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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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En grève ! Rail

Les trains vont-ils rester à quai ces prochains jours ??

« Grève chez les aiguilleurs »

Alors que cette semaine sous haute tension à la SNCF s’achève, la direction SNCF Réseau a reçu les fédérations cheminotes en table ronde le vendredi 9 décembre. Les mesures affichées par la direction SNCF Réseau ne répondent pas aux revendications portées depuis plusieurs mois par SUD-Rail et ne respectent pas des engagements pris en mai dernier. Le préavis de grève national, couvrant les agents de circulation du jeudi 15 décembre à 20 heures au 19 décembre à 8 heures, est plus que jamais maintenu.

« Une colère sociale qui dure depuis plusieurs mois ! »

En mai dernier, les cheminotes et cheminots, exerçant des métiers de la Circulation, avaient déjà menacé de cesser le travail. Dans le cadre des négociations de l’époque, SNCF Réseau avait pris des engagements qui … finalement n’ont pas été respectés dans leur totalité. Depuis le mois de septembre, « la fédération SUD-Rail n’a cessé d’alerter la direction nationale par rapport au manque de considération qu’elle affichait à l’encontre de celles et ceux qui sont essentiel·le·s pour faire circuler les trains sur le réseau ferré. Ces derniers mois, un nouveau PDG est arrivé à la tête de SNCF Réseau ; il semblerait qu’il ait décidé d’appliquer la même politique que son prédécesseur. »

La direction SNCF Réseau ne doit pas choisir la stratégie du pourrissement qui fera monter la pression de jour en jour.

« SUD-Rail exige une nouvelle négociation dès lundi. »

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Ressources juridiques

Connaître ses droits – Les jours fériés et les ponts

Les jours fériés sont les jours de fêtes légales énumérées par le code du travail : 1er janvier, lundi de Pâques, 1er mai, 8 mai, jeudi de l’Ascension, lundi de Pentecôte, 14 juillet, Assomption (15 août), Toussaint (1er novembre), 11 novembre, jour de Noël (25 décembre). Le 1er mai est le seul jour férié chômé pour tous les salarié·e·s, avec quelques exceptions. Un accord peut définir les autres jours fériés chômés. Sinon, c’est l’employeur qui fixe leur liste. Une journée de pont précédant ou suivant un jour férié peut être prévue dans l’entreprise. Cette pratique ne fait l’objet d’aucune réglementation. La décision est prise par l’employeur et constitue une modification temporaire de l’horaire hebdomadaire. D’autres jours fériés peuvent exister dans certains secteurs d’activité ou certaines régions.


Les jours fériés sont-ils chômés ?

Seul le 1er mai est obligatoirement chômé pour tous les salarié·e·s. Par exception, il est possible de travailler le 1er mai dans les établissements et les services qui ne peuvent interrompre leur activité (transports, usines « à feu continu », hôpitaux…).

Les autres jours fériés peuvent être travaillés, sauf dispositions conventionnelles. Un accord d’entreprise ou d’établissement ou, à défaut, de branche peut définir les jours fériés chômés. Sinon, c’est l’employeur qui fixe la liste de ces jours.

Et pour les jeunes salarié·e·s ?

Le repos des jours fériés n’est obligatoire que pour les jeunes salarié·e·s et apprenti·e·s de moins de 18 ans. Une convention, un accord collectif étendu, d’entreprise ou d’établissement peut définir les conditions dans lesquelles il peut être dérogé à cette interdiction.

Les secteurs dans lesquels les caractéristiques particulières de l’activité justifient une dérogation sont les suivants : spectacle ; hôtellerie ; restauration ; traiteurs et organisateurs de réception ; cafés, tabacs et débits de boisson ; boulangerie ; pâtisserie ; boucherie ; charcuterie ; fromagerie crèmerie ; poissonnerie ; magasins de vente de fleurs naturelles, jardineries et graineteries ; établissements des autres secteurs assurant à titre principal la fabrication de produits alimentaires destinés à la consommation immédiate ou dont l’activité exclusive est la vente de denrées alimentaires au détail…

Les jours fériés chômés sont-ils récupérés ?

Les heures de travail perdues par suite de chômage des jours fériés ne donnent pas lieu à récupération.

Comment les jours fériés sont-ils rémunérés ?

Le chômage des jours fériés ne peut entraîner aucune perte de salaire pour les salarié·e·s totalisant au moins trois mois d’ancienneté dans l’entreprise ou l’établissement.

Ces dispositions s’appliquent aux salarié·e·s saisonnier·e·s si, du fait de divers contrats successifs ou non, ils/elles cumulent une ancienneté totale d’au moins trois mois dans l’entreprise.

Ces dispositions ne s’appliquent ni aux personnes travaillant à domicile, ni aux salarié·e·s intermittent·e·s, ni aux salarié·e·s temporaires.

Si le jour férié chômé tombe un jour de repos habituel dans l’entreprise, il n’a aucune incidence particulière sur le salaire (pas de paiement en supplément) et il n’ouvre pas droit à un repos complémentaire.

Si le jour férié chômé tombe un jour qui aurait dû être travaillé :

  • pour le 1er mai, le salaire habituel est maintenu quelle que soit l’ancienneté des salarié·e·s ;
  • pour les autres jours fériés, la loi prévoit que le salaire habituel est maintenu pour les salarié·e·s ayant trois mois d’ancienneté dans l’entreprise.

Aucune condition d’ancienneté n’est requise pour les salarié·e·s intérimaires.

Pour ceux/celles à temps partiel, l’obligation de travail est calculée au prorata.

Le 1er mai, les heures travaillées sont majorées à 100 %. Pour les autres jours fériés, la loi ne prévoit aucune majoration de salaire mais certaines conventions collectives, ou accords, peuvent contenir des dispositions plus favorables.

Que se passe-t-il si un jour férié tombe pendant les congés payés ?

S’il s’agit d’un jour ouvrable chômé dans l’entreprise, il n’est pas décompté sur les congés payés. S’il s’agit d’un jour travaillé dans l’entreprise, il est décompté au titre des congés payés.

Et la journée de solidarité ?

La journée de solidarité instituée en vue d’assurer le financement des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées prend la forme :

  • d’une journée supplémentaire de travail non rémunérée pour les salarié·e·s ;
  • d’une contribution financière pour les employeurs.

Pour cette « journée », toute référence au lundi de Pentecôte est supprimée.

Le travail accompli, dans la limite de sept heures, durant la journée de solidarité ne donne pas lieu à rémunération :

  • pour les salarié·e·s mensualisé·e·s, dans cette limite de sept heures ;
  • pour les salarié·e·s dont la rémunération est calculée par référence à un nombre annuel de jours de travail, dans la limite de la valeur d’une journée de travail ;
  • pour les salarié·e·s à temps partiel, la limite de sept heures est réduite proportionnellement à la durée contractuelle.

Ces heures ne s’imputent ni sur le contingent annuel d’heures supplémentaires ni sur le nombre d’heures complémentaires prévu au contrat de travail du/de la salarié·e travaillant à temps partiel. Elles ne donnent pas lieu à contrepartie obligatoire sous forme de repos.

C’est aux représentants du personnel de chaque entreprise de négocier ces 7 heures en accord avec la direction. Cet accord peut prévoir :

  • soit le travail d’un jour férié précédemment chômé autre que le 1er mai ;
  • soit le travail d’un jour de repos accordé au titre de l’accord collectif sur l’aménagement du temps de travail ;
  • soit toute autre modalité permettant le travail de sept heures précédemment non travaillées en application de stipulations conventionnelles ou des modalités d’organisation des entreprises.

A défaut de convention ou d’accord conclu, les modalités d’accomplissement de la journée de solidarité sont définies par l’employeur, après consultation du comité social et économique, s’il existe.

Comment sont organisés les ponts ?

Une journée de pont précédant ou suivant un jour férié peut être prévue dans l’entreprise. Cette pratique ne fait l’objet d’aucune réglementation. La décision est prise au niveau de chaque entreprise ou établissement par l’employeur et constitue une modification temporaire de l’horaire hebdomadaire. Elle est soumise à consultation du comité social et économique, s’il existe. L’horaire modifié doit être affiché et une copie de cet horaire est transmise à l’inspecteur·trice du travail. S’il est octroyé, ce repos doit être payé.

D’autres jours fériés peuvent-ils exister dans une région ?

Oui, c’est le cas, par exemple, en Alsace et en Moselle, pour le vendredi saint (précédant Pâques) et le 26 décembre avec des applications spécifiques.

Dans les exploitations de mines, salines et carrières, établissements industriels, chantiers du bâtiment et du génie civil, chantiers navals, le repos donné aux salarié·e·s est de :

  • 24 heures pour chaque dimanche ou jour férié ;
  • 36 heures pour un dimanche et un jour férié consécutifs ;
  • 48 heures pour les fêtes de Noël, Pâques et Pentecôte.

La période de repos est calculée à partir de minuit et, dans le cas d’un dimanche et d’un jour férié consécutifs, elle se prolonge jusqu’à 18 h le second jour.

L’accord ou la décision de l’employeur ne peut désigner ni le premier ou le second jour de Noël, ni le vendredi saint comme la date de la journée de solidarité.

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Automobile Conditions de travail

Vague de froid au Technocentre : ça va chauffer !

Les élus SUD ont signalé un Danger Grave et Imminent (DGI) en raison du froid qui règne dans de nombreux ateliers et bureaux du Technocentre, ce qui déclenché une enquête et un CSE extra. Mais pour la direction, comme pour la CFDT et la CFE-CGC, il était surtout urgent de lever ce DGI.

Danger Grave et Imminent (DGI) sur les conditions de travail lié aux températures insuffisantes au Technocentre.

Déclaration des élus SUD au CSE Renault Guyancourt/Aubevoye du 16/12/2022

Mercredi 14 décembre, les élus SUD au CSE ont signalé un Danger Grave et Imminent (DGI) estimant avoir un motif raisonnable de penser que la situation de travail représente un danger grave et imminent en raison du froid pour les salariés Renault et les sous-traitants qui travaillent au Technocentre.

Avec des températures de 8°C dans un lieu de restauration par exemple ou pour faire le ménage dans des bureaux et de 11°C dans un atelier, nous ne traitons pas d’un problème de « confort » comme l’affirme la direction.

Ce DGI fait suite à de nombreuses plaintes de salariés depuis la mise en place du plan sobriété énergétique (Renault veut dépasser l’objectif gouvernemental de 10% de réduction des consommations énergétiques en atteignant 12% voire 14%). A cela s’ajoute l’arrivée de l’hiver, les travaux du Re-TCR et les problèmes d’isolation des bâtiments.

Les élus SUD ont fait de nombreuses alertes dans la commission de proximité n°8 (exemple le 24/11) ou par des mails à la direction qui sont restés sans réponse (exemple les mails de Jerôme Thierry du 6 décembre sur le CRP ou de Christine Seigné du 12 décembre sur l’atelier Sellerie). Une meilleure considération des élus SUD par la direction aurait surement évité qu’on en vienne à ce DGI.

D’autre part, ces problèmes ne peuvent pas être traités dans les commissions de proximité ni en CSSCT, puisque ces instances ont expiré le 6 décembre à la suite des élections CSE et n’ont pas été renouvelées. Le CSE est donc la seule instance où l’on puisse traiter ce sujet.

Les salariés sont en droit d’exercer leur droit de retrait quand la température de leur bureau descend en dessous de 15°C selon la jurisprudence ou de 14°C dans les ateliers.

C’est d’ailleurs ce qu’ont fait des salariés de la Ruche qui sont retournés chez eux car la température certains jours dans les nouveaux flex-office ne leur permettait pas de travailler.

Nous tenons à remercier l’implication et la disponibilité des membres de la DISG qui nous accompagnés jeudi 15/12 lors de l’enquête. Leur professionnalisme n’est aucunement mis en doute.

L’enquête déclenchée par le DGI a montré que :

  • Le mécontentement des salariés sur leurs conditions de travail est grand et persiste.
  • Le maintien des températures à 19°C dans les bureaux et 16°C dans les ateliers, selon les objectifs fixés par la direction, est loin d’être atteint.
  • De nombreux travaux en atelier nécessitent une température supérieure à 16°C.
  • Les niveaux de température fluctuent selon les jours de semaine (par exemple dans les ateliers du Design, il y avait 12° ce lundi, 13° mardi, 14° mercredi et 15° jeudi), et y compris dans une même journée. Une prise ponctuelle de température à midi un jour ensoleillé comme celui où a eu lieu l’enquête déclenchée par le DGI n’est donc pas représentative.
  • De nombreuses zones du Technocentre sont d’autant plus difficiles à chauffer qu’il y a les travaux du Re-TCR et de gros problèmes d’isolation et de conception des bâtiments. 

Quelques-uns des problèmes relevés (liste non exhaustive) :

  • A l’entrée 1 du CRP (côté Peinture/Impression 3D), le rideau métallique qui permet le passage de camions reste ouvert et ne se ferme pas automatiquement. Il n’y a pas de sas. L’air froid s’engouffre dans le CRP, et le rideau d’air chaud fixé au-dessus de la porte est inefficace.
  • Au SAS 1 livraison du CRP, l’Algeco qui servait de bureau aux salariés de Vestalia a été enlevé. Depuis leur bureau est installé dans les courants d’air.
  • De nombreux bureaux ont été installés dans les ateliers du CRP, comme au bout de montage en face de la salle Caudron. A ces emplacements, il devrait faire 19°C et pas 16°C comme en atelier.
  • A la livraison 6 de la Ruche, le rideau métallique reste ouvert suite à une panne. Quant au rideau d’air chaud, il n’est pas fonctionnel.
  • Au labo CEM de la Ruche (connecteur 9B), l’enregistrement de température effectué variait encore de 11 à 15°C vendredi 16/12. Le Labo CEM n’est pas cloisonné jusqu’au plafond. Quand la porte livraison située juste à côté est ouverte, l’air froid pénètre dans l’atelier. De plus, la question d’un véritable lieu de stockage des packs batteries à côté du labo CEM a été posée depuis des mois pour éviter de stocker ceux-ci dans le passage des livraisons. Elle est toujours sans réponse.

Pour rappel, dans le plan d’actions de sobriété du gouvernement, les entreprises se sont engagées à « Diagnostiquer la performance des bâtiments et l’isolation des infrastructures. »

Les élus SUD demande le résultat de ce diagnostic, et que des actions soient menées pour résoudre les problèmes listés dans l’enquête.

Au vu des problèmes endurés ces dernières semaines, il y a de quoi être inquiet pour les semaines à venir.

Les élus SUD ont demandé :

  • La liste des secteurs qui travailleront semaines 51 et 52, ainsi que la semaine 1 de 2023.
  • Le nombre de salariés affectés à ces secteurs, et le nombre total de salariés présents sur site chaque jour de ces 3 semaines.
  • Températures : Un enregistrement quotidien et continu des températures dans les secteurs qui travailleront S51, S52 et S01, ou au moins une prise de température chaque jour à 7h, à 11h et à 16h.
  • PEI : Combien de salariés de la société PEI travailleront durant ces 3 semaines ? Quelle sera la température de leur lieu de travail, sachant qu’il n’est pas acceptable qu’ils travaillent dans des locaux à 8°C comme cela est prévu ?!
  • Salle Arago : IL faut assurer une température d’au moins 19°C dans la salle Arago les 20 et 21 décembre où est prévu une formation.
  • Chauffage d’appoint : La fourniture systématique de chauffage d’appoint en cas de problème technique ou de panne de chauffage.
  • 11800 : Une communication de la direction pour rappeler qu’il faut contacter le 11800 en cas de problème de chauffage. Si le problème n’est pas résolu, il faut garder le même numéro d’OT (ordre de Travail) pour escalader le problème. Cela dit, le problème est plus global et ne peut pas se résoudre uniquement par le 11800 en renvoyant la balle aux salariés.

Concernant la reprise d’activité à partir du 9 janvier, les élus SUD demandent une prise de température à 7h, à 11h et à 16h dans les différents bâtiments du Technocentre la semaine du 9 au 13 janvier 2023.

Tant que la direction n’a pas répondu à nos questions et levé nos craintes, les élus SUD considèrent que le Danger Grave et Imminent perdure.

Vote des nouveaux élus CSE sur le DGI

  • 8 POUR le DGI (SUD, SM-TE, CGT)
  • 26 CONTRE le DGI (CFE-CGC, CFDT)

Le DGI a donc été levé par les élus CFE-CGC et CFDT. Aux salariés de juger.

La direction prévoit de traiter ce sujet dans une instance où SUD ne sera pas présente au vu de ses résultats électoraux inférieurs à 10%.

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Actu Solidaires 78 Éducation

Élections professionnelles 2022 : Sud éducation gagne du terrain sur l’Académie de Versailles !

Du 1er au 8 décembre ont eu lieu des élections professionnelles dans l’éducation et toute la fonction publique. Malgré une participation en baisse, SUD éducation gagne des voix au niveau national et académique. C’est une excellente nouvelle pour le syndicalisme de lutte et nous tenons à remercier toutes celles et ceux qui ont contribué à cette avancée.

Pour autant, la mise en œuvre de ces élections en ligne révèlent de graves dysfonctionnements que nous dénonçons une fois encore.

Au niveau national, Sud éducation retrouve sa représentativité

En retrouvant son siège au CSA ministériel, Sud éducation permet à son Union Syndicale Solidaires d’être représentative dans les 3 CSA ministériels avec l’enseignement supérieur et la Jeunesse et les sports.

Au niveau de la région île de France, SUD éducation progresse également

Nous conservons le siège au CST de la Région Île-de-France des agent·es techniques des lycées et nous progressons en nombre de voix.

Nous avons obtenu un siège au CSA spécial de la région académique Île-de-France.

Au niveau académique, SUD éducation progresse également

Si nous ne gagnons pas de siège en CSA académique, Sud éducation est en progression de 12,5 % en terme de voix.

Nous conservons notre siège en CAPA 2nd qui représente maintenant les certifié.es et agrégé.es, les PLP, les CPE et PsyEN.

Nous gagnons un nouveau siège en CCP des AED et des AESH, c’est pour nous une reconnaissance du travail quotidien mené également auprès des personnels les plus précaires.

SUD éducation progresse dans les départements de l’académie

Dans le 78, nous progressons de plus de 37% par rapport à 2018.

Dans le 91, SUD éducation obtient 2 siège à la faculté d’Evry avec 17,5% des voix et 2 sièges à la faculté d’Orsay sur une liste d’union avec la CGT éduc’action avec 23,5% des voix.

Dans le 95, nous avons obtenu pour la première fois un siège en CAPD en faisant candidature commune SUD-CGT.

Dans le 92, en plus de conserver le siège SUD-CGT en CAPD, nous gagnons pour la première fois un siège au CSA de proximité départemental.

Un scrutin saboté par le Ministère

Malgré ces réussites pour Sud éducation, ce scrutin nous laisse un goût amer tant les conditions de vote ont été scandaleuses. Les instructions données aux directeur·rices et secrétaires de direction concernant l’affichage du matériel électoral étaient peu adaptées aux moyens réels des écoles et établissements. La surcharge de travail qu’iels ont subi doit être reconnue !

Le vote électronique continue depuis son introduction en 2014 de décourager les collègues de voter. Cher et chronophage, le vote électronique éloigne encore plus les personnels de l’enjeu des élections, notamment les AED et AESH.

De nombreux.ses collègues n’ont pas reçu leurs notices de vote, n’étaient pas inscrit.es sur les listes ou ont eu des difficultés à récupérer leur NUMEN pour activer leur messagerie, en particulier pour les AED ou AESH.

La complexité de la procédure et les bugs à répétition ont découragé de nombreux.ses agent.es. La démarche était de plus totalement inadaptée aux collègues peu à l’aise avec l’outil informatique ou aux personnes en situation de handicap.

Ces dysfonctionnements sont connus et dénoncés par SUD éducation depuis longtemps. L’entêtement du ministère à payer un prestataire privé pour rendre ce piètre service révèle donc surtout sa volonté de décrédibiliser l’action syndicale et la représentation des personnels : c’est un mépris complet pour la démocratie au travail.

Enfin, nous dénonçons fermement la rétention des résultats des CSA départementaux par le ministère pendant presque 7 jours. Le Ministère semble dans l’incapacité totale à donner une explication à ce scandale démocratique.

Et maintenant ?

Ces bons résultats pour SUD doivent toutefois nous garder de tout triomphalisme car la faible participation à ces élections traduit un certain défaitisme et parfois une incompréhension des enjeux par de nombreux.ses collègues.

La loi de transformation de la fonction publique a continué d’éloigner les instances des préoccupations des collègues et a fortement réduit le pouvoir de contrôle des syndicats qui y siègent.

Pour nous, les élections ne sont cependant pas une fin en soi, mais une étape pour gagner des moyens et une visibilité que nous mettons au service des luttes sur le terrain.

Sans illusion sur les impasses de la cogestion, nous continuerons sans concession à siéger dans les instances dans lesquels nous sommes élu·es pour porter la voix des personnels et mettre la hiérarchie face à ses responsabilités.

Pour Sud éducation, la présence dans les instances n’est pas une nécessité car c’est bien par l’organisation des collègues et la construction d’un rapport de force que nous pourrons gagner de nouveaux droits, construire une autre école et une autre société.

Alors que la casse sociale est en marche (retraites, assurance chômage, etc.), pour nous, cette dynamique doit maintenant profiter à la préparation de mobilisations victorieuses !

SUD éducation 78 Sudeducation78@ouvaton.org 06 71 48 60 68 http://sudeducation78.ouvaton.org/SUD éducation 91 contact@sudeducation91.org 06 43 54 58 23 http://www.sudeducation91.org/
SUD éducation 92 Sudeducation92@gmail.com 01 43 70 56 87 / 06 12 92 11 43 https://sudeducation92.ouvaton.org/SUD éducation 95 Sudeducation95@wanadoo.fr 01 34 10 24 07 https://sudeducation95.ouvaton.org/
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Retraites

CP intersyndical retraites du 13 décembre: prêt-es et déterminé-es

Le président de la République a annoncé le report de l’annonce de la réforme au 10 janvier 2023.

Ce décalage de calendrier ne changera pas l’opposition de toutes les organisations syndicales et de jeunesse à tout recul de l’âge légal de départ en retraite.

Conformément au communiqué intersyndical du 5 décembre, les organisations syndicales et de jeunesse confirment qu’elles se réuniront dans la foulée de l’annonce de la réforme pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle, dès le mois de janvier, si le gouvernement maintient son projet.

Paris le 13 décembre 2022

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Luttes logement

Proposition loi anti squat : expulser et punir plutôt que protéger et loger décemment !

Voici quelques-unes des dispositions de la proposition de loi des députés Guillaume Kasbarian et Aurore Bergé qui vise à « protéger les logements contre l’occupation illicite » : résilier les baux de locataires défaillants sans passer par le juge (sauf s’ils et elles le demandent), mettre à la rue plus vite et dans n’importe quelle condition les couches populaires sous la menace de les jeter en prison, punir de 3 ans de prison le maintien ou l’introduction dans un local sans contrat de bail, sanctionner toutes celles et ceux qui aideraient ou faciliteraient des squat à 3700 euros d’amende… Au lieu de s’attaquer au mal logement et développer un logement social à hauteur des besoins criants, la Macronie crée encore plus de désespoir social et assimile toujours plus la précarité à la criminalité. Protéger les marchands de sommeil plutôt que les locataires, tout cela avec le soutien des député-es républicains et du Rassemblement national, unis dans une même haine antisociale.

Pour preuve de la gravité du texte, cette imputation de « vol » à toute occupation de logement vide qui pourrait conduire directement à la prison tout en restreignant la marge d’appréciation du juge. Imputation que même le ministre de la justice a qualifié en séance d’aberration et de non sens mais qui a quand même été votée y compris par les députés de son parti. Il n’y a décidément que Macron pour oser un tel cynisme quand dans le même temps il lance son conseil national de la refondation sur la thématique du logement dans une optique de « justice sociale ». Pire encore le gouvernement a laissé passer un amendement sanctionnant des mêmes peines une occupation de locaux « économiques » visant expressément les petits commerçants et artisans (donc son électorat) mais qui pourrait aisément lui servir pour réprimer durement des grèves avec occupation d’usine. C’est donc une loi anti-sociale qui pourrait multiplier le nombre d’expulsions par deux, trêve hivernale ou pas. C’est une boîte de Pandore qui nous ramène au 19 ème siècle et ses violences sociales que des décennies de conquêtes sociales avaient réussi à vaincre.

Le texte est désormais au Sénat avec sa majorité de droite qui sera tentée sans nul doute de durcir encore si cela est possible ce texte dont la place devrait être dans la poubelle de l’histoire. Mais il est encore temps de barrer la route à ce cauchemar social par la mobilisation et le rapport de force. C’est ce qu’ont commencé à construire l’Union syndicale Solidaires avec les associations de défense des locataires et la plateforme logement.

Mais nous devons amplifier le mouvement par la mobilisation des travailleurs-euses dont les plus fragiles et modestes feront les frais de ces dispositions de mort sociale. Le logement est essentiel. Sans celui-ci, pas de vie sociale. Tenons-nous prêt-es tout au long de la navette parlementaire et ensuite si besoin.

Retrait de la proposition de loi Kasbarian ! Augmentation des salaires, pensions et minimas sociaux ! Augmentation des aides au logement ! Construction de 300 000 logements sociaux par an !

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Actu Solidaires 78 Retraites

Dossier Retraites (2022-2023) : s’informer, se défendre, agir

Les analyses, positions et le matériel de Solidaires, de ses syndicats et unitaires sur la réforme des retraites à venir.

Les analyses Solidaires

D’autres analyses

Déclarations unitaires

Tracts et communiqués Solidaires

Les visuels Solidaires

Tout est dans la médiathèque (des dizaines de visuels en jpg et PDF, avec plusieurs formats)

les vidéos Solidaires

De nombreux films dans la vidéothèque

Matériel des secteurs et territoires

SUD PTT : Macron et les retraites (interview) Ni vu, ni connu, j’t’embrouille !(novembre 2022)

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En grève ! Retraites

Solidaires : la retraite à 60 ans maximum (vidéo) 

La retraite à 60 ans max ! from Union Syndicale SOLIDAIRES on Vimeo.

Macron et son gouvernement veulent nous faire travailler toujours plus.Alors que dans de nombreux secteurs, la pénibilité n’est pas reconnue, que les charges de travail augmentent, que les salaires stagnent, qu’une grande partie des salarié.es sont mis.es dehors ou déjà cassé.es à partir de 55 ans, comment comptent-ils faire ?

Notre Union syndicale se dresse contre ce projet indigne et néfaste pour l’ensemble des travailleurs et des travailleuses.C’est de l’enfumage.

Ce n’est pas une question d’équilibre financier !

À Solidaires, nous connaissons les solutions :- augmentons les salaires en net ET en brut et obtenons l’égalité salariale femmes hommes- partageons le temps de travail embauchons massivement- récupérons les milliards de la fraude fiscale et des supers profits

Et nous améliorerons notre système de retraites au lieu de le démolir.

Pour une retraites en bonne santé après une vie de travail.

Pour vivre et ne pas survivre !#PartageonsLeTravail

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Ressources juridiques

Fiche Solidaires : l’apprentissage 

En ces temps de départ en stage pour nombre d’élèves de 3e, quelques rappels salutaires sur l’apprentissage et les droits des apprenti-es, statut souvent vendu comme une aubaine… mais pour qui? Cédant à la pression des organisations patronales, l’apprentissage est encouragé depuis de nombreuses années par les dispositifs gouvernementaux d’exonérations fiscales et d’incitations financières. Il crée un effet d’aubaine pour les entreprises grandes ou petites et forme des travailleur·euse·s bon marché, dociles et corvéables à merci, alors qu’ils et elles devraient au contraire bénéficier de conditions de travail favorables, de salaires augmentés et d’une formation de qualité. Il s’est montré, en outre, particulièrement inefficace pour remplir son objectif affiché : lutter contre le chômage des jeunes.


Fiche N° 36 – L’apprentissage

Cédant à la pression des organisations patronales, l’apprentissage est encouragé depuis de nombreuses années par les dispositifs gouvernementaux d’exonérations fiscales et d’incitations financières. Il crée un effet d’aubaine pour les entreprises grandes ou petites et forme des travailleur·euse·s bon marché, dociles et corvéables à merci, alors qu’ils et elles devraient au contraire bénéficier de conditions de travail favorables, de salaires augmentés et d’une formation de qualité. Il s’est montré, en outre, particulièrement inefficace pour remplir son objectif affiché : lutter contre le chômage des jeunes.


Conformément la loi du 5 septembre 2018, une grande partie des présentes dispositions ne sont pas applicables aux contrats d’apprentissage conclus avant le 1er janvier 2019.

Quel droit est applicable aux apprenti·e·s ?

Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail de type particulier conclu entre un·e apprenti·e ou son/sa représentant·e légal·e et un employeur. L’employeur s’engage, outre le versement d’un salaire, à assurer à l’apprenti·e une formation professionnelle complète, dispensée pour partie en entreprise et pour partie en centre de formation d’apprenti·e·s ou section d’apprentissage. L’apprenti·e s’oblige en retour, en vue de sa formation, à travailler pour cet employeur pendant la durée du contrat et à suivre cette formation.

Les apprenti·e·s doivent avoir entre 16 et 29 ans au début de l’apprentissage.

Ils et elles relèvent du code du travail, ainsi que de la convention collective et des accords applicables à l’entreprise, qui doivent être tenus à leur disposition par l’employeur. Néanmoins, sur leur rémunération comme sur leur temps de travail, il y a des spécificités.

Ils et elles bénéficient de la complémentaire santé, mais peuvent y renoncer en cas d’affiliation y compris en tant qu’ayant droit, à une mutuelle par ailleurs, et si la durée du contrat est inférieure à 1 an ou si la cotisation correspond à 10 % du salaire perçu.

Ils et elles sont électeur·trice·s et éligibles lors des élections professionnelles dans l’entreprise ou pour les élections des représentant·e·s des très petites entreprises (TPE) et très petites associations (TPA).

Quel doit être leur contrat ?

L’embauche se fait avec un contrat écrit entre l’apprenti·e et l’employeur avec les mentions suivantes :

  • l’identité et l’adresse de l’apprenti·e, si besoin de son/sa représentant·e légal·e ;
  • le diplôme préparé ;
  • l’établissement dans lequel la formation est organisée ;
  • la date de début du contrat et sa durée, qui peut être éventuellement indéterminée (dans ce cas, l’apprentissage constitue une pré-embauche). Elle est égale à la durée de la formation et varie selon celle-ci de 6 mois à 3 ans sauf dérogation ;
  • le salaire pour chaque année d’apprentissage ;
  • les nom, prénom et date de naissance du maître d’apprentissage ;
  • attestation de l’employeur précisant que le/la maître d’apprentissage remplit les conditions de compétence professionnelle.

Le contrat doit être signé par le centre d’apprentissage et enregistré. Aucune contrepartie financière ne peut être demandée ni à l’apprenti·e à l’occasion de la conclusion, l’enregistrement ou rupture du contrat d’apprentissage, ni à l’employeur à l’occasion de l’enregistrement du contrat.

Quelle organisation du travail et de la formation ?

L’apprentissage est une période de formation en alternance. L’apprenti·e doit avoir un·e référent·e dans l’entreprise, un·e « maître d’apprentissage », qui le/la suit dans sa formation. L’apprenti·e, dont les tâches dans l’entreprise doivent être liées à la formation préparée, doit pouvoir suivre ses périodes de formation en centre de formation.

Quelle rémunération ?

Les règles dépendent de l’âge de l’apprenti·e et évoluent chaque année avec l’ancienneté de son contrat et de son cycle de formation.

Il existe pour chaque tranche d’âge un salaire minimum légal correspondant à un pourcentage du SMIC en vigueur au 1er janvier. Dans certaines branches, en application de la convention collective dont dépend l’entreprise, la rémunération peut être supérieure au minimum légal.Capture d’écran 2022-04-07 à 23.17.36

Quel est leur temps de travail ?

Les apprenti·e·s sont soumis·e·s à des règles spécifiques :

  • le temps consacré à la formation dispensée dans les centres d’apprentissage ou écoles est compris dans l’horaire de travail ;
  • ils et elles ont droit aux congés payés, au minimum les 5 semaines prévues par le code du travail ;
  • ils/elles ont droit à un congé spécifique de 5 jours dans le mois précédant les examens, pour les préparer.

S’ils ou elles sont mineur·e·s :

  • durée de travail de 8 heures par jour et 35 heures par semaine (un dépassement de 2 heures par jour dans la limite de 5 heures par semaine peut exister après accord de l’inspection du travail et avis du médecin du travail) ;
  • temps de pause quotidien de 30 mn minimum dès 4 heures 30 de travail consécutives ;
  • repos quotidien de 12 heures minimum ;
  • le travail du dimanche peut être réalisé dans certains secteurs mais le repos hebdomadaire de deux jours consécutifs doit être respecté en tenant compte des semaines de formation ;
  • le principe général est l’interdiction du travail de nuit sauf exceptions (spectacle, commerce où l’autorisation de l’inspection du travail est requise, boulangerie…).

Quelles conditions de travail et protection de leur sécurité ?

L’employeur d’un·e apprenti·e doit respecter ses obligations pour protéger sa santé et sa sécurité au travail. L’apprenti·e bénéficie des protections spécifiques aux accidents du travail et maladies professionnelles. L’employeur doit les déclarer dans les mêmes conditions que les autres salarié·e·s et l’apprenti·e bénéficie de la couverture spécifique de la sécurité sociale (indemnités journalières, prise en charge intégrale des soins).

Pour les apprenti·e·s mineur·e·s, l’employeur doit déclarer, avant affectation au poste et après avis du médecin du travail, les machines ou travaux dangereux que l’apprenti·e est susceptible d’utiliser ou d’effectuer. Il devra aussi le/la former de manière spécifique à ces risques.

L’inspection du travail peut mettre en œuvre deux procédures spécifiques de retrait en urgence des apprenti·e·s mineur·e·s :

  • la suspension ou la résiliation du contrat en cas de risque sérieux d’atteinte à la santé, à la sécurité ou à l’intégrité physique ou morale ;
  • la procédure de retrait temporaire de travaux en cas de danger jusqu’à ce que la situation cesse.

En cas de conflit avec l’employeur ou de rupture du contrat, que se passe-t-il ?

Le contrat peut être rompu par l’apprenti·e ou l’employeur dans les 45 premiers jours de présence dans l’entreprise. Cette rupture doit être signifiée par écrit (recommandé avec avis de réception ou signature contre décharge).

Passé ce délai, le contrat ne peut être rompu que d’un commun accord ou par le conseil des prud’hommes saisi à l’initiative de l’employeur ou de l’apprenti·e : inaptitude, faute grave… En cas d’inaptitude constatée par le médecin du travail, l’employeur n’est pas tenu à une obligation de reclassement. Avant de saisir le juge prud’homal, l’apprenti·e doit préalablement solliciter le médiateur consulaire.

Si le diplôme est obtenu avant la fin du contrat, l’apprenti·e peut rompre celui-ci. Au-delà de la période prévue, la rupture du contrat peut intervenir à l’initiative de l’apprenti·e après respect d’un préavis.

Et en cas de problème avec le centre de formation ?

L’apprenti·e doit effectuer ses périodes de formation, le contrat peut être rompu s’il ne le fait pas. Si le centre d’apprentissage prononce son exclusion définitive, l’employeur peut engager à son encontre une procédure de licenciement pour cause réelle et sérieuse.

Il est de la responsabilité de l’employeur de vérifier que l’apprenti·e suit ses cours. En cas de difficulté, il peut y avoir un redoublement et une prorogation du contrat au-delà de la date prévue initialement.

Quelle ancienneté si l’apprenti·e est embauché·e ?

En cas d’embauche à la fin de l’apprentissage, l’ancienneté du contrat doit être établie depuis le début de la période d’apprentissage. Si la relation de travail ne se poursuit pas, l’employeur doit remettre à l’apprenti·e les documents de fin de contrat (certificat de travail, attestation Pôle emploi, solde de tout compte).

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