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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme

Les articles parus sur VISA en septembre.

Dossier VISA n° 14
preview ÉDITO : PAS DE PAUSE POUR L’ANTIFASCISME p2 LE DANGER FASCISTE EST TOUJOURS PRÉSENT p3 JORDAN BARDELLA : FILS A PAPA, APPARATCHIK ET MILLIONNAIRE p11 FN/RN EN 2024 RIEN NE CHANGE : TOUJOURS DES PROPOS ET ACTES FASCISTES DES CANDIDAT.ES p16 L’EXTRÊME DROITE C’EST LA VIOLENCE p30 4 POINTS QUI MONTRENT QUE LE FN/RN EST… afficher en ligne.
Sud Éducation 95 : La lutte antifasciste est une lutte syndicale !
preview 15 septembre 2024 2002, 2017, 2022, 2024… La France s’inscrit pleinement dans un contexte international de renforcement de l’extrême-droite. Rien que cet été, en Europe, le RN a obtenu 142 députés à l’Assemblée nationale (dont un dans le Val d’Oise !), en Allemagne, l’Afd est bien placée voire première dans plusieurs Länder d’ex-RDA et des… afficher en ligne.
Soirée unitaire : Lutter contre les idées d’extrême droite
preview Ce débat, organisé par l’association Le Poire Autrement a pour objectif de mettre en évidence le danger, pour notre démocratie, du développement des idées portées par l’extrême droite. Comment résister à la diffusion de fake-news et au développement de réseaux d’influenceurs opérés par les mouvements d’extrême droite ? Comment démasquer les arguments idéologiques de l’extrême… afficher en ligne.
CODEX 83 : Le Rassemblement National pourfendeur de l’antisémitisme ?
preview 2024-09-10 – comm presse Codex 83 propos de Schreck Fin août 2024 Monsieur le député Schreck, Rassemblement National, de la 8ème circonscription du Var, réagissait sur les réseaux sociaux à l’attentat de la Grande Motte en pointant « … ceux qui tous les samedis, comme à Draguignan, manifestent leur haine des juifs [ ] ont… afficher en ligne.
Solidaires et internationalistes, contre l’extrême droite nationaliste et xénophobe
preview Le socle idéologique du Rassemblement national et de toute l’extrême droite sont le nationalisme, le racisme (voir le 4 pages « Racisé·es et étrangèr·es ») et le patriarcat (voir le 4 pages « Femmes et minorités de genre »). Le RN a un projet fondamentalement nationaliste et xénophobe qui s’oppose à notre syndicalisme de transformation sociale et internationaliste.Le Rassemblement national… afficher en ligne.
LA VIE OUVRIÈRE – Comment combattre l’extrême droite ?
preview La CGT organisait une journée de réflexion sur la progression des forces d’extrême droite pour mieux les combattre lors de son comité confédéral national le 27 août 2024.Devant un parterre de dirigeants de fédérations, d’unions départementales et de la commission exécutive confédérale représentant son comité confédéral national (CCN), le « parlement » de la CGT,… afficher en ligne.
Dossier VISA n°14
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VISA à la fête de l’Humanité les 13, 14 et 15 septembre 2024
preview Pour la quinzième année, les militant-es de VISA vous accueillent sur leur stand au village du livre pendant les 3 jours de la fête de l’Humanité.Depuis 3 ans, elle se déroule au Plessis-Pâté, base 217, dans l’Essonne. Après une séquence électorale où le FN / RN augmente encore ses scores, aux Européennes et aux législatives,… afficher en ligne.
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antifascisme Internationalisme

Italie : une loi liberticide, esclavagiste et policière, qu’il faut absolument arrêter !

Nous relayons l’appel lancé par les camarades du Réseau Libre de lutter, en Italie. Le projet de loi liberticide du gouvernement Meloni, en soi, mérite un soutien international à celles et ceux qui s’y opposent. Mais comme l’expliquent nos camarades du Réseau Libre de lutter, le rôle d’avant garde joué par nombre de mesures des gouvernements italiens, en matière de mesures racistes, discriminatoires, liberticides, réactionnaires, impose d’autant plus une réponse internationaliste. Le faire connaître est un premier pas en ce sens.

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Nous appelons les camarades d’autres pays à prendre au sérieux ce qui se passe en Italie ces jours-ci : la Chambre des députés a approuvé, mercredi 18 septembre, un projet de loi du gouvernement Meloni qui frappe sévèrement toute forme de protestation de masse et de résistance, même passive, contre les interventions policières contre les manifestations et à l’intérieur des centres de détention pour migrants et des prisons. Bientôt, cette loi liberticide, d’État policier est censée être définitivement approuvée par le Sénat et entrer en vigueur.

À notre avis, il s’agit d’un saut quantitatif et qualitatif dans la répression étatique, organiquement fixé dans un ensemble de normes juridiques qui introduisent de nouveaux crimes et de nouvelles peines aggravantes, qui ne concerne pas seulement la situation italienne, mais peut devenir un modèle pour d’autres pays européens et non européens.

Il ne faut pas oublier qu’au cours des vingt dernières années, l’Italie a été – en Europe – à l’avant-garde du racisme d’État contre les populations immigrées, et en particulier contre les travailleurs immigrés. Ni qu’il y a un siècle, elle était la patrie du fascisme, une forme particulièrement féroce d’agression capitaliste contre le mouvement prolétarien.

C’est pourquoi nous attendons des camarades d’autres pays qu’ils diffusent notre dénonciation et les initiatives de lutte du Réseau Libre de Lutter. […]

DDL 1660 (Disegno de legge – Projet de loi) : une loi liberticide, esclavagiste et policière, qu’il faut absolument arrêter !

Depuis de nombreuses années, sous les prétextes les plus divers, des gouvernements de différentes couleurs ont mis en place des lois visant à restreindre la liberté de faire grève, de lutter, de manifester.

Le gouvernement Meloni est déterminé à poursuivre cette opération en faisant faire à la répression étatique des luttes et de la contestation elle-même un saut qualitatif et quantitatif par le biais du projet de loi 1660, qui se trouve depuis le 10 septembre à la Chambre des députés pour y être discuté et approuvé très rapidement.

Avec cette « loi matraque », le gouvernement veut régler les comptes avec toutes les réalités et les expériences de la lutte en cours et créer les instruments juridiques nécessaires pour prévenir et étouffer dans l’œuf les futurs conflits sociaux inévitables. La tendance croissante à la guerre sur le front extérieur nécessite un contexte social pacifié sur le front intérieur, et tous les appareils d’État « travaillent » dans ce sens.

En introduisant de nouveaux délits et de nouvelles majorations de peines, le DDL 1660 frappe à la fois les manifestations contre les guerres, à commencer par celles contre le génocide des Palestiniens de Gaza, et celles contre la construction de nouvelles colonies militaires ; les piquets de travailleurs ; les protestations contre les « grands travaux », les catastrophes écologiques, la spéculation énergétique ; les formes de lutte que ces mouvements adoptent pour accroître leur efficacité comme les blocages de routes et de voies ferrées ; les occupations de logements vacants. La loi contient également des dispositions très sévères contre toute forme de protestation et de résistance, même passive, dans les prisons et les Centres de détention des immigrés sans permis de séjour, même contre les protestations des membres de leur famille et des sympathisants qui les soutiennent.

La DDL 1660 va même jusqu’à sanctionner le « terrorisme de la parole », c’est-à-dire la détention d’écrits qui font l’apologie de la lutte – car derrière le recours à la catégorie « terrorisme », utilisée à dessein pour créer la peur, il n’y a rien d’autre que la lutte des classes, la lutte contre le colonialisme et les luttes sociales et écologiques.

Le revers de la médaille, c’est un ensemble de règlements qui assurent, outre l’accroissement de leurs pouvoirs, l’impunité totale de la police, la déchargeant de toute responsabilité pour son comportement, y compris les cas de plus en plus fréquents d’« abus d’uniforme », punissant sévèrement toute forme de résistance à ses actions, et lui donnant le droit de porter des armes même en dehors de son service.

Examinons les nouveaux règlements en détail.

1. Des règles draconiennes contre les manifestations et les piquets de grève des travailleurs

La plus lourde de toutes est celle qui prévoit jusqu’à 20 ans d’emprisonnement pour quiconque manifeste de manière « menaçante ou violente » pour empêcher la réalisation d’un « ouvrage public » ou d’une « infrastructure stratégique » (civile ou militaire) – dans ce cas, les circonstances atténuantes ne peuvent pas s’appliquer. Les manifestations contre la TAV, le Pont du détroit de Messine, les nouvelles bases militaires, la plantation d’éoliennes, etc. entrent toutes dans ce champ d’application. Mais même s’il ne s’agit pas de ce type de travaux, la nouvelle peine pour résistance, violence ou menace (même la simple menace !) à l’encontre d’un fonctionnaire (même un seul), ou d’un organe de l’État, lors d’une manifestation, n’importe quelle manifestation de rue – contre la guerre ou contre la fermeture d’une usine ou pour la liberté des camarades arrêtés – va d’un minimum de 3 à un maximum de 15 ans d’emprisonnement. Aussi paradoxal que cela puisse paraître à ceux qui sont épris de démocratie, il s’agit de règles répressives plus sévères que celles contenues dans le code fasciste Rocco, qui stipulait que la résistance à un fonctionnaire public dans le cadre de protestations collectives était une circonstance atténuante.

Le blocage des routes ou des voies ferrées, moyen de lutte efficace utilisé dans les manifestations les plus déterminées, redevient un délit (maintenant un délit administratif) et est puni d’une peine allant de 6 mois à 2 ans. Le fait de commettre une infraction à proximité d’une installation ferroviaire constitue une circonstance aggravante.

Le DDL 1660 aggrave également la sanction pour ceux qui « dégradent » ou « détériorent » des biens meubles et immeubles « utilisés dans l’exercice de fonctions publiques » : peine d’emprisonnement de 6 mois à 1 an, pouvant aller jusqu’à 3 ans en cas de récidive (pour avoir écrit sur des murs !).

L’extension de la Divieto di Accedere alle manifestazioni SPOrtive (DASPO) aux abords des chemins de fer et des ports a également une fonction évidente de dissuasion contre la participation aux manifestations (nous avons tous à l’esprit l’occupation de la gare de Bologne ou les manifestations pour la Palestine dans les ports de Gênes, Salerne et Marghera). Le décret-Caivano, qui a renforcé la répression à l’encontre des mineurs, le prévoit déjà, en donnant au juge le pouvoir d’ordonner aux mineurs de ne pas participer à des manifestations politiques ou à des protestations.

De cette manière, la militarisation des territoires réalisée ces dernières années par les « Fogli di via » (assignation à résidence)), les signatures forcées, les Daspo, les interdictions de manifester et les interventions policières de plus en plus fréquentes et dures contre les manifestations et les protestations, fait un saut qualitatif.

2. De lourdes sanctions contre les occupants de logements vacants et les sympathisants

L’occupation « non autorisée » de logements vides, effectuée avec « violence ou menace » (mais la violence contre les biens est le simple cassage d’une serrure), par des familles ou des individus sans abri est punie de peines allant de 2 à 7 ans – et la réintégration rapide du propriétaire dans la possession du bien occupé devient la responsabilité de la police, qui peut le faire sans attendre une quelconque enquête judiciaire sur les circonstances spécifiques qui ont conduit à l’occupation. La sanction s’étend également aux individus ou collectifs qui apportent leur soutien (« ceux qui coopèrent »), alors que l’on est exonéré si l’on coopère activement avec les forces de police pour expulser ou dénoncer les occupants ou les sympathisants.

L’aggravation des peines pour la mendicité participe également de cette criminalisation de la précarité et de la marginalité sociale.

3. Le « terrorisme de la parole » est puni d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 6 ans !

La DDL introduit deux nouvelles infractions commises, la première par quiconque « se procure ou détient de la documentation préparatoire à la réalisation d’attentats terroristes et de sabotages », la seconde par quiconque « distribue, diffuse, dissémine ou fait connaître par quelque moyen que ce soit du matériel contenant des instructions sur la préparation ou l’utilisation de matières explosives ou [note bien] sur toute autre technique ou méthode en vue de réaliser un ou plusieurs délits non fautifs contre la sécurité publique, puni d’un maximum d’au moins cinq ans d’emprisonnement ».

Compte tenu de l’extrême élasticité et de l’arbitraire du concept de « terrorisme » – les terroristes sont, selon l’État italien, les organisations palestiniennes qui luttent pour la libération de leur peuple contre l’État colonial, raciste et génocidaire d’Israël, tandis que l’État d’Israël, tout en commettant un génocide par des moyens terroristes, ne fait que se « défendre » – il est évident que quiconque possède du matériel provenant de ces organisations, ou, par exemple, du matériel utile à la lutte contre les grands travaux (comme des instructions sur la manière de franchir une clôture), est passible, dans le premier cas, d’une peine de 2 à 6 ans, dans le second, d’une peine de 6 mois à 4 ans.

4. Les mesures contre les immigrés et les prisonniers sont parmi les plus brutales et les plus haineuses

Toutes les mesures pénales décrites jusqu’à présent touchent également les immigrés (il suffit de penser aux piquets de grève des travailleurs, qui, ces dernières années, ont été tenus presque exclusivement par des porteurs et des chauffeurs logistiques immigrés, ou à l’occupation de maisons), mais certaines mesures particulièrement odieuses les touchent spécifiquement et aggravent la législation spéciale déjà existante contre les immigrés, mise en place au cours des trente dernières années sous la bannière du racisme d’État.

Tout d’abord, un nouveau crime est introduit, qui frappe avec une extrême violence toute personne qui « promeut, organise ou dirige une émeute » dans un centre de rétention, un hotspot ou même dans un « centre d’accueil » normal – la peine est de 1 à 6 ans (pour ceux qui y participent, elle est de 1 à 4 ans), et peut aller jusqu’à 20 ans si un membre des forces de police ou du personnel du centre subit des blessures graves ou très graves. Mais qu’est-ce qu’une émeute ? Comme pour le terme « terrorisme », le flou et l’arbitraire de la notion servent à élargir le nombre d’auteurs punissables et à alourdir les peines – déjà aujourd’hui, la « violence », la « menace » ou la « résistance active » peuvent être punies, mais avec la nouvelle loi, il sera facile de « construire » l’hypothèse d’une émeute.

Deuxièmement, les immigrés enfermés dans les centres de rétention, les hotspots et les centres d’accueil peuvent être lourdement sanctionnés en cas de « résistance passive » aux « ordres donnés » (qui ne doivent même pas être légitimes) non seulement par les policiers, mais aussi par le personnel des centres qui n’appartient pas aux forces de l’ordre de l’État – une règle destinée à éduquer les personnes enfermées dans les centres de rétention, les hotspots et les centres d’accueil à la soumission absolue.

Troisièmement, le délai pendant lequel l’État peut révoquer « la citoyenneté accordée à un « étranger » pour des condamnations liées au « terrorisme » est porté à 10 ans (contre 2 actuellement).

Enfin, pour disposer d’un téléphone portable, l’immigré originaire d’un pays non européen doit être en possession d’un permis de séjour, que la législation de l’État rend très difficile à obtenir afin de préserver une zone d’immigration sans permis de séjour à surexploiter. Compte tenu de l’importance des téléphones portables pour tout type de communication aujourd’hui, il s’agit d’une grave amputation de la socialité des nouveaux immigrants et d’un obstacle majeur à leur processus de régularisation. Cette règle a été insérée au dernier moment et démontre qu’en l’absence d’une forte mobilisation publique et de masse, le processus parlementaire ne fera qu’exacerber la charge répressive de ce DDL.

Dans le même temps, le nouveau délit de révolte pénitentiaire ou carcérale tombe comme un couperet sur le dos des prisonniers (dont 32% sont des immigrés) – dans ce cas, quiconque « promeut, organise ou dirige une révolte » est puni d’une peine d’emprisonnement de 2 à 8 ans, pour ceux qui y participent la peine est de 1 à 5 ans, mais avec des circonstances aggravantes (utilisation d’armes, blessés ou morts) la peine s’élève jusqu’à 20 ans ! La résistance passive aux ordres des gardiens de prison est également punie.

Si cela ne suffit pas, une circonstance aggravante spéciale est introduite pour le délit d’incitation à la désobéissance aux lois, s’il est commis en prison ou par le biais d’écrits ou de communications destinés aux détenus.

5. Il ne pouvait manquer une disposition spécifique à l’égard des femmes

Et c’est bien le cas. Jusqu’à présent, le report de l’exécution de la peine pour les femmes enceintes ou les mères d’enfants de moins d’un an était obligatoire ; avec la DDL 1660, il devient facultatif, comme il l’est aujourd’hui pour les mères d’enfants de 1 à 3 ans.

L’autre face du DDL 1660 est l’énorme augmentation des pouvoirs et des protections des forces de police

Leurs pouvoirs sont accrus directement lors du dégagement des maisons occupées et par le droit de porter en dehors du service, même sans permis, des armes non réglementaires ; indirectement par l’augmentation généralisée des peines pour toute forme de résistance, même passive, à leurs ordres et pour toute forme d’atteinte, même très légère, à leur corps – qui est punie d’office par des peines de 2 à 5 ans, contrairement aux atteintes aux citoyens ordinaires, qui ne sont punies que sur plainte et avec des peines plus légères. Le seuil de 5 ans est important car il permet à la justice de mettre l’auteur présumé en prison par le biais de la détention préventive. Policiers, carabiniers, gardiens de prison deviennent ainsi des corps sacrés, comme l’ordre du capital au service duquel ils se trouvent.

C’est pourquoi ce DDL liberticide, esclavagiste et policier, rédigé sous la dictée des commandements militaires et pour les besoins de la course à la nouvelle guerre mondiale, doit être dénoncé et stoppé !

Nous le rejetons dans son intégralité, parce qu’il frappe toutes les luttes et formes de protestation en cours, et parce qu’il sert à imposer dans les usines, les entrepôts, les écoles, les prisons, l’ensemble de la société, une économie de guerre et une discipline de guerre qui retombent avec leurs terribles coûts matériels et humains sur les classes laborieuses, qui constituent l’écrasante majorité de la société.

Ces réglementations d’État policier rappellent de plus en plus la structure classique des lois martiales promulguées en temps de guerre. C’est précisément pour cette raison qu’une mobilisation extraordinaire est nécessaire contre le DDL 1660, capable de s’opposer à la fois à son caractère odieusement répressif et vindicatif et au contexte de guerre dont il s’inspire.

Rete Liberi/e di lottare – Fermiamo insieme il DDL 1660

(Réseau Libre de lutter – Arrêtons ensemble le DDL 1660)

La loi a été votée à la Chambre des député.es le 18 septembre ; elle doit encore passer au Sénat.

prime adesioni (in ordine alfabetico)

Assemblea in solidarietà con la resistenza palestinese, Trento – Associazione Libertade, Sardegna – Blocchi precari metropolitani, Roma – Brescia anticapitalista – Cagliari Social Forum – Casa del popolo, Teramo – Centro Handala Ali – 22 comitati sardi contro la speculazione energetica (*) – Comitato 23 settembre – Comitato No Tav di Trento – Comitato permanente contro le guerre e il razzismo, Marghera – Coordinamento dei Comitati di lotta di Roma e Viterbo – Cpa Firenze Sud – Cub Pisa – CUB Rail – “Dobbiamo vivere” / Lavoratori disoccupati e precari, Torino – Gpi / Giovani Palestinesi d’Italia – International Migration Alliance / sez. Italia – Laboratorio politico Iskra – Liberare tutt*, coordinamento contro la repressione e il carcere – Madri contro la repressione – Movimento di lotta per il lavoro 7 novembre, Napoli – Movimento No Tav – Osservatorio Repressione – Panetteria occupata, Milano – SI Cobas – Sbm / sindacato di base multicategoriale, Trento – Verona per la Palestina – Tendenza internazionalista rivoluzionaria – Udap / Unione Democratica Arabo-Palestinese – Ultima generazione – Usb sociale Sardegna

Nuove adesioni (in ordine alfabetico)

Associazione culturale La credenza, Bussoleno – Associazione marxista rivoluzionaria Controvento – Associazione Yairaiha onlus – Associazione politico-culturale Notti rosse Casalgrande (Reggio Emilia) – Attac Italia – Cobas Cagliari – Cobas Pubblico Impiego, Lombardia – Collettivo radiofonico Radio Grad, Pisa – Collettivo studentesco Liceo B. Croce, Palermo – Comitato anti-razzista 5 luglio, Fermo – Comitato Piazza Carlo Giuliani Odv, Genova – Giovani comunisti/e – Laboratorio politico perUnaltracittà, Firenze – Mamme in piazza per la libertà di dissenso, Torino – Movimento Nonviolento Sardegna – No Camp Derby, Pisa – Parallelo Palestina – Rifondazione comunista – Pcl – Terra e Libertà, Calabria.

Ulteriori adesioni

Collettivo femminista di inchiesta sociale Ipazia, Napoli – Collettivo Hurriya, Pisa – Centro sociale Foa Boccaccio, Monza – Comitato Besta, Bologna – Comitato internazionalista, Como – Csoa ex-Snia, Roma – Carc – Melitea – Odissea, giornale di Milano – Plat, Bologna – Rete ambientalista/Movimento di lotta per la salute G. Maccacaro – Rosa rossa, blog anticapitalista – Soccorso Rosso Internazionale (Torino, Roma) – Pcmli – Uds della Campania – Coordinamento di solidarietà con il popolo palestinese, Roma

Ultime adesioni

Campagna Lasciatecientrare/MaipiuCie, Gruppo anarchico Bakunin (Roma e Lazio), Cub Trento, Bilocale Popolare di Sferracavallo (Orvieto), Presidio No Inceneritori No Aeroporto (Firenze), Collettivo transfemminista FuoriGenere (l’Aquila), Rete Jin – nodo di Milano, Collettivo Controtendenza (Piacenza), Ambulatorio medico popolare, Milano – Casematte (L’Aquila), Genova antifascista, Nuova Resistenza, Unione degli studenti (a livello nazionale), Mezzoradaria (Radio Città Fujiko), Link – coordinamento universitario, Rete della conoscenza, Rete Mai più Lager No ai Cpr, Cantiere sociale Cienfuegos (Firenze), Laboratorio politico Alberone (Roma), Futura società, Circolo Prc Di Vittorio/Lenin (Torino), Risorgimento socialista, Collettivo Caracol (Palermo), Fuori da Nato e guerre (Ravenna), Forum nazionale Salviamo il paesaggio Difendiamo i territori

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antifascisme antiracisme Dans les Yvelines, une classe en lutte...

Craft Beer Lab & Cocorico : des repères à fachos versaillais

Un dossier de nos camarades de l’AFA 78 en ligne ici

Deux établissements, un patron : un boulevard pour l’extrême droite à Versailles

Après avoir réalisé un travail d’enquête sur le groupe néo-fasciste versaillais Auctorum, l’Action Antifasciste Yvelines a décidé de s’intéresser à deux établissements qui ont pignon sur rue à Versailles et qui n’ont cessé depuis leur création d’accueillir l’extrême droite sous toutes ses formes. C’est donc sur les cas du Craft Beer Lab et du Cocorico que nous allons nous pencher, deux bars qui appartiennent au même propriétaire.

Le Craft Beer Lab (CBL) et le Cocorico, ce sont avant tout l’histoire du patron, Alexey Negin. En 2014, il crée avec un associé l’entreprise Lamengin, grâce à laquelle ils rachètent le bar/restaurant « La Gueuze », Rue Soufflot à Paris, à 300 mètres du Panthéon. Le business semble plutôt bien fonctionner puisque quatre ans après, l’entreprise Lamengin rachète une laverie située juste à côté de « L’Académie de la Bière », institution parisienne, et y installe à l’été 2018 « Vape&Beer », aussi connue comme la cave de l’Académie. Quant au deuxième associé de l’entreprise Lamengin, il crée une seconde entreprise afin de racheter l’Académie de la Bière en 2020. 
C’est dans cette cave à bière qu’Alexey Negin se fait la main. Avec son employé, il crée WCB France en 2019, entreprise de commerce de bières en gros et au détail qui permet à Alexey de contribuer à son commerce au sein de la cave de l’Académie mais surtout, de préparer l’ouverture de sa future cave à bières à Versailles, le Craft Beer Lab.

Alexey Negin, patron du Craft Beer Lab, avec une croix celtique juste à côté de sa tête taguée sur le mur derrière le comptoir.

Quand il pose ses valises à Versailles en février 2020, Alexey Negin a donc une bonne expérience du commerce de la bière et des fonds qui lui permettent d’obtenir des locaux bien placés, 6 rue des Récollets, aux pieds du château de Versailles. La période COVID rend compliquée l’ouverture du Craft Beer Lab, qui fonctionne en vente en ligne ou à emporter jusqu’à l’été 2020. Par ailleurs, l’ouverture au public du bar ne dure que quelques mois avant la deuxième vague COVID qui oblige le bar à fermer à nouveau ses portes jusqu’à l’été 2021 et à repasser en vente en ligne. Malgré tout, ces quelques mois d’ouverture ont permis au CBL de se faire un petit public local, des riverain·e·s mais surtout beaucoup d’étudiant·e·s des écoles et universités voisines (ENSA-V, UVSQ, prépas, etc). Parmi ce jeune public, on trouve aussi les néo-fascistes d’Auctorum dont l’existence reste encore confidentielle mais pour qui le patron comme l’équipe du CBL se prennent vite d’affection.

Stickers Action Française, appelant à la remigration, anti-antifa crew, Auctorum recouvert par Virage Auteuil (à gauche) et stickers Génération Identitaire, OKLM Squad (le O étant remplacé par une croix celtique), Zemmour etc (à droite) aux abords du CBL.

En plus des stickers Auctorum, Action Française, Dissidence Française et autres groupes fascistes qui fleurissent autour du bar, on peut observer plusieurs références fascistes dans la déco intérieure du CBL. Alors qu’en septembre 2020, des dessins viennent couvrir les murs de l’établissement, des croix celtiques mais aussi des références à l’Espagne franquiste (« Vive la Mort » écrits à plusieurs endroits) apparaissent. Pire encore, un bel espace est réservé juste au dessus du présentoir à bières du bar pour un tag « Tommie Lindh présent », accompagné d’une croix celtique. Le tag a été effacé quelques mois après pour laisser la place à d’autres gribouillages mais une chose est sûre, ce tag est en lien direct avec l’hommage rendu à Tommi Lindh devant le château de Versailles en mai 2021 par les groupes Auctorum, Luminis et Paris Nationaliste (émanation des Nationalistes, ex-Œuvre Française). On retrouve même sur le Facebook du bar, une photo du patron avec une croix celtique taguée sur le mur derrière le comptoir. Beaucoup de ces inscriptions ont désormais disparu mais on en retrouvait encore en 2023, notamment un « Vive la France et son armée ! » juste au dessus du comptoir du bar. Drôle d’ambiance.

Tag en hommage à Tommie Lindh au CBL en juillet 2021 (à gauche), tag croix celtique, « si omnes, ego non » (devise de la maison de Clermont-Tonnerre appréciée par les catho-tradi), « Vive Louis… » (Croix-V-bâton ?) en juin 2022 (à droite).

C’est en 2022 que cette collaboration entre le Craft Beer Lab et Auctorum s’officialise, avec l’organisation par Auctorum d’un concert du groupe de rock fasciste Franc-Tireurs Patriotes au CBL1, groupe dont le concert prévu un an plus tard à Lille sera interdit par la préfecture (annulation notamment justifiée par la présence des membres de FTP au concert néo-nazi organisé par le GUD à Saint-Cyr l’Ecole le 9 mai 20232). Non content d’accueillir un concert faf dans son bar, le patron n’hésite pas à suivre Auctorum et d’autres pages d’extrême droite et à mettre des likes sur leurs photos d’entraînement de boxe. Il poste même sur la page officielle de son bar les photos du concert, avec le drapeau d’Auctorum tendu au dessus de la « scène » mais également des gros plans sur des t-shirts dont les logos et slogans semblent décidément familiers de ce bar, comme « Viva la morte », la croix celtique ou encore le valknut3, symbole nordique détourné en symbole suprémaciste par l’extrême droite. On retrouve aussi un certain nombre de polo Fred Perry noirs à liseret jaune dans la foule, modèle de polo choisi par le groupe suprémaciste américain Proud Boys pour se démarquer et qui force même la marque à retirer de la vente ce modèle4.

Affiche du concert (à gauche), dans la foule, un t-shirt faisant référence au franquisme (et avec drapeau nazi détournée sur la manche), un t-shirt avec valknut sur la nuque et deux Fred Perry type Proud Boys (à droite).

2022, c’est également l’année pendant laquelle le patron du CBL fait l’acquisition d’un deuxième local commercial, le Cocorico, situé au 7 passage Saint-Pierre, toujours à Versailles. Ce local est destiné à accueillir un deuxième débit de boisson plus classy, avec une pièce principale plus grande et un étage privatisable. Mais avant l’ouverture, il faut faire des travaux. C’est ainsi qu’Alexey Negin fait appel à Thibault Bonnaud, alors trésorier d’Auctorum (devenu aujourd’hui chef du groupe), pour des travaux de carrelage et de maçonnerie. Par ailleurs, à la même période, Thibault travaille comme barman au Craft Beer Lab en parallèle de ses études. On observe donc un copinage plus que consommé entre le gérant d’un, et bientôt deux établissements sur Versailles et un groupe néo-fasciste dont les membres sont visés par plusieurs affaires judiciaires pour faits de violence.

Un événement inquiétant illustre parfaitement cela. 
Le 12 janvier 2023 vers 19h, alors que des membres du Cercle de Silence de Versailles (action publique non-violente pour le respect des droits et de la dignité des étrangers sans-papiers) plient bagage, iels sont pris·es à parti et insulté·e·s par trois individus habillés, casquettés et masqués de noir, provenant du Passage Saint-Pierre. Des propos racistes tels que « l’insécurité vient des immigrés », « ce sont des violeurs comme cet érythréen… des délinquants », mais aussi des menaces (dont certaines sexistes) telles que « La prochaine fois on vous fera danser » ou «c’est votre génération qui les a fait venir, heureusement que dans dix ans vous serez morts » sont prononcés5. Parmi eux, Thibault (encore lui…) et Victor (autre pilier d’Auctorum), fraîchement rentrés d’un weekend à Rome chez les néo-fascistes de Casapound6. La raison de cette virée en Italie était l’hommage annuel des fascistes italiens à trois de leurs membres assassinés devant les anciens locaux du MSI, parti néo-fasciste fondé à l’après-guerre et dont le logo en forme de flamme tricolore a inspiré celui du Front National.

Alexey Negin a donc offert un certain nombre de moyens logistiques et économiques à Auctorum, que ce soit par l’accueil d’un concert faf, l’emploi de membres d’Auctorum au sein de son entreprise ou même tout simplement, le fait de leur offrir un espace où ils sont « chez eux ». Car c’est bien là que tout a commencé à se jouer. En laissant des militants d’extrême droite s’installer dans son bar, en faire leur repère, dessiner des croix celtiques sur les murs et recouvrir les gouttières du bar avec des stickers fascistes, le patron du Craft Beer Lab a offert à Auctorum et à l’extrême droite en général un espace où se rencontrer, créer du lien et se développer. Et aux dernière nouvelles, ces liens ne sont pas moins forts aujourd’hui, puisqu’Auctorum publiait en novembre 2023 pour ses quatre ans d’existence une photo de Paul Pichon, son désormais ex-chef, accoudé au comptoir du CBL avec un t-shirt floqué d’une citation du collabo et antisémite Brasillach.

Paul Pichon, ex-chef d’Auctorum, fête les quatre ans de son groupe fasciste au CBL, avec un t-shirt rendant hommage au collaborationniste Brasillach (novembre 2023).

Nous l’avons vu, le patron du Craft Beer Lab et du Cocorico entretient de très bonnes relations avec le groupe néo-fasciste versaillais Auctorum. Cependant, ses sympathies ne semblent pas s’arrêter là mais concernent toutes les composantes de l’extrême droite et notamment les partis politiques et syndicats étudiants.

C’est auprès de Reconquête, le parti d’Eric Zemmour, qu’Alexey Negin se montre le plus concilient. En 2021, c’est au Craft Beer Lab que les militant·e·s de Génération Zemmour 78 célèbrent le lancement de campagne de leur candidat. A cette soirée, on retrouve notamment Alexandre de Carbonnières (cadre Gen Z 78), Hubert Vonderscher (petit frère de Vianney Vonderscher, responsable RNJ 78 et attaché parlementaire RN mais aussi ancien président de la Cocarde7) ou encore Aodrenn Thibault (proche d’Auctorum). Iels vont même jusqu’à déployer une grande banderole « Zemmour 2022 » devant le bar pour le Nouvel an. Les Gen Z ont également le droit de s’organiser des « Zapéro » Zemmour au CBL, avec diffusion des passages sur CNews de Zemmour sur la télé du bar. Ce champ libre que laisse le patron du Craft Beer Lab ne semble d’ailleurs pas s’être limité aux campagnes électorales de 2022 puisqu’encore dernièrement pour la campagne des Européennes 2024, les responsables locaux ET nationaux donnaient rendez-vous au Craft Beer Lab pour des soirées de recrutement.

Les Gen Z 78 devant le CBL, rue des Récollets (à gauche), les Gen Z 78 sont comme chez eux au CBL (à droite).

Le 18 avril 2023, soit deux semaine seulement après l’ouverture du Cocorico, Alexey Negin y accueille Philippe Vardon (ex-membre du groupe de RAC Fraction, membre fondateur du Bloc Identitaire et cadre de Reconquête), Laurence Trochu (candidate locale récemment élue députée européenne sous l’étiquette Reconquête) et Oliver Le Coq (délégué département Reconquête 78) pour une conférence. Il y avait tant d’autres endroits pour organiser une telle conférence, plutôt qu’un bar tout récemment ouvert et encore peu connu mais c’est bien le Cocorico qui a donc presque inauguré son bar en accueillant la crème du parti pétainiste Reconquête. Il est à noter que cette invitation intervient deux semaines après la venue de Zemmour au Palais des Congrès de Versailles pour la présentation de son dernier torchon. Cette même journée, une vingtaine de membres d’Auctorum et d’élèves du lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole étaient venus attaquer un blocus au Lycée La Bruyère de Versailles, dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. Un climat qui là encore, est justifié par le soutien apporté aux néo-fascistes versaillais et autres partis d’extrême droite par des chefs d’entreprise comme le patron du CBL et du Cocorico qui leur offre un boulevard.

Laurence Trochu, Olivier Le Coq et Philippe Vardon remercient le Cocorico pour son accueil chaleureux.

On peut évoquer brièvement l’UNI UVSQ qui, brillant par son inexistence sur les campus de la fac, trouve tout de même le temps de préparer les campagnes électorales étudiantes au CBL. Leur apéro de rentrée 2023/2024 s’y est d’ailleurs tenu le 3 octobre dernier. Dommage pour ce syndicat fantomatique, on ne les a plus entendus ni vus de l’année, pas même au CBL. Enfin, presque. Un de leurs militants a fini par se faire embaucher et travaille désormais comme barman du CBL. Ce même barman qui, comme un heureux hasard, like et suit aussi les pages Facebook et comptes Instagram d’Auctorum, de Luminis et du GUD.

Il y a également le « groupe de chant » facho-tradi Canto Versailles, renommé récemment en Chantons Versailles qui organise régulièrement des apéros chantants dans les établissements d’Alexey Negin ou sur la place publique à Versailles et qui est une émanation du Projet Canto, dont Libération et La Horde ont déjà dressé le portrait8. Projet au départ centré sur le développement d’une application mobile pour inciter les utilisateur·ice·s à chanter des chansons traditionnelles (comme l’hymne officiel de la dictature franquiste Cara Al Sol), le Projet Canto s’est décliné après la période COVID en des apéros chantants bien français aux quatre coins de la France. Derrière le côté « franchouillard » et gentillet de ces soirées, c’est l’occasion pour la jeunesse de droite de se retrouver, que ce soit les milieux tradi, les lycéens militaires de Saint-Cyr, les nazillons d’Auctorum ou d’autres bourgeois qui regrettent leurs années en école de commerce. Ainsi, iels créent du lien, se rencontrent, échangent et copinent, sans avoir besoin cette fois-ci de fonctionner via un événement privé et de se terrer dans un lieu annoncé à la dernière minute, comme c’est le cas pour les conférences d’Auctorum (voir nos posts sur ce sujet).

Au centre de l’image, de gauche à droite, Thibault Bonnaud, Tugdual Guéry, Anthony « Frontchov » Jacob et Eugénie Fornal, toustes membres principaux d’Auctorum, présent·e·s au Cocorico pour un événement Canto Versailles en septembre 2023

Ce dernier point est important puisqu’il se rapporte au combat culturel mené par l’extrême droite ces dernières décennies. Ces événements ne sont pas que de simples soirées franchouillardes faites de chants autour de quelques verres de bière, de saucisson et de fromage. Ces apéros organisés par Chantons Versailles font partie intégrante du modèle identitaire et de la culture traditionaliste qu’il diffuse, celle d’une France profonde, attachée aux produits bien de chez nous, aux chants bien de chez nous, aux gens bien de chez nous. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Chantons Versailles sont allés se montrer au Salon de l’agriculture mais bien pour revendiquer leur attachement au monde agricole et aux « terroirs », le monde paysan ayant toujours été dragué par l’extrême droite, tout particulièrement en temps de crise (comme ce fut le cas cette année au Salon).

Depuis plusieurs années, des entreprises privées et associations menées par des militant·e·s d’extrême droite accroissent leur influence tant dans le domaine de l’agroalimentaire ou de l’artisanat que de l’événementiel. Ainsi, de plus en plus de bourgeois·es né·e·s de bonne famille se lancent dans l’élevage porcin, l’apiculture, le travail du bois mais aussi organisent de grands banquets chantants qui rassemblent des dizaines de militant·e·s d’extrême droite comme le Canon Français9, la Grande Ripaille10 ou encore tout simplement, la chaîne de restauration Gueuleton11. Cette chaîne, qui possède 21 établissements dont la quasi-totalité accueille le Projet Canto/Chants de France, a vu passer dans certains de ses établissements des militants néo-fascistes comme Erwan Deshais, membre d’Auctorum et qui a travaillé au Gueuleton Nantes pendant l’été 2023.

Cet intérêt pour de vieux chants français, une certaine culture culinaire française et surtout un folklore vieille France ne sont pas inoffensifs et constituent les éléments les plus accessibles au grand public pour mener la bataille culturelle, dont Antonio Gramsci disait que son hégémonie était mère de toutes les batailles. Gramsci, fondateur du Parti communiste italien, militant antifasciste de la première heure à qui il en coûtera la vie, est ironiquement devenu une des principales références de l’extrême droite et tout particulièrement des milieux néo-nazis, ou « nationalistes révolutionnaires ». Aujourd’hui, cette bataille culturelle a quitté les obscures revues et cercles de réflexion fascistes pour prendre forme à travers des banquets, des sessions de chants, et l’actualité politique tend à montrer que l’extrême droite est en train de la remporter.

En accueillant les petits chanteurs de chez Chantons Versailles dans ses établissements, Alexey Negin contribue à la victoire de l’extrême droite dans cette bataille culturelle, lui qui accueille également à bras ouverts chaque formation locale d’extrême droite, sans oublier son amitié et l’aide précieuse qu’il a apporté au groupe néo-fasciste Versaillais Auctorum.

Etudiant·e·s, zythologues, riverain·e·s ou touristes, vous savez désormais quels bars éviter pour ne pas financer la vermine fasciste locale, qu’elle soit groupusculaire, institutionnelle ou associative. Nous vous invitons également à partager à un maximum de contacts ces informations afin que les client·e·s du Craft Beer Lab et du Cocorico ne se fassent plus tromper sur la marchandise.

Pas de fachos dans nos bistrots !

1. https://lahorde.info/Francs-Tireurs-Patriotes-FTP-le-retour-des-morts-vivants
2. Arrêté portant interdiction du concert Francs Tireurs Patriotes (FTP) du 9 juin 2023, émis le 7 juin par le Préfet du Nord Georges-François Leclerc
3. https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/qu-est-ce-que-le-symbole-valknut-photographie-sur-des-bras-de-policiers-a-lille-7900272543
4. https://help.fredperry.com/hc/fr/articles/360013596117-Proud-Boys-Statement
5. Propos recueillis auprès des personnes agressées, membres du Cercle de Silence Versailles.
6. https://actionantifasciste78.noblogs.org/post/2024/04/26/ii-auctorum-et-ses-liens-avec-dautres-forces-dextreme-droite/#attachment_108
7. https://www.streetpress.com/sujet/1701278537-rassemblement-national-rn-radicaux-identitaires-monarchistes-neonazis-le-pen-bardella
8. https://www.liberation.fr/politique/canto-lappli-subventionnee-qui-fait-chanter-lextreme-droite-20221019_GYCGIJKF6JBHNNGW5K7SK7VGRE/ & https://lahorde.info/Canto-l-app-qui-fait-chanter-les-fachos
9. https://www.ladepeche.fr/2024/05/28/on-ne-fait-pas-de-politique-le-canon-francais-organise-un-immense-banquet-ambiance-fete-de-village-au-min-toulouse-11977321.php
10. https://www.courrier-picard.fr/id519660/article/2024-05-04/compiegne-environ-80-personnes-se-sont-reunies-pour-la-grande-ripaille-dans-les
11. https://www.liberation.fr/lifestyle/gastronomie/restaurants-gueuleton-est-ce-que-tout-est-vraiment-bon-dans-le-cochon-20240502_WMWLM4DBQJGRTI7RAUDA4356KI/

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À Chatou comme partout : stop à la banalisation des actes racistes

Suite aux tracts racistes et haineux diffusés à Chatou (78)*, des militant·es de l’AFA 78 et de Solidaires 78 ont organisé une distribution de tracts le samedi 13 juillet 2024 à Chatou…

Dans les Yvelines comme ailleurs, les racistes nous trouverons toujours sur leur chemin !


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Après les élections : gagner les revendications !

Les élections législatives sont passées mais rien n’est réglé. Notre syndicat a fait campagne contre l’extrême droite incarnée par le Rassemblement national, car son projet est contraire à nos valeurs d’égalité, d’antiracisme, de féminisme, de solidarité, de justice et parce qu’il est un danger pour nos libertés.

Pour autant, tout reste à faire. Si le Rassemblement national ne gouverne pas, nous ne pouvons nous en contenter. Passé le temps des élections, c’est maintenant le temps des revendications.

Les urgences sociales demeurent : les salaires n’ont pas suivi l’inflation, les coupes budgétaires et les mesures d’austérité sont toujours à l’ordre du jour. Elles mettent toujours plus en péril les services publics : bureaux de poste, arrêt de bus, gare, France Travail, hôpitaux… . Les fermetures éloignent les services publics de la population. Ceux qui perdurent se trouvent dégradés par les suppressions de postes et les baisses de moyens : tout est bon pour justifier des privatisations qui ne sont rien d’autre qu’une gigantesque braderie de nos biens communs.

Rien ne se profile pour améliorer la situation de l’immense majorité de la population tandis que la patronat continue à s’enrichir avec des profits records.

L’Union syndicale Solidaires appelle à se réunir sur les lieux de travail et à préparer la mobilisation pour :

  • l’augmentation des salaires : +400 euros pour toutes et tous dans le public et le privé
  • le SMIC à 2000 euros nets
  • l’indexation des salaires sur l’inflation
  • l’abrogation de la réforme des retraites avec en perspective une retraite à 60 ans et 37,5 annuités de cotisation.

Pour faire entendre et gagner les revendications du monde du travail, nous devons reprendre l’offensive quel que soit le gouvernement en place. Nous ne pouvons compter que sur nous mêmes.

L’Union syndicale Solidaires travaille à la construction d’une mobilisation unitaire, pour gagner par la lutte, l’abrogation de la réforme retraite et le retour de la retraite à 60 ans.

On se syndique, on se mobilise, on va chercher le retrait de la réforme des retraites !

L’Union syndicale Solidaires est un syndicat qui couvre tous les départements, et des secteurs professionnels très divers. Nous sommes présents dans le public comme le privé ainsi que chez les étudiant·es, les chômeur-ses et les retraité·es. Nous menons un syndicalisme de lutte, sans concessions avec le patronat. Notre force est notre nombre, alors rejoins-nous !


Syndique-toi !

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Appel unitaire : Pour que le pire évité aujourd’hui n’arrive pas demain Construisons des territoires en résistance !

Le pire est évité. Après une campagne éclair marquée par la banalisation du Rassemblement National, c’est finalement le Nouveau Front Populaire qui devient la première force politique de France. Le RN lui, s’il n’est pas aussi haut qu’annoncé, fait tout de même un score historique.

Oui le pire est évité, mais il n’est pas parti bien loin. L’extrême droite a obtenu encore plus de 10 millions de voix au second tour et entre à l’Assemblée avec 143 député-e-s, contre 89 en 2022. Qui sait ce qu’il en sera dans un an à une éventuelle nouvelle dissolution, dans 2 ans aux municipales ou 3 ans pour la présidentielle ?

Nous, organisations variées de la société civile, devons maintenant profiter de ce répit pour nous organiser sérieusement, et faire en sorte que la haine, le racisme, et la peur n’accèdent jamais au pouvoir.

Et si nous avons une ou plusieurs années tant mieux, car nous n’atteindrons pas cet objectif rapidement ni facilement. Nous le voyons, nous faisons face à des idées qui sont désormais massivement implantées et cultivées par nombre des médias. Elles le sont d’autant plus dans de nombreux territoires ruraux où la gauche et les écologistes sont souvent absents, les services publics détériorés et le tissu associatif souvent moins dense.

Alors il est temps de contre-attaquer : de faire front partout et dans la durée, de recréer un dialogue trop longtemps rompu et de préparer stratégiquement nos territoires à affronter sous peu une nouvelle offensive d’extrême droite.

Nous devons endiguer cette progression des idées xénophobes et autoritaires dans les esprits et notamment dans la jeunesse. Nous avons besoin d’élaborer des stratégies, de nous rassembler, de mettre en commun du matériel et des moyens, et ce au local, ancré•es dans la réalité de nos territoires et de leurs besoins.

Pour être à la hauteur sur le long terme de cette adversité qui reviendra : nous appelons à renforcer et construire des pouvoirs populaires partout dans le pays, et à former, ensemble, un front uni des territoires en résistance.

Nous appelons à former ces résistances depuis tout ce que nous sommes : collectifs de quartiers populaires, de luttes rurales, d’accueil des personnes exilé-es, syndicalistes, associations écologistes, féministes, pour les droits et libertés, réseaux de solidarité, acteurs de la démocratie réelle, lieux militants, syndicats habitants et bien d’autres encore.

Nous savons que l’extrême droite est l’ennemie de tout cela, de ce que nous sommes ou représentons, et que c’est la possibilité même de vivre en paix et de militer à l’avenir qui est menacée.

Nous nous devons de composer plus largement nos fronts, rassembler des acteur•rices avec lesquelles nous ne nous organisons pas toujours, pris dans les urgences quotidiennes de nos combats.

Nous avons fait masse dans les rues, partout où cela est possible, nous avons rencontré celles et ceux qui proche de chez nous hésitaient sur leur vote. Nous devrons nous organiser, lancer des regroupements, réunions, assemblées, ou apéros qui rassemblent largement pour résister et s’organiser ensemble, pas seulement pour obtenir ce que le NFP a pu promettre à court terme mais bien pour les années qui viennent, pour ancrer réellement nos territoires dans les valeurs qui nous rassemblent. Car nous le savons, les mobilisations électorales seules ne suffiront jamais.

Montons ensemble des actions concrètes et en accord avec nos territoires. Assurons une veille de l’extrême droite en exposant sur nos territoires ses affaires et doubles discours, mais aussi en démontant dès maintenant les sujets où ce parti se pense solution. Décrédibilisons les bases des groupes fascistes dans nos territoires ainsi que le système Bolloré qui partout les cautionne.

Constituons et renforçons les réseaux de solidarités concrètes sur nos territoires. A nous de trouver des manières collectives de répondre à nos besoins de subsistance pour construire notre résilience et retisser des liens sociaux délités. Cantines populaires, fermes paysannes, syndicats de locataires, gardes partagées, réseaux de récup’ et de redistribution… Traduisons en acte la société que nous voulons voir advenir et défaisons la guerre de tous contre tous alimentée constamment par l’extrême droite.

Préparons et renforçons partout des groupes d’autoformation, nos dynamiques d’éducation populaire et des fronts anti-répression : pour partager des expériences de résistances locales qui fleurissent sur nos territoires et pour renouer du dialogue dès maintenant ..et pour se protéger et soutenir toutes les personnes qui risquent un jour d’être en première ligne.

Structurons nos alliances de manière large et diverse, des réseaux de travailleur euses jusqu’au sein des institutions, avec les mairies, les fonctionnaires, qui voudront bien nous rejoindre, afin de surtout mettre en œuvre les politiques qui sur le terrain changent la donne et en empêchant le RN de s’incruster encore plus profondément dans nos quotidiens et nos administrations.

Construisons l’autonomie, matérielle, énergétique, alimentaire, mettons en commun des ressources tant pour nos manifs que notre organisation politique – et rallions par là même tou·tes celles et ceux qui peuvent contribuer, par des coups de main, des idées, des bons plans au service d’une dynamique de résistance.

En particulier, constituons des maisons du peuple, des bases, des locaux de résistances, bar, commerces et fermes allié s, … où se retrouver facilement sera clef pour s’organiser localement.

La crise sociale et écologique s’accélère déjà. Nous n’avons pas le temps d’attendre que les institutions y répondent. C’est à nous de poser dans le paysage, les solidarités concrètes, les droits nouveaux, les alternatives réelles au système qui nous oppresse.

Des résistances locales existent dans de nombreux territoires, nous allons les rendre visibles, les rejoindre, et ensemble les renforcer et les multiplier. Nous aurons besoin de tout ça quel que soit le scénario dans les prochaines années car nous ne pouvons plus construire l’alternative à bas bruit mais devons la clamer ensemble pour faire boule de neige.

Cet été, de nombreux temps militants pour partager nos expériences, nos discussions et nos alliances sont prévus : dans les Deux-Sèvres contre les méga-bassines, dans les universités et les camps d’été, à Bure, dans les assemblées de quartier. Profitons-en pour nous y retrouver et déjàconstruire ensemble les bases de nos résistances collectives.

Faisons savoir que nous ancrons nos territoires dans des perspectives nouvelles, de lien, d’éducation populaire, d’autonomie et d’auto-défense.Partout, pour les années à venir, faisons entrer nos territoires en résistance !

Pour signer l’appel c’est ici
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Appel Unitaire : Désarmons l’empire Bolloré ! Riposte antifasciste

L’appel est à retrouver sur ce site : https://desarmerbollore.net/appel et ci-dessous


Alors que l’Arcom étudie ce lundi 15 juillet la réattribution des fréquences TNT pour la chaîne CNEWS, une centaine d’organisations syndicales, antiracistes, féministes et écologistes lancent une campagne d’action contre le groupe Bolloré. Si l’on peut se réjouir provisoirement que le Rassemblement National n’ait finalement pas réussi à l’emporter lors de ces élections, celui-ci compte bien poursuivre sa conquête des territoires et des imaginaires. Nous devons, sans attendre de prochaines échéances électorales, unir nos forces contre les vecteurs de fascisation de la société.

Nous appelons en ce sens à mener partout bataille contre Bolloré : parce que c’est un acteur du ravage écologique, de l’exploitation néo-coloniale mais aussi parce qu’il est devenu en quelques années un levier majeur de la conquête du pouvoir par l’extrême droite.

Bolloré, directeur de la propagande

Bolloré met un ensemble toujours plus grand de médias de masse à disposition d’une politique ouvertement raciste. Sur des chaînes, les Éric Zemmour, Pascal Praud et autres commentateurs radicalisés disent qu’ils œuvrent pour une mission « civilisationnelle ». Leur projet est clair : nourrir le fantasme d’une nation pure en organisant la grande re-migration.

Ce projet glaçant suit un plan précis dont Bolloré est devenu l’aiguille et le fil à coudre. Qui Éric Ciotti va-t-il voir avant d’appeler à l’alliance du RN et de LR ? Qui met CNEWS, Europe 1 et Hanouna au service de cette « union des droites » ? Vincent Bolloré (1). C’est une question d’habitude pour le milliardaire déjà mis en cause pour la manipulation de plusieurs scrutins présidentiels en Afrique (2). Au-delà du déluge xénophobe, la bollosphère fait chaque jour la promotion de discours sexistes et homophobes légitimant les violences contre les femmes et les personnes LGBTQI+. Elle alimente la négation de la crise climatique et oeuvre sans relâche à ce qu’il ne soit pas fait obstacle à ceux qui tirent profit de la dévastation écologique. Bolloré est en guerre pour l’hégémonie culturelle, la conquête des imaginaires et la fabrique du consentement au pire. Si le RN est passé tout prêt de gagner les élections et prendre le pouvoir, c’est en partie son œuvre (3). Il est la cheville ouvrière de l’union des droites, de l’alliance objective entre le bloc libéral et le bloc néo-fasciste. Cette alliance colle parfaitement à ses intérêts de classe et à ses convictions politiques.

Bolloré, un empire industriel climaticide, néo-colonial et sécuritaire

Pour tirer les ficelles, il faut s’en donner les moyens. Avant de se révéler propagandiste en chef, Bolloré est bien un capitaine d’industrie. Il dirige un groupe international aux multiples filières dont les activités se divisent en plusieurs branches.

  • La plus connue est la branche « communication » avec Vivendi et Universal. En 20 ans, Bolloré a patiemment construit sa machine à communiquer et façonné les esprits. Journaux gratuits, instituts de sondage, groupes publicitaires, puis chaînes de télévisions, radios, magazines et maisons d’édition. Avec la brutale prise de contrôle de Canal + et Europe 1, les licenciements massifs à I-Télé et la montée de CNEWS, ce puissant appareil s’est mis de plus en plus ouvertement au service des idées les plus réactionnaires. Les sanctions financières de l’Arcom, (instance de régulation de l’espace audiovisuel), suite aux multiples appels à la haine, visées monopolistiques, et à la partialité des médias du groupe, n’ont fait jusqu’alors ni chaud ni froid à Bolloré (4). Il possédera bientôt l’édition de la moitié des livres de poche et plus de 70% des livres scolaires du pays. L’impact possible sur ce secteur en cas de ministre de l’éducation d’extrême droite est tout simplement alarmant.
  • La branche historique est la branche industrielle, qui se concentre autours de Bolloré Energy, qui détient plusieurs dépôts pétroliers, vend du fuel domestique, et de Blue, qui rassemble des activités liées aux flux de déplacements et de données. Il est sans surprise un acteur majeur de diverses entreprises qui ont pour point commun le développement et l’automatisation des moyens de surveillance en tous genres : automatisation du contrôle d’accès et de la gestion des flux (Automatic Systems), sécurisation de l’espace public (Indestat), puces RFID et tracking (Track & Trace), conseil en numérique au service de la ville connectée (Polyconseil)…
  • Sa branche logistique en a fait un des poids lourd du fret aérien, maritime et routier mondial, organisant le transport de marchandises aux dépends des productions locales, des conditions de travail comme du climat. La vente récente de ce pôle à CMA CGM, patrons pour leur part de BFM-TV et RMC, a offert à Bolloré les moyens d’influencer considérablement la politique française.
  • Enfin, une grande partie des profits de Bolloré se fait depuis sa branche « agricole ». Il a bâti sa fortune sur la culture et la vente de tabac en Afrique. Outre ses domaines viticoles de prestige en France, il est le second actionnaire de la holding luxembourgeoise Socfin qui contrôle environ 390 000 ha de concessions de palmiers à huile et d’hévéa en Afrique et en Asie. Déforestation, spoliation des terres, mauvais traitement des populations riveraines, conditions de travail inhumaines, etc. Malgré la procédure judiciaire en cours pour ces violations répétées des droits humains sur ses plantations (6), malgré la reconnaissance formelle de ces violations par diverses institutions financières (7), malgré des missions d’évaluation commanditées par Socfin auprès de la Earthworm Foundation pour “réfuter ces accusations” mais qui n’ont pu que constater et prendre acte de la réalité des violations, Socfin n’en continue pas moins de prospérer en toute impunité.

Bolloré est de tous les ravages. C’est un groupe fondé sur un système colonial qui perpétue sciemment des pratiques esclavagistes. C’est un industriel qui fait son profit des logiques extractivistes les plus dévastatrices. C’est un expropriateur de terres. Un patron menant pour ses employé·es de violentes politiques de casse sociale et de terreur managériale. Son empire est tentaculaire. Mais pour celleux qui estiment qu’il est temps d’y mettre fin, cela signifie une chose. Il est possible de nous rassembler en un large front à la fois syndical, social, écologiste, féministe, décolonial, antifasciste et international.

Désarmer le groupe Bolloré

Ces dernières années, sur le terrain des luttes écologiques, des campagnes d’actions internationales contre des industriels comme Lafarge-Hocim ou Total ont vu le jour. Des collectifs antifascistes, présents dans de nombreuses villes, quartiers populaires et territoires ruraux, ont mené une résistance de terrain. Les derniers mouvements sociaux ont démontré qu’un syndicalisme combatif existe toujours. De larges mobilisations féministes et LGBTQI+ prennent les rues. Des mouvements dévalidistes nous appellent à substituer une culture du soin au culte de la force. De mouvements antiracistes et décoloniaux luttent au quotidien dans les quartiers populaires. Des réseaux de solidarité œuvrent à maintenir des territoires d’accueil pour les personnes exilées. Bolloré est une menace pour nous toustes. Mais ensemble, nous sommes fort.es d’une immense expérience de lutte. Nous appelons donc à une campagne commune – dans les prochaines, semaines, mois et années – pour démanteler l’empire Bolloré.

Alors qu’il bâillonne la critique de ses activités dans ses propres médias (8), nous appelons à enquêter minutieusement sur son empire, à regrouper des témoignages, à ce que des infos fuitent en son sein et à les regrouper, à afficher partout ses crimes, dans les rues, sur les réseaux et dans ses entreprises.

Son agenda politique s’attaque aux vies de millions de personnes. Nous y répondrons dorénavant par des mobilisations, de masse ou décentralisées, qui pointent le groupe et l’impactent concrètement.

Bolloré ne s’incruste pas seulement dans nos cerveaux, il est souvent présent matériellement – avec ses bureaux et entrepôts – à côté de chez nous. De multiples actions sont possibles si nous les menons ensemble. Bloquons ses plateaux télés, occupons ses dépôts pétroliers, soutenons les luttes syndicales à l’intérieur de ses entreprises et médias, vendangeons ses vignes, redistribuons son fuel domestique à celleux qui galèrent à se chauffer, traquons le traceur, tissons des alliances internationales, organisons des boycotts, virons ses chaînes de la TNT et soutenons la création et l’assise de contre-pouvoirs médiatiques puissants !

L’extrême droite croit sous perfusion de Bolloré, ensemble coupons-lui les vivres !

1 https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/13/comment-eric-ciotti-a-orchestre-avec-vincent-bollore-l-annonce-de-son-ralliement-au-rn_6239404_823448.html

2 https://www.arretsurimages.net/articles/sur-cnews-pascal-praud-milite-avec-ferveur-pour-lunion-des-droites

3 https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/16/legislatives-2024-comment-les-medias-de-vincent-bollore-orchestrent-l-alliance-du-rn-et-de-la-droite_6240508_823448.html

4 https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/05/24/retrouvez-toutes-les-sanctions-de-l-arcom-contre-c8-et-cnews_6223105_4355771.html et https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/legislatives-2024-l-arcom-met-en-demeure-europe-1-pour-manque-de-mesure-et-d-honnetete-dans-l-emission-de-cyril-hanouna_6629991.html

5 le mardi 9 juillet pour C8 et le 15 juillet pour CNEWS https://www.arcom.fr/actualites/attribution-des-frequences-de-la-television-numerique-terrestre-tnt-suivez-les-auditions-des-candidats

6 https://www.asso-sherpa.org/bollore-victoire-associations-huiledepalme-camerounaise

7 https://www.farmlandgrab.org/post/31767-en-suisse-les-grands-fonds-de-pensions-publics-placent-bollore-sur-liste-noire

8 https://www.asso-sherpa.org/wp-content/uploads/2018/01/CP-poursuites-baillons_mis-en-page-PDF-24-janvier-2018.pdf

Signataires de l’appel :

Action Justice Climat

Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21)

Action antifasciste paris – banlieue

Alternatiba

Anti-Tech Resistance

Association Handi-Social

Attac France

Avis de Tempête

BLOOM

Collectif Vietnam Dioxine

Contre-attaque

Decolonial Film Festival

Extinction Rebellion France

fédération SUD-Rail

Front de la jeunesse en lutte

Ingénieurs Sans Frontières France

Le Printemps du CARE

Les Soulèvements de la terre

Makery.info

Palestine Action France

PEPS (pour une écologie populaire et sociale)

ReAct Transnational

Riposte Alimentaire

Scientifiques en rébellion

SNJ-CGT

SUD Culture et Média Solidaires

Survie

Terres de luttes

Union Syndicale Solidaires

Vous N’êtes Pas Seuls (VNPS)

Locaux –

Action Antifasciste Deux Sevres

Action Antifasciste La Roche-Banlieue et Bastyon de Résistance

Action Antifasciste Tolosa

Alerte Pesticides Haute Gironde

Assemblée Populaire d’Auxerre

Association L’Offensive

ATTAC 17 (Association locale de Charente Maritime )

Attac 33

Attac 85 et GP2ï (Grands Projets Irresponsables et Imposés)

Bibliothèque Fahrenheit 451

CNT 34 ESS

CNT-STAF29

CNT66

CNT ETPICS66

Collectif Alsace des luttes paysannes et citoyennes

Collectif Bassines Non Merci 79

Collectif transitions périgord noir

Cristal

Émancipation 17

Groupe la sociale fédération anarchiste de rennes

Je dis en scène !

L’Antivol

La Carmagnole (Montpellier)

La Gang de La Boisselière

Mort aux rats !

Nous Toutes 35 Rennes

Sainté Debout

Section Antifasciste Montreuil Bagnolet & Alentours (SAMBA 93)

Stop Fessenheim

SUD Education 17

UNION LOCALE CGT NANTES

UNION syndicale Solidaires 44

Université Populaire Pour La Terre Tours

Vie Pays Environnement

Comités locaux des Soulèvements de la terre :

Comité SDT 89

Comité SDT An Oriant

Comité SDT Annecy (74)

Comité SDT Bruxelles

Comité SDT Chalon sur Saône &+ (71)

Comité SDT Corrèze

Comité SDT Corrèze

Comité SDT Creusois 23

Comité SDT de l’Allier (03) – l’Allier se soulève

Comité SDT Doué-Montreuil Bellay

Comité SDT du Layon

Comité SDT du Pays de Redon

Comité SDT Forez

Comité SDT Gers

Comité SDT Grenoblois

Comité SDT IDF

Comité SDT Indre 44

Comité SDT Irwazh

Comité SDT Kerne Quimper

Comité SDT Lillois

Comité SDT Limoges

Comité SDT Local alsacien

Comité SDT Loire 49

Comité SDT Mayenne

Comité SDT Montpellier

Comité SDT Nantes

Comité SDT Nevers (58)

Comité SDT Paris Sud

Comité SDT Pontarlier

Comité SDT Quimperlé-Concarneau

Comité SDT Rennais

Comité SDT Rochelais

Comité SDT Romans

Comité SDT Saint Nazaire. Estuaire

Comité SDT Saumur

Comité SDT St Cere

Comité SDT Sud 77

Comité SDT Sud Vilaine

Comité SDT Sud-Grésivaudan-Royans-Vercors

Comité SDT Tours

Groupe locaux d’Extinction Rebellion :

Extinction Rebellion Angers

Extinction Rebellion Aude

Extinction Rebellion Auxerre

Extinction Rebellion Chambery

Extinction Rebellion Grenoble

Extinction Rebellion Mont Blanc

Extinction Rebellion Montagne Noire

Extinction Rebellion Quimper

Extinction Rebellion Strasbourg

Exctinction Rebellion Poitiers

Extinction Rebellion Foix et alentours

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antifascisme antiracisme

Newsletter Visa : ne baissons surtout pas la garde !

Les articles parus sur VISA en juin.
NE BAISSONS SURTOUT PAS LA GARDE
preview Plus que jamais, la lutte doit continuer Notre avenir appartient à nos mobilisations sociales et unitaires ! Nous, syndicalistes, militantes et militants antifascistes, avec des millions de salarié.e. s, chômeurs et chômeuses, immigré.e.s avec ou sans papiers, respirons mieux aujourd’hui . Nous constatons que le barrage antifasciste et l’espoir suscité par l’alliance des partis de gauche… afficher en ligne.
VISA 44 – DOSSIER DE PRESSE : ACTIONS DE L’EXTRÊME DROITE EN LOIRE-ATLANTIQUE
preview DOSSIER CHRONOLOGIQUE La situation politique actuelle, qui voit une normalisation inédite des idées d’extrême droite tant au niveau national qu’international, est particulièrement préoccupante. Le département de Loire-Atlantique, lui-même longtemps épargné par les actes les plus violents et pouvant se satisfaire de résultats électoraux relativement rassurants sur cette question, se retrouve depuis quelques temps également en… afficher en ligne.
FERC CGT : la politique éducative de Méloni
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FSU : 19 juin, Dîner Macron/Milei – Les services publics au menu ?
Emmanuel Macron reçoit le 19 juin le président Argentin Javier Milei à l’Élysée pour un dîner de travail. A deux semaines d’une élection législative qui pourrait voir l’arrivée au pouvoir du RN, il n’est pas anodin de recevoir avec les honneurs le leader de l’extrême droite latino-américaine adepte de la tronçonneuse contre les services publics… afficher en ligne.
« Les fascistes ne s’arrêtent pas de l’être au travail » : entretien avec VISA 44
preview À l’occasion du premier anniversaire de la création de la branche 44, Fragil s’entretient avec l’association intersyndicale Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA44) qui produit du matériel argumentaire pour lutter contre l’extrême droite. En début d’après midi d’une journée ensoleillée, Bruno*, Mathilde* et Xavier* m’ont toustes les trois rejointe dans un café pour parler de… afficher en ligne.
Tract Codex 83 : Voter pour le RN est dangereux pour…
preview …le pouvoir d’achat, la santé, l’éducation, la culture, l’environnement, les droits des femmes, des LGBTQA+, les services publics, la démocratie, les libertés individuelles et publiques, l’image du pays dans le monde…. en pleine période de JO !Les varois.es qui croient que le RN au gouvernement va résoudre leurs problèmes vont tomber de haut : aux… afficher en ligne.
VISA 14 : Ludivine Daoudi, candidate fantôme du FN/RN, aime les casquettes nazies
preview Après la dissolution de l’Assemblée Nationale, le FN/RN s’est activé pour rechercher des candidats et des candidates à investir sur toutes les circonscriptions, non sans mal car même s’il se présente comme le 1er parti de France, il est souvent obligé d’investir les premiers qui se présentent. Dans la 1ère circonscription du Calvados, c’est Ludivine… afficher en ligne.
Solidaires Douanes : 23 heures 59
preview Ça y est, nous y sommes.Nous sommes le 3 juillet 2024 et l’extrême-droite est en passe de prendre le pouvoir par les urnes.« On n’a jamais essayé », paraît-il. Sauf en 40, évidemment, mais il semblerait que cette période de l’Histoire ait été effacée de la mémoire collective.L’extrême-droite a tellement pris ses aises, encravatée et… afficher en ligne.
Communiqué VISA du 1er juillet : le RN doit être battu
preview Le 7 juillet : le RN doit être battu Dès le 8 juillet : résister dans l’unité et lutter pour le progrès social Le 1er tour des législatives a confirmé l’ascension de l’extrême droite avec 39 député·es déjà élu·es et un nombre inédit de candidat·es du FN / RN au second tour en ballottage favorable… afficher en ligne.
Déclaration intersyndicale du 1er Juillet – Battre l’extrême droite
preview L’extrême droite est arrivée en tête des suffrages lors du premier tour des élections législatives. Ce résultat est une alerte inquiétante. Mais rien n’est joué. Les organisations syndicales CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires appellent à un sursaut démocratique, social et républicain dans les urnes dimanche 7 juillet. L’extrême droite ne doit pas prendre les… afficher en ligne.
4 POINTS QUI MONTRENT QUE LE FN/RN EST UN DANGER MORTEL !
preview On ne l’aura jamais assez dit, le FN/RN est un danger mortel. En promouvant le racisme, l’interdiction des contre-pouvoirs, la répression et le contrôle de l’information, l’extrême droite au pouvoir chercherait par tous les moyens à s’assurer de ne jamais avoir à le rendre. Voyons ci-dessous ce qu’elle a prévu d’entreprendre dans ce sens :… afficher en ligne.
PETIT GUIDE DE SÉCURITÉ POUR LES MILITANT·ES
preview Le « climat » est bien sûr différent selon les VISA locaux, mais ils nous est apparu important de faire ce point « sécurité ». En effet, selon le site Rapport de force, l’extrême droite a commis plus de 200 agressions contre des syndicalistes, que ce soit des dégradations ou tags sur les locaux, des lettres d’intimidation, des violences… afficher en ligne.
Tous les communiqués syndicaux depuis la dissolution de l’Assemblée nationale
preview Communiqué intersyndical : Après le choc des européennes les exigences sociales doivent être entendues ! 10 juin 2024 L’abstention et l’extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l’œuvre dans toute l’Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d’extrême droite font… afficher en ligne.
VISA 44 : L’IMPOSTURE SOCIALE DU FN / RN DÉMASQUÉE PAR SES VOTES
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Intersyndical ministère de l’Agriculture PACA : Quand l’extrême droite fait campagne dans nos écoles, c’est NON !
preview Le 6 avril 2024 un élu national s’invite dans un EPLEFPA de la région PACA lors de la journée portes- ouvertes de l’établissement. Sans écharpe ni étiquette, mais accompagné d’un élu local et d’un assistant chargé de photographier… Pourtant c’est le député de circonscription du Rassemblement national (RN), adhérent historique de longue date. Trois mois… afficher en ligne.
VISA 35 : Résister se conjuge au présent
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Dans le Val de Marne, ensemble contre l’extrême droite
Face au danger que représente pour la démocratie l’arrivée du Rassemblement National au pouvoir, nous ne devons pas rester sans réaction. Ensemble, nous pouvons agir face à ce moment historique en prenant nos responsabilités collectives et individuelles. Nous, syndicats et associations, avons décidé d’agir ensemble dans le Val de Marne pour battre l’extrême droite lors… afficher en ligne.
Appel commun : Ensemble, contre l’extrême droite
preview Nous, syndicats et associations, avons décidé d’agir ensemble sur tous les territoires pour battre l‘extrême droite lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 et porter ensemble des mesures concrètes de solidarité, d’égalité et de justice. Nous en appelons à la mobilisation de toutes et tous. La victoire des extrêmes droites aurait… afficher en ligne.
COMMUNIQUÉ VISA : BARRER LA ROUTE A L’EXTREME DROITE DANS LES URNES ET PAR NOS MOBILISATIONS
preview                   Certain.es se demandent ce que l’arrivée du FN / RN au pouvoir changerait, d’autres disent « on ne les a pas encore essayés » ou « au moins ce sera clair », ou encore « si l’extrême droite arrive au pouvoir ce sera la révolution ». VISA répond à cela : rien ne serait plus clair, tout serait plus sombre : De… afficher en ligne.
COMMUNIQUÉ VISA : SYNDICALISTES DONC ANTIFASCISTES
preview Samedi 15 juin, une semaine après les élections européennes et l’annonce d’une dissolution de l’Assemblée nationale, une première mobilisation de masse avait lieu dans toute la France, et pas dans les seules grandes villes. On pouvait en effet recenser jusqu’à 180 lieux d’appels à manifestations, d’autres villes ayant fait le choix de se mobiliser plus… afficher en ligne.
Sud Santé Sociaux 74 : menaces de mort
preview Dans un climat mondial où la parole de l’extrême droite est de plus en plus relayée quotidiennement dans des médias et où les relents du néo fascisme se font entendre, y compris dans la parole publique, le Syndicat SUD Santé Sociaux 74 dénonce la montée de la violence du camp autoritaire de droite et d’extrême… afficher en ligne.
Agressions par des neo-nazis à Montpellier : l’extrême droite n’aura jamais sa place dans nos fêtes populaires
Ce samedi soir 1er juin, pendant la fête des fanfares, fête populaire vieille de 30 ans à Montpellier, une dizaine d’individus du Bloc Montpelliérain, groupuscule neo-nazi local, masqués et encapuchonnés, ont arpenté les rues des quartiers des Beaux-Arts et de Boutonnet, ciblant des personnes à violenter en raison de leurs origines, leur confessions religieuses, leurs… afficher en ligne.
CGT et Solidaires Vendée : JUSTICE SOCIALE ET ECOLOGIQUE,PAS UNE VOIX POUR L’EXTREME DROITE ET SES IDEES !
preview Les 8 et 9 juin prochains, les élections européennes vont rythmer notre vie politique et médiatique. Les partis d’extrême droite semblent avoir le vent en poupe et pourraient acquérir un pouvoir que nous ne voulons pas leur laisser. Mis sur le devant de la scène par des médias appartenant à des milliardaires leur déroulant un… afficher en ligne.
CGT spectacle : campagne contre l’extrême droite
preview http://www.fnsac-cgt.com/article.php?IDart=2006&IDssrub=214 https://www.calameo.com/cgt_spectacle/read/0043197474c2cc5a265cd?page=1 afficher en ligne.
Solidaires Finances Publiques – Contre l’extrême droite : résister et agir dans l’unité
preview Le résultat national des élections européennes est tombé. L’extrême-droite (RN et Reconquête) arrive largement en tête avec près de 40 % des voix. Le vote exprimé marque un tournant historique depuis la sortie de la seconde guerre mondiale. Les fractures sociales, la brutalité du libéralisme qui frappent les populations les moins favorisées, la peur du lendemain… afficher en ligne.
Le SNPES PJJ FSU IDF appel à la mobilisation contre l’extrême droite
preview Jusqu’à la victoire du Nouveau Front Populaire Dans les manifestations Et dans les urnes le 30 juin et 7 juillet 2024 Le SNPES PJJ FSU IDF s’engage comme l’ensemble de son syndicat et de sa fédération la FSU dans le combat contre l’extrême droite et ses idées, en soutenant le Nouveau Front Populaire. Dimanche soir… afficher en ligne.
Solidaires Sud Emploi – Contre l’extrême droite : Résister et agir dans l’unité !
preview Le résultat national des élections européennes du 9 juin 2024 est tombé. L’extrême-droite dans toutes ses composantes en France arrive largement en tête avec plus de 40 % des voix. Le vote exprimé marque un tournant historique depuis la sortie de la seconde guerre mondiale même si le plus grand parti reste celui des abstentionnistes.… afficher en ligne.
CGT FERC Sup : NON à l’extrême droite à l’université comme ailleurs
preview La situation en France est aujourd’hui très inquiétante en ce sens qu’elle n’a jamais porté aussi haut l’extrême droite et ses idées depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Avec plus de 13 millions de voix au 2nd tour de l’élection présidentielle (2,5 millions de voix supplémentaires par rapport à 2017), Marine le Pen… afficher en ligne.
L’EXTRÊME DROITE N’EST PAS DU CÔTÉ DES TRAVAILLEUR·EUSES !
preview Le RN mène une politique en faveur du patronat, fondée sur uneidéologie réactionnaire. L’extrême droite n’a sa place ni au gouvernement, ni dans nos mouvements sociaux. Où qu’elle soit, nous appelons l’ensemble des travailleur·euses à la combattre ! RAPPEL SUR SES POSITIONNEMENTS ET SES VOTES À L’ASSEMBLÉE NATIONALE : LE RN A VOTÉ CONTRE SALAIRES… afficher en ligne.
CGT : Face à l’extrême droite, le front populaire !
preview L’abstention et l’extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l’œuvre dans toute l’Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d’extrême droite font le score le plus élevé et progressent le plus. C’est avec une énorme colère que la CGT accueille… afficher en ligne.
Intersyndicale du Rail : Face à la menace, notre unité !
preview L’heure est très grave ! Les scores de l’extrême droite à l’issue des élections européennes n’ont jamais été aussi haut. La réponse du Président de la République, qui a largement contribué à amener l’extrême droite à ses scores par des réformes de régression sociale et par le mépris permanent de ses concitoyens, consiste à dissoudre… afficher en ligne.
FSU – Face à l’urgence : se mobiliser contre l’extrême droite
preview LES RÉSULTATS DE L’EXTRÊME DROITE AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNES DE DIMANCHE ET LA DÉCISION PRÉSIDENTIELLE DE DISSOUDRE L’ASSEMBLÉE NATIONALE ONT SONNÉ COMME UN COUP DE TONNERRE. La FSU aux côtés des organisations syndicales et du mouvement social pointe l’urgence d’agir ensemble pour conjurer l’arrivée de l’extrême droite aux plus hautes responsabilités du pays. Pour la FSU,… afficher en ligne.
Communiqué de presse VISA 22
preview Dimanche dernier, l’Europe a penché encore plus fortement à l’extrême droite. En France elle arrive à 40% si on cumule l’ensemble des votes portés sur le FN/RN, Reconquête, les petits partis et autres eurosceptiques. En Côtes d’Armor, avec un score de 32,47% (RN 28,21% et Reconquête 4,26%), c’est le plus haut score jamais obtenu dans… afficher en ligne.
COMMUNIQUÉ VISA : “RÉSISTER SE CONJUGUE AU PRÉSENT”
preview Ce dimanche 9 juin au soir, l’Europe a penché encore plus fortement à l’extrême droite. En Autriche, le Parti de la liberté arrive en tête, Fratelli d’Italia de Giorgia Méloni arrive également en premier, aux Pays-Bas, le Parti pour la liberté de Geert Wilders enregistre une forte percée et en Allemagne, l’Afd conserve sa deuxième… afficher en ligne.
Mise en ligne gratuite du Tome 2 de S’armer contre l’extrême droite
preview Dans le contexte actuel d’une nécessaire risposte à l’extrême droite, VISA met en ligne en téléchargement gratuit le Tome 2 de S’armer contre l’extrême droite, qui décrypte les impostures sociales du FN/RN à l’Assemblée l’année dernière Il est nécessaire d’outiller tou·tes des syndicalistes pour convaincre les travailleurs et les travailleuses à ne donner aucune voix… afficher en ligne.
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Actu Solidaires 78 antifascisme antiracisme Dans les Yvelines, une classe en lutte...

8 juillet 2024 : début d’une lutte prolongée

Certes, dimanche soir nous avons évité le pire…

Nous ne pouvons que nous inquiéter des résultats électoraux qui placent l’extrême-droite dans la position la plus favorable qu’elle ait jamais eue depuis la France de Vichy. D’un point de vue syndicaliste, nous rappelons que l’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs, comme en témoignent les votes antisociaux du Rassemblement national à l’Assemblée.

Nous pensons que dans ce contexte, il est important d’agir sur deux échelles de temps.

Sur le court terme, la situation nous pousse à redoubler de solidarité et d’unité entre les personnes et organisations impliquées dans le changement social, afin d’empêcher les forces libérales et réactionnaires, qu’elles viennent du gouvernement Macron, de l’extrême-droite et plus largement, de tout gouvernement, de mettre en place leur agenda. Les attaques ne manqueront pas d’arriver, nous devrons les affronter pied à pied, avec détermination.

Sur le long terme, nous pensons que ce qui ferait reculer l’extrême-droite, c’est un mouvement social fort, c’est-à-dire notre détermination de travailleurs et des travailleuses à nous battre, sur nos lieux de travail, dans la rue, grâce à nos armes : la grève, les manifestations, les blocages…, pour nos conditions de vie et pour arracher des conquêtes sociales. Il est ainsi pour nous vital de renforcer l’organisation du salariat, en nous regroupant pour recréer des collectifs de travail, en nous syndiquant, en rentrant dans l’action. Nous vous appelons, ouvriers et ouvrières, employé·es, fonctionnaires, chômeurs et chômeuses, retraité·es du Mantois et des Yvelines, à nous rejoindre dans ce combat, pour créer les conditions de cette mobilisation d’ampleur.

Gardons en tête un exemple qui nous inspire tous ici, celui du Front Populaire. Formée en réponse à la tentative de coup d’État des forces fascistes, l’unité des syndicats et des partis de gauche a pu arriver au pouvoir en 1936. Et c’est, dans la foulée, le mouvement de grèves et d’occupations, regroupant des millions de travailleurs et travailleuses, qui a été le moteur des avancées sociales dont nous bénéficions toujours aujourd’hui. Ce mouvement n’est pas sorti de nulle part : il est le fruit de l’organisation des travailleurs et travailleuses – dans un contexte électoral favorable. Et c’est pourquoi nous le redisons : nos droits ne seront défendus, et des nouveaux droits ne seront gagnés, que si nous nous organisons pour le faire, de façon solidaires, unitaires et démocratiques. Nos valeurs, à l’opposé de celles promues par l’extrême-droite.

Concrètement, au niveau local, l’Union syndicale Solidaires, en plus de l’action quotidienne de ses militants sur le lieu de travail, appuie les luttes pour la régularisation des femmes et des hommes sans-papiers, contre les massacres en Palestine, pour des conditions dignes d’hébergement dans les foyers de travailleurs, contre la présence de l’extrême-droite, et bien sûr, participe activement aux mouvements sociaux comme ceux contre les dernières réformes des retraites.

De plus, nous tenons un accueil syndical ouvert à tous et toutes à la Librairie La Nouvelle Réserve à Limay, tous les mardis de 17h à 19h. C’est un lieu d’échanges, de formation, d’organisation pour les travailleurs et travailleuses du bassin. 

Récemment, nous avons organisé un cycle de formation autour de l’action syndicale contre la souffrance, et des débats, jeux et lecture collective sur l’antifascisme.

Enfin, nous diffusons également une lettre hebdomadaire d’information qui recense l’actualité sociale, féministe, antiraciste du département, qui est ouverte à contributions.

Nous ne sommes pas là pour prêcher uniquement pour notre paroisse, c’est pourquoi notre message ne saurait être réduit à un appel à se syndiquer à Solidaires. Nous appelons, bien plus largement que ça, à l’organisation, dans et hors lieu de travail, avec les outils, associations, et syndicats qui sont les plus pertinents pour chacun et chacune d’entre nous. Nos initiatives ne sont que des exemples de ce qui se fait localement.

Contre l’extrême-droite, contre les reculs sociaux, pour de nouveaux droits, organisons-nous ! 

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antifascisme antiracisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Solidaires et internationalistes, contre l’extrême droite nationaliste et xénophobe

Le socle idéologique du Rassemblement national et de toute l’extrême droite sont le nationalisme, le racisme (voir le 4 pages « Racisé·es et étrangèr·es ») et le patriarcat (voir le 4 pages « Femmes et minorités de genre »). Le RN a un projet fondamentalement nationaliste et xénophobe qui s’oppose à notre syndicalisme de transformation sociale et internationaliste.
Le Rassemblement national et plus largement les partis d’extrême droite sont nos ennemis. Ils mènent des politiques réactionnaires, racistes, xénophobes et en faveur du patronat, mais aussi du colonialisme. Les personnes racisées sont rendues coupables de tous les maux, et les solutions sont toujours recherchées du côté de l’ultralibéralisme. Partout dans le monde où ils sont arrivés au pouvoir, les droits des travailleurs et travailleuses, des femmes, des minorités de genres, des personnes racisées et des populations autochtones ont reculé, les violences contre les immigré·es et les personnes LGBTQI+ ont augmenté.
Partout l’extrême droite est un danger mortel pour le monde du travail.

L’extrême droite au pouvoir dans le monde

Voici quelques exemples des politiques menées dans des pays dans lesquels l’extrême droite est arrivée au pouvoir. La liste n’est pas exhaustive… il y a malheureusement de nombreux autres exemples.

Argentine, Milei depuis octobre 2023

En Argentine, le gouvernement de Milei a restreint le droit démocratique de manifestation en assimilant les manifestations publiques à des délits et en autorisant les forces de sécurité à réprimer toute protestation. Il a mené des activités de renseignement sur les organisations du mouvement social, avec le plus grand mépris des principes démocratiques.

À peine en place, il a réformé le droit du travail pour permettre l’ubérisation de l’emploi, et supprimé les sanctions pour les sociétés qui emploient des personnes sans contrat ! 6 mois après son arrivée au pouvoir, l’extrême droite a supprimé le Ministère des femmes, des genres et des diversités et le secrétariat contre la violence de genre. Le gouvernement Milei entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien d’extrême droite de Netanyahou.

Brésil, Bolsonaro, 2019-2023

Au Brésil, le président Bolsonaro s’est attaqué très rapidement aux droits des travailleurs et des travailleuses mais aussi aux libertés de l’ensemble de la population, à commencer par les minorités de genre et les populations indigènes. Suppression de la revalorisation automatique du salaire minimum, ouverture du port d’armes à plusieurs professions, réduction des fonds publics à l’éducation, attaques contre les filières de sciences sociales et développement des écoles militaires, accaparement des terres des communautés autochtones par les industries agro-alimentaires, le président d’extrême droite a mené une politique d’austérité à coup de privatisations d’entreprises publiques et de réformes anti-sociales. Comme le Réseau syndical de solidarité et de luttes l’a dénoncé, « c’est une politique qui profite aux banques, aux entreprises et aux grands propriétaires terriens et qui entraîne la pauvreté et la faim pour la classe ouvrière. » Le gouvernement Bolsonaro entretenait d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.

États-Unis, Trump, 2017-2021

Aux États-Unis, le président Trump a baissé l’impôt sur les sociétés, et les inégalités se sont accrues, augmentant considérablement le déficit de la dette des États-Unis. Dans le même temps, l’assurance maladie et les législations environnementales ont fortement été altérées. Parmi ses autres « exploits », la construction d’un mur le long de la frontière avec le Mexique et d’incessantes atteintes à l’ordre institutionnel, à l’autorité de la justice et au processus électoral. Il s’est illustré également dans une très forte répression du mouvement Black Lives Matter suite à l’assassinat par la police de Georges Floyd, assassin qu’il a ouvertement soutenu. Sans compter son rôle d’incitation dans l’invasion du Capitole du 6 janvier 2021 où l’extrême droite américaine a tenté de prendre le pouvoir par la force. Le gouvernement Trump entretenait également de bons rapports avec Poutine, d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou, et il a « reconnu » Jérusalem comme capitale d’Israël, contre le droit international.

Inde, Modi, depuis 2014

En Inde, Narandra Modi gère les émeutes populaires avec une grande brutalité. Son gouvernement réduit certaines dépenses sociales, et met progressivement en place un régime autoritaire, où militant·es et journalistes sont jeté·es en prison pour des prétextes fallacieux. Son positionnement politique est régulièrement qualifié de national-populiste, anti-musulman et xénophobe, ayant pour but de « purger les musulman·es des zones hindoues ». Le nombre de crimes de haine contre les minorités musulmanes et chrétiennes a augmenté de 300 % depuis l’arrivée de Modi au pouvoir. De plus, ses résultats en matière d’indices de santé, de pauvreté et d’éducation sont exécrables. Le gouvernement Modi entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.

Russie, Poutine, depuis 1999

Poutine, au pouvoir depuis 1999 (alternativement président du gouvernement et de la fédération de Russie), a concentré les pouvoirs, mettant en place un gouvernement autoritaire. Répression et assassinats des opposant·es, restriction des libertés publiques, suppression des médias et organismes indépendants n’ont cessé de s’aggraver. Depuis 2013, un texte de loi interdit « l’information auprès des mineurs au sujet des relations sexuelles non traditionnelles ». S’inspirant du régime dictatorial violemment homophobe de Ramzan Kadyrov qu’il a lui-même mis en place en Tchétchénie, en 2023, les transitions de genre deviennent illégales et les mouvements LGBTQIA+ sont considérés comme extrémistes. En 2014, il annexe la Crimée qui appartenait à l’Ukraine et en 2022 il lance la guerre contre l’Ukraine dans l’objectif de la coloniser. La Russie a aussi soutenu le régime sanguinaire de Bachar el-Assad en Syrie.

Dans l’Union Européenne aussi

Giorgia Meloni, depuis 2022 en Italie

En Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni, au pouvoir depuis 2022, a réduit les prestations sociales, s’est opposé à l’accueil des bateaux de migrant·es en Méditerranée, et revient sur les droits des familles homo-parentales. Ce gouvernement réprime violemment les étudiant·es et attaque la liberté de manifestation et la liberté d’expression (projet de réforme sur la liberté pédagogique pour interdire aux enseignant·es de critiquer le ministère). Sous couvert de décentralisation, il projette également une division de l’Italie en 20 régions « autonomes », qui accentuerait les écarts de salaires entre les régions du nord et du sud du pays et détruirait un peu plus le service public. Les droits des femmes sont attaqués, en commençant par l’accès à l’IVG. Bien qu’héritier du fascisme antisémite italien, le gouvernement Meloni entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.

Viktor Orban, depuis 2010 en Hongrie

La Hongrie de Viktor Orban adopte une loi sur le contrôle des médias et la liberté de la presse est encadrée. Dans le cadre de l’adoption d’une nouvelle constitution, l’article qui précisait « un salaire égal pour un travail égal » est supprimé et le droit de grève fortement restreint. En 2021 une loi interdisait « la promotion et la représentation de l’homosexualité et du changement de genre » et le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes de l’ONU a fait état de sa vive inquiétude concernant les droits reproductifs dans le pays. Bien qu’étant un antisémite notoire, le gouvernement d’Orban entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.

Le rassemblement national : quelle politique internationale ?

Un projet nationaliste et xénophobe

Le projet du RN est foncièrement nationaliste et xénophobe : il met en avant la question de la « préférence nationale ». C’est un projet politique d’État raciste qui systématisera par la loi l’exclusion dans l’accès aux droits des personnes en fonction de leur nationalité, de leur religion, ou de leur origine. La préférence nationale c’est la légalisation généralisée des discriminations racistes.

Jordan Bardella confirme que les « postes stratégiques » seront refusés aux binationaux s’il est désigné Premier ministre.

Par ailleurs, le RN criminalise les migrant·es et s’emploiera à expulser étranger·es et à fermer encore plus les frontières.

Le Rassemblement national (RN) qualifie de « submersion migratoire » qui menacerait « nos valeurs de civilisation », sa tête de liste, Jordan Bardella, avance une solution : une « double frontière », aux niveaux européen et français.

Le rejet du droit international et européen

Le Rassemblement national a déposé à l’Assemblée nationale, le 25 janvier 2024, une proposition de loi constitutionnelle visant à faire prévaloir la loi française sur le droit européen — ce qui constituerait un véritable « Frexit » juridique.

Cette inversion de la norme consisterait à faire passer la loi française devant tous les textes de droit international : l’objectif du RN est clair : refuser de respecter le droit international, en particulier en ce qui concerne les droits humains, sociaux et environnementaux. La Cour européenne des droits humains est à ce titre une cible du RN.

Entre protectionnisme et nationalisme, ce projet de repli sur soi est particulièrement dangereux et va à l’encontre des solidarités internationales.

Une vision coloniale du monde

1/ Le RN a l’intention de poursuivre la politique colonialiste et néocolonialiste actuelle, comme en Françafrique, mais aussi en Kanaky/Nouvelle-Calédonie où elle a des alliances avec les loyalistes contre l’indépendance de la Kanaky, négociée depuis des décennies.

Kanaky/Nouvelle-Calédonie : Marine Le Pen promeut « un accord global, institutionnel et économique, avec une nouvelle consultation dans quarante ans ».

2/ De même, le soutien du RN à l’État colonial israélien a trois motivations essentielles :

  • son hostilité aux Arabes et musulman·es, inscrite dans le cadre de la « guerre de civilisation » contre l’islam,
  • continuer à soutenir l’idée que les Juifs et Juives demeurent étrangers par essence et que leur pays est Israël, ce qui va bien avec l’idée raciste du « chacun chez soi »,
  • l’État d’Israël est un modèle d’État ethno-nationaliste dont le régime d’apartheid séduit le RN, encore plus aujourd’hui qu’il est dirigé par un gouvernement d’extrême droite.

Palestine : « Reconnaître l’existence d’un État palestinien, au moment où nous parlons, ce serait légitimer le Hamas », a précisé Jordan Bardella, le 29 mai.

3/ Enfin, la fascination et les liens troubles du RN avec des États autoritaires, dont la Russie de Poutine, notamment sur des campagnes de financement mais aussi sur des projets sécuritaires et d’alliance stratégique sont également très inquiétants, en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Dans le programme du RN pour l’élection présidentielle de 2022, il est toujours recherché « une alliance avec la Russie sur certains sujets de fond », comme « la sécurité européenne qui ne peut exister sans elle ».

La résistance s’organise

Dans les organisations syndicales de tous les pays où l’extrême droite est arrivée au pouvoir, dans les mouvements sociaux, nos camarades ont mené et mènent encore des luttes d’ampleur, des mobilisations autour de grèves générales pour tenter de contrer ces réformes. Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, dont Solidaires est partie prenante, relaie régulièrement les appels à mobilisations, et organise des rencontres pour permettre des échanges entre syndicalistes de tous les continents sur ces questions.

Depuis mars 2013, l’Union Syndicale Solidaires lutte pour la solidarité internationale au sein du RSISL (Réseau Syndical International de Solidarités et de Luttes). Nous nous employons à renforcer le syndicalisme anticapitaliste, autogestionnaire, démocratique, environnemental, indépendant des patrons et des gouvernements, et internationaliste, qui combat toutes les formes d’oppression : le machisme, le racisme, l’homophobie, la xénophobie, en opposition fondamentale avec le programme de l’extrême droite.

À Solidaires, notre syndicalisme est internationaliste, si nous soutenons les travailleurs et les travailleuses du monde entier dans leurs luttes contre l’extrême droite, ces expériences nous alertent et doivent faire prendre conscience collectivement de l’urgence, en France, de faire barrage à l’extrême droite dans quelques jours, mais plus généralement toute l’année, sur nos lieux de travail et dans nos vies.

Notre projet de transformation sociale et nos revendications

Pour protéger nos droits et conquis sociaux, contre le nationalisme et la xénophobie, l’Union syndicale Solidaires appelle à combattre l’extrême droite et ses idées, partout et tout le temps. C’est en amplifiant nos luttes internationalistes, antiracistes et anticoloniales, en imposant nos revendications pour l’égalité, la liberté et l’émancipation de toutes et tous dans le monde, sur nos lieux de travail, d’étude et dans la rue que nous ferons reculer l’extrême droite et ses idées.
Partout, l’extrême droite est un poison mortel, elle est l’ennemie des travailleurs et travailleuses !
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