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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antiracisme Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es

Dimanche 14 janvier – Poursuivons la mobilisation contre la Loi Asile et Immigration de Darmanin

La loi asile immigration marque un tournant que nos collectifs, associations, syndicats, organisations ne peuvent accepter. Elle reprend de nombreuses idées de l’extrême droite comme la préférence nationale et aura des conséquences terribles sur la vie de centaines de milliers d’habitante.es étrangère-es sur le sol français. Il s’agit de la loi la plus régressive depuis 40 ans.

Cette loi raciste et xénophobe restreint le droit au séjour, accentue considérablement la répression, s’attaque au droit d’asile, au droit du sol, aux étrangers malades, aux étudiants non européens, au regroupement familial. L’attaque contre l’hébergement d’urgence, le durcissement de l’accès aux prestations sociales dont les allocations familiales et les aides aux logements vont jeter des familles à la rue ou dans les bras de marchands de sommeil, particulièrement les femmes migrantes.

Cette loi va précariser davantage les travailleuses et travailleurs, les lycéens, les étudiants avec ou sans-papiers. L’arbitraire préfectoral est encore renforcé, refoulement aux frontières, délivrance systématique des OQTF et IRTF et allongement de leur durée, notamment pour les travailleuses et les travailleurs.

Cette loi s’attaque aux libertés publiques, bafoue les droits fondamentaux tel que le droit d’asile, réinstaure la double peine et fait honte à la France, qui prétend défendre les valeurs d’égalité entre toutes et tous.

Nous exigeons donc le retrait de cette loi.

Nous appelons :

  • A soutenir toutes les luttes pour la régularisation des sans-papiers, notamment les grèves
  • A empêcher l’application de cette loi en multipliant les actions de solidarité et en faisant oeuvre de désobéissance civile
  • À manifester massivement sur tout le territoire le dimanche 14 janvier, pour empêcher que cette loi soit promulguée, combattre le racisme, la xénophobie et défendre une politique migratoire d’accueil et de solidarité.

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Communiqué de l’UCIJ – Après le vote de l’Assemblée, amplifions la mobilisation pour le retrait de la loi Darmanin

Uni.es contre l’Immigration Jetable. Pour une politique migratoire d’accueil

https://blogs.mediapart.fr/uni-es-contre-limmigration-jetable/blog

Communiqué de presse 13 décembre 2023

Après le vote de l’Assemblée, amplifions la mobilisation pour le retrait de la loi Darmanin

L’Assemblée Nationale a voté la motion de rejet préalable du projet de loi « Asile et Immigration » du gouvernement. L’UCIJ se félicite du rejet de ce projet répressif et discriminatoire, courtisant toujours plus l’idéologie d’extrême droite pour laquelle l’étranger est un délinquant en puissance.

Le cœur du projet du ministre de l’Intérieur était de faire de cette la loi « la plus ferme avec les moyens les plus durs de ces trente dernières années ». Il s’agissait de renforcer considérablement les dispositifs destinés à précariser, réprimer et expulser les étranger·es, comme de s’attaquer au droit d’asile et au droit du sol. Sans qu’aucune solution de régularisation ne soit apportée à la situation des centaines de milliers de personnes sans-papiers, qui vivent, travaillent et payent des impôts en France.

Pour autant, ne nous y trompons pas. Le rejet de ce texte pousse Les Républicains et le Rassemblement National à de nouvelles surenchères afin d’adopter les mesures votées au Sénat, encore plus xénophobes que celles du projet Darmanin. Si ce dernier a perdu, nous n’avons pas encore gagné, et nous devons amplifier nos mobilisations.

L’UCIJ a mobilisé sans relâche depuis des mois contre cette loi, nous continuerons à le faire et nous appelons à rejoindre les actions organisées autour du 18 décembre à l’occasion de la journée internationale des migrant.es.

A Paris, la manifestation partira de l’Opéra à 17h. Pour tous les autres rendez vous : https://antiracisme-solidarite.org/agenda/

Aujourd’hui, le gouvernement doit renoncer à cette loi. Fort.es de ce premier recul, plus que jamais, nous disons que d’autres politiques sont possibles basées sur l’accueil, le respect et l’égalité des droits et nous poursuivrons le combat en ce sens.

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antiracisme Luttes contre les discriminations

20 novembre : journée du souvenir trans, solidaires appelle à rejoindre les différents événements du tdor!

Le 20 novembre, la communauté trans commémore ses adelphes assassiné·es et suicidé·es à l’occasion de la journée du souvenir trans, déclinaison française du Trans Day of Remembrance (TDoR). Cette journée est apparue en 1999 suite au meurtre d’une femme trans du nom de Rita Hester. L’Union Syndicale Solidaires appelle les personnes trans et leurs allié·es à rejoindre les mobilisations organisées partout en France.

Les chiffres du collectif Transrespect vs Transphobia sont parlants, entre le 1er octobre 2022 et le 31 septembre 2023 dans le monde :

  • 320 personnes trans et non-binaires ont été assassiné·es,
  • 94 % des personnes trans assassinées dans le monde étaient des femmes trans ou des personnes trans féminines
  • 45 % des personnes trans mort·es en Europe sont des migrant·es

Les agressions, violences, meurtres et assassinats transphobes sont en hausse, comme les suicides : la transphobie pousse certaines personnes à attenter à leurs jours.

Les barrières administratives, la psychiatrisation constante, les difficultés d’accès à un logement, à un emploi constituent un continuum de violences envers les personnes trans. Et beaucoup d’entre-elles survivent dans la précarité. A cela s’ajoute les discriminations croisées auxquelles elles sont confrontées : le racisme et la misogynie.

La transphobie est aussi devenue un cheval de bataille de l’extrême-droite au cours des dernières années. En France celle-ci use d’une panique morale transphobe pour peser sur l’école, la loi et les médias.

Dans le monde du travail injures, harcèlements, mépris affiché, « outings » forcés, inégalités de traitement ou d’avancement de carrière sont aussi le lot de discriminations que subissent nos adelphes trans … Nous rappelons que l’employeur a l’obligation de garantir la santé physique et morale de tous-tes les travailleurs-euses sur le lieu de travail

Pour les personnes trans en situation de migration, le départ du pays d’origine est bien souvent lié aux violences transphobes subies mais l’arrivée en France ne signifie pas pour autant la fin des difficultés. Les mesures répressives et xénophobes appliquées par le gouvernement actuel s’abattent également sur les personnes trans : placement en Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile éloignés d’un accès aux soins adapté aux personnes trans, enfermement dans les Centres de Rétention Administrative, manque de places en hébergements d’urgence. Elles souffrent aussi de discrimination aux aides, d’accès à la médecine, au logement, de discriminations judiciaires qui vont être accentuées avec le projet de loi asile et immigration de Darmanin durci par le Sénat conservateur et réactionnaire qui souhaite la suppression de Aide Médicale d’État (AME).

C’est pourquoi l’Union Syndicale Solidaires appelle à rejoindre les mobilisations en hommage à toutes les victimes de la transphobie.

Contre la transphobie, construisons la riposte syndicale

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Éducation Luttes contre les discriminations

20 novembre : journée du souvenir trans, SUD éducation appelle les personnels à participer aux rassemblements

Les suicides de Doona et de Luna rappellent que la transphobie tue et qu’il y a urgence à déployer des moyens considérables pour lutter contre la transphobie en milieu scolaire. La transphobie tue : elle entraîne des pensées suicidaires pouvant aller jusqu’au passage à l’acte. La moitié des femmes trans font une tentative de suicide, et 85 % d’entre elles ont des pensées suicidaires régulières. L’Éducation Nationale a une responsabilité particulière pour protéger et accompagner ces enfants et soutenir  les personnels trans face aux violences patriarcales sous toutes ses formes.

La circulaire du ministère relative à l’accueil des élèves trans est un pas en avant mais reste insuffisante. Cette circulaire conditionne la reconnaissance de l’identité de genre à l’acceptation des parents. Mais cette condition ne respecte pas l’autodétermination des élèves. Le rapport sur les LGBTQIphobies de SOS homophobie de 2022 précise que 16 % des actes de transphobie recensés s’exercent dans la sphère familiale et 8 % en milieu scolaire. Les établissements scolaires doivent offrir un espace sécurisant aux élèves et ne pas être un espace où la transphobie subie par les élèves au sein de leur famille persiste.

L’autodétermination c’est permettre à l’élève d’utiliser le prénom et pronom choisis avec ou sans l’accord des parents.

Pour SUD éducation, il faut placer le bien-être de l’élève au centre de nos préoccupations. C’est pourquoi l’école doit accompagner avec volontarisme les familles et les enfants. L’école doit être à même de prendre en charge les violences éducatives infligées aux jeunes trans (prénom d’usage, libre expression du genre). SUD éducation revendique une politique ambitieuse de prévention et d’accompagnement des jeunes trans ou en questionnement quant à leur genre et leur orientation sexuelle, appuyée par la mise à disposition de véritables moyens et par l’ouverture de postes spécifiques de référent⋅es. Elle doit également lutter contre les attaques de l’extrême droite qui s’attaquent tout particulièrement aux actions d’accompagnement des élèves trans et qui ne cessent de renforcer les violences dont iels sont les victimes.

Pour lutter contre les LGBTIphobies dans tous les établissements scolaires, du primaire à l’université, SUD éducation revendique :

  • le respect du prénom et du pronom d’usage pour les élèves et personnels trans
  • la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les problématiques de genre, pour les futur-e-s enseignant-e-s (selon un volume horaire identique dans toutes les INSPE), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent-e-s)
  • l’élaboration de matériel pédagogique spécifique sur les questions de transphobie
  • une politique de prévention (campagne d’information sur les ambiances de travail sexistes, affichage de la loi sur le harcèlement sexuel) et de suivi (accompagnement des victimes dans leurs démarches, notamment judiciaires), et la mise en place systématique de la protection fonctionnelle, qui est de droit ;

SUD éducation appelle à rejoindre les mobilisations en hommage à toutes les victimes de la transphobie à l’occasion du TDoR (Journée du souvenir trans).

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Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es Violences policières

Samedi 23 septembre marche unitaire “Pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques”

Appel à la marche unitaire du 23 septembre

Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron. Une politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême-droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.

En première ligne des victimes de ces choix politiques, les habitant·es, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins, qui subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et de politiques d’urbanisme brutales. Les réformes de la Macronie accentuent la pauvreté en durcissant notamment l’accès aux prestations sociales. La scandaleuse réforme de l’assurance chômage en est un exemple significatif alors que la précarité au travail augmente.

Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. Les habitant·es de ces quartiers, et notamment les mères isolées, pallient bien souvent seul·es les carences de services publics dont la destruction s’accélère de jour en jour.

A côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela, l’Etat laisse faire ! De plus, les populations racisées et/ ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.

La politique répressive de l’Etat est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l’Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l’immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.

La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.

Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d’autres blessé.es, victimes des violences policières.

Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.

Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

– une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement

– le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

– la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;

– Un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux

Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre !

Organisations signataires au 1er septembre :

  • Collectifs/comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières :

Coordination pour la Défense des habitants des Quartiers Populaires, Coordination nationale contre les violences policières, Coordination nationale “Marche 40 ans”, Collectif du 5 novembre, Collectif Vérité et justice pour Adama, Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre, Comité Vérité et Justice pour Mahamadou, Comité Justice pour Othmane, Collectif Justice et Vérité pour Yanis, Comité Justice pour Alassane, Collectif Stop Violences Policières à Saint-Denis, Comité vérité et justice pour Safyatou, Salif et Ilan, Mémoire en marche Marseille, le Mouvement des mères isolées, les Marmoulins de Ménil.

  • Organisations syndicales :

CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, SAF, FSE, FIDL, MNL, UNEF, Union étudiante, la Voix lycéenne, Syndicat des quartiers populaires de Marseille.

  • Associations et autres collectifs :

l’ACORT, Alternatiba, ANV-COP21, APEL-Egalité, ATMF, Attac France, Les Amis de la Terre France, Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF), CAD, Coudes à Coudes, Dernière Rénovation, Droit Au Logement (DAL), Les Effrontées, FASTI , Fédération nationale de la LIbre Pensée, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Gisti, Mouvement Utopia, la Relève Féministe, La Révolution est en marche, Marche des Solidarités, Memorial 98, Planning familial, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), UJFP, Association Stop Aux Violences d’État, XR Extinction Rebellion France, Alternatiba Paris, Association de veille écologique et citoyenne (Nantes), Association Intergénérationelle de la Rabière (AIR-37), Association Naya (37), Association Nouveaux Souffle pour l’Insertion Sociale et Professionnelle (ANSIP-37), ODED 32, Pas peu fièr-es, Le GRAIN, Réseau Hospitalité

  • Organisations politiques :

EELV , ENSEMBLE , LFI , FUIQP, GDS, La Gauche Ecosocialiste, Génération.s, NPA, Nouvelle Donne, PCOF, PEPS, PG, Place publique, POI, Rejoignons nous, REV, UCL, Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle (VESEMT-37)

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Éducation Luttes contre les discriminations

Une rentrée scolaire sous le signe de l’islamophobie d’État

SUD éducation dénonce l’instrumentalisation de la laïcité à des fins islamophobes, racistes et sexistes à la veille de la rentrée. La préoccupation de Gabriel Attal n’est pas de répondre aux inquiétudes légitimes des personnels sur leurs salaires, l’absence de personnels et les classes surchargées mais de lancer une campagne de harcèlement sur des jeunes filles. Gabriel Attal pointe la tenue vestimentaire des filles en focalisant sur la robe longue appelée « abaya » au nom d’une laïcité dévoyée.

A la fin de l’année scolaire 2023, SUD éducation dénonçait déjà les offensives menées par les chef·fes contre les tenues vestimentaires des jeunes filles. D’après le rapport 2022 de la CNCDH « 1,2 million de personnes seraient victimes chaque année d’au moins une atteinte à caractère raciste, antisémite ou xénophobe (injures, menaces, violences ou discriminations), selon les estimations (Enquête « Cadre de Vie et Sécurité » 2019) ». Gabriel Attal semble vouloir faire exploser ce chiffre à la rentrée en stigmatisant les vêtements portés par des jeunes filles musulmanes ou supposées et en voulant ainsi contrôler leurs corps. À quelques jours de la reprise, cette annonce laisse penser que certaines élèves, les élèves musulmans et musulmanes ou perçu·es comme tel·les ne sont pas les bienvenu·es à l’école.

SUD éducation condamne les survivances de l’idéologie coloniale, à la fois sexiste et islamophobe, qui entend administrer le corps des femmes : l’interdiction de certains vêtements à l’école aujourd’hui font échos aux scènes de dévoilement dans l’Algérie colonisée.

Le décret sur le harcèlement scolaire permettra aux chef·fes d’établissements de saisir les conseils de disciplines pour des « atteintes » au « principe de laïcité » : des jeunes filles pourront ainsi se retrouver en conseil de discipline,et même être définitivement exclues de leur établissements, parce qu’elles ne porteront pas une robe à la bonne longueur. Les dérives sont à craindre.

SUD éducation soutient les jeunes collégien·nes et lycéen·nes dans leur combat pour le droit de s’habiller comme elles et ils l’entendent, et contre les remarques sexistes et islamophobes des adultes.

SUD éducation condamne ces pratiques discriminatoires, arbitraires et racistes ainsi que toutes les démarches qui visent à interdire l’accès à l’établissement scolaire à des élèves sous prétexte d’une tenue inadaptée.

SUD éducation défend pied à pied la laïcité, celle-ci implique une neutralité totale de l’État et de ses institutions en matière religieuse. Tou·tes les élèves devraient avoir accès au service public d’éducation sans subir de discrimination.

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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... Défense de nos libertés Luttes contre les discriminations Répression Violences policières

Quelles raisons de la colère ?Intervention de Solidaires 78 au rassemblement de Mantes

Nous partageons la souffrance et exprimons notre tristesse et notre soutien aux proches de Nahel, abattu froidement à l’âge de 17 ans dans des circonstances suffisamment documentées pour ne laisser aucun doute sur les intentions des policiers impliqués.


Mais il nous faut également comprendre la crise sociale profonde que ce meurtre a ouverte, crise exprimée par plusieurs nuits d’émeutes et d’affrontements, très fortes dans notre département
(commissariats, mairies, écoles, centres commerciaux…).
Contrairement à ce qui est présenté par le gouvernement et les grands médias, la jeunesse des quartiers populaire impliquée dans les destructions, pillages et attaques a une action éminemment politique. Les cibles choisies illustrent bien la
relégation, l’exclusion, la marginalisation et la paupérisation auxquelles sont promis les jeunes habitant.es de ces quartiers.

Le harcèlement policier au quotidien

Le harcèlement policier au quotidien(rappelons les 152 lycéen·nes agenouillé·es et humilié·es en décembre 2018), les choix d’orientation scolaire qui n’en sont pas, les services publics sacrifiés, les transports urbains hors de prix avec des contrôles
violents et discriminatoires, le logement dégradé, les discriminations à l’embauche, la précarité financière sont en effet le quotidien des travailleurs des quartiers populaires.

Y a-t-il une bonne façon d’être en colère ?

Les commentateurs refusent de voir que si la colère prend la forme de l’émeute, c’est parce que le cadre républicain a été laminé : l’abstention est au plus haut, les centaines de milliers de grévistes et les millions de manifestant·es opposé·es à la réforme des retraites ont été méprisé·es, les syndicats sont affaiblis par les réformes Macron, les travailleurs et travailleuses, chômeurs et chômeuses, retraité·es subissent des attaques constantes de la part du patronat et des gouvernements successifs.
D’autres commentateurs insistent sur les dégâts pour les petits ou gros commerçants et patrons, les mairies, l’État… Nous ne pleurerons pas avec les employeurs, qui versent des larmes de crocodiles après les destructions, tout en profitant allègrement de
l’exploitation des habitant·es des quartiers populaires : en usant et abusant de contrats précaires (auto-entreprenariat, intérim, CDD), de main d’œuvre sans-papiers, de salaires de misère. De même, si nous déplorons les conséquences des dégâts pour les
salarié·es travaillant dans les lieux touchés par les destructions, et nous plaçons résolument du côté de la défense de leurs intérêts, nous refusons d’opposer les différentes catégories de travailleurs et travailleuses, qu’ils ou elles y soient employé·es ou usager·ers. Les motifs de la colère sont les mêmes pour tous : nous aurions tort de séparer arbitrairement les « jeunes des
quartiers » des autres membres des classes laborieuses.
Ce sont leurs enfants, leurs voisin·es, leurs collègues,
leurs ami·es.

La répression : jusqu’où ?

Les policiers et leur hiérarchie le racontent à longueur d’antenne, lorsqu’ils sont invités sur les plateaux : ils utilisent la force de façon proportionnée.
Quiconque a mis les pieds dans une manifestation contre la réforme des retraites, contre un grand projet inutile d’aménagement du territoire (comme à Sainte-Soline, le 25 mars 2023), ou dans un quartier populaire, sait que c’est un écran de fumée, destiné à masquer la carte blanche et l’impunité dont
bénéficient les policiers, quand ce n’est pas clairement un permis de tuer.
Quelle proportion des moyens quand on envoie le RAID et le GIGN (unités d’élite spécialisées dans les prises d’otages, le terrorisme et le grand banditisme), sur des jeunes en possession de mortiers d’artifice ? Nous dénonçons l’usage d’armes de guerre contre les jeunes, la rhétorique militaire employée par
le pouvoir et par certains syndicats de policiers, les arrestations de masse et la justice expéditive et vengeresse qui sévit actuellement dans les tribunaux, où les prévenus sont condamnés davantage pour incarnation de la période de révolte que pour les faits qui leur sont reprochés.

Il est temps de nous attaquer aux racines de la crise actuelle. Pour nos organisations, il faut augmenter les salaires, abroger la réforme des retraites, désarmer la police, cesser la criminalisation et l’offensive antiterroriste sur les mouvements écologistes, et reprendre l’offensive partout : pour des salaires et des allocations suffisantes, pour la défense d’un environnement naturel vivable pour tous, pour une égalité réelle des droits, pour le respect des libertés publiques.

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Défense de nos libertés Luttes contre les discriminations Répression Violences policières

Nahel, abattu par la police Il est temps de faire cesser l’impunité et les crimes policiers !

Communiqué de nos camarades de SUD éducation 92

SUD éducation 92 présente toutes ses condoléances à la famille de Nahel et s’associe à la douleur de toutes celles et ceux qui l’ont connu.

SUD éducation 92 partage la douleur des enseignant·e·s qui l’ont accompagné lors de sa scolarité, des personnes qui l’ont accompagné le long de sa vie qui n’était pas destinée à s’arrêter aussi brutalement, abattu à 17 ans à bout portant par un policier.

Rien ne peut justifier d’être abattu ainsi.

La mort de Nahel n’est pas une situation isolée mais démontre un problème systémique :
13 morts en 2022, déjà 3 morts en 2023 [1] ; “le nombre de tués par des tirs policiers visant des personnes se trouvant dans des véhicules a même été multiplié par cinq entre avant et après le vote de la loi de 2017” qui est venue assouplir les règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre [2].
On en voit le résultat : la police tue encore plus depuis. Il est donc urgent d’abroger cette loi.

Comme si cela ne suffisait pas, la réputation de Nahel a été salie par les mensonges véhiculés comme d’habitude par les médias dominants, qui essaient de faire croire qu’un éventuel casier judiciaire changerait quoi que ce soit à l’affaire [3].

La révolte spontanée de la jeunesse un peu partout n’est due qu’à la cécité volontaire et l’incurie organisée des gouvernements successifs face aux violences policières systémiques et l’incapacité de la justice à faire “justice”.

Qu’a-t-on appris de 2005 ? La société française ne comprenait pas pourquoi des jeunes collégiens nommés Zyed et Bouna qui n’avaient strictement rien à se reprocher se soient sentis obligés de se réfugier dans un transformateur électrique pour échapper à la police. Aujourd’hui, elle ne comprend pas pourquoi un jeune garçon de 17 ans braqué par un policier qui lui dit “Tu vas te prendre une balle dans la tête” ait tenté de fuir. On ne peut plus parler d’incompréhension, il s’agit de déni. Oui les violences policières sont une réalité, oui la police tue, et tout particulièrement dans les quartiers populaires.

Combien de morts faudra-t-il encore pour qu’une transformation des méthodes d’intervention de la police se fasse enfin ?

Combien de mutilations faudra-t-il encore pour qu’une refondation du maintien de l’ordre en France puisse avoir lieu ?

Combien de mensonges, de bavures, de délits, de crimes policiers devront-ils être démontrés par les images des passant·e·s et des citoyen·ne·s pour que cesse enfin la culture de l’impunité qui y sévit ?

Combien d’affrontements faudra-t-il pour que la force publique soit enfin mise au service des citoyen·ne·s ?

Jusqu’à quand les moyens publics seront-ils utilisés pour maintenir la coercition étatique sur des catégories de population qui font l’objet d’un traitement différencié parce que criminalisées : en fonction de leur lieu de vie, parce qu’elles sont racisées, parce qu’elles s’engagent et militent activement face aux dérives de l’État et des puissances qu’il soutient ?

La marche blanche de ce jeudi 29 juin a montré par son ampleur que cette exécution policière est l’affaire de toutes et tous. Parce que ce n’est pas la société à laquelle œuvre SUD éducation, SUD éducation 92 appelle à participer à l’ensemble des manifestations pacifiques pour dénoncer et s’opposer à cette situation, pour que justice soit faite et pour que les violences et crimes policiers cessent.

SUD éducation 92 demande en outre à la direction académique des Hauts-de-Seine de prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la protection des élèves et des personnels qui signalent un danger lié aux incidents en cours dans le département.

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antifascisme Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 57

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : Le Parisien

Source : actu.fr
Source : actu.fr

Source : actu.fr
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