Un homme de 22 ans, employé de la société Bertrand pneus a été gravement blessé à Carrières-sur-Seine (Yvelines) le 5 mai 2021 après l’explosion d’un pneu de camion. Il intervenait pour un dépannage, route de Bezons, à Carrières-sur-Seine (Yvelines). Transporté en urgence à l’hôpital, le pronostic vital était engagé.
Aux dernières nouvelles, le salarié s’est réveillé et ses jours ne semblent plus en danger.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes précises de l’explosion. L’inspection du travail y a été associée. (Source : 78actu.fr)
Au 28 avril 2021, travailleur.euses ont déjà perdu la vie au travail (voir notre article)
Nouvelle rubrique pour notre site, un petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Guyancourt, 12 avril : la CGT dénonçait le plan social devant le siège de Sodexo qui touche notamment les travailleurs étrangers.
Limay, 7 avril : Conférence de presse des AESH avant la grève du 8 avril
Se disant parfois « fatigués » de leur travail, les grévistes réclament aussi une revalorisation de salaire. Il est de « 760 euros net » pour 24 heures travaillés. « Le maximum de présence dans une école primaire est de 24 heures, explique Fatima, syndiquée chez Sud Education. Beaucoup de personnes sont obligées de faire un double emploi. » Une autre gréviste lance : « Cela ne suffit pas pour vivre ! ». Tous demandent une augmentation du « taux horaire » et l’accès aux primes. « On n’a pas de primes informatiques, on n’a pas de primes Rep, pas de primes enfants difficiles », conclut-elle.
Cette semaine dans “On en parle” nous abordons la question de la videosurveillance dans les établissements scolaires. Les écoles sont des lieux très sensibles. C’est là que vont nos enfants et nous souhaitons les protéger. Mais sommes-nous prêts à le faire à tout prix ? C’est la question que soulève le débat sur les caméras de surveillance dans les lycées.
Si la principale fonction d’un dispositif de surveillance dans une école est de protéger les enfants, son impact sur eux entre parfois en conflit avec nos droits et libertés. Alors pour ou contre l’usages de la vidéosurveillance dans les établissements scolaires ? Quels sont ses effets ? Quel impact surtout a-t-elle sur la délinquance ou sur le sentiment d’insécurité des personnels et des lycéens ?
C’est pour répondre à ces questions que nous recevons aujourd’hui Robert Bussiere, professeur au Lycée Villaroy et membre du syndicat Sud éducation 78.
Retrouvez l’émission en intégralité via le podcast. Bonne écoute !
ON EN PARLE, une émission présentée par Jesus ZOUMARA tous les jeudis de 11h00 à 11h45 sur le 95.5 FM et lfm-radio.com via le player.
Nous avons rencontré Philippe, agent EDF à la centrale de Porcherville et récemment retraité
Solidaires 78 – Tu fais partie des 21 agents ayant obtenu réparation à EDF. Peux -tu expliquer pourquoi ?
Philippe – Des salariés de la centrale EDF de Porcheville, dont le démantèlement a commencé en 2018, viennent de remporter une victoire importante devant la justice au bout de 7 années de procédure. Exposés à l’amiante durant leur activité professionnelle, la justice leur a accordé le préjudice d’anxiété.
Solidaires 78 – Peux-tu rappeler ce qu’est l’amiante et ses dangers …?
Philippe – Dorénavant surnommée la fibre tueuse, l’amiante est un produit naturel connu depuis l’antiquité. La principale exploitation « française » située à Canari sur l’Ile de beauté a extrait ce poison jusqu’en 1965. Réputée pour ses propriétés isolantes et incombustibles et son faible coût, elle est massivement utilisée sous forme de flocage, faux plafond, fibro-ciment pour les toitures ou les conduites d’aération et même pour les revêtements de sol. Il y en a partout : industrie, bâtiments, écoles. On peut aussi en trouver dans nos propres logements. Ce matériau a été abondamment utilisé dans les centrales électriques pour isoler les circuits aux températures élevées pouvant dépasser les 500 degrés.Alors que sa dangerosité est connue depuis la fin du 19ème siècle il a fallu attendre 1997 pour que son utilisation soit interdite en France. Le lobby patronal de l’amiante a tout fait pour ralentir son interdiction.
Solidaires 78 – Qu’en est-il pour la santé ?
Philippe – Ses micro fibres 500 fois plus fines qu’un cheveu se logent au plus profond de l’appareil respiratoire provoquant des affections pouvant aller jusqu’au cancer. Il n’y a pas d’effet dose, une exposition à quelques fibres peut suffire à provoquer une maladie irrémédiable apparaissant de 20 à 40 ans après l’exposition. A partir des années 90, éclatent au grand jour les premiers scandales liés à l’amiante, le nombre de morts augmente. Au total 100 000 morts sont attendus en France à l’horizon 2025, la plus grande catastrophe sanitaire de l’histoire récente.
Solidaires 78 – Et à Porcheville ?
Philippe – A la centrale de Porcheville, les salarié.es Edf de la maintenance ou de la conduite des installations (en 3X8) et des sous-traitants ont été exposés à ce poison sans aucune connaissance du risque et sans aucune protection respiratoire pendant des décennies.Dans le courant des années 90, les représentant.es en CHSCT commencent une bataille acharnée pour exiger la mise en œuvre de moyens de protection : traçage des expositions, suivi médical renforcé, le repérage et le désamiantage progressif. De nombreux salariés sur la centrale sont victimes d’affections liées à l’exposition à l’amiante : cela génère un profond traumatisme pour les personnes malades et leur famille mais aussi pour les collègues non encore affecté.es, ce qui engendre chez eux un syndrome d’anxiété … A partir de 50 ans l’angoisse augmente et c’est la peur au ventre que certain.es collègues se rendent à leur examen scanner amiante, préalable à la visite du pneumologue. En 2005 la disparition de notre collègue Serge à peine âgé de 53 ans, empoisonné par l’amiante, a créé un traumatisme encore palpable aujourd’hui. Au total des dizaines de collègues ont développé des pathologies liées à l’amiante, plusieurs sont décédés.
Solidaires 78 – Quelle a été l’action des salarié.es, leurs familles et votre syndicat CGT ?
Philippe – Certaines victimes ou familles, veuves, enfants, ont engagé des procédures en justice pour faire condamner l’entreprise pour faute inexcusable d’avoir exposé leur salarié.es. La famille de Serge avait obtenu la condamnation d’EDF et 200 000 euros de dommages.La procédure pour préjudice vise à faire reconnaître l’exposition à l’amiante et obtenir une indemnité pour le salarié anxieux à l’idée qu’on lui diagnostique un cancer après avoir travaillé au contact de l’amiante.Suite au travail de recensement de la CGT sur différentes centrales thermiques du territoire, 108 dossiers sont déposés par le cabinet d’avocat, dont 24 sur Porcheville (3 dossiers ont été recalés faute d’éléments suffisants).Compte tenu du nombre important de dossiers, les procédures ont été disjointes selon les sites concernées. Porcheville, Vitry sur Seine, Champagne sur Oise pour les centrales franciliennes. L’arrêt rendu par la cour d’appel de Paris le 3 février 2021 est une victoire d’étape importante pour les salarié.es de Porcheville, même si elle n’est pas encore définitive, car Edf peut se pourvoir en cassation. Mais c’est aussi une bataille collective engagée nationalement par plusieurs organisations syndicales en lien avec l’Andeva (Association Nationale de Défense des Victimes de l’Amiante) qui vise à obtenir réparation mais aussi pour maintenir l’attention de l’opinion publique, des pouvoirs publics et faire pression sur les employeurs afin que ce matériau soit éradiqué.L’objectif suivant est l’obtention de l’ouverture d’un procès au pénal afin que les responsables soient jugés, pour que justice et vérité éclatent. C’est le sens de la pétition lancée par l’Andeva : http://andeva.over-blog.com/2021/03/justice-pour-les-victimes-de-l-amiante.html
“Parce que les inégalités hommes femmes sont toujours un sujet d’actualité, le collectif FFFRAC (Fortes, Fières et Féministes et Radicales et en Colère) appelle à un rassemblement à Mantes-la-Jolie ce samedi 6 février de 11h à midi Mantes la Jolie.Un rassemblement qui sonne comme une “répétition” en préparation de la journée de la femme, ce 8 mars 2021 ou l’association compte mettre en place une grève des femmes.
Cette mobilisation féministe ouverte à tous a pour objectif de dénoncer les violences sexistes, les discriminations et les inégalités dont sont encore bien trop souvent victime les femmes. Pour en apprendre davantage sur le concept de la grave des femmes nous avons rencontré Fabienne Lauret représentante du collectif FFFRAC.
Interview de Fabienne, membre du collectif FFFRAC (Fortes, fières, féministes, radicales et en colère). Elle présente la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, et nous parle de la dernière répétition du collectif à Mantes la Jolie, prévue samedi 6 février.
– Interview de William, enseignant, Souad, accompagnante d’élèves en situation de handicap, et Véronique Hummel, professeure documentaliste, tous trois membres du syndicat Sud éducation 78. Ils reviennent sur leurs conditions de travail et leur situation en marge des deux grèves du 26 janvier et du 4 février.
“Le collectif FFFRAC – Fortes, Fières, Féministes, Radicales et en Colère ! – prépare une grève des femmes pour le 8 mars 2021. Ultime répétition demain au marché de Mantes.”
Le site de Solidaires 78 se fait régulièrement l’écho des mobilisations du collectif FFFRAC, nous signalons ici un article du Courrier de Mantes qui leur est consacré