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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Dans l’éducation : DHG, postes… luttons pour plus de moyens

Depuis le début de son mandat, le ministre Blanquer a supprimé 7 900 postes dans le second degré, soit l’équivalent de 166 collèges. Les personnels de l’Éducation nationale dénoncent unanimement le manque de personnels enseignant·es, d’AESH, de Vie scolaire, médico-sociaux, administratifs et techniques…

Depuis le début du mandat du ministre Blanquer, le démantèlement du service public d’éducation s’accélère. Dans le second degré par exemple, le ministre a supprimé 7900 postes, soit l’équivalent de 166 collèges. Les besoins sont criants en termes de personnels enseignant·es, d’AESH, de Vie scolaire, médico-sociaux, administratifs et techniques. En particulier, depuis mars 2020, la crise sanitaire nécessite des créations de postes en masse, pour faire face de manière durable à la pandémie, mais aussi pour compenser les inégalités scolaires qui se sont accrues avec celle-ci.

Cette période de l’année voit l’arrivée dans les académies, les départements puis les établissements les moyens pour la préparation de la rentrée 2022, avec les fameuses dotations horaires globales (DHG). Vous trouverez dans cet article tous les outils pour analyser ces DHG et construire des mobilisations pour revendiquer les moyens nécessaires. Contre les baisses de moyens, contre la réforme en cours de l’éducation prioritaire, pour un plan d’urgence, mobilisons-nous !
Vous trouverez en pièce jointe la brochure de SUD éducation consacrée à ces questions.

Volume et utilisation de la DHG : seule la lutte paie

Lutter ensemble pour des moyens suffisants pour tous les établissements

La dotation nationale est répartie entre les académies puis entre les départements. La dotation départementale est discutée et votée en CTSD (Comité Technique Spécial Départemental) mais, comme en CA, l’administration a le dernier mot en cas de refus des organisations syndicales. Courant janvier, les chef·fes d’établissement reçoivent les Dotations horaires globalisées (DHG) de la part du rectorat ou des DSDEN. Il faut l’obtenir auprès du·de la chef·fe d’établissement ou en sollicitant votre syndicat SUD éducation local. Il faut également obtenir les prévisions d’effectifs pour l’année suivante pour pouvoir calculer le nombre d’élèves par division (E/D) et le H/E (nombre d’heures /nombre d’élèves). Plus que le nombre total d’heures de la DHG, c’est le nombre d’heures par élève (H/E) qui est un bon indicateur de l’évolution réelle des moyens.

# Ce H/E doit être comparé à celui de l’année précédente : en fonction de la situation locale (rapport de force avec l’administration, capacités de mobilisation), il faut envisager une mobilisation en cas de baisse, ou même de stagnation.

  • Pour appuyer son argumentation, on peut, avant même les discussions autour de la répartition des moyens par discipline, calculer la structure à l’aide de la grille des horaires réglementaires, et ainsi évaluer les dispositifs et postes menacés
  • De même, on peut ainsi calculer le nombre d’heures dont on aurait besoin pour faire face aux besoins réels de l’établissement, sans tenir compte de l’enveloppe, mais en tenant compte du nombre de divisions qui doivent être créées pour que les seuils soient respectés, des dispositifs mis en place ou prévus par les équipes (dédoublements, coanimation, projets divers)…

Cette approche concrète de la DHG permet d’argumenter auprès des collègues, mais aussi des parents d’élèves. A l’aide de cette analyse de la DHG, il faut réunir les collègues en heure d’information syndicale, et informer les parents d’élèves, dans le but de sensibiliser l’ensemble des personnes concernées pour construire ensemble une réponse combative.

# Il s’agira pour les militant·es dans les établissements du second degré d’obtenir du rectorat et des DSDEN un abondement de ces DHG pour faire face aux besoins. Il ne faudra donc pas entrer dans le jeu de la hiérarchie et nous laisser diviser : il ne s’agit pas pour nous de gérer la pénurie, ce que nous voulons, c’est une augmentation des moyens alloués à l’éducation, pas prendre des moyens aux autres établissements qui en ont tout autant besoin  ! La lutte locale doit donc être le moteur d’une mobilisation plus large. Pour cela, toutes les formes de mobilisation sont bonnes à prendre, en fonction de la situation locale, et ne s’excluent pas les unes les autres : vote et motions en CA, pétitions, actions médiatiques, manifestations, blocages, grève. Mais ce qui est certain, c’est qu’on n’obtient pas de moyens supplémentaires sans rapport de force.

La mobilisation

Souvent, les établissements qui se mobilisent rivalisent d’imagination pour défendre leur DHG  ! Il ne s’agit donc certainement pas ici d’expliquer comment monter sa mobilisation, mais de donner quelques conseils, qui répondent à des questions fréquemment posées en période de lutte.

Comment informer les personnels et les parents d’élèves  ?

Pour les personnels, rien de plus simple. Tou·tes les salarié·es ont droit à une heure mensuelle d’information syndicale, déposée par n’importe quel collègue au nom de SUD éducation par exemple (article 5 du décret du 28 mai 1982, circulaire n° 2014-120 du 16 septembre 2014). Des représentant·es syndicaux·ales peuvent venir y assister : n’hésitez pas à contacter le syndicat. Par ailleurs, en période de lutte notamment, les collègues peuvent se réunir en Assemblée générale hors du temps de travail n’importe quand, en salle des professeur·es par exemple.

En ce qui concerne les parents d’élèves, on a le droit de distribuer des tracts aux élèves en-dehors du collège, pour qu’ils·elles transmettent une information aux parents. Souvent, les chef·fes d’établissement n’apprécient pas la démarche, mais insistons : il n’y a rien d’illégal là-dedans. Par ailleurs, on peut organiser des Assemblées générales communes avec les parents d’élèves en dehors des heures de cours, annoncées par le bais des tracts, en profitant d’un rapport de force favorable avec l’administration : un·e chef·fe d’établissement n’ose que rarement empêcher l’entrée à des parents d’élèves venu·es s’informer auprès des personnels d’un mouvement naissant…

La grève, comment et quelles conséquences  ?

La grève est un droit fondamental, garanti par la constitution et le statut général des fonctionnaires : Loi 83 – 634 du 13/07/1983, article 10. Les salarié·es du second degré n’ont pas à se déclarer grévistes à l’avance ni à prévenir leurs élèves. C’est à l’administration de compter le nombre de grévistes. Une journée de grève implique un retrait d’un 1/30e du salaire (Circulaire 74 – 411 du 7 novembre 1974). Si des journées de grève ont lieu le vendredi et le lundi suivant, le week-end peut aussi être comptabilisé dans les journées de salaires retirées.

Les relations avec l’administration

Les personnels en grève font généralement des demandes d’audience auprès de l’administration. Celles-ci, généralement tendues, peuvent gagner en efficacité avec un rassemblement au pied de la DSDEN ou du rectorat. Nous encourageons les collègues à faire appel aux représentant·es de SUD éducation pour les accompagner en audience : pour argumenter avec combativité, souvent résister à l’agressivité de l’administration, et avoir un témoin extérieur pour attester et rendre compte de ce qui s’y dit.

Organiser le refus d’heures sup : un argumentaire

La Dotation horaire globalisée (DHG) est divisée en heures-postes (HP) et Heures supplémentaires annualisées (HSA). Le refus collectif des heures supplémentaires non imposables est donc un enjeu majeur de la préparation de la rentrée : en effet, pour assurer les horaires réglementaires de service des élèves, l’administration se voit obligée de créer un poste ou un bloc de moyens provisoire, et donc de transformer ces HSA en heures postes. Si besoin en est, quelques arguments pour convaincre les collègues de refuser les heures supplémentaires.

Refuser les heures supplémentaires, c’est protéger ses conditions de travail.

On peut légitimement être tenté, au vu de la baisse continue de notre pouvoir d’achat, d’accepter des heures sup au delà des deux heures imposables – en particulier si le·la chef·fe d’établissement insiste lourdement  ! Cependant, on peut être amené·e à le regretter bien vite une fois le service accepté : une classe en plus, autant de copies à corriger, de parents à rencontrer. Prendre des heures (et donc des classes) supplémentaires, c’est prendre le risque de faire moins bien son travail ou de subir de gros coups de stress et de fatigue.

Refuser les heures supplémentaires, c’est lutter contre les suppressions de postes

Depuis quinze ans, le schéma des suppressions de postes est bien rodé : on transforme des heures postes en heures supplémentaires, en poussant les collègues à les accepter. Puis on supprime les heures supplémentaires par petit morceau pour réduire encore les budgets de l’éducation nationale, en supprimant tel projet, tel dédoublement, etc.

Refuser les heures supplémentaires, c’est favoriser la stabilité et créer des postes dans son établissement

Lorsqu’une équipe disciplinaire refuse collectivement un nombre suffisant d’heures supplémentaires, le volant d’HSA peut devenir un BMP. Dans ce cas, cela signifie un·e adulte en plus dans le collège ou le lycée, un·e collègue de plus avec qui mener des projets et des actions. Mieux encore, s’il y a déjà un BMP dans l’équipe, le refus d’HSA peut transformer ce BMP en poste fixe. Dans ce cas, cela permet à l’équipe d’avoir un·e titulaire de poste en plus, ce qui favorise une stabilité qui est toujours très importante pour les établissements. Ainsi, refuser les HSA, c’est partager le travail et créer de l’emploi  ! De même pour les projets (tutorats, coanimations, remédiation) : l’idéal est qu’il soit intégré dans les services, et qu’ils soient donc rémunérés en heures postes. En effet, s’ils sont en HSA (ne parlons même pas des HSE), ils sont plus encore à la merci de la politique de l’établissement, et seront la première variable d’ajustement à la DHG suivante.

Et les HSE  ? Lutter contre la caisse noire des chef·fes

Il faut être très vigilant·e sur le nombre d’heures mises en cartographie, c’est-à-dire librement utilisable au cours de l’année. Ces heures seront transformées en Heures Supplémentaires Effectives (1 HP = 36 HSE), véritable «  caisse noire  » des chef·fes d’établissements. Ces heures sont normalement payées au coup par coup, uniquement lorsqu’elles ont déjà été faites (projet, sortie, soutien, club…) et après déclaration auprès de l’administration. Mais beaucoup de chef·fes les «  gardent sous le coude  » et les distribuent «  à la tête du client  », en fin d’année, pour soigner les relations entre la direction et certains personnels de l’établissement… L’attribution en est donc très opaque et a pour conséquence directe d’accentuer les inégalités de salaire et d’induire une concurrence entre les équipes et entre les personnels. Il faut donc s’assurer que cette cartographie soit réduite au strict minimum au profit des heures postes. Il peut être intéressant de poser une question diverse sur l’utilisation des HSE de l’année antérieure lors du CA sur la DHG (à déposer à l’avance pour qu’il y ait une réponse). Le·la chef·fe d’établissement se sent souvent obligé·e de répondre s’il·elle souhaite abonder une dotation en carto : s’il·elle ne le fait pas cela révélera l’opacité de des HSE et ne manquera pas d’interpeller les parents d’élèves et d’être relevé dans une motion.

Suppression de 440 postes à la rentrée 2022 : des conséquences désastreuses dans les académies

Depuis le début de son mandat, le ministre Blanquer a supprimé 7 900 postes dans le second degré, soit l’équivalent de 166 collèges. Les personnels de l’Éducation nationale dénoncent unanimement le manque de personnels enseignant·es, d’AESH, de Vie scolaire, médico-sociaux, administratifs et techniques… Le manque de personnel a considérablement dégradé les conditions de travail des personnels qui y pallient en effectuant des missions étrangères à leurs obligations et sans formation. Ainsi nombre de personnels s’improvisent assistant·es de service social, AESH ou infirmier·e.

Le ministère poursuit son entreprise de casse du service public en supprimant 440 postes dans les collèges et les lycées à la rentrée 2022.

Ces suppressions de postes aggravent les inégalités scolaires et sociales et conduisent à augmenter le nombre d’élèves par classe au détriment de la qualité de l’enseignement.

Enfin, la mobilité des personnels est largement entravée par ses suppressions de postes.

Alors qu’il faut investir dans le service public d’éducation en créant des postes à hauteur des besoins afin de construire une école plus égalitaire à la hauteur des enjeux sociaux actuels, le ministre Blanquer préfère investir dans l’enseignement privé qui voit au contraire son budget augmenter.

SUD éducation revendique un plan d’urgence pour le service public d’éducation.

évolution par académie :
Aix-Marseille +3
Amiens -18
Besançon -15
Bordeaux -19
Clermont-Ferrand -15
Corse +10
Créteil -84
Dijon -25
Grenoble – 52
Guadeloupe +3
Guyane +57
La Réunion +12
Lille -89
Limoges -15
Lyon +8
Martinique +21
Mayotte +120
Montpellier +21
Nancy-Metz -17
Nantes -49
Nice 0
Normandie -54
Orléans-Tours -49
Paris -11
Reims -16
Rennes -62
Strasbourg -15
Toulouse -8
Versailles -24

Voir en ligne : La page complète de la fédération SUD éducation consacrée aux DHG

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Éducation En grève ! Précarité

Solidarité avec les grévistes AESH du 94 !

Les AESH du 94 sont en grève illimitée depuis le 10 janvier : elles ont besoin de notre soutien !

Nous sommes accompagnant-es d’élèves en situation de handicap (AESH).

Nous travaillons dans les classes d’écoles, collèges, lycées, pour aider les élèves en situation de handicap dans les apprentissages.

Nous serons en grève « illimitée » à partir du 10 janvier. Nous faisons souvent ce travail depuis plusieurs années, mais nous n’avons toujours pas un vrai salaire.
Nous nous voyons imposer des temps partiels de 21 heures rémunérés 728 euros par mois, soit sous le seuil de pauvreté.


(image Le Parisien)

Nous demandons “Un vrai statut, un vrai salaire et des recrutements”

Nous serons en grève « illimitée » à partir du 10 janvier car nous voulons obtenir enfin un vrai statut avec des droits et en finir avec la précarité. Nous sommes actuellement obligé-es d’attendre 6 ans pour avoir un CDI et continuer à toucher moins de 750 euros par mois. Nous sommes contraint-es, pour la plupart d’entre nous, d’enchainer plusieurs emplois pour survivre.

Cette situation de grande précarité a des conséquences pour les élèves. Il y a peu de volontaires pour occuper ces postes. Il manque de nombreux-ses AESH. Beaucoup démissionnent car ils-elles ne peuvent pas vivre décemment. En conséquence, des élèves en situation de handicap sont en souffrance car ils ne peuvent être accompagnés par un-e AESH voire parfois ne peuvent être accueillis en classe. Tous les élèves pâtissent de cette carence d’AESH.

Avec les PIAL, le temps d’accompagnement des élèves diminue

En cette rentrée scolaire, la Direction académique met en œuvre les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé) voulus par le Ministre Blanquer.
Le Ministre de l’Education Nationale et ses représentants dans le département tentent de nous imposer une prise en charge simultanée de plusieurs élèves et/ou d’intervenir auprès d’élèves d’établissements différents, mettant en cause les cumuls d’activités (cantine, accueils, étude, …) qui nous sont vitaux pour augmenter le maigre salaire que nous verse l’Education nationale !

Ainsi, au lieu de concéder un vrai statut et un vrai salaire aux AESH, d’en recruter davantage pour répondre aux besoins des enfants, le gouvernement voudrait nous imposer une mobilité forcée et un nombre très important d’enfants à suivre (en diminuant pour tous leur temps d’accompagnement).

De surcroît, la Direction académique prévoit d’augmenter notre temps de travail à 22 heures, sans augmentation de salaire ! C’est inadmissible ! Qui peut accepter de travailler plus sans être rémunéré-e en conséquence ?
Pour 700 EUROS par mois : pas un élève de plus, pas une heure de plus, pas un établissement de plus !

Tant que les AESH n’auront pas un vrai statut et des conditions de salaire et de travail acceptables, la scolarisation des élèves en situation de handicap restera chaotique voire impossible. Le respect des droits des élèves en situation de handicap nécessite que l’Etat cesse de se dérober à ses obligations et fournisse enfin les moyens.

Nous n’acceptons pas cette situation !
Nous voulons être respecté-es.
Nous voulons que les droits des élèves en situation de handicap soient respectés.
Pour l’abandon des PIAL, pour obtenir un vrai salaire et un vrai statut !


Voilà pourquoi, avec nos syndicats FO, FSU, CGT et SUD, nous serons en grève à partir du 10 janvier. En comptant sur votre soutien et participation financière en abondant cette Caisse de solidarité !

Bien cordialement,

Le comité d’organisation de la grève des AESH du 94 avec les syndicats FO, FSU, CGT et SUD.

Voir en ligne : CAISSE DE SOLIDARITE POUR LES AESH DU 94 EN GREVE ILLIMITEE

P.-S.

Un article de presse sur la grève : https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-les-accompagnants-deleves-en-situation-de-handicap-demarrent-une-greve-illimitee-lundi-07-01-2022-QJGAFB6KVRG2REPMZY7CLLZALU.php

Dans les Yvelines aussi la mobilisation des AESH est bien réelle :

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antifascisme Défense de nos libertés Répression

Darmanin déteste la liberté de la presse ! Soutien à Nantes Révoltée

Gerald Darmanin a annoncé le 25 janvier engager une procédure de dissolution du collectif Nantes révoltée, média alternatif et engagé dans les luttes sociales et démocratiques sur la région nantaise.

Le ministre de l’intérieur s’en prend à Nantes Révolté au prétexte de bris de vitre sur une manifestation antifasciste relayée par le média à laquelle plusieurs organisations ont participé, dont Solidaires 44.

Alors qu’il devrait résolument s’attaquer à la violence fasciste qui gangrène le pays dans une campagne présidentielle où les thématiques racistes et xénophobes ont largement droit de cité, Darmanin s’en prend donc violemment à un média alternatif. On peut évidemment ne pas partager l’ensemble de sa ligne éditoriale mais en donnant la parole à des points de vue différents de ceux rapportés par les médias dominants, il est un acteur important de la vie démocratique locale. C’est à la liberté de la presse et d’opinion que le ministre s’attaque frontalement au grand plaisir des notables de droite. Les mêmes d’ailleurs s’en prennent au groupe antifasciste de la région lyonnaise (GALE) pour délit de “mauvaise opinion”. Faut-il craindre là aussi un risque de dissolution ?

L’Union syndicale Solidaires dénonce les propos inadmissibles du ministre
Darmanin et s’opposera résolument à la fermeture de Nantes Révoltée et de tous les médias alternatifs au motif d’une ligne et une pratique journalistique qui déplaisent aux puissants.

Au lieu de mettre en danger l’exercice réel de la démocratie par la dissolution d’un média, dissolution dont on peut craindre qu’elle en appelle d’autres, les autorités légales ont le devoir impérieux de s’attaquer au véritable venin contre la démocratie. L’extrême droite dont on rappelle qu’elle s’en prend quotidiennement et violemment à celles et ceux qui lui déplaisent à commencer par nos propres militant-es et nos locaux syndicaux.

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Internationalisme

Algérie, 30 ans après le coup d’État : le devoir de solidarité

Article extrait du site

Algeria-Watch

Informations sur la situation des droits humains en Algérie


François Gèze, 73 ans, éditeur, membre d’Algeria-Watch, Algeria-Watch, 15 janvier 2021

Quand est survenu le coup d’État du 11 janvier 1992, je n’avais découvert les réalités de l’Algérie et de son histoire que depuis quelques années. Ayant pris le relais de François Maspero à la tête de la maison qu’il avait fondée en 1959 (devenue La Découverte en 1982), j’avais fait la connaissance d’auteurs algériens prestigieux qu’il avait publiés, au premier rang desquels l’immense Mouloud Mammeri, qui m’a beaucoup appris sur les réalités algériennes. Puis, après avoir voyagé à plusieurs reprises en Algérie, j’ai eu le privilège de faire la connaissance d’Hocine Aït-Ahmed, qui m’a permis de l’accompagner lors de son mémorable retour d’exil dans son pays, en décembre 1989. Un moment inoubliable.

La même année, grâce à notre amie commune José Garçon, journaliste à Libération et très fine connaisseuse de l’Algérie, j’avais publié le livre d’Aït-Ahmed L’Affaire Mécili, en hommage à son compagnon de toujours Ali Mécili, assassiné en mai 1987 à Paris par un tueur de la Sécurité militaire (SM), la police politique algérienne. Aït-Ahmed y décortiquait le rôle central joué depuis l’indépendance par la SM au cœur du régime, instrument essentiel de contrôle de la population. Malgré les espoirs soulevés par l’« ouverture démocratique contrôlée » ayant suivi la terrible répression des émeutes populaires d’octobre 1988, je savais donc que les chefs de l’armée et de la SM étaient toujours en embuscade pour préserver leurs intérêts, devenus économiques autant que politiques, grâce au contrôle de filières de corruption leur rapportant chaque année des milliards de dollars. Aussi, le coup d’État annulant la victoire électorale du FIS n’était pour moi qu’une demi-surprise : les généraux avaient déjà, sept mois plus tôt, organisé un premier putsch pour se débarrasser du gouvernement des « réformateurs », qui entendaient en finir avec la corruption systémique ; cette fois, c’est d’abord parce qu’ils redoutaient l’appropriation par les islamistes de leurs réseaux d’enrichissement occulte que les généraux ont décidé d’empêcher leur arrivée au pouvoir.

En revanche, je n’imaginais pas que la violence répressive immédiatement déchaînée par les « janviéristes », emmenés par les généraux Khaled Nezzar, Larbi Belkheir, Mohammed Médiène, Mohammed Lamari et Smaïl Lamari, allait s’emballer au fil des mois au point de devenir, pendant des années, une terrible guerre contre la population, moyennant ce que nous appellerons plus tard une véritable « machine de mort ». Reste que, dès 1992, nous étions plusieurs, à Paris, à nous étonner du discours médiatique dominant, qui présentait l’interruption du processus électoral comme une initiative de militaires « républicains » et « laïques » pour sauver la démocratie menacée par la « barbarie islamiste ». Alors que, dans le même temps, des nouvelles de plus en plus alarmantes nous parvenaient sur les violations des droits humains perpétrées aussi bien par les « forces de sécurité » que par les groupes armés se réclamant de l’islam. C’est ce qui a conduit un petit groupe de journalistes et universitaires, français et algériens, réuni à l’initiative de José Garçon, à réaliser sous la signature de Reporters sans frontières l’ouvrage collectif Le Drame algérien. Un peuple en otage, que j’ai publié en juin 1994 (et qui a connu deux rééditions actualisées, en juin 1995 et juin 1996). Ce livre, qui reste une référence, soulevait déjà nombre d’interrogations sur les véritables commanditaires des crimes atroces revendiqués par les « groupes islamiques armés ».

C’est notamment ce travail qui m’a amené à rejoindre le combat d’Algeria-Watch, association créée en Allemagne en 1997 pour dénoncer les violations des droits humains en Algérie, quels qu’en soient les auteurs, militaires ou islamistes. Puis à publier les témoignages extrêmement forts de Nesroulah Yous (Qui a tué à Bentalha ? Algérie : chronique d’un massacre annoncé, 2000) et de Habib Souaïdia (La Sale Guerre. Le témoignage d’un ancien officier des forces spéciales de l’armée algérienne, 2001). L’ampleur de la désinformation mise en œuvre par les janviéristes pour masquer leurs crimes et leurs manipulations de la violence islamiste apparaîtra en pleine lumière lors du procès en diffamation intenté (et perdu) à Paris par le général Nezzar en juillet 2002 contre Habib Souaïdia (dont j’ai publié ensuite les minutes). Et plus encore avec le livre enquête de Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire, Françalgérie, crimes et mensonges d’États (2004), qui donne les clés pour comprendre l’ampleur symétrique des complicités politiques, économiques et médiatiques entre les « décideurs » français et leurs homologues algériens.

Parallèlement, grâce au travail opiniâtre de militants algériens des droits humains, au premier rang desquels les avocats feu Mahmoud Khelili, Mohamed Tahri et Rachid Mesli, ainsi que le médecin Salah-Eddine Sidhoum, nous avons pu, avec Algeria-Watch et d’autres ONG, organiser à Paris en novembre 2004 une session du Tribunal permanent des peuples sur « les violations des droits de l’homme en Algérie (1992-2004) » (dont les rapports font toujours référence). Et depuis lors, nous avons poursuivi patiemment notre action d’information, principalement grâce au site d’Algeria-Watch, dont l’audience est allée croissant au fil des années, en Algérie et ailleurs.

Bien sûr, je suis conscient du fait qu’un tel travail d’information ne pourra jamais, à lui seul, mettre un terme à des décennies d’oppression d’un régime d’autant plus puissant qu’il bénéficie du soutien indéfectible des États occidentaux, la France en tête. Mais je sais aussi qu’il peut, modestement, contribuer à nourrir la détermination de la seule force qui pourra obtenir l’accomplissement de cet objectif de démocratie et de liberté : le peuple algérien lui-même. La formidable mobilisation du Hirak, de 2019 à 2021, en a apporté la preuve. Dans le livre collectif Hirak en Algérie. L’invention d’un soulèvement (2020), nous avons ainsi rendu compte, non sans émotion, de la remarquable lucidité et de l’intelligence politique dont ont fait preuve les millions de manifestant.e.s, y compris celles et ceux nés après le coup d’État.

Trente ans après, ils et elles témoignent que l’espérance et le courage qui avaient permis à leurs aîné.e.s, il y a soixante ans, d’obtenir la libération de leur pays du joug colonial sont toujours bien présents. Une réalité qui ne peut que conforter le devoir de solidarité.

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Automobile

Des ressources humaines en voie de déshumanisation

Le 31 janvier 2022, la direction a présenté aux élus du CSE de Renault Guyancourt/Aubevoye un projet de réorganisation des Ressources Humaines France prévoyant l’externalisation d’une partie de ses activités.

Réunion extraordinaire du Comité Social et Economique de Renault Guyancourt/Aubevoye du 31 janvier 2022 : Evolution de la fonction ressources humaines France et du rattachement de ses activités au sein de la DRH France.

Déclaration SUD

Renault est en pleine transformation avec des dizaines de réorganisations en 2021. Nous devons changer de métier, parfois changer d’équipe, de méthodes de travail, nous former, être mobiles, être agiles, nous projeter dans l’avenir… Tout cela alors que le droit du travail est attaqué, que ce soit au niveau national par une successions de réformes entaillant à chaque fois davantage notre modèle social, ou au niveau de l’entreprise avec une succession d’accords de compétitivité qui remettent en cause de nombreux droits acquis par les salariés de Renault.

Et pour accompagner les salariés dans cette tempête, il ne reste que 8 personnes RH au TCR pour gérer 9760 salariés, soit environ 1 RH pour 1000 salariés.

Nous avons toujours les mêmes interrogations sur la transformation des compétences et les formations de reconversion. Où sont-elles ? Que sont devenus les RH de proximité mis en place par la direction ?

Encore des délocalisations et des externalisations d’activités

La direction veut « regrouper et standardiser les activités administratives et digitalisables dans des centres de services partagés qui seraient externalisés et gérés au niveau mondial ». Sont concernés les « services aux collaborateurs », le « recrutement externe » et dans un deuxième temps la « formation » et le « support aux équipes RH ».

Une trentaine de salariés RH vont être priés d’aller voir ailleurs. Elles « bénéficieraient d’un reclassement au sein du Groupe, ou si elles le souhaitent des mesures d’accompagnement existantes  », c’est-à-dire un départ de l’entreprise.

SUD demande quels sont les postes de reclassement proposés aux salariés RH qui perdent leur activité ?

Cette externalisation pose un problème de transfert des données personnelles des salariés à l’extérieur de l’entreprise, de standardisation des modes de management avec la disparition d’une façon de faire propre à Renault et à son histoire sociale. La gestion du personnel est désormais pilotée par les multinationales du secteur (Korn Ferry Hay Group…) dans une conception de plus en plus néo-libérale, une perte du lien avec les RH internes…

La digitalisation est le prétexte également à transférer la plupart des tâches administratives vers les salariés et leurs hiérarchiques qui ont à gérer davantage de salariés dans les UET.

Plus d’agence RH de proximité pour répondre aux besoins des salariés. Ceux-ci devront utiliser leur téléphone portable personnel pour interroger un robot, un chatbot ou un prestataire extérieur si possible délocalisé dans un pays lowcost !

Résultat, ce seront encore moins de vraies relations humaines et sociales dans l’entreprise. Les salariés sont de plus en plus utilisés comme des pions.

SUD appelle les salariés à refuser cette logique et à créer de vraies relations humaines à la base.


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En grève ! Énergie

EDF : le ras-le-bol des salariés face au « pillage de l’entreprise »

Un article du site Reporterre sur la situation à EDF

«On en a ras le bol de bosser comme des esclaves pour que des entreprises privées se fassent du pognon.» C’est ainsi que Philippe Page Le Mérour, président (CGT) du comité social et économique (CSE) central d’EDF, a résumé à Reporterre l’état d’esprit des salariés. Mercredi 26 janvier, à l’appel des quatre principaux syndicats du secteur — CGT, CFDT, FO et CFE–CGC, plus d’un tiers des salariés d’EDF (37,2%) étaient en grève, selon la direction. Des rassemblements sont prévus, notamment devant certaines centrales nucléaires du groupe, comme à Golfech (Tarn-et-Garonne) et Gravelines (Nord). Des baisses de production d’électricité sont possibles, de l’avis de l’ensemble des sources syndicales interrogées par l’AFP, mais elles ne devraient pas pénaliser les ménages et les entreprises. C’est dire si la décision du gouvernement de relever de 100 à 120 térawattheures (TWh) le volume d’électricité qu’EDF est obligé de vendre à bas coût à ses concurrents ne passe pas.

Ce relèvement provisoire du plafond de l’Arenh — pour «accès régulé à l’électricité nucléaire historique» — avait été annoncé par Barbara Pompili et Bruno Le Maire le 13 janvier dernier en complément de la baisse de la taxe sur l’électricité. Objectif, contenir à 4% l’envolée du prix du tarif réglementé de l’électricité, qui aurait pu atteindre 44,5% le 1er février selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE). En compensation, la Commission européenne avait accordé à EDF qu’elle relève son prix fixe de vente pour l’Arenh de 42 à 46 euros par mégawattheure (€/MWh). Un montant à comparer aux quelque 222 euros que valait un mégawattheure sur le marché de gros de l’électricité en décembre 2021. EDF avait estimé que cette obligation gouvernementale allait lui faire perdre entre 7,7 et 8,4 milliards d’euros. «Nous sommes scandalisés que l’État organise le pillage de l’entreprise», avaient réagi les administrateurs salariés du groupe. La mesure tombait au plus mal, alors qu’EDF traverse déjà une zone de turbulences : problème de combustible sur l’EPR de Taishan en Chine, nouveau report de la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche), mise à l’arrêt prolongé de cinq réacteurs après la découverte de corrosions.

Lire aussi : EDF dans la tourmente

Les représentants du personnel d’EDF ont déclenché un droit d’alerte économique, ont-ils annoncé le 19 janvier. Une réunion entre le CSE et la direction est prévue le 4 février. «Une perte de 8 milliards d’euros signifie qu’il va y avoir des renoncements. Nous avons besoin de savoir lesquels : toucheront-ils les recrutements? L’entretien du parc nucléaire? Les investissements dans les énergies renouvelables? Nous allons poser toutes ces questions à la direction», explique M. Page Le Mérour. S’ils ne sont pas convaincus par les réponses apportées par la tête du groupe, les représentants du personnel pourront exiger une expertise comptable détaillée de la situation de l’entreprise.

Mais pour les salariés, le relèvement du plafond de l’Arenh n’est que l’arbre qui cache la jungle de l’ouverture à la concurrence du secteur de l’électricité en Europe. «Il faut renationaliser EDF, sortir du marché de l’électricité et abolir ce système concurrentiel qui a fait preuve de son inconsistance et de son inefficacité pour les usagers comme pour les salariés», clame le président du CSE central du groupe. «Nous dénonçons le marché de l’électricité», renchérit Anne Debregeas, ingénieure de recherche en économie et fonctionnement du système électrique et élue Sud Énergie à EDF.

Le marché européen en cause?

De quoi parlent-ils? En France, après 1946, toute la chaîne de production et de distribution de l’électricité était un service public assuré par EDF, entreprise d’État en situation de quasi-monopole. En 1996, l’Union européenne engagea l’ouverture à la concurrence du secteur de l’électricité avec la première directive du «paquet énergie». Trois piliers à ce texte : le libre choix du fournisseur pour les consommateurs, la liberté d’établissement pour les producteurs et le droit d’accès au réseau pour tous les utilisateurs. En France, la transposition de ce processus se fit par étapes : en 1999 pour les plus gros industriels, en 2004 pour tous les professionnels et les collectivités locales, en 2007 pour les particuliers. Plusieurs fournisseurs «alternatifs» d’électricité émergèrent : de grands électriciens comme Total ou Engie, mais aussi des start-up ou des groupes comme E.Leclerc. Ils sont une quarantaine aujourd’hui et fournissaient de l’électricité à 28,1% des particuliers fin septembre 2021 sur le marché résidentiel, selon la CRE [1]. Même si depuis le début de la crise des prix, plusieurs d’entre eux ont mis la clé sous la porte.

Selon Mme Debregeas, le système électrique, qui nécessite des investissements planifiés de très long terme et exige la coordination la plus fine des moyens de production pour équilibrer l’offre et la demande à chaque instant, ne se prête pas à la compétition entre acteurs. Ce processus de création d’un marché de manière artificielle aurait donc accouché d’un monstre : «Pour faire vivre une concurrence qui n’existait pas — de nombreux fournisseurs ne produisent pas d’électricité et disposent seulement d’un service commercial et d’un bureau de trading —, des dispositifs complètement ésotériques ont été inventés», déplore la chercheuse. Parmi ces mesures, l’Arenh, mis en place en 2010 par la loi Nome pour forcer EDF à partager sa rente nucléaire — EDF bénéficiant en effet d’un vaste parc nucléaire construit grâce à de l’argent public et amorti, qui la rend insurpassable par ses concurrents.

Autre aberration pour Mme Debregeas, les prix de gros sur le marché européen obéissent à une tarification dite au «coût marginal» [2], c’est-à-dire qu’ils «correspondent au prix du mégawattheure produit par la centrale la plus chère à un instant donné, généralement une centrale à gaz». En clair, le prix de l’électricité est indexé au prix du gaz, très volatile, et au prix de la tonne de CO2. Dans la situation d’un effondrement des prix de marché, cela peut conduire certains électriciens à vendre en dessous de leurs coûts de production, fragilisant ainsi leur situation financière et, par ricochet, leur capacité d’entretien du parc et leur capacité d’investissement. À l’inverse, dans la situation actuelle où le prix du gaz fossile et de la tonne de CO2 se mettent à flamber, c’est le prix de l’électricité en Europe qui s’embrase — «y compris dans un pays comme la France où le mix électrique est à 93% décarboné», regrette Mme Debregeas. Ainsi, la création du marché européen a rendu le prix de l’électricité extrêmement fluctuant… au grand dam des consommateurs et d’EDF.

Mécanique infernale

La réforme de 2015 du tarif réglementé de l’électricité [3] — le fameux «tarif bleu» de la majorité des particuliers inscrits à EDF —, en intégrant le prix du marché à son mode de calcul, a encore aggravé cette volatilité.

Le marché de l’électricité est un échec, insistent donc les syndicalistes. Il n’a pas tenu sa promesse de baisse des factures. «Au contraire, on a pris 50% d’augmentation du prix de l’électricité hors inflation depuis 2007, sans compter l’explosion de cette année. Des entreprises commencent à fermer parce qu’elles ne peuvent plus se payer le courant», dénonce Mme Debregeas. D’après Le Monde, 150 entreprises métallurgiques auraient coulé sans les mesures de contention des prix du gouvernement.

Il ne permet pas non plus de faire face ni aux besoins monumentaux de maintenance et de remise à niveau du parc nucléaire ni aux exigences de la transition énergétique. «RTE, dans ses scénarios, évalue le besoin en investissements pour la décarbonation de 20 à 25 milliards d’euros par an. Aujourd’hui, EDF en est à 12-13 milliards, illustre l’élue Sud Énergie. Il y a quelques années, les effectifs du centre de recherche ont été baissés au motif que les cours de l’électricité étaient bas et que les résultats du groupe étaient donc mauvais. Curieuse manière d’anticiper les besoins de recherche pour la transition!»

Par leur grève, salariés et syndicats d’EDF espèrent enrayer cette mécanique infernale. Mais M. Page Le Mérour se dit inquiet : «Maintenant que la boîte est dans le rouge, le gouvernement va sûrement nous ressortir du congélateur le projet Hercule de démantèlement d’EDF, en nous expliquant que c’est la solution pour faire face à ses difficultés financières.» Ce projet, qui consistait à scinder EDF en trois entités — une entreprise publique pour les centrales nucléaires, une autre cotée en Bourse pour la distribution d’électricité et les énergies renouvelables et une troisième pour les barrages hydroélectriques — avait été repoussé aux calendes grecques par le gouvernement en juillet 2021.

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antifascisme

VISA et ACRIMED : journée débats le 12 février sur les médias et l’extrême-droite

Acrimed et Visa (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes) s’associent pour une Journée publique d’information et de débats le 12 février autour des liaisons dangereuses entre médias et extrême droite. (Salle Olympe de Gouges, 15 Rue Merlin, 75011 Paris )   Après une entrée avec la fanfare invisible à 13h, la journée s’articulera autour de trois tables rondes (programme ci-dessous), suivies d’échanges avec le public. Un espace sera dédié aux tables de presse de collectifs, syndicats, médias indépendants et maisons d’édition

SAMEDI 12 FEVRIER

13h – Fanfare invisible

14h – Médias d’extrême droite, extrême droite dans les médias

  • Les usages des médias par les dirigeants du FN
  • Cartographie de la fachosphère, La Horde
  • La gauche, les médias & l’extrême droite dans les années 1930, Dominique Pinsolle

15h30 – 30 ans de banalisation médiatique de l’extrême droite

  • Les médias face à la menace fasciste, Ugo Palheta
  • Comment les préoccupations centrales de l’extrême droite sont-elles devenues légitimes dans le débat public ? Annie Collovald
  • Chaînes d’info : la prime à l’extrême droite, Samuel Gontier

17h – Quelle réaction des rédactions ?

Débat avec Acrimed, des journalistes et les syndicats de journalistes SNJ & SNJ-CGT

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https://www.visa-isa.org/fr/node/146135
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Internationalisme Podcast

À écouter : La crise sanitaire a-t-elle relancé les syndicats aux Etats-Unis ?

Dans l’émission Les Enjeux internationaux (France culture), Donna Kesselman, professeure à l’université Paris Est-Créteil, sociologue du travail, spécialiste des droits sociaux aux États-Unis évoque la situation du syndicalisme aux États-Unis.

à écouter ici

Le syndicalisme américain sera soumis cette semaine à un nouveau test puisque les employés d’Amazon, plus précisément de l’entrepôt de Bessemer en Alabama (aux Etats-Unis les batailles syndicales se jouent lieu par lieu), sont appelés à voter pour un nouveau référendum interne. Oui on non, souhaitent-ils être représentés et défendus par un syndicat, en l’occurrence le RWSDU qui est à l’origine de la procédure…?

Le mouvement initié l’année dernière mais qui s’est d’abord soldé par un premier échec ne s’est pas déclaré vaincu. Il a fait tâche d’huile dans d’autres entrepôts comme celui de Staten Island dans l’Etat de New-York…

Quand par ailleurs, 38 millions d’Américains ont décidé l’année dernière de quitter leur emploi, chacun pour des raisons différentes mais pour beaucoup parce que la pandémie de Covid les avait fait réfléchir, quelles nouvelles armes ont les syndicats américains pour peser sur les salaires et les conditions de travail choisis par les employeurs ?

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Actu Solidaires 78 Pourquoi des prisons ?

2 février, Limay : rencontre autour du livre La peine de mort n’a jamais été abolie

Solidaires Yvelines organise avec la Librairie La Nouvelle Réserve et le journal l’Envolée une rencontre publique sur le thème “Des prisons, pour quoi faire ?” le mercredi 2 février à 19h à Limay.

Nous avons déjà expliqué les raisons qui nous poussent à nous opposer au projet de construction d’une nouvelle prison à Magnanville : http://solidaires78.org/2021/10/17/non-a-la-construction-de-nouvelles-prisons-a-magnanville-comme-partout-ailleurs/

Au-delà de notre opposition à ce projet, nous souhaitons plus largement que les habitants, les travailleurs, les syndicalistes de la région, puissent venir échanger avec des militants qui s’interrogent sur la place de la prison dans notre société et qui luttent contre l’ordre carcéral qui y règne.

Contre la prison de Magnanville, et contre toutes les autres.

Nous espérons vous voir nombreuses et nombreux pour construire ensemble un discours et des pratiques vers une société humaine et sans prison.

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