L’agent décédé à Mézière est le 214e mort au travail recensé (tous ne le sont malheureusement pas) en France depuis le 1er janvier 2024.

Des déclarations honteuses…
Pour le maire de Mézières, interrogé par la presse, « Les accidents du travail sont souvent très bêtes. »… Déclaration indigne ! Les accidents du travail sont le fait de choix dans l’organisation du travail, du trop fréquent non-respect des règles de sécurité, d’un management de plus en plus toxique, y compris dans la fonction publique, et s’il fallait constater une « bêtise » accidentogène, ce serait d’abord et avant tout celle des employeurs…

Trop de précédents dans les Yvelines
– On se souvient qu’en janvier 2019, Michel Brahim, autoentrepreneur couvreur de 68 ans, décédait après une chute de 18 mètres depuis le toit de la préfecture des Yvelines… Quel symbole !
– En février 2024, un chauffeur de poids lourd âgé de 50 ans a été grièvement brûlé dans un accident du travail survenu à Limay. Il a été recouvert par une centaine de kilos de chaux éteinte, provoquant des brûlures graves sur une grande partie de son corps.
– En avril 2024, à Versailles, des inspecteurs du travail ont considéré qu’il existait un « danger grave et imminent de chute de hauteur » pour les salariés de la société GL Events qui installaient les tribunes et gradins du stade éphémère de l’équitation aux JO de Paris. Le Tribunal administratif avait été saisi. Au moins 31 accidents du travail très graves ont été recensés pour les travaux liés au JO de Paris 2024.

En finir avec l’impunité patronale
Depuis 2 ans l’Union syndicale Solidaires 78 a mené un travail d’information, de sensibilisation et de mobilisation sur ce sujet encore tabou et trop souvent relégué à la rubrique « faits divers » alors qu’il s’agit d’un enjeu social et politique.
Chaque année, 1 million de travailleurs et travailleuses sont victimes d’accidents du travail, plus de 800 personnes perdent leur vie à leur travail en France – soit plus de 2 morts par jour – un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Dans son enquête sur le sujet, Matthieu Lépine, que Solidaires 78 avait invité à Limay, rappelle que, en Europe, « c’est en France qu’on meurt le plus au travail avec 3,53 accidents mortels pour 100 000 personnes en activité. »
En 2023 et 2024, avec nos camarades de l’UL CGT de Poissy, nous nous sommes rassemblé·es le 28 avril, à l’occasion de la journée internationale de la sécurité et de la santé au travail, devant la plaque dédiée à la mémoire de 4 égoutiers décédés à Poissy…

Construisons la riposte
Mais nous ne voulons plus commémorer les morts·es au travail, nous voulons les empêcher et en finir avec l’impunité patronale et managériale. Ils et elles doivent rendre des comptes.
On ne doit jamais mourir au travail. Et pour cela il faut s’organiser et se mobiliser collectivement.

Union syndicale Solidaires 78, le 20 septembre 2024

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Avril – Mai : programme des accueils syndicaux Solidaires 78 à Limay

Venez nous rencontrer !

Le programme des accueils Solidaires 78, tous les mardis de 17 h à 19 h à la librairie La Nouvelle réserve, entrée libre et gratuite.

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