Santé, industrie automobile, culture, télécoms, éducation, presse, monde associatif, finances publiques, rail, etc.
Les syndicats de l’Union syndicale Solidaires sont bien présents dans notre département.
Vous pouvez suivre leur actualité – et celles des luttes sociales, féministes et écologistes – en vous abonnant à la lettre hebdomadaire.
Vous pouvez également nous rencontrer chaque mardi, de 17 h à 19 h, lors de notre accueil syndical à la librairie La Nouvelle Réserve, 5 Rue du Maréchal Foch, 78520 Limay.
N’hésitez pas à solliciter également le numéro vert mis en place au niveau national.
“Parce que les inégalités hommes femmes sont toujours un sujet d’actualité, le collectif FFFRAC (Fortes, Fières et Féministes et Radicales et en Colère) appelle à un rassemblement à Mantes-la-Jolie ce samedi 6 février de 11h à midi Mantes la Jolie.Un rassemblement qui sonne comme une “répétition” en préparation de la journée de la femme, ce 8 mars 2021 ou l’association compte mettre en place une grève des femmes.
Cette mobilisation féministe ouverte à tous a pour objectif de dénoncer les violences sexistes, les discriminations et les inégalités dont sont encore bien trop souvent victime les femmes. Pour en apprendre davantage sur le concept de la grave des femmes nous avons rencontré Fabienne Lauret représentante du collectif FFFRAC.
Interview de Fabienne, membre du collectif FFFRAC (Fortes, fières, féministes, radicales et en colère). Elle présente la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, et nous parle de la dernière répétition du collectif à Mantes la Jolie, prévue samedi 6 février.
“Le collectif FFFRAC – Fortes, Fières, Féministes, Radicales et en Colère ! – prépare une grève des femmes pour le 8 mars 2021. Ultime répétition demain au marché de Mantes.”
Le site de Solidaires 78 se fait régulièrement l’écho des mobilisations du collectif FFFRAC, nous signalons ici un article du Courrier de Mantes qui leur est consacré
Cela fait plusieurs mois que nous préparons par des rassemblements publics et animés, la grève des femme pour le 8 mars 2021, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Car oui, ils sont toujours niés ou en danger ici ou ailleurs !
Notre dernière “répétition” se déroulera en déambulation animée à travers le marché de Mantes la Joliesamedi 6 février de 11h à midi Mantes la Jolie.Départ : au croisement de 2 rue d’Alsace et rue Gate-Vigne.
Nous appelons à rejoindre notre déambulation animée, avec vos pancartes, slogans, chansons, prises de parole…. #ONARRÊTETOUTES DE BRIQUER#ONARRÊTETOUTES DE TRAVAILLER#ONARRÊTETOUTES DE CONSOMMER#ONARRÊTETOUTES DE CUISINER
La grève des femmes : pour quoi, comment ?
La grève des femmes est une grève totale. Une grève du travail productif, du travail reproductif, de la consommation et des études. Une grève au travail, à la maison, à l’école, partout,Nous représentons 52% de la population française et très souvent en 1erè ligne !Pourtant, notre travail est invisibilisé et dévalorisé. Notre salaire est inférieur de 26% à celui des hommes.Le partage des tâches domestiques et familiales ne progresse que très peu.Les insupportables violences sexuelles, les incestes, sévissent encore ! Rassemblons-nous, parlons-nous, organisons-nous pour faire de la journée du 8 mars 2021 une grève des femmes internationale et puissante !
Les FFFRAC : Fortes, Fières, Féministes, Radicales et en Colère ! Collectif du Mantois Page Facebook : FFFRAC* Mail : fffrac@protonmail.com
24 janv. 2021 – La Fédération nationale solidarité femmes se félicite de la décision du gouvernement prise ce jour de déclarer sans suite la procédure de marché public lancé en décembre 2020 !
Solidarité Femmes tient à souligner la solidarité et la cohésion démontrées par les associations féministes pour défendre le 3919.
La FNSF les remercie ainsi que toutes les associations, les parlementaires, les élu.e.s des collectivités territoriales, ainsi que les 66045 citoyennes et citoyens qui ont signé notre pétition, tou.te.s mobilisé.e.s sans relâche depuis deux mois.
Ensemble, nous avons dénoncé la logique mercantile et managériale qui sous-tendait ce projet de marché public menaçant la continuité et la qualité d’un service essentiel aux femmes.
La grève des femmes peut prendre de multiples formes car le travail des femmes car le travail des femmes se caractérise par invisibilité. Qu’il soit rémunéré ou non, dans le secteur formel ou informel, dans la sphère professionnelle ou familiale, le travail des femmes est encore peu reconnu, mal réparti et sous-payé.
Le plus ancien exemple de femmes faisant la grève est celui de la Grecque Lysistrata dans la pièce de théâtre antique d’Aristophane, écrite en 411 avant notre ère. Dans cette comédie antimilitariste décapante, les femmes, menées par Lysistrata, répondent au mot d’ordre de leur rusée cheffe : « Pour arrêter la guerre, refusez-vous à vos maris. » C’est la « grève du sexe » .
Le portefeuille est un autre endroit douloureux pour les hommes puissants. C’est ce qu’avait bien compris Hubertine Auclert, militante du vote pour les femmes et qui en 1880 entame une grève de l’impôt.
Dans le même esprit, en 1909, au Royaume-Uni, les suffragettes créent une Ligue féminine de résistance aux taxes.
Et les femmes mènent aussi des grèves en tant que travailleuses dans la sphère professionnelle.
Les Penn Sardin, ouvrières bretonnes exploitées et maltraitées du port de Douarnenez, ont commencé une grève le 20 novembre 1924 dans l’une des conserveries de poisson. Leur combat devient un enjeu national. Au bout de 6 semaines de violences patronales et policières insensées, leurs revendications aboutissent.
On pense aussi à ces 12 semaines d’arrêt de travail des « femmes machines » à la Fabrique Nationale de Herstal en Belgique, 3000 grévistes travaillant dans des conditions épouvantables d’ambiance, de bruit, de saleté. A travail égal, salaire égal. C’était en Février 1966.
Plus récemment, en mai 2014, on pense à l’exemple des travailleuses sans papiers d’un salon de coiffure du 10e arrondissement parisien : grève, soutien d’un syndicat, occupation des locaux, bataille juridique et finalement, au bout du tunnel, la condamnation des patrons exploiteurs. Quant aux 80 « femmes de chambre en colère » de l’hôtel Park Hyatt Paris-Vendôme qui avaient entamé une grève le 25 septembre 2018, elles ont gagné leur bras de fer avec leur direction après 87 jours de grève.
Plus récemment encore les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, Paris 17, appartenant au groupe Accor sont en grève depuis juillet 2019. Des cadences infernales de 3,5 chambre à l’heure, sous payées, forcées de faire des heures supplémentaires non reconnues…Au coeur des revendications, la fin de la sous- traitance synonyme de maltraitence et l’internalisation au groupe Accor pour bénéficier des mêmes droits que les autres employés du Groupe.
Cette lutte des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles témoigne aussi, pour la sociologue Caroline Ibos, de l’émergence d’un prolétariat de service largement féminin et racisé : « Ces femmes racisées, qui effectuent un travail dévalorisé et déconsidéré, sont à la fois des symboles d’exploitation de genre, de classe, et de race. Mais elles sont aussi le symbole des résistances, des capacités d’organisation contre l’exploitation. Il ne faut pas seulement les voir comme des victimes ou seulement comme des personnes vulnérables, il faut aussi les voir comme des femmes en lutte. »
Et pendant ce temps dans la sphère privée, les femmes ont toujours porté le poids du travail domestique sur leurs épaules. Ce travail effectué au sein de la sphère familiale, gratuit, s’appelle le travail « reproductif ». Il se dissocie du travail « productif » exercé dans la sphère professionnelle qui, lui, est considéré comme un véritable apport à la société : production de richesse, épanouissement par le travail, reconnaissance sociale.
Le travail reproductif est pourtant indispensable au bon fonctionnement d’un foyer, mais aussi de l’économie toute entière puisqu’il alimente le travail productif dans l’économie formelle.
Une femme continue d’avoir une double journée et une charge mentale très élevée : on compte environ 20H de tâches domestiques et familiales pour la femme par semaine.
Ce travail domestique exclut parfois les femmes du secteur de l’emploi formel, car cette charge ne leur permet pas toujours de concilier avec un emploi à temps plein (une Française sur trois est à temps partiel). Une charge d’autant plus lourde à porter que les femmes subissent un rapport de force inégalitaire, à la fois dans le milieu professionnel et au sein du foyer. En bref, comme le résume la journaliste et écrivaine Titiou Lecoq[3], « les hommes vivent chez les femmes, et les femmes travaillent chez les hommes. »
Nous gagnerions à construire un modèle qui conviendrait à la fois aux hommes et aux femmes, et qui permettrait un meilleur équilibre entre travail et vie privée.
Alors une grève féministe c’est quoi ?
A un moment précis, un jour marquant, une heure symbolique, les femmes lâchent tout : Un dia sin mujeres comme disent les mexicaines, un jour sans femmes, on ne va pas travailler, on ne va pas à l’école, on ne s’occupe pas des enfants, on ne soigne personne, one ne consomme pas ni dans les magasins ni en ligne, on ne prend pas sa voiture, on ne fait pas le ménage, on ne cuisine pas…
Ca rend visible tout ce qui ne se fait pas sans les femmes. Si toutes les femmes s’arrêtent, des pans entiers de l’économie sont suspendus.
En 1974, une militante MLF sur l’enjeu de la conscientisation des femmes« On propose de faire une grève pour que les femmes se rendent compte de ce qui se passerait si elles s’arrêtaient. Qu’elles prennent conscience qu’elles ont un pouvoir, que nous avons un pouvoir, et qu’on peut arrêter le système qui nous fait travailler comme des serfs. »
Puis en 1975, ce sera le tour des Islandaises qui réussissent à mobiliser 90% des travailleuses pour l’égalité des droits et qui en janvier 2018 imposent de façon contraignante le principe « à travail égal, salaire égal », revendiqué souvenez vous par les femmes machines de la FN en Belgique en 1966.
Puis les grèves et soulèvements de femmes se multiplient partout dans les années 2000 : en Pologne ,puis aux USA, en Turquie, en Suisse et en Belgique, en Italie et en Espagne, Amérique du sud,.
L’heure H du débrayage ,calculée sur la base de l’heure à laquelle les femmes devraient débaucher pour toucher un salaire équivalent à celui des hommes, est passée de 14H environ à 16H environ.
La grève féministe c’est aussi la défense de tous nos droits.
La dénonciation des violences envers les femmes
le droit de décider de son propre corps et de sa sexualité ;
le droit à l’avortement,
la dénonciation de l’exploitation des femmes dans la sphère privée,
l’égalité salariale
la dénonciation du modèle hégémonique hétérosexuel ;
la nécessité d’une éducation non sexiste dès la maternelle et jusqu’à l’université…
le rejet de l’islamophobie et du racisme ;
le refus des centres fermés pour les femmes étrangères car aucune femme n’est illégale ;
la dénonciation de la précarité
la dénonciation du capitalisme , prédateur de la planète
C’est reconnaitre l’imbrication des différents systèmes de domination (sexisme, racisme, capitalisme)
Selon le rapport 2016 du Forum économique mondial (WEF) sur la parité homme-femme, celle-ci pourrait devenir une réalité dans 170 ans, en raison d’un “fort ralentissement” dans ce domaine en 2186 !!!!
NOUS SOMMES PRESSÉES d’avoir une nouvelle société !
Nous n’attendrons pas 2186 !!
Corée, Argentine : solidarité avec les femmes du monde entier !
Texte lu au rassemblement du 8 janvier 2021
Comme à chaque rassemblement Fffrac, nous souhaitons rendre compte de l’actualité et la réalité des combats féministes dans le monde. A ce titre la fronde des sud – coréennes mérite d’être partagée.
Malgré des apparences de modernité et l’essor des nouvelles technologies ultraconnectées, la société sud-coréenne demeure très arriérée sur le plan de l’égalité entre les sexes, une société très machiste. Les femmes doivent être dévouées à leur famille, soumises au fil de leur vie, à leurs pères, leurs maris puis à leurs fils aînés. Les pressions sociales et familiales sont extrêmement fortes pour que les femmes quittent leur emploi dès le premier enfant. Les mères célibataires subissent de plein fouet les effets d’un patriarcat tenace, beaucoup perdent leur emploi, on les force ou à avorter ou à abandonner leur bébé à la naissance (des milliers d’enfants sont adoptés à l’étranger). Dans le monde du travail, les sud-coréennes ont beau être les femmes les plus diplômées de l’OCDE, elles occupent les emplois les plus précaires et les moins bien payés et peuvent se faire licenciées si elles tombent enceintes. Les lois sur l’égalité des sexes au travail existent mais sont ignorées.
Pas facile dans ce contexte, d’être et de s’afficher féministe sans s’attirer les foudres de la famille, des collègues masculins, des internautes ! Et pourtant des féministes résistent. Suite au mouvement mee≠too arrivé tardivement en 2018 dans le pays mais qui a eu un impact considérable, de grandes manifestations ont eu lieu noamment à Séoul et des femmes ont brisé la loi du silence, ont trouvé le courage de parler ; elles ont accusé publiquement leurs bourreaux , dirigeants politiques, cinéastes, artistes, universitaires, supérieurs hiérarchiques… elles ont dénoncé les agressions sexuelles dont elles étaient victimes mais aussi la prolifération des caméras-espions placées dans des lieux publics (toilettes- saunas) pour les filmer à leur insu (vidéos ensuite vendues et diffusées sur internet). Elles ont ainsi obtenu en août 2019, puis en mai 2020 le renforcement de la loi punissant les crimes sexuels en ligne.
Sur le front de l’avortement, elles ont récemment obtenu des avancées majeures : – les juges de la cour constitutionnelle ont rendu un verdict historique en décriminilisant l’avortement (avril 2019).
Et le gouvernement a présenté en octobre dernier un projet de loi qui autorise sans restriction l’Interruption Volontaire de Grossesse jusqu’à 14 semaines de grossesse mais l’interdit toujours au-delà en cas de viol, de danger pour la mère ou pour des raisons économiques et sociales dans un délai de 24 semaines.
Ce texte reste bien timoré aux yeux des féministes mais leur révolte paie et les victoires renforcent le mouvement.
Le combat risque néanmoins, comme partout, d’être long et difficile d’autant qu’on observe un regain d’un discours misogyne particulièrement virulent véhiculé par de jeunes hommes se désignant comme victimes de discriminations et revendiquant leurs privilèges traditionnels.
En Argentine, une victoire historique :
Les sénateurs argentins ont autorisé l’interruption volontaire de grossesse (IVG) par 38 voix contre 29, ce mercredi. Jusque-là considéré comme un délit, l’avortement sera possible jusqu’à la quatorzième semaine de grossesse. Une victoire historique du mouvement des femmes après des années de lutte et de mobilisation. Un énorme pas en avant dans la lutte pour les droits des femmes.
Femmage à Anne Sylvestre,
une sorcière comme les autres
Bien que décédée à 86 ans le 30 novembre dernier d’un Avc, pour beaucoup, Anne Sylvestre nous accompagnera encore très longtemps en tant que féministes.
Ce sont les mots et la pensée un peu en marge qui lui donnait sans doute cette éternelle jeunesse.
A 80 ans elle était encore sur scène au Printemps de Bourges et s’apprêtait pour début 2021 à chanter à la Cigale à Paris…
Autrice-compositrice-interprète, d’ailleurs une des 1ères femmes à écrire ses propres chansons, elle est connue surtout grâce à ses chansons pour enfants (les Fabulettes).
Mais pour nous, Anne Sylvestre c’est aussi et surtout son engagement auprès des femmes, des sans-abris et de toutes les personnes discriminées et mises au ban de la société.
Elle disait d’ailleurs : “Je suppose que ça m’a freinée dans ma carrière parce que j’étais l’emmerdeuse de service, mais ma foi, si c’était le prix à payer…“.
Ses combats n’ont jamais cessé et c’est par la musique et les mots qu’elles les exprimait avec justesse.
Avortement, viol, homophobie, racisme, toutes les injustices lui hérissaient le poil. Tout cela dit joliment et sans détours dans ses albums successifs.
Sur scène, ses mots raisonnaient avec force et conviction.
Non, tu n’as pas de nom (1974), une chanson sur le choix d’avorter parue un an avant l’adoption de la loi Veil
“Depuis si longtemps, je t’aime/ Mais je te veux sans problème/ Aujourd’hui, je te refuse / Qui sont-ils ceux qui m’accusent?.“
Nous allons vous lire à plusieurs voix une de ses plus belles chansons féministes : Une sorcière comme les autres.
Une sorcière comme les autres – Anne Sylvestre
S’il vous plaît, Soyez comme le duvet,
Soyez comme la plume d’oie, Des oreillers d’autrefois
J’aimerais, Ne pas être portefaix
S’il vous plaît, Faîtes vous léger, Moi je ne peux plus bouger
Je vous ai porté vivant, Je vous ai porté enfant,
Dieu comme vous étiez lourd
Pesant votre poids d’amour, Je vous ai porté encore,
A l’heure de votre mort, Je vous ai porté des fleurs,
Je vous ai morcelé mon cœur (…/…)
Quand vous jouiez à la guerre, Moi je gardais la maison
J’ai usé de mes prières Les barreaux de vos prisons
Quand vous mourriez sous les bombes, Je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe, Avec tout le malheur dedans
Ce n’est que moi, C’est elle ou moi
Celle qui parle, Ou qui se tait, Celle qui pleure, Ou qui est gaie
C’est Jeanne d’Arc, Ou bien Margot, Fille de vague, Ou de ruisseau
C’est mon cœur, Ou bien le leur, Et c’est la sœur, Ou l’inconnue
Celle qui n’est Jamais venue, Celle qui est Venue trop tard
Fille de rêve Ou de hasard
Et c’est ma mère Ou la vôtre, Une sorcière Comme les autres
Il vous faut , Être comme le ruisseau,
Comme l’eau claire de l’étang Qui reflète et qui attend
S’il vous plaît, Regardez-moi je suis vraie,
Je vous prie , Ne m’inventez pas, Vous l’avez tant fait déjà,
Bravant le froid, plusieurs dizaines de personnes ont répondu à l’appel du Fffrac vendredi 8 janvier 2021 de 18h à 19h devant la gare de Mantes la Jolie afin de préparer la grève internationale des femmes du 8 mars 2021 ! #ONARRÊTETOUTES DE BRIQUER #ONARRÊTETOUTES DE TRAVAILLER #ONARRÊTETOUTES DE CONSOMMER #ONARRÊTETOUTES DE CUISINER
Chants, slogans, tract aux passant.es mais aussi interventions sur le fond se sont succédées : -une histoire de la grève des femmes depuis Aristophane avec sa pièce “Lysistrata” mettant en scène le renversement de la cité : les femmes, au moyen de la grève du sexe, revendiquaient le droit de participer à la vie politique et exigent la reconnaissance de leur expérience de la cité, en passant par les pionnières telles qu’Hubertine Auclair ou Marguerite Durand fin du 19è, les grèves des Penn sardines (sardinières) en 1905 et 1924 contre la pénibilité de leurs tâches et pour une augmentation de salaire, puis au milieu du 20e siècle les très nombreuses grèves d’ouvrières du textile, de Lip et d’ailleurs et aujourd’hui les admirables lutteuses dans la santé, dans le ménage des hôtels, entre autres !- n’oubliant pas les luttes internationales, il est question des longues luttes enfin victorieuses des coréennes et des argentines pour le droit légitime à l’avortement, contre des lois rétrogrades et criminelles – un femmage est donné à la grande chanteuse féministe que fut Anne Sylvestre, décédée à 86 ans le 30 décembre: une lecture à 3 voix de sa magnifique chanson universelle ” Une sorcière comme les autres” qui demande aux hommes pour toutes les femmes de “se faire léger, car elle ne peut plus bouger”…
Rassemblons-nous, parlons-nous, organisons-nous pour faire de la journée du 8 mars 2021 une grève des femmes internationale et puissante !
Prochain rendez-vous des Fffrac : lundi 8 février 18h, un mois avant le 8 mars !
Collectif de féministes du Mantois, engagées à dénoncer les violences faites aux femmes, rendre visible toutes les dominations, et déterminées à mettre à bas le patriarcat!
“Le combat est une dynamique. Si on arrête, on dégringole. Si on arrête, on est foutues.Car les droits des femmes sont toujours en danger. Soyez sur le qui-vive, attentives, combatives; ne laissez pas passer un geste, un mot, une situation, qui attente à votre dignité. La vôtre et celles de toutes les femmes.Organisez vous, mobilisez vous, soyez solidaires.” Gisèle Halimi
Les FFFRAC ne lâchent rien et se mobilisent :Rejoignez nous le Vendredi 8 janvier à 18h, à la gare de Mantes-La-Jolie…
On se prépare à la grève des femmes du 8 mars 2021…
#ONARRÊTETOUTES DE BRIQUER #ONARRÊTETOUTES DE TRAVAILLER #ONARRÊTETOUTES DE CONSOMMER #ONARRÊTETOUTES DE CUISINER
QU’EST CE QUE LA GRÈVE DES FEMMES ?
La grève des femmes est une grève totale.Une grève du travail productif, du travail reproductif, de la consommation et des études.Une grève au travail, à la maison, à l’école, partout.Nous représentons 52% de la population française.Pourtant, notre travail est invisibilisé et dévalorisé. Notre salaire est inférieur de 26% à celui des hommes.Le partage des tâches domestiques et familiales ne progresse que très peu.Rassemblons-nous, parlons-nous, organisons-nous pour faire de la journée du 8 mars 2021 une grève des femmes internationale et puissante !
Les FRRAC : Fortes, Fières, Féministes, Radicales et en Colèrevoir page Facebook
Après le suicide de Doona, étudiante trans de Montpellier en septembre, nous apprenons celui d’Avril ce mercredi, lycéenne trans de 17 ans, élève au lycée Fénelon à Lille. Alors qu’elle aurait été exclue de l’établissement au début du mois car elle portait une jupe, elle avait vécu une vague de soutien de la part d’élèves de la ville. Une enquête devra faire la lumière sur les circonstances de son exclusion et sur la responsabilité d’acteurs et actrices de la communauté éducative dans ce drame.
A cette heure, nous tenons à présenter nos condoléances à tou.te.s les proches d’Avril et appelons à rejoindre le rassemblement prévu ce jour à 12h45 devant l’établissement.
Alors que le rapport 2020 d’SOS Homophobie montre que 42% des actes de transphobie visent des femmes trans, il est urgent que le ministère prenne ses responsabilités. Alors qu’elles sont confrontées à la transphobie du corps médical et des institutions y compris scolaires, le silence de monsieur Blanquer et des services de la Dgesco à nos nombreuses sollicitations revêt une cruelle résonance.
Il est urgent de prendre en compte la transidentité et de lutter contre la transphobie au sein des établissements et des institutions accueillant des élèves et des étudiant.e.s. Le parcours de transition des élèves comme des personnels doivent être pris en considération. L’administration doit notamment faciliter le changement de prénom sur simple demande d’un.e élève. Il est inacceptable qu’encore aujourd’hui, l’identité de genre de membres de la communauté éducative ne soit pas respectée.
Comme nous le demandons depuis de trop nombreuses années, les personnels doivent être formés aux sujets LGBTI, les cours d’éducation à la sexualité et à l’affectivité doivent être dispensés partout par des personnels eux aussi formés.
Aujourd’hui encore, à Montpellier, à Lille et ailleurs les LGBTIphobies mettent en péril la vie de nos élèves et étudiant.e.s. Des promesses ont été faites par le ministère et par le gouvernement depuis 2018. Nous ne pouvons plus attendre qu’elles se transforment en actions. En octobre 2019, monsieur Blanquer avait notamment annoncé la mise en place d’un groupe de travail ayant comme mission de construire des outils pour aider les équipes à accueillir les élèves trans. Depuis, ce groupe n’a jamais été réuni. Nous avons pourtant relancé le ministère à plusieurs reprises sans obtenir de réponse de sa part. Cette inaction pèse lourdement sur tous et toutes les Avril dans tous les établissements.
Nous les femmes du monde entier, subissons les agressions patriarcales et sexistes sur quasi tous les continents et dans toutes les sociétés. Celles d’entre nous qui parcourons ce monde sans le droit de le faire, à cause du préjudice de notre naissance, du lieu, de notre genre ou de notre sexe, sommes parties pour un « monde meilleur » au risque de nos vies ! Survivantes de l’exil à la merci des violences que le parcours nous fait subir, nous sommes debout !
Une femme violentée, administrativement mise à genoux est une femme affaiblie pour mieux l’abattre
Nous appelons à la sororité !
Nous t’appelons, sœur, à nous rejoindre dans notre combat pour la dignité ! Ici en France à la merci des hébergements contre du service sexuel, des violeurs, des profiteurs de notre vulnérabilité administrative, du silence imposé par la situation « d’illégalité »
Nous femmes demandeuses de papiers, dénonçons la violence institutionnelle qui construit notre misère et nous enferme dans la loi du silence et de la honte intériorisée. La Honte doit changer de camp !
Nous, les combattantes, venues des différents pays nous avons participé aux manifestations du 30 mai, du 20 juin et marché depuis plusieurs villes pour arriver à Paris à la grande manifestation du 17 octobre, nous appelons toutes les femmes en exil en France à sortir de cette invisibilité, de ce silence, et nous, féministes, portons les revendications.
• Pour une régularisation de tous et toutes sans conditions qui nous sortira nous et nos sœurs des violences construites par un État patriarcal qui se donne le droit d’écraser
• Pour la fermeture des prisons administratives, les CRA, qui menacent, font peur et nous obligent au silence • Et nous réclamons pour tou.te.s un endroit digne pour vivre, des logements pour tou.te.s !
Nous sommes là parmi les femmes violentées, toutes, soyons unies !
Femme que l’on isole, que l’on maltraite, que la peur et la honte muselle :Debout, en route pour l’Acte IV de la Marche des solidarités le 18 décembre