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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Solidarité !

Campagne Antiracisme & Solidarité / 18 décembre, ce n’était qu’un début

Lancement de la Campagne Antiracisme et Solidarité

Ce communiqué est à retrouver sur le site internet de la campagne, faites-le circuler : https://antiracisme-solidarite.org/2021/12/21/campagne-antiracisme-et-solidarite/

La vidéo de la manifestation parisienne du 18 décembre est à retrouver la page youtube de la campagne, partagez-la : https://youtu.be/ya5APizAcsE

18 décembre, ce n’était qu’un début, à toi, à vous, à nous de jouer !

« Nos quartiers s’appellent Solidarité, notre pays s’appelle Solidarité, notre monde s’appelle Solidarité ». Le slogan* a été repris ce samedi par des milliers de manifestant·e·s, dont beaucoup de Sans-Papiers et beaucoup de jeunes ce samedi 18 décembre.

Des rassemblements et manifestations ont eu lieu dans plus de 50 lieux sur tout le territoire, de quelques dizaines de personnes à presqu’un millier à Rennes et Toulouse et plusieurs milliers à Paris. Mention spéciale pour Montpellier où la manifestation très déterminée a bravé l’interdiction du centre-ville.

La dynamique est désormais lancée pour la campagne Antiracisme et Solidarité soutenue aujourd’hui par plus de 340 organisations, locales et nationales. Car ces milliers de manifestant·e·s, de Briançon, Annecy, Grenoble à Foix, Albi, Perpignan, de Dunkerque, Lille, Beauvais à Strasbourg et Amiens se sont mobilisé·e·s malgré le froid, le début des vacances, le black-out médiatique total et les interdictions préfectorales.

Mais ce 18 décembre n’est qu’un début, pour que la dynamique et la mobilisation s’amplifient dans les semaines et les mois qui viennent. Pour qu’une journée de manifestations devienne des centaines d’initiatives de toutes sortes, dans chaque quartier, chaque village, chaque ville, contre toutes les formes de racisme et pour construire la solidarité.

A toi, à vous, à nous de jouer : faites signer l’appel par toutes nos formes d’organisation pour vivre ensemble, associations locales, sections syndicales, clubs de sport, lieux culturels, groupes de musique, fédérations de parents d’élèves, journaux lycéens… Fais signer tes ami·e·s, tes collègues, ta famille. C’est ici :

Organisez des évènements, rassemblements, débats, projection de film, fêtes, concerts, tournois de sport, actions de solidarité, manifestations… Et inscrivez-le sur l’agenda du site de la campagne, pour le faire connaître mais aussi pour rendre visible notre carte de la solidarité. C’est ici : https://antiracisme-solidarite.org/

Et il y aura d’autres rendez-vous nationaux de la campagne. Pour faire la misère au racisme, barrer la route aux fascistes et surtout faire vivre un autre pays, notre pays. Qui s’appelle Solidarité.
*Le slogan en entier :

D’où que l’on vienne, Solidarité !
Où que l’on soit né·e, Solidarité !
Nos quartiers s’appellent, Solidarité !
Notre pays s’appelle, Solidarité !
Notre monde s’appelle, Solidarité !
Avec les Musulman·e·s, Solidarité !
De toutes les religions, Solidarité !
Avec les Sans-Papiers, Solidarité !
Jeunes isolé·e·s, Solidarité !
Avec les réfugié·e·s, Solidarité !
Avec les Exilé·e·s, Solidarité !
Contre les frontières, Solidarité !
Violences policières, Solidarité !
Lamine et Camara, Solidarité !
Aboubacar et Adama, Solidarité !
Zyed et Bouna, Solidarité !
Pour la vérité, Solidarité !
Pour la dignité, Solidarité !
Pour la liberté, Solidarité !
Pour l’égalité, Solidarité !
Contre le racisme, Solidarité !
Contre les fascistes, Solidarité !

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Luttes migrant·es

Scandale sanitaire dans les centres de rétention – La Cimade se retire

Chronique d’un cluster annoncé – Alors que l’épidémie de Covid-19 connaît une nouvelle flambée en France, la gestion sanitaire catastrophique du centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot a, une nouvelle fois et sans surprise, engendré l’apparition d’un cluster. Les mesures sanitaires mises en place sont inefficaces et mettent en danger la santé des personnes étrangères enfermées.

Depuis deux semaines, plusieurs cas positifs au Covid-19 se sont déclarés au sein du CRA du Mesnil-Amelot. En mars 2020, le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté observait déjà « l’absence totale d’information de la population retenue, un hébergement collectif dans la promiscuité, le maintien de la restauration collective et un défaut complet de protection », cette situation n’a pour le moins pas évolué.

De ce fait, le CRA fait face à une nouvelle vague épidémique dont rien ne permet de connaître l’étendue réelle dès lors qu’aucune campagne de dépistage massive n’a été organisée à ce jour.

Les personnes testées positives ont d’abord été transférées vers le CRA de Plaisir. En début de semaine, le CRA de Plaisir étant arrivé à pleine capacité, l’administration n’a su que faire des nouvelles personnes positives.

Plusieurs personnes ont donc été enfermées en cellule d’isolement disciplinaire : une chambre sans douche, sans fenêtre et sans aucun contact avec l’extérieur. D’autres personnes refusent de se faire dépister, de peur que le test soit utilisé pour accélérer leur expulsion. Leur isolement se poursuit donc sur plusieurs jours, sans qu’un cadre clair et défini ne soit établi et sans aucune information sur la durée précise de leur isolement.

Les cellules d’isolement étant elles-mêmes arrivées à saturation, l’un des bâtiments du CRA n°3 du Mesnil-Amelot est dédié depuis le 7 décembre à accueillir les personnes testées positives alors qu’il n’est pas prévu à cet effet. Ce bâtiment, dont l’étanchéité complète est impossible, se trouve accolé au bâtiment qui accueillait jusqu’à ce jour les personnes en transit vers le CRA n°2.

Ainsi, côté CRA n°2, le déni est total : les entrées de nouvelles personnes continuent sur un rythme soutenu et aucune personne n’est testée à son arrivée. La diffusion du virus ne semble donc être qu’une question de temps.

Les personnes testées positives au Covid-19 et isolées dans le nouveau « bâtiment Covid » passent leur journée entre leurs chambres mal isolées et le minuscule espace extérieur, encadré de grillages. Ils n’ont pas d’accès libre aux personnels du CRA : OFII, personnel médical, La Cimade, etc.

Pour toute demande, ils sont contraints de hurler à travers le grillage pour alerter les fonctionnaires de police. Cette situation porte gravement atteinte à leurs droits et comporte un danger majeur pour leur santé.

Face à l’augmentation du nombre de cas et à des problèmes de sous-effectif dans le service médical, le personnel médical n’a pu procéder à aucun test entre le lundi 6 et le vendredi 10 décembre.

Pourtant, de nombreuses personnes font état de symptômes : fièvres, toux, vomissements, douleurs aux poumons. Ces personnes restent enfermées toutes ensembles. Aucun savon, aucun gel hydroalcoolique, aucun masque n’est disponible en accès libre dans les zones de vie.

De nombreuses personnes enfermées sont par ailleurs porteuses de maladies présentant des facteurs de comorbidité. Elles sont susceptibles de développer une forme grave du Covid-19. Pour autant, elles ne sont ni libérées, ni même mises à l’abri. Leur enfermement constitue une grave mise en danger de leur santé.

Face à cette situation critique, les personnes enfermées ont protesté le 9 décembre au sein du CRA n°3.

La répression policière a été la solution apportée par l’administration face aux retenus inquiets et révoltés qui craignent pour leur santé et dénoncent leurs conditions de rétention et le non-accès à leurs droits.

Enfin, les personnes actuellement retenues au CRA n°3 ne sont plus présentées aux audiences en raison du confinement. Elles n’ont plus accès à leurs avocats, lesquels sont contraints de plaider sans avoir pu s’entretenir avec leurs clients, et sans disposer des pièces nécessaires. L’accès aux droits et aux tribunaux est inexistant.

De même, La Cimade ne peut plus exercer ses missions au CRA n°3 : elle n’a pas accès aux personnes testées positives isolées et elle ne peut recevoir les autres personnes dans les bureaux sans les mettre en danger, ne sachant qui est porteur du virus. Dans ces conditions, La Cimade a décidé que ses équipes n’interviendraient plus sur site à compter de ce jour.

A nouveau, les personnes enfermées sans-papiers sont les premières à souffrir des conséquences de la politique d’enfermement à tout prix du gouvernement. La décision de maintenir les CRA ouverts alors que la reprise de l’épidémie est incontestable relève d’une mise en danger des personnes enfermées.

La Cimade n’aura de cesse de le répéter : seule la fermeture des centres de rétention permettrait de contrer la diffusion du virus dans ces lieux d’enfermement et de respecter les droits fondamentaux des personnes étrangères.

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Éducation

Stage Sud éducation : comment ne plus subir ?

Agir et lutter dans l’éducation : stage syndical le lundi 31 janvier 2022 à Limay

Se rencontrer, partager, pour connaître & défendre ses droits, savoir résister, s’organiser, construire du collectif…

Ouvert à tou·tes

Autorisation d’absence de droit. Demande à déposer un mois à l’avance.
Inscription (obligatoire) et renseignements : sudeducation78@ouvaton.org

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Actu Solidaires 78 Automobile

Renault condamné pour travail dissimulé !


Un an après avoir été épinglée pour prêt illicite de main d’œuvre, la direction de Renault écope d’une nouvelle condamnation cette fois-ci pour délit de travail dissimulé au Technocentre de Guyancourt ainsi qu’au Centre Technique d’Aubevoye.

Communiqué SUD Renault Guyancourt/Aubevoye du 9 décembre 2021

A l’issue de plusieurs suicides au Technocentre en 2006 et 2007 ayant entrainé 3 condamnations pour faute inexcusable de l’employeur, la direction de Renault avait été mise en demeure par l’inspection du travail de stopper ses agissements illégaux : absence de contrôle du temps de travail, amplitudes de journée anormales, non-respect des temps de repos…

Sous le coup de cette injonction, Renault a fini par concocter un accord de « Maitrise du Temps de Travail et mise en place d’Horaires Variables » signé par les seuls syndicats CFDT et CFE-CGC en 2011. Celui-ci était censé mettre en échec le dépassement horaire massif dans l’établissement qui regroupe le Technocentre de Guyancourt (Yvelines) et le Centre Technique d’Aubevoye (Eure).

Loin d’être le cas, cet accord a été détourné par l’entreprise pour devenir une véritable pompe à fric grâce à un système de badgeage quotidien des salariés à l’entrée et à la sortie de leur travail, leurs dépassements d’heures étant capitalisés dans un compteur « Horaire Variable » lui-même écrêté et remis à zéro chaque fin d’année. Ce dispositif a permis à la direction de Renault d’encaisser plus de 120 000 heures de travail gratuites en 5 ans, en faisant travailler les salariés de l’établissement au-delà de leurs horaires habituels puis en écrêtant purement et simplement leurs heures supplémentaires.

Un vrai business qui représente l’équivalent d’une équipe projet de 75 personnes travaillant une année au noir au Technocentre et à Aubevoye, sur fond de fraude aux salaires et aux cotisations sociales.

Nos contestations et demandes de renégocier l’accord de 2011 n’y ont rien fait. Le syndicat SUD a dû assigner Renault au Tribunal Judiciaire de Nanterre pour exiger l’arrêt de l’écrêtage.

Dans son jugement du 6 décembre 2021, le Tribunal Judiciaire de Nanterre a estimé que « c’est en toute connaissance de cause que la société Renault ne rémunère pas les heures supplémentaires ainsi écrêtées et a ainsi sciemment commis le délit de travail dissimulé », ce que les élus SUD n’ont cessé de dénoncer.

Le tribunal interdit de fait à la société Renault de procéder à l’écrêtage des compteurs individuels, sous peine d’une astreinte de 5 000 euros par infraction et par jour de retard.

Le tribunal fait droit à notre demande de permettre aux salariés cadres d’accéder enfin à leur compteur d’horaires. Ceux-ci en étaient privés jusqu’alors au motif qu’ils étaient au forfait jours.

Renault est aussi condamné à verser à SUD la somme de 100 000 € de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi en raison du délit de travail dissimulé, ainsi que les frais de justice engagés.

Enfin, le tribunal communiquera son jugement au Procureur de la République, qui pourra décider d’éventuelles poursuites devant un Tribunal Correctionnel, en associant l’URSSAF dans une procédure pénale.

Ce jugement constitue une victoire pour plus d’un millier de salariés qui voyaient leur excédent horaire passer à la trappe chaque 31 décembre.

La direction de Renault doit enfin revenir à la raison, et à la loi, et renoncer à écrêter le 31 décembre 2021 les heures supplémentaires capitalisées dans les compteurs Horaire Variable. SUD accompagnera les salariés qui souhaiteront récupérer leurs salaires confisqués au Conseil des Prud’hommes.

Toute heure travaillée doit être payée ou récupérée.

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Actu Solidaires 78

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 20

Au sommaire : Mantes-la-Jolie, Fontenay-le-Fleury, grèves et mobilisation dans la fonction publique territoriale, l’éducation et le secteur médico-social…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr




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antifascisme

Agir contre le climat de haines et de violences fascistes

Il ne se passe plus un jour sans que se produisent de nouvelles menaces ou de nouvelles agressions perpétrées par l’extrême droite contre des locaux syndicaux et associatifs, des librairies, des lieux culturels, des mosquées, des militant.es, des universitaires, des journalistes, des migrant-es… Il y a 5 jours, lors du meeting de Villepinte de l’un des trop nombreux candidats d’extrême droite aux élections présidentielles, plusieurs militant-es de SOS Racisme ont été violemment agressé-es par des nervis fascistes, dont certains étaient issus d’organisations d’extrême droite récemment dissoutes. De leur côté, des journalistes de Quotidien et de Médiapart ont été pris-es à partie et molesté-es, sous les huées du public. A l’extérieur, pendant ce temps là, les forces de police nassaient, brutalisaient et interpellaient les manifestant-es venu-es dénoncer cette provocation raciste en pleine Seine-saint-Denis et des journalistes ont été entravé-es dans l’exercice de leur mission d’informer. Ces agressions vont venir rejoindre celles que le site Rapports de force a déjà recensées et cartographiées.

Le procès en appel en mai-juin 2021 des assassins de notre camarade Clément Méric est venu nous rappeler que l’extrême droite tue. ​​L’Union syndicale Solidaires exprime sa solidarité avec toutes les victimes de menaces et de violences fascistes. 
Le climat politique est lourd de menaces, car l’extrême droite et une bonne partie de la droite se déchaînent dans les meetings, les médias et les réseaux sociaux. Les vannes de leurs discours haineux, racistes et complotistes sont largement ouvertes.

Face aux offensives idéologiques mortifères de l’extrême droite, les digues cèdent une à une. Sa rhétorique haineuse pollue les médias et les réseaux sociaux. Le fait que ses fantasmes racistes, masculinistes, homophobes…, se propagent librement avec la complaisance des magnats des médias n’est pas sans conséquence dans la vie réelle. Cette libération de la haine vient s’incarner dans les violences commises par des sbires d’extrême droite qui se sentent maintenant légitimés par des candidat-es à la présidence de la République qui partagent et diffusent leurs détestations de toutes celles et ceux qui leur sont différent-es.

Car c’est bien au nom du pseudo « grand remplacement » et du suprémacisme blanc qu’ont été commis plusieurs attentats meurtriers : attentats d’Oslo et d’Utøya en 2011 en Norvège, attentats islamophobes de Christchurch en Nouvelle Zélande en 2019, attentats racistes de Hesse en 2020 en Allemagne..

Ces dernières semaines, plusieurs projets d’attentats d’extrême droite en France ont été déjoués avant que leurs initiateurs ne passent à l’acte. Ce ne fut malheureusement pas le cas à la mosquée de Bayonne en octobre 2019. De fait le risque existe et prend de l’ampleur. Médiapart, après avoir enquêté sur les filières néonazies dans l’armée, enquête actualisée ces derniers jours, rien n’ayant été réglé, évoquait fin novembre cette menace terroriste d’extrême droite en France avec neuf enquêtes judiciaires en cours “sous une qualification « terrorisme » et 53 militants mis en examen”. Le mercredi 8 décembre a été annoncée la découverte à Niort d’un “musée privé à la gloire du IIIe Reich”, avec de nombreuses armes et engins explosifs, appartenant à un ancien militaire retraité.

Le silence du gouvernement est assourdissant et sa responsabilité est indéniable.

Pire, plusieurs ministres préfèrent stigmatiser les soit-disant « islamo-gauchistes » (tout en continuant de vendre des armes à l’Arabie Saoudite), le soit-disant « wokisme », reprenant ainsi le lexique forgé par des idéologues d’extrême droite.
Les équipes militantes de Solidaires combattent concrètement au quotidien le fascisme et le racisme dans les luttes, que ce soit dans les entreprises, dans les administrations et dans la rue.

Face à l’extrême droite, ses discours de haine, ses violences, face aux politiques sécuritaires et autoritaires, face au racisme systémique, l’Union syndicale Solidaires travaille, avec d’autres forces syndicales, associatives, politiques, à construire et renforcer les mobilisations unitaires antifascistes et antiracistes.

Ainsi le 18 décembre, l’union syndicale Solidaires appellera aux manifestations unitaires qui auront lieu partout en France, dans un cadre unitaire de la campagne “Antiracisme et solidarité”.

Documents à télécharger

Agir contre le climat de haines et de violences fascistes

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