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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Éducation Luttes féministes Revue de presse

Rentrée scolaire : pour en finir avec des cours de récréation sexistes…

Un article du site Bastamag signé Nolwenn Weiler qui a retenu notre attention…

« On n’a pas le droit d’aller au milieu de la cour, les garçons ne veulent pas », disent souvent les filles, dès l’école élémentaire. La cour de récréation, le premier espace public que les enfants expérimentent, serait-elle aussi l’un des points de départ des inégalités de genre ? Des élus de Trappes se sont penchés sur les mécanismes à l’œuvre dans les cours d’école, où règne souvent, déjà, une répartition inégalitaire de l’espace. Pour y remédier, et faire en sorte que l’égalité et la mixité s’éprouvent au quotidien, il est possible, et même souhaitable, d’imaginer des aménagements non genrés des cours de récréation. Des alternatives existent.

Avez-vous déjà pris le temps d’observer une cour d’école à l’heure de la récréation ? Au centre, les garçons jouent au foot. À la périphérie, occupant la place qui leur reste, les filles font ce que l’on appelle leurs « petits » jeux : corde à sauter, élastique, jeux de rôles. Apparemment caricaturale, cette répartition de l’espace est pourtant une réalité dans la quasi-totalité des cours d’école en France. Quand on demande aux filles les raisons de leur éloignement du centre, les réponses sont abruptes : « On n’a pas le droit. »

Pourquoi ? « Parce que les garçons ne veulent pas. » Celles qui osent revendiquer, et tentent de négocier, s’entendent dire qu’« elles sont trop nulles ». Disqualifiées d’office, tenues de restreindre leurs mouvements [1].

« Les garçons n’osent pas jouer avec leurs copines parce qu’ils vont se faire traiter de filles »

« Au collège la plupart des filles ont capitulé, souligne Édith Maruéjouls, géographe du genre et auteure de nombreux travaux sur les inégalités dans les cours d’école [2]. Elles sont convaincues qu’elles n’ont pas les mêmes jeux, ni les mêmes préoccupations, ni les mêmes sujets de conversation que les garçons. Et vice versa. »

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Défense de nos libertés

Guide du devoir de réserve et de la liberté d’expression des agents publics

POURQUOI CE GUIDE ?

Un guide réalisé par le collectif Nos services publics

La parole des agents publics est d’utilité publique. Fonctionnaires ou contractuel·le·s ; travaillant dans l’éducation nationale, les transports ou la santé ; derrière un guichet, sur le terrain, dans un ministère : toutes et tous nous avons une expérience du quotidien des services publics, une connaissance des besoins des gens pour lesquels nous travaillons, des
clefs de lecture « de l’intérieur » sur les défis que encontre notre société. Prendre la parole, c’est permettre à l’ensemble de nos concitoyennes et concitoyens de prendre connaissance de ce fonctionnement et de ces résultats des services publics : c’est une nécessité démocratique.

Mais parler ou écrire publiquement c’est également s’exposer aux critiques. Des critiques sur le fond bien sûr, et c’est légitime : l’organisation des pouvoirs et des services publics fait l’objet de débats et de dissensus, et c’est la signification même de la démocratie. Des critiques sur la forme également : on ne parle jamais de la bonne façon, trop poliment pour être entendu·e·s ou pas assez pour être audibles, et ces critiques « sur la forme » viennent avant tout de celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec nous sur le fond. Des critiques sur notre légitimité même à prendre la parole enfin, parce que nous devrions nous contenter d’obéir dans la sphère professionnelle et de « nous taire » dans l’espace public.

Et revient alors un argument massue, celui du « devoir de réserve ». Jamais défini mais pourtant omniprésent, qu’il soit invoqué de bonne foi pour se protéger – puisqu’après tout on ne sait jamais – ou parfois dévoyé pour nous presser au silence. Un devoir de réserve à géométrie variable selon le contenu de notre expression – plus facile d’expliquer comment baisser les dépenses publiques que de dire pourquoi il ne faudrait pas le faire. Un devoir de réserve qui est, en théorie, un synonyme de simple modération dans nos propos et qui agit, de fait, comme une manière de passer sous silence le décalage croissant entre nos services publics et les besoins des citoyens.

La liberté d’opinion des agents des services publics n’est pas une option : c’est un droit, fondamental, dont nous disposons en tant que citoyens. Affirmé à l’article 6 de la loi du 13 juillet 1983, il est pourtant régulièrement oublié ou relativisé. C’est le sens de ce guide : rappeler de la manière la plus claire possible les libertés de chaque agent public dans l’expression de ses opinions, ainsi que leurs limites, telles qu’elles résultent de l’état actuel du droit.

Ce guide est issu d’un travail de longue haleine réalisé par des magistrat·e·s administratif·ve·s, des juristes, des avocat·e·s, des syndicalistes, des militant·e·s et agents publics de tous horizons. De ce travail, nous retirons trois enseignements principaux :

  • Il existe une grande variabilité – au risque de l’illisibilité – dans l’application du devoir de réserve, que ce soit par les autorités hiérarchiques ou par les juges administratifs qui peuvent être saisis d’éventuelles sanctions. L’appréciation du respect de la modération et du devoir de réserve varie en effet selon la nature des propos, selon la situation des fonctionnaires, selon la publicité des déclarations, mais aussi selon l’air du temps et les juges effectivement présent·e·s lors du jugement. Nous essayons d’en donner la lecture la plus simple possible. À regret, il nous faut bien constater que ce qui est permis ou non à des agents publics en matière d’expression publique doit être appréhendé avec prudence et recul, et en ayant conscience du caractère évolutif de la notion de devoir de réserve.
  • Les limites à l’expression publique des fonctionnaires sont très souvent sur-interprétées, y compris – voire avant tout – par les agents publics eux-mêmes. Il existe un « halo » du devoir de réserve qui nous pousse à passer sous silence nos désaccords ou les limites des politiques publiques que nous mettons en œuvre. Le prix de ce mutisme est le mépris non seulement de l’efficacité de nos services publics, qui nécessiterait que nous puissions faire remonter les problèmes, mais aussi des principes démocratiques, qui mériteraient que les dysfonctionnements publics soient débattus publiquement.
  • Enfin, la protection de l’expression publique des agents publics est d’abord collective avant d’être juridique. Au-delà du droit, notre capacité d’expression dépendra de notre relation avec notre hiérarchie, du soutien dont nous disposerons, voire de l’impact de notre expression. Nous avons la double conviction que les problèmes que nous rencontrons ne sont jamais isolés, et que notre première protection viendra toujours de nos collègues. Parlons autour de nous avant de parler publiquement ! Notre principal outil d’expression et de protection sera toujours le collectif.

En espérant que vous puissiez trouver dans ce guide des éléments utiles pour faire avancer ensemble les services publics dont nous avons besoin.

Le collectif Nos services publics


L’ESSENTIEL

  • Le principe général pour une ou un agent public en dehors de ses fonctions est la liberté d’opinion, qui ouvre une très large palette de droits en tant que citoyen ou citoyenne.
  • L’expression publique des fonctionnaires et contractuel·le·s s’exerce dans le respect du devoir de discrétion qui s’impose aux informations dont ils ou elles ont connaissance dans le cadre de leurs fonctions, ainsi que dans le cadre général de la liberté d’expression (interdiction de l’incitation à la haine, à la violence, etc.).
  • Le devoir de réserve s’applique uniquement aux propos tenus en
    dehors de nos fonctions, jamais à ceux tenus dans l’exercice du cadre professionnel où la règle est celle de la neutralité.
  • Il est une exception, limitée, au principe légal de liberté d’opinion, qui a une valeur supérieure au devoir de réserve. Il est synonyme de « modération » des propos publicisés des agents publics en dehors de l’exercice de leurs fonctions.
  • Le devoir de réserve est apprécié en premier lieu par la hiérarchie, et rentre dans le cadre disciplinaire. Autrement dit, tout propos qui ne
    sera pas relevé par la hiérarchie ou qui ne pourra faire l’objet d’une sanction disciplinaire est par principe autorisé.
  • C’est une construction essentiellement jurisprudentielle, c’est-à-dire que son périmètre dépend de l’interprétation qu’en donnera ex post la ou le juge administratif, qui est variable.
  • L’obligation de réserve est plus stricte pour les fonctionnaires ou contractuel·le·s occupant des responsabilités importantes ou exerçant dans des domaines dits «régaliens ». Elle est également appréciée plus strictement lorsque les propos font l’objet d’une publicité particulière.
  • Elle est plus faible pour les agents exerçant des responsabilités syndicales, dans l’exercice de ces fonctions.
  • La première des protections pour la prise de parole reste et restera le collectif. Parlez à vos collègues, syndiqué·e·s ou non, et parlez ensemble !
  • En cas de procédure enclenchée pour « manquement » au devoir de réserve par l’autorité hiérarchique, un très grand nombre de voies de recours sont disponibles. N’hésitez pas à vous faire assister par un ou une avocat·e et/ou un syndicat.
  • La parole des agents publics est d’utilité publique : prenons-la !

télécharger le guide (32 pages)

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Éducation

Assistant · es d’éducation : encore une année de galères  ?

L’année qui s’annonce à l’image des précédentes pour les assistant · es d’éducation : précarité structurelle, exploitation maximale, pressions hiérarchiques sans vergogne.
Alors que l’année qui s’est écoulée a été prise par une mobilisation sans précédent des assistants · es d’éducation qui ont démontré leur détermination et leur capacité d’auto-organisation, elles et elles sont les grands perdants·es du Grenelle de l’éducation car tout simplement absent·es.
Pourtant, face à la crise sanitaire qu’elles ont été en première ligne dans les établissements, jonglant avec les protocoles et sans moyens de protection face à une exposition particulière au virus. Cette situation particulière vient s’ajouter à la précarité des contrats, aux bas salaires et à l’absence de reconnaissance et de formation qui structurent le statut des assistant · es d’éducation.


On prend les mêmes et on recommence ?
La menace de non-renouvellement du contrat sert de moyens de pression pour les chef·fes qui jouent avec la peur de se retrouver du jour au lendemain sans revenus. SUD éducation a dû défendre nombre de collègues victimes de non-renouvellement abusifs et plusieurs procédures sont encore en cours.
Les conditions salariales et de travail inacceptables ne sont pas sans raison dans les difficultés de recrutement que semblent rencontrer un certain nombre d’établissements en cette rentrée des élèves. Cela va avoir comme conséquence de peser sur les équipes déjà en sous-effectif.
SUD éducation continuera à défendre les collègues face à la hiérarchie. Par ailleurs, une action en référé est toujours en cours concernant le versement de la prime REP/REP+ pour les assistant·es d’éducation.
SUD éducation appelle les assistant·es d’éducation à poursuivre les mobilisations de l’année dernière et soutiendra les initiatives décidées par les collectifs locaux.
Le 23 septembre, une grève intercatégorielle de l’éducation nationale est appelée par l’intersyndicale. Les assistant·es d’éducation doivent y prendre leur place et porter leurs revendications dans les assemblées générales, heures d’information syndicales et dans les manifestations qui auront lieu ce jour-là.
Pour les assistant·es d’éducation, SUD éducation revendique :

  • la titularisation sans condition de tous les personnels assistants d’éducation qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur·trice scolaire ;
  • l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;
  • la suppression du forfait nuit en internat ;
  • l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour un recrutement académique ;
  • l’accès à une formation initiale et continue et l’augmentation du crédit d’heure pour la formation ;
  • du matériel de protection fourni par l’employeur face au Covid.
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Retraites

Partager les emplois, c’est partir en retraite plus tôt !

La réforme des retraites était sortie par la porte grâce à une très large mobilisation à laquelle Solidaires a contribué et la crise du Covid lui a porté le coup de grâce. Mais elle revient par la fenêtre dès la sortie de l’été, à en croire la succession d’annonces gouvernementales.

>> Voir également notre argumentaire “Retraites – NON à une baisse des pensions ! “

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Partager les emplois, c’est partir en retraite plus tôt !

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antifascisme Défense de nos libertés Industrie

Union fédérale SUD Industrie – Pour le gouvernement c’est : Passe ou trépasse

La défense de nos libertés passe par la défense et le développement de nos acquis sociaux et de notre
syndicalisme.

Les mobilisations contre le Pass sanitaire montrent qu’une partie de la population en a marre qu’on lui dicte ce
qu’il faut faire ou ne pas faire. Et, encore une fois, le patronat utilise les décisions du gouvernement qui font
reculer le droit du travail pour se débarrasser des salariés non vaccinés qu’il considère comme des « brebis
galeuses ».
Nous ne pouvons accepter que l’État tolère que les tâches de contrôles policiers ou médicaux soient reléguées
aux directions d’entreprises.

Nous ne devons pas laisser le terrain des luttes à l’extrême droite et, quel que soit, notre analyse sur l’utilité ou
pas de la vaccination il faut se battre pour orienter le ras le bol de la population contre les décisions arbitraires
du gouvernement vers des revendications salariales et sociétales. Comme nous l’avions fait lors du mouvement
des gilets jaunes.

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Union fédérale SUD Industrie – Pour le gouvernement c’est : Passe ou trépasse

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Actu Solidaires 78 Éducation

Méfiez-vous des syndicalistes ! Le journal de rentrée de Sud éducation78

“Méfiez-vous des syndicalistes !”, avertissement entendu, chuchoté – le plus souvent aux oreilles des jeunes collègues – par la hiérarchie, voire par certain·es “collègues”…


Méfiez-vous des syndicalistes !
Elles vous donnent des informations complètes sur vos droits que l’administration se garde bien de communiquer ;
Ils organisent des heures d’info pour permettre aux équipes d’échanger à bâtons rompus ;
Méfiez-vous des syndicalistes !
Elles vous soutiennent face aux discriminations, aux inégalités, au racisme, au sexisme dans l’institution ;
Face à l’arbitraire de la hiérarchie, ils rappellent qu’il existe d’autres voies que la soumission, d’autres droits que l’obéissance ;
Elles défendent le collectif et pas le chacun·e pour soi ;
Ils perturbent les moments de communion partagés entre ceux qui ont le pouvoir et l’argent ;
Méfiez-vous des syndicalistes !
Elles luttent pour la défense et la reconnaissance des plus précaires ;
Ils prennent des coups pour défendre leurs idées et leurs collègues ;
Méfiez-vous des syndicalistes !
Elles sont des grains de sable dans la routine aliénante ;
Ils et elles rêvent et luttent d’une autre école et une autre société et luttent pour les faire advenir…

et surtout… ne les – ne nous – rejoignez pas !



Pour une rentrée offensive !

Pour combattre les inégalités,
un plan d’urgence pour l’éducation !

Au cours des 2 dernières années scolaires, les élèves ont traversé d’importantes périodes d’enseignement à distance. Les inégalités scolaires se sont fortement aggravées et les classes populaires ont par­ti­cu­liè­rement souffert de la continuité pédagogique.
SUD éducation revendique depuis le printemps 2020 la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour réduire ces inégalités et pour répondre durablement à la crise sanitaire. La rentrée de septembre 2020 n’a vu aucun ajustement, en termes de moyens, pour tenir compte de la crise. Les personnels de l’Éducation nationale n’ont pas bénéficié de la poli­tique du “quoi qu’il en coûte” qui n’a profité qu’aux patrons : alors que les entreprises captent l’essentiel des dépenses publiques liées à la crise sani­taire, les services publics, et notamment le service public d’éducation, ne voient aucune inflexion dans la politique de démantèlement des services publics en vigueur bien avant la crise. Rien n’a été mis en place pour faire face à la crise, sur le plan pédagogique comme sanitaire. Et de fait, l’année 2020-2021 a été une longue succession d’improvisations, aggravant encore davantage la situation d’inégalités scolaires, intrinsèque à l’école, mais intensifiée par le premier confinement.
La préparation de la rentrée 2021 n’a pas changé la donne : suppression de 1 800 postes dans le second degré, créations marginales dans le premier degré. Dans tous les cas, les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins. S’ajoute à cela la mise en œuvre de la réforme du baccalauréat et des lycées : inégalités entre établissements du fait des choix de spécialités, désorganisation généralisée.
Dans le premier comme dans le second degré, les moyens alloués sont insuffisants pour assurer l’accom­pa­gnement des élèves à besoins particuliers : l’inclusion des élèves en situation de handicap se fait sans moyens satisfaisants, les personnels AESH attendent toujours un statut de la fonction publique et un salaire digne de ce nom, les Rased et les établissements spécialisés sont réduits à peau de chagrin. De même, les classes d’accueil pour les élèves allophones ne bénéficient pas des moyens nécessaires. Enfin, l’éducation prioritaire, censée réduire les inégalités, est en passe d’être démantelée par une nouvelle réforme inacceptable.
Pour faire face à ce constat alarmant, Sud éducation invite les personnels d’éducation et d’enseignement à se réunir en HMI et/ou AG afin de réfléchir aux manières de s’organiser et de riposter collectivement.

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Automobile

Qui veut gagner un million ?


Le 1er juillet 2021 s’est déroulé au Technocentre la première édition des Trophées de l’innovation Renault Frères. Cinq inventions ont été mises à l’honneur. Les lauréats ont été récompensés par des primes dont les montants laissent pantois et interrogent.

Jean-Dominique Senard, Luca de Meo, Clotilde Delbos et Gilles Le Borgne avaient fait le déplacement au Technocentre pour la première édition des Trophées de l’innovation Renault Frères ce 1er juillet 2021. C’est dire l’importance accordée à l’évènement par nos dirigeants. A cette occasion, cinq inventions brevetées de salariés du groupe ont été mises à l’honneur. Les lauréats ont été récompensés par des primes. Mais les montants de ces primes laissent pantois … et interrogent.

Des montants qui donnent le vertige

Les montants des primes (partagées entre co-inventeurs) dans les différentes catégories sont les suivants :

  • Trophée Bronze : 20 000 euros
  • Trophée Argent : 40 000 euros
  • Trophée Or : 100 000 euros
  • Trophée Most Promising : 40 000 euros
  • Trophée Grand Prix : 1 000 000 euros

Oui, vous avez bien lu : un million d’euros !!

Il est utile de rappeler ici les règles en vigueur dans l’entreprise concernant l’octroi de primes aux inventeurs. Ceux-ci perçoivent des primes selon les modalités suivantes :

Où est passée l’égalité de traitement entre les salariés, garantie par le code du travail ?

Le code du travail comporte un principe fondamental : « à travail égal salaire égal ». Ce principe vaut pour toutes les formes de rémunérations, y compris les primes exceptionnelles dont la différence de montant doit être justifiée par des éléments objectifs et pertinents.

Il y a donc une règle écrite, applicable à tous, qui accorde à un salarié qui dépose seul un brevet une prime de 476 euros. Et il y a nos dirigeants qui décident seuls, lors de la cérémonie des Trophées de l’innovation, de récompenser 3 salariés par la coquette somme de un million d’euros.

La volonté affichée par Luca de Meo pendant la cérémonie de promouvoir l’innovation ne constitue pas en soi un élément objectif et pertinent de nature à justifier ces écarts de traitement abyssaux entre les salariés.

Une dérive inquiétante

Ces pratiques visant à différencier à l’extrême les traitements des salariés sont délétères.

S’il est légitime de chercher à développer l’esprit d’innovation dans l’entreprise (et SUD tient à rappeler qu’il ne conteste en aucune façon la valeur irremplaçable de l’innovation et des brevets pour un groupe comme Renault), cela ne doit pas se faire au détriment de la cohésion d’équipe.

L’esprit d’équipe, la volonté d’un ensemble de salariés de travailler ensemble, de se serrer les coudes et de demeurer unis dans la poursuite de ses objectifs ne résisteront pas longtemps face à des pratiques managériales aussi contre-productives.

La technologie hybride E-TECH, plébiscitée par nos clients, a fait l’objet de multiples brevets. Comme rappelé dans la communication d’entreprise, « elle bénéficie de l’expérience de Renault Group en F1 et de plus de 10 ans dans le véhicule 100 % électrique ». Ce sont donc des dizaines de salariés qui ont contribué à son succès. Comment dès lors accepter que trois salariés soient récompensés par l’extravagante somme d’un million d’euros ? C’est l’ensemble de l’équipe qui doit être reconnue.

SUD dénonce cette dérive inquiétante qui consiste à récompenser de façon indécente une poignée de salariés, gageant que tous les autres se surpasseront dans le vain espoir de gagner le gros lot.

La reconnaissance des salariés ne se joue pas dans une loterie de fête foraine.

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

Rassemblement pour le réemploi et la titularisation des contractuel·les de l’Éducation nationale

Lundi 30 août, le syndicat SUD éducation participait au rassemblement intersyndical devant le rectorat de Versailles pour exiger le réemploi et la titularisation des contractuel·les sans condition de concours ni de nationalité. Un premier rassemblement s’était tenu au même endroit le 7 juillet dernier.
D’autres actions sont en préparation, nous vous tiendrons informé·es.

Sud éducation 78

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