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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Collectivités territoriales Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Luttes logement Répression Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 36

Au sommaire : répression syndicale (Poissy), logement (Les Mureaux), grève éducation (Houilles), fermeture des piscines (Mantes)


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Répression Revue de presse Santé-Social

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 34

Au sommaire : grève foyer de l’enfance maltraitée (Mantes-la-Jolie) – Éducation : scandaleuses formations à la laïcité – Répression à Korian (Poissy) – Fermeture de classe (Vélizy)


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


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antifascisme Éducation Répression

Éducation – Mutations forcées des 6 de Pasteur : une enquête administrative fabriquée de toutes pièces

Suite à l’annonce des 6 mutations des collègues de l’école Pasteur de Saint-Denis (93) le 22 avril dernier, l’équipe enseignante et les parents d’élèves ont déposé une requête d’urgence au tribunal administratif (référé-liberté) en vue de faire annuler les décisions de l’administration.

Mardi 10 mai, nous apprenons que le tribunal rejette cette requête sans que le rectorat ne fournisse, en amont de l’audience, le rapport de l’enquête administrative qui aurait permis de préparer la défense. La juge avait pris l’engagement en fin d’audience de ne pas clôturer le dossier afin de permettre à l’avocat des enseignant·es de fournir des éléments complémentaires à la défense. Sans prévenir, elle a pourtant clôturé le dossier à la fin de l’audience, empêchant ainsi la possibilité du contradictoire.

Alors que les collègues alertaient depuis des semaines sur des dysfonctionnements graves, l’administration a fait le choix de diligenter une enquête composée exclusivement de membres de la hiérarchie.

Cette enquête s’appuie sur l’examen de 72 fiches de signalement pour « préconiser » les mutations dites « dans l’intérêt du service » de 6 collègues. Or, c’est le rôle du CHSCT (comité d’hygiène, santé, sécurité et conditions de travail), instance représentative des personnels, d’enquêter en cas d’alerte. Le CHSCT est donc dessaisi de son rôle au mépris de la loi.

En outre, l’administration utilise ces outils de défense des conditions de travail que sont les fiches du RSST (registre de santé et sécurité au travail) pour réprimer les personnels.

Aussi, si la justice est aujourd’hui sourde à la violence institutionnelle, nous, organisations syndicales Sud éducation 93, SNUipp-FSU 93, SNES-FSU 93 , CGT éduc’action93 et CNT éducation 93, ne comptons pas en rester là. La mutation des 6 de Pasteur est un cas d’école de l’idéologie de Blanquer : perte de liberté pédagogique ; construction fantasmée aux relents d’extrême-droite et propos méprisants envers les enseignant·es « gauchistes », « wokistes », « islamogauchistes » manque de moyens ; hiérarchie sourde, autoritaire et réactionnaire.

Monsieur, Madame le/la futur·e Ministre de l’éducation nationale, si vous voulez rétablir la confiance dans notre institution et restaurer la sérénité : levez les sanctions contre nos collègues lanceur·ses d’alerte de l’école Pasteur.

Nous continuerons à nous battre auprès des collègues et à faire respecter la loi et nous soutiendrons toutes les initiatives prévues pour la suite de la mobilisation.

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Défense de nos libertés Internationalisme Palestine Répression

Collectif Palestine vaincra : un (gros) pavé dans le jardin sécuritaire de Macron !

En suspendant la dissolution du Collectif Palestine Vaincra, lequel a pour objectif le soutien aux luttes des populations palestiniennes contre l’oppression qui leur est faite par l’État d’Israël, le Conseil d’État vient d’infliger un revers majeur à la politique de répression mise en œuvre par Macron et son gouvernement contre la liberté d’association. En effet, depuis la publication de la loi séparatisme, ces derniers ne cessent de s’en prendre au milieu associatif dont les combats leur déplaisent : des associations luttant contre les discriminations faites aux populations musulmanes mais également luttant sur le terrain de l’antifascisme jusqu’à des médias exprimant ou relayant des positions politiques avec lesquelles ils sont en désaccord.

S’agissant du Collectif Palestine Vaincra, son soutien aux populations palestiniennes réprimées lui ont valu d’être dissout par Darmanin début mars en raison, entre autres, de ses positions et actions en faveur du boycott des produits israéliens commercialisés, de son soutien à la libération de prisonnier·es palestinien·nes ou encore pour ne pas avoir modéré des propos considérés comme haineux sur les réseaux sociaux, actes qui seraient de nature selon le gouvernement à favoriser le terrorisme.

Le Conseil d’État a répondu le 25 avril en procédure de référé que les griefs sont infondés, précisant notamment que « l’appel à boycott de produits israéliens qui est une modalité particulière d’exercice de la liberté d’expression ne saurait constituer en lui-même une provocation ou une contribution à la discrimination à la haine ou à la violence contre un groupe de personnes ». Il n’y a dès lors aucun motif à dissolution et le Conseil d’État conclue que le décret de dissolution est manifestement entaché d’un doute sérieux sur sa légalité. Quand il examinera dans quelques mois ce décret au fond, il y a de sérieuses probabilités que celui-ci soit envoyé à la poubelle d’où il n’aurait jamais dû sortir. En attendant le Collectif Palestine Vaincra est réhabilité et les arguments du Conseil d’État attestent de la légalité de nombre de combats légitimes en faveur des populations discriminées et opprimées.

C’est assurément une grande victoire dont l’union syndicale Solidaires, intervenante volontaire dans ce procès, se félicite. Elle démontre toute la nocivité de la loi séparatisme dont l’ensemble des dispositions doivent être abrogées et elle permet d’avoir de nouveaux éléments de droit à opposer dans les batailles juridiques contre la campagne BDS. Cette victoire renforce notre détermination à lutter toujours plus contre toutes les discriminations et oppressions, où qu’elles se situent et contre les mesures liberticides destinées à entraver nos combats pour la justice sociale !

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antifascisme Éducation Répression

L’Éducation nationale soutient l’extrême droite à l’école : faisons front contre la répression des équipes enseignantes du 93 !

Six enseignant.e.s de l’école élémentaire Louis Pasteur (Saint-Denis) ont été informé·e·s de leur mutation « dans l’intérêt du service » par la direction départementale de l’Éducation nationale suite à une enquête administrative menée à charge dont les propos des personnes auditionnées ont été complètement transformés sur les procès-verbaux..
 
Cette répression à l’encontre d’une équipe connue pour son engagement pédagogique et militant est d’autant plus scandaleuse qu’elle s’appuie sur une campagne de diffamation menée par l’extrême-droite contre ces enseignants. En plus d’imposer ses pratiques managériales, couplées à un véritable harcèlement sur les enseignant·e·s de l’école, l’ancienne directrice est en effet à l’origine d’un article, publié dans le journal d’extrême-droite l’Incorrect, dans lequel elle donne l’exemple des enseignant·e·s de son établissement pour attaquer le « gauchisme », « le syndicalisme d’extrême-gauche » et le « lobby LBGT » qui « gangrèneraient » les écoles. Il leur est notamment reproché… de lutter contre le sexisme à l’école, en refusant d’associer la couleur rose aux filles et le bleu aux garçons. Dans une vidéo sur le même thème, postée sur Youtube en février 2022, des noms et des numéros de téléphones d’enseignant·es sont donnés, en faisant des cibles potentielles pour la fachosphère.
Cette répression révoltante contre une équipe pédagogique est une illustration supplémentaire de la bienveillance et du soutien que l’institution et, à travers elle, le gouvernement, portent aux idéologies et aux offensives réactionnaires. Comme le souligne le communiqué de l’équipe enseignante, l’Éducation nationale et l’extrême-droite agissent ici « main dans la main » pour réprimer les enseignant·e·s. Une attaque dans la droite ligne de l’offensive réactionnaire menée par le Jean-Michel Blanquer et le gouvernement Macron sur le terrain idéologique et répressif, à travers la lutte contre le « wokisme » ou l’« islamo-gauchisme » et la mise en place les lois Sécurité globale et , ou encore les dissolutions autoritaires d’organisations militantes et politiques. A ce titre, Sud Éducation 93 était récemment attaqué en justice par le ministre Jean-Michel Blanquer et menacé de dissolution suite à une plainte de plusieurs parlementaires Les Républicains pour l’organisation d’un stage antiraciste. Une répression aujourd’hui susceptible de viser tous les collectifs et organisations qui se revendiquent de la lutte contre l’extrême-droite, de l’antiracisme, de l’anti-islamophobie, de la lutte contre le sexisme et toutes autres de formes de discrimination.
Face à cette offensive, nous appelons à faire front contre la répression que subissent les enseignant·e·s et contre les menaces de l’institution, qui chercher à faire des exemples pour discipliner le secteur et imposer dans les écoles l’idéologie réactionnaire portée par l’extrême-droite, soutenue par le gouvernement. Loin de ne concerner que l’école, l’offensive globale appelle à une riposte politique commune ! Et elle commence par la lutte pour obtenir le retrait de toutes les sanctions visant les travailleurs et travailleuses mobilisé·e·s !


Premiers signataires :
   
Laurence De Cock, historienne et enseignante
Véronique Decker, militante syndicale et pédagogique de Seine-Saint-Denis, retraitée de l’enseignement
Philippe Meirieu, pédagogue et président national des CEMEA
Grégory Chambat, syndicaliste et pédagogue
Judith Bernard, enseignante et metteuse en scène
Irène Periera, philosophe, IRESMO
Jérôme Martin, enseignant, ancien président d’Act Up-Paris
Nathalie Arthaud, enseignante et porte-parole de Lutte Ouvrière
Anasse Kazib, militant Sud-rail et porte-parole de Révolution permanente
Philippe Poutou, porte-parole du NPA
Eric Coquerel, député LFI de la Seine-Saint-denis
Clémentine Autain, députée LFI  
Stéphane Peu, député du parti communiste de la Seine-Saint-Denis
Sandrine Rousseau, enseignante et militante EELV
Julien Salingue, chercheur et militant au NPA
Elsa Faucillon, députée PCF
Olivier Besancenot, porte-parole du NPA
Aurélie Trouvé, présidente de l’Union Populaire de la France Insoumise
Bally Bagayoko, chef de file de l’Union Populaire de la France Insoumise en Seine-Saint-Denis, ancien élu local et départemental, militant des quartiers populaires  
Patrick Braouzec, ancien député et maire de Saint-Denis
Adèle Haenel, comédienne
Aurore Koechlin,  sociologue et militante féministe
Sasha Yaropolskaya, militante et journaliste à XY media
Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif National pour les Droits des Femmes
Assa Traoré, militante antiraciste et membre du Comité Adama  
Youcef Brakni, militant antiraciste et membre du Comité Adama
Omar Slaouti, enseignant, militant antiraciste, conseiller municipal Argenteuil
Samir Elyes, militant antiraciste
Almamy Kanoute, activiste, consultant, acteur
Dominique Grange, chanteuse engagée
MRAP Saint-Denis 93
Françoise Verges, chercheuse, militante féministe et antiraciste
Taha Bouhafs, journaliste militant
Lauren Bastide, journaliste
Caroline de Haas, militante féministe
Titiou Lecoq, journaliste et féministe
Thomas Portes, président de l’observatoire national de l’extrême droite
Frédéric Lordon, philosophe
Hélène Nicolas, anthropologue, Université Paris 8 / LEGS
Juan Sebastian Carbonell, sociologue
Marie Dominique Garnier, chercheurse à l’Université Paris 8
Christiane Vollaire, philosophe, Chercheure associée au CNAM, Paris
Mathilde Larrère, historienne, maîtresse de conférence à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée
Silvia Capanema, maîtresse de conférence Université Paris 13 / Conseillère Départementale de Seine-Saint-Denis  
Florence Gauthier, historienne
Sophie Wahnich, historienne
Julie Pagis, sociologue
Ugo Palheta, sociologue
Gilles Martinet, géographe, Université ouverte
Sibylle Gollac, sociologue
Severine Kakpo, chercheuse en sciences de l’éducation, Université Paris 8
Nacira Guénif, professeure en Sciences de l’éducation, Université Paris 8
Etienne Penissat, sociologue
Marwan Mohammed, sociologue
Olivier Roueff, sociologue
Yasmine Siblot, sociologue, Université Paris 8
Karel Yon, sociologue, Université Paris-Nanterre CNRS
Séverine Chauvel, sociologue
Anne Clerval, géographe, Université Gustave Eiffel
Stéphanie Guyon, politiste, Université de Picardie Jules Verne
Pablo Rauzy, maître de conférences en informatique, Université Paris 8
Benoit Hazard, anthropologue, Ehess

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Éducation Répression

Soutien aux collègues de l’école Pasteur (Saint-Denis, 93) ! – Communiqué SUD-SNUipp-SNES-CGT-CNT

Après avoir été attaqué·es dans un mensuel d’extrême-droite, des collègues sont sous la menace d’une mutation-sanction par le DASEN de la Seine-Saint-Denis et le recteur de l’académie de Créteil !

Depuis le début de l’année scolaire, les collègues de l’école élémentaire Pasteur à Saint-Denis ont alerté la DSDEN 93, en envoyant des fiches SST et RPS, concernant la non organisation de l’école et la mise en danger des élèves et des enseignant-es. Sans avoir reçu l’équipe enseignante, le DASEN 93 et le recteur, au lieu de réunir un CHSCT extraordinaire, décident de diligenter une enquête administrative.

Pendant le déroulement de l’enquête, dans un mensuel d’extrême-droite paraît un article (janvier 2022) et sur Youtube une vidéo (février 2022) qui sont consacrés à un prétendu « gauchisme à l’école ». Sous couvert d’anonymat, la directrice décrit des situations totalement fausses et délirantes qui se dérouleraient dans cette école. Ces allégations diffamatoires mettent en cause des collègues qui sont clairement nommé·es et reconnaissables. Pour certains leurs numéros de téléphone personnels sont même identifiables. Les collègues demandent à être protégé·es par le rectorat et ont déposé une main courante. Malgré toutes ces menaces, les collègues ont poursuivi leur mission de service public d’éducation auprès de leurs élèves, tout en subissant une enquête administrative à charge.

Que se passe-t-il ensuite ?

Alors que les conclusions de l’enquête ne sont pas connues, que l’arrivée d’une nouvelle direction fin janvier 2022, a enfin permis de retrouver un climat serein entre tou·tes les acteur-trices de l’école (parents, équipe enseignante et élèves), lundi 4 avril, 6 collègues reçoivent un courrier les prévenant de mutations-sanctions dites « dans l’intérêt du service ».

Le DASEN 93 et le recteur de Créteil, en pleine campagne présidentielle où l’extrême-droite est au plus haut dans les sondages, prennent donc le parti de la directrice qui a jeté en pâture ses collègues dans un magazine d’extrême-droite et sanctionnent des membres de l’équipe enseignante. Équipe qui a le tort d’être investie auprès de leurs élèves et qui ne répond pas forcément à toutes les injonctions ministérielles.

Le climat nauséabond de banalisation des idées d’extrême-droite a des conséquences concrètes et graves pour celles et ceux qui en sont victimes. Depuis des semaines, ces collègues ainsi que tout le reste de l’équipe sont désormais sous la menace des réseaux d’extrême-droite. Et ce, sans qu’aucune réponse n’ait été donnée par le recteur à leur demande de protection fonctionnelle.

Cette décision de mutation est injuste, incohérente et irresponsable, compte tenu du climat qui s’apaisait depuis plusieurs semaines dans cette école.

Les organisations syndicales SNUipp-FSU, SNES-FSU, CGT Educ’action, SUD éducation et CNT éducation apportent leur soutien à l’équipe enseignante et continueront de combattre les idées et les méthodes de l’extrême-droite. 

Elles exigent le maintien sur l’école des 6 collègues menacé·es de mutation-sanction et soutiennent les actions prévues localement, en particulier l’appel à la grève mardi 12 avril avec rassemblement à la DSDEN 93 à 12h, jour où des collègues iront consulter leur dossier.

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La Poste Répression

Non à la répression à La Poste

Le harcèlement organisé de la direction de l’établissement à l’encontre des représentants syndicaux doit cesser immédiatement !

Prise de parole de Georges

Il est intolérable que nous subissions des violences psychologiques et physiques de la part de la directrice d’Etablissement et de son équipe.

[Prise de parole de Vincent (secrétaire départemental du syndicat Sud PTT 78) le 6 avril avant le passage de Georges en entretien préalable]

Nous allons tout mettre en oeuvre pour faire cesser ce harcèlement, ces menaces, violences et pour stopper la réorganisation prévue sur la PDC de Versailles!

La direction doit abandonner toutes les procédures disciplinaires en cours!

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Éducation Répression Solidarité !

Lettre de l’équipe enseignante de l’école Pasteur – Répression / Mutations forcées


Lettre à tout.es les enseignant.es qui ne sont pas d’extrême-droite.

Dans notre école REP+ de Saint-Denis, nous sommes 19 enseignant.es. L’équipe est stable, soudée, motivée, passionnée.

Tout se passait très bien. Les élèves étaient sérieux, motivés, déterminés à progresser.

Il y avait des dysfonctionnements graves de la municipalité bien sûr, comme l’absence de matériel, de financement de projet, des rats dans les classes, la suppression de 75% des postes du personnel chargé de l’entretien…

Mais, avec les élèves, avec les parents, on arrivait à dépasser ces obstacles et à permettre à tous les élèves l’émancipation par l’école.

Et puis une nouvelle directrice est arrivée. On a signalé à notre hiérarchie les mises en danger quotidiennes pour les élèves et pour nous. On a écrit plus de 120 pages d’éléments graves. On a expliqué et documenté les agressions, les humiliations, les diffamations, les accusations mensongères.

On a prévenu nos chefs : Construire ça prend du temps. Tout détruire, c’est rapide.

Ils ont décidé d’ouvrir une enquête administrative mais à charge contre nous. Ils n’ont pas souhaité entendre les éléments concernant la directrice. Des dizaines d’anciens collègues ainsi que les 2 anciennes directrices ont fait un courrier pour expliquer à quel point notre équipe stable, motivée, dynamique, pleine de projets et que cela est bénéfique pour les élèves.

Ils l’ont dit à nos chefs : Construire ça prend du temps. Tout détruire, c’est rapide.

La directrice a officialisé sa collaboration avec l’extrême-droite. Des numéros de téléphones et des prénoms d’enseignants ont été diffusés sur la fachosphère.

On a dit à nos chefs : Attention, nous sommes un peu plus en danger chaque jour. Ils ne nous ont jamais répondu.

Et puis la directrice a disparu de l’école. Et un nouveau directeur est arrivé.

Les semaines passent, nos plaies commencent à cicatriser. Il prévient les chefs que tout se passe bien, que l’école a retrouvé la sérénité et un bon fonctionnement.

Quelques mois plus tard, 6 enseignant.es apprennent leur mutation forcée. Le Directeur Académique et le Recteur ont décidé de suivre l’extrême-droite. Veulent-ils que les 300 élèves se retrouvent avec 19 profs débutants l’an prochain ?

Mardi, 300 élèves et 80 adultes étaient en pleurs. Les parents disaient « On voit bien que ce ne sont pas leurs enfants ! Ils n’oseraient pas maltraiter leurs enfants comme ça ! »

On leur avait dit pourtant à nos chefs : Construire ça prend du temps. Tout détruire, c’est rapide.

“Kit de mobilisation” pour soutenir les collègues de Pasteur

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