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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode 13


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr


Éducation : pénurie de personnel dans les écoles maternelles

La mobilisation et la grève des Atsem de Versailles a permis des premières avancées, mais il reste beaucoup à faire…

Source : 78actu.fr

Éducation : pénurie de remplaçant·es dans les écoles

Source : 78actu.fr

Éducation : pénurie de personnel dans les cantines des lycées

Source : 78actu.fr

Fin de grève à Transdev

Source : 78actu.fr

Nouvelle mobilisation des personnels de la mairie de Limay…


Grève à Equalis contre l’indécence du salaire du directeur

Voir aussi notre article sur cette journée de mobilisation dan sles Yvelines

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Éducation Nettoyage Précarité

Nettoyage : seule la lutte paie ! (1)

Une nouvelle rubrique – que nous espérons riche et dynamique ! – pour présenter les victoires du camp des travailleurs et des travailleuses, ici et ailleurs…


Victoire des salarié·e·s du nettoyage à Jussieu (Sorbonne Université) face à l’entreprise « Arc-en-ciel » : la lutte paie !

Source : Libération du 24 septembre 2021

Depuis environ 15 ans, le nettoyage du campus Jussieu est assuré par des salarié-es de sociétés sous-traitantes, aux pratiques illégales honteuses. Les agents du nettoyage, dont le travail permet aux personnels et étudiant-es de travailler et étudier dans des locaux propres, sont ainsi soumis à des conditions de travail inacceptables : cadences infernales, salaires très bas, menaces et pressions sur les salarié-es pour leur faire accepter des modifications arbitraires de leur contrat ou de leurs conditions de travail…

Ces mauvais traitements sont à mettre en perspective avec les multiples couches d’oppression que les salarié-es subissent : racisme, sexisme et classisme, qui interagissent et s’ajoutent à la dévalorisation du travail effectué. Cela est notamment le cas pour les femmes, qui sont particulièrement touchées par les changements d’horaires imposés, souvent incompatibles avec leurs obligations familiales. Par ailleurs, les problèmes de faible compréhension du français oral ou écrit de certain-es salarié-es ont permis à Arc En Ciel de leur faire signer des contrats de CDD antidatés en lieu et place de leurs CDI, afin de mettre fin à leur travail.

Excédées par cette situation, notamment par la hausse brutale de leur charge de travail suite au non-renouvellement de plusieurs collègues en CDD, et l’annonce d’un fractionnement des journées de travail, les 130 personnes, en grande majorité des femmes, employées par la société de sous-traitance « Arc-en-ciel Environnement » se sont mises en grève à partir du 14 septembre. Après huit jours d’une grève massivement suivie, avec le soutien de syndicats de l’université dont la section SUD Éducation, les grévistes ont obtenu satisfaction sur leurs revendications :

  • pas de fractionnement des journées de travail
  • non-application de la clause de mobilité (inscrite sur les contrats de travail, cette clause permettait à la direction de muter les agents sur toute la région parisienne, au gré de ses besoins)
  • aucun licenciement
  • remplacement des absences
  • paiement des sommes dues pour les heures travaillées et non payées, notamment les heures supplémentaires
  • régularisation des contrats de travail
  • fourniture de produits d’entretien non allergisants
  • départ du responsable d’exploitation du site, au comportement irrespectueux envers les agents
  • paiement de 50 % des jours de grève

Si les 130 agents de Jussieu ont gagné face à une entreprise au chiffre d’affaires de 23 millions d’euros et employant 1000 salarié-es, c’est avant tout parce qu’ils et elles ont su rester soudé-es tout au long du mouvement, débattant quotidiennement la poursuite de la grève, en fonction des avancées obtenues face à l’employeur. C’est aussi parce qu’ils et elles ont été appuyé-es au quotidien par les militants syndicaux de l’université, pour tous les aspects de la grève; les syndicats ont aussi pesé sur l’administration de l’université pour qu’elle fasse pression sur l’entreprise. C’est enfin parce qu’une très forte solidarité des personnels et des étudiant-es de l’université s’est exprimée tout au long de la grève : pétition massivement signée, dons à la caisse de grève, démarches de responsables de laboratoire auprès de la direction de l’université, applaudissements dans les amphis lors des manifestations quotidiennes sur le campus, affichages, motions de soutien, etc. Le soutien extérieur a aussi été précieux : rassemblement de solidarité médiatisé, contributions importantes d’autres syndicats à la caisse de grève, préparation d’une manifestation au siège de l’entreprise Arc-en-Ciel, etc. Ce mouvement de solidarité est encourageant pour les luttes à venir, par exemple celles des personnels précaires de l’université (vacataires, doctorant-es sans financement…), dont le travail, bien que plus valorisé socialement, est également minimisé et invisibilisé.

Cette grève est une nouvelle démonstration éclatante qu’une lutte unitaire, déterminée et organisée des travailleuses et des travailleurs peut les mener à la victoire, et cela même si les grévistes sont parmi les travailleur-ses les plus précaires du site. Cette victoire fait écho à celle des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Clichy-Batignolles, qui sont d’ailleurs venues soutenir leurs collègues.

Cette grève a donné à voir les aspects les plus sombres de la sous-traitance, allant jusqu’à la maltraitance quotidienne et au travail sans contrat et/ou non-rémunéré. L’une des pancartes brandies par les grévistes portait le slogan : « En grève pour le respect ». En effet, il a fallu huit jours de grève et des négociations serrées, juste pour obtenir que des garanties inscrites dans le droit du travail, voire dans le droit tout court, soient respectées au sein de l’université ! Cela est indigne du service public et de l’université. De plus, l’attitude de la direction d’Arc-en-Ciel et de ses « syndicats maison » lors des négociations a été abjecte : d’abord un refus de mettre par écrit les engagements, puis la communication d’un protocole d’accord avec une date de reprise erronée, en passant par des rendez-vous non honorés, le refus de rencontrer une délégation de grévistes, des menaces de sanctions, la perturbation des assemblées de grève par des « représentants du personnel » aux ordres, l’envoi de fausses informations à la direction de l’université, etc.

Cette grève est aussi là pour nous montrer à quoi sert la mise en concurrence dans les marchés publics. Au gré des changements de prestataires, les agents de nettoyage restent les mêmes (certains y travaillent depuis 25 ans !) : ce sont elles, ce sont eux qui connaissent le campus, ses amphis, ses espaces extérieurs, ses couloirs, ses labos. La seule fonction des entreprises sous-traitantes, dont la mise en concurrence favorise toujours le moins-disant, n’est pas d’améliorer la qualité du service rendu mais de réduire les coûts pour le compte du « donneur d’ordres » (l’université), en pressant les salarié-es au maximum, au besoin par des méthodes illégales. Au passage, la sous-traitance crée des « angles morts » en déresponsabilisant l’université vis-à-vis des conditions de travail de certaines catégories de personnes qui travaillent pourtant sur ses campus. La pratique de la sous-traitance doit cesser ! SUD Éducation exige que les travailleuses et travailleurs intervenant pour des tâches régulières dans le service public d’éducation, d’enseignement et de recherche bénéficient tou-tes du statut d’agent titulaire de la fonction publique. C’est aux établissements et aux ministères concernés de prendre leurs responsabilités, car ils ne peuvent pas ignorer que la sous-traitance engendre des violations systématiques des garanties élémentaires sur les conditions de travail, notamment envers des femmes et des personnes racisées qui sont déjà parmi les plus précaires dans l’échelle sociale.

Dans les semaines et les mois à venir, nous resterons mobilisé-es, aux côtés des salarié-es, pour veiller au respect des engagements pris par l’entreprise Arc-en-ciel. La force collective acquise, et l’importance du soutien reçu, leur permettent d’envisager une nouvelle grève si ces engagements ne sont pas tenus.

Section SUD Éducation Sorbonne Université

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Actu Solidaires 78 Collectivités territoriales Éducation Nettoyage Santé-Social

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode 7

Un petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr


Nettoyage

Une vingtaine d’employées de la Compagnie parisienne de nettoyage, en charge, à MAntes-la-Ville, du nettoyage des écoles, des centres aérés, des crèches, des gymnases, des locaux de la police municipale, etc. voient leur statut menacé à la suite du nouvel appel d’offres remporté Val Services, une entreprise d’insertion qui compte parmi ses administrateurs la communauté urbaine, la commune de Mantes-la-Jolie, la SA Les Résidences Yvelines Essonne présidée par le patron du Département Pierre Bédier, entre autres

Alors que la règle est que l’entreprise entrante reprend les salariés aux mêmes conditions contractuelles (annexe 7 de la convention collective nationale des entreprises de propreté), Val Services n’entend pas respecter cette disposition conventionnelle, peut-être parce que cette entreprise d’insertion relève d’une autre convention collective : elle a ainsi proposé à plusieurs d’entre elles, titulaires d’un CDI à temps complet, un CDD d’insertion de 20 h par semaine dont la durée maximale serait de 24 mois.


Éducation

Les mobilisations contre les fermetures de classes se poursuivent dans le département face à l’il-logique comptable de l’administration…

Source : 78actu.fr

Santé – Grève illimitée à l’hôpital de Meulan

Les sept manipulateurs radio du Centre hospitalier intercommunal de Meulan-Les Mureaux (Chimm) ont installé ce jeudi 24 juin 2021 des banderoles explicites devant le hall du site Henri IV : « Arrêtez de nous manipuler », pouvait-on notamment lire.

Depuis plus d’un an et demi, ils réclament le versement de la prime de risque pour les personnels des urgences annoncée en 2019 par Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé et des solidarités. Une prime de risque de 100 euros nets mensuels à laquelle sont éligibles les salariés qui passent plus de 50 % de leur temps aux urgences.

Source : 78actu.fr
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Actu Solidaires 78 Collectivités territoriales Éducation Nettoyage Restauration

Privatisation des cantines et de l’entretien des collèges du 78 : paroles de C’Midy

Sud éducation 78 et Solidaires 78 ont rencontré les salarié·es de C’Midy, la filiale de la multinationale Sodexo qui a obtenu du Conseil départemental des Yvelines le marché de la restauration et du nettoyage des 117 collèges des Yvelines.

Les conséquences de cette externalisation / privatisation sont effroyables, comme en témoignent les propos recueillis auprès des agentes.



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Actu Solidaires 78 Collectivités territoriales Éducation Nettoyage

27 janvier : bilan de la mobilisation des Agent·es d’entretien des lycées

Les agent·es des lycées d’Ile-de-France étaient appelé·es à la grève ce mercredi 27 janvier. Un rassemblement devant le siège de la Région IdF s’est tenu et une délégation composée de représentante·es de Sud éducation 91, 92 et 78 a été reçue par Jean-Michel Valentin, conseiller éducation auprès de la présidente de la Région.

Nous avons évoqué les revendications suivantes :

Manque d’effectifs, les agents ressentent toujours un excès de tâches à accomplir. En fait depuis la régionalsiation, le nombre d’agent attribués dans un établissement est défini par rapport à la surface au sol de l’établissement et plus au nombre d’élèves que celui-ci accueille. Le travail demandé est très largement suffisant pour ne pas dire excessif.

Manque de personnel aussi car non titularisation des contractuel.les. Ceux-ci ne sont embauchés qu’en cas de nécessité extrême et pendant ce temps les agents présents supplantent au manque de personnel.

Nous avons évoqué la titularisation des contracteul.les. Elle nous semble arbitraire et obscure. En effet si un agent, une agente fait correctement le travail demandé pendant plusieurs années, alors pourquoi ne sont-ils pas titularisés, pourquoi les “baladent-on” sans arrêt en faisant miroiter une titularisation ? A qui s’adresser pour régler ces problèmes de titularisation ? De qui dépendent-ils, Chef.fes de l’établissement ? De la Région ? Les responsables des antennes R.H sont rarement disponibles pour répondre à ces questions et à bien d’autres encore !

De plus de nombreux et nombreuses agent.es sont à temps partiel pour des raisons médicales et ne doivent pas effectuer certaines tâches. Tout cela n’est pas toujours respecté.

A ce propos nous avons évoqué aussi le manque de médecin de la Médecine du Travail et la difficulté parfois pour obtenir un rendez-vous.

Suite à la situation sanitaire dû à la COVID et au protocole sanitaire imposé, la tâche des agents c’est encore accru, les temps de pause réduits, la fatigue accumulée.

Des intérimaires nommé.es par les chefs d’établissement sont présents en aide d’urgence pour pallier au manque d’effectifs survenus du fait d’absences liées à la crise sanitaire. Le conseiller nous promet que ces embauches ne sont que temporaires et que la Région cherche à recruter des personnels pérennes. D’un côté des non titularisation de gens motivés et de l’autre côté des intérimaires !

Les conditions de travail, d’entrée de jeu nous avons évoqué les problèmes engendrés par la double hiérarchie ! Renvoi régulier entre la/le gestionnaire et la Région. Chacun rejetant la responsabilité sur l’autre dès qu’un problème survient.

A ce propos, la compréhension des emploi-du-temps — souvent distribués après la date “officiel”, d’où une contestation difficile — pose problème. Selon les établissements la version diffère et sont donc peu clair. Les erreurs rejetées sur la “faute du logiciel” !! Qu’apparemment peu de gens maitrise ! (Tant à la Région que dans les établissements). Les congés à rattraper après un arrêt de travail, souvent oubliés ou tronqués.

Bien sur nous avons insisté sur le surplus de travail dû au protocole sanitaire. La grande fatigue des agent.es.

Nous avons évoqué aussi le matériel fourni aux agent.es, les EPI, pas toujours bien adapté, les chaussures souvent ne donnent pas satisfaction.

Le plan Vigipirate qui fait que certains agent.es se retrouve à faire le “vigile” (ou autre fonction de sécurité) à l’entrée des établissements, cela n’est pas leur fonction.

Et justement, les fiches de postes peu clair, imposée sans concertation entre les personnes concernées. En désaccord avec les fiches de fonction Région.

Des personnels qui travaillent dans des lieux non chauffés, en effet le chauffage est coupé quand les élèves ne sont pas présents, le soir, le mercredi après-midi, les jours de permanence. Tout cela montre bien le peu de considération qu’on leur prête !

Les contractuels, auxquels on demande de faire des tâches qu’ils n’ont pas à effectuer (nettoyage des appartements de fonction, par exemple) et qui n’osent pas dire non de peur d’être licenciés.

Le manque de considération, c’est un ressenti qui revient très souvent. Les agent.es se sentent oublié.es, négligé.es, leur travail peu reconnu.

Les registres Sécurité et Santé, Danger Imminent Grave, le DUS (document unique de sécurité) ne sont pas facilement disponible, voir introuvable, ou dans le bureau du/de la gestionnaire, où il est dissuasif de le remplir. On s’arrange à l’amiable.

Il a été saluer le dévouement des agent.es pendant le confinement et après pour remettre les établissements en état de salubrité. Des agent.es ce sont portés volontaires dans les internats pour assurer la sécurité sanitaire, mais la “prime COVID” promise et dû n’est toujours pas arrivée pour certain.es.

Enfin être écouter, concerter et avoir un interlocuteur, ou interlocutrice bien plus disponible et attentif à la région.

À lire : le 8 pages Sud éducation entretiens avec des agent.es de la région :

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Agent·es des lycées d’Île-de-France : tou·tes en grève mercredi 27 janvier

Dans tous les lycées d’Île-de-France, tout le monde dresse le même constat : les équipes sont trop réduites, les collègues sont épuisé·es et quand quelqu’un·e part en arrêt maladie, le remplacement ne vient jamais. Si on ajoute à cela les départs à la retraite non-compensés, la charge de travail reposant sur nos épaules ne fait qu’augmenter et la fatigue s’installe lentement, mais sûrement. Avec la crise sanitaire actuelle, ça devient carrément invivable : on nous demande toujours plus de tâches avec toujours moins de personnes !

À tour de rôle, nous tirons tou·tes la sonnette d’alarme depuis quelques années déjà. Pourtant la Région s’en moque : elle envoie une personne en CDD ici ou là pour tenter de calmer les souffrances, mais c’est de nouveau la crise dès que celle-ci s’en va ! Pire, la mise en place d’agent·es chef·fes permet de créer des hiérarchies intermédiaires entre collègues et génère des tensions, là où s’il y avait suffisamment de monde, il n’y en aurait pas…

Quant à l’Éducation nationale, elle se défausse systématiquement sur la Région. Les gestionnaires zélé·es, qui changent d’établissements comme de chemise, appliquent bien souvent bêtement des consignes là où il faudrait deux fois plus de personnels… L’autoritarisme des un·es et des autres ne cesse de s’aggraver et rend encore plus difficile notre travail quotidien.

Il est temps de relever la tête et de dire non à ce manque flagrant de personnel. C’est la cause première de nos souffrances. La Région doit non seulement titulariser les contractuel·les, quelle que soit leur nationalité, mais elle doit en plus recruter massivement des titulaires !

EXIGEONS CE RECRUTEMENT MASSIF
RASSEMBLEMENT AU SIEGE DE LA REGION,
2 RUE SIMONE VEIL A SAINT-OUEN A 11H

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Restauration et entretien des collèges du 78 Scandale de la gestion de la crise sanitaire par C’Midy et le CD 78

La situation dans les collèges du 78 est des plus alarmantes du fait de la gestion de crise par la société C’Midy : temps de repas non sécurisés, nettoyage et désinfection des locaux négligés, personnel en nombre insuffisant…

Le reconfinement décrété le 29 octobre dernier s’est accompagné du renforcement du protocole sanitaire dans tous les établissements scolaires reposant sur le non-brassage des classes, la distanciation physique et la désinfection régulière des locaux. Or, sur ces deux derniers points, C’Midy est bien loin de répondre aux normes de santé.

La société C’Midy incapable d’assurer le respect du protocole sanitaire

Le fonctionnement à sous-effectifs constants, le non-remplacement des absences (nombreuses en cette période), l’application de procédures managériales aussi inutiles que chronophages constituent, en cette période de circulation active de la COVID-19, un problème de santé publique des plus préoccupant dans nos établissements.

Classes non nettoyées et non désinfectées, espace de restauration non sécurisé

C’Midy et son donneur d’ordre le CD des Yvelines sont incapables de répondre aux exigences du protocole sanitaire et mettent donc en péril les efforts de chacun. Les remontées – témoignages et photos à l’appui – sont des plus alarmantes : salles de classe non nettoyées plusieurs jours de suite, brassage des élèves et non respect des gestes protecteurs lors des repas, pressions sur les personnels pour qu’ils ne revendiquent pas leurs droits…

Quand les bénéfices de quelques-uns priment sur la santé de tou·tes !

En refusant de remplacer les personnels en arrêt, en refusant d’embaucher le personnel nécessaire, en se tenant à l’écart des concertations menées par les personnels et les familles inquiètes pour leur enfant, C’Midy fait primer la quête de profit sur l’intérêt général.

Dans les Yvelines, c’est en effet la société C’Midy (Semop filiale de la multinationale Sodexo) qui, depuis le 1er janvier 2019 s’est vue déléguer la mission de nettoyer les 117 collèges du département et d’assurer le service de près de 50 000 repas par jour (pour un chiffre d’affaires de 56 553 300,00 €). Mais C’Midy ne se soucie ni des personnels ni des élèves ni des familles… Les agent·es d’entretien – en première ligne pour nous protéger du virus, et qui font de leur mieux dans les conditions qui sont les leurs – appuyé·es par les personnels de l’Éducation nationale et les familles, n’ont eu de cesse de dénoncer la dégradation de la qualité du service imputable à une gestion purement comptable où le seul objectif est de réduire au maximum les coûts et de pressuriser les personnels pour engranger des bénéfices.

Fiasco sanitaire, horreur managériale et responsabilité politique

Premier département de France à avoir fait le choix de l’externalisation et de la sous-traitance à une entreprise privée, le Conseil départemental porte la plus grande partie de la responsabilité. Les opérations de communication d’un goût douteux qui consistent à distribuer aux élèves des masques publicitaires aux couleurs du département relèvent, dans ce contexte, de l’hypocrisie la plus complète : sans embauches massives de la part de C’Midy, la population des Yvelines doit avoir conscience que la situation sanitaire dans les collèges risque de se dégrader.

Le 22 novembre 2020

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Cantine & entretien, dans les collèges des Yvelines, stop C’Midy  !

Défendons-nous !


Depuis l’arrivée de C’Midy dans nos collèges, tout le monde a pu constater la dégradation, et en premier lieux les agents et les agentes.
La cantine est désormais déshumanisée par une entreprise guidée par le seul appétit du profit capitaliste. Ce qui affecte à la fois les conditions de travail et la qualité de la nourriture et des services rendus.

Unissons-nous !


L’éclatement des statuts et des contrats alimente la divi­sion et la défiance… alors que pour tous ceux et toutes celles qui partagent le même lieu de travail, la solidarité doit être de mise !
Même la cantine, auparavant espace de convivialité pour les personnels comme pour les élèves, est aujour­d’hui désertée par ceux et celles qui le peuvent…

Organisons-nous !


Les personnels des collèges et parents d’élèves peuvent agir avec les personnels de C’Midy, en faisant pression sur le département : sensibilisation des parents, motions au Conseil d’administration, interpellations des responsables de site et des chefs d’établis­sement, utilisation du Registre santé sécurité au travail…
Nous appelons tous les agent·es de C’Midy (de tous statuts), les personnels de l’éducation, les parents d’élèves, à agir de concert dans l’intérêt des tra­vailleurs, des travailleuses et des enfants.

Vous pouvez nous joindre à l’adresse :
stopcmidy@riseup.net pour partager vos témoignages et réfléchir aux actions à mener.

1er de corvées !

Cette gestion brutale a encore empiré avec la crise sanitaire. En plus d’avoir été les derniers autorisés à quitter leur lieu de travail, les protocoles sanitaires successifs ont imposé aux personnels de restauration et d’entretien – en première ligne – une surcharge de travail sans que C’Midy n’accorde aucun moyen supplémentaire. On a même refusé aux personnels le droit de se plaindre car ils et elles auraient eu le « luxe » d’avoir été « payés pendant la crise » – ce qui, il faut le rappeler, n’est rien d’autre que le devoir élémentaire de leur employeur.

Le 78, laboratoire de la privatisation


Le Conseil Départemental des Yvelines porte la responsabilité de cette situation.
Depuis le 1er janvier 2019, la restauration et le nettoyage des 117 collèges des Yvelines ont été livrés au secteur privé avec la création de C’Midy (filiale de la multinationale Sodexo*). Cette externalisation inédite en France a bouleversé le quotidien de 1 200 salarié·es, mais aussi des élèves (près de 50 000 repas par jour !) et de leurs familles.
En coulisses, l’objectif est d’en finir avec le statut des fonctionnaires territoriaux et de mettre au pas les personnels à grand renfort d’intimidations et de sanctions dont les muta­tions d’office…
S’ajoute à ces pressions hiérarchiques la profonde dégradation des conditions de travail : non-remplacement des départs ou des absences­, changements d’horaires ou heures supplémentaires sans compensation salariale, management musclé…

* L’entreprise est régulièrement dénoncée pour sa politique anti-sociale et anti-syndicale, mais aussi pour un certain nombre de scandales alimentaires impliquant directement ou indirectement la firme. (source : Wikipedia)

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