A l’appel de l’intersyndicale, les AESH du Mantois ont manifesté jeudi 3 juin pour dénoncer la précarité de l’école inclusive du ministre de l’Éducation nationale Blanquer. C’est la troisième journée de mobilisation depuis le début de l’année scolaire.
Tout d’abord c’est quoi ces sigles encore ??? Accompagnante d’Enfants en Situation d’Handicap.
Ce sont les petites mains de l’Éducation nationale. Elles sont en majorité des femmes dans la profession, payées pour 24 heures environs 800 euros (rémunération en dessous du seuil de pauvreté), des conditions de travail qui se dégradent depuis la mise en place du PIAL (Pôle Inclusif pour l’Accompagnement Localisés), très peu de considération car pas un vrai statut et de vrais formations, nous avons des enfants avec des handicaps différents, il faudrait une formation continue et nous n’avons rien pour les AESH du second degré et les filières professionnels…
En gros, une AESH, c’est une personne qui accompagne les enfants ayant différents troubles cognitives ou physiques dans leur scolarité pour des “miettes de pains” et on doit remercier les différents gouvernements de nous faire travailler dans de si mauvaises conditions et d’avoir un irrespect total pour notre professionnalisme, voir du mépris …
Jeudi 3 juin, avec les camarades du collectif AESH du 78 nous avions organisé un rassemblement devant la mairie de Mantes-la-Jolie de 11h à 16h, pour dénoncer nos conditions de travail, nous avions choisit ce lieu car nous savions qu’il y a la permanence du député LR, le bureau du maire LR de Mantes la Jolie, c’est un lieu ou il y a beaucoup de passage, un moyen de visibiliser notre combat au niveaux local.
Nous étions une trentaine: des accompagnantes (AESH), des enseignant(e)s, des parents et des sympathisant(e)s, nous avions improvisé un orchestre, avec des cuillères en bois et casseroles ce qui a sûrement maintenu le soleil sur le Mantois, avec des slogans tels que “AESH en colères on en a marre de notre misère ! on en a marre d’être précaire, nous aussi on veut vivre de notre salaire…” ou alors “le PIAL on en veut pas on veut des vrais moyennes pour nos élèves en situation d’handicap”.
Nous avons distribué des tracts (nous remercions les commerçants de Mantes la Jolie de nous avoir fait des photos copies gratuitement et nous déplorons le comportement des écoles élémentaires Curry et Lumière de nous avoir refusé ce service). C’est ça aussi la solidarité de notre ministère qui ne veut ni nous voir ni nous entendre ! Ce qui génère une vraie souffrance au travail, c’est pour cela que beaucoup de collègues AESH démissionnent.
Sans nous c’est l’école inclusive qui disparait, avez vous réellement prit la teneur de cette réalité : les enseignant·es ne peuvent plus enseigner, les parents ne peuvent travailler, les enfants ne peuvent pas être scolarisés et Blanquer peut aller se rhabiller avec ses promesses électorales…
Depuis 2006, des centaines de jeunes du RESF 78 ont obtenu leur titre de séjour, certain(e)s sont maintenant français(es). Beaucoup ont fini leur formation, ont fondé une famille. Que ces jeunes soient devenu(e)s boulanger, peintre, maçon, prof, infirmière, technicien, ingénieur,…. avec entre les mains leur CAP, bac-pro, BTS, master,.. c’est en France que ces enfants et ces jeunes adultes se sont formé(e)s. Aujourd’hui toutes et tous participent à la vie économique et sociale de notre pays… avec nous… ensemble !
RESF 78 va fêter ses 15 ans en juin. Cela se passera le SAMEDI 3 JUILLET après-midi.
Cela sera pour nous une occasion de faire le bilan des ces 15 années de mobilisations, soutiens, accompagnements, réussites…
Et avec le retour des OQTF, on va retrouver les bancs du tribunal administratif….Il fut un temps, où nous les fréquentions souvent. La page BD de Brouck dessinée à l’occasion de l’accompagnement de Sandra en octobre 2011 est là pour nous le rappeler (remise en pj).
Aujourd’hui, Sandra a non seulement son titre de séjour en poche, mais aussi son master.
Il y a aussi eu Keshav parrainé à l’assemblée nationale le 27 avril 2015 par Benoit Hamon.
Là cela n’a même pas été utile d’aller au tribunal…. régularisé une heure avant le parrainage !
Keshav a bien-sûr son titre de séjour en poche et est maintenant un papa heureux.
Notre dernière mobilisation départementale date d’il y a 4 ans en mars 2017.
Il s’agissait de soutenir celui que l’on appelait Bambino ; malgré sa minorité, il s’était retrouvé enfermé au CRA de Plaisir dans le cadre d’une procédure Dublin.
Aujourd’hui, il a le statut de réfugié.
Au vu de l’actualité nationale et locale, nous allons à nouveau avoir besoin de vous.
Ce qu’il se passe partout en France, peut nous faire craindre le pire … en attendant voilà le slam qui nous vient du RESF 92 tout juste sorti : “à quoi ça sert!” Sur le site RESF : https://reseau-resf.fr/Slam-A-
Nos mots d’ordre n’ont pas changé :
Pas une chaise vide dans nos établissements scolaires !
Mardi 1er juin, 200 personnes ont répondu à l’appel des syndicats de l’Ingénierie Renault de Lardy, Aubevoye et Guyancourt pour une nouvelle mobilisation contre l’externalisation de la maintenance des moyens d’essais et pour la défense des emplois dans l’Ingénierie/Tertiaire.
Des salariés de Lardy sont venus avec deux cars. Ils ont été accueillis sur place par des salariés du Technocentre ou venus d’Aubevoye et de Villiers-Saint-Frédéric, mais aussi de Renault Cléon, Le Mans et Sandouville. Le soleil était aussi au rendez-vous.
Arrivée au Technocentre et en cortège des salariés de Renault Lardy
Le syndicat SUD de Guyancourt/Aubevoye avait installé une sono et organisé les prises de parole afin que tous ceux qui le souhaitaient puissent parler, que ce soient les salariés et tous les syndicats et sites présents [1].
Premières prises de parole devant l’entrée du Technocentre
La direction avait accepté de rencontrer une délégation après les prises de paroles, mais en délocalisant cette rencontre au bâtiment Odyssée, un bâtiment excentré et complétement vide car venant à peine d’être terminé. Son intention était sans doute de séparer la délégation du reste des salariés. Du coup, les salariés ont décidé d’accompagner la délégation, se faisant ouvrir l’accès du Technocentre pour pouvoir se rendre de l’Avancée à l’Odyssée.
Mais une fois sur place, la direction a refusé de rencontrer la délégation composée de représentants du personnel et de salariés de la maintenance, prétextant que ceux-ci pouvaient trouver du soutien et des informations auprès de leur hiérarchie et de leurs RH. Un nouveau refus de dialogue avec les salariés directement concernés après les refus de Gilles Le Borgne, le directeur de l’Ingénierie Renault, et de Sabine Calvo, la directrice de la DEA-T dont dépendent les salariés de la maintenance.
Ce refus a décuplé le mécontentement. Les salariés ont alors décidé de retourner devant l’accueil de l’Avancée, mais en effectuant un détour par le hall de la Ruche. Ils sont alors repartis en cortège, longeant le Diapason et le CRP pour arriver à l’entrée du hall de la Ruche, où ils se sont adressés devant la sandwicherie Paul aux salariés du Technocentre qui prenaient leur pause de midi.
« On est là. Même si Le Borgne ne le veut pas, nous on est là. Pour les gars de la maintenance, la défense de nos emplois, nous est là » : c’est avec ce chant que le cortège dynamique a ensuite remonté le hall de la Ruche puis de l’Avancée.
La manifestation s’est terminée par un casse-croute pris sur l’esplanade de l’Avancée. Les salariés sont ensuite repartis, contents de s’être fait entendre.
L’externalisation de la maintenance doit ensuite faire l’objet de deux nouvelles réunions extraordinaires des CSE [2] convoquées lundi 7 juin : le matin pour l’établissement de Lardy, l’après-midi pour celui de Guyancourt/Aubevoye, les deux se tenant à distance sur Teams. Le cabinet Sextant doit notamment rendre compte de l’expertise qu’il a menée sur cette externalisation.
Refuser tout départ contraint
Pour SUD, il s’agit toujours de refuser cette externalisation et tout départ contraint de salariés de la maintenance vers P2M.
Ingénierie, fonderies, usines, réseau commercial, prestataires… Au delà de la maintenance et de l’Ingénierie, de nombreux salariés voient leur emploi menacé, que ce soit par la suppression de leur poste, par l’externalisation de leur secteur, la mise en vente ou la fermeture de leur site. L’heure est plus que jamais à une riposte commune pour faire reculer la direction de Renault. Les salariés n’ont pas dit leur dernier mot.
Notes
[1] Ce qui n’a pas été le cas lors du rassemblement organisé par la coordination CGT Renault le 6 mai devant Renault Le Mans
Une école inclusive indigne Le statut des AESH reste précaire et non reconnu
Il ne sert à rien de recruter plus d’AESH si on les maintient dans la pauvreté
Faire des économies via les PIAL au détriment des élèves (mutualisation des Aesh)
Une formation insuffisante, au regard des enjeux considérables de l’inclusion et des différents handicaps (trisomie 21, autisme, troubles du comportement, les dys…)
Depuis bientôt 2 ans, un collectif d’AESH lutte dans le Mantois afin de dénoncer cette précarité. Sans nous , l’école dans toute sa diversité serait inconcevable. Notre combat est également votre combat.
Rassemblement le 3 juin 2021 à 11 heures devant l’hôtel de ville de Mantes la Jolie.
La Direction générale du travail a publié le 26 mai les chiffres concernant l’audience des organisations syndicales au niveau interprofessionnel (hors Fonction publique) et des branches professionnelles, basés sur l’addition des résultats des élections professionnelles dans les entreprises. Pour l’Union syndicale Solidaires, une véritable mesure de représentativité devrait prendre en compte l’ensemble des résultats électoraux, y compris ceux de la Fonction publique, de nombreux sujets touchant l’ensemble des travailleurs-euses de ce pays, quel que soit leur statut. L’étude des résultats complets permettra de comprendre les évolutions qui ont pu avoir lieu avec la mise en place des CSE, véritable attaque contre le syndicalisme de proximité, et le développement du vote électronique, qui expliquent sans doute la baisse de participation.
Solidaires est crédité d’un résultat de 3,68% (3,46 en 2017, +0,22%), qui est à mettre au regard de notre présence dans les entreprises concernées par ce calcul de la représentativité. Organisation encore jeune et très diversement implantée, très souvent combattue notamment par les directions d’entreprise, Solidaires est à ce jour présent dans un peu plus de 15% des entreprises ayant des élections professionnelles.
Solidaires progresse donc et en pourcentage et en voix (3000) par rapport au calcul de 2017. Alors même que les élections des salarié-es des TPE ont connu une participation plus faible, que celle aux élections professionnelles ont connu également une baisse de participation, cette progression montre que notre syndicalisme continue son implantation au sein des entreprises et au plus près des salarié-es. Solidaires avec ses organisations est reconnue représentative dans au moins 30 Conventions collectives nationales et locales, dans le secteur de la santé et du social, des journalistes et des médias, des prestataires de service, de l’industrie, du commerce et des services, de l’animation de la sous-traitance ferroviaire, de la culture… Par rapport à 2017, nous gagnons notre représentativité dans les conventions de la Prévention et de la sécurité, du caoutchouc, des régies de quartier et des sociétés d’assistance.
Solidaires est par ailleurs représentative dans la Fonction publique qui emploie plus de 5 millions d’agents.
Alors que se profilent des menaces de nouvelles mesures antisociales, le rôle des organisations syndicales est de construire les mobilisations qui empêcheront ces nouveaux reculs sociaux. Si clivage il doit y avoir, il n’est pas entre syndicats « représentatifs » ou « considérés comme non représentatifs », mais bien entre ceux qui acceptent et accompagnent les politiques libérales et ceux qui les refusent et les combattent.
Dans les entreprises, les services et les administrations, Solidaires continuera de mettre en oeuvre un syndicalisme de contre-pouvoir qui lie défense quotidienne des salarié-es et transformation de la société.
L’Union syndicale Solidaires avec le peuple palestinien !
Israël mène une politique colonialiste d’expulsion, d’apartheid et de nettoyage ethnique contre les communautés palestiniennes, au mépris des résolutions internationales mais avec le soutien tacite ou affirmé de nombreux gouvernements dont celui de Macron, après ceux d’Hollande et Valls. Sans ce soutien, la situation pourrait être différente.
On ne peut mettre à égalité les colonisateurs et les colonisés.
Ceux qui piétinement les résolutions de l’ONU et ceux qui demandent leur application.
Ceux qui expulsent, enferment, blessent et tuent et ceux qui veulent être libres.
Ceux qui colonisent depuis 1948, en détruisant maisons et accaparant les terres, et ceux qui résistent.
Pour le gouvernement sioniste israéliens les palestiniens sont indésirables en Palestine.
Le peuple palestinien subit la violence du gouvernement sioniste, des colons et de l’extrême droite israélienne que cela soit à Jérusalem-Est, en Israël, en Cisjordanie ou à Gaza. Une nouvelle fois, il subit les raids meurtriers à Gaza.
Mais le peuple palestinien ne rompt pas et l’Union syndicale Solidaires se félicite de l’unité du mouvement ouvrier palestinien lors de la grève générale du 18 mai dans toute la Palestine historique.
Rassemblement de soutien au peuple palestinien devant l’Hôtel de ville de Limay, mercredi 18 mai 2021
Avec elles et eux, tant que les droits fondamentaux du peuple palestinien ne seront pas respectés, l’Union syndicale Solidaires :
– appelle au démantèlement du régime d’occupation militaire et colonial d’Israël dans les territoires qu’il occupe.
– appelle à des sanctions contre l’État d’Israël qui ne respecte pas le droit international, et un embargo sur tous les échanges commerciaux, militaires et de recherche.
– appelle au désinvestissement des entreprises françaises en Israël, et au boycott des produits israéliens.
Alors que le peuple palestinien subit l’horreur, non seulement le gouvernement français n’agit pas et continue ses relations avec ce gouvernement meurtrier, mais il réprime celles et ceux qui souhaitent exprimer ici leur solidarité avec les Palestiniens et les Palestiniennes et leur interdit de manifester…
Israël est un État colonial qui ne respecte pas le droit international. Notre combat se situe à ce niveau et nous refusons les amalgames, venus droite et de gauche, et réaffirmons notre combat contre l’antisémitisme et tous les racismes qui n’ont pas leur place dans nos luttes. De même, là bas comme ici, nous ne soutiendrons pas les polices qui répriment violemment aux ordres de gouvernements.
Comme aujourd’hui à Limay, syndicalistes internationalistes nous exprimons nos solidarités avec les Palestiniens et Palestiniennes dans leur droit à l’autodétermination et appelons aux rassemblements et manifestations de soutien à venir, dès samedi prochain 22 mai.
Au quotidien et dans la rue, soutien aux palestiniennes et palestiniens !
Limay, 19 mai 2021
Les syndicats palestiniens appellent à une action immédiate et urgente des syndicats internationaux
Les syndicats palestiniens et les organisations de travailleurs et travailleuses de toute la Palestine historique appellent nos frères et sœurs du mouvement syndical mondial à prendre des mesures immédiates en solidarité avec la lutte du peuple palestinien pour la liberté et la justice.
Alors que les foules de colons et les forces d’occupation israéliennes poursuivent leur campagne de violence et de nettoyage ethnique contre les Palestiniens et Palestiniennes à Gaza, à Sheikh Jarrah, à Lydd et à Haïfa, les travailleurs et travailleuses palestiniennes subissent le poids de cette violence. Nous sommes même à l’avant-garde de la lutte pour notre libération.
Cette semaine, les mouvements militants et les syndicats palestiniens ont organisé une grève générale dans toute la Palestine historique. C’est la première grève de l’histoire récente qui rassemble les Palestiniens et Palestiniennes, peu importe où nous nous trouvons.
Cependant, pour parvenir à notre libération, nous avons besoin de la solidarité de nos camarades, amis et amies du mouvement syndical international. Alors qu’Israël intensifie ses attaques et sa brutalité, nous avons plus que jamais besoin de cette solidarité et nous en avons besoin de toute urgence. Il faut empêcher la machine de guerre israélienne de poursuivre ses massacres.
Nous vous appelons à vous tenir à nos côtés. À vous exprimer. À agir. En tant que syndicats internationaux, nous avons une fière tradition de résistance à l’oppression. Nous avons le pouvoir de mettre fin au soutien des régimes racistes. Le mouvement syndical mondial a toujours joué un rôle clé et inspirant par son engagement courageux en faveur des droits humains. Il a également adopté de sanctions concrètes, novatrices et dirigées par les travailleurs et travailleuses contre les régimes oppressifs. Le boycott syndical de l’apartheid d’Afrique du Sud est un exemple brillant de cette tradition de solidarité efficace.
Dans l’esprit de l’internationalisme et de la solidarité, nous appelons les syndicats du monde entier à :
Publier des déclarations publiques claires de solidarité avec le peuple palestinien et à exprimer leur soutien au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre Israël pour l’amener à respecter ses obligations en vertu du droit international.
P articiper aux futures grèves générales appelées par les organisations populaires et les syndicats palestiniens en organisant des manifestations et des veillées à ces dates.
Contribuer à des fonds juridiques pour soutenir les Palestiniens et Palestiniennes arrêtés par Israël et s’engager à contribuer à des fonds pour soutenir les futures actions de grève.
Prendre des mesures immédiates et concrètes pour s’assurer que les syndicats eux-mêmes ne soient pas complices du soutien et du maintien de l’oppression israélienne. Par exemple, en désinvestissant les fonds de pension des entreprises complices de l’occupation israélienne, en encourageant les travailleurs et travailleuses à refuser de manipuler des produits israéliens et/ou en soutenant les membres qui refusent de construire des armes israéliennes.
Le 22 mai 2021
General Unio n of Palestinian Women Professional Associations Federation including: Palestine Dental Association Palestinian Bar Association Palestine Doctors Association Palestinian Pharmacists Syndicate Agricultural Engineers Association General Union of Health Service Workers General Union of Agricultural and Food Industries Workers General Union of Service and Private Business Workers General Union of Construction Workers General Union of Textile and Garment Workers Syndicate of Workers in Popular and Civil Organisations Veterinary Association Palestine New Federation of Trade Unions General Federation of Independent Trade Unions
Un policier est mort assassiné. Cet acte profondément regrettable et inadmissible devrait interroger sur les missions de la police, ses moyens et sa formation. Or à l’inverse et comme toujours, il sert de surenchère sécuritaire et liberticide nauséabonde de la part de tout un personnel politique de même que médiatique. Surtout que pendant ce temps-là, un autre fait divers tout aussi grave avait lieu au travers de la mort d’une assistante sociale du département de l’Aube lors d’une de ses visites à domicile dans le cadre d’un accompagnement professionnel personnalisé. Pour ce fait divers, ni relais médiatique ni déclaration politique, ou presque.
La liste des assistant-es sociaux tué-es ces dernières années dans l’exercice de leur fonction est longue. Aussi ce nouveau drame mériterait tout autant des manifestations d’hommage et de soutiens aux assistant-es sociaux lesquels figurent en bonne place des premier-es de corvée, chargé-es de panser les plaies d’une société malade de la dilution des liens sociaux et de la destruction des cadres collectifs et dispositifs permettant pourtant d’amortir la misère sociale. Outre l’indispensable renforcement de leurs moyens et de leur protection, il mériterait que le gouvernement se mobilise réellement face aux véritables urgences sociales, en supprimant les causes plutôt que de participer au bruit de bottes sécuritaire qui ne sera d’aucun effet. C’est d’un véritable plan de lutte contre la pauvreté, pour la mise en place de services publics sociaux dont la société a besoin. Nous n’avons pas besoin de lois liberticides et sécuritaires qui n’arriveront jamais à pallier les effets délétères de la misère sociale.
Ce qu’il nous faut, ce sont d’assistant-es sociales en nombre, protégées et reconnues dans leurs fonctions, dotées des moyens à hauteur des enjeux dans un contexte d’aggravation des inégalités et de paupérisation des populations fragiles. Des politiques sociales luttant réellement contre le chômage et les discriminations, pour l’accroissement des salaires, pour la mise en place de services publics utiles à la population, voilà les urgences que nous revendiquons et exigeons. Maintenant.
Le ministre Blanquer a fait de l’école inclusive la vitrine de sa politique éducative. Or sur le terrain, les personnels de l’Éducation nationale dressent un constat alarmant de la scolarisation des élèves en situation de handicap. L’école inclusive de Blanquer ne parvient pas à assurer l’accompagnement de la scolarité des élèves en situation de handicap. Voici plusieurs raisons :
L’administration ne parvient pas à recruter des personnels AESH en nombre suffisant pour accompagner les élèves qui ont des notifications MDPH. Pourquoi ? Parce que les conditions salariales sont trop mauvaises !
À cause des temps incomplets imposés, les AESH travaillent en moyenne 24h pour 750 euros !
Parce que l’administration s’entête à parler de « missions » d’AESH et refuse de reconnaître qu’il s’agit d’un vrai métier.
Pour pallier le manque de personnels, les services départementaux mutualisent les moyens dans les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés). Avec cette mutualisation, les élèves accompagné-e-s perdent des heures d’accompagnement et les AESH prennent en charge davantage d’élèves sur des plus petites quotités horaires, en passant d’un établissement scolaire à l’autre. Dans les PIAL, seule la logique comptable prévaut : ce ne sont pas les besoins qui déterminent les moyens, mais les moyens disponibles qui déterminent la quotité d’accompagnement.
La formation des personnels est toujours insuffisante et le nombre d’élèves par classe reste généralement trop élevé pour véritablement garantir un maximum de réussite aux élèves en situation de handicap.
Les AESH se sont massivement mobilisé-e-s le 8 avril pour revendiquer la reconnaissance de leur métier avec la création d’un vrai statut de la Fonction Publique avec un temps de travail à plein-temps et un salaire complet. La reconnaissance du métier d’AESH est indispensable pour assurer une véritable inclusion scolaire.
Face au mépris du gouvernement et à la casse du service public d’éducation, soyons solidaires !
Pour gagner un véritable statut pour les AESH, il faut se mobiliser massivement, tou-te-s ensemble, AESH, enseignant-e-s, CPE, AED… l’accompagnement de la scolarité des élèves en situation de handicap est l’affaire de tou-te-s.
SUD éducation revendique un statut d’Éducateur-trice Scolaire Spécialisé-e intégré dans la Fonction Publique avec un temps plein d’accompagnement à 24h.
Contactez le syndicat SUD éducation de votre département pour connaître le rendez-vous de mobilisation !
Les droits des AESH, c’est l’affaire de toutes et tous !
Il y a 8 ans, Clément Méric, militant antifasciste et syndical, était assassiné par des militants néonazis, en plein Paris. En mai prochain, se tiendra le procès en appel de ses meurtriers, condamnés en première instance. Bien qu’il soit nécessaire que la justice reconnaisse la responsabilité des militants de l’organisation néonazie Troisième Voie qui s’en sont pris à Clément et à ses amis ce 5 juin 2013, cela ne saurait suffire car, par-delà la question judiciaire, il est impératif d’organiser une mobilisation politique et de replacer le meurtre de Clément sur le plan politique : la montée en puissance de l’extrême droite et de ses violences dans le monde.
Car 8 ans après sa mort, les forces fascistes contre lesquelles luttait Clément ne cessent de progresser. En plus de l’essor électoral du Rassemblement national, on a pu observer non seulement la persistance des violences perpétrées par des groupes d’extrême droite, mais aussi la circulation de leurs idées, des plateaux télés jusqu’au plus haut sommet de l’État. Depuis 8 ans, on a vu la chasse aux migrant-e-s s’intensifier, le racisme institutionnel et en particulier l’islamophobie gagner en légitimité et en intensité dans toutes les sphères de la société. On a vu le complotisme se développer et les actes antisémites augmenter. On a vu les violences policières s’étendre, tandis que des politiques néolibérales frappent de plein fouet les plus démuni-e-s. Les mouvements sociaux de ces dernières années ont été largement réprimés, cette répression s’étendant à celles et ceux qui luttent contre les idées réactionnaires, qu’illles soient antifascistes, syndicalistes ou militant-e-s LGBTQIA+.
Face au tournant autoritaire de l’État et à la radicalisation d’une large partie du champ politique français, nous serons dans la rue le 5 juin, en mémoire de Clément, mais aussi pour appeler à poursuivre les combats qu’il menait.
Au lendemain du procès en appel des assassins de Clément Méric (25 mai – 4 juin, TGI d’Évry) :
MANIFESTATION ANTIFASCISTE SAMEDI 5 JUIN 2021 14H PLACE DE LA RÉPUBLIQUE
Les syndicats SUD, CFDT, CGT, CFE-CGC, FO et SM-TE appellaient l’ensemble des salariés Renault et sous-traitants à faire grève contre l’externalisation de la maintenance et pour défendre leur emploi jeudi 20 mai, avec des rassemblements à 10h sur les sites de Lardy, Aubevoye, Guyancourt et VSF.
Tous les syndicats des sites Renault d’Ingénierie/Tertiaire de Guyancourt, Aubevoye, Lardy et Villiers-Saint-Frédéric appellent à une journée de mobilisation contre un projet d’externalisation, et pour la défense des emplois dans l’Ingénierie et les fonctions support de Renault.
SUD demande à la direction de Renault d’abandonner son projet d’externalisation de la maintenance des moyens d’essais de l’Ingénierie et de ses 27 salariés (17 à Lardy, 6 à Aubevoye, 3 au TCR et 1 au Mans), et l’arrêt des suppressions de postes sans reclassement interne.
Avec un objectif de 2500 suppressions de postes dans l’Ingénierie/Tertiaire, toutes les directions sont touchées. De nombreux salariés dont le poste est supprimé commencent à se retrouver sans solution de mobilité ou de reclassement interne. Cette méthode de management, qui vise à pousser les salariés à un départ soi-disant « volontaire » dans le cadre d’une Rupture Conventionnelle Collective, est inadmissible.
Après les promesses d’un plan d’économie « sans souffrance sociale », la direction lance un plan de com’ sur la Responsabilité Sociétale et Environnementale. Jean-Dominique Senard (Président de Renault) et Luca De Meo (Directeur Général de Renault) n’ont cessé de souligner lors de l’AG des actionnaires « la dimension profondément humaine et généreuse de Renault Group », affirmant que « chez Renault, la technologie et l’innovation sont toujours au service de l’humain ». Mais sur le terrain, une vague d’externalisation, de délocalisation et de perte d’activités déferle sur des salariés en souffrance.
Alors que JD Senard déclare que « chez nous, chacun peut trouver sa place, et participer à une aventure collective », des centaines de salariés de l’Ingénierie/Tertiaire n’y ont plus leur place. Pour beaucoup, l’aventure collective menace de se finir en plan de départ ou en externalisation forcés.
Du travail, il y en a. Les enjeux des nouvelles mobilités et de la transition écologique doivent être source d’emplois, notamment dans l’Ingénierie. Au lieu de cela, ils sont le prétexte à une casse sociale.
Tous les syndicats (SUD, CFDT, CGT, CFE-CGC, FO et SM-TE) appellent l’ensemble des salariés Renault et sous-traitants à la grève jeudi 20 mai à partir de 10h, avec des rassemblements devant les sites Renault de Lardy et d’Aubevoye, et à l’intérieur du Technocentre de Guyancourt et du site de Villiers-Saint-Frédéric.