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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Déclaration du Comité national – L’abrogation de la réforme des retraites maintenant !

Publié le 15 janvier 2025

Lors de son discours de politique générale, François Bayrou s’est inscrit dans la droite ligne de ses prédécesseurs immédiats. Il a choisi de mettre en œuvre une politique au service des riches, et de poursuivre le démantèlement de l’État social alors que les entreprises du Cac 40 ont versé un montant record, près de 100 milliards d’euros, à leurs actionnaires en 2024. Le discours de F. Bayrou sur l’immigration reprend les poncifs réactionnaires et continue de légitimer les idées rances de l’extrême droite. Les catastrophes naturelles causées par le dérèglement climatique n’ont pas davantage incité le Premier ministre à infléchir cette obsession de préserver les profits en prenant à bras le corps la question de la bifurcation écologique et sociale. Au contraire, cette question centrale est complètement laissée de côté.

Au-delà des déclarations d’intentions qui ne semblent présager d’aucune mesure concrète, le Premier ministre a montré le peu de considération qu’il a pour le monde du travail qui s’est massivement mobilisé contre la réforme des retraites.

Il a annoncé en particulier son intention de rediscuter avec les organisations patronales et syndicales cette réforme qui continuerait de s’appliquer. Il exige également que la négociation ait lieu à l’aune de son idéologie libérale :

  • aucune augmentation réelle des recettes, alors que les gouvernements successifs ont imposé des limitations et exonérations de cotisations sociales qui pèsent lourdement sur le financement des retraites,
  • l’impératif de l’équilibre financier à court terme, sans prendre en compte d’autres paramètres.

Dans son discours, F. Bayrou semble paver la voie dans son discours à une nouvelle contre-réforme des retraites aboutissant encore à une dégradation des droits des salarié·es.

Pour Solidaires, l’abrogation de cette réforme rejetée par la population doit être un préalable indispensable à toute ouverture de négociations sur un meilleur financement par le patronat et l’amélioration du régime de retraites par répartition. Solidaires s’adressera en ce sens aux autres organisations de l’intersyndicale.

C’est par la construction d’une mobilisation et la grève que les travailleurs et travailleuses obtiendront cette abrogation.

Le 15 janvier 2025

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Concertation sur les retraites : pas de discussions sans abrogation !

Le nouveau cycle de discussion sur la réforme des retraites qui démarre aujourd’hui autour de François Bayrou se fera sans l’Union syndicale Solidaires.

Sur la forme, le cadre des discussions semble choisi sur mesure par le gouvernement. Il préfère interroger la Cour des comptes plutôt que le Conseil d’orientation des retraites pour le diagnostic. Il ne tient compte d’aucun critère objectif en ne conviant pas les 8 organisations de l’intersyndicale qui ont mené le combat contre la réforme, et intègre une organisation patronale agricole.

Sur le fond, surtout, ces discussions ne sont que de la poudre aux yeux. François Bayrou veut s’acheter du temps. Mais le cadre fixé est extrêmement contraignant, verrouillé budgétairement, loin de la discussion “sans totems et sans tabous” annoncée.

Le Premier ministre conditionne les négociations à un accord entre les organisations syndicales et patronales. Or le refus du patronat de contribuer davantage à l’équilibre du système rend vaines toutes les discussions sur l’abrogation de la réforme.

Pour l’Union syndicale Solidaires, le minimum c’est le renoncement au recul de l’âge de départ à 64 ans et l’abrogation de la réforme des retraites de 2023 comme première étape vers la retraite à 60 ans et les 37,5 années de cotisation.

L’ouverture de ces discussions confirme qu’il y a un problème majeur avec cette réforme injuste, rejetée clairement par la population, et adoptée sans vote du Parlement.

Avec son entrée en vigueur, le nombre d’inscrit·es agé·es de 62 ans à France Travail a progressé de 46,5%. Dans le même temps, le gouvernement a cyniquement durci les règles d’indemnisation de l’Assurance chômage.

Ce ne sont pas les dépenses qui sont le problème des retraites et de la sécurité sociale, c’est le manque de recettes. Et pour l’Union syndicale Solidaires les leviers sont très nombreux : en augmentant le taux d’emploi des femmes par exemple, celui des « seniors » et donc en réduisant le chômage par la réduction du temps de travail à 32h sans perte de salaire. En embauchant massivement dans les services publics et les secteurs écologiques. En augmentant les salaires, en pratiquant l’égalité salariale femmes/hommes. En augmentant le taux de cotisation patronal… En mobilisant les milliards du fonds de réserve retraites, en luttant contre le travail illégal qui assèche les caisses de sécurité sociale, en revisitant l’ensemble des niches d’exonération des cotisations sociales… Les pistes sont nombreuses pour financer le progrès social. Cela nécessite d’engager le rapport de force.

L’Union syndicale Solidaires travaille à construire des mobilisations pour obtenir son abrogation définitive.

Deux ans après, l’heure est au second round!

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Note mensuelle de l’UNIRS décembre 2024

Publié le 30 décembre 2024 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Réunion du CA de l’UNIRS le 10 décembre

Le Conseil d’Administration de l’UNIRS Solidaires Retraité·e·s s’est réuni le mardi 10 décembre 2024, de 10 h à 16 h au siège de l’Union syndicale Solidaires avec 19 personnes, 8 femmes et 11 hommes.

Ce CA a commencé à réfléchir sur une sécurité sociale de l’alimentation, à partir d’un texte envoyé à l’avance et figurant en annexe du compte-rendu de la réunion (à voir en cliquant ici : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/sectorielles/reunion-du-ca-unirs-le-10-decembre/). Il a aussi discuté de l’actualité des débats parlementaires sur le PLF 2025 et le PLFSS 2025 et du changement de gouvernement, et a commencé à travailler sur la dette.

Les actions des retraité·es ont été abordées lors du bilan de la journée d’action du 3 décembre des 9 organisations de retraité·es, et des suites à donner à ces mobilisations sur la santé et sur le pouvoir d’achat.

Le CA a préparé l’AG annuelle de l’Unirs qui aura lieu le 28 janvier 2025 pour examiner l’année 2024 et préparer 2025 : les inscriptions (une cinquantaine pour le moment), l’état des adhésions des structures à l’Unirs, l’actualisation du rapport d’activité, les amendements à la motion d’orientation, l’examen des trois dossiers revendicatifs qui seront soumis au vote de l’AG : « Des transports accessibles et adaptés aux besoins des sénior·e·s à tout âge » ; « Pour une fin de vie digne qui respecte les souhaits de la personne » ; « L’aide active à mourir, un droit essentiel de l’UDIRS Calvados ».

Solidaires apporte son soutien à l’ensemble de la population de Mayotte

Mayotte a été dévastée le 14 décembre par le cyclone le plus destructeur depuis plus de 90 ans. L’ensemble de l’île a été ravagé. Les infrastructures déjà très précaires ont été détruites et le bilan humain déjà lourd risque de continuer de s’alourdir au fil des jours. Une nouvelle fois, cette catastrophe climatique montre l’urgence à faire des choix radicaux et engager une véritable bifurcation écologique.

Solidaires apporte tout son soutien à l’ensemble de la population de Mayotte victime de ces intempéries destructrices.

L’État doit mettre tout en œuvre afin d’aider la population : rétablir au plus vite les infrastructures de base telle que l’accès à l’eau, à l’électricité, assurer un accès aux soins pour soigner les blessé·es et éviter toute épidémie et bien entendu que chacun·e puisse avoir accès à des distributions de nourriture.

L’Union syndicale Solidaires ainsi que toutes les structures implantées à Mayotte ont ouvert une cagnotte en ligne où chacun·e peut verser : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/cagnotte-de-solidarite-avec-mayotte/

Réunion des 9 organisations de retraité·es

La réunion du groupe des 9 organisations de retraité·es (G9) du 16 décembre 2024 s’est tenue dans les locaux de FO, de 10 h 30 à 12 h, en présence de toutes les organisations, sauf LSR excusée. Le G9 a décidé :

  • Un communiqué de bilan du 3 décembre qui se félicite des mobilisations qui ont permis d’obtenir 2,2 % de revalorisation des pensions, soit bien plus que le 0,8 % prévu par gouvernement. Le communiqué sera envoyé début janvier, lorsque nous serons sûrs de ce 2,2 %.
  • Une action Santé fin mars 2025 (date à préciser) visera les ARS en mobilisant sur les éléments locaux. La reconquête des principes de la sécurité sociale s’appuiera sur le 80e anniversaire de sa création, qui représente l’occasion de rappeler les fondamentaux de la Sécu de façon claire.
  • Une déclaration dénonce la création de la Conférence Nationale de l’Autonomie (CNA) qui comprend de très nombreux institutionnels et aucun représentant des syndicats et des associations représentant les retraité·es alors que le discours officiel appelle les syndicats à un « sursaut citoyen », CNA qui ne se réunira que tous les 3 ans ce qui rend impossible un suivi, qui dessaisit le HCFEA et la CNSA de leurs rôles.

Prochaine réunion du G9 : lundi 13 janvier 2025, à 14 heures, à FO.

Pour voir le relevé officiel des décisions adopté par les organisations présentes, le compte-rendu interne de l’Unirs Solidaires, le communiqué du G9 le lendemain de la journée d’action du 3 décembre, le compte-rendu de l’audience à Matignon, la déclaration commune au Haut Conseil de l’Âge sur le scandale de la création d’une nouvelle instance, sans les syndicats, pour les court-circuiter, cliquer ici : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/sectorielles/decisions-des-9-organisations-de-retraitees-le-16-decembre/

Forte hausse des tarifs des mutuelles

La Mutualité Française annonce pour 2025, après une hausse moyenne de 8,1 % en 2024, des hausses moyennes de l’ordre de 6 %. Les contrats collectifs (d’entreprises) obligatoires augmenteraient de 7,3 % (9,9 %, en 2024) et les contrats individuels de 5,3 % (7,3 % en 2024). Ces hausses sont le résultat d’une enquête menée auprès de 41 mutuelles couvrant 10,9 millions de personnes. Sur les dix années antérieures, la hausse n’était que de 2,6 % en moyenne chaque année.

Ces hausses sont expliquées par :

  • L’augmentation des dépenses de santé (+5,2 % en 2023 contre +4 % l’année précédente) dans une période de vieillissement de la population et de meilleure reconnaissance des métiers de santé.
  • De nouveaux remboursements, comme la prise en charge des nouveaux traitements contre la bronchiolite ou l’engagement dans la prévention bucco-dentaire, sur les caries notamment (2 millions d’euros en 2025 pour les complémentaires).
  • Le transfert de charges de la Sécu, en confiant par exemple aux complémentaires le remboursement à 100 % du dentaire, de l’optique, et de l’audiologie. Les complémentaires santé assument désormais 40 % des frais dentaires, contre 30 % avant 2023.
  • Des transferts de l’Assurance Maladie vers les complémentaires ont été anticipés mais non appliqués en l’absence d’un vote sur le budget de la Sécu. Le gouvernement Barnier voulait une augmentation des tickets modérateurs sur les médicaments et les consultations médicales, avec un impact financier de 1,1 milliard d’euros. Ces mesures pourraient revenir…

Solidaires revendique le 100 % santé à la Sécu, avec intégration à la Sécu des mutuelles. Il coûterait moins cher à l’assuré d’augmenter sa cotisation à la Sécu qui assurerait tout, que de subir la hausse des complémentaires qui ne remboursent qu’au niveau déterminé par le tarif choisi et qui fait payer plus cher pour compenser ses frais de fonctionnement plus élevés.

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Bulletin international de l’UNIRS n°11 de janvier 2025

Publié le 1 janvier 2025 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Pour bien commencer l’année 2025, voici le numéro 11 du bulletin international de l’Union interprofessionnelle des retraité·es Solidaires (UNIRS).

Au sommaire :

  • État espagnol : perte de pouvoir d’achat des pensions
  • Brésil : austérité pour les pensions
  • Grande-Bretagne : campagne pour la prime de chauffage
  • Belgique : des conditions plus strictes pour la pension minimale
  • Balkans : une déclaration commune de syndicats de retraité·es
  • Maroc : manifestations de retraité·es

Etat espagnol : perte de pouvoir d’achat des pensions

Plusieurs organisations de pensionné·es de l’Etat espagnol ont publié un document relatif à l’évolution des pensions depuis la contre-réforme de 2011[1]. Il en ressort une perte de 3,82 points, au regard de l’évolution de l’Índice de Precios al Consumo (IPC). Mais comme le notent ces collectifs de retraité⸳es, la réalité est plus dégradée : dans l’Etat espagnol comme ailleurs, les plus pauvres dépensent proportionnellement une plus grande part de leurs faibles revenus pour les besoins les plus basiques. Or, entre décembre 2019 et août 2024, les prix de l’alimentation ont augmenté de 30,7 points, tandis que l’indice moyen, l’IPC, n’a grimpé « que » de 17,9 points. Celles et ceux qui touchent les pensions les moins élevées ont donc perdu plus de pouvoir d’achat que les 3,82 points déjà inadmissibles. Bien sûr, là-bas aussi, les capitalistes et leurs serviteurs expliquent qu’il faut « faire des économies » ; mais nos camarades donnent quelques chiffres qui confirment que, partout, « les capitalistes nous coûtent cher » : en 2024, les entreprises de l’IBEX[2] ont cumulé plus de 61 milliards d’euros de bénéfices ; l’argent placé par celles-ci dans les paradis fiscaux représente 160 milliards, soit 11% du Produit intérieur brut ; entre 2018 et 2023, les marges des entreprises ont crû de 63,8 points, les salaires de 29,8.

Brésil : austérité pour les pensions

A la veille des vacances de fin d’année, le gouvernement Lula a approuvé, au sein du Congrès, son programme d’ajustement fiscal prévoyant de sévères réductions des dépenses, estimées à environ 11 milliards d’euros. Les camarades de la CSP Conlutas décryptent les conséquences pour la classe populaire, et notamment les personnes retraitées aux plus faibles revenus : l’augmentation des pensions sera drastiquement encadrée, la priorité budgétaire allant au remboursement de la dette, réclamée par les institutions financières et politiques capitalistes !

Grande-Bretagne : campagne pour la prime de chauffage

Monica Taylor, présidente du Comité des retraités du syndicat Unite a déclaré « Unite est le fer de lance de la demande de rétablissement de la prime de chauffage pour l’hiver. Nous demandons des comptes au parti travailliste sur la question du chauffage hivernal. Les gens ont besoin de voir leur vie s’améliorer. Retirer de l’argent aux retraité⸳es qui gagnent à peine 220 livres par semaine, alors que les 50 familles les plus riches de Grande-Bretagne possèdent ensemble 500 milliards de livres, ne va pas dans ce sens. Nous ne reculerons pas. »

Belgique : des conditions plus strictes pour la pension minimale

A compter du 1er janvier 2025, l’accès à la pension minimale garantie (1 773,35 euros par mois pour une carrière complète, montant pour une personne seule) deviendra plus strict. Outre l’exigence actuelle de 30 années de carrière, une condition supplémentaire de 20 années d’« emploi effectif » est introduite (5 000 jours dans le « critère strict », 3 120 jours dans le « critère flexible »). Cette nouvelle condition sera introduite progressivement et ne sera pleinement effective que pour les personnes nées en 1970 ou après. La définition de « l’emploi effectif » est cruciale. Ainsi, si la plupart des congés pour soins sont pris en compte, le crédit-temps pour s’occuper d’un enfant (non handicapé), lui, ne l’est pas. Les périodes de chômage et le travail à temps partiel involontaire (avec maintien) en sont également exclus. [Infos FGTB]

Balkans : une déclaration commune de syndicats de retraité·es

Plusieurs syndicats de retraitées de Slovénie, de Croatie, de Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, de Macédoine du Nord, du Monténégro et de Serbie ont publié un « appel pour les droits sociaux et l’élargissement de l’Union européenne », prônant notamment « une réforme des systèmes de protection sociale avec un accès universel est urgente, afin de les rendre plus justes, durables, inclusifs, efficaces et capables de répondre aux besoins des populations. Dans ce sens, la discussion sur la faisabilité d’introduire une pension garantie devrait être relancée au niveau européen et dans chaque pays ».

Maroc : manifestations de retraité·es

Le 1er octobre, puis le 30 novembre, les retraité·s marocains ont manifesté, à Rabat, à l’appel du Réseau Marocain des Organismes de Retraités (RéMOR). La raison ? Un quart de siècle de dévalorisation des pensions.

« Le RéMOR critique vivement l’inaction du gouvernement, exigeant une revalorisation des pensions et une gestion plus efficace des régimes de retraite (RCAR, CMR, CIMR). Il dénonce également des prélèvements injustifiés sur les pensions, la corruption et le gaspillage des fonds publics. »

Le gouvernement a annoncé des mesures de fiscalisation des pensions … qui ne concerneront pas 90% des personnes retraitées dont les revenus très bas les exonèrent de l’impôt sur le revenu.

[1] Document réalisé par l’ASJUBI40 (Asociación Jubilación Anticipada sin Penalizar), la COESPE (Coordinadora Estatal por la Defensa del Sistema Público de Pensiones), l’EHPM (Movimiento de Pensionistas de Euskal Herria), le MADPP (Movimiento Andaluz en Defensa das Pensións Públicas), le MODEPEN (Movemento Galego en Defensa das Pensións e os Servizos Públicos), UNIDAD COESPE et las plataformas de pensionistas de Badajoz et Móstoles.

[2] Equivalent du CAC 40 français.

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Communiqué : suicide assisté du gouvernement

publié le 5 décembre 2024 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Pour 3 milliards de plus, le gouvernement choisit le suicide assisté.

L’Histoire retiendra peut-être que le gouvernement Barnier est tombé pour avoir refusé d’indexer au 1er janvier 2025 toutes les retraites sur l’inflation de 2024. Certains commentateurs politiques veulent nous expliquer que le Rassemblement National a fait de cette demande une « ligne rouge » pour « acheter » les votes d’une partie des personnes retraitées. Ces commentateurs pourraient continuer de commenter en précisant que l’indexation automatique et intégrale de toutes les retraites sur l’inflation ne devrait pas être exceptionnelle puisqu’elle est prévue par les articles L.161-23-1 et L.161-25 du Code de la Sécurité sociale. La première agression est bien celle du gouvernement qui, dans une loi de financement annuelle de la sécurité sociale vient suspendre l’application de la loi. Et ces commentateurs pourraient poursuivre en faisant le constat que le gouvernement a accepté de « vendre » les votes d’une partie des personnes retraitées pour continuer de maintenir notamment les exonérations de cotisations sociales ouvertes aux entreprises depuis des années sans contreparties, notamment en matière de création d’emplois ou de hausse des salaires.

Revenir sur sa proposition initiale en matière d’indexation des retraites sur l’inflation aurait « pesé » environ 3 milliards d’euros dans le budget de la sécurité sociale 2025. Il faut savoir que les dépenses de sécurité sociale sont fixées à près de 661 milliards d’euros pour 2025. « Lâcher » 3 milliards sur 661 milliards, c’est à peine 0,5 % du budget de la Sécu. Mais les macronistes de l’Assemblée Nationale, particulièrement, avec Attal, se sont crispés sur le dogme du « ruissellement » selon lequel les profits d’aujourd’hui sont les emplois d’après-demain. Nous avons bien vu que les profits d’aujourd’hui sont aussi les profits de demain et que c’est ainsi que les riches sont toujours plus riches, sans limites ni plafonds, bien au-delà de l’indécence, et que les pauvres sont toujours plus nombreux et continuent de s’appauvrir. Ça fait des décennies que les gouvernements mentent aux populations en nous présentant cette « théorie économique » : ils savent très bien que ce n’est en rien une réalité économique mais un discours qui peut marcher auprès des opinions publiques dans un contexte de chômage organisé, organisé notamment par la non adaptation du temps de travail aux gains de productivité (et le rallongement de la date du départ en retraite participe à cette organisation du chômage).

Le 1er ministre vient de décider de la chute de son gouvernement et de l’ouverture d’une nouvelle période d’instabilité politique pouvant conduire à une crise politique, voire à une crise institutionnelle, voire plus selon d’autres commentateurs, tout ça pour ne pas rogner 3 milliards d’exonérations de cotisations sociales, pour ne pas remettre en cause la politique « pro-business » menée depuis des décennies, et particulièrement depuis 2017 et l’arrivée de Macron et de Bruno Le Maire. Il faut que le symbole soit fort (ne pas reculer dans le partage des richesses), il faut que la pression des « marchés financiers » épaulés par les agences de notation soit également très forte, pour que le gouvernement prenne tous ces risques pour le pays. C’est bien la marque que ce gouvernement, comme nombre de ses prédécesseurs, n’est pas au service « de la France », et encore moins au service « des Françaises et des Français », mais au service des intérêts financiers, des très riches de France et du monde, de tous ceux qui sont sous-imposés et sous taxés, qui disposent de fonds énormes, qui sont propriétaires aussi des fonds d’investissement, de placement, de pension, et qui peuvent prêter aux États les sommes qu’ils n’ont pas payé en impôts, prêter moyennant versement d’intérêts payés par celles et ceux qui payent des impôts et ne se délocalisent pas dans les paradis fiscaux.

Les personnes retraitées, en ayant manifesté le 3 décembre

à l’appel de huit organisations de retraités et retraitées, et en continuant dans les semaines qui viennent comme le souhaite l’UNIRS, témoignent de leur exigence d’un changement de politique budgétaire, fiscale et sociale. Dans l’urgence, il faut un PLFSS 2025 et un PLF 2025 rompant avec ce qui est appelé la « politique de l’offre » qui consiste à mettre l’État au service des plus riches.

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Actu Solidaires 78 Retraites

Mardi 3 décembre Manif à Versailles : pas d’économie sur le dos des retraité·e·s


Les 9 organisations de retraité.es exigent :

–   La revalorisation de toutes les pensions de base a minima au niveau de l’inflation dès le 1er janvier 2025 et le rattrapage des sommes perdues depuis 2017.

–   Pas une pension en-dessous du SMIC.

–   L’indexation des pensions sur le salaire moyen.

–   Le droit aux soins gratuits et à la santé ainsi qu’un grand service public national de l’autonomie.

–   Des services publics de proximité.

https://solidaires.org/documents/8529/Tract_des_9_sur_les_pensions_gE2JR6c.pdf

Sans mobilisation pas de victoire !

Retraité.es et pas encore retraité.es signez et diffusez massivement la pétition

https://chng.it/6zJ8pdyWPM

Retraité.es manifestez le 3 décembre !

Versailles devant les grilles de la Préfecture, avenue de Paris à 10h30

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Note mensuelle de l’UNIRS novembre 2024

UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Au sommaire de cette note mensuelle :

  • Réunion du CA de l’UNIRS le 15 octobre
  • Réunion du G9 le 13 novembre
  • Le retraité n’est pas un jouisseur du temps libre
  • Les retraité·e·s agissent sur la santé 
  • Santé : augmentation du reste à charge
  • Les affections de longue durée (ALD) dans le collimateur

Réunion du CA de l’UNIRS le 15 octobre

Le Conseil d’Administration de l’UNIRS Solidaires Retraité·e·s s’est réuni le mardi 15 octobre 2024, de 10 h à 16 h au siège de l’Union syndicale Solidaires avec 14 personnes, 6 femmes et 8 hommes. Le compte-rendu complet ainsi que le texte sur le contexte sont consultables sur le site de Solidaires : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/sectorielles/compte-rendu-du-ca-de-lunirs-du-10-octobre-2024/

I – Analyse du contexte politique, économique, social, syndical et environnemental.

Cette analyse a développé de nombreux sujets d’actualité :

– Le nouveau gouvernement, le PLF 2025 et le PLFSS 2025.

– La continuité des politiques libérales et leur accentuation.

– Les menaces sur la réduction des services publics.

– Les menaces sur les pensions en 2025 (recul de la date de l’indexation sur l’inflation, etc.).

– Les menaces sur la prise en charge des ALD par l’assurance maladie, etc.

La présentation du texte a été suivie de nombreuses interventions puis d’une synthèse.

II – Réunions et initiatives du G9, les actions envisagées.

La réunion du G9 du mercredi 9 octobre 2024 est évoquée, avec toutes ses décisions :

– La journée nationale d’action des 9 organisations de retraité·es du 3 décembre avec des éléments de mobilisation : un tract et un argumentaire sur le pouvoir d’achat.

– La pétition sur le pouvoir d’achat, à faire signer en version papier et en ligne : https://chng.it/6zJ8pdyWPM. Ces pétitions seront remises le 3 décembre au Premier ministre et aux préfets des départements.

– La lettre ouverte destinée aux groupes parlementaires (Assemblée Nationale et Sénat) et, dans les départements, aux députés et aux sénateurs.

III – Préparation de l’AG de l’UNIRS du mercredi 11 décembre 2024 reportée au 28 janvier 2025.

La préparation a porté sur les éléments concrets du déroulement de la journée, des inscriptions. Elle a permis aussi d’actualiser le Rapport d’activité, d’échanger sur le projet de Motion d’Orientation, de débattre sur notre demande de droit de vote dans les instances de Solidaires, de préciser les changements dans le barème de cotisations à l’UNIRS des structures nationales et des structures départementales.
Dernière minute : la grève reconductible à partir du 11 décembre à 19 h des cheminot·e·s, à l’appel de toutes les organisations représentatives de la SNCF, dont SUD-Rail, nous a convaincu·e·s de repousser cette AG au 28 janvier pour éviter tout problème de transport pour les camarades venant à l’AG. L’UNIRS apporte son soutien aux salarié·e·s en lutte pour la défense du Service public.
Tous les textes pour cette AG sont sur le site de Solidaires : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/sectorielles/lassemblee-generale-de-lunirs-mercredi-11-decembre-2024/

Réunion du G9 le 13 novembre

Les 9 organisations de retraité·e·s CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR et Ensemble & Solidaires, se sont réunies dans les locaux de la FGR-FP, de 14 h à 16 h 20. Le compte-rendu complet et les documents adoptés sont sur le site de Solidaires : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/sectorielles/decisions-des-9-organisations-de-retraitees-le-13-novembre-2025/

La discussion a abordé la scandaleuse annonce de Wauquiez, simple député, qui a même surpris le ministre du budget qui n’était pas au courant. Sa mesure est pire que celle prévue initialement par le gouvernement, le recul de 6 mois du rattrapage de la perte de pouvoir d’achat provoquée par l’inflation de 2024. Avec Wauquiez, les pensions en dessous du SMIC perdraient 0,9 % de pension par mois, soit une somme égale à 5,4 % d’une pension pour les 6 mois. Celles au-dessus du SMIC perdraient 0,9 % de la pension pendant chacun des 12 mois, soit une somme correspondant à 0,9 x 12 = 10,8 % de la pension sur l’année 2025 … et toutes les années suivantes, car ce 0,9 % de retard ne sera jamais rattrapé. Tout cela pour faire une économie de 3 milliards d’euros en 2025, sans toucher à l’envol des richesses des plus fortunés ! Les retraité·e·ss devraient payer pour financer les cadeaux faits aux plus riches, lesquels cadeaux ne sont même pas remis en cause pour l’avenir.

Signature de la pétition

Elle va atteindre les 15 000 signatures, c’est un démarrage lent. Toutes les équipes sont invitées à faire signer la pétition. Ceci peut être fait facilement aussi en ligne : https://chng.it/6zJ8pdyWPM

Communiqué de presse

Un projet de communiqué de FO suite aux propos de Wauquiez est adopté (voir sur le site). La CFTC informe qu’elle n’a pas de mandat pour appeler à des manifestations le 3 décembre car aucune décision officielle n’est prise sur la revalorisation des pensions. En conséquence elle ne peut pas signer le communiqué.

Rassemblement à Paris

Après échanges, il est décidé de tenir le rassemblement à proximité de Matignon, en face de la contre-allée du métro Varenne. Chaque organisation prévoit un camion avec son ballon. Une prise de parole unique au nom des organisations sera suivie d’interventions de salarié·e·s en lutte, au nom de leur syndicat. La presse sera accueillie sur place.

Une personne par organisation ira en délégation rencontrer le Premier ministre. En cas de refus d’audience, la délégation déposera les pétitions à l’officier de police.

Les suites à donner à la journée du 3 décembre seront envisagées lors de la prochaine réunion du G9.

Argumentaire niveau de vie

Le projet de Solidaires (voir sur le site) répond à un besoin pour armer les militant·e·s et contrer le soi-disant niveau de vie supérieur des retraité·e·s qui devraient accepter de faire des efforts. Ce projet sera enrichi lors de la prochaine réunion le 26 novembre.

Manifeste des retraités

Une proposition de texte de la FGR-FP a pour objectif d’accorder un statut social aux personnes retraitées, avec un texte manifeste du G9 sur la place des retraité·e·s dans la société. La CGT propose une réunion à la bourse du travail, qui pourrait déboucher sur ce texte enrichi, au premier trimestre 2025. Chaque organisation y réfléchit et on en décide le 26 novembre.

Prochaine réunion : le 26 novembre à 14 h, dans les locaux de la CGT, après la conférence de presse nationale qui aura lieu à la CGT à 11 h.

Enfin la loi « fin de vie » ?

Le texte de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie sera de nouveau examiné par l’Assemblée nationale durant les semaines du 27 janvier et du 3 février 2025.

Le texte prendra très probablement la forme de la proposition de loi déposée par Olivier Falorni en septembre dernier, déjà cosignée par 220 députés. https://loifindevie.admd.net/

L’assemblée générale de l’Unirs le 28 janvier sera l’occasion de discuter de la fin de vie, à partir du texte disponible sur le site (voir ci-dessus).

Les retraité·e·s agissent sur la santé

À Paris, des centres de santé !

Les 9 se sont rassemblés à Paris pour demander à la mairie de mettre en place des centres de santé dans tous les arrondissements, pour se soigner sans avancer d’argent et sans dépassements d’honoraires.

Malgré le changement d’heure imposé par la Préfecture presque au dernier moment, 200 manifestant·e·s étaient présent·e·s, dont une quinzaine de Solidaires. Une délégation composée de 3 camarades (CGT, FGR-FP, FO) a été reçue par la mairie de Paris. D’ici 2028, la Mairie compte ouvrir 5 centres de santé dans Paris (sur les bases tarifaires et sanitaires demandées). Le principe d’une réunion de revoyure a été posé.

Pendant que la délégation était reçue, les camarades de chaque organisation des 9, dont l’Unirs Paris, ont pris la parole pour rappeler les revendications du G9 sur la Santé pour les Sénior·e·s

Nous avons convenu de renouveler le principe des actions locales, dans l’unité, condition d’une bonne mobilisation.

À Marseille, rassemblement devant l’ARS !

Le 14 octobre, les organisations du G9 se sont exprimées devant l’Agence Régionale de la Santé (ARS) sur les difficultés de se soigner. L’UNIRS/Solidaires 13 a montré concrètement que les retraité·e·s ne peuvent plus se soigner correctement. Elle a insisté sur la rupture avec notre système de retraite solidaire et la Sécurité Sociale : le rôle et les compétences de la Sécurité Sociale sont transférés aux complémentaires santé, dont les assurances privées. Elle a dénoncé le sort indigne réservé aux personnes en perte d’autonomie dans les EHPAD aux mains des grands groupes financiers et dans certaines cliniques privées et centres de rééducation gérés par ces mêmes groupes Colysée, Orpéa devenu Emeis…

Le G9 a été reçu par 2 représentants de l’ARS qui ont écouté les interventions puis fait part de différentes initiatives : des unités mobiles se déplacent en urgence dans les EHPAD ; un plan d’inspection inopiné a été finalisé pour inspecter les EHPAD. Ils ont dit qu’en cas de maltraitance, il fallait distinguer « les faits objectifs du ressenti » …

L ‘ARS a évité de répondre sur de nombreuses questions : accès aux soins, complémentaires santé onéreuses, renonciation à se faire soigner faute de moyens financiers, hôpital public au bord de l’asphyxie avec du personnel soignant non formé, etc.

Finistère : manifestation devant l’hôpital de Carhaix

Le 12 octobre, un rassemblement et une manifestation régionale ont défendu les hôpitaux publics et les Ehpad, dont 3 sur 4 sont en déficit très critique. Le mode de fonctionnement actuel très dégradé de notre système de santé public n’épargne personne !

Augmentation du reste à charge

Le gouvernement a prévu d’augmenter le ticket modérateur pour les médecins et sages-femmes, ainsi que pour les médicaments, c’est-à-dire de passer le montant du reste à charge des patients de 30 à 35 %. Pour les médicaments, les trois taux de remboursement existants (65 %, 30 % et 15 %) passeraient a priori à 60, 25 et 10 %. Pour les 3 millions de personnes en France qui n’ont pas de mutuelle, soit 5 % de la population (source Drees), cette part serait à leur charge. Pour les autres, ce sera une augmentation du tarif de la mutuelle. C’est la poursuite de la privatisation partielle de la couverture maladie, de la casse de la Sécu et de l’augmentation du coût de la santé pour les patients ! Une fois de plus, la Sécurité sociale voit son rôle diminuer, au profit des chères complémentaires, il s’agit d’un transfert de 900 millions d’euros !

C’est un choix politique, la Sécurité sociale est financée par des cotisations proportionnelles au revenu, les contrats d’assurance complémentaire sont payés par des primes qui dépendent principalement de l’âge, les plus âgés paient plus cher.

Qu’en sera-t-il à l’avenir ? Le gouvernement va-t-il encore augmenter les tickets modérateurs ? Certes, la Sécu conserve encore son rôle prépondérant, mais on voit bien revenir cette tentation de séparer le « gros risque » couvert par la Sécu, des « petits risques » qui seraient renvoyés au privé, avec une frontière délicate et arbitraire entre petites et grosses pathologies.

Bilan financier :

– Le gouvernement est content, avec une « économie » de plus d’un milliard d’euros par cette baisse de la prise en charge par l’Assurance maladie.

– La Sécurité sociale subit un « manque à gagner » encore plus important, elle perd aussi du côté des contrats d’entreprise qui donnent droit à une subvention (sous forme de déduction de l’assiette de cotisation), soit des milliards d’euros de moins pour les caisses de la Sécu.

– Les complémentaires dont les sociétés d’assurance lucratives sont contentes aussi, elles augmentent leur chiffre d’affaires et font payer les assurés en augmentant leurs tarifs.

– La population est mécontente, elle va payer, via les augmentations de tarifs, le milliard d’euros économisé par la Sécu, plus des frais supplémentaires car, selon le président de la Fédération nationale de la Mutualité Française (FNMF), « les complémentaires santé sont assujetties à une taxe de 14 %. Les adhérents devront donc s’acquitter de près de 200 millions de taxes supplémentaires ».

– Donc, la Sécu gagne 1 milliard d’euros, et les patients compensent en payant 1,2 milliard !

L’Assemblée nationale a débattu, bien amélioré le texte, mais ne l’a pas voté. Le gouvernement a envoyé le texte initial au Sénat où la droite est majoritaire… Tout cela va se finir par un 49.3 pour faire passer le texte voulu par le gouvernement.

Les affections de longue durée (ALD) dans le collimateur

Les retraité·es, avec l’âge, sont plus fragiles, plus souvent et gravement malades. Heureusement, en cas de maladie grave, évoluant pendant plus de 6 mois et nécessitant un traitement coûteux, les frais de santé sont pris en charge sur la base de remboursement de la Sécurité sociale. L’âge moyen des personnes en ALD est de 65 ans.

L’IGF (Inspection générale des Finances) et l’Igas (Inspection générale des Affaires sociales) suggèrent une révision des ALD, en place depuis 1947. L’ALD protège les assurés atteints de pathologies graves et coûteuses contre des restes à charge élevés. Le régime des ALD a peu évolué depuis 1986 et voit son coût augmenter en raison du vieillissement démographique et de la croissance des maladies chroniques. En 2021, il concernait 13,7 millions de personnes, soit une personne sur cinq, et représentait 123 milliards d’euros de dépenses de santé, soit 60 % des dépenses prises en charge par l’assurance maladie … toutefois, le coût spécifique du dispositif ALD ne représentait que 12 milliards d’euros en 2021, dont l’essentiel (11,3 milliards) concernait la seule exonération du ticket modérateur.

Le coût des ALD est de 83 milliards d’euros pour l’assurance maladie et de 12 milliards d’euros pour les finances publiques (principalement en raison de l’exonération du ticket modérateur).

La dépense moyenne totale d’un assuré en ALD, pour les soins en lien et sans lien avec son affection, est de 9 300 € par an tandis que son reste à charge s’élève à 840 € par an, ce qui est plus élevé que pour la population générale.

L’étude IGF-IGAS (à voir en cliquant ici : https://www.igf.finances.gouv.fr/igf/accueil/nos-activites/rapports-de-missions/liste-de-tous-les-rapports-de-mi/revue-de-depenses-affections-de.html) reconnait l’efficacité de protection financière de l’ALD, mais met en avant des inégalités dans l’application des critères d’admission et un contrôle insuffisant des dépenses.

L’étude propose des économies : introduire un ticket modérateur spécifique ou supprimer l’exonération pour certains actes médicaux mineurs, recentrer sur les situations médicales les plus graves, améliorer les contrôles, renforcer l’implication des patients dans leur parcours de soins. Le cumul des mesures proposées permettrait « d’économiser » entre 539 et 871 millions d’euros en 2025 et entre 849 et 3 400 millions d’euros en 2027, cette « économie » serait une augmentation du reste à charge des personnes en ALD qui accusent déjà le plus de reste à charge et qui sont aussi les premières confrontées aux dépassements d’honoraires qui explosent et aux frais déjà non remboursés dans le cadre de l’ALD.

Le régime des ALD est indispensable pour la solidarité, pour la prise en charge des maladies graves et longues. Nous exigeons son maintien.

Le retraité n’est pas un jouisseur du temps libre

L’image des retraité·e·s, supposés jouir du temps libre, est bousculée par la réalité vécue par trois retraité·e·s sur dix qui sont d’anciens ouvriers. Le sociologue Nicolas Renahy a mené une enquête, entre 2019 et 2023, à Sochaux au pays de Montbéliard (Doubs). La bande d’anciens collègues a connu les grandes heures du syndicalisme, celles des piquets de grève de 1968, quand les 204 ont arrêté de sortir de l’usine et que les CRS ont commencé à tirer sur les ouvriers, en tuant deux et en blessant sept. Leur enfance a été marquée par des injustices : la grande pauvreté, le « père tyrannique », la violence… La désindustrialisation massive à partir des années 1980 a donné des raisons de lutter, tout comme le durcissement des conditions de travail, l’augmentation des cadences.

Des millions d’anciens d’ouvriers paient leurs années d’usine : troubles musculo-squelettiques, insomnies ou maladies liées à l’amiante.

Nicolas Renahy a mis tout cela dans un livre sensible « Jusqu’au bout » qui éclaire sur la vie de ces retraités, pauvres, fatigués, mais unis et portés par « l’incroyable dynamisme » du syndicalisme.

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Retraites

Non au recul de l’indexation des retraites de base au 1er juillet 2025 !

Non au recul de l’indexation des retraites de base au 1er juillet 2025
Indexation a minima sur l’inflation au 1er janvier 2025
Rattrapage des pertes subies depuis 2017
Pas de pension en-dessous du SMIC
Revalorisation des pensions indexées sur le salaire moyen

Le lien pour la pétition en ligne : https://chng.it/6zJ8pdyWPM

Tract, pétition, arguments :

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Retraites

L’Assemblée Générale de l’UNIRS mercredi 11 décembre 2024

Pour l’Assemblée Générale 2024 de l’Unirs, voici l’ordre du jour avec la feuille d’inscription, ainsi que les textes qui seront discutés et votés :

  • Rapport d’activités
  • Motion d’orientations
  • Revendicatif Mobilités
  • Revendicatif Fin de vie
  • Revendicatif Aide active à mourir

Ordre du jour proposé :

Matin, après la désignation de la présidence de séance :

Rapport sur les activités de l’UNIRS et des retraités et retraitées de Solidaires depuis l’AG du 6 décembre 2023 :

  • Activité du C.A. et du secrétariat de l’UNIRS.
  • Les actions et mobilisations engagées par l’UNIRS et par l’inter-organisation des neuf organisations.
  • État des lieux de notre développement.
  • Discussion et débat sur nos activités, nos progressions, nos échecs, nos insuffisances, les améliorations à apporter, etc. (Intervention d’une personne au nom de chaque délégation présente à l’AG). Vote sur le Rapport d’activité.

Discussion, débat et vote sur une Motion d’orientation (dont les questions de la place de l’UNIRS dans Solidaires, de notre droit de vote dans les instances de Solidaires et de la façon dont nous allons continuer de gérer ce dossier).

Rapport de trésorerie, rapport de la commission de contrôle et vote sur le Rapport de trésorerie.

De 12 h 30 à 14 h 00, pause déjeuner. Pour les personnes présentes physiquement, apéritif et buffet-repas pris sur place.

Après-midi :

Élection des membres du Conseil d’Administration de l’UNIRS. Les camarades qui souhaitent participer aux réunions et aux activités du Conseil d’Administration en y représentant leur structure sont invités à se faire connaître au secrétariat de l’UNIRS après leur désignation par leur structure (voir bulletin ci-dessous).

Débat et vote sur une réforme du barème de cotisations dans l’UNIRS : vote sur un nouveau barème pour les structures départementales et vote pour un nouveau barème pour les structures nationales.

Intervention d’un ou d’une camarade du Secrétariat National de Solidaires sur l’actualité syndicale et sociale et sur l’actualité de Solidaires.

Travail sur une partie du dossier revendicatif de l’UNIRS. Nous continuerons de travailler à la mise à jour et à l’actualisation de notre dossier revendicatif en examinant plus particulièrement cette année les questions liées à la fin de vie et à celles des mobilités des personnes âgées.

  • Débat et vote sur le Cahier revendicatif « Des transports accessibles… » daté du 3 septembre 2024 et envoyé le 30 septembre 2024.
  • Débat et vote sur le Cahier revendicatif « Pour une fin de vie digne… » daté du 30 septembre 2024 et envoyé le 30 septembre 2024.
  • Débat et vote sur le « Manifeste de l’UDIRS Calvados sur l’aide active à mourir, un droit essentiel » daté de juin 2023 et envoyé le 30 septembre 2024.
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Face à l’offensive libérale, construire la riposte !

Déclaration du bureau national de l’union syndicale solidaires réuni le 7 novembre 2024

Face à l’offensive libérale, construire la riposte !

Report de l’indexation des pensions sur l’inflation, recul des remboursements par la Sécurité sociale, gel du point d’indice, baisse de la rémunération des arrêts maladie, augmentation du nombre de jours de carence et suppressions de postes dans la Fonction publique, baisse des subventions aux associations… Le gouvernement porte un projet budgétaire d’austérité qui pèsera sur la majeure partie de la population tandis que la minorité la plus aisée continue de refuser de participer à l’effort de solidarité.

Pire, le gouvernement maintient sa politique de subvention aux entreprises qui touchent chaque année des dizaines de milliards d’euros d’aides publiques, exonérations et niches fiscales. Pourtant, les salaires continuent de baisser relativement à l’inflation tandis que les plans de licenciements et menaces sur l’emploi se multiplient : Casino, Bosch, Valeo, Adrexo-Milee, Lecas, Don’t Nod, Exxon Mobil, Stellantis…

De plus, Michelin annonce fermer deux usines et supprimer 1254 emplois. Le groupe a pourtant réalisé 2 milliards de bénéfice net en 2023 et a versé 1,4 milliard d’euros à ses actionnaires en 2024. De son côté, Auchan annonce supprimer 2389 emplois après avoir versé 1 milliard d’euros à ses actionnaires en 2023.

Pour l’Union syndicale Solidaires, il faut interdire les licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices et contraindre les entreprises qui licencient à rembourser les aides publiques et reverser aux salarié·es l’équivalent des dividendes versés aux actionnaires.

Face à cette offensive de destruction de nos droits, de nos emplois et de nos acquis, l’heure est à la riposte.

L’Union syndicale Solidaires travaille à la coordination des salarié·es en lutte contre les plans de licenciement. Face à une attaque globale, il nous faut unifier nos forces.

Le 12 novembre, nous serons face au siège d’Ile de France Mobililé contre la privatisation des bus franciliens. Une intersyndicale de combat appelle à la grève le 21 novembre à la SNCF contre la privatisation et le démantèlement du fret. Ce sera l’unique ultimatum lancé au gouvernement et à la direction de la SNCF. S’ils ne répondent pas aux revendications, un mouvement de grève plus long et plus fort sera lancé en décembre.

Dans la Fonction publique, Solidaires porte la construction d’une forte mobilisation par la grève dans l’unité. Le 3 décembre, les retraité-es s’opposeront au report de l’indexations des pensions.

Suppressions d’emploi, privatisation de la SNCF et démantèlement du fret, attaques contre la Fonction publique et les associations : nous serons dans l’action et la grève pour stopper ces projets délétères.
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