Notre prochain accueil syndical aura lieu mardi 6 septembre à la librairie La Nouvelle Réserve, entrée libre et gratuite…
Notre prochain accueil syndical aura lieu mardi 6 septembre à la librairie La Nouvelle Réserve, entrée libre et gratuite…
Entre aout 2021 et 2022, les prix ont augmenté de 6,5% en France selon l’INSEE. C’est loin d’être le cas des salaires à Renault… sauf pour certains dirigeants. L’heure est à la mobilisation, seule capable d’obtenir une Augmentation Générale des Salaires afin de préserver notre pouvoir d’achat.
L’INSEE prévoit en aout une augmentation des prix de 5,8 % en glissement annuel (+22,2 % pour l’énergie). Quant à l’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH) utilisé pour les comparaisons entre membres de l’Union européenne, il augmente de 6,5 %.
À comparer avec le résultat des NAO 2022 à Renault :
Pourtant la direction se félicite des résultats financiers de Renault du 1er semestre 2022 :
Il y a donc de quoi augmenter les salaires de tous : APR, ETAM et Cadres. La preuve avec la rémunération des cadres dirigeants de Renault :
SUD demande la réouverture de négociations sur les salaires et appelle les salariés à la mobilisation, seule capable d’obtenir une Augmentation Générale des Salaires, dès la rentrée de septembre.
Oui, il faut augmenter les salaires au moins au niveau de l’inflation, pour ne pas perdre de pouvoir d’achat ni voir notre niveau de vie régresser. À la différence des primes ou de l’Intéressement, une hausse de salaire est en plus durable dans le temps et alimente les caisses de la Sécurité Sociale grâce aux cotisations sociales.
Cela permettrait d’éviter de nouvelles dégradations de nos retraites (conditions de départ, niveau des pensions) ou de la prise en charge de nos dépenses de santé.
Les cotisations sociales (qu’elles soient dites « patronales » ou « salariales ») sont bien une partie de notre salaire. Le gouvernement et le patronat parlent de « charge », comme ils parlent de notre salaire comme d’un « coût du travail ».
Dans cette logique, le Parlement vient d’adopter le 16 août 2022 une « loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat ». Celle-ci ne comprend ni hausse du SMIC, ni incitation à augmenter les salaires dans le Privé, mais une prime de « partage de la valeur » qui peut se monter jusqu’à 6000 euros exonérés de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu.
Une bonne prime, ce serait toujours ça de pris. Mais elle n’est pas obligatoire et dépend du bon vouloir des employeurs… Autant dire qu’il va falloir de fortes mobilisations pour faire bouger la direction, que ce soit sur une prime ou sur les salaires !
SUD Renault va contacter les autres syndicats de l’établissement pour proposer des actions communes.
| D’ores et déjà, l’union syndicale Solidaires, qui regroupe les syndicats SUD, et la CGT appellent à une journée de mobilisation interprofessionnelle et nationale jeudi 29 septembre pour les salaires et les retraites. Cette initiative a été rejointe par de nombreuses organisations syndicales et politiques : l’Alternative, ATTAC, CGT, Confédération paysanne, Convergence services publics, Copernic, EELV, FSU, Génération.s, LFI-NUPES, MAN, NPA, OXFAM, Union syndicale Solidaires, PCF, PS, UNEF… |
Le président Macron dans son discours de rentrée aux recteurs a réitéré sa volonté d’engager une nouvelle réforme de la voie professionnelle sous statut scolaire en souhaitant une convergence de celle-ci vers le modèle de l’apprentissage.
Suite à ces annonces, une intersyndicale réunissant la CGT Educ’action, le CNT-FTE, le SE-UNSA, le SNALC, le SNUEP-FSU, le SNETAA-FO et SUD Éducation, c’est-à-dire l’ensemble des organisations syndicales de la voie professionnelle, s’est tenue le mardi 30 août.
Le constat qu’elles font est unanime : l’inquiétude est réelle en cette rentrée, et ces annonces présidentielles laissent planer une menace forte pour l’avenir des lycées professionnels, des PLP et des élèves de la voie professionnelle au sein du Service public d’Éducation.
En effet, le président veut « un partenariat beaucoup plus étroit avec les entreprises » laissant subsister le mensonge que les PLP en seraient éloignés alors même que, pour beaucoup, ils ont exercé dans le privé et qu’ils entretiennent des liens rapprochés avec les entreprises et leurs salariés qui accueillent nos élèves en stage.
La feuille de route énoncée reste floue pour le moment : durée des PFMP augmentée de 50% aussi bien en CAP qu’en Bac pro dès la rentrée 2023, fermeture des formations prétendues non insérantes, cartes des formations mises en adéquation avec les métiers qui peinent à recruter sur les secteurs en tension. La formation initiale de nos lycéens et lycéennes professionnels serait donc instrumentalisée pour développer toujours plus l’apprentissage avec l’objectif d’atteindre 1 million d’apprentis. Autant de mesures qui sont une menace directe pour les postes de PLP, mais aussi et surtout pour la vocation émancipatrice de l’enseignement professionnel sous statut scolaire des élèves. Nos élèves n’ont pas besoin de plus d’entreprise mais de plus d’école, plus de culture et d’enseignement général, bref de plus de bases scolaires.
Le leitmotiv « on apprendrait mieux sur le tas » tout comme l’amalgame des lycées professionnels à un « gâchis » généralisé sont inacceptables. C’est pourquoi les organisations syndicales CGT Educ’action, CNT-FTE, SE-UNSA, SNALC, SNUEP-FSU, SNETAA-FO et SUD Éducation appellent l’ensemble des personnels des lycées professionnels et Érea à se réunir dès ce début septembre en Heures d’informations syndicales dans un cadre unitaire le plus large possible, afin d’informer, d’échanger ensemble sur les projets qui se profilent afin de débattre d’une réponse collective à construire et préparer les mobilisations nécessaires.
Au regard des enjeux importants d’un tel projet pour les PLP et les élèves, l’intersyndicale demande des clarifications rapides. D’ores et déjà l’intersyndicale a convenu d’une nouvelle date de réunion pour amplifier la réponse collective qui fera échec à ce projet de désorganisation de la voie professionnelle scolaire.

Le militant Ghassen Ben Khelifa, actif dans de nombreuses luttes sociales en Tunisie, a été arrêté le 6 septembre à son domicile et son matériel électronique a été saisi ; il semble, de manière absurde, qu’il soit accusé de terrorisme.
Ghassen est le rédacteur en chef d’Inhiyez, un média arabophone qui couvre les luttes sociales en Tunisie. Militant de gauche anti-impérialiste et internationaliste, il est également très engagé dans la lutte de solidarité avec la Palestine. Il a tenu des positions critiques envers le régime de Kaïs Saïed, et c’est sans doute à ce titre qu’il dérange…
Son arrestation envoie un signal inquiétant sur le durcissement du régime et la répression des luttes sociales, au moment où la Tunisie s’apprête à recevoir un nouveau prêt du FMI conditionné à des mesures austéritaires.
Son comité de soutien à Tunis a organisé un rassemblement à Tunis le 9 septembre : https://www.facebook.com/events/1204961010287325/?ref=newsfeed ; un autre rassemblement est prévu le 10 septembre à Montréal, où Ghassen a vécu par le passé : https://www.facebook.com/events/768965210986238/?ref=newsfeed
Le comité estime qu’il y a un enjeu à affirmer haut et fort notre solidarité et à faire connaître ce qui se passe, étant donné la gravité des accusations contre lui. Si Ghassen est condamné, cela voudra dire que tous les militants des luttes sociales sont menacés par le régime de Kaïs Saïed qui, grâce au vote de la nouvelle constitution le 25 juillet, n’a pas à craindre de contre-pouvoirs.
L’Union Solidaires 78 exprime son soutien à Ghassen et à tous les acteurs des luttes sociales en Tunisie, et demande sa libération immédiate !
Le communiqué du SNJ (Syndicat National des Journalistes) :
Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organsiation de la profession en France, demande la libération immédiate du journaliste tunisien Ghassen Ben Khelifa. Le rédacteur en chef du journal ”Inhiyez” a été arrêté arbitrairement, ce mercredi 7 septembre à Tunis, lors d’une descente de police dans sa maison. Le SNJ est signataire d’un appel exigeant sa libération immédiate. Ce texte sera rendu public ce samedi. D’ici cette publication, le SNJ partage ici le communiqué du Syndicat national des journalistes tunisiens.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens suit avec une vive inquiétude la détention du journaliste Ghassen Ben Khelifa, fondateur du site « Inhiaz » (Partialité), pour une durée de cinq jours, susceptible de prorogation, par le Parquet du Pôle judiciaire antiterroriste. Cette inquiétude vient du fait que l’équipe de défense a enregistré de nombreuses violations procédurales et formelles qui ont accompagné le processus d’arrestation, y compris une perquisition au domicile du collègue et au domicile de ses parents sans la présentation d’un mandat. De plus, Ghassen Ben Khelifa a été baladé tout au long de la journée entre les différentes équipes de sureté et les procureurs de la république sans l’entendre et sans permettre à l’équipe de défense de le rencontrer.Après avoir examiné le dossier de l’affaire et l’audience qui s’est déroulée tard dans la nuit, et après avoir constaté que le dossier de notre collègue Ghassen ben Khelifa est exempt de toute preuve ou présomption qui le condamne ou le met en cause et qu’il n’y a pas de possibilité qu’il commette un crime ou qu’il soit en relation avec le terrorisme ou toute page suspecte, le Syndicat national des journalistes tunisiens exprime ce qui suit :- la condamnation ferme de l’arrestation arbitraire et de la détention injustifiée de notre collègue Ghassen ben Khelifa, et demande sa libération immédiate et de tenir pour responsable tous ceux qui ont contribué à abuser de lui et de sa famille. Le Syndicat salue également l’équipe de défense pour tous ses efforts et sa détermination à défendre Ghassen ben Khelifa et à dénoncer les exactions commises à son encontre.- sa dénonciation de la facilité du Ministère Public à émettre des mandats d’arrêt contre des citoyens et des journalistes sans qu’il y ait de forts soupçons ou d’éléments de crime, alors que les corrompus bénéficient des plus hauts niveaux de protection et leurs procès se poursuivent en étant en état liberté, peu importe leurs gravités.Le SNJT rappelle que notre collègue Ghassen ben Khelifa et d’autres journalistes femmes et hommes, blogueuses et blogueurs, militant-e-s et défenseurs des droits de l’homme sont exposées quotidiennement à des campagnes de diffamation, des menaces et des brimades électroniques menées par des pages affiliées au pouvoir, sans que la justice ne prenne la moindre mesure, malgré le dépôt de nombreuses plaintes à cet effet, ce qui confirme que l’autorité emploie les services de sureté et de justice dans certains cas seulement.Le SNJT tient à appeler tous les défenseurs de la liberté de la presse, d’expression, des droits et libertés et de l’indépendance de la justice à se mobiliser pour défendre les bastions de la liberté, à dénoncer les pratiques répressives et les abus envers les citoyens et à affronter les politiques réactionnaires qui recourent aux agences de l’État de manière sélective afin de réprimer les contrevenants.
Ghassen a été libéré, voici le communiqué du site qu’il anime (en arabe) : https://www.facebook.com/1322028774590822/posts/pfbid02aLU6spVVnFLXqcM31V6qm7kRghWFsmNoMhx14miJB3A2p3wtuaocNUSPMZT21CfZl/?app=fbl
Il est dit qu’il pense que ceux qui l’ont arrêté ont ciblé son activité dans les luttes sociales et son appartenance à une famille politique qui défend les classes populaires, et peut être plus encore ses activités anti normalisation avec Israël. Il va essayer de récupérer son matériel informatique et pense avoir été victime d’un piratage.
Solidaires a reçu une Invitation par l’Elysée, à se rendre ce jeudi 8 septembre au Conseil national pour la refondation (CNR) comme tous-tes les représentant-es syndicaux et politiques, certaines associations et des citoyen-nes tiré-es au sort. Présenté comme un outil visant à revivifier une démocratie malade, tout en répondant aux défis actuels dans l’urgence, Macron assume avoir fait explicitement référence au Conseil national de la résistance (CNR) qui en 1944 a refondé un nouveau modèle social après-guerre.
Or la forme comme le fond nous font décliner cette invitation.
Sur la forme:
Même si le RN a choisi de ne pas s’y rendre, notre syndicalisme de lutte contre l’extrême droite ne peut s’associer à une construction commune avec ceux et celles qui prônent la haine et attisent le racisme.
Sur le fond :
Emmanuel Macron a déjà utilisé ce type de procédé (réunir soit-disant les premier-es concernées) comme pour la Convention citoyenne pour le climat, et dont les idées substantielles et intéressantes (32h, mesures écologiques importantes) ont été complètement escamotées par le gouvernement ; ce sera donc plus que probablement un exercice de communication… Cet exercice est destiné à faire croire à la possibilité d’une “union nationale”, concept que Macron a déjà utilisé qui serait en capacité de répondre aux grands enjeux actuels (crise climatique, énergétique, démocratique, guerre…) en dépassant les antagonismes à commencer par le capitalisme, pourtant principal responsable des crises actuelles dont le gouvernement est l’un des acteurs. Dépasser, en gros effacer la responsabilité du capitalisme !
Il entend court-circuiter par la même le CESE (Conseil Economique Social et Environnemental). Solidaires y est représenté dans le groupe « Alliance sociale et écologique » (avec la FSU et la Confédération paysanne). C’est une institution qui rassemble déjà les différent-es représentant-es économiques, syndicales, associatives et qui produit des analyses et réflexions sur le long terme.
Et surtout, les revendications de Solidaires, en matière d’écologie, d’éducation, d’emploi, de santé et de grand âge (les 5 thématiques retenues) sont connues, et portées à travers nos luttes : or l’Elysée répond-il aux revendications de Solidaires et intersyndicales en matière de revalorisation salariale, d’augmentation du SMIC, de revalorisation des métiers féminisés, de revalorisation substantielle du point d’indice, ou encore sur l’emploi les services publics, la santé, les sujets environnementaux et de protection sociale? Ce gouvernement répond-il par des mesures concrètes aux luttes sur le terrain ? la réponse est non. Et ce n’est ni la loi pouvoir d’achat, ni les incantations à faire des économies d’énergies qui ne sont satisfaisantes, ou montrent un début de volonté de changement réel.
Solidaires était devant le nouveau ministre du travail avant l’été pour porter les sujets spécifiques sur l’indispensable revalorisation salariale dans le privé, dans la fonction publique, la lutte des sans-papiers. Devant le ministre de la fonction publique sur ces mêmes sujets..
Après un mouvement des retraites 2019 qui a marqué le refus de travailler plus et de voir démanteler le système actuel de retraite par répartition pour y substituer un système aléatoire de retraite à points, la première ministre annonce à nouveau la volonté de réformer la retraite en nous faisant partir plus tard sur des arguments fallacieux.
Nous n’irons donc pas dans ce cadre tronqué et ignorant nos revendications.
C’est dans la rue, le 29 septembre prochain, que nous ferons entendre nos voix, nos revendications pour de réels changements.
La reine Elizabeth II est morte le 8 septembre après avoir régné 70 ans sur le Royaume-Uni. Les messages de condoléances affluent du monde entier. S’il est difficile d’évaluer à quel point Elizabeth aura pesé sur les décisions du Royaume-Uni, difficile de passer à côté du sanglant bilan de l’impérialisme britannique. (IGA)
La reine Elizabeth II, le monarque britannique ayant régné le plus longtemps, est décédée jeudi à l’âge de 96 ans dans le château de la famille royale en Écosse, a indiqué le palais de Buckingham jeudi soir.
Le fils de la reine, le prince Charles, âgé de 73 ans, lui succédera comme roi. La mort d’Elizabeth a suscité les condoléances des dirigeants du monde entier, notamment du président Joe Biden, qui a déclaré que la reine avait « marqué une ère » à la « dignité inégalée » au Royaume-Uni.
Pour beaucoup, notamment dans le monde occidental, les 70 ans de règne de la reine ont été marqués par la stabilité et la diplomatie. Sous le règne d’Elizabeth, la famille royale a pris soin de se distancier de la politique du pays et de la longue histoire coloniale de la monarchie.
Mais des millions de personnes ont vécu et subissent encore les conséquences du colonialisme brutal et du racisme de la famille royale, tant à l’étranger qu’au Royaume-Uni. Pour ces millions de personnes, l’héritage de la reine se perpétuera sous la forme de la domination violente et persistante que la famille royale a exercée et dont elle profite encore.
Pour de nombreux défenseurs de la famille royale, la reine Élisabeth devrait être protégée de telles critiques. Elle a mis des distances entre la famille royale et ce passé pas très glorieux. Et elle a tenté de faire amende honorable à travers des événements tels que les tournées du Commonwealth.
Ses détracteurs réfutent cet argument, affirmant que la famille royale n’a toujours pas affronté son passé ni payé des réparations aux personnes qui continuent de souffrir à cause de la monarchie britannique, des décennies encore après le colonialisme direct. La famille royale a également fait l’objet de critiques pour avoir caché la poussière de son histoire sous le tapis, notamment lors du jubilé de platine de la reine cette année.
« Tant le hasard de sa longue vie que sa présence en tant que chef d’État et chef du Commonwealth – une association regroupant la Grande-Bretagne et ses anciennes colonies – ont permis d’apposer une chape traditionaliste sur des décennies de violents bouleversements« , a écrit Maya Jasanoff, professeur d’histoire à l’université de Harvard, dans le New York Times. « En tant que telle, la reine a contribué à occulter une histoire sanglante de décolonisation dont les proportions et les séquelles n’ont pas encore été reconnues de manière adéquate. »
Depuis presque aussi longtemps que la monarchie existe, elle a été une puissance colonialiste et impérialiste, colonisant et exploitant des dizaines et des dizaines de pays et de territoires en particulier dans le Sud. Beaucoup partagent des répercussions communes en termes de pauvreté et d’oppression continue.
Au fil des siècles, le Royaume-Uni a détourné des milliers de milliards de dollars de ses colonies pour s’enrichir. Jusqu’a aujourd’hui, il continue de profiter de ce passé et de ce présent racistes. La monarchie s’est construite sur l’esclavage, établissant un commerce d’esclaves qui a vu des millions d’Africains et d’Américains du Sud et du Nord déplacés vers d’autres pays. La traite des esclaves était si importante que ce n’est qu’en 2015 que le pays a fini de rembourser l’intégralité de ses « dettes » envers les propriétaires des esclaves libérés au XIXe siècle.
Évidemment, le règne d’Elizabeth a débuté en 1952 et ce n’est pas elle qui a mis en œuvre ces politiques. Rappelons tout de même qu’elle est parfois intervenue lorsque, par exemple, l’ancienne Première ministre Margaret Thatcher refusait d’aider à mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud.
Mais certains, notamment ceux qui ont directement souffert de l’impérialisme britannique durant son règne, affirment qu’Elizabeth a eu un impact direct sur les prises de décision de son époque. Des historiens diront qu’il est difficile de déterminer quelles horreurs imposées par le Royaume-Uni sous son règne – au Kenya ou en Irlande par exemple – ont été autorisées par la reine. D’autres affirment qu’elle est responsable. Pour les victimes de la domination coloniale britannique en tout cas, difficile de mettre de la distance entre la Couronne et les décisions politiques du pays.
À gauche, certains affirment que la symbolique du trône reflète l’oppression, la discrimination et de grandes inégalités de richesses au Royaume-Uni. Les principaux membres de la gauche britannique n’osent pas cependant plaider l’abolition de la monarchie.
Elizabeth était au moins en partie responsable de certaines inégalités que le pays a connues et qui se sont perpétuées lorsqu’elle était sur le trône.
Ces dernières années, la Couronne a résisté aux demandes de réparation que des pays comme la Barbade et la Jamaïque réclamaient pour l’exploitation sanglante et abominable survenue dans le cadre de la traite britannique des esclaves.
Même au niveau national, les antécédents racistes de la famille royale au cours des dernières décennies ne donnent pas une bonne image de la Couronne. Ces discriminations ont été entretenues au sein même du palais de Buckingham ; les conseillers royaux ont ainsi interdit aux « immigrants ou étrangers de couleur » de travailler dans le palais au moins jusqu’à la fin des années 1960, soit plus d’une décennie après le début du règne d’Elizabeth.
Le racisme profondément ancré au sein de la famille royale semble persister aujourd’hui ; en 2020, le duc et la duchesse de Sussex, le prince Harry et Meghan Markle, ont carrément quitté la famille royale en dénonçant le racisme qui y sévissait, malgré les protestations de membres de la famille comme le prince William.
Source originale: Truth Out
Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action
Vendredi 23 septembre 20h 30 à Triel, ne manquez pas le spectacle des Ombres, que le Comité des Tilleuls organise avec L’Amicale Laïque de Vernouillet, la Ligue des Droits de l’Homme sections Verneuil et Poissy, et Triel Environnement.
Ce spectacle traite sous forme de conte/fable de l’exil des enfants isolés. Le texte est écrit à partir de récits recueillis auprès de jeunes réfugié.es, mineurs non accompagnés. Il s’adresse aux adolescents et aux adultes.
Les luttes sur les salaires continuent, et ce ne sont pas les indemnités, chèques, revalorisation de 3,5 % du point d’indice dans la fonction publique, 2,9 % des indemnités chômage ou de 4 % pour les pensions et autres mesurettes cache-misères, qui compenseront l’absence de revalorisation réelle des salaires, du SMIC, des minima sociaux et bourses étudiantes !
Ce gouvernement a par ailleurs validé sa feuille de route : continuation de la liquidation du droit du travail et de l’assurance chômage, RSA conditionné au travail, continuation de la fiscalité en faveur des plus riches sous couvert d’efficacité économique au détriment du financement des services publics et de la transformation sociale et écologique.
Même si le gouvernement n’affiche plus les 65 ans comme âge de départ à la retraite, il a réaffirmé sa volonté de poursuivre une réforme injuste des retraites, en nous faisant travailler plus longtemps.
Vivre dignement, et bien vivre n’est pas une option. C’est un choix de société qui découle d’une transformation sociale radicale.
L’Union syndicale Solidaires, mène sa campagne « Partageons le travail » avec des revendications concrètes sur les salaires, la protection sociale, les services publics, à faire partager à l’ensemble des salariées, et de la population.
Elle s’appuie et s’appuiera sur toutes les luttes sectorielles pour construire le rapport de force large et efficace pour faire aboutir ces revendications.
Ce sont des mesures urgentes, structurelles qu’il nous faut collectivement imposer :
Solidaires revendique :
Le 14 septembre sortira Une féministe révolutionnaire à l’atelier, l’adaptation en BD du livre de notre camarade Fabienne Lauret L’envers de Flins (déjà disponible en pré-commande sur le site de l’éditeur, La boîte à bulles).
Fabienne Lauret et Philippe Guillaume nous présenteront cet ouvrage le samedi 1er octobre à la librairie La Nouvelle Réserve (Limay) à 15 heures.
La vie d’engagement social et féministe d’une “établie” – ces militants révolutionnaires ayant choisi de travailler en usine après mai 68 – ouvrière à Renault Flins.
Scénario : Philippe Guillaume, Fabienne Lauret
Dessin : Elena Vieillard
Préface : Ludivine Bantigny
Comme d’autres “établis” – démarche amorcée à la suite de mai 1968 et visant à faire entrer des militants révolutionnaires dans les usines – Fabienne Lauret se fait embaucher à l’usine Renault-Flins, dans les Yvelines, le 3 mai 1972.
Son engagement pour la cause ouvrière, à l’instar de nombreux établis, deviendra très vite la trajectoire de toute une vie. Elle passera ainsi plus de trente-six ans à l’atelier de couture et au comité d’entreprise de l’usine.
Dans cette BD coscénarisée par Philippe Guillaume, Fabienne Lauret retrace une vie de luttes syndicales et féministes, de l’obtention du samedi comme jour de congé au droit à des conditions de travail et salaires décents. Véritable journal d’usine des années 1970 à 1990, ce témoignage raconte la condition ouvrière et les discriminations sexistes qui révoltaient Fabienne, sans oublier le racisme omniprésent envers les nombreux immigrés qui occupaient les postes les plus pénibles.
Un témoignage tout à la fois personnel, intime, sociologique et historique, à l’heure où la menace d’une fermeture plane sur Renault Flins…
Préface de l’historienne Ludivine Bantigny.




