Nous vous annonçons la création de l’UDIRS 78 (Union Départementale Interprofessionnelle des Retraité.es de Solidaires 78).
Vous pouvez nous joindre sur notre adresse e-mail EnRetraite@solidaires78.org
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Publié le 10 juin 2025
Depuis qu’il est sous la direction de Gilbert Cette, économiste macroniste, le Conseil d’orientation des retraites (COR) rédige des rapports qui poursuivent tous un même but : susciter un sentiment de panique par l’affirmation de déficits réels ou supposés, certains parfaitement fantaisistes puisque prévus en 2070, c’est-à-dire dans 45 ans (!) pour imposer de nouvelles régressions au droit légitime à disposer de sa retraite.
En l’occurrence pour faire face aux déficits Cette n’a d’autre idée que de repousser une nouvelle fois l’âge légal de départ à plus de 66 ans ! Cette hypothèse serait « expansive », toute autre, comme l’augmentation des cotisations sociales, serait « récessive ».
Mais à supposer que les prochaines années soient déficitaires, et quand bien même ces déficits atteindraient 1,4 % du PIB en 2070 (rappelons que le COR avait prévu que les années 2022/2023 seraient déficitaires alors qu’elles ont été en réalité excédentaires), le problème, quoi qu’en pense Gilbert Cette, n’est pas l’âge légal mais encore et toujours les recettes qui font défaut au système.
Et il est évident que plus notre population vieillit, plus les besoins en financement de nos retraites seront importants. Commençons donc par revisiter les 80 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales dont l’efficacité est plus que douteuse. Instaurons une véritable égalité salariale entre femmes et hommes, augmentons le taux d’emploi des femmes au niveau de celui des hommes, luttons réellement contre le chômage, augmentons les salaires… Ce sont aussi des dizaines de milliards d’euros qui échappent à la collectivité et à la justice sociale.
Pour l’Union syndicale Solidaires, il n’y a qu’un seul moyen d’obtenir satisfaction : instaurer le rapport de force pour financer nos retraites et notre protection sociale. En cette année des 80 ans de la sécurité sociale, la construction de mobilisations et de grèves sera le plus sûr moyen de fêter son anniversaire.
Pour l’accès aux soins de tous et toutes, Pour la défense et le développement de l’hôpital public, Pour une loi “grand âge” financement la perte de l’autonomie, Pour la reconquête de la Sécu Vidéo du rassemblement le 20 Mars à Houdan dans les Yvelines.
Publié le 25 mars 2025 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires
Voici le communiqué des retraité·es Solidaires, au sujet de la « Fake News » de la soi-disant déduction de 10 % du revenu pour « frais professionnels » des retraité·es.
Les retraité·es auraient un abattement sur leur revenu de 10 % au titre de « frais professionnels » ? C’est faux. Cette affirmation mensongère s’avère d’autant plus malhonnête qu’elle est arrivée par Gilbert Cette, président du Conseil d’Orientation des Retraites (COR), qui est censé s’y connaitre en matière de retraite…
La réalité, vérifiable dans le Code Général des Impôts (CGI), est tout autre :
– La déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels est réservée aux traitements et salaires des salarié·es : c’est l’article 83, 3° du CGI.
– L’abattement de 10 % concerne les pensions et rentes viagères avec un minimum et un plafond : c’est l’article 158, 5-a, alinéas 2 et 3 du CGI. Cet abattement a été instauré par l’article 3 – I de la loi de finances pour 1978 (loi n° 77-1467 du 30 décembre 1977, JO du 31 décembre 1977 p. 6316).
Déduction forfaitaire pour frais professionnel et abattement de 10 % avec un plafond ne sont pas de même nature, d’un point de vue fiscal. Cet abattement de 10 % est le résultat de choix politiques opérés en fonction du système fiscal qui est déclaratif et des capacités à frauder des uns et des autres. Destiné à alléger la charge fiscale des titulaires de pensions, de retraites et de rentes viagères, il a été accordé par souci d’équité, compte tenu du fait que seuls les retraité·es étaient pénalisés par les modifications successives apportées dans le cadre du calcul de l’impôt, (dont les grands bénéficiaires étaient les contribuables autres que les retraités et les salariés) cet abattement est la contrepartie du fait que les revenus des retraités avaient été et continuaient d’être déclarés par des tiers sans participation à la fraude fiscale.
La suppression de l’abattement de 10% conduirait à majorer fortement le taux d’imposition à l’impôt sur le revenu des personnes retraitées et à rendre imposables des personnes retraitées qui, au préalable, ne l’étaient pas.
Elle toucherait plus fortement les personnes aux pensions les plus modestes car l’abattement de 10 % actuel, est plafonné à 4 321 euros pour les revenus de 2023 imposables en 2024, ce qui correspond à un revenu de 3 600 euros mensuels par foyer fiscal ; seront particulièrement touchés les retraité·es qui seuls, ou à deux perçoivent moins de 3 600 euros par mois.
Nous déplorons le dévoiement du débat public sous le flot continu des fausses nouvelles, des approximations … que les présidents du COR et du Medef, des responsables politiques reprennent et amplifient. Nous voyons bien que ce discours vise à reprendre aux personnes retraitées la revalorisation de leurs pensions qui leur a été appliquée pour 2025, au titre du rattrapage de l’inflation de 2024, suite au rejet du PLFSS 2025 du gouvernement Barnier. Les idéologues doctrinaires au service des riches continuent de mettre en avant, un jour les retraités, un jour les chômeurs, un jour les travailleurs immigrés, un jour les fonctionnaires, pour continuer d’exonérer les très riches d’impôts et de cotisations.
Avec les retraité·es, l’Union Nationale Interprofessionnelle des Retraitées et retraités s’opposera à toute atteinte au pouvoir d’achat des retraité·es.
Les agent.es publics sont en moyenne malade 1 jour de plus par an que les salarié.es du privé. 1 jour sur 220 travaillés chaque année ! Des “abuseurs” comme le disent certains employeurs
territoriaux. Bayrou leur offre un cadeau de 900 millions par la baisse de 10% de notre rémunération durant les arrêts maladie. Tout en supprimant 2.2 milliards de dotations. Double ou triple peine, avec la journée de carence, et la baisse de notre régime indemnitaire dans certaines collectivités.
Le budget 2025 de Macron-Bayrou c’est 30 milliards de moins pour les services et les politiques
publiques afin de maintenir les 200 milliards de subvention aux grandes entreprises, qui engraissent leurs actionnaires. Pas de fric pour la protection de l’enfance. Pas de fric pour les crèches. Pas de fric pour les EHPADs Pas de fric pour des repas de qualité dans les écoles, collèges, lycées. Pas de fric pour nos salaires…
Publié le 27 mars 2025 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires
Voici le compte-rendu complet du premier CA après l’AG. Il s’est tenu sur deux jours, les 17 et 18 mars 2025.
Il a accueilli un spécialiste de la dette, Patrick Saurin, qui a présenté la plaquette « Qu’est-ce que la dette publique ? D’où vient-elle ? À qui profite-t-elle ? ».
Il a pris le temps de discuté de la note de Gérard Gourguechon « Trump et Musk au pouvoir, une nouvelle phase du capitalisme ? ».
Le compte-rendu et ces deux textes figurent en fichier ci-contre.
Il s’agit de la première réunion du C.A. après notre AG 2024 du 28 janvier 2025, qui va tirer le bilan de cette AG et voir comment améliorer notre fonctionnement pour l’an prochain.
Présence et participation : présence des structures nationales et des UDIRS. Gestion des interventions, sur le Rapport d’activité, la Motion d’orientation, les propositions de modification du barème des cotisations pour les structures nationales et les structures départementales, les dossiers revendicatifs, l’intervention d’Ophélie pour le Secrétariat National. Gestion de la visioconférence.
Organisation matérielle de l’AG : organisation de l’accueil, organisation de la salle, gestion des horaires, organisation de la coupure du midi (apéritif, repas sur place, etc.), documents distribués aux camarades.
Organisation des débats : envoi des documents en amont de la tenue de l’AG, conséquences du report de l’AG du 11 décembre 2024 au 28 janvier 2025, ordre du jour retenu, rôle de la présidence de séance et du secrétariat de l’UNIRS + Réfléchir à la fixation d’une date butoir pour l’envoi d’amendements à la Motion d’orientation et respect de cette date butoir, question de la gestion des amendements (soit le C.A. les intègre, ou pas, ensuite, soit les structures à l’origine de ces amendements, les maintiennent ou pas, mais, qui tranche ?
Lors de l’AG ? Avant l’AG ? Comment ?) + Retenir l’idée de « Vœux » ou de « Motions d’actualité » à décider éventuellement au dernier moment et donc en dehors de tout mandat des structures présentes en amont.
Il s’agit de désigner un Secrétariat / Bureau parmi les membres élus au C.A. par l’A.G. du 28 janvier 2025. Ce secrétariat comme ce C.A. fonctionneront jusqu’à la prochaine AG de l’UNIRS fixée au mercredi 10 décembre 2025, sachant que toute modification est possible en cours d’année. Il faudrait prévoir un ou une camarade pour la trésorerie, avec Carine.
Réfléchir au développement de l’UNIRS : renforcer notre activité là où nous sommes présents et aider à l’installation de nouvelles équipes là où nous sommes jusqu’à présent absents.
Réfléchir à une journée de « formation / information.
Réfléchir aux moyens à retenir pour que des structures départementales et nationales évoluent quant à leur positionnement sur notre droit de vote dans les instances de Solidaires.
Réfléchir aux moyens d’action, aux appels au boycott, etc.
Mise en place d’un groupe de travail sur la situation des personnes retraitées immigrées (droit à la retraite, logement, foyers Adoma, etc.).
Comment mieux valoriser le travail fait dans les CDCA et lien avec les travaux du HCFEA.
Les services publics et les personnes âgées.
Le pouvoir d’achat des personnes retraitées.
La fin de vie.
La « recomposition syndicale » et, plus largement, quel syndicalisme pour aujourd’hui et pour demain ?
Libre échange, protectionnisme et l’accord Mercosur, avec les conséquences sur l’agriculture, etc.
Rappel du calendrier des prochaines réunions du C.A. jusqu’à la prochaine AG du 10 décembre.
et sur la campagne de collecte des cotisations 2025. Mise en application du nouveau barème voté par l’AG.
à partir du document rédigé par Anne et précédemment envoyé, avec la présence de Patrick Saurin (camarade retraité membre de SUD-Solidaires BPCE et auteur notamment du livre « Les prêts toxiques, une affaire d’État »). À l’issue de ces échanges, il sera possible d’éventuellement enrichir le dossier UNIRS déjà écrit sur la dette et de compléter puis de valider le projet en cours de Note de l’UNIRS également sur la dette.
réunion du G9 du mardi 18 février à la CGT, journée du 8 mars, préparation de la journée nationale « Retraitées et Retraités » du jeudi 20 mars et les suites possibles, l’argumentaire sur la place des retraité·es en prenant en compte les remarques de l’AG.
réflexion sur l’arrivée au pouvoir de Trump et Musk dans le pays le plus riche et le plus armé de la planète, une nouvelle phase du développement du capitalisme. Nos échanges pourraient déboucher sur la rédaction d’une Note UNIRS à diffuser largement.
notre fonctionnement, notre démocratie interne, etc.
et comment valoriser le travail qui y est fait.
le Réseau Syndical International de Solidarité et de Lutte en novembre 2025 en Toscane.
Le gouvernement voulait imposer un changement du calendrier parlementaire pour faire passer en priorité un projet de loi autorisant de nouveau des pesticides néonicotinoïdes interdits en France depuis 2018.
Publié le 18 mars 2025
La prochaine réunion du conclave aura lieu ce mercredi 18 mars sur les retraites de la fonction publique.
François Bayrou a vendu la mèche. En ajoutant aux nombreuses conditions qu’il avait déjà posées que l’âge de départ en retraite resterait à 64 ans quoi qu’il en soit, cette réunion ne sera donc qu’un simulacre de négociation. D’autant qu’avec “l’effort de guerre” la petite musique d’un recul de l’âge de départ se fait à nouveau entendre, c’est intolérable !
Désormais, en plus de ne pas toucher à l’âge de départ à 64 ans, il faut un régime à l’équilibre à horizon 2030, ne pas occasionner de dépenses supplémentaires pour les finances publiques et ne pas augmenter les cotisations patronales, ce qui revient à supprimer toute marge de manœuvre à la négociation.
Mercredi, il s’agira uniquement pour le gouvernement de recueillir des “points d’attention” et d’organiser les apparences d’une consultation, alors même qu’il verrouille l’objet de la discussion.
Il appartient au Gouvernement de mettre sans délai sur la table des propositions d’amélioration de la retraite avec pour Solidaires pour objectif la retraite à 60 ans et 37,5 annuités. Quand 100 milliards d’euros de dividendes ont été versés en 2024 aux actionnaires du CAC 40, il est donc parfaitement atteignable.
Les salarié·es n’ont pas à être celles et ceux sur qui pèsera un soi-disant besoin d’économie de guerre. La précarité en hausse, la stagnation salariale et la dégradation des conditions de travail pèsent lourdement sur les conditions de vie des travailleurs et travailleuses.
En conséquence, Solidaires ne se rendra pas à la réunion du conclave de mercredi 19 mars. Seule une mobilisation sera à même d’imposer le sujet au Gouvernement.
Journée nationale de mobilisation des retraité.es
Dans toute la France à l’appel des organisations de retraité.es
RASSEMBLONS-NOUS LE 20 MARS
Pour l’accès aux soins de toutes et tous
Pour la défense et le développement de l’hôpital public
Pour une loi « grand âge » finançant la perte d’autonomie
Pour la reconquête de la Sécu
A HOUDAN, 10h30, à côté de l’hôpital (rue des remparts)
Actives, Actifs, Retraitées, Retraités ensemble le 20 mars à Houdan
La santé ne concerne pas que les retraité.es
Publié le 4 mars 2025 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires
Sur 136 féminicides en 2023, 16 victimes avaient plus de 60 ans. En 2024, c’est encore pire : sur plus de 130 féminicides, 32 victimes avaient plus de 60 ans, soit près de 25% (et 14, plus de 75 ans, invisibles dans les statistiques, qui s’arrêtent à cet âge). Laissée agonisante, abattue par une arme à feu (le plus fréquent), étranglée, asphyxiée, battue à mort, poignardée, électrocutée, égorgée, brûlée dans l’incendie volontaire de l’appartement conjugal … Voilà pour les modalités. En 15 ans, de 2008 à 2023, 340 femmes de plus de 70 ans ont été tuées par leur compagnon de vie.
Si les études, rapports, statistiques et autres communications gouvernementales sur la question des violences sexistes se multiplient, les uns et les autres ne semblent pas avoir grand effet sur les partenaires de couples violents. Le nombre de féminicides ne diminue pas, quel que soit l’âge des coupables ou des victimes.
La férocité des actes commis par d’autres n’a pas d’effet sur les hommes âgés violents et ne les fait pas renoncer à leur crime. Pas de procès retentissant, d’investigation spectaculaire, d’émissions choc sur les principales chaînes d’information aux heures de grande écoute … C’est sûrement que ce n’est pas si grave !
Les féminicides qui concernent les femmes âgées n’intéressent guère les médias, et ne suscitent donc pas de débats d’opinion. Pourtant, à l’heure où un débat sur la fin de vie doit avoir lieu, il serait pertinent d’évoquer le problème de ces maris, « épuisés » par l’aide qu’ils doivent apporter à leur épouse dépendante (alors qu’ils avaient l’habitude d’être servis par elle depuis toujours), qui les achèvent, littéralement.
En 2022, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de 50% des femmes de 70 ans victimes de féminicides ont été tuées en fonction de leur maladie, de leur vieillesse, ou de celle de leur auteur.
Où est l’empathie qui devrait présider aux relations d’un couple lorsque la femme est malade ou dépendante ? Dans le cas inverse, on n’entend guère que des femmes, rompues de fatigue par des soins incessants à leur conjoint, s’en débarrassent en les laissant agoniser ou en les abattant.
Contrairement aux plus jeunes femmes, plus fréquemment sensibilisées dès leur plus jeune âge aux questions du sexisme, les femmes de plus de 70 ans aujourd’hui ont été conditionnées : obéissance au mari, omerta, soumission. Toute une ambiance qui incite à ne pas se plaindre, ni avoir recours à la justice, car ce sera sur elle que reposera la honte, pour les coups reçus – pas sur le conjoint qui les inflige. De plus, la justice est très lente, et l’âge des victimes et des coupables comporte le risque de voir les affaires classées sans suite. Le meurtre est alors assimilé à une euthanasie ou à un suicide altruiste.
Féminicides et violences sexuelles sont fondamentalement une question de santé publique. Pourtant, aucune campagne de prévention sérieuse n’est mise en place pour mettre en garde de potentiels conjoints violents, informer les potentielles victimes sur leurs droits, et l’accueil dont elles devraient pouvoir bénéficier dans les services hospitaliers ou judiciaires.
Pourtant, on a su faire, il y a de nombreuses années, des campagnes contre l’alcoolisme ou la tabagie – mais là, beaucoup d’hommes risquent d’être les victimes de ces addictions, cela explique peut-être que les violences sexuelles, dont les femmes sont majoritairement les cibles, intéressent moins les responsables politiques.
Qui plus est, en 2024, le budget de la mission « égalité hommes-femmes » a été amputé de 10% – on n’ose imaginer ce qui en adviendra au budget 2025, avec les économies programmées dans la fonction publique. En outre, les engagements pris en 2019, à la suite du Grenelle des violences sexuelles, sur la création de 100 centres de psychotroma pour prendre en charge les femmes en danger, avant le dépôt de plainte, n’ont pas été tenus : début 2024, seuls 15 centres ont été ouverts. La grande cause du Président Macron – comme tout le reste, d’ailleurs – a fait pschitt !
Pourtant, les féminicides qui touchent les femmes âgées ne sont pas différents, sur le fonds, des autres féminicides : il s’agit du droit de tuer qu’estime avoir le conjoint sur son épouse. Contrairement à la manière dont sont parfois présentés ces crimes, il ne s’agit pas d’un drame de la vieillesse – qui en l’occurrence consiste à devenir dépendant, ou malade. Ce n’est pas parce qu’on est vieux qu’on a le droit de tuer sa femme. Cela montre toutefois qu’un homme qui vieillit n’est pas moins dangereux, et qu’il est urgent d’alerter les familles qui ont connaissance de violence dans le couple chez leurs parents, d’être attentifs, car l’épouse dépendante est à la merci de son bourreau.
Il faut faciliter le dépôt de plainte dans les commissariats ou les gendarmeries, afin que les victimes ne renoncent pas à se protéger. Les policier·e·s doivent être formé·e·s systématiquement à ces cas spécifiques, où la victime a honte de parler et culpabilise. Porter plainte ne suffit pas toujours à protéger les femmes : il faut que les services compétents s’assurent que les conjoints violents respectent bien les mesures prises à leur encontre.
Il faut simplifier les procédures de justice, et réduire le délai entre la plainte et le jugement.
Il faut mettre en place des campagnes de prévention, par voie de presse, d’affichage, de médias ou réseaux sociaux sur les violences conjugales. Publier des messages qui montrent bien les responsabilités des uns et des autres, et qui nomment clairement ce que sont les violences sexuelles : des crimes. Il faut assurer que les criminels seront poursuivis et punis, et qu’aucun homme n’a droit de vie et de mort sur sa compagne – cela ne semble toujours pas bien clair pour certains ! Protéger après coup ne suffit pas.
Il est impératif d’éloigner immédiatement le conjoint violent (à ses frais) du domicile conjugal. Dans le même temps, il faut imposer aux conjoints violents la participation à des stages de sensibilisation sur les conséquences de leurs actes sur leur épouse et leur famille.
Il faut proposer des solutions d’hébergement adaptées à l’âge de la victime, lorsque son état de santé nécessite une prise en charge de la perte de dépendance – et pas à ses seuls dépens.
Plus sordide encore : il faut exiger que le « nettoyage de la scène de crime » ne soit plus à la charge des familles (comme c’est encore le cas régulièrement), mais soit fait par des services spécialisés.