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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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(re)Penser notre syndicalisme Actu Solidaires 78

Déclaration de l’Union syndicale Solidaires en congrès le 25 avril 2024

L’Union syndicale Solidaires a tenu son 9ème Congrès dans un contexte mondial délétère : guerres en cours ou qui menacent, nationalisme, montée de l’extrême droite, tandis que les trajectoires prises pour ralentir et stopper les changements climatiques sont plus qu’insuffisantes. Comme l’ensemble des populations, les travailleuses et travailleurs sont confronté·es directement aux conséquences de ces conflits comme de la crise écologique.


Voir aussi Congrès de Solidaires : la déclaration, les vidéos des plénières, les films “Plus belle la lutte” le journal d’autodérision et autogestionnaire du 9ème congrès


Sans surprise, loin d’amorcer un quelconque virage pour aller vers plus d’égalité, de justice et d’espoir, ce gouvernement mène tambour battant des politiques ultra-libérales qui démantèlent les conquis sociaux : attaques frontales de l’assurance chômage, discours sur la dette conduisant à raboter encore plus les politiques publiques et les moyens de services publics déjà exsangues, remise en cause du statut de la fonction publique et provocations comme le projet d’extension du licenciement dans la fonction publique, ou encore un énième projet de loi Travail qui remettra en cause les droits des travailleuses et travailleurs… pour mieux asseoir encore la réalité d’un gouvernement totalement au service du patronat et des ultra-riches.

Le gouvernement attaque quotidiennement nos libertés, couvre les violences policières et renforce les systèmes de dominations sexistes et racistes. Élu face à l’extrême-droite, ce pouvoir politique s’approprie ouvertement ses positions (loi immigration…), les installe dans la société, et nous fait glisser dans une société de plus en plus autoritaire, de répression et de sanctions particulièrement à l’encontre des militant-es.

Dresser ce constat lucide, n’est pas faire preuve de défaitisme : c’est une tonalité offensive qui se dégage de nos débats. Notre combat syndical est clairement orienté vers la justice sociale et environnementale, l’égalité, la défense des libertés publiques et individuelles et contre le système capitaliste.

Les débats de notre congrès pointent des éléments essentiels dans la perspective d’un changement profond de société qui se traduiront concrètement par des revendications et des actions claires :

  • une campagne sur les salaires et l’égalité des droits pour tous et toutes parce que la question de la répartition des richesses reste centrale pour une majorité des travailleurs et travailleuses,
  • la conquête de nouveaux droits :
      • – un nouveau statut du salarié·e (pour une continuité du salaire et des droits sociaux entre deux emplois), augmenté de droits notamment dans les phases de reconversion des entreprises polluantes, en associant pleinement les travailleurs et travailleuses à ces reconversions,
      • – une déclinaison de revendications, en particulier d’amélioration de la sécurité sociale :
        – une sécurité de l’accès à l’alimentation incluant les travailleurs-euses qui l’assurent, dans le respect de l’environnement
        -le droit au logement
  • les revendications d’un congé hormonal (dont menstruel), de 26 jours par an, sans justificatifs, inclusif, pour de meilleures conditions de travail de plus de la moitié de la population
  • une véritable politique du handicap offensive pour sortir de l’enclave ces travailleurs et travailleuses,
  • la déconstruction des discours sur l’IA et leurs impacts sur le travail et nos vies…

Solidaires s’engage à mettre toute son énergie pour démontrer que le syndicalisme est porteur d’un projet de transformation sociale pertinent, que l’unité intersyndicale, l’initiative et la maîtrise des luttes par les salarié·es sont une force et à l’échelle mondiale en renforçant le RISL.

Solidaires ouvre en son sein, un débat sur l’évolution du syndicalisme, et sur quel outil serait capable de répondre mieux qu’actuellement aux aspirations des travailleuses et travailleurs.

Nous avons confirmé l’importance d’un lien étroit avec le mouvement social, les collectifs et associations de lutte et la nécessité de développer l’Alliance écologique et sociale.

C’est en portant des perspectives d’amélioration de nos vies et emmenant des luttes gagnantes que nous ferons reculer l’extrême-droite dont le Rassemblement National qui n’est jamais à l’aise en période de fort mouvement social… parce que profondément vecteur d’un projet néolibéral, de divisions et de haine à l’opposé des aspirations d’émancipation, d’égalité et de justice sociale de notre syndicalisme. Une campagne, si possible unitaire, sera proposée et menée contre les idées d’extrême droite plus particulièrement à destination des travailleurs et travailleuses.

Force est de constater que pour relever ces défis, il nous faut également les moyens de gagner tandis que nous avons à faire face à un gouvernement allié du patronat, décomplexé, autoritaire et qui n’hésite pas à réprimer et criminaliser les organisations du mouvement social de plus en plus.

Face à cela, nous avons tiré les leçons du mouvement des retraites de 2023 qui a confirmé la capacité du syndicalisme à mobiliser très largement le monde du travail. Mais pour gagner le rapport de force, il faut plus de grèves, sans exclure les formes de blocages qui se sont multipliées dans leur diversité.

Pour plus de grèves, il faut plus de syndicats de terrain et de lutte, dans les entreprises les administrations, plus de syndiqué·es et la conviction de pouvoir gagner. Organiser massivement les travailleuses et les travailleurs, dans une structure qui défend notre classe sociale, qui cherche à développer une démocratie concrète et à lutter contre toutes les précarités, dominations et oppressions est indispensable pour Solidaires. C’est pour cette raison que le congrès fait de notre développement une priorité des trois prochaines années. Il faut en finir avec les déserts syndicaux qui ne profitent qu’au patronat.

Nous mènerons la réflexion à la base, sur les formes et les tactiques pour faire de la grève l’outil central et populaire de nos prochaines luttes et mobilisations sociales. Cela suppose aussi que l’ensemble des travailleurs, travailleuses dans toutes leurs composantes en soient acteurs et actrices.

Pour Solidaires, face à l’ensemble des attaques, un mouvement syndical fort, unitaire, offensif, indépendant, internationaliste, écologiste et féministe est d’autant plus nécessaire.

Travailleurs-ses en activité, au chômage, en formation, en retraite, avec ou sans-papiers, ont des intérêts communs à défendre. Le congrès confirme le syndicalisme et spécialement notre syndicalisme de terrain, alternatif, horizontal et de transformation sociale comme outil utile et efficace pour répondre aux multiples défis, sortir du renoncement et faire de chaque travailleuse et travailleur l’actrice et l’acteur de sa résistance et de ses luttes.

Au-delà, nous continuerons notre travail quotidien avec les collectifs et organisations du mouvement social, en France et à l’étranger, qui œuvrent chaque jour pour les alternatives qui s’inscrivent dans notre projet de transformation sociale.

La tenue des Jeux Olympiques et paralympiques en France servent de prétexte pour s’affranchir toujours plus du Code du travail, écraser les populations les plus précaires, et étendre le contrôle sécuritaire. L’Union syndicale Solidaires et ses organisations seront particulièrement vigilantes, mobilisées et actrices de toute lutte sociale initiée par les travailleuses et travailleurs à l’encontre de ces reculs.

L’Union syndicale Solidaires apporte son soutien plein et entier à ses syndicats et aux travailleurs et travailleuses actuellement engagé·es dans des mouvement de grève, notamment les luttes des sans-papiers qui continuent.

L’Union syndicale Solidaires proposera à l’ensemble des forces syndicales de discuter de la construction de la riposte face aux mauvais coups qui se préparent. Ni l’austérité, ni le rabotage du code du travail, ni les attaques contre la fonction publique ne sont acceptables.

L’Union syndicale Solidaires appelle d’ores et déjà à défiler en nombre le 1er mai contre l’austérité, pour nos salaires et pour la paix. L’union fait notre force !

Toulouse-Labège, le 25 avril 2024

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antifascisme Défense de nos libertés Répression

Tribune collective “Contre une démocratie bâillonnée, défendons les libertés publiques !”

Tribune collective publiée sur Médiapart

Ces derniers jours ont été marqués par une nette aggravation des atteintes à la liberté syndicale, aux libertés d’expression et de manifestation. L’accumulation convergente de divers moyens de répression et d’intimidation contre des acteurs du débat public, en raison de leur positionnement sur les termes du conflit israélo-palestinien, constitue une limitation inacceptable du pluralisme démocratique.

Après l’appel à interdiction systématique des « manifestations pro-palestiniennes » lancé par Gérald Darmanin à l’automne 2023, immédiatement recadré par le Conseil d’État, des centaines d’amendes et de nombreux placements en garde à vue ont été décidés, notamment à l’encontre de personnes racisées.

Les atteintes aux libertés ont désormais franchi de nouveaux caps : l’interdiction administrative – finalement suspendue – de la marche du 21 avril 2024 et l’interdiction par arrêté préfectoral, notamment pour risque de « trouble à l’ordre public » d’une conférence organisée par l’association  Libre Palestine ».

À ces interdictions s’ajoutent les convocations par les services de police de l’une de ses intervenantes, par ailleurs candidate aux élections européennes ainsi que d’une présidente de groupe parlementaire, lesquelles interviennent après l’ouverture de plusieurs autres enquêtes judiciaires contre des militant·es, membres d’organisations syndicales (CGT, Solidaires, Sud Rail, Sud Aérien) et politiques pour des faits d’apologie du terrorisme.

Dans ce contexte, nous exprimons notre plus vive préoccupation devant des interprétations extensives et aléatoires du délit d’apologie du terrorisme et de la notion d’ « ordre public », ayant pour objet ou pour effet d’intimider lourdement des militants associatifs, syndicaux ou politiques.

Nous tenons ainsi à alerter l’ensemble des acteurs institutionnels concernés, de même que l’opinion publique, quant à l’existence de mécanismes de procédures bâillons ayant pour conséquence, in fine, l’éviction de certain·es militant·es associatifs, syndicaux ou politiques du débat public.

L’accumulation de décisions de ce type de la part des autorités administratives, policières et judiciaires s’inscrit dans un mouvement plus large qui tend à réprimer des formes toujours plus diversifiées de contestation sociale ou politique. Ces tentatives d’intimidation se font au demeurant à l’aide d’outils juridiques toujours plus nombreux (interdictions de manifester, gardes-à-vue préventives, tentatives de dissolutions ou retraits d’agrément ou de subventions d’associations, etc.). Leur dévoiement est d’ailleurs dénoncé par l’ONU, le Conseil de l’Europe, le Défenseur des droits et les organisations de défense des droits humains.

Les moyens préventifs, coercitifs et répressifs ne doivent pas servir à orienter ou restreindre le débat public. Nous appelons l’ensemble des magistrat·es à redoubler de vigilance afin de ne pas réduire la justice à un outil de censure du débat démocratique, alors qu’elle est censée être le dernier rempart des libertés publiques et individuelles.

Nous réaffirmons son rôle fondamental de contrôle du respect des garanties prévues par le code de procédure pénale et par la Convention européenne des droits de l’Homme, spécifiquement lorsqu’il est fait recours à des mesures privatives de liberté telles que la garde-à-vue. Le principe d’interprétation stricte de la loi pénale commande aux magistrat·es de se prémunir contre toute interprétation extensive des textes d’incriminations de ces infractions.

Nous exprimons, par suite, notre attachement à une conception ouverte et équilibrée de la liberté d’expression et de contestation en démocratie, constitutionnellement protégées.

Premier·es signataires

  • Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme (LDH)
  • Sophie Binet, secrétaire générale de la Confédération Générale du Travail (CGT)
  • Fatima-Ezzahra Benomar, présidente de Coudes à Coudes
  • Murielle Guilbert, déléguée générale d’Union syndicale Solidaires
  • Judith Krivine, présidente du Syndicat des avocats de France (SAF) 
  • Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature (SM)
  • Benoit Teste, secrétaire général de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
  • Marie-Pierre Vieu-Martin, co-présidente de la Fondation Copernic
  • Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac France

Soutenu·es par :

Syndicats

  • CGT Interieur-Police
  • Fédération Syndicale Étudiante (FSE)
  • Union syndicale de la psychiatrie (USP)
  • Union syndicale des étudiants de France (UNEF)
  • Union étudiante
  • Syndicat National des Personnels de l’Education et du Social, SNPES-PJJ/FSU 
  • Syndicat national de l’enseignement supérieur, SNESUP-FSU

Associations et collectifs

  • Action Justice Climat Paris  
  • Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT)
  • Association des Marocains de France (AMF)
  • Association féministe Apel-Égalité
  • Association France Palestine Solidarité (AFPS)
  • Collectif marche du 21 avril
  • Comité de soutien à Hanane Ameqrane
  • Coordination des comités de défense des quartiers populaires
  • Collectif féministe contre le cyberharcèlement
  • Collectif national pour les droits des femmes (CNDF)
  • Droit au logement (DAL)
  • Emmaus Roya
  • Embrase le monde 
  • Femmes Egalité 
  • Generation.s 46
  • Greenpeace
  • Groupe d’information et de soutien des immigré·es (GISTI) 
  • Institut de recherche de la FSU (IR-FSU)
  • Les Effronté·es
  • Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s -FASTI
  • La Cimade
  • Le mouvement de la paix
  • Le Planning familial
  • Le Paria
  • La Relève Féministe
  • Marche féministe antiraciste
  • Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) 
  • Nos Révolutions
  • Pôle de Renaissance communiste en France
  • Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR)
  • Roya citoyenne
  • Riposte Alimentaire
  • Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle (VESEMT 37)
  • RED Jeunes
  • Union juive française pour la paix (UJFP)
  • Utopia 56

Organisations politiques

  • Ensemble
  • La France insoumise (LFI)
  • Le Parti socialiste (PS)
  • Les Écologistes 
  • Gauche écosocialiste (GES)
  • Gauche démocratique et sociale (GDS)  
  • Parti communiste français (PCF)
  • Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)
  • Parti de Gauche (PG)
  • Parti Ouvrier Indépendant (POI)
  • Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS)
  • Révolution Écologique pour le Vivant (REV)
  • Nouveau parti anticapitaliste (NPA)
  • Union Communiste Libertaire (UCL)

Signatures individuelles

  • Arié Alimi, avocat et auteur 
  • Anissa Baaziz, militante du Front de mères 
  • Amal Bentounsi, Collectif marche du 21 avril
  • Farid Bennaï, militant Front uni, des immigration et des quartiers populaires
  • Wiam Berhouma, militante anti-raciste, maire adjointe de Noisy-le-Sec
  • Claire Bornais secrétaire national de la FSU
  • Svadphaiphane Boulomsouk, artiste
  • Youcef Brakni, membre de l’Assemblée des quartiers populaires et non pas Parlement
  • Aliti Burhan, AIR
  • Claude Calame, historien EHESS, Paris, membre Conseil Scientifique d’ATTAC et LDH
  • Laurence de Cock, essayiste et historienne
  • Mouhieddine Cherbib, comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie
  • Vanessa Codaccioni, professeure des universités 
  • Laurence Cohen,  ancienne sénatrice 
  • David Dufresne, écrivain, réalisateur, Au poste
  • Françoise Davis, réalisatrice 
  • Nacer El Idrissi, Association des Travailleurs Maghrébins de France 
  • Jean-Baptiste Eyraud, Droit au logement (DAL)
  • Delahaye Gérard, Fondation Copernic 
  • Michelle Guerci, journaliste, militante féministe antiraciste
  • Magi Irving, Le Média
  • Pierre Jacquemain, journaliste
  • Magda Jouini, militante du Front de Mères et actrice de terrain
  • Raphaël Kempf, avocat
  • Pierre Khalfa, économiste, Fondation Copernic 
  • Fadi Kassem, Pôle de Renaissance communiste en France
  • Lisa Lap, Le Média
  • Léna Lazare, membre des Soulèvements de la terre 
  • Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire
  • Claire Le Strat, politiste, CoudeS à CoudeS
  • Carlos Lopez, membre du CDFN de la FSU
  • Frédéric Lordon, philosophe et économiste
  • Caroline Mecary, Fondation Copernic
  • Jean Malifaud, Fondation Copernic 
  • Christian Martinez Perez, CGT, sociologue
  • Bertrand Mertz, avocat
  • Ugo Palheta, MCF à l’Université de Lille
  • Lisa Noyal, journaliste indépendante
  • Dominique Paturel, PEPS
  • Willy Pelletier, sociologue
  • Pablo Pillaud-Vivien, Regards
  • Edwy Plenel, journaliste (Mediapart)
  • Juliette Polya-Somogyi, co-fondatrice de ODED 32 (Observatoire des Extrêmes Droites (Gers)
  • Raymonde Poncet, EÉLV Les Écologistes
  • Lorraine Questiaux, avocate
  • Lana Sadeq, Forum Palestine Citoyenneté
  • Éléonore Schmitt, Union étudiante
  • Laurent Sorel, conseiller de Paris FI 
  • Karel Talali, Union Étudiante
  • Stéphane Tassel, secrétaire national FSU
  • Gwenn Thomas-Alves, Union Syndicale Lycéenne
  • Anne Tuaillon, présidente de l’AFPS
  • Louis Weber, Les Editions du Croquant
  • Pedro Vianna, poète, homme de théâtre
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Défense de nos libertés Répression

Libertés publiques…un pas de plus dans la répression !

Depuis quelques semaines, on a vu se multiplier les convocations de militant·es, et une vague de criminalisation de l’action syndicale, plus particulièrement autour du soutien à la Palestine : convocations par la police de militant·es de Solidaires étudiant·es ensuite poursuivi·es pour apologie du terrorisme, convocation d’un militant de Sud rail, et déjà y a quelques mois pressions sur le représentant de Sud aérien.

La nouvelle hier de la condamnation du représentant de la CGT du Nord à un an de prison avec sursis pour un simple mot dans un tract nous a atterré·es… et nous lui témoignons tout notre soutien.

Tandis que le génocide est en cours à Gaza, ce gouvernement choisit de s’attaquer aux milieux syndicaux, associatifs, ou politiques, au nom de l’ordre public, et sur des critères flous et plus que discutables, en instrumentalisant les massacres du 7 octobre.

Comment ne pas y voir une dérive grave de ce gouvernement au pouvoir, qui encourage, valide et cautionne les convocations policières, les décisions préfectorales et les décisions de justice qui vont dans ce sens?

L’interdiction de la marche contre le racisme et les violences policières du 21 avril, pour risques à l’ordre public, semble également signer une nouvelle ère : celle où l’on ne peut plus mettre le motif de violence policière comme motif d’une manifestation. La manifestation du 19 septembre suite au meurtre de Nahel avait pourtant été autorisée.

Depuis plusieurs années, Solidaires alerte sur les dérives autoritaires de ce gouvernement, sur les attaques régulières contre des libertés publiques, nos libertés syndicales, de manifestation, de grève..

Les milieux militant-es écologistes, et les méthodes de plus en plus “musclées” d’interpellations ne sont pas en reste. Un militant de SUD Education a été interpellé et mis en garde à vue 96h pour participation à une mobilisation écologiste comme Lafarge, comme nombres de participant-es à ces actions.

Le climat ultra sécuritaire autour des Jeux Olympiques et paralympiques explique-t-il cette accélération? S’agit-il d’une stratégie globale de ce gouvernement pour donner des “gages” vis à vis des idées de l’extrême droite dans une visée électoraliste?

Après notamment la loi sur le séparatisme, qui sert à faire un “tri” dans les associations, à dissoudre des organisations jugées trop radicales, on voit bien que c’est un pas de plus qui est franchi.

Les annonces de G. Attal sur l’école, basées sur un retour à l’autorité et à la sanction (y compris pénale) comme centre de la politique éducative est dénoncée par l’ensemble des syndicats, y compris par l’Unicef (sur la politique pénale des mineurs de la France qui bafoue la convention internationale des droits de l’enfant).

Solidaires, tout comme l’ensemble des organisations du mouvement social défendeuses des libertés publiques, soutient les militant·es qui subissent cette répression, et continuera de dénoncer et de se battre pour les libertés publiques, fondements d’une démocratie.

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Défense de nos libertés Éducation Répression

Plainte du ministre Darmanin contre Olivier Couzon : soutien à notre camarade de SUD Éducation !


Vendredi 19 avril, notre camarade Olivier Couzon, de SUD éducation 29, a été entendu au commissariat de Brest suite à une plainte déposée par le ministre Gérald Darmanin pour diffamation à l’encontre de la police et de la gendarmerie.

En cause, la publication d’un article dans le journal syndical contenant les propos suivants : « Ce questionnement est important quand on connait la culture droitière, misogyne et homophobe sous de trop nombreux képis. Les enquêtes de Médiapart révélant l’existence de groupuscules nazis dans certaines casernes, les groupes de discussions racistes des policiers et gendarmes, ou la participation récente de militaires en civil à la répression des dernières émeutes de banlieues ne plaident pas en faveur du républicanisme des militaires. ».


Nous apportons tout notre soutien à notre camarade et à SUD éducation 29, mis en cause par un ministre qui s’assoit ainsi sur la liberté syndicale et poursuit l’entreprise de répression anti-syndicale bien affirmée ces dernières années, dans l’éducation comme ailleurs.

Le dernier cas en date est celui de Jean-Paul Delescaut de la CGT du Nord, condamné à un an de prison avec sursis suite à une phrase dans un tract.

Solidaires 78 luttera toujours pour défendre la liberté syndicale, qui est celle de critiquer et de combattre à la fois les pratiques patronales et les politiques gouvernementales.

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Actu Solidaires 78 En grève ! Industrie

SUD Industrie : grève illimitée à la station d’épuration de Saint-Cyr l’école – Caisse de grève en ligne…

À l’approche de la station d’épuration de Saint-Cyr-l’École (Yvelines), ce jeudi 18 avril 2024, ils sont déjà là. Les grévistes agitent des banderoles. Depuis le mardi 16 avril 2024, douze des vingt-deux employés de l’usine Carré de réunion, qui traite les eaux usées de quatorze communes de la plaine de Versailles, sont mobilisés. Ils promettent une grève illimitée. Une caisse de grève a été mise en place pour tenir la distance.


Description

https://actu.fr/ile-de-france/saint-cyr-l-ecole_78545/yvelines-dans-cette-station-depuration-le-climat-au-travail-est-pollue_60966331.html

Les grévistes de CDR reconduisent la grève !

Au cours de la journée les salariés de la maintenance ont été rejoint par ceux de l’exploitation.

Sébastien a été entendu avec la menace de sanction. On lui a fait des reproches qui ne méritent pas une telle menace.

Les problèmes annoncés existent depuis de longs mois.
L’expertise RPS a montré à quel point le management avait un impact négatif sur la santé des agents. Le fonctionnement et l’organisation humaine en ont pris aussi un sacré coup.

Les salariés ne peuvent plus le supporter.

Nous demandons toujours l’arrêt de toute sanction contre Sébastien.
Et, le respect de notre santé.

Demain nous continuons la grève.
Nous réclamons toujours des conditions de travail digne.
Jeux olympiques ou pas, nous ne travaillerons plus comme ça !

La cagnotte en ligne :

https://www.leetchi.com/fr/c/soutien-aux-grevistes-de-la-sevesc-a-la-station-depuration-de-saint-cyr-lecole-1849017?utm_source=native&utm_medium=social_sharing&fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTEAAR35Jt5A5eHRImALnaI03THoSDsQ7bi8qiBn8kK1sztgJ9GK2Fo8I1iB6xA_aem_AejOqsOhTi7ChHLJp4cWqV5cF2_nB9YhMtAWkykCZ30GeNQ6lyw4OJygM42Tf9akemDS3a1YNvODhkXY63AHEgPL

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antifascisme Éducation

Radicalisation de Gabriel Attal : il veut briser la jeunesse !

Gabriel Attal a réussi à se mettre à dos l’ensemble de la communauté éducative en seulement quelques mois avec sa réforme de tri social, le Choc des savoirs. Alors que les personnels revendiquent de vrais moyens pour l’école publique afin d’assurer les remplacements, de garantir une vraie école inclusive et un vrai accompagnement médico-social des élèves mais aussi de baisser le nombre d’élèves par classe pour la réussite de tou·tes, Attal a choisi d’imposer des mesures qui trient les élèves, qui sanctionnent la difficulté scolaire et qui dépossèdent les enseignant·es de leur métier.

L’école est un sujet médiatique pour Gabriel Attal qui lui permet de parler à l’électorat d’extrême-droite. Pourtant, c’est avec le destin de millions d’élèves que joue le premier ministre.

Les annonces de ce jour sont particulièrement alarmantes et mettent en danger notre démocratie : l’État renonce à protéger les jeunes et à leur garantir l’égalité de traitement, il s’emploie à les criminaliser pour les rendre dociles, dans la continuité de la mise en place du SNU. Attal sait que la jeunesse est une force de transformation sociale, il est donc prêt à rompre avec les valeurs de notre démocratie pour la démoraliser, l’humilier, la briser. Pourtant la jeunesse n’est ni violente, ni incontrôlable, elle subit la violence sociale que le gouvernement fait régner aujourd’hui.

Attal a annoncé une série de mesures affectant l’école et sanctionnant les élèves, parmi lesquelles le retrait de points sur le brevet ou sur le bac avec une mention dans Parcoursup en cas d’événements disciplinaires survenus pendant la scolarité de l’élève et l’introduction de la réalisation d’activités d’intérêt général au sein de l’établissement scolaire pour effacer la mention et regagner les points. Ces dispositions sont de véritables ruptures du principe d’égalité des candidat·es à un examen national : Attal va plus loin que la très controversée note de vie scolaire puisque les élèves seront doublement sanctionnés : d’abord par la voie disciplinaire puis dans leur accès aux diplômes et à une orientation choisie. Cette sanction n’a aucune portée éducative et contrevient au rôle du service public d’éducation, qui doit aider les élèves à sortir de leurs difficultés, non les y enfoncer.

Ces mesures visant les examens et Parcoursup s’ancrent dans le renforcement d’un arsenal judiciaire qui tranche avec les dispositions de la Cour Internationale des Droits des Enfants qui disposent que leur intérêt supérieur est une considération primordiale pour chacun·e. L’État leur doit la protection, qu’importe les actes commis. SUD éducation dénonce toutes les mesures qui bafouent les droits des personnes mineures : la remise en cause de l’excuse de minorité, l’abaissement de 18 à 16 ans pour la mise en place d’une comparution immédiate devant le tribunal, les mesures de composition pénale qui permettrait la mise en œuvre d’une sanction sans procès contre un mineur de plus 13 ans, les comparutions immédiates pour les jeunes identifiés dans les écoles comme « commençant à partir à la dérive ». La place des personnes mineures est à l’école et non sur les bancs des accusé·es dans les tribunaux.

Pour habiller ses mesures iniques et dangereuses, Attal livre un ensemble de dispositions qui n’ont de républicaine que l’apparence. Il entend par exemple renforcer les équipes « valeurs de la République » dans les établissements scolaires et créer un contrat d’engagement à respecter l’autorité et les valeurs de la République entre les parents, les établissements et les élèves : Gabriel Attal réinvente donc le règlement intérieur qui existe pourtant déjà. La politique menée par le premier ministre tend à faire croire que l’école serait menacée par des élèves qui ne respecteraient pas la laïcité et les valeurs de la République. Pourtant en janvier 2024, on recensait uniquement 280 faits d’atteinte au principe de laïcité, alors que l’école accueille tous les jours 12 millions d’élèves. Gabriel Attal fait d’événements rares une priorité politique de premier ordre dans l’unique dessein de séduire l’électorat d’extrême droite et de créer un sentiment de peur dans la société. Sans avoir besoin de les nommer, le premier ministre pointe du doigt dans son discours les personnes pauvres, les personnes immigrées, les personnes racisées et les personnes musulmanes ou supposées comme telles. SUD éducation dénonce le racisme et l’islamophobie qui sous-tendent ces annonces.

Il faut pourtant rappeler que l’État est le premier responsable de l’insécurité dans les écoles et les établissements scolaires puisqu’il ne met pas les moyens en oeuvre pour assurer la sécurité des élèves et des personnels : l’école manque de personnels de Vie scolaire, de personnels médico-sociaux, d’enseignant·es… les élèves ne sont pas suffisamment accompagnés et protégés dans leur scolarité. 3000 enfants dorment à la rue, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, 10% des élèves sont victimes de harcèlement scolaire, les jeunes placés en famille d’accueil ont deux fois moins de chances que le reste de la population d’obtenir le baccalauréat : les réponses ne doivent pas être répressives mais éducatives et sociales. Le ministère de l’Éducation nationale refuse toujours aux Assistant·es de Service Social les revalorisations salariales indispensables pour recréer de l’attractivité et recruter ces personnels dont l’école manque cruellement.

Contre le rêve d’Attal d’une jeunesse docile soumise au SNU que nous combattons, SUD éducation appelle les personnels à défendre pied à pied les droits des élèves . La jeunesse a droit à la démocratie, au respect, à être protégée à l’école comme ailleurs ! 

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(re)Penser notre syndicalisme En grève ! Luttes féministes

Retour sur une lutte syndicale : la grève féministe en Euskadi

Sur le s

Sur le site syndicalistes.org, une traduction d’un article des camarades basque tirant le bilan de leur grève féministe du 23 novembre dernier, avec des réflexion intéressantes sur comment ancrer la grève dans les lieux de travail : https://www.syndicalistes.org/ela-fait-le-bilan-de-la-greve-generale-feministe-du-30-novembre-2023

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antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Santé-Social

Aide médicale d’État : les femmes précaires dans le collimateur du gouvernement ?

Le gouvernement s’oriente vers une réforme de l’Aide médicale d’État (AME) via une série de mesures techniques, sans information de l’opinion publique ni débat parlementaire et malgré les alertes de nos associations. Si le texte est adopté, il aura pour conséquence de priver de soins des dizaines de milliers de femmes étrangères en situation de précarité. Une stratégie qui interroge alors même que le gouvernement affirmait avoir hissé la défense des droits des femmes comme Grande cause nationale.   

En décembre 2023, le gouvernement reconnaissait, par la voix de sa Première Ministre, que “l’AME est un dispositif sanitaire utile, globalement maîtrisé et qu’il ne constitue pas en tant que tel un facteur d’incitation à l’immigration irrégulière dans notre pays”. Il envisage pourtant aujourd’hui d’introduire une série de mesures d’apparence technique qui affecteraient tout particulièrement les femmes les plus précaires, qui étaient près de 193 000 à bénéficier de l’AME en 2023.  

L’AME est réservée aux personnes gagnant moins de 847 euros par mois (pour une personne seule). Le gouvernement veut désormais prendre en compte les ressources du conjoint (français ou étranger en situation régulière), si celui-ci est affilié à la sécurité sociale. Dans un couple où seule une personne est sans-papiers, celle-ci pourrait alors être privée de l’AME si son conjoint dispose de ressources dépassant le seuil. S’ajouterait à cela un durcissement de la justification de l’identité, qui entraînerait des conséquences désastreuses pour nombre de femmes victimes de violences qui se voient confisquer, voire détruire, leur document d’identité ou font face à un chantage aux papiers. 

Avec une telle réforme, promise par le gouvernement face aux pressions de la droite et de l’extrême-droite pendant les débats parlementaires sur la loi immigration et élaborée aujourd’hui à l’abri des regards, bon nombre de femmes étrangères risquent de ne plus pouvoir se soigner.

Ces femmes, nos organisations les connaissent : elles présentent des risques accrus de précarité économique et sociale par rapport aux hommes. La pauvreté s’aggrave en France et, on le sait, touche plus violemment les femmes, qui étaient 4,9 millions sous le seuil de pauvreté en 2019 (Insee). 

Ces femmes menacées d’une exclusion des soins sont, par exemple, celles qui travaillent, à temps partiel, caissières de supermarché et aides à domicile, détentrices d’un contrat de travail pour un métier “essentiel”, de manière déclarée avec paiement de cotisations sociales, sans qu’elles disposent d’un titre de séjour ou d’un justificatif d’identité en bonne et due forme. D’autres sont obligées de travailler sans être déclarées, ce qui les prive de l’assurance maladie. 

Ce sont aussi des femmes mariées à une personne française ou en situation régulière, en attente de régularisation depuis des mois, voire plusieurs années, notamment du fait d’innombrables difficultés administratives (impossibilité de prendre rendez-vous, absence de délivrance de récépissés ou d’attestation de prolongation de l’instruction, etc.). 

Ce sont également ces femmes victimes de violences sexistes : conjugales, intrafamiliales ou sexuelles, ou de chantages aux papiers, qui peinent à quitter leur conjoint disposant lui, d’un salaire, mais qui n’ont pas personnellement les moyens de financer un divorce, et qui restent de ce fait juridiquement liées à leur ex-conjoint. Nous savons que l’une des manifestations des violences conjugales est précisément la violence financière, l’auteur de violences maintenant sa partenaire sous sa domination, l’obligeant à lui demander de l’argent pour la moindre dépense, même personnelle.

Nos organisations refusent que des dizaines de milliers de femmes n’aient accès à aucune couverture maladie pour se soigner. Nous appelons le gouvernement à renoncer à cette réforme.  Communiqué du 17 avril 2024

Signataires :

  • Women for Women France
  • Réseau européen des femmes migrantes
  • Le Rajfire
  • Planning familial
  • Osez le féminisme
  • Maison des femmes de Paris
  • Maison des femmes de Montreuil
  • Maison des femmes d’Asnières sur Seine
  • Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie
  • Fédération Nationale des CIDFF
  • Fédération nationale Solidarité Femmes
  • Excisions parlons-en
  • Elles aussi
  • La CLEF
  • Amicale du Nid
  • La Cimade
  • Comede
  • Emmaüs France
  • Fondation Abbé Pierre
  • France Assos Santé
  • Fasti
  • Gisti
  • Ligue des droits de l’Homme
  • Samu social de Paris
  • Secours catholique – Caritas France
  • Uniopss
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antifascisme

La lettre d’info de La Horde

Lettre d’informations mensuelle de la Horde – Avril 2024

-La librairie de la Fédération Anarchiste attaquée deux fois par l’extrême droite
https://lahorde.info/La-Librairie-Publico-attaquee-par-l-extreme-droite

-Lutte Rennaise contre l’Oriflamme
https://lahorde.info/La-poucave-le-deserteur-et-les-bouffons-du-roi-actualites-demenagement-et

– Histoire des GARI (Groupe d’Action Révolutionnaire Internationaliste)
https://lahorde.info/Les-actions-des-GARI

– Retour sur l’histoire de Riposte Laïque,détournement complotiste de la laïcité au service de l’extrême droite
https://lahorde.samizdat.net/Qu-est-ce-que-Riposte-laique

– Biographie de Guido Picelli, antifasciste révolutionnaire 
https://lahorde.samizdat.net/Guido-Picelli-l-homme-qui-mettait-en-deroute-les-fascistes

– Espagne 1973, la mort de Carrera Blanco, provoqué par l’ETA accélère la fin du franquisme
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– Hongrie : A Budapest, la criminalisation de l’antifascisme
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 Cela s’est passé en…
2013 : Lien entre le printemps français et le Front National
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2014 : Le FN encore et toujours homophobe
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2021 : L’action française : combien de divisions ?
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2018 : Espace vital : Marseille, vol au dessus d’un nid de dingos
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Et toujours…

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Antifa – le jeu
(Disponible)

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Un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local, dans lequel chaque joueur ou joueuse interprète un·e militant·e, avec des compétences particulières.
Dans cette nouvelle édition, la façon de jouer a été simplifiée afin de rendre les parties plus rapides (de 90 minutes dans la première édition, on est passé à environ 30 minutes pour une partie), plus fluides et plus intuitives.

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