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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

L’asile en terre hostile : publication du Livre noir sur les pratiques abusives et illégales en Île-de-France

Le collectif Asile Île-de-France organise le 25 juin une soirée de présentation pour la sortie de son rapport « Asile en terre hostile : pratiques abusives et illégales en Île-de-France ». Lors d’une table ronde, des membres du collectif partageront leurs constats sur les enjeux et défis actuels liés à l’asile en région francilienne. La soirée se poursuivra avec un concert du groupe Le 13ème son, dès 20h45.

Dans un contexte de normalisation des discours de haine et de rejet de l’autre, le collectif Asile IDF publie un livre noir, qui recense les pratiques illégales et abusives exercées contre les personnes demandeuses d’asile en Île-de-France.

Depuis des années, les lois se succèdent, restreignant chaque fois les droits des personnes arrivant en Europe en quête de protection, et transforment les parcours en véritables champs minés. En France, la procédure d’asile a été profondément modifiée en 2015, puis à nouveau en 2018. La dernière réforme du 26 janvier 2024, dite loi « Darmanin », impacte à son tour lourdement la procédure d’asile. Ces évolutions inquiétantes s’inscrivent dans un continuum plus large de politiques migratoires répressives et dangereuses, notamment au niveau européen, avec un nouveau Pacte sur la migration et l’asile adopté par le Parlement européen le 10 avril 2024. Une Europe, toujours plus refermée sur elle-même et hostile aux personnes étrangères.

Cette hostilité est observée quotidiennement par nos associations franciliennes, sollicitées par les personnes demandeuses d’asile, souvent désemparées face aux multiples obstacles mis sur leur route. Nous avons souhaité rendre visible cette hostilité, la faire lire, pour en finir avec les fausses déclarations politiques « d’humanité »1 dans l’accueil, quand nous constatons beaucoup d’indignité, d’indifférence et de maltraitance.

Ce livre noir témoigne de cette hostilité envers les personnes demandeuses d’asile qui, nous le rappelons, sont des personnes qui fuient des conflits ou la persécution, contraintes de s’exiler, car leur vie et leur liberté sont en péril. Ce livre noir rappelle qu’il existe encore des engagements internationaux et un cadre légal contraignant.

Pourtant, alors que ceux-ci protègent déjà insuffisamment les personnes, ils sont bien souvent ignorés ou appréciés de manière extrêmement restrictive par les autorités chargées de l’asile.

Ce livre noir recense, enfin, les pratiques illégales et abusives constatées en Île-de-France, territoire qui concentre historiquement les personnes demandeuses, mais qui sont légion sur tout le territoire sans exception.

« Le taxi m’a déposé à la gare de Lyon. Je n’avais personne, donc je me suis assise avec mon petit sac et la nuit est venue me trouver. (…) J’ai dormi là-bas presque un mois. »
Sandra, alors qu’elle était enceinte de 3 mois

« Ils m’ont blâmé, sans jamais m’écouter, sans jamais me donner d’indications pour la suite de ma procédure. »
Sayed, qui n’a pas envoyé sa demande d’asile dans les délais en raison d’une hospitalisation

Sous le choc d’une élection européenne qui conforte les propos dangereux d’une extrême droite autrefois infréquentable, il est plus que nécessaire de veiller au respect des droits et de se mobiliser, sans faillir, contre toutes les atteintes qui leur sont portées.

Nous, personnes demandeuses d’asile et associations membres du collectif Asile IDF, avons écrit depuis notre région, mais ces constats nourrissent plus largement la dénonciation des politiques de non-accueil de toutes les personnes étrangères à l’œuvre en France et en Europe.

Parce que la mobilisation commence par la compréhension des enjeux, le collectif Asile Île-de-France organise le 25 juin une soirée de présentation pour la sortie de son rapport « Asile en terre hostile : pratiques abusives et illégales en Île-de-France ». Lors d’une table ronde, des membres du collectif partageront leurs constats sur les enjeux et défis actuels liés à l’asile en région francilienne. La soirée se poursuivra avec un concert du groupe Le 13ème son, dès 20h45, pour une ambiance conviviale et solidaire.

Rejoignez-nous,

#asileenterrehostile

Signatures :

  • ARDHIS
  • ATMF
  • CEDRE – Secours Catholique
  • COMEDE
  • Dom’Asile
  • GAS
  • GISTI
  • La Cimade IDF
  • Solidarité Jean Merlin
  • Paris d’Exil
  • Watizat
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antifascisme antiracisme Santé-Social

SUD Santé sociaux – Ni extrême droite, Ni ultra libéralisme

La Fédération SUD Santé Sociaux de l’Union Syndicale Solidaires, s’indigne des résultats des élections européennes suite au score de l’extrême droite, et alerte sur la possibilité d’une arrivée au sommet de l’Etat Français du parti du Rassemblement National suite à la décision dangereuse du président Macron d’une dissolution de l’Assemblée Nationale. 

Un électorat de plus en plus large a plébiscité un parti d’origine fasciste qui a montré sa xénophobie, son homophobie, sa syndicaphobie et son mépris de toutes les avancées sociales. La Fédération SUD Santé Sociaux rappelle le danger que constitue pour les services publics et la protection sociale un Parti d’extrême droite.

Depuis des années La Fédération SUD Santé Sociaux dénonce les politiques libérales et leurs attaques sur les services publics, l’hôpital public, la santé, tout système de protection sociale.  La Fédération SUD Santé Sociaux continue de lutter contre les LGBT+phobies, et contre la volonté de l’extrême droite de mettre fin au planning familial, contre la répression, contre les menaces de morts de nos militant.es….

Depuis des années La Fédération SUD Santé Sociaux dénonce la montée de l’extrême droite par la brèche que lui ont ouverte les politiques libérales, conservatrices, réactionnaires, et leurs corollaires identitaires, leur haine des plus démunis et contre les idées progressistes et l’attaque violente envers celles et ceux qui les porte…

Depuis des années La Fédération SUD Santé Sociaux se bat pour un service public 100% sécurité sociale comme le voulait le Conseil National de la Résistance au lendemain de la libération avec la mise en œuvre de la sécurité sociale par le ministre de travail Ambroise Croizat.

Face aux attaques de l’hôpital public, de la protection de l’enfance, des droits sociaux, la politique néolibérale de Macron a ouvert la brèche à une extrême droite récupératrice et usurpatrice des idées sociales délaissées par des politiques de casse du service public.

L’extrême droite use de ses artifices et mensonges pour tromper son électorat ; même le parti républicain, qui se dit gaulliste, balbutie et se divise. En aucun cas les idées d’extrême droite ne sont compatibles avec la défense des services publics et de la protection sociale et des populations précaires, des travailleurs et travailleuses, des chômeurs et chômeuses, des exclu.es, des réfugié.es politiques, climatiques,  persécuté.es par leur régime et les conflits engendrés par le capitalisme mondialisé et son dispositif de surveillance et de répression généralisée.  Au contraire! 

C’est d’ailleurs sur cette base que  la politique de Macron et ses sbires amené des mesures d’extrêmes droites de plus en plus effectives dans la société, faisant de la politique politicienne pour n’avoir qu’un seul ennemi à combattre aux élections : l’extrême droite, et en mettant en oeuvre son programme, amenant le succès de l’un et de l’autre au détriment de véritables politiques au service des idées sociales et progressistes portées par notre syndicat de lutte et de transformation sociale. 

La Fédération SUD Santé Sociaux de l’Union Syndicale Solidaires réaffirme son soutien aux populations démunies, précaires, son attachement à un service public fort, à un système de santé de haut niveau, égalitaire et accessible pour toutes et tous sans condition, à une protection sociale excluant tout profit, à la fin des impérialismes et nationalismes vecteurs de violence, à une société égalitaire, libertaire et solidaire.

Nous refusons la résignation et l’option du chaos et appelons de tous nos vœux à un rassemblement des forces démocratiques et humanistes pour contrer ce qui ne peut être qu’une des plus grosses régressions des valeurs communes et fondamentales du peuple de France depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale si l’extrême droite et la droite extrême venaient à obtenir les plus hautes fonctions de notre Pays.

Au contraire, nous faisons appel au bon sens des citoyens de notre pays, à leur fierté d’avoir des valeurs de partage, d’accueil, et de vivre ensemble malgré nos différences. Alors mettons nos querelles de côté et tous·tes ensemble rappelons au monde entier que l’humanisme vaincra.

Nous appelons toutes et tous les salarié·es, les précaires, les chômeurs, tous les exclus du monde du travail pour une raison ou une autre à rejoindre tous les appels à mobilisation contre l’extrême droite et son monde.

Communiqué dissolution en PDF 12 / 06 / 2024

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Actu Solidaires 78 antifascisme antiracisme

Continuons à combattre l’extrême droite !

L’extrême droite véhicule une imposture sociale, fondée sur un projet de société raciste. C’est dans l’intérêt des travailleurs et travailleuses, et plus largement de l’ensemble de la population de continuer de faire front contre l’extrême droite.

L’Union syndicale Solidaires et ses organisations appellent à l’issue de son comité national à tout faire pour battre l’extrême droite, par tous les moyens.

L’Union syndicale Solidaires s’inscrit, fidèlement à ses pratiques, dans l’ensemble des démarches unitaires de notre camp social pour battre l’extrême droite.

C’est le cas d’abord en intersyndicale, mais aussi avec des revendications portées par l’Alliance écologique et sociale, de la coalition 2024 et avec l’initiative unitaire de la LDH.

L’Union syndicale Solidaires porte des revendications sociales d’urgence qui répondent à la crise sociale et environnementale et les portera par des actions, nos luttes et par la grève.

L’Union syndicale Solidaires n’accorde aucun blanc-seing aux organisations politiques de gauche. Elle défend l’autonomie et l’indépendance du syndicalisme.

Des centaines de milliers de personnes ont manifesté le week-end dernier contre l’extrême droite. Solidaires se félicite de cette expression dans la rue pour qu’enfin les mesures sociales d’urgence se concrétisent et pour que les valeurs d’égalité, de justice et de libertés s’imposent.

La mobilisation du dimanche 23 juin initiée par le collectif “Alerte féministe” rassemblant plus de 120 associations et syndicats, pointe à juste titre, qu’encore une fois, les femmes et toutes les minorités risquent particulièrement de voir leurs droits remis en cause.

L’Union syndicale Solidaires appelle à participer aux luttes des travailleurs et travailleuses qui se construisent, à se syndiquer et à rejoindre l’ensemble des manifestations organisées ce week-end et le dimanche 23 juin 2024.

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antifascisme antiracisme Luttes féministes

L’extrême droite est et sera toujours l’ennemie des femmes et des minorités de genre

Solidaires a toujours combattu l’extrême droite et ses discours racistes, sexistes, LGBTQIphobes… L’extrême droite porte une vision où “La” femme est mythifiée, ou alors ramenée à sa condition de mère, et reste à protéger (en particulier des immigrés) et s’oppose systématiquement à l’émancipation des femmes et minorités de genre.
Notre syndicalisme est féministe et LGBTQIA+, et combat toutes les discriminations et dominations.

Quel sont les positionnements et les pratiques de l’extrême droite ?

Même si l’extrême-droite a édulcoré son programme, ses votes, ses pratiques, et ses paroles expriment bien ses idées contre les droits des femmes, des personnes LGBTQIA+, les personnes racisées, etc.

  • Natalité : Caroline Parmentier, désormais députée dans le même département que Marine Le Pen. À l’époque où celle-ci officiait au sein du journal d’extrême droite, Présent, elle avait écrit ceci en 2018 : « Après avoir ’génocidé’ les enfants français à raison de 200 000 par an, on doit maintenant les remplacer à tour de bras par les migrants ». Le chiffre 200 000 correspondait au nombre annuel d’avortements, ainsi comparé à un « génocide ».
    Ou encore “Les bébés de 2023 sont les cotisants de 2043”, disaient l’ensemble des cadres du RN durant les débats sur la réforme des retraites, avançant la nécessité de relancer la natalité pour des raisons économiques et démographiques ( cf. livret consacré à la famille sur le site du Rassemblement national: “Notre modèle social, à commencer par notre système des retraites par répartition repose sur deux piliers: l’emploi et la démographie”).
  • Avortement : En février 2022, les élu·es RN on déposé un amendement contre l’allongement du délai d’IVG de douze à quatorze semaines. En novembre 2020, puis en 2021, les 23 eurodéputé·es du parlement européen ont voté contre une résolution qui condamne les restrictions drastiques du droit à l’IVG en Pologne, considérant que le texte porte atteinte à la « souveraineté de la Pologne ». Quand la Cour suprême des Etats-Unis supprime la protection constitutionnelle du droit à l’avortement, les mêmes eurodéputé·ers sont absent·es en juillet 2022 lors de l’adoption d’une résolution pour affirmer la nécessité de protégéer ce droit.
  • Sur le salaire “maternel” : par exemple la député RN Jocelyn Dessigny (déjà sanctionné pour propos sexistes à l’Assemblée Nationales en septembre 2023) a déclaré lors des débats sur la loi Plein-emploi conditionnant les aides sociales à des heures d’activité et à la préférence nationale pour les aides sociales « Nous partons du principe qu’une mère au foyer, elle est peut être mieux à la maison à s’occuper des enfants »
  • préférence nationale pour les aides sociales : Toutes les allocations, allocation de soutien familial et aides sociales seront « reservées, exclusivement, aux familles dont au moins l’un des deux parents est Français » (programme du RN). Quid des femmes étrangères qui élèvent seules leurs enfants et dont les pères français sont démissionnaires, absents, voire violents ?
  • Violences sexistes et sexuelles : Alice Cordier, cofondatrice du Collectif Némésis, a affirmé en avril 2024, que «20 % des violences sexuelles sur majeurs sont le fait d’étrangers» tout comme Eric Zemmour (lui même accusé par 8 femmes de violences sexuelles) “Les violences sexuelles, on sait quels sont les principaux responsables. On sait que ça a explosé à cause de l’immigration”. Ainsi l’extrême droite développe des fausses informations sur les auteurs des violences sexistes et sexuelles pour diffuser leur haine raciste et xénophobe. Or, 87% des viols sont commis par des auteurs de nationalité française en 2023 ; dans 45% des situations, l’auteur des faits est le conjoint ou l’ex-conjoint de la victime (chiffres du ministère de l’Intérieur).
    Dans son programme en 2022, le RN annonçait que les conjoints ou ex violents seraient jugés dans des délais très brefs et promettait des mesures de protection efficaces. Pourtant en 2018, sur la loi visant à renforcer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles les député·es RN s’étaient abstenus.
  • LGBTQIA+ : Alors que la Russie harcèle sa population LGBTI+, Marine Le Pen a toujours entretenu des liens avec ce pays (son parti ayant été grandement financé par Moscou) et loué les qualités de Vladimir Poutine. « Les grandes lignes politiques que je défends sont celles qui sont défendues par M. Trump et M. Poutine », clamait-elle en 2017. L’accession du RN au sommet du pouvoir en France renforcerait l’impéralisme russe en Ukraine, dans l’Est de l’Europe et assombrirait les perspectives des résistances intérieures, notamment libertaires, féministes et queers.
  • Baisses de subventions aux associations féministes et LGBTQIA+ : « Pas question de leur verser un sou » Marion Maréchal-Le Pen disait elle en 2017 à propos des plannings familiaux et des associations de défense des droits des personnes LGBT
  • Pressions, censures et menaces : l’extrême droite n’hésite pas à mener des campagnes diffamatoires sur les établissements culturels et scolaires en matière de représentation LGBTI+ (contre les ateliers de conte animés par des drags queens en bibliothèques menacées, contre “la théorie du genre” avec les JRE, etc.), de programmes scolaires, d’agenda culturel, de prévention sexuelle ou encore de sensibilisation au consentement. Les mairies RN sucrent aussi les budgets des établissements culturels récalcitrants.

L’extrême droite a voté contre / s’oppose à :

Mars 2018 : le RN vote contre l’interdiction des thérapies de conversion à l’Union Européenne

24/10/2019 : les eurodéputé.es RN s’abstiennent sur la résolution contre la condamnation à mort de l’homosexualité en Ouganda

18/12/2019 : les eurodéputé.es RN s’opposent à la résolution contre les discours de haine envers les personnes LGBTI en Europe

30/01/2020 : le RN s’oppose à la réduction des écarts de salaire femme/homme dans l’Union Europénne

En 2021, c’est un vote contre une résolution prévoyant des formations contre le harcèlement sexuel dans les institutions de l’Union européenne (UE). L’eurodéputée RN Annika Bruna justifie sa position en soulignant que « les hommes ne sont pas tous des coupables en puissance nécessitant d’être rééduqués par les féministes ». Source Le Rassemblement national contre les droits des femmes | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr)

11/03/2021, les eurodéputé·es RN refusaient de déclarer l’UE « zone de liberté LGBTIQ » en réaction au recul des droits des minorités sexuelles en Hongrie et en Pologne.

29/06/2021 : le RN vote contre l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires

24/06/2021 : le RN s’oppose à l’accès à l’IVG gratuite et légale en Union Européenne

14/09/2021 : les eurodéputé.es RN votent contre la résolution pour les droits personnes LGBTQI dans l’Union Européenne

16/09/2021 : le RN vote contre un rapport condamnant les violences envers les femmes

En 2022, le Parlement européen vote pour un salaire minimum européen, fondé sur un « niveau de vie décent » pour chaque État membre. Cette avancée concerne en grande majorité des femmes, les plus nombreuses parmi les bas et très bas salaires. Parmi l’ensemble des eurodéputé·e·s français·e·s, seul le RN vote contre, au prétexte que cette question relève d’une compétence nationale. Source : Le Rassemblement national contre les droits des femmes | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr)

10/05/2023 : le RN s’abstient de ratifier la Convention d’Istanbul sur la lutte contre les violences envers les femmes et notamment les violences conjugales.

11/04/2024 : Proposition de loi contre la possibilité de transition pour les mineur-es trans

11/04/2024 : iels se sont abstenu·es sur l’introduction du droit à l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux

On n’a jamais essayé ?

En France, les mairies d’extrême droite réduisent ou suppriment les subventions aux associations féministes et LGBTQIA+. Dans les pays où l’extrême-droite est passé au pouvoir, les premières attaques ont ciblé la communauté LGBTQIA+ (à commencer par les personnes trans) et les femmes.

  • en Italie : en avril 2024, le gouvernement de permet aux militants d’associations d’entrer à l’intérieur des centres de conseil pour obtenir de la part d’un médecin un certificat attestant de leur requête, étape nécessaire pour avoir accès à une interruption volontaire de grossesse. Nul besoin d’interdire l’IVG ou de modifier la loi : pour de nombreuses femmes, en Italie, avorter commence déjà à devenir quelque chose d’irréalisable. Le parti Fratelli d’Italia est à l’origine du vote, en avril 2023, d’un fonds de 400 000 euros accordé par la région du Piémont à des associations pro-vie. Le 13 juin 2024, Meloni faisait sauter du communiqué du G7 une mention d’engagement à «l’accès sûr» à l’avortement.
  • en Pologne : Le 27 octobre 2021, une décision de la Cour constitutionnelle de Pologne a interdit presque totalement l’accès à l’avortement, en supprimant les motifs « de malformation grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable menaçant la vie du fœtus » permettant l’avortement. L’accès à l’avortement reste limité et les personnes enceintes sont en danger, car les hôpitaux ne pratiquent pas d’interruptions volontaires de grossesse même dans des situations de péril vital. Au moins une femme serait décédée après s’être vu refuser des services d’avortement. La police a harcelé des femmes soupçonnées d’avoir avorté. Une habitante de Cracovie a été soumise à une fouille corporelle et ses appareils électroniques ont été saisis par des fonctionnaires de police après qu’elle a déclaré à une médecin consultée pour un autre motif qu’elle avait avorté la semaine précédente.
  • en Hongrie : En septembre 2022, il est désormais obligatoire pour chaque femme souhaitant pratiquer un avortement d’écouter les battements de coeur du foetus avant d’y avoir recours. En 2021 une loi interdisait « la promotion et la représentation de l’homosexualité et du changement de genre » dans les services de médias linéaires. Dans son évaluation périodique de la Hongrie, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes [ONU] a fait état de sa vive inquiétude concernant les droits reproductifs dans le pays, soulignant que l’accès aux avortements sûrs et légaux était limité et que le gouvernement renforçait les stéréotypes de genre. La Hongrie n’avait toujours pas ratifié la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul), qu’elle avait signée en 2014. Selon l’indice d’égalité des genres 2023, publié par l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, la Hongrie était classée à la 26e place sur les 27 États membres de l’UE pour ses performances globales, et à la dernière place dans le domaine du pouvoir.
  • en Espagne : l’extrême droite nie la violence de genre ce qui a comme conséquence la réduction des droits des femmes victimes de violence de genre aux aides à l’emploi, comme à Valencia où il y a un gouvernement d’extrême droite.
  • en Argentine : 6 mois après son arrivée au pouvoir, l’extrême-droite a supprimé le Ministère des femmes, des genres et des diversités et le secrétariat contre la violence de genre
  • (https://www.mediapart.fr/journal/international/250124/les-attaques-de-l-extreme-droite-se-multiplient-en-argentinehttps://www.mediapart.fr/journal/international/250124/les-attaques-de-l-extreme-droite-se-multiplient-en-argentinehttps://www.mediapart.fr/journal/international/250124/les-attaques-de-l-extreme-droite-se-multiplient-en-argentine
  • En Russie : depuis 2013, un texte de loi interdit « l’information auprès des mineurs au sujet des relations sexuelles non traditionnelles ». En juin 2023, les transitions de genre deviennent illégales et le 30 novembre les mouvements LGBTQIA+ sont considérés comme extrémistes.

Pour protéger nos droits et conquis sociaux, contre les discriminations LGBTQIphobes et sexistes, les violences de genre, l’Union syndicale Solidaires appelle à combattre l’extrême-droite et ses idées partout et tout le temps.
C’est en amplifiant nos luttes féministes et LGBTQIA+, en imposant nos revendications pour l’égalité, la liberté et l’émancipation de toutes et tous, sur nos lieux de travail, d’étude et dans la rue que nous ferons reculer l’extrême droite et ses idées.

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Appel unitaire : Les 23 et 27 juin mobilisons nous ensemble contre l’extrême droite !

Nous, syndicats et associations, ensemble, contre l’extrême-droite, saluons la forte et puissante mobilisation dans toute la France le week-end dernier. Plus de 650 000 personnes dont 250 000 dans les rues de Paris, unies pour refuser un projet de société opposé aux valeurs d’égalité, de fraternité et de liberté, qui ont forgé l’histoire de la démocratie et de la République française.

Sur tout le territoire et dans tous nos quartiers, la société civile a rappelé qu’aux tournants de l’histoire de France, les consciences peuvent s’éveiller : pour combattre la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme, et défendre la solidarité ; pour affirmer que les droits sont les mêmes pour toutes et tous et que la régression sociale et démocratique ne doit pas l’emporter.

Ensemble, contre l’extrême droite, nous, syndicats et associations appelons à amplifier cette mobilisation citoyenne et populaire.

Nous serons présents dès le dimanche 23 juin, aux côtés des associations et organisations féministes, parce que les extrêmes droites s’opposent au féminisme et menacent directement les droits des femmes et des minorités.

Et le jeudi 27 juin, nous appelons à des initiatives, réunions publiques, et mobilisations partout en France, pour faire entendre plus fort encore nos voix à quelques jours du premier tour.

Signataires : ATTAC France, Confédération générale du travail (CGT), Fédération des acteurs de la solidarité, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF), Fédération syndicale unitaire (FSU), Greenpeace, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Solidaires, SOS Racisme, Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (Saf), Union nationale des syndicats autonomes (UNSA).

Paris, le 20 juin 2024

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Limay (78) : Mardi 18 juin – Face à l’extrême droite, organisons-nous ! 10 questions sur l’antifascisme

Cet accueil syndical de Solidaires 78, de 17 h à (exceptionnellement) 20 h ou +, ouvert à toustes, entrée libre et gratuite, sera consacré à la situation politique actuelle et à notre riposte locale et nationale.
Nous vous proposons une lecture collective “en arpentage” de l’ouvrage Dix questions sur l’antifascisme, aux éditions Libertalia.

Librairie La Nouvelle Réserve, Limay


La lecture en arpentage

Dans son sens premier, l’arpentage est la science de mesurer les terres. En éducation populaire, il s’agit de parcourir en long et en large, collectivement, un ouvrage, un livre (1).

La lecture en arpentage, un peu d’histoire

L’arpentage est une méthode de lecture collective issue de la culture ouvrière et inspirée des pratiques des cercles ouvriers du XIXe siècle. La lecture en arpentage est par la suite utilisée dans le maquis (2), comme outil de formation des résistant·es pendant la Seconde Guerre mondiale (autour de Joffre Dumazedier).

À partir des années 1950, elle se diffuse plus largement, notamment à travers l’action de Peuple et Culture, mouvement d’Éducation populaire cofondé par le même Dumazedier.

Plus récemment, différents mouvements d’Éducation populaire, mais également des associations et des syndicats, ont réinvesti cette pratique qui a également fait l’objet d’attaques sur les réseaux sociaux lorsque toute une mouvance réactionnaire s’est indignée qu’on puisse déchirer un livre pour le lire à plusieurs ! Autoformation, partage horizontal du savoir, désacralisation du livre, etc. ne font effectivement pas bon ménage avec un certain élitisme de classe…

Hier inscrite dans l’histoire du mouvement ouvrier puis outil de lutte contre l’occupant nazi, aujourd’hui réactivée par le mouvement social et honnie par les défenseur·es de l’ordre dominant, la lecture en arpentage a toute sa place dans nos luttes !

La lecture en arpentage, pourquoi ?

« L’arpentage est une méthode de découverte à plusieurs d’un ouvrage, en vue de son appropriation critique, pour nourrir l’articulation entre pratique et théorie. (3) »

Elle se donne comme objectif de

– désacraliser l’objet « livre », populariser la lecture

– expérimenter un travail coopératif et critique

– créer une culture commune autour d’un sujet, d’un savoir théorique

– comprendre qu’aucun savoir n’est neutre, que tout point de vue est situé

« Il ne s’agit pas d’un apprentissage et d’une restitution scolaire, mais bien de s’approprier un texte, de s’en saisir afin de le faire résonner en nous, au sein d’un groupe. […] En effet, il est moins question d’en faire un résumé classique que de susciter la réflexion, la remise en question de soi et de ses pensées, de se positionner vis-à-vis de nos expériences et de celles des autres et de populariser la lecture.

[…] Cela va plus loin qu’une lecture individuelle, sans pour autant la remplacer. Celle-ci est militante, puissante. L’objectif est de susciter l’échange, les conversations, de mettre en perspective différents points de vue et les émotions qui naissent à la lecture de l’ouvrage.

[…] Dans l’arpentage, l’élément le plus important est le collectif. Chacun.e, en fonction de son vécu, aura sa manière propre de parler de l’œuvre, et c’est ce qui fait toute la richesse de cette méthode de lecture collective.

[…] La force de l’arpentage est sa fonction revendicatrice : l’accès aux écrits est un moyen de structurer notre propre pensée, partager les lectures permet donc de lutter contre les inégalités d’accès aux connaissances écrites. (3) »

1 – « L’arpentage ou le partage collectif du savoir », Zoé MAUS (CIEP-communautaire), (https://www.ciep.be/images/BoiteAOutils/FichePedagEspeluette/108FPedEsper.pdf)

2 – « la tradition d’associations, comme Peuple et Culture, est de ne pas écrire sur l’arpentage, mais de le diffuser en le pratiquant avec de nouvelles personnes. Le mystère entretenu autour de cette pratique est lié à l’histoire du mouvement ouvrier, qui est tant de fois passé par la clandestinité, et dont le maintien dans l’ignorance constituait un enjeu de pouvoir de la classe dominante mais aussi à l’éducation populaire en tant que telle. En effet, n’est-ce pas le principe même de celle-ci que de se pratiquer avant de s’écrire ? » L’arpentage ou le partage collectif du savoir, Zoé MAUS (CIEP-communautaire).

3 – https://www.ciep.be/images/BoiteAOutils/FichePedagEspeluette/108FPedEsper.pdf

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L’extrême-droite n’est pas du côté des travailleurs et travailleuses

FACE À L’EXTRÊME DROITE, COMMENT S’ORGANISER ?
CONTRE LES DANGERS DE L’EXTRÊME DROITE, NE RESTONS PAS SEUL·E :
– syndiquons-nous sur notre lieu de travail et/ou dans notre ville ou département
– construisons des assemblées générales pour construire une mobilisation d’ampleur
-renforçons les associations, collectifs militants et les autres contre-pouvoirs pour combattre
l’extrême droite
– rejoignons les manifestations, rassemblements et l’ensemble des initiatives antifascistes qui se dérouleront dans les jours et semaines à venir

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Faire front contre l’extrême droite

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L’extrême droite est l’ennemie des travailleurs-euses et mène une politique antisociale dans les villes où elle a été élue comme à Henin Beaumont – vidéo août 2023

L’extrême droite, ennemie des travailleuses et des travailleurs – vidéo de 2021

Retraites : l’extrême-droite n’a pas sa place dans nos mobilisations – janvier 2023

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Agriculture antifascisme antiracisme Écologie Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Les Soulèvements de la terre : Pour un soulèvement antifasciste

Le temps est venu de construire un réseau de résistance, de tisser un maillage de contre-pouvoirs populaires. Le temps est venu de nouer de nouvelles alliances et et déployer de nouvelles stratégies en allant à la rencontre de nombreux collectifs, syndicats et organisations. Cela implique une lutte acharnée sur le terrain et une bataille culturelle.

les soulèvements de la terre

Les “Soulèvements de la Terre”, c’est la tentative de construire un réseau de luttes locales tout en impulsant un mouvement de résistance et de redistribution foncière à plus large échelle ; la volonté d’établir un véritable rapport de force en vue d’arracher la terre au ravage industriel et marchand.

1 – Le péril néo-fasciste est réel

Partout en Europe et dans le monde, des partis néo-fascistes s’emparent du pouvoir. Partout dans la société leurs idées xénophobes et autoritaires se répandent. Pourtant, pas question de banaliser ce qui nous arrive. Pas question de normaliser un parti fondé par des SS et des partisans de l’Algérie française.

Le RN est un parti néo-fasciste. Il fantasme la pureté d’une nation refermée sur elle-même. Une nation “blanche et catholique” qui exclut et discrimine. Il promeut une guerre de civilisation. Il exalte la virilité, la masculinité toxique et la force brute. Il perpétue le racisme colonial le plus rance. Il stigmatise des boucs émissaires et désigne des ennemis intérieurs : hier les “judéo-bolcheviques”, aujourd’hui les “islamo-gauchistes”. Il prétend que les inégalités de classe, de genre et de race seraient “naturelles”.

Le RN s’inscrit dans la continuité historique des fascismes du XXe siècle. À la différence de l’Italie et de l’Allemagne des années 30, le néo-fascisme n’est pas un mouvement de masse avec des milices armées qui tiennent la rue. Du moins pas encore. En revanche, il s’est incrusté au plus profond de l’appareil répressif d’État. Il gangrène en profondeur les rangs de la police et de l’armée.

En moins de 20 ans, il a imposé ses idées dans le paysage culturel et médiatique, de la télé de Bolloré aux armées de trolls sur les réseaux sociaux. Il s’est installé peu à peu comme la première force électorale du pays. Aujourd’hui, il est aux portes du pouvoir.

2 – La prise de pouvoir des néo-fascistes est le prolongement logique des politiques néo-libérales et autoritaires des gouvernements précédents

Depuis des années, droite et gauche lui préparent le terrain. Sarkozy s’est vanté de vouloir“passer les banlieues au karcher” et “débarrasser la racaille”. Il a créé un ministère de l’identité nationale et multiplié les lois sécuritaires. Hollande a proclamé l’État d’urgence. Il a arrosé la jeunesse de grenades pour passer en force sa loi travail. Il a voulu introduire la “déchéance de nationalité” dans la constitution.

Macron a supprimé le droit du sol à Mayotte. Il a interdit le port de l’abaya à l’école. Il a fait voter une loi séparatisme et une loi sur l’immigration qui reprennent les propositions du RN. Il a dissout plus d’associations que n’importe quel autre gouvernement. Il soutient aveuglément l’extrême-droite israélienne et le génocide qu’elle perpétue en terre de Palestine. En banlieue, à Sainte-Soline ou en Kanaky, il déploie une police radicalisée qui exerce une violence sans borne. Une police autorisée à mutiler en masse. Une police à laquelle il a délivré un permis de tuer.

Depuis 20 ans, la gauche et la droite de gouvernement s’alignent sur les idées du RN. Elles le banalisent et le normalisent. Elles appliquent une partie de sa politique sans même que celui-ci ne gouverne. Elles organisent le règne de l’état d’exception, renforcent le racisme systémique et désignent les mêmes ennemis intérieurs que lui. L’ensauvagement du capitalisme néo-libéral et la fascisation se renforcent mutuellement. L’extrême-centre roule pour l’extrême-droite. Longtemps, il s’est servi d’elle comme épouvantail électoral pour gagner les élections en dépit de sa politique anti-sociale. Maintenant, il s’apprête à lui cèder la place. En décrétant la dissolution de l’Assemblée Nationale, Macron lui offre un boulevard. L’extrême-droite pourrait bien revenir au pouvoir pour la première fois depuis le régime de Vichy.

Entendons-nous bien, si les gouvernements successifs lui ont soigneusement préparé le terrain, une éventuelle prise de pouvoir néo-fasciste serait tout de même un moment de bascule. Une accélération fulgurante du ravage écologique, social et colonial. Un électro-choc autoritaire pour maintenir coûte que coûte la domination capitaliste.

Difficile d’imaginer la salve de mesures qui seraient adoptées en premier lieu contre les exilé·es et les personnes issues de l’immigration, les musulman·es et les quartiers populaires, les personnes LGBT et les précaires, les travailleur·euses sociaux et les associations solidaires. Difficile d’imaginer l’offensive brutale qui serait engagée contre les luttes sociales et écologiques. Historiquement, le fascisme a toujours cherché à écraser toutes celles et ceux qui s’opposent au régime, par tous les moyens. Impossible de se figurer les agissements d’une police en roue libre avec Bardella pour premier ministre.

3 – Ces élections sont cruciales mais les bulletins de vote ne suffiront pas à stopper la montée du fascisme

Gardons en mémoire le front populaire de 1936. Il est né dans la rue d’une manifestation anti-fasciste. Ses mesures phares – comme l’instauration des congés payés – sont le fruit d’une longue grève générale avec occupations d’usines enclenchée au lendemain de sa victoire aux élections. L’annonce par Nouveau Front Populaire (NFP) d’un moratoires sur les mégabassines et les autoroutes dans son programme des 15 premiers jours est le fruit du rapport de force que nos luttes ont su imposer au cours des 3 dernières années. 

Le terrain et le tempo des Soulèvements de la terre sont ceux de la lutte, de l’auto-organisation des mouvements et de l’action directe populaire. Que le gouvernement soit néo-faciste, macroniste ou de gauche, nous continuerons à lutter contre l’accaparement des terres par l’agro-industrie et la bétonisation du monde. Quel que soit le résultat, nos luttes et nos actions doivent franchir un cap face aux menaces conjointes du ravage écologique et de la fascisation.

Nous vivons pour l’heure un moment historique. Il ne suffit pas de faire barrage au Rassemblement National par les urnes, il faut lui barrer physiquement la route. Il ne doit pas prendre le pouvoir, ni dans trois semaines, ni dans trois ans !

C’est pourquoi nous appelons les comités locaux des Soulèvements de la terre et les collectifs d’habitant·es en lutte auxquels nous sommes liés : 

# Avant les élections  

  • à renforcer les manifestations contre l’extrême-droite partout en France
  • à rejoindre la manifestation en hommage à Nahel le 29 juin prochain
  • à prendre part aux assemblées et aux banquets populaires ou à en initier
  • à multiplier les initiatives anti-fascistes à la campagne pour ne pas laisser l’extrême-droite gagner plus de terrain dans le monde rural (comme invitent à le faire depuis les luttes territoriales nos camarades de terres de lutte : https://reporterre.net/Construisons-des-resistances-locales-a-l-extreme-droite )

# Après les élections 

Si le RN est au pouvoir nous devrons immédiatement faire en sorte qu’il ne puisse pas appliquer son programme. Voici de premières propositions d’actions communes et d’espaces de convergences. Nous invitons à les mettre en discussion au sein des comités locaux et des assemblées d’ici le 30 juin :

  • envisager dès à présent des blocages ciblés et des prise des ronds points partout en France dès le 8 juillet. Monter des barrages physiques à l’exercice du pouvoir et des espaces d’auto-organisation dans la rue si le barrage électoral n’a pas été suffisant.
  • empêcher, en cas d’élection du RN, que les Jeux Olympiques assurent sous les regards du monde entier la consécration d’un gouvernement fasciste.
  • confluer massivement au village de l’eau contre les méga-bassines du 16 au 21 Juillet, première grosse mobilisation estivale post-élection et lieu de rassemblement pour organiser la résistance. | Canal Télegram de la mobilisation : https://t.me/STOPmegabassines

# Avant et après les élections 

  • à construire une campagne d’actions contre le groupe Bolloré, acteur majeur de la logistique néo-coloniale extractiviste dont les bénéfices servent à renforcer l’hégémonie culturelle néo-fasciste à travers son empire médiatique. Ce groupe qui oeuvre sans relâche à mettre l’extrême droite au pouvoir possède de multiples sites à travers le pays.

L’heure est grave.

Le temps est venu de construire un réseau de résistance, de tisser un maillage de contre-pouvoirs populaires.

Le temps est venu de nouer de nouvelles alliances et et déployer de nouvelles stratégies en allant à la rencontre de nombreux collectifs, syndicats et organisations.

Cela implique une lutte acharnée sur le terrain et une bataille culturelle.

Cela implique de prendre dès à présent les mesures qui s’imposent face à la répression en diffusant des pratiques de sécurité et de solidarité.

Cela exige d’être en mesure de jeter les bases d’une riposte en cas de bascule néo-fasciste.

Nous appuierons dans les semaines qui viennent des initiatives pour construire un front de lutte qui agrège des salarié·es, des étudiant·es, des paysan·nes, des habitant·es des quartiers populaires, des campagnes et des villes résolu·es à s’unir pour désarmer le fascisme. 

Les soulèvements de la terre, le 14 juin 2024

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SUD éducation : L’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir : mobilisons-nous !

Ce communiqué a été publié le 10/06/2024

L’extrême droite cumule près de 40% des suffrages aux élections européennes. La situation est grave car demain nous pourrions être gouverné par l’extrême droite. 

L’extrême droite a toujours été, et demeure plus que jamais l’ennemie mortelle des travailleurs et des travailleuses, des étranger⋅ères, des personnes racisées, des LGBTQIA+ et de la démocratie. Son programme conduit à une accélération de la crise écologique.

Le programme de toutes les extrêmes droites, c’est de préserver les privilèges du patronat et des classes sociales favorisées, en désignant des boucs-émissaires à la colère sociale : les étranger⋅es, les femmes, les personnes non-blanches, les LGBTQIA+…

Le gouvernement a une lourde responsabilité dans la montée de l’extrême droite : en menant une politique antisociale et raciste, avec les réformes des retraites, de l’assurance chômage ou la loi immigration, il a d’une part suscité de la défiance et de la colère envers les cadres institutionnels de notre société et il a d’autre part participé à dédiaboliser le FN/RN. Ainsi dans l’Éducation nationale, le Choc des savoirs et  l’uniforme, l’interdiction du port de l’abaya constituent des mesures tout droit issues du programme de l’extrême droite.

Nous sommes à présent au pied du mur, face à la menace de l’arrivée au pouvoir du FN/RN avec le risque de ministres d’extrême droite, y compris à l’Éducation nationale et dans l’Enseignement supérieur et la Recherche. Les conséquences seraient catastrophiques. À l’Assemblée nationale, le FN/RN s’est opposé à l’augmentation du Smic, c’est-à-dire aux augmentations de salaire pour les personnels AED et AESH. Dans son programme, l’école n’est qu’un prétexte pour taper sur l’immigration et imposer une idéologie nationaliste, raciste, lgbtiphobe et sexiste. L’école doit préparer la société démocratique de demain, avec le FN/RN au pouvoir, on peut craindre la pire des politiques pour l’éducation.

SUD éducation appelle les personnels à se réunir sur leurs lieux de travail, avec leurs collègues et à se mobiliser partout sur le territoire contre l’extrême droite.

SUD éducation mènera le débat en son sein mais aussi avec les autres organisations du mouvement syndical pour faire progresser une véritable alternative sociale et démocratique à l’extrême droite.

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