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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Dossier VISA n°9 : Tribune des généraux, le danger fasciste grandit !

La date n’était sans doute pas choisie par hasard. C’était jour pour jour soixante ans après le « putsch d’Alger » du 22 avril 1961, cette tentative d’une partie de l’armée – représentée par quatre généraux –, de renverser le gouvernement gaulliste et de maintenir l’Algérie dans le rapport colonial coûte que coûte, appuyée en cela par un mouvement ancré parmi les colons européens dans le pays. Un putsch qui échoua finalement mais donna naissance à un monstre violent, l’« Organisation de l’armée secrète » (OAS) qui assassina à tour de bras dans une Algérie dans laquelle la guerre coloniale s’achevait, constituant le dernier mouvement armé de masse dans l’histoire française récente. 

En ce 22 avril 2021, une tribune était publiée sur le site Internet du magazine Valeurs actuelles. Les signataires du texte sont militaires, la plupart d’entre eux à la retraite. Au début, ils étaient vingt. Au bout du compte, ils seraient maintenant une trentaine de généraux et – au total – plusieurs milliers de militaires à soutenir la désormais fameuse tribune, puisque les signatures continuèrent à affluer au fil des jours. Une émission de BFM TV annonçait, le dimanche 02 mai, que le nombre de signataires dépassait désormais les « 22.000 », parmi eux cinquante généraux.

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Dossier Visa n° 9

A propos du fond

Sur le fond, voici ce que dit en substance cette tribune parue sous l’intitulé « Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants » :

« L’heure est grave, la France est en péril, plusieurs dangers mortels la menacent. (….)

– Délitement qui, à travers un certain antiracisme, s’affiche dans un seul but : créer sur notre sol un mal-être, voire une haine entre les communautés. Aujourd’hui, certains parlent de racialisme, d’indigénisme et de théories décoloniales, mais à travers ces termes c’est la guerre raciale que veulent ces partisans haineux et fanatiques. Ils méprisent notre pays, ses traditions, sa culture, et veulent le voir se dissoudre en lui arrachant son passé et son histoire. Ainsi s’en prennent-ils, par le biais de statues, à d’anciennes gloires militaires et civiles en analysant des propos vieux de plusieurs siècles.

– Délitement qui, avec l’islamisme et les hordes de banlieue, entraîne le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des dogmes contraires à notre constitution. (…) »

Jusqu’ici, le texte vise avant tout à régler des comptes avec l’antiracisme ou ce que les signataires tiennent pour ses expressions, sur fond de manifestations internationales (dont quelques mobilisations françaises) suite à la mort brutale de George Floyd aux USA, à la fin mai et en juin 2020 ; puis il en vient à l’ennemi intérieur. Ceci en mélangeant allégrement l’islam politique – dont les contours et le rôle ne sont pas définis – et une problématique générale des quartiers populaires laissés partiellement à l’abandon, que le texte réduit à une vision de « hordes » apparemment intrinsèquement menaçantes, en utilisant un terme plaçant les groupes visés délibérément en dehors de la civilisation humaine.

Le texte critique ensuite « la haine » et la division entretenues par le pouvoir publique en utilisant les forces de l’ordre contre les manifestations de Gilets jaunes. Les auteurs insinuent que le discrédit serait jeté sur ces derniers « alors que des individus infiltrés et encagoulés saccagent des commerces et menacent ces mêmes forces de l’ordre. » On peut retenir, en filigrane, que les initiateurs de la tribune cultivent une certaine sympathie pour les Gilets jaunes, en tout cas ceux du début, idéalisé comme étant l’émanation du ” vrai peuple ‘français” protestant contre le gouvernement tout en s’opposant aux organisations syndicales et à la gauche.

Lors du mouvement des gilets jaune en 2018/2019, au fil des manifestations, la réalité du terrain a évolué prenant, par moments, une orientation politique plus sociale couplée de nombreuses fois avec une présence syndicale significative.

A l’automne 2018, au début du mouvement l’extrême droite avait tenté, parfois avec succès, une OPA au sein du mouvement. La présence des militants syndicaux et du mouvement social avait fini par mettre en échec ces velléités de l’extrême droite d’instrumenter le mouvement des gilets jaunes à son profit.

Tout en se plaçant du côté de l’ordre et en dénonçant un Etat pas assez répressif envers les mouvements sociaux et les jeunes des quartiers, les « militaires séditieux dénoncent la répression des gilets jaunes. Sous entendant que, sciemment, le gouvernement aurait épargné « l’ultra gauche ». On est en pleine théorie du complot !

Le texte affirme ensuite sans complexe la nécessité de la répression étatique : « Aussi, ceux qui dirigent notre pays doivent impérativement trouver le courage nécessaire à l’éradication de ces dangers. »

Pour finir ces généraux d’obédience d’ extrême droite concluent par une sorte d’appel à la guerre civile en menaçant d’une intervention de leur « congénères/complices » si, jamais, leurs prédictions paranoïdes se concrétisaient :« Par contre, si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national.

On le voit, il n’est plus temps de tergiverser, sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers. »

C’est sur ces mots, et donc sur l’annonce d’une perspective de milliers de morts, que le texte se termine.

Le problème n’est pas le risque d’un gouvernement militaire qui, dans la période que nous vivons, est complètement irréaliste

De nombreux et nombreuses commentateurs ou commentatrices y ont vu un appel plus ou moins direct à la guerre civile, à l’intervention des troupes dans un conflit intérieur.

D’autres ont tenu à relativiser, à calmer les inquiétudes. Des ministres macronistes n’ont cessé de répéter sur les différentes chaînes de TV que les signataires ne représenteraient qu’« une poignée », un petit nombre sur 200.000 militaires actifs ou à la retraite. Ce qui sonne certes vrai si on se base sur les vingt initiateurs, mais est sans doute nettement moins vrai lorsqu’on prend en compte le nombre total de signataires qui sont venus s’y rallier. Ce nombre serait désormais à cinq chiffres, sachant que le « devoir de réserve » imposé aux militaires pourrait les faire hésiter ; le gouvernement a d’ailleurs, à ce propos, annoncé des sanctions contre quelques-uns au nom (justement) de la violation dudit devoir des réserves. 18 mises à la retraite d’office semblaient ainsi envisagées à la fin avril. La possibilité d’une sanction, courue d’avance, a ainsi pu limiter le nombre de signataires… ce qui fait que l’écho réel des thèses défendues par le texte parmi les militaires professionnels pourrait être bien supérieur à celui que le gouvernement admet.

Certes, il ne faudra sans doute pas s’attendre au scénario d’un régime militaire tel qu’il existait notamment au Chili entre 1973 et 1990 (avec une participation active, toutefois, des économistes ultralibéraux de l’« Ecole de Chicago » qui transformèrent le Chili sous Augusto Pinochet en laboratoire des privatisations) ou encore en Argentine entre 1976 et 1983. Dans un pays hautement industrialisé et/ou à haut degré de productivité, un régime militaire gouvernant essentiellement par la contrainte ne suffirait guère à faire fonctionner l’économie. Un régime autoritaire devra, au minimum, soitêtre en mesure de s’assurer la coopération de certaines forces sociales, soit être en mesure de s’appuyer sur une force politique capable de drainer derrière elle une partie des classes populaires en dévoyant leur mobilisation, p.ex. sur des bases nationalistes. Un régime militaire pur ne serait pas fonctionnel du point de vue même des dominants.

Toujours est-il que le véritable danger ne réside sans doute pas dans un coup d’Etat militaire qui viserait à ériger une dictature sur la base de l’armée mais ailleurs.

Le véritable danger réside dans le fait de légitimer davantage une politique de la violence présentée comme une solution aux multiples crises que traverse la société française ; une politique autoritaire qui prétendrait dépasser ses contradictions par un usage de la force présenté comme légitime, et ceci, en cherchant le consentement d’une partie plus ou moins large de la population en l’opposant à d’autres groupes sociaux. Une force politique, au moins (même si c’est de manière non exclusive), s’offre comme instrument d’une telle politique. Il s’agit de l’extrême droite.

Certains des signataires avaient d’ailleurs déjà eu, dans un passé récent, des accointances avec les forces organisées de ce camp politique. Ainsi l’ex-général Christian Piquemal avait-il été radié des cadres de l’armée en 2016 après avoir participé à une manifestation contre les exilé-e-s à Calais, appelé notamment par la mouvance autour du média fasciste Riposte Laïque. Le général Antoine Martinez prétendait, jusqu’ici, vouloir lui-même se présenter à l’élection présidentielle 2022 avec un programme tourné largement vers le rejet de l’immigration. Enfin, plusieurs des signataires, généraux hors activité, avaient déjà été candidats pour le FN devenu RN, dont Norbert de Caqueray (candidat à Vannes/56), Eric Champoiseau (candidat à Libourne/33), François Gaubert (conseiller régional RN en Occitanie) ou encore Emmanuel de Richoufftz (successivement candidat du FN/RN puis du parti de Nicolas Dupont-Aignan au Grau-du-Roi/30).

L’extrême droite s’en mêle

Ce n’est ainsi pas du tout un hasard si, dès le 23 avril 2021, Marine Le Pen a invité les militaires initiateurs de la tribune à la rejoindre, à travers une « Lettre ouverte » publiée – elle aussi – sur le site de Valeurs actuelles. On y lit : « (…) Les inquiétudes que vous exprimez avec courage ne peuvent rester au stade de l’expression d’une indignation, fût-elle puissante. Elle exige en démocratie, la recherche d’une solution politique. (….) Je vous invite à vous joindre à notre action pour prendre part à la bataille qui s’ouvre, qui est une bataille certes politique et pacifique, mais qui est avant tout la bataille de la France. »

C’est ce soutien affiché par Marine Le Pen, réitéré publiquement aux microphones de France Info le mardi 27 avril, qui aura déclenché les cris d’orfraie de plusieurs responsables de la macronie, jusque-là resté-e-s sans réaction ; l’ex-ministre de l’Intérieur Christophe Castaner p.ex. critiquant ensuite la présidente du RN pour sa « récupération politique ».

Certains des signataires se rebifferont d’ailleurs aussi gentiment en faisant remarquer qu’ils souhaitaient rester maître de leur vote, se voulant sans doute ménager aussi une possibilité de voter par exemple pour un Nicolas Dupont-Aignan qui avait, lui aussi, bruyamment salué la tribune (« Je la trouve excellente, elle est très modérée »). Ou alors, si jamais il se présentait une troisième fois après 1995 et 2007, pour le vicomte Philippe de Villiers ? Ce dernier avait, une semaine avant la publication de la tribune par Valeurs actuelles, orné la Une du même magazine (numéro du 15 au 21 avril 2021) sous ce titre prometteur : « J’appelle à l’insurrection ! »

La logique dans laquelle se placent des responsables de l’extrême droite lorsqu’elles ou ils s’intéressent à la tribune et ses signataires, est très limpide. Marion Maréchal, invitée au microphone d’Appoline de Malherbe sur RMC et BFM TV dans la matinée du jeudi 29 avril, l’a bien résumé par cette phrase qui expliquait que l’expérience en opération extérieure – autrement dit, sur des lieux de conflit « chaud » – pouvait être d’un grand intérêt pour inspirer le maintien de l’ordre, sur le territoire français. Dans l’original : « que leur expérience sur des théâtres d’opération extérieurs, des pays en guerre ou des pays qui ont connu la guerre civile, leur permet d’avoir une grille d’analyse (…) qui est intéressante, justement, pour pouvoir dénicher les signes avant-coureurs qui pourraient éventuellement exister dans notre société, relativement à l’état de guérilla latente que nous vivons au quotidien. »

Ces termes n’expriment rien d’autre que l’idée d’une militarisation explicite et sans limite du maintien d’ordre, notamment dans des zones du territoire français marquées par une concentration importante de problèmes sociaux, souvent accompagnées d’une concentration de populations immigrées stigmatisées et ouvertement dépeintes comme un ennemi irréductible à mater, ou à écraser violemment au besoin.

C’est dans le même esprit que Robert Ménard, le maire d’extrême droite de Béziers, dira le même matin lors d’un débat – deux heures plus tard – sur BFM TV qu’« envoyer l’armée dans les banlieues, je trouverais ça très bien ». 

L’organisation des forces de l’ordre en France, avec la gendarmerie (intervenant en matière de maintien de l’ordre suivant une répartition des rôles avec la police mais dépendant hiérarchiquement du ministère de la Défense) permettrait, d’ailleurs, théoriquement d’assurer une sorte de continuum entre logique militaire et logique policière, si un pouvoir public assumait une approche ouvertement guerrière.

Voilà le véritable intérêt d’une telle approche pour l’extrême droite, dont une participation au pouvoir public – même si elle est loin d’être assurée au moment où ces lignes sont écrites – apparaît tout de même comme un scénario autrement plus probable qu’un gouvernement français issu de l’armée elle-même.

Radicalisation idéologique à droite

Alors que la droite classique est restée majoritairement silencieuse sur l’affaire des militaires, au moins un élu de premier plan de ce camp politique a lui aussi pris fait et cause pour leur tribune ; il s’agit du sénateur LR des Alpes-Maritimes, Henri Leroy, qui s’est ainsi exprimé sur « France Bleu Azur », le mardi 27 avril : « Ils ont raison, notre France s’en va, il faut la sauver », tout en critiquant leur méthode.

D’autres élu-e-s de la même droite iront moins loin, mais dirent eux ou elles aussi « partager le constat » sans cautionner la démarche, à l’instar de Rachida Dati : « Je ne l’aurais peut-être pas écrite comme ça (mais) ce qui est écrit, c’est une réalité », dira-t-elle.

Ceci s’inscrit aussi dans un contexte de nouvelle poussée de durcissement idéologique d’une partie de la droite, après une première vague de radicalisation sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avec la création d’un « ministère de l’immigration et de l’identité nationale » (2007), le lancement d’un grand « débat sur l’identité nationale » (novembre 2009 à février 2010) qui fera cependant un flop, etc.etc.

Cette fois-ci, le raidissement idéologique touche aussi des secteurs de la droite réputée « modérée », dès lors que l’on entend par exemple Valérie Pécresse affirmer sur un plateau réunissant CNews, Europe 1 et Les Echos, dimanche 25 avril 21 : « Il faut d’abord cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration. Il y a un lien (…), notamment avec l’immigration la plus récente. »

Abondant tout à fait dans le même sens, un éditorial du quotidien Le Figaro – habituellement proche de la droite LR – du lundi 26 avril 2021 postule, parmi d’autres élucubrations, prenant appui sur l’odieux attentat commis le 23 avril à Rambouillet contre une agente administrative dans un commissariat de cette ville des Yvelines : « Que ceux qui se contemplent dans ce qu’ils appellent pompeusement Etat de droit méditent, après ce nouveau drame, devant l’affaissement de l’institution (…). Depuis des décennies, nos cours suprêmes renforcent les droits fondamentaux des étrangers : facilité pour les visas, largesse du droit d’asile, nombre d’expulsions dérisoire, naturalisations complaisantes. (…) Le principe de précaution invoqué en toutes circonstances, de prudence sanitaire extrême en délit d’écocide, disparaît en matière migratoire. » (Article signé Vincent Trémolet de Villers, rédacteur en chef des pages « Débat et Opinions » du journal.)

Trémolet de Villers ira plus loin dans son éditorial, même si ses autres propos pourraient aussi être mis en correspondance avec des sorties de dirigeants du FN. Ainsi, après avoir fantasmé sur une prétendue facilité dans l’accès aux visas ou au statut de réfugié(e) supposons à son profit que l’éditorialiste du Figaro ne sait, sur ces points, réellement pas de quoi il parle il établira une comparaison entre l’immigration de personnes humaines et des virus ou encore des polluants, en évoquant le principe de précaution en en matière de lutte contre la pandémie (qu’il conteste visiblement au passage) ainsi que le droit de l’environnement et la future « Loi Climat ». Gollnisch, lui, avait préféré dans le passé comparer les immigrés aux déchets nucléaires en parlant, lui aussi, de « principe de précaution »…

C’est à propos du même attentat de Rambouillet du 23 avril que l’initiateur principal de la tribune publié par Valeurs Actuelles, Jean-Pierre Fabre-Bernadec, justifiera – entre autres dans plusieurs contributeurs au média en langue française et proche du pouvoir russe, fr.sputniknews – l’approche des signataires de celle-ci. La boucle semble ainsi bouclée.

Une nouvelle preuve de la dangerosité de l’extrême-droite 

Si preuve il était encore besoin de trouver, cette tribune des généraux vient nous l’amener : une fois de plus, la dangerosité de l’extrême droite éclate au grand jour !

En effet, c’est bel bien l’ADN du fascisme qui transpire de ces lignes : un pouvoir autoritaire et d’une violence extrême tournée avant tout contre une partie de la population, stigmatisée.

Ne nous y trompons, quelle que soit la colère, au combien légitime, que nous éprouvons contre Macron et son gouvernement, le RN (parti fasciste le plus à même de prendre la tête du pays) ne doit pas être minimisé. L’arrivée au pouvoir de ce dernier ne représenterait pas un « simple » saut qualitatif dans la répression, le racisme etc. Mais bel et bien l’instauration d’une nouvelle ère, un fascisme du 21ème siècle, avec tous els dangers que cela comporte.

Seules les mobilisations de masse, dans l’unité, contre le gouvernement Macron, couplées à une bataille spécifique contre le RN, toute l’extrême droite et leurs idées, pour faire tomber leur masque et les dénoncer, sont à même de redonner de l’espoir et avancer vers une alternative politique.

En cela, les syndicalistes ont une responsabilité majeure !

Tribune des généraux : ils parlent, nous les combattons

Les vieilles ganaches étoilées auteurs de la tribune publiée dans Valeurs actuelles – hebdomadaire qui avait fait paraître la semaine précédente « L’appel à l’insurrection » de Philippe de Villiers – sont ces mêmes officiers qui, au cours des années 1974 à 1981, ont impitoyablement combattu les droits démocratiques d’expression et d’association aux armées. Ces mêmes officiers qui ont embastillé pour de longs mois des centaines de soldats, appelés du contingent et engagés, qui revendiquaient leurs droits de citoyens et de travailleurs sous l’uniforme. Ces mêmes officiers qui réprimaient ce qu’ils appelaient alors l’«ennemi intérieur» ou l’«anti-France».

Aujourd’hui, leur tribune est un appel à l’épuration ethnique du pays et à consolider l’ordre social par un recours à l’armée. Ce serait une erreur de se contenter de leur opposer l’obligation de réserve qui musèle les citoyens en uniforme. S’aventurer sur ce terrain serait renforcer et légitimer le régime antidémocratique d’exception qui étouffe la voix et la conscience des soldats. Ceux-ci sont aujourd’hui assujettis à la loi du silence ; pour combattre les factieux et les apprentis-putschistes, il faut permettre la libre expression des courants démocratiques au sein de l’armée.

Les questions militaires et le fonctionnement de l’armée constituant un enjeu politique et social à part entière, c’est politiquement que l’on doit combattre ces saillies autoritaires et non faire appel à des mesures disciplinaires.

Le 28 avril 2021

Patrick Le Tréhondat (ancien quartier-maître de réserve), ancien membre d’Information pour les droits du soldat (IDS), du comité de soldats Tonnerre de Brest et du bureau de la Conférence européenne des organisations d’appelés (ECCO).

Christian Mahieux, (ancien objecteur insoumis), ancien membre des Comités de lutte des objecteurs de conscience (CLO) et du mouvement d’objection collective OP20.

Patrick Silberstein (capitaine de réserve), ancien membre d’information pour les droits du soldat (IDS), du comité de soldats de l’École d’application du train et du bureau de la Conférence européenne des organisations d’appelés (ECCO).

Extraits de Faits et méfaits de l’extrême droite dans le 34 – avril 2021

Par VISA 34

Une tribune signée par une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d’un millier de militaires a été publiée le 21 avril par le magazine d’extrême droite Valeurs actuelles. Ils y dénoncent le soi-disant « délitement » de la France et appellent les responsables politiques « à défendre la Nation contre l’islamisme et les hordes de banlieue » car « une guerre civile serait inéluctable ». Cette tribune n’en finit pas de faire des remous. Après avoir déjà fustigé une « tribune irresponsable », la ministre des armées, Florence Parly, a demandé des sanctions. C’est ainsi que 18 soldats d’active identifiés, dont quatre officiers, devront passer par un tribunal militaire.

Cette tribune a été mise en ligne par un site « Place d’armes » dirigé par le capitaine Jean-Pierre Fabre-Bernadac, ancien de la gendarmerie mobile et de l’armée de Terre, mais aussi responsable du DPS, le service d’ordre du Front national. Ce site encense les invités de Robert Ménard comme Bernard Lugan et Alain de Benoist issus de la fachosphère. En réalité, cet ancien officier de gendarmerie est un habitué des prédictions de guerre civile. Le 19 avril, il déclarait chez André Bercoff sur Sud Radio (autre invité du maire de Béziers) « Je crains fort qu’aujourd’hui la situation soit tellement grave, que nous allions vers une explosion et peut-être vers quelque chose de plus grave. Je ne dirai pas le mot guerre civile mais ce n’est pas loin ». Dans un article sur le site royaliste Politique magazine, il expliquait plus clairement sa vision raciste : « Dans une situation explosive, il faut deux protagonistes pour s’affronter. Actuellement nous en avons trois : la population autochtone encore enracinée venant généralement des peuples d’en bas, la masse migratoire communautarisée et souvent islamisée et les « élites » mondialisées et « boboïsées » issus des classes supérieures. La confrontation de ces diverses strates de populations et la lente maturation de ce face à face conduit inexorablement à la guerre civile ou au minimum à une intervention de la force armée. ».

Parmi les signataires, on trouve le général Christian Piquemal, ancien patron de la Légion étrangère, déjà radié en 2016 des cadres de l’armée pour avoir participé à une manifestation interdite contre les migrants à Calais. Juste avant d’être interpellé, Christian Piquemal avait, sur le site de Robert Ménard Boulevard Voltaire, justifié sa décision de braver la décision préfectorale au nom de « la France éternelle » et avait prédit « La France debout va se lever, il va se passer des choses dans les mois qui viennent. » Déjà à l’époque ce général avait reçu le soutien de Marine Le Pen, de Marion Maréchal et bien sûr de Robert Ménard. Ce dernier avait déclaré « Clandestins en liberté, général français arrêté, bienvenue en Hollandie » et encore « Piquemal en comparution immédiate ! La justice plus rapide avec un général patriote qu’avec les voyous du quotidien. ». Faut préciser que ce général est un grand adepte de la théorie du complot dite du Grand remplacement de Renaud Camus. Ce n’est donc pas un hasard si ce discours séditieux est soutenu par toute la fachosphère. Pour Marine Le Pen, ces militaires avaient « interpeller en quelque sorte le peuple français sur la gravité de la situation » et elle les avait appelés à rejoindre son mouvement. Allant exactement dans le même sens que le RN, Robert Ménard a fait semblant de nous interroger « Faut-il s’inquiéter de la tribune des généraux ou de la situation de la patrie ? ».

Parmi les autres signataires de cette tribune, on trouve :

– Le général Antoine Martinez qui dénonce « l’immigration extra-européenne de peuplement » et « l’islamisation » de La France. En 2019, il a aussi agité le spectre d’une « cinquième colonne » jihadiste au sein de l’armée, avec ses « soldats français musulmans qui effectuent chaque année le pèlerinage à La Mecque. »  Ce général est également leader des Volontaires pour la France (VPF), un groupuscule d’anciens militaires persuadés que la France s’effondre sous les coups de boutoir de « l’islam [et de] l’oligarchie financière apatride ».

– Le général de division François Gaubert, conseiller régional RN en Occitanie en 2015 sur la liste de Louis Aliot (candidat sur le 5° canton de Montpellier).

– Le général Norbert de Cacqueray, candidat RN avec sa femme aux municipales à Vannes (Morbihan).

– Le général de division, Eric Champoiseau, figure lepéniste en Gironde et candidat sur la liste aux élections municipales de 2014 et 2020 à Libourne

– Le général de division Emmanuel de Richoufftz, qui aux municipales 2020 au Grau-du-Roi était sur la liste de Debout la France, parti de Nicolas Dupont-Aignan, après avoir échoué à constituer une liste RN.

Citons encore quatre autres généraux, très politisés.

– Daniel Grosmaire, André Coustou et Roland Dubois, ils avaient en 2018 dénoncé avec d’autres généraux le traité de Marrakech sur les migrations, et

– Jean Claude Grollier qui lui avait signer un manifeste des officiers généraux ayant servi en Algérie afin de défendre la mémoire de leur combat.

Alors, évidemment la date du 21 avril n’a pas été choisi au hasard : elle correspond à la date anniversaire de la tentative de putsch des généraux pendant la guerre d’Algérie. Le maire de Béziers d’ailleurs honore la mémoire du commandant Hélie Denoix de St Marc qui, en ce 21 avril 1961, avait décidé de rejoindre les putschistes et plaçant ses hommes dans les rues d’Alger.

Le Rassemblement national dans les casernes

À l’heure de la publication de la Tribune de généraux qui marque une incursion publique des courants d’extrême droite présents dans l’armée, il faut rappeler que la Fondation Jean Jaurès une enquête conduite par Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach sur le vote des militaires en faveur du Rassemblement national. Le constat est accablant.

Pour étudier le vote des militaires, l’étude a porté sur le vote dans de nombreuses communes où sont implantés des sites militaires et plus particulièrement sur les bureaux de vote à proximité de logements ou casernements (gendarmerie). Nous ne reprenons pas ici tous les chiffres et les cas étudiés mais nous en citerons quelques-uns significatifs

Ainsi concernant l’armée de terre, dans les villes de Mourmelon-le-Grand et Mourmelon-le-Petit (501e  régiment de chars de combat) alors que le vote RN dans le département s’établit à 30,2% le vote RN bondit à 44,9 % et 41,30 soit +14,70% et 11,11%. À Mailly-le-Camp, ville de caserne, le différentiel atteint 17%. À Suippes (40e  régiment d’artillerie)  le différentiel par rapport à la moyenne départementale est de +15,30%. Dans le sud de la France, à La Cavalerie dans l’Aveyron qui connaît une forte concentration de troupes de la Légion étrangère on trouve un vote RN de +14,60% par rapport au reste du département. L’étude indique que le vote RN (ou FN) a connu une forte progression entre l’élection présidentielle de 2012 et les Européennes de 2014 puis s’est accru aux élections régionales de décembre 2015. Les forts niveaux de vote RN atteints sont donc le produit d’une radicalisation sur ces dernières années. Si les deux auteurs remarquent qu’à la présidentielle de 2017 ce vote a pu refluer légèrement, ils constatent qu’aux Européennes de 2019 « il demeure très élevé ». Ils ajoutent que l’effondrement du vote en faveur des Républicains a profité au RN, ce qui s’appelle tout simplement un transfert de voix, même si la République en marche a pu bénéficier pour une faible partie du recul des Républicains. Détail important, concernant les votes « militaires » qui s’étaient portés sur Fillon lors de la présidentielle  les auteurs concluent que cet « électorat filloniste s’est puissamment reporté sur Marine Le Pen » au second tour.

Dans l’armée de l’air et la Marine

L’étude s’est également intéressée au vote des « aviateurs ». Là aussi, les votes dans des communes à faible population comptant des bases aériennes ont été analysés. Ainsi le dépouillement des votes dans la commune de Ventiseri,  en Haute-Corse, (base aérienne 126, 950 personnels) indique qu’aux dernières européennes, la liste RN atteint 43,6% des voix alors qu’en Haute Corse le RN recueille en moyenne 26,5 % des voix. L’étude cite le constat de Jean-Guy Talamoni, leader indépendantiste, qui déclarait sur France Inter le 28 décembre 2015 : « L’extrême droite est une idéologie importée en Corse. […] Ce sont les bureaux de vote à proximité par exemple de la base de Solenzara, où il y a beaucoup de militaires continentaux […] où le FN fait des scores remarquables.» La note nous emmène ensuite dans le Loiret dans la commune de Bricy, dans le Loiret qui abrite la base aérienne 12. Jordan Bardella y obtient 38,1 % des voix aux européennes contre une moyenne départementale de 25,3 %. Le RN y progresse même lors de la dernière élection présidentielle, puisque Marine Le Pen recueille  39,2 % des voix. La dynamique électorale est bien là.

Les auteurs se sont également intéressés aux bases militaires françaises à l’étranger. Alors que « les Français de l’étranger » votent à 6,40 % pour le RN, à Djibouti, qui compte de nombreuses bases militaires, son score bondit à 27,2 %. Concernant la Marine, l’étude se penche sur la commune de Lanvéoc dans le Finistère avec sa  base aéronavale. Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017 obtient 35,6 % contre une moyenne départementale de 22,7 %.

Gendarmes et gardes républicains : un vote très brun

Concernant ces populations militaires, l’étude s’est penchée sur des villes connaissant de fortes concentrations de gendarmes et gardes républicains. À Hyères, dans le bureau de vote où est située une caserne de gendarmerie, l’écart du vote en faveur de Marine Le Pen par rapport à sa moyenne dans la ville elle-même est de +20,3%. À Toulouse, +17,40%, à Maisons-Alfort, +10,8%, au total 14 villes sont ainsi citées avec des chiffres tout aussi éloquents. Les auteurs de l’étude remarquent que « cette très forte prime accordée à Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle de 2012 était d’autant plus spectaculaire qu’elle ne s’accompagnait pas d’une minoration du vote en faveur de Nicolas Sarkozy. » Signe là encore d’une radicalisation à droite. Concernant les gardes républicains, le diagnostic est tout autant sévère : « Ainsi, le bureau n° 46, situé boulevard Kellermann dans le 13e arrondissement et où votent les gardes républicains, et leurs familles, du régiment cantonné caserne Kellermann est celui où, à la présidentielle de 2012, Marine Le Pen avait obtenu son score le plus élevé de toute la capitale (18,3%) »  Nanterre qui loge une caserne de la garde républicaine voit son bureau 14 qui est à proximité de la caserne un score de 37,5 % des voix en 2012 pour Marine Le Pen soit 26,8 points au-dessus de son score dans la vile elle-même. L’étude multiplie d’autres exemples.

À l’évidence le vote Rassemblement  national est supérieur dans les casernes que dans le reste de la société. L’absence de tous droits démocratiques d’expression et d’association, y compris syndical, favorise les tendances les plus régressives. Le peu d’attention portée à la situation des personnels aux armées, notamment aux engagés et aux personnels subalternes, par le mouvement syndical renforce l’isolement social et politique de ces populations et les jette le plus souvent dans les bras des fractions les plus réactionnaires ou en tout cas ne permet pas l’expression de courants démocratiques qui pourraient exister en son sein. Rappelons qu’aux Pays-Bas, 80 % du personnel militaire est syndiqué. Qu’au Danemark, le syndicat des soldats et caporaux de l’armée (HKFF) est affilié à la centrale ouvrière à la confédération ouvrière Fagbevægelsens Hovedorganisation (FH).

Le 2 mai 2021

Patrick Le Tréhondat (ancien membre du comité de soldats Tonnerre de Brest)

L’ensemble de l’étude est disponible sur le site de la Fondation Jean Jaurès

https://jean-jaures.org/nos-productions/pour-qui-votent-les-casernes
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Actu Solidaires 78 antifascisme

VISA – Vigilance syndicale anti-fasciste

Réactions syndicales face à l’intrusion de militants d’extrême-droite au Conseil Régional Occitanie
La CGT Région Occitanie condamne l’agression haineuse de l’extrême-droite du Conseil Régional Au lendemain de l’intrusion de l’Action Française dans l’hémicycle du conseil régional à Toulouse, la CGT Région Occitanie condamne cette agression odieuse de ce groupuscule royaliste d’extrême droite et assure la Présidente Carole DELGA, aux élu.e.s républicain.e.s et aux collègues présents de son entier soutien. Comme toujours avec l’extrême-droite, les agresseurs étaient porteurs de messages de haine, de division et d’exclusion. Comme toujours avec l’extrême-droite, le but est d’empêcher le débat démocratique par la violence et l’intimidation. Cette agression fait suite aux interventions ineptes et a-scientifiques des ministres Dominique VIDAL, Jean-Michel […] afficher en ligne.
Communiqué VISA : maraude Hautes-Alpes, rien n’arrêtera la solidarité, pas même les frontières
Le samedi 20 mars, l’union syndicale Solidaires et la Confédération Paysanne ont organisé une maraude en soutien aux exilé.e.s qui traversent la frontière franco-italienne au col de Montgenèvre. Pour Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA), il est plus que nécessaire d’être aux côtés des celles et ceux qui se battent pour que la solidarité internationale prenne le pas sur les politiques haineuses qui sont mises en place pour réprimer les exilé.e.s. Il est plus que jamais urgent de protéger les vies plutôt que les frontières. A l’heure où certain.e.s soutiennent publiquement les actions d’organisations d’extrême-droite telles que Génération Identitaire jusque sur […] afficher en ligne.
Communiqué CGT, FSU, Solidaires : soutien à l’UNEF
Face aux multiples attaques et menaces qui s’abattent sur l’UNEF, nos organisations s’insurgent contre l’acharnement et la démesure des attaques d’une rare violence qui visent une organisation syndicale mobilisée pour la jeunesse et les étudiant-es en grande difficulté dans cette période de crise sanitaire. Nous condamnons les attaques initiées par l’ancien ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, et l’escalade à laquelle se livrent la droite et l’extrême droite faisant peser sur les dirigeant-es de l’UNEF des risques inconsidérés. Nous dénonçons la montée de la criminalisation de l’action syndicale et les mesures et projets de lois liberticides imposées par ce gouvernement. Cette politique qui vise […] afficher en ligne.
Bulletin Solidaires Ripostes syndicales face à l’extrême droite #8
Le nouveau bulletin de la commission ripostes syndicales face à l’extrême droite de Solidaires. Au sommaire du bulletin numéro 8 – mars 2021 :  P2 : ISLAMO-GAUCHISME : VIDAL DÉMISSION ! P3 : TOUCHE PAS À MON FLIC : UN SYNDICAT D’EXTRÊME DROITE À LA MANOEUVRE P4 : EXTRÊME DROITE ET JEUX VIDÉOS P6 : BIBLIOTHÈQUE : LA RACE TUE DEUX FOIS P7 : LIBRAIRIE « LES 2 CITÉS » DÉGAGEZ ! P8 : RENCONTRES SOCIALES ANTIFASCISTES P8 : MARAUDE SYNDICALE DANS LES HAUTES-ALPES afficher en ligne.
Communiqué Solidaires Etudiant-e-s : dégradations fascistes à l’UPPA
Dans la nuit du 9 au 10 mars 2021, certains murs du campus de l’Université de Pau ont été recouverts d’inscriptions fascistes et notamment pétainistes. L’UPPA a condamné ces dégradations sur son compte Twitter. Solidaires Etudiant-e-s dénonce également ces tags fascistes et leurs auteurs. afficher en ligne.
Article VISA : Présidentielle 2022 : duel Macron – Le Pen : le bal des vampires ??? (*)
La machine médiatique s’emballe ! Les sondeurs prévoient déjà un second tour Macron-Le Pen pour 2022 et un résultat, au premier tour, dans un mouchoir de poche… Logiquement, la presse fait ses commentaires et ses pronostics. Certains politiques rentrent dans ce petit jeu et le plus scandaleux est l’attitude des Macronistes qui nous font le coup des outragés face à ceux qui, à gauche, ont l’outrecuidance de ne pas s’accrocher dès aujourd’hui au char Macron qui serait seul capable, selon eux, de battre Marine Le Pen. Tout le monde a bien compris que, pour Macron, sa meilleure ennemie c’est la cheffe […] afficher en ligne.
VISA 34 : Faits et méfaits de l’extrême droite dans le 34
28 janvier 2021. Un restaurateur de Béziers a annoncé via Facebook qu’il voulait rouvrir son restaurant pour pouvoir payer le loyer. Bien entendu, il a reçu une avalanche d’encouragements mais aussi des menaces y compris par téléphone. « Des numéros masqués m’appellent pour me menacer de fermeture administrative ou d’une descente de police ». Et il explique « Ce jeudi, rien qu’entre 10H et 10H30, j’ai reçu une dizaine d’appel. Cette fois, personne ne parle, la personne raccroche une fois que j’ai répondu ». Puis il raconte que la police est venue le voir parce « qu’ils avaient reçu au commissariat des appels anonymes » alors […] afficher en ligne.
Communiqué CGT du Blanc Mesnil : Médiathèques municipales au service de Zemmour
M. Thierry Meignen, maire ex-LR du Blanc-Mesnil, vient d’allouer une enveloppe de 20.000 euros, à une association, récemment créée, Alexandre et Aristote, qui propose via son site un algorithme de conseil de lecture, qui renvoie à des sites marchands. Les médiathèques blanc-mesniloises vont devenir partenaires de cette association et seront dans l’obligation d’accueillir l’achat de plus de 4.000 livres référencés et recommandés par cet algorithme. Un lien sur le site de l’association sera présent bientôt sur le portail des médiathèques du Blanc-Mesnil. L’une des responsables de cette association, Sarah Knafo, énarque passée à la préfecture de Seine-Saint-Denis, magistrate à la cour des comptes et […] afficher en ligne.
Communiqué unitaire : fermeture de la librairie Les Deux Cités à Nancy
Depuis septembre des militant·es et organisations actives dans le mouvement social nancéen se sont rassemblé·es en collectif pour s’opposer à l’implantation de ce commerce relayant les idées les plus réactionnaires, dangereuses et nauséabondes. Mi-octobre, nous étions des centaines à défiler dans les rues de Nancy pour en réclamer la fermeture. Aujourd’hui l’affichage clair sur leur vitrine du soutien de ces libraires à l’organisation Génération Identitaire confirme ce que nous disons depuis le début : Les Deux Cités, ce n’est pas une simple librairie, mais elle se veut être le lieu de rendez-vous de figures locales et nationales connues pour leurs propos xénophobes, […] afficher en ligne.
Communiqué de presse Sud Santé Sociaux 29 sur la campagne de vaccination
La campagne de vaccination a débuté dans notre département depuis la première quinzaine de Janvier 2021. Une fois de plus, c’est la transparence qui est la grande absente du débat public. Après les masques, les matériels de réanimation et les tests,  c’est au tour des vaccins. De combien de doses disposons nous exactement ? Aujourd’hui les professionnels de santé de plus de 50 ans et ceux ayant des pathologies à risques ou signes de comorbidités se font vacciner mais après l’injection de la première dose du vaccin, ceux-ci en ressortent sans avoir de date pour la deuxième injection. Dans certains établissements se sont tous les personnels […] afficher en ligne.
Communiqués syndicaux contre les déclarations de Frédérique Vidal sur “l’islamo-gauchisme” à l’université et dans la recherche
Communiqué CGT FERC Sup : La CGT FERC Sup a appris avec consternation les propos de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ESR) concernant la pseudo notion « d’islamo-gauchisme » à l’université sur le plateau de CNews dimanche 14 février. La ministre a affirmé : « Moi, je pense que l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et que l’université n’est pas imperméable et fait partie de la société », et plus loin : « Ce qu’on observe à l’université, c’est que des gens peuvent utiliser leurs titres et l’aura qu’ils ont. Ils sont minoritaires et certains le font pour porter des idées radicales […] afficher en ligne.
Toutes et tous solidaires de la Plume noire, manifestation antifasciste le samedi 3 avril à Lyon
La Plume noire, librairie de l’UCL à Lyon, a été attaquée le samedi 20 mars par un commando fasciste. C’est une attaque contre toute l’UCL, mais, au-delà, contre toutes les forces de progrès et contre notre camp social. Une attaque qui s’inscrit dans un climat nauséabond où les polémiques racistes s’enchaînent dans les médias, impulsées du plus haut sommet de l’État. L’UCL a pris l’initiative d’un appel national de soutien, large et unitaire, qui a reçu de nombreuses signatures de syndicats, d’organisations et partis politiques, d’associations et de collectifs. Manifestation nationale à Lyon Samedi 3 avril à 14h à la Manufacture des Tabacs Le samedi […] afficher en ligne.
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Actu Solidaires 78 antifascisme

Risposte syndicale, face à l’extrême droite #8

Au sommaire du nouveau numéro de Riposte syndicale, le bulletin antifasciste de Solidaires :

P. 2 – Islamo-gauchisme : Vidal démission !
P. 3 – Touche pas à mon flic : un syndicat d’extrême droite à la manœuvre
P. 4 – Extrême droite et jeux vidéo
P. 5 – Extrême droite : la race tue deux fois
P. 7 – Librairie “Les 2 cités” dégagez !
P. 8 – Rencontre sociales antifascistes
P. 9 – Maraude syndicale dans les Hautes-Alpes

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Actu Solidaires 78 antifascisme Défense de nos libertés

Marche des Familles de victimes de violences policières

La marche (nationale) annuelle des familles et blessé-es contre les violences policières, organisée par les collectifs des familles aura lieu le 20 mars 2021 dans de nombreuses villes de France et à 13h12 à Paris.

Appel Stop à l’impunité ! du réseau d’entraide vérité et justice avec les familles de victimes, des blessé·e·s et des mutilé·e·s.

Tract de la Marche de Solidarité dont Solidaires est membre : “On étouffe, de l’air”.

Documents à télécharger

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Actu Solidaires 78 antifascisme

Lettre d’info Visa – Vigilance syndicale antifasciste

Les articles parus sur VISA en février 2021.
Dossier n°8 de VISA : Contre les virus de l’extrême droite, VISA développe son vaccin AntiRN
Avant propos : Le sujet des vaccins est sur toutes les lèvres en ce moment. Pour, contre, mitigé, attentiste, tout le monde y va de son avis et de son ressenti, mais en s’éloignant petit à petit des graves problèmes économiques et sociaux provoqués par la pandémie, sa gestion et ses conséquences. S’il n’est évidemment pas du ressort de VISA de donner son avis sur la vaccination anti Covid, les gesticulations des complotistes et l’opportunisme du RN sur ce sujet nous poussent néanmoins à nous exprimer. ————————————— Selon une étude de l’Ifop sur le complotisme publiée en février 2019 (étude commandée par la […] afficher en ligne.
Militer n’est pas un crime ! Soutien à Léo, en procès contre RN
Lundi 29 mars, Léo, professeur des écoles et militant à la CGT Educ’Action 31, passera en procès à Toulouse, à la suite d’une plainte émise par le Rassemblement National. Il est poursuivi pour des « violences » qui auraient été commises lors d’une distribution de tract du RN en février 2020, sur un marché populaire de Toulouse, dans le cadre de la campagne municipale. Ce jour-là, plusieurs citoyen.ne.s ont exprimé leur refus des idées racistes, sexistes et homophobes en scandant des slogans anti-fascistes. Léo était de ceux et celles là. Alors que ce sont les militant.es du RN qui se sont […] afficher en ligne.
Communiqué VISA 13 : Dissolution de Génération Identitaire, OUI…MAIS…
Le 26 janvier dernier Gérald Darmanin a demandé à ses services du Ministère de l’Intérieur de réunir les éléments qui permettraient de proposer la dissolution de Génération identitaire (GI). Cette demande fait suite à l’action menée par ce groupe d’extrême droite violent dans les Pyrénées. Agissant comme une milice, Génération identitaire a mené une opération de blocage aux alentours du col du Portillon, à la frontière entre la France et l’Espagne, opération que ce groupe avait déjà mené dans les Alpes à la frontière italienne déployant des banderoles affichant le message « Frontière fermée. Vous ne ferez pas de l’Europe votre maison. Hors de […] afficher en ligne.
Communiqué VISA : les apprentis sorciers italiens jouent avec la flamme fasciste
Pour la quatrième fois depuis 1990, l’Italie s’est dotée d’un gouvernement technocratique cette fois-ci dirigé par un ancien directeur de la banque centrale européenne, Mario Draghi. Les néo fascistes de la Lega de Salvini et les soi-disant « anti-système » du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo récupèrent les postes suivants : Pour la Lega, trois ministères : développement économique, du tourisme et du handicap. Pour le M5S, quatre ministères : affaires étrangères, agriculture, jeunesse et relations avec le parlement. Cette situation désastreuse résulte de manœuvres de politiciens liés aux milieux d’affaire effrayés par les quelques mesures sociales adoptées par le gouvernement sortant (revenu citoyen, interdiction des […] afficher en ligne.
VISA 34 : faits et méfaits de l’extrême droite dans le 34
21 décembre 2020. La municipalité de Béziers a décidé d’offrir des bons d’achat aux agents municipaux et à ceux du CCAS d’un montant de 30 euros pour soutenir le commerce du centre-ville. Question : Pourquoi les commerces en dehors du centre-ville, n’ont-ils pas droit à ces bons ? En fait, il s’agit d’une subvention déguisée d’un montant total de 65000 euros pour soutenir l’association des commerçants du centre-ville (ACCVB). Une discrimination de plus envers les quartiers périphériques.   23 décembre. Suite à un différent familial, trois gendarmes qui portaient secours à une femme réfugiée sur le toit de sa maison ont été abattus […] afficher en ligne.
CONTRE LA TERREUR FASCISTE AU BRESIL, APPEL A LA SOLIDARITE INTERNATIONALE!
Pour une enquête immédiate sur l’attent contre Carolina Iara de Oliveira ! Après l’assassinat de Marielle Franco et toutes celles et ceux qui, militant.e.s politiques, féministes, syndicaux, ont eu à subir la terreur fasciste au Brésil, celle-ci s’abat à nouveau sur une activiste féministe noire, et trans, et conseillère municipale pour le PSOL: “Ce dimanche 27 janvier 2021, notre camarade Carolina Iara de Oliveira vient de souffrir un attentat : deux coups de feu furent tirés contre sa maison. Carolina fut récemment élue au Conseil Municipal de la ville de São Paulo, faisant partie du mandat collectif féministe du PSOL. Parti […] afficher en ligne.
Rassemblement le 14 février à Paris pour la commémoration de l’assassinat de Ilan Halimi
Commémoration pour Ilan Halimi : 15 ans déjà Rassemblement contre les crimes antisémites et tous les actes racistes.   Dimanche 14 Février – 14h – Jardin Ilan Halimi, 54 rue de Fécamp Il y a 15 ans, Ilan Halimi était kidnappé, séquestré, torturé et assassiné parce que Juif. Il était retrouvé le 13 février agonisant sur les rails du RER C. Ilan manque à sa famille et à ses proches. Et nous ne l’oublierons jamais. Ce sont les stéréotypes antisémites les plus anciens qui ont mené à son assassinat : les Juifs seraient riches et maniganceraient dans l’ombre. Depuis 2006, de l’école Ozar Hatorah à Toulouse jusqu’à […] afficher en ligne.
Article VISA : Madame Ménard au régime Vichy !
En commission sur le projet de loi contre le “séparatisme” à l’Assemblée nationale, la députée de l’Hérault, Emmanuelle Ménard, a révélé sa vision de la France. En effet, elle a proposé de réécrire l’article premier de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État par ces mots :  « L’État français, fort de son héritage chrétien, assure la liberté de culte et la liberté de conscience ». En précisant que « ce n’est pas la République, simple régime politique, qui garantit la liberté de conscience, mais bien l’État français à travers tous les régimes politiques assumés ». Pour elle, « l’Église […] afficher en ligne.
Article VISA : USA – 6 JANVIER 2021 : L’ONDE DE CHOC
Nous venons d’assister, en direct, à la première tentative au 21ème siècle, de coup de force fasciste dans un pays occidental industrialisé. Ce n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein. Les 4 ans de la présidence de Trump et sa campagne électorale pouvaient aboutir à cette situation d’autant plus que ses actes étaient très souvent en adéquation avec ses discours, pas seulement donc des élucubrations d’un oligarque fou, comme beaucoup le pensaient. Le 6 Février 1934 en France, les bandes fascistes avaient tenté, en vain, d’envahir l’Assemblée Nationale. A Washington, les Trumpistes en entrant dans le Capitole et en semant […] afficher en ligne.
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Actu Solidaires 78 antifascisme

Communiqué unitaire antifasciste : l’État complice de l’extrême droite

Ce samedi 20 février à Paris, le groupuscule d’extrême droite Génération Identitaire organisait une manifestation contre sa dissolution. Un contre rassemblement unitaire antifasciste a été organisé en même temps dans un autre lieu, pour ne pas laisser la rue aux fascistes.

Ce contre rassemblement n’a pas été interdit par la préfecture (ce qui impliquerait un arrêté explicitant l’interdiction), qui s’est contentée de prétexter une déclaration trop tardive pour ne pas prendre de position officielle. À l’heure actuelle, il n’y a toujours aucun arrêté préfectoral interdisant notre rassemblement.

Toutefois, de nombreux·ses camarades ont été interpellé·es (au moins une quinzaine de gardes à vue en cours), contrôlé·es, fouillé·es, et verbalisé·es (plusieurs dizaines d’amendes de 135€) en justifiant qu’ils et elles « ont prévu de rejoindre une manifestation interdite ». Suite à quoi les camarades verbalisé·es ont été menacé·es d’interpellation et arrestation si ils et elles étaient recontrôlé·es dans le rassemblement prétendument interdit. Empêcher le SO de rejoindre le rassemblement est pourtant particulièrement irresponsable pour la sécurité des manifestant·es et la bonne tenue du rassemblement.

À un moment où l’extrême droite et l’État brandissent de concert l’« islamogauchisme » en faisant de toute personne affirmant une position antiraciste une alliée de l’islamisme, où le gouvernement criminalise une partie de sa population par l’adoption de la loi sur le séparatisme, ce même gouvernement confirme, par le pouvoir de sa préfecture, son positionnement politique favorable à l’extrême droite en l’autorisant à défiler. Il s’agit pourtant de la même extrême droite que celle qui a des liens directs avec des attentats terroristes, que ce soit par les financements qu’elle reçoit de Brenton Tarrant (auteur d’un attentat ayant causé 51 victimes contre deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande) ou encore par la présence de Maxime Brunerie (auteur d’une tentative d’assassinat sur le président de la République Jacques Chirac) à la manifestation de ce jour.

Si le gouvernement en place entend donc dissoudre Génération Identitaire pour des raisons purement électorales, nous ne pouvons que constater qu’il les autorise à battre le pavé comme ils le veulent, tout en interdisant les contre-manifestations, en instrumentalisant les règles sanitaires pour sanctionner celles et ceux qui ont participé à ce rassemblement.

Nous exigeons le retrait de toutes les contraventions reçues par les personnes qui ont participé·es à cette contre-manifestation, et la libération de tou·tes les camarades qui sont actuellement détenu·es en garde à vue !

Nous avons également à déplorer l’intervention de la BRAV-M, qui une fois de plus s’est autorisée à charger sans raison des militant·es hors du rassemblement, qui étaient simplement en train de discuter aux abords d’une bouche de métro avant de s’en aller après la dispersion prématurée du rassemblement. Cette charge soudaine sans aucune sommation a violemment poussé nos camarades dans les escaliers du métro et s’est poursuivi jusque dans ses couloirs, ce qui est particulièrement dangereux. Nous demandons à ce que la préfecture de Police de Paris mette un terme à l’existence de cette brigade violente qu’est la BRAV-M et que la traque aux militant·es cesse.

La répression, seule réponse de la part de la préfecture de police de Paris, témoigne d’un évident tournant autoritaire dans la gestion de la contestation. Néanmoins, il apparaît que la mobilisation ne saurait seulement être résumée à un échec. En effet, la pression exercée par ce rassemblement, conjuguée aux diverses autres initiatives, a suffisamment entravé la manifestation prévue par Génération Identitaire pour que celle-ci se limite finalement à un rassemblement.

Face aux identitaires, nous continuerons d’amplifier nos mobilisations. Nous devons plus que jamais participer activement à la création d’alliances entre les différents groupes opprimés et mettre en place un véritable front antifasciste large, regroupant organisations syndicales, antiracistes, antipatriarcales, etc.

Organisations signataires : Comité pour Clément, Jeune Garde Antifasciste, Nouveau parti anticapitaliste, Union communiste libertaire, Union syndicale Solidaires, La Horde.

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antifascisme Idées, débats, cultures Vidéo

Antifascisme : projection et débat en ligne

Extrême droite : mieux la connaître pour mieux la combattre !

Carnet 88, France | 2018 | 108 minutes | Video Ultra HD

Un film de Sylvain Yonnet

Retrouvés dans un carton, des carnets de notes, noircis de textes et de croquis, retracent une immersion dans le milieu néofasciste des années 2010 – et la fréquentation d’un jeune homme raffiné et charismatique, misogyne, raciste, odieux.

CARNETS 88 est en accès libre jusqu’à vendredi !

Dans le cadre des 13èmes Rencontres Luttes et Résistances, le film est visionnable gratuitement en ligne pendant 6 jours.

N’hésitez pas à partager le lien : https://vimeo.com/495578681/798452549f

Vendredi 8 janvier rdv sur le lien suivant https://meet.jit.si/carnets88 à partir de 18h30 pour échanger en visio et en direct avec Sylvain Yonnet autour de son film.

D’ici là vous pouvez également écrire à l’adresse mail 13rencontres2020@gmail.com pour alimenter la discussion avec vos remarques et questions.

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antifascisme Revue de presse

La lettre d’info VISA

Les articles parus sur VISA en décembre 2020.

VISA est une association intersyndicale composée d’une centaine de structures syndicales : la FSU et plusieurs de ses syndicats, l’Union Syndicale Solidaires et plusieurs de ses syndicats, des fédérations et des syndicats de la CGT, de la CFDT, de la CNT-SO et le syndicat de la Magistrature.
Depuis 1996, VISA recense, analyse et dénonce les incursions de l’extrême droite et plus particulièrement du Front national, devenu Rassemblement national, sur le terrain social. VISA se veut un outil d’information et de réflexion pour toutes les forces syndicales qui le souhaitent afin de lutter collectivement contre l’implantation et l’audience de l ’extrême droite dans le monde du travail.


Communiqué unitaire sur la « Crèche de Noël » à la mairie de Perpignan

Louis Aliot, qui n’hésite pas à brandir la « laïcité » quand il s’agit de stigmatiser une partie de la population d’une autre origine et/ou d’une autre religion, a installé dans le patio de l’hôtel de ville de Perpignan une « Crèche de Noël » durant les festivités de fin d’année, comme d’ailleurs avait pu le faire en son temps Jean-Marc Pujol. Et comme le fait depuis 2014 un autre maire d’extrême droite, Ménard à Béziers, plusieurs fois condamné pour ce fait par les tribunaux administratifs. C’est une violation de l’article 28 de la loi du 9  décembre 1905 concernant la […] afficher en ligne.

Communiqué VISA 13 : Quand un « syndicat » de l’éducation nationale s’oriente à l’extrême droite

Le SIAES, syndicat de l’éducation nationale dont l’existence est surtout locale, vient de diffuser, sur l’ensemble des listes professionnelles et les réseaux sociaux, un courrier dont le contenu de son éditorial reprend explicitement des arguments de l’extrême-droite à propos des conditions d’enseignement au sein des écoles et des établissements d’Education Nationale. Dès la première ligne, son titre fait référence à un roman qui voudrait dénoncer la « soumission » d’une France qualifiée d’islamisée. Cet éditorial incrimine la « lâcheté » des enseignants et des personnels face aux « provocations communautaristes », en lui associant la « complaisance et le clientélisme d’autres […] afficher en ligne.

VISA 34 : Faits et méfaits de l’extrême droite dans le 34 10 novembre Robert Ménard avait déclaré devant la cathédrale de la Madeleine le jour de la Toussaint « L’islamisme a encore frappé notre pays. À Nice, dans une église… l’auteur, un migrant, un migrant tunisien, à peine arrivé dans notre France ouverte aux quatre vents. Depuis, le cancer islamiste s’étend… L’islamisme s’empare de notre quotidien. L’intolérance gagne du terrain. Le communautarisme envahit nos rues, nos commerces. Le voile est de plus en plus porté par des filles, des enfants de plus en plus jeunes… Les Français ont peur, pas la moindre parcelle de notre terre n’est épargnée, pas même nos églises, nos cathédrales…» et aussi « […] afficher en ligne.

Mettons fin au nouveau cycle de violences fascistes à Lyon Une manifestation a eu lieu le 20 décembre à Lyon contre les violences d’extrême droite, en s’appuyant sur l’appel unitaire ci-dessous. Un compte-rendu en vidéo du rassemblement : https://lahorde.samizdat.net/2020/12/22/lyon-video-du-rassemblement-contre-les-violences-dextreme-droite/

Après l’agression de deux de nos camarades bénévoles pour ’association de solidarité PESE devant la Plume Noire samedi dernier, appel à rassemblement unitaire dimanche 20 décembre 14h00 sur l’esplanade de la grande côte (Croix Rousse). La ville de Lyon a été le témoin depuis près de 10 ans d’une montée en puissance des violences fascistes à Lyon : agressions racistes, LGBTphobes, contre des militantes syndicalistes, associatifs ou politiques, ou de simples passant dont la tenue […] afficher en ligne.

Communiqué commun : Déclaration d’entente franco-marocaine sur les mineur.es isolé.es, respecter les droits de l’enfant avant tout Le Garde des Sceaux a signé le 7 décembre un document intitulé « Déclaration d’entente sur la protection des mineurs » avec son homologue marocain. Engagées auprès de ces enfants depuis plusieurs années, les organisations et les professionnels signataires déplorent le manque de concertation et de transparence dans l’élaboration de cet accord. Nous venons de demander au Garde des Sceaux qu’il nous communique ce texte ainsi que les instructions qu’il entend donner pour sa mise œuvre par les services judiciaires. Il nous semble en effet primordial de s’assurer que ses dispositions soient conformes à l’intérêt supérieur des enfants, dans le respect de la Convention Internationale des Droits […] afficher en ligne.

Lettre ouverte CGT Educ’action et Sud Educ 31 : refus de la stigmatisation et de la discrimination mettant nos élèves en danger Lettre ouverte au Recteur de l’académie de Toulouse et au Président du Conseil Départemental de Haute-Garonne : “De l’obligation de discrétion professionnelle” ou du refus de la stigmatisation et de la discrimination mettant nos élèves en danger. Tout est parti de là, quelques heures à peine après la minute de silence en hommage à Samuel Paty. Une très médiatique enseignante d’un collège de Toulouse, très active sur les réseaux sociaux, régulièrement invitée par les médias, sollicitée par le Conseil départemental de Haute-Garonne pour animer des “rencontres de la laïcité et des valeurs de la République” comme ce mercredi 9 décembre 2020… cette très médiatique […] afficher en ligne.

18 décembre : Liberté, Egalité, Papiers ! Les rdv des manifestations partout en France Ci-dessous les rendez-vous par villes – le lien vers le texte de l’appel et les 260 collectifs, associations, syndicats, organisations signataires – l’appel en arabe et en anglais – la vidéo de la lettre à Macron de l’Acte 3 des Sans-papiers Egalité, Liberté, Papiers ! Jamais ces mots n’ont eu autant d’urgence et d’importance que maintenant. Le 18 décembre à l’occasion de la Journée Internationale des MigrantEs des manifestations et actions auront lieu dans tout le pays. Faites passer le mot, reprenez l’espace public dans toutes les villes, les villages avec vos mots, vos flambeaux, vos lumières pour la mémoire des dizaines de […] afficher en ligne.

Communiqué UCL et Solidaires Rhône : Nouvelle agression fasciste à la Croix-Rousse à l’occasion d’une collecte de jouets pour Noël Ce samedi 12/12, à la sortie d’une collecte solidaire de vêtements et de jouets organisée par l’association PESE dans les locaux de la librairie la Plume Noire, deux adhérents de l’association PESE (Pour l’Egalite Sociale et l’Ecologie) également syndiqués à Solidaires Rhône ont été agressés par un groupe de 7-8 militants d’extrême-droite. Ayant visiblement repéré les lieux, les fascistes ont attendus que les 2 bénévoles soient seuls pour les rouer de coups (10 minutes auparavant, une dizaine de personnes étaient présentes dans la librairie). L’attaque est loin d’être anodine : – elle a été faite le jour d’une collecte de vêtements et de […] afficher en ligne.

Communiqué CGT FERC Sup AMU : Le racisme n’est pas une opinion ! Il doit être banni de l’université ! La CGT FERC Sup de l’Université d’Aix-Marseille a appris avec effroi, par le biais d’un article de Médiapart (lien ci-dessous) les propos tenus par une enseignante-chercheuse à la Faculté de Droit d’Aix-en-Provence. Celle-ci a dit, en plein cours, le 27 octobre 2020 : «On n’a aucune liberté de conscience en islam ! Donc, si on naît d’un père musulman, on est musulman à vie. Une sorte de religion sexuellement transmissible, je n’ai jamais compris. On dirait du judaïsme, c’est pareil, c’est par la mère. Une sorte de MST, de RST, de religion sexuellement transmissible.» Ces propos qui s’apparentent à du racisme pur […] afficher en ligne.

Article VISA : Les théories complotistes sont une impasse et un danger mortel pour toutes celles et ceux qui luttent pour une société libre, fraternelle et égalitaire

Bien sûr les complots existent !  Bien sûr il y a des complots, passés, présents et à venir, beaucoup de « complots » à découvrir, œuvre des Etats Nations, de leur police, de leurs armées, de leurs services secrets. Ces complots sont bien réels, souvent sanglants et criminels.  Ces complots ont pour but de faire perdurer le pouvoir des dominant.e.s sur les dominé.e.s, de réprimer les mouvements sociaux, et les révolutions, de maintenir la domination des pays  impérialistes sur les autres. Ils sont d’une autre nature, et d’une autre réalité que les soi-disant complots attribués à des Bill Gates, à l’OMS, au Forum de Davos […] afficher en ligne.

Communiqué Sud Santé Sociaux : L’Etat séquestre ses hospitalier-e-s
Vendredi 20 novembre, les représentant.e.s syndicaux de l’hôpital de la Cavale Blanche (CHRU) de Brest ont été séquestré.e.s dans leurs locaux par les renseignements territoriaux 2 heures durant pour que le 1er ministre Castex puisse faire sa visite tranquillement ! L’heure est grave, en France, le passage à l’acte d’un gouvernement tout puissant, dans une ambiance autoritariste, est un déni manifeste de démocratie. L’hôpital public va mal, ce n’est pas une nouveauté, cela fait des années que la Fédération SUD Santé Sociaux avec nombre de collectifs le martèle aux gouvernements successifs. La Fédération SUD Santé Sociaux dénonce le comportement des représentants gouvernementaux qui veulent […] afficher en ligne.

Bulletin d’information de Ras L’Front Isère
Puisse ce clin d’œil adoucir les « contacts » de la population avec les policiers ! Pour respecter l’autorité, il faut qu’elle apparaisse légitime. C’est là que le bât blesse. Et c’est le grand défi démocratique auquel le pouvoir, sombrant chaque jour un peu plus dans l’autoritarisme, ne peut répondre.Pas d’images, pas de preuves. Pas de preuves, pas violences policières ! Circulez y a rien à voir. Lire la suite du bulletin d’information de RLF Isère     afficher en ligne.

Face aux menaces, la solidarité des universitaires d’Amérique latine
Nos collègues d’Amérique latine savent d’expérience les dangers qui menacent à l’heure de dérives autoritaires. Plus de 30 associations, réseaux, groupes de recherche et 170 signataires (Brésil, Colombie, Argentine, Équateur, Mexique…) manifestent leur soutien, en même temps qu’à moi, à tou.te.s les collègues en France «victimes de persécutions et de menaces en raison de leur engagement». Merci! L’article sur le Blog de Médiapart Les menaces qui visent des universitaires sont des attaques contre les libertés académiques, et donc contre les valeurs démocratiques. À l’étranger, nos collègues l’ont bien compris, comme le montrent les nombreux messages de solidarité reçus du monde entier – […] afficher en ligne.

Stop Loi Sécurité Globale : Manifestations le 5 décembre

La cacophonie la plus complète règne au sein du gouvernement et de la majorité parlementaire après l’annonce, ce lundi 30 novembre, de la réécriture intégrale de l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale. Pour faire bonne figure aux yeux de l’opinion après le succès sans précédent des mobilisations populaires du 28 novembre, le gouvernement et la majorité parlementaire tentent d’éteindre le feu qu’ils ont eux-mêmes allumé. Ils essaient de sortir l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale… pour mieux inclure ses dispositions dans l’article 25 de la loi sur le séparatisme. Et les articles 21 et 22 […] afficher en ligne.

Communiqué VISA 13 : Orange, les affiches de la honte !

Après les affiches “tué parce que français # alerte islamisme”, suite à la mort de Samuel Paty et diffusées pendant la période de la Toussaint, la ville d’Orange récidive avec la série “fiers d’être français”. C’est avec l’argent des contribuables que la municipalité d’extrême-droite diffuse sa propagande nationaliste, catholique et raciste. En effet, on y retrouve les grandes figures de l’histoire catholique de France : le baptême de Clovis, Jeanne d’Arc et Saint Louis, ce roi antisémite. Une petite touche islamophobe avec Guillaume au Cort-Nez qui aurait “bouté” les sarrasins hors d’Orange (rappel à Charles Martel cher à l’extrême droite, mais faisons local, […] afficher en ligne.

Tribune collective : “La police française est gangrenée par les fléaux du racisme et de la violence”

Les images sont édifiantes. Samedi dernier dans le 17ème arrondissement de Paris, Michel, un producteur de musique, a été violemment agressé par des policiers alors qu’il entrait dans son studio. Son calvaire a duré plusieurs minutes. De longues minutes de coups et d’insultes racistes (« Sale nègre »), des appels de renforts, une grenade lacrymogène jetée dans un local clos, des jeunes terrorisés, des coups encore et toujours. Si cette scène n’avait pas été filmée par les caméras de vidéosurveillance et par les voisins, chacun sait ce qu’il serait advenu : Michel aurait été condamné pour outrage à agents et autres […] afficher en ligne.
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