->Au vu de la non reconnaissance de la direction envers les manipulateurs radio du CHIMM,
->Au vu de l’absence de réponse constructive de la direction depuis 2 ans de réclamations,
->Au vu de la non application de la réglementation par la direction concernant la prime buzyn,
->Au vu de la volonté délibérée de la direction de ne rien attribuer aux manipulateurs en reconnaissance de leur implication dans l’hôpital malgré un sous effectif marqué,
->LES MANIPS DISENT STOP !!! LANCENT UNE GREVE ILLIMITEE, ET ATTENDENT UNE REMISE EN QUESTION DE LA DIRECTION
L’application du décret n°2019-1343 du 11 décembre 2019 dite, « Prime Buzyn » élargi aux manipulateurs radios.
Attribution de la prime “activité privée” en vigueur dans le service d’imagerie du Centre Hospitalier Intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye (CHIPS).
Attribution d’une prime tutorat pour l’ensemble des manipulateurs encadrant des élèves manipulat-trices-eurs.
Embauches de manipulat-rices-eurs afin de renforcer l’équipe en sous-effectif depuis 2019.
Près 300 salarié.es de la filière automobile de nombreuses usines Renault et sous-traitants se sont rassemblé.es dès le matin devant le site de Renault Flins, à l’appel de syndicats CGT et Sud Renault de plusieurs sites, de l’UD 78 et de la fédération métallurgie CGT. Solidaires 78 était aussi sur place. La pluie battante et assez constante n’a pas entamé leur détermination : des barnums mis bout à bout formaient comme un cortège compact et déterminé. La direction de l’usine avait exceptionnellement bloqué les entrées sur le parking de l’usine… car elle sait bien que l’inquiétude des salarié.es concernant leur avenir est aussi porteuse de colère et de combativité.Mais cela n’a pas empêché les échanges entre les équipes militantes pour réfléchir à comment améliorer le rapport de force face au démantèlement de sites visés comme Flins, Choisy ou Guyancourt ainsi que des sous-traitants.
La présence d’autres usines comme PSA Poissy ou Toyota Maubeuge démontre une volonté de coordination nécessaire et à amplifier dans toute la branche automobile impactée à terme.Le combat ne fait que commencer …
Merci à tou·tes les camarades du Rail, des télécoms, de la Santé et du Social, de l’industrie automobile, de l’éducation, des médias, etc. qui ont participé à l’inauguration de l’accueil syndical mardi dernier à Limay.
Merci également à la CNT, aux militant.es d’autres organisations syndicales, collectifs et associations pour leur participation et à tou·tes les ami.es qui sont venu·es passer un beau moment avec nous. Merci également à la Librairie la Nouvelle Réserve pour son accueil.
Pour rappel, les accueils syndicaux Solidaires 78 ont lieu tous les mardis de 17 h à 19 h à la librairie la Nouvelle Réserve à Limay.
Université Populaire du Mantois Samedi 3 juillet à 15h au Collectif 12 dans le cadre de la “Fabrique du possible”
Rencontre avec William LOVELUCK autour du livre
“Ne travaillez jamais – la critique du travail en France de Charles Fourier à Guy Debord” animé par Jean-Patrick ABELSOHN
Arthur Rimbaud écrit « jamais je ne travaillerai » dans un poème du recueil « Une saison en en enfer ».
80 ans plus tard, Guy Debord, théoricien du mouvement situationniste écrit « ne travaillez jamais » sur un mur parisien. Ce fut l’un des premiers mots d’ordre apparu à Nanterre en 1968.
William Loveluck est un des traducteurs du livre d’Alastair Hemmens “Ne travaillez jamais – La critique du travail en France de Charles Fourier à Guy Debord “.
Dans cet ouvrage l’auteur part à la recherche de celles/ceux qui se sont risqués à critiquer le travail dans sa nature même.
William Loveluck présentera les idées développées dans ce livre et le courant de réflexion critique sur la notion de valeur et échangera de longs moments.
Cette séquence était initialement prévue le 22 mai 2020 dans le cadre du cycle « Autour du travail » initié avant la crise sanitaire par l’Université Populaire du Mantois
Cette rencontre sera suivie d’un spectacle à 18h: « En attendant Friot » de la Compagnie En Déliaison
Sous forme d’un débat houleux et loufoque, trois personnages vont s’affronter sur des notions de valeur économique, de salaire à vie, de création monétaire, de tondeuse et d’État social…
Un petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Nettoyage
Une vingtaine d’employées de la Compagnie parisienne de nettoyage, en charge, à MAntes-la-Ville, du nettoyage des écoles, des centres aérés, des crèches, des gymnases, des locaux de la police municipale, etc. voient leur statut menacé à la suite du nouvel appel d’offres remporté Val Services, une entreprise d’insertion qui compte parmi ses administrateurs la communauté urbaine, la commune de Mantes-la-Jolie, la SA Les Résidences Yvelines Essonne présidée par le patron du Département Pierre Bédier, entre autres
Alors que la règle est que l’entreprise entrante reprend les salariés aux mêmes conditions contractuelles (annexe 7 de la convention collective nationale des entreprises de propreté), Val Services n’entend pas respecter cette disposition conventionnelle, peut-être parce que cette entreprise d’insertion relève d’une autre convention collective : elle a ainsi proposé à plusieurs d’entre elles, titulaires d’un CDI à temps complet, un CDD d’insertion de 20 h par semaine dont la durée maximale serait de 24 mois.
Éducation
Les mobilisations contre les fermetures de classes se poursuivent dans le département face à l’il-logique comptable de l’administration…
Source : 78actu.fr
Santé – Grève illimitée à l’hôpital de Meulan
Les sept manipulateurs radio du Centre hospitalier intercommunal de Meulan-Les Mureaux (Chimm) ont installé ce jeudi 24 juin 2021 des banderoles explicites devant le hall du site Henri IV : « Arrêtez de nous manipuler », pouvait-on notamment lire.
Depuis plus d’un an et demi, ils réclament le versement de la prime de risque pour les personnels des urgences annoncée en 2019 par Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé et des solidarités. Une prime de risque de 100 euros nets mensuels à laquelle sont éligibles les salariés qui passent plus de 50 % de leur temps aux urgences.
Le 24 novembre 2020, le tribunal Correctionnel de Versailles a condamné Renault et un de ses sous-traitants pour ne pas avoir assuré la sécurité d’un salarié exécutant des travaux électriques au Technocentre.
Les faits remontent au 8 septembre 2016. Deux salariés de la société Maintenance & Conseil en Eclairage (MCE) basée à Rosny-Sous-Bois (travaillant elle-même pour la société Engie/Cofely) étaient en train de remplacer des luminaires dans une galerie technique du bâtiment Diapason au Technocentre Renault à Guyancourt, lorsqu’un des deux « relampeur » [1] a soudain été électrisé. Il a aussitôt été hospitalisé pour des brûlures au deuxième degré à l’Hôpital Mignot à Versailles, qui lui ont valu 15 jours d’arrêt de travail.
Cet accident a entrainé une enquête de l’Inspection du travail. Celle-ci a révélé que le salarié nouvellement embauché n’avait bénéficié d’aucune formation aux risques électriques ou au poste d’éclairagiste, et qu’il n’avait jamais vu le livret d’accueil sécurité Renault ni été informé de la procédure à suivre en cas d’accident du travail. L’inspection du travail a aussi relevé que des mauvaises consignes avaient été données aux salariés.
L’Inspection du travail a alors adressé un procès-verbal en novembre 2017 au procureur de la République. Celui-ci a diligenté une enquête préliminaire avec audition du salarié et des responsables des sociétés Renault, Engie/Cofely et MCE.
Cette enquête a révélé des manquements suffisamment graves pour que le procureur transmette l‘affaire au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Versailles, puis à la 5eme chambre Correctionnelle avec la qualification de « blessures involontaires par personne morale avec incapacité n’excédant pas 3 mois dans le cadre du travail ».
C’est ainsi que le 25 octobre 2019, les sociétés MCE, Engie/Cofely et Renault étaient citées à comparaitre, devant le Tribunal correctionnel de Versailles. D’entrée, Renault n’a pas manqué d’invoquer l’irrecevabilité de la plainte et la relaxe pour se soustraire aux poursuites, mais cela n’a pas ému la présidente ou le premier vice-procureur qui ont ordonné la reprise des débats.
La suite de l’audience a été l’occasion pour le directeur de MCE et celui de la DISG [2] de Renault de s’expliquer sur les infractions aux règles relatives à la sécurité des salariés et aux questions du tribunal.
Et les sujets n’ont pas manqué : outillage et équipements inadaptés ou absents, intervention sur 3 réseaux électriques dont plus personne ne connait le fonctionnement ni l’identification, consignation défaillante, pas d’habilitation électrique ni de formation du salarié…
Le salarié était en période d’essai lors de l’accident. Son employeur, MCE, n’avait même pas vérifié sa qualification ni effectué le moindre bilan de compétences avant l’intervention. Pour de simples motifs économiques, MCE a expliqué qu’aucune formation n’est dispensée en période d’essai, cette nécessité règlementaire est remplacée par le seul accompagnement d’un équipier qualifié. On voit où tout cela a conduit. Et l’accident aurait pu être plus grave.
Côté Renault, le plan de prévention était succinct, imprécis sur les outils ou les activités à mener. L’analyse des risques n’avait pas été effectuée correctement.
L’ensemble de ces faits étaient largement commentés par l’inspecteur du travail ayant mené l’enquête, et présent à l’audience.
Renault et MCE ont alors tenté de reporter les responsabilités sur Engie/Cofely, grand absent de l’audience car non convoqué. Mais cette manœuvre n’a pas eu le succès escompté.
Au final, le tribunal correctionnel a déclaré la société Renault coupable d’« exécution de travaux par entreprise extérieure sans plan de prévention des risques préalables conforme » et l’a condamnée à payer 10 000 euros d’amende, ainsi que 4 000 euros au salarié et 3 000 euros au syndicat SUD Renault Guyancourt qui s’étaient constitués partie civile.
Le tribunal a aussi déclaré la société MCE coupable des faits suivants :
Exécution de travaux par entreprise sans plan de prévention des risques conforme
Exécution de travaux par entreprise extérieure sans information préalable des salaries
Emploi de travailleurs non habilites pour effectuer des opérations sur des installations électriques ou dans leur voisinage
MCE a été condamné à payer 10 000 euros d’amende, plus 1 000 euros au salarié et 1 000 euros à SUD.
On le sait : les sous-traitants et les prestataires sont les salariés qui ont le plus d’accident de travail. On en a eu encore eu la preuve en juillet 2020 avec l’électrisation importante d’un salarié de la société Bouygues Energies & Services au CTA [3], puis en aout 2020 avec la mort d’un prestataire écrasé par un transformateur à la Centrale Fluides et Énergies du Technocentre.
Pour ces deux accidents, Renault est resté droit dans ses bottes et a préféré confier les enquêtes directement aux sous-traitants.
Les salariés sous-traitants continuent de réaliser les travaux les plus dangereux et les moins encadrés en termes de sécurité. Ils travaillent souvent pour une cascade d’employeurs, ce qui dilue les responsabilités. Sachant que chaque employeur prend sa marge au passage, au détriment de la formation, de la sécurité et de la rémunération du salarié intervenant.
Les plans de prévention, les formations et les habilitations électriques sont faites pour protéger les salariés. Les condamnations du tribunal correctionnel sont là pour le rappeler : les directions de Renault et des sociétés prestataires doivent respecter les règles de sécurité. Il en va de la sécurité des salariés.
Notes
[1] La fonction de relampeur consiste dans le changement des lampes et luminaires
[2] Direction de l’Immobilier et des Services Généraux
[3] Le Centre Technique d’Aubevoye situé dans l’Eure dépend de l’établissement de Renault Guyancourt
Cette livraison d’été des Utopiques comporte un dossier sur l’enfance et de la jeunesse. Si nous avons l’émancipation au cœur, c’est bien dans la société entière que celle-ci doit pleinement se réaliser et à chaque âge de la vie. Loin de faire le tour de la question, le numéro s’intéresse à l’enfant dans les pédagogies alternatives et émancipatrices, aux droits de l’enfant, comme à la place à donner à « l’enfance » en tant que telle, mais aussi aux mythes et réalités autour de l’adoption internationale. Nara Cladera revient, témoignages poignants inédits à l’appui, sur les « enfants volés » par la dictature argentine dans les années 70 et sur le mouvement des grands-mères de la Place de mai. Deux articles traitent des enfants dans la Commune de Paris, poursuivant ainsi le précédent numéro intégralement consacré à cet épisode majeur des espoirs révolutionnaires. Ludivine Bantigny, historienne, replace l’histoire de la jeunesse dans celle de la France capitaliste. De quels outils collectifs se doter dans la jeunesse, comment garantir son auto-organisation ? Les combats syndicaux des lycéen·nes et étudiant·es sont évoqués : la lutte contre le CPE en 2006, l’expérience des Jeunesses syndicalistes, les conséquences du confinement lié à l’épidémie de Covid-19. La réalité de la « démocratisation » scolaire est interrogée : d’un point de vue général comme au travers de « celles et ceux des lycées pro ». La jeunesse, c’est aussi celle qui est « sans-papiers » : le jeune Madama ou, plus globalement, les Mineurs non-accompagnés ou Jeunes isolé·es étranger·es. Enfin, deux sujets sont proposés à la réflexion, « hors-dossier » : les porte-paroles de l’Union syndicale Solidaires, Simon Duteil et Murielle Guilbert, invitent à réfléchir sur le rôle et le sens du syndicalisme ; Gilbert Achcar s’intéresse aux contours de l’impérialisme aujourd’hui.
Enfin, à l’occasion de la 4e rencontre internationale, prévue à Dijon en septembre 2021, nous présentons le site et les activités du Réseau syndical international de solidarité et de luttes.
Les Utopiques
Depuis mai 2015, la revue Les Utopiques entend contribuer à enrichir un projet d’émancipation sociale qui soit l’œuvre de celles et ceux que le système capitaliste exploite et opprime. Être une revue de réflexion ne signifie pas seulement publier des articles théoriques. Les Utopiques mêlent ainsi des contributions plus directement liées à des expériences concrètes ensemble construisant une réflexion autonome et indépendante destinée à nourrir l’action militante des syndiqué•es, des échanges avec celles et ceux qui ne se résignent pas à la glaciation capitaliste et aux haines réactionnaires. Car si les articles sont dans leur majorité rédigés par des membres de l’Union syndicale Solidaires, Les Utopiques sont bien entendu ouvertes aux contributions extérieures : sociologues, historien•nes, journalistes, mais aussi aux membres d’autres organisations syndicales ou de mouvements sociaux. Autogestion, unité et unification syndicales, enseignements de luttes syndicales, désobéissances, droit et syndicalisme, féminisme, écologie, antiracisme et question sociale, antifascisme, histoire du mouvement ouvrier, un autre foot est possible, culture ouvrière, Mai 68, souffrances au travail, internationalisme…, ces quelques thèmes abordés, parmi d’autres, dans notre revue, illustrent notre projet. Le syndicalisme incarné par Solidaires est indépendant au sens où il ne dépend d’aucun groupe extérieur pour formuler sa réflexion politique, sociale, économique, pour définir ses objectifs de lutte et un projet de société. Chaque numéro de la revue Les Utopiques propose une énergie renouvelable pour vos résistances, vos luttes et les alternatives à construire. Enfin, Les Utopiques est aussi le nom d’une collection de livres.